Depuis quand Oscar Kidd rend service au juste ? Ce n'est pas ce que sa réputation laisse entendre, et si vous ne vous appelez pas Katey Swanson, mieux vaut se méfier en effet. Quoique... qui dit que cette dernière est vraiment à l'abri de sa connerie ? L'expérience peut bien démontrer le contraire jusqu'à présent, il ne faudrait jamais croire sa docilité acquise. D'ailleurs, il a bien dû lui prouver plus d'une fois qu'il n'avait rien d'un saint, non ? Dès lors qu'il serait bien incapable d'être quelqu'un d'autre que lui-même, même en sa compagnie – il a juste un peu moins l'envie de la contrarier que les autres. L'enquiquiner, la charrier, ça par contre ! Rien de bien méchant, que du bon enfant. C'est bien ça ? Face à ceux aussi innocents qu'elle, c'est la tentation qui est la sienne. Enfin, il y en a quand même qu'il a bien plus effarouché que ça ! Mais pas la douce Katey – ou pas encore ? Peut-être bien que l'irréparable sera pour aujourd'hui, tiens, alors qu'il finit donc par la rejoindre devant chez elle. Pour quoi donc a-t-elle besoin de lui aujourd'hui ? Planter un clou ou passer le balai ? Il ne traîne pas des pieds pour arriver jusqu'à sa hauteur en tout cas ! Quoiqu'il pourrait le prétendre, pour aller de paire avec la boutade qui suit.
- Eh bah, ça sera que la cent-quarante-neuvième fois ! Lui, las de se porter à son secours ? Comme si ce n'était pas parce qu'il le veut aussi, qu'il se trouve là. Comme s'il n'avait pas un sourire malin aux lèvres.
- Mais crie pas ça trop fort tu veux, les gens pourraient se faire des idées. De quoi ? Qu'il n'est pas un cas si désespéré que ça ? C'est qu'il y tient, à sa mauvaise réputation ! Ça fait des années – toute sa vie – qu'il y travaille.
- Quoi, tu veux dire que t'as une dette envers moi maintenant ? Hm, intéressant. Je note. Qui sait ce qu'il en fera ? Il ne risque pas d'oublier, pour sûr. Et tandis qu'il manque de se tourner vers son immeuble, le voilà confronté à une toute autre direction. Surpris ? Oui, un peu, seulement il ne demande rien de plus en vérité. Il se laisse donc entrainer à ses côtés, oui, mais sans la lâcher un seul instant de son regard curieux. Il ne peut pas juste lui demander où elle l'emmène comme ça ? Alors qu'il finit par le comprendre, au moment où elle lui accorde plus de précisions. L'Église. Elle le conduit à l'Église, pour préparer participer à un groupe de parole. C'est ce qu'il finit par relever, après avoir levé la tête pour regarder le bâtiment qui les surplombe toujours plus.
- Rester, hein ? À tout hasard, c'est ça ? Le Kidd n'est pas dupe – ou a-t-il trop l'habitude de voir le mal partout ? Enfin, le bien, en l'occurrence. Et il retrouve la jeune femme d'un regard.
- Katey Swanson ! Aurais-tu décidé de faire de moi un homme respectable ? Non, parce que vraiment, pourquoi irait-elle penser à lui pour ce genre de service ? Et c'est sciemment, qu'il espère semer le trouble avec le double-sens de cette expression – car ce qu'il préfère avec elle, c'est la facilité déconcertante avec laquelle il peut la faire rougir.
- Et t'es pas inquiète de ce que je pourrais y dire ? Ou y faire ? Lui-même ne saurait dire ce qu'il en sera. Ce qu'il en sera ? Parce qu'il va bel et bien le faire ? Un bref silence, qui se conclue par un haussement d'épaules.
- Ma foi... pourquoi pas. Ça pourrait être marrant ! Un super moment, oui – bien qu'ils ne l'envisagent probablement pas pour les mêmes raisons.
- Mais dis pas que je t'aurais pas prévenu hein ! Histoire de se dédouaner à l'avance ? Parfaitement : s'il se fait remarquer, la faute en reviendra à miss Swanson pour l'avoir fait venir.
- Enfin, t'es sûr que je vais pas me faire foudroyer dès que j'aurais mis un pied sur le parvis en fait ? C'est qu'il n'y connaît pas grand chose à la religion : il préfère en plaisanter.

- Tu peux compter sur moi pour ça. Ses voisins peuvent toujours compter sur lui, pour se rappeler à leurs bons souvenirs – et encore plus lorsqu'ils lui sont redevables. Qu'est-ce qu'il pourrait bien demander à la douce Swanson ? Certainement pas de monter un meuble ou de changer une ampoule, mais chez lui cette fois-ci. Non, il peut sûrement trouver mieux que ça... seulement il n'a pas l'occasion d'y réfléchir davantage, puisqu'il se creuse dorénavant la tête pour savoir où elle l'emmène comme ça. À son ancienne ferme peut-être ? Y'aurait-il un des chats errants qu'elle souhaiterait kidnapper ? Non, l'innocente n'oserait sûrement pas. Et tromper un ami pour réussir à l'entrainer là où il ne met jamais les pieds, ça elle l'oserait ? Ah Katey, Katey, Katey... Il n'y a bien qu'elle pour emmener un énergumène de son genre à l'Église ! Pour en avoir l'idée en l'occurrence, parce qu'autrement, il n'y oppose pas tant de résistance que ça tout compte fait. Il faut dire qu'elle le rend curieux aussi, dès lors qu'il ne la pensait pas capable d'un quelconque stratagème. Oh il ne lui en veut pas, bien au contraire ! Il aime être surpris, pour le meilleur et pour le pire. Mais a-t-elle vraiment une idée de ce qu'elle fait ? Ils se connaissent depuis un bout de temps quand même, seulement il se demande encore à quel point elle se leurre à son sujet. La preuve.
- Pourquoi tu penses que je voudrais en être un ? Un homme respectable. Répondre à une question par une autre question, ce n'est peut-être pas très juste, mais il ne fait que lui rendre la pareille. Il ne manque pas de remarquer qu'il a réussi à colorer ses joues en tout cas, et si content de lui, il la regarde encore bien après qu'elle ait échappé à son regard. Aime-t-il tant que ça l'embarrasser ? Qu'elle ne lui soit pas indifférente. Puis, c'est à ce petit bout de femme de prendre une initiative : elle s'approche, et il se demande si elle ne veut pas vraiment faire de lui un homme respectable en fait ? Mais il ne la voit pas mettre un genou à terre, bien qu'elle se laisse emporter par sa ferveur... par sa foi. Amen ? L'idiot se retient plutôt d'éclater de rire, à pincer dur ses lèvres comme ça. Pourquoi il s'en retient d'ailleurs ? Bonne question.
- Des choses du passé, hm. Qu'est-ce qu'elle croit qui a bien pu lui arriver ? Pour qu'il soit comme ça aujourd'hui, c'est bien ça ? De quoi lui faire lever les yeux au ciel... mais en même temps, il en a un sourire en coin. Mieux vaut ne rien y répondre, et se laisser volontiers distraire – mais pas sans chercher la petit bête évidemment, lorsqu'il s'agit d'entrer en ce lieu saint.
- Sérieux ? Genre même si c'est Dennis Rader ou Ed Kemper qui se pointent pour l'absolution ? Bon, ils ne risquent pas de se pointer si facilement à Redwood Hills, certes. Peut-il seulement cesser de chercher la contradiction ?
- Et si j'ai envie de faire un losange moi... Mais soit, maintenant qu'ils sont à l'intérieur, il dispose lui aussi ces chaises en cercle, et ce juste avant qu'ils ne soient plus seuls. Eh mais lui aussi connaît le vieil homme, non ? Au moins de vue. Il fronce les sourcils, il réfléchit dur... et finit par avoir l'illumination.
- Aaah ! Joseph Milgun, c'est bien ça ? Sur Lilac Road, hm, attendez... numéro 45, c'est bien ça ? C'est le facteur. Le facteur ? Si l'homme semble un instant ne pas savoir quoi penser de toutes ces informations, il finit par les assimiler et se rembrunir. Son regard dévie sur Katey, puis Oscar, puis Katey. Est-ce que ça le démange de savoir ce qu'il fait là, ce qu'elle fabrique ? Sûrement, seulement il finit par ne pas s'y risquer, et se contente de prendre place. Le Kidd aussi prend place sur l'une des chaises, mais pas avant de glisser un commentaire à l'oreille de la jeune femme.
- Je crois que ma réputation me précède... La demoiselle serait peut-être bien capable de lui répondre que non, il se fait des idées. Doit-il vraiment lui prouver qu'il n'est bon que pour débiter des conneries ?
- Ouah j'ai l'impression d'être un alcoolique anonyme en fait ! D'ailleurs vous faites aussi des jetons pour le temps où on est, abstinent ?, croyant ? Parce que si c'est le cas, bah il n'en aura pas.

Parce que... ? Parce que quoi ? L'idiot patiente (impatiemment) pour sa réponse, le regard curieux et le sourire en coin. Alors ? Son explication tarde à venir, et Oscar ne fait rien pour lui sauver la mise. Et voilà que c'est de sa faute maintenant ! C'est lui qui cherche à la prendre au piège, et par ce blâme, Katey s'abstient ainsi de répondre à sa question. Plutôt malin de sa part, non ? Oui, c'est ce qu'il en pense sur le coup, plutôt fier de la jeune femme ! C'est donc celle-ci qui retourne l'échange à son avantage, et non lui qui, effectivement, cherche à lui faire perdre ses moyens ? Il ne peut nier qu'embarrasser la demoiselle est un de ses passe-temps favoris – surtout quand, de son côté, elle s'essaye une énième fois à le faire passer pour plus bon qu'il ne l'est. D'ailleurs, à ce sujet.
- Moi ?? Jamais ! Tu sais bien que ma profonde nature est trop bonne pour ça. Forcément, il en profite à la fois pour jouer les innocents, et tourner en dérision ce que croit sa camarade sur son cas. Elle n'en a pas marre de son sourire goguenard au moins ?
- Et je peux te retourner la question. Ça semble être leur activité préférée après tout – retourner les points d'interrogation à l'envoyeur. Et il poursuit donc.
- Pourquoi croire que tout le monde il est beau il est gentil ? Ouais bon, là, il donne l'impression de parler à une gosse de dix ans. Mais ne s'agit-il pas de cette innocence, de cette naïveté, dont il parle en effet ? Comme s'il le reprochait vraiment à la douce Swanson, puisque c'est aussi ce qu'il apprécie chez elle – ou plus précisément, il apprécie de s'en jouer. N'est-ce-pas pour la raison opposée (et à la fois similaire) que Katey s'est intéressée à son cas ? Pour sa mauvaise réputation – pour mieux l'en sauver. Chacun veut croire (prouver) que l'autre a tort, et au milieu de tout ça, ils se sont liés d'amitié. Une amie, vraiment ? Oscar a encore du mal à la voir d'égal à égal, certes, dès lors qu'il voit toujours en elle l'adolescente qu'il a connu. Est-ce donc pour ça qu'il s'abstient à la fois d'y aller trop fort dans ses conneries ? Peut-être. Ou peut-être que la raison est ailleurs. Il en reste que le trublion n'en devient pas sage pour autant, dès l'instant où il ne se prive pas de débiter des âneries, même une fois en place dans la maison de Dieu. Alors comme ça, sa (mauvaise) réputation le précède ? Katey se retourne un peu vite à sa remarque, mais lui ne s'écarte pas d'un pouce à sa proximité. Quand est-ce qu'elle perdra patience ? Qu'il échappera la connerie de trop ? Pas le temps de se poser ces questions, que ça semble déjà être le cas : le cancre est prié de l'accompagner dans la réserve – elle en prend aussitôt la direction en tout cas. Un instant, Oscar adresse une grimace à son cher Joseph, lui signifiant qu'il est dans de beaux draps. Et l'instant d'après, il rejoint la jeune femme, puisqu'il ne peut rien lui refuser. Enfin... presque. Il soupire.
- Pourquoi tu m'as amené ici alors ? Si tu sais que c'est pas sérieux pour moi, relève-t-il tout en s'adossant à la porte. Et lui, il ne chuchote pas. Pour ce qui est de l'idiotie de sa chère Katey par contre, il ne confirme rien – ce n'est pas la première fois qu'il l'entend se dévaloriser, et faut croire qu'il n'est pas non plus de ceux à la contredire.
- J'suis comme le bon Dieu, à prendre ou à laisser. Et puis peut-être que c'qui leur ferait du bien, c'est de se détendre. De se marrer un peu. Et pour ce faire, de ne pas le – et se – prendre au sérieux donc. Finalement, il se redresse et quitte l'appui de la porte.
- Bon, qu'est-ce que j'fais alors ? J'm'en vais ? Parce qu'on devrait pas s'attarder trop longtemps. Qu'est-ce que vont croire tes protégés sinon ? Sur ce qu'ils peuvent bien faire, dans cette réserve. Et un, encore un ! Un espoir de lui faire monter le rouge aux joues.

L'un n'empêche pas l'autre. Tiens donc. Déterminée qu'elle est, elle voudrait à présent excuser ses mauvaises actions avec de bonnes intentions : il semble s'en amuser, d'un sourire en coin. Seulement est-ce si bête que ça ? Il est vrai que ses âneries l'amènent souvent à une seule et même conclusion : il ne faudrait pas se prendre tant au sérieux. Mais le fait-il vraiment pour ses voisins ? Quand il serait bien incapable de se comporter autrement – s'il a la tentation de provoquer tout sérieux, c'est bien parce que c'est ce sérieux qui le provoque. En tout cas, il ne répond pas directement à son hypothèse.
- Et alors, qu'est-ce que j'voulais te faire réaliser ? C'est que tu m'donnerais presque des allures de vieux sage. Et sa question aurait presque des allures de piège tendue, non ? Comme s'il ne pouvait cesser de la mettre à l'épreuve. Il réussit à vivement la faire réagir en tout cas, là où il ne le cherchait pas autant que d'autres fois.
- Malheureuse ? De voir les choses en face ? Si tout le monde n'est pas méchant, tout le monde n'est pas gentil non plus. Ça va te jouer un mauvais tour un jour... Il hausse les épaules. Ne s'en joue-t-il pas déjà lui-même ? Enfin, si elle préfère se raccrocher à sa foi en l'humanité, en quoi il a son mot à dire au juste ? Si c'était quelqu'un de bien, il n'insisterait pas pour, encore une fois, remettre en question sa vision de la vie. Il ne tournerait pas non plus en dérision son groupe de parole, avant même que la réunion ne commence vraiment. De toute évidence, Katey doit vouloir mettre les point sur les i, pour l'inviter ainsi à l'écart. Et il demanderait presque à la voir lui faire un sermon plus souvent ! Qu'attendre d'autre d'un idiot si ce n'est qu'il s'en amuse ? Pourquoi ? L'instant d'après, elle rougit, et ça n'aurait pas pu lui faire plus plaisir (vilain Oscar).
- Ah, on dirait bien que tu le sais, pourquoi. Mais si elle y tient, il peut répondre à sa question ? Histoire qu'elle ne sache plus où se mettre, peut-être. Oui seulement elle enchaîne la maline ! Et lui n'a pas le tact d'épargner à l'innocente ce qui lui traverse l'esprit.
- On se connaît depuis longtemps, mais j'crois pas que tu me connaisses vraiment. Parce que non, ça, c'est pas une façon de le remercier. Sauf si c'est pour lui permettre de s'en moquer ? D'espérer écouter les petits secrets de leurs voisins, pour mieux en user ? Non, Katey et lui n'ont pas la même conception de ce groupe de parole. Mais qu'est-ce qui l'empêche d'assouvir la sienne, sous couvert de celle de son amie ? La jeune femme n'a pas à le savoir, que c'est la curiosité de ce que les autres pourraient avoir à confier, qui le décide finalement à rester.
- Bien. Bien, bien, bien... Le mieux que j'peux te proposer, si j'reste, c'est de jouer au roi du silence. Mais si tu me fais ouvrir la bouche, j'te garantis rien de ce qui pourra en sortir. Encore, toujours, il se dédouane pour toute connerie qui pourrait lui échapper. Katey n'a pas mal au dos au moins, avec cette responsabilité qu'il rejette sur ses épaules ? En tout cas, il ne s'y attarde pas plus longtemps, pour reporter son attention autour d'eux (il n'avait pas conscience de s'être rapproché autant d'elle d'ailleurs).
- Maintenant, c'est quoi que t'es censé avoir oublié dans cette réserve ? Histoire de coller à son histoire, de sauver les apparences... ou de se jouer de son embarras, encore et toujours.

Mais oui, qu'est-ce qu'il veut dire au juste ? Avec tout ça, il en aurait presque oublié le point de départ de leur conversation : tout ce qui importe, c'est de faire réagir la jeune femme, et non de faire sens. Alors ? Alors il se contente de hausser les épaules pour toute réponse. Et puis, il a ce sourire en coin. Si elle ne sait plus quoi lui dire, quel est l'intérêt de poursuivre ? Ce n'est certainement pas ce que lui peut avoir à en raconter, qui le passionne. Il finit donc par se laisser entrainer dans cette Église, puis dans cette réserve, là où Katey prétend ne pas du tout voir de quoi il parle. Mais bien sûr... c'est pour ça qu'elle rougit d'ailleurs ? L'idiot n'insiste pas davantage, ça suffit déjà à l'amuser. Viendra-t-il, le jour où elle se lassera qu'il cherche son embarras ? Où il échappera la provocation de trop ? Le jour où elle réalisera, qu'en effet, il tient davantage du démon que de l'ange. Quel étrange paradoxe que de vouloir lui prouver son tort, tout en le redoutant... Pour l'heure, c'est l'innocente qui craint d'être coupable. Mais de quoi au juste ? Ça semble la perturber. Certes, ils ne fréquentent visiblement pas les mêmes lieux, et n'ont pas les mêmes passe-temps pour se détendre. De toute évidence, elle pense vraiment qu'il peut trouver une honnête place dans ce groupe de parole. Est-ce qu'il peut le lui reprocher pour autant ? Elle lui offre une distraction inattendue après tout. Le problème, c'est que le trublion ne veut pas renoncer à ses conneries.
- Bouarf, non. C'est toi qui va finir déçue. Et non, il ne cherche pas à faire son caliméro avec ces quelques mots : ce n'est bien que la vérité ? C'est elle qui a l'espoir, qui a la foi. Elle qui veut le changer ? Voilà qu'il devrait ouvrir son cœur maintenant – et Katey le lui pardonnera probablement, mais il ne peut pas s'empêcher d'en rire.
- Tu sais que tu pourrais avoir un débat intéressant avec mes voisins ? Parce que beaucoup croient pas que j'en ai un. Pas au sens où tu l'entends. Et à vrai dire, c'est pas quelque chose qu'il regrette, bien au contraire. C'est bien là tout le nœud de l'incompréhension entre elle et lui ? De leur différence. Elle qui ne voudrait pas avoir à mentir, pas même pour s'être excusée un instant. Est-ce que c'est grave ? Oscar vient taper son épaule – comme si elle venait de dire une bêtise.
- ... Naah ! On leur amène déjà nos deux personnes, c'est amplement suffisant. Et donc ? Donc, il se retourne dans la foulée, et saisit la poignée de la porte... sauf qu'elle lui reste dans la main. Non, ce n'est pas fait exprès (promis, juré, craché).
- Oop...sie. Il se retourne, pour qu'elle comprenne le problème, celui qui n'a rien à faire dans sa main. Un problème, vraiment ? Puisque le Kidd a plus l'air amusé qu'embêté. Et maintenant ? Une suggestion, juste pour le plaisir.
- On passe par la fenêtre ? Celle derrière elle, alors qu'il l'invite à se retourner d'un signe de tête. Ah ce qu'il ne ferait pas pour la faire crapahuter ! Que ça soit pour mieux fuir, ou pour voir la tête de Joseph quand ils se pointeraient par la grande porte alors qu'il les attend de la réserve, ça lui va.