pas la peine d'en faire toute une histoire. il est surement en train de prendre du bon temps.. tranquillement, à profiter de sa liberté et de la solitude. peut-être que tu t'emballes. tu t'en fiches. autant penser de cette manière, pourquoi flipper pour un mec que tu ne connais même pas après tout ? autant détendre l'atmosphère, essayer d'en rire de cette situation. pas la moindre envie de te creuser le crâne après tout. un sourire qui s'affiche sur tes lèvres. elle va donc continuer encore et encore à te repousser. pas grave. t'es jamais du genre à abandonner si facilement, malheureusement pour elle. « j'en doute pas. » elles sont fortes, t'as beau faire ton malin tu rigolerais moins si elle te place un bon coup dans les parties intimes. t'as bien conscience qu'elle sait certainement se défendre toute seule, tout comme la jolie blonde à ses côtés. c'est juste une excuse facile pour donner une bonne raison à ta présence, même si tu n'as jamais eu besoin de te justifier de quoi que ce soit jusqu'à présent. « t'as jamais été du genre à t'en plaindre. » que tu viens répondre à la provocation de nicki. pas besoin d'étaler toute les soirées que tu as pu passer à ses côtés. elle ne serait pas du genre à en redemander si elle n'aimerait pas à ce point la marchandise. « faut vraiment être con. » ouais, enfin t'en serais bien capable toi aussi. tu te décides donc d'avancer, sans prendre l'avis de la brune en compte. qu'elle soit contente ou non de ta présence, il n'est plus question pour toi de rentrer bredouille désormais. les paroles de la jeune femme que tu écoutes à peine. tu fais jamais attention finalement, pas même à elle. va savoir s'il est vraiment arrivé quelque chose du genre à sa belle-mère.. et est-ce que seulement t'as envie de connaître cette histoire ? « autant oublier les idées macabres. »autant surtout ne pas encore plus plomber l'ambiance du groupe. tu t'approches de nicki, murmure rapide à son adresse. « elle est toujours comme ça ta copine ? » coincée, froide, constamment sur la réserve. tu te poses quand même la question mais, n'attend pas vraiment de réponse sérieuse la connaissant elle va encore te sortir une connerie, ou dire que c'est uniquement avec toi. « ça me donne envie de fumer tout ça. » la marche, le temps qui refuse de passer. « ou de boire. » pour oublier cette activité bien trop emmerdante à ton goût.

Au plus grand soulagement de Danny, Louise accepta de se joindre à eux après avoir donné quelques explications sur sa présence dans les parages. Elle était de retour depuis plus ou moins six mois, ce qui étonnait Danny car il ne l’avait jamais croisé, ce qui en réalité n’avait rien d’étonnant puisqu’il sortait assez peu de chez lui et Louise ne devait pas être du genre à fréquenter le bar, son lieu de travail. Il était donc heureux de la revoir et une fois ceci réglé, le quatuor se mit en marche, s’enfonçant de plus en plus dans la forêt. D’autres auraient pu être inquiets, mais Danny était fou de joie à l’idée d’arpenter ainsi les bois et à mesure que le camp installé disparaissait derrière eux, il se sentait comme un poisson dans l’eau. Louise fit la conversation, curieuse de savoir s’ils venaient tous de Redwood. June indiqua être née ici et n’avoir jamais vraiment quitté la ville, tandis que Kat avait beaucoup voyagé ces dernières années. « Je suis arrivé ici il y a trois ans, environ » expliqua à son tour Danny. « Avant ça, je ne restais jamais longtemps au même endroit, je voyageais aussi beaucoup, surtout dans les montagnes » il jeta un coup d’œil à Kat, heureux de ce point commun. Même si ses voyages n’étaient sûrement pas les mêmes que ceux de la jeune femme, bien sûr, puisque Danny fuyait toute civilisation comme la peste. Il marchait légèrement devant, comme s’il servait d’éclaireur, et guettait le moindre bruit, le moindre détail qui aurait pu attirer l’attention. Son regard parcourait le sol, à la fois pour chercher un indice que pour veiller à ne pas trébucher contre une branche, mais il n’y avait rien. Alors il secoua la tête. « Non, j’ai déjà dû le croiser, mais... Je ne sais pas qui il est. Il a peut-être fait une mauvaise chute quelque part, le sentier est escarpé par endroits » ou alors il s’agissait de la secte, mais Danny n’était pas certain de vouloir en parler maintenant.

@June Austen @Kat Miller @Louise Howell  

Louise sentait sa cuisse la tirer mais elle n’était strictement pas prête à enlever son jean en pleine forêt. Encore moins devant Danny, qu’elle appréciait et qu’elle ne voulait pas… Enfin cela ne se faisait pas. Elle sentait toute sa jambe droite la tirer en différents points, elle n’avait pas vraiment envie de regarder et puis la tension passerait. Etait-ce elle qui avait marché près du nid de guèpes ? Ce qui était important c’était June qui paniquait. Louise se mit à ses côtés pendant que Kat récupérait le désinfectant des mains de Louise. La jeune femme murmura en lui prenant la main d’un geste rassurant « Ca va aller, on s’occupe de toi June. Respire bien par le nez, expire avec la bouche. ». Elle mimait ce qu’elle disait tandis que Danny s’occupait de sortir son huile essentielle à la lavande. Peu de gens connaissaient les compétences de Louise, mais elle avait été infirmière dans une autre vie et vérifait que June restait bien avec eux et que son pouls était normal. Bien sûr que si la situation débordait, elle serait là pour aider, mais en attendant elle laissait les autres se charger de la situation. Elle répondit à Kat et à Danny d’une voix très douce « Très légèrement, mais ça va aller. Pas d’allergie. » Sa jambe la brulait et la lançait mais Louise était résistante à la douleur. Elle avait assez vécu chez les amishs… Et ce genre de faiblesse n’était pas tolérée. Pas dans sa communauté du moins. Le coup de feu. Les neurones de Louise se reconnectait un à un. « Oui, et je ne crois pas que ça venait du camp. » Elle regarda au loin mais la forêt était trop dense pour lui donner le moindre indice. « Si vous voulez aller voir, je peux rester avec June. » Proposa-t-elle. Louise saurait se repérer. « Sauf si tu te sens capable ? » demanda-t-elle en se tournant vers l’intéressée.

@June Austen @Kat Miller @Danny Oakes 

Chacun répondit à la question posée par Louise. Aucun des autres membres du groupe n'était originaire de Redwood, même si Louise expliqua venir de la région. Par contre, ils avaient tous un point commun : ils avaient tous vu du pays. June ne l'avait pas encore précisé, mais par son métier elle avait vu pas mal du pays elle aussi. Malgré le fait que les transports sur de longues distances étaient quand même assez rares, elle avait déjà eu l'occasion d'aller de part et d'autre des Etats-Unis.

La conversation dévia ensuite sur le fameux disparu que tout le monde recherchait. Emrys Heathcliff. June ne le connaissait pas personnellement mais c'était un nom assez connu en ville. Le fils du maire qui disparaît... Cela était tout de même très étrange. Personne ne le disait mais sans doute que quelques-uns imaginaient que la Rose Lunaire pouvait être derrière cette disparition. La secte faisait de plus en plus parler d'elle en ce moment... Pour sa part, June essayait de ne pas y penser et surtout, de ne pas lier chaque événement qui survenait en ville à la secte. Tout ne pouvait pas avoir un lien avec celle-ci...

Les événements s’enchaînèrent ensuite très vite. June entendit le bourdonnement des insectes à ses oreilles mais le coup de feu détourna son attention. Elle n'eut même pas le temps de se demander ce qui se passait qu'elle ressentit une vive douleur au niveau de son cou. Un cri lui échappa alors qu'elle plaqua sa main contre l'endroit où elle avait été piquée. Elle entendit Louise leur ordonner de courir mais June était déjà en train de s'éloigner, les larmes aux yeux. Ca faisait un mal de chien. Elle avait parcouru quelques mètres mais du s'arrêter, ayant du mal à respirer. Louise lui demanda si ça allait et elle ne put que faire un signe de la tête. Non, ça n'allait pas. Elle venait de se faire piquer par une guêpe, au milieu de la forêt. Surtout, elle sentait que ce n'était pas qu'une simple piqure... Désinfecter était une bonne idée mais June se demandait si ça suffirait. « J'ai... un peu de... mal à... respirer... » réussit-elle à
articuler alors qu'elle s’asseyait à même le sol.

Eh bien, ils semblaient en avoir des points communs dans ce petit groupe. D’ailleurs, ce n’était pas si étonnant. N’importe qui ne se lançait pas dans un tel événement, une battue en pleine forêt. Il fallait être un minimum aventureux pour participer à cela. Kat lança ensuite la conversation sur le concerné du jour, le jeune Emrys qui avait disparu. La jeune femme acquiesça à la réponse de Danny. Oui, une mauvaise chute, sans doute. C’était si courant dans le coin. Ça n’avait rien à voir avec son statut de fils du maire, pas vrai ? Kat n’eut pas véritablement le temps d’y réfléchir qu’un presque cataclysme se produisit. Un coup de feu. Puis des guêpes qui sortaient de nulle part, peut-être affolées par ce bruit retentissant. Et voilà que tout le monde se mit à courir dans tous les sens, attirant les guêpes à eux un moment avant qu’elles ne se trouvent d’autres victimes. Kat, elle, avait tenté de garder son calme comme on lui avait appris lors de ses excursions en pleine nature. Manque de chance, dans la cohue, elle avait récupéré une piqûre brûlante sur son bras. Oh, elle en avait connu d’autres ! Mais cela n’enlevait en rien la douleur tenace, et elle comprenait tout à fait la réaction de June.

Sans attendre, la jeune femme rejoignit d’ailleurs celle qui avait été touchée en premier, d’après son cri, et tenta de la rassurer. « Ne panique pas, c’est juste une piqûre on va désinfecter ça. » Par chance, les guêpes ne laissaient pas de dard en général, ce qui éliminait l’étape du retrait parfois délicate. Pourtant, ça ne rendait en moins la blessure bénigne. Au contraire. Il fallait désinfecter, et vite. Pas de dard, effectivement. Kat récupéra le désinfectant que lui tendait la troisième femme du groupe et s’empressa d’en répandre sur la piqûre. « D’autres piqûres ? Personne n’est allergique ? » Qu’elle finit par demander aussi aux autres, au cas où il faudrait aller chercher quelque chose de bien plus puissant que ce spray. Puis elle finit par grimacer un peu, la douleur se faisant lourde à son bras.

@June Austen @Louise Howell @Danny Oakes

Si j’avais été seule, une chose était sûre, je serais déjà partie bien loin. Tellement rapidement que le grand méchant loup n’aurait pas été capable de me rattraper. Déjà que cette battue était assez glauque, alors me retrouver avec celui qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à mon bourreau … autant dire qu’il n’y avait rien pour que je me sente à l’aise. Heureusement Nicki était là pour me soutenir et c’est bien ce qui me faisait rester forte. J’eus d’ailleurs un rire de soulagement quand elle m’expliquait qu’il n’y avait que l’égo du jeune homme qui était grand. Cela me faisait vraiment du bien vu la situation. Ca m’évitait de trop stresser. On s’était alors tous les trois mis à marcher dans une même direction, n’étant tout de même pas très tranquille. J’essayais de me focaliser sur des éventuels indices. A terre. Sur les arbres. Rien pour l’instant. Mais la voix de mon amie concernant sa belle-mère me fit revenir sur terre. Je m’inquiétais rapidement pour elle, la trouvant particulièrement pâle. J’aurais voulu enclencher le sujet avec elle, mais pas avec ce type. C’était un sujet plus que personnel et il semblait s’accaparer de ce genre de chose pour le tourner à son avantage. Mais c’était déjà trop tard. Il fallait qu’il place sa petite remarque sèche et cassante. Je préférais éviter d’écouter ce qu’il pouvait bien dire. Ou même rétorquer quoi que ce soit. Et pourtant, j’avais bien du mal à me concentrer sur ma recherche. Surtout que j’entendais bien qu’il parlait de moi à Nicki. Mais je préférais ignorer, elle saurait très bien le remballer pour moi. Ou l’emballer ? Oh mon dieu, pas devant moi pitié ! Il n’avait d’ailleurs rien pour lui malheureusement. Il fume, il boit. Rien pour lui. Et quelque part, il le cherchait. Je me demandais bien d’ailleurs ce qu’il faisait là Pourquoi est-ce que tu es venu ? Pas besoin d’être Einstein pour comprendre que t’aimerais être loin d’ici ! Je le fixais, agacée, mais lorsque je croisais son regard, ce dernier se voulut très fuyant et ultra gêné. Non, je ne m’assumais pas dans ces moments-là, particulièrement avec un garçon comme lui. Mais en baissant mon regard, quelque chose l’attira. Je lâchais le bras de mon amie en disant, tout en pointant l’objet du doigt Attendez ! C’est quoi ça ?

Le groupe progressait efficacement au sein de la forêt, de l’avis de Danny. Ils avaient un bon rythme, tout en faisant attention à leur environnement, au moindre détail qui pouvait laisser penser que quelque chose s’était produit, même s’ils ne trouvaient rien. C’était difficile à voir, surtout que le moindre élément, par exemple une canette oubliée, n’était pas forcément un indice et pouvait justement appartenir à un inconscient stupide qui avait décidé de se servir de la nature comme d’une poubelle. Mais quand le coup de feu retentit, les tirant de leur torpeur, Danny sursauta brusquement et tournoya sur lui-même pour s’assurer qu’on ne tirait pas en leur direction, son premier réflexe. Mais non, apparemment, le bruit venait de plus loin encore, quelque part dans la forêt. Etait-ce lié à la battue ou seulement... une triste coïncidence ? Il n’eut pas le temps d’en dire davantage puisque Louise hurla de courir car des guêpes se manifestaient en leur tournant autour. Sans réfléchir, il s’élança en s’attendant à tout moment à recevoir une piqûre de guêpe, et par expérience il savait combien c’était douloureux, étonnamment douloureux. Toutefois, il ne fut pas piqué et quand il se retourna pour s’enquérir de l’état de ses coéquipières, il réalisa qu’elles, elles n’avaient pas été épargné. Kat et Louise avaient déjà pris le relais auprès de June, la plus atteinte, puisqu’en proie à la panique, elle paraissait avoir des difficultés à respirer et s’assit difficilement au sol. Il se rapprocha tout en gardant une distance respectable pour laisser Kat se charger de désinfecter la piqûre. Puis il fouilla dans son sac miracle et en retira une minuscule bouteille foncée. « Tiens, ça pourrait servir une fois la piqûre bien désinfectée, c’est de l’huile essentielle de lavande, ça calme les démangeaisons. C’est un genre de... produit miracle que j’utilise souvent. La douleur est vraiment forte sur le moment mais si ça peut te rassurer, c’est pas dangereux » à moins qu’elle ne soit allergique et là, le problème se compliquait, mais il préféra rester optimiste. Il se promenait toujours avec ce produit depuis qu’il avait lui-même été piqué par différents insectes, de même qu’il avait toujours un tube de crème sur lui également, au cas où. Se tournant vers Louise et Kat, il reprit « Vous avez été piquées aussi ? Ça va aller ? » car il ne fallait pas sous-estimer une piqûre, même si on la ressentait différemment selon son degré de sensibilité. Puis il releva la tête, inquiet malgré tout. « Vous avez entendu le coup de feu, juste avant ? »  

@June Austen @Kat Miller @Louise Howell