Elle avait envie d’y aller, elle commençait a avoir froid malgré le café qu’elle avait but. Et là, il débarqua, venue de nulle part. Elle savait qu’il était dans la foule, mais elle ne l’avait pas vue arriver, pas entendue non plus. Elle aurait crut qu’il allait l’ignoré, ils s’ignoré en général en dehors des soirées.  Il aurait quand même put s’abstenir de faire sursauté Riley ainsi. Elle soupira doucement en l’entendant chuchoter qu’il était le grand méchant loup. Son égo était grand, oui ça c’était certain.  A son tour de sursauté quand il approcha son visage près, trop prêt du sien. Un instant la blonde avait bien crut qu’il allait l’embrasser. Mais non, bien sur que non. Et de toute façon, elle l’aurait probablement baffé s’il l’avait fait. Il le savait.  Elle posa doucement une main sur son torse pour le repousser doucement. « Arrête de rêver que je sois jalouse. » Dit elle en lui souriant amuser. Toujours a ce provoquer ces deux là. Toujours a ce chercher. Et on savait très bien que ca finissait toujours de la même façon. Au lit.  Elle poussa un petit soupire quand il parla de s’incruster avec elles. Qu’il le fasse, elle s’en fichait pas mal. Elle, elle n’avait qu’une envie : se mettre en marche pour se réchauffer. Elle posa les yeux sur son amie quand elle sembla reprendre sa contenance.  Elle souri et l’attrapa par le bras «  T’inquiète ma belle, chez lui y’a que son égo qui est grand. Le reste… » Elle rit doucement et fit un clin d’œil provocateur a Stellan qui avait bien compris de quoi elle parlait.  «  Aller on y va ? Parce que j’me géle le cul là. » Dit elle en se mettant a marcher. Elle posa rapidement ses grand yeux bleu sur le beau garçon qui s’était incrusté avec elle et soupira doucement «  J’aimerais bien moi aussi être sur une belle plage au soleil avec un  cocktail dans la main » Elle rit un peu «  Mais j’pense plutôt qu’il s’est vautré et  qu’il s’est bien fait mal et du coup peu pas rentré. » Elle perdit son sourire «  Ou alors… On va retrouver son cadavre… Comme celui de ma belle mère. » Dit elle en devenant surement un peu pale en repensant a cela.

Louise était heureuse de voir autant de gens venir pour la battue. Elle souriait à tout ceux qui croisaient son regard. Elle s’excusa du regard lorsqu’elle vit la grimace de Kat en buvant du thé. Malheureusement, elle n’était pas le sponsor de tout ce qu’il y avait ici. Elle avait juste aidé à monter les tentes et servait ce qu’on lui avait demandé de servir. « Danny… » Elle sourit largement. Il était vrai qu’ils ne s’étaient pas beaucoup croisés. « Non, je suis là, j’étais partie voir un ami, mais je suis revenue depuis plus de six mois déjà… » Un nœud se serra dans sa poitrine. Elle ne s’était pas rendue compte à quel point elle avait eu envie de le voir. Entre Juliet à la maison, Thanksgiving, Noël, le nouvel an… Tout s’était passé si vite. Il fallait dire que Louise ne passait pas beaucoup de temps à traîner dans Redwood, toujours à droite à gauche sur différents projets personnels mais également professionnels avec l’école.

Elle tourna la tête vers Kat qui lui proposait de venir avec eux. Elle croisa le regard de June puis celui de Danny. Ils étaient censés être en binôme mais vu le monde qui arrivait, ils pouvaient se permettre d’être nombreux. « Oui, je participe à la battue, je suis venue plus tôt pour aider à préparer et à monter les tentes, mais on a pas besoin de moi sur place. » Danny indiqua la direction, elle hocha la tête. Elle commençait à connaître un peu cette forêt à force de s’y balader, mais Danny avait l’air de la connaître encore mieux. « Je vais chercher mon sac à dos dans la tente et on est parti. ». Elle avait prévu quelques choses pour la battue : lampe de poche, un ciré pour la pluie, canif, bouteille d’eau, quelques barres de céréales faites maison, couverture de survie et petite trousse de premier secours au cas où ils trouveraient le jeune homme malade ou blessé. Sans compter le talkie-walkie de groupe, une carte générale des lieux et une autre quadrillée de la parcelle de forêt à parcourir que Danny semblait déjà avoir récupéré, et le gilet fluorescent par personne. Cela avait duré moins d’une minute. Elle était ravie de partager cette battue avec le jeune homme mais également de rencontrer ces deux jeunes femmes. « Du coup, moi c’est Louise » leur dit-elle au cas où elles n’avaient pas entendu Danny la nommer.

Ils s’enfoncèrent dans la forêt. Plus sombre que d’habitude. Le temps était vraiment maussade, le soleil se devinait à peine sous les nuages. Il faudrait faire confiance à son sens de l’orientation et à sa boussole. Elle n’avait pas fait les scouts, mais elle avait été amish et se balader dans la forêt était une seconde nature chez elle. « Vous venez tous de Redwood donc ? » demanda Louise pour faire la conversation.

@June Austen @Kat Miller @Danny Oakes 

Une fois sur place, la jeune femme a un instant de regret, mais à défaut de faire demi tour, elle préfère s’entourer dans cette galère, en faisant croire à son amie que quelque chose de fascinant se tramait dans la forêt. Le temps est à chier, l’ambiance est bien morne (à la hauteur des évènements, vous me direz) mais Jillian est bien équipée. Elle attend donc son amie pour pouvoir s’inscrire (bien qu’elle ne comprenne pas le concept). Certains volontaires sont déjà présents, s’apprêtent à s’en aller, échangent des banalités d’usages et cherchent à former des groupes. Jillian, dans un élan d’associabilité qui lui est nouveau, reste un peu à l’écart et retourne sur terre seulement lorsqu’elle entend cette voix familière et si singulière : Reagan. Sa mine boudeuse lui arrache un sourire amusé, à la hauteur de sa remarque. Sans grand effort, la métisse prend un air mi offusqué mi choqué, une vraie comédienne digne d’un oscar en mettant sa main devant sa bouche. Son regard mi marron mi rouge par le THC qui frétillait dans son système, se perdit dans le sien : Que t’es négative, tu sais quoi, si ça se trouve, on le retrouvera, et qui sait, par destin, c’est peut être le futur père de tes enfants sataniques, ou sinon, si ça se trouve, on va retrouver son corps dans la forêt. Quoi qu’il en soit, j’ai envie de dire que c’est une aventure, et y avait rien à la télé. Elle se marre, hausse les épaules, puis finit par inscrire leurs deux noms. Elle en profite pour prendre un kit, puis cherche dans son sac une de ses gourdes qu’elle tend à Reagan. T’as l’air d’avoir soif, tiens. Et puis bon, maintenant que t'es là, autant rester, non ? Lance-t-elle, sur un ton jovial, maintenant qu’elles étaient deux, la métisse était bien de meilleure humeur - bien qu'elle n'était pas certaine d'avoir convaincu son amie.

Je le voyais bien faire ; cette façon d'être attentif à la moindre de mes paroles et ce ton, cette posture qui se voulait invitante. Jamie Whelan avait tout d'un professionnel et c'était probablement ce qui attisait le plus ma méfiance. Toujours était-il que nous nous retrouvions un peu à l'écart de son initiative et je n'avais pas résisté. Il aurait été difficile de me faire parler si je ne l'avais pas souhaité en premier lieu et tout cela était le résultat d'une réflexion qui s'était amorcée depuis plusieurs jours déjà. J'avais jeté un coup d’œil à mon employée pour m'assurer qu'elle était en mesure de s'occuper seule de la distribution pour quelques instants. Les habitants de la ville étaient nombreux à répondre présent à cet appel de bénévoles pour la battue. Reportant mon regard vers Jamie, j'hésitais à nouveau. Il se trompait dans ses suppositions. « Ce n'est pas un proche. » En tout cas, pas au sens symbolique qu'il semblait vouloir apposer sur la question. Je pinçais les lèvres quelques instants, contrarié par les circonstances, juste avant de lui souffler : « @Nate O'Reilly. » Mon regard s'accrochait aux siens durant les quelques secondes de silence qui suivaient cet aveu de ma part. Ce n'était pas le style de la maison de porter des accusations sans avoir de bonnes raisons de le faire. « C'est mon voisin. Et il a clairement fait comprendre, à plus d'une reprise, qu'il était prêt à tout pour se défendre de ce qu'il perçoit comme une menace, c'est-à-dire l'homme que je fréquente. » Certes, il s'agissait de plus qu'une fréquentation, mais je n'étais pas le genre d'homme à exposer ma vie privée auprès d'un inconnu. Il me fallait tout de même expliciter le sérieux de ce que j'avançais et surtout, de ce que je croyais de plus en plus probable même s'il m'était d'abord apparu que le professeur ne serait jamais capable d'une telle chose. Jusqu'où pouvait aller le désir de protéger son enfant ? « Je ne serais pas surpris que cette paranoïa aille jusque-là. » Je relevais les yeux pour croiser le regard du jeune homme avec qui Jamie parlait, juste avant que ce dernier n'arrive à moi pour recevoir ce café. J'étais légèrement agacé de son regard porté sur nous, mais je reportais aussitôt le mien vers le consultant. Le défiant sans doute un peu, malgré moi, de prendre au sérieux ce que je venais de lui confier.

Au bout du compte, June ne se retrouvait pas en binôme mais en quatuor ! Elle était entourée de Kat, Danny et Louise. Comme on dit, plus on est de fous plus on rit. Quoique la, l’expression n’était pas vraiment appropriée… Il s’agissait quand même de rechercher un type qui avait disparu et personne ne savait sur quoi ils allaient tomber. June était plutôt contente d’être tombée sur ces trois-là car ils avaient l’air vraiment équipés et semblaient connaître la foret. June s’y était déjà baladée mais elle ne sortait pas des sentiers battus, par peur de se perdre. Elle ne s’éloignait jamais trop du chemin, le suivant gentiment quand elle se promenait par ici. Sûrement qu’étant plus jeune elle s’était montrée plus aventureuse, mais désormais elle se méfiait. La faute aux films d’horreur elle vous dira !

Le petit groupe commença sa marche et entra dans les bois. Malgré l’ambiance un peu glauque de la situation, c’était aussi l’occasion de faire de nouvelles rencontres. June ne connaissait aucun des trois membres de son équipe et Louise commença à faire la discussion pour qu’ils se connaissent. « Moi oui. Je suis née et j’ai grandi ici. Je n’ai jamais quitté la ville ! » Elle était un peu allé à Burlington pour apprendre à conduire les camions de l’entreprise de son père, mais à part ça, June était une enfant de Redwood ! Elle avait répondu la première et écouta avec attention les réponses des autres. Mais elle commençait aussi à se montrer plus attentive à son environnement et à ce qui l’entourait. Ils étaient la aussi pour chercher la trace d’un homme.

La méfiance était une chose naturelle en ces circonstances particulières... Peut-être parce que, même si la raison d'être de la police était de servir justice et bien commun, nul ne souhaitait être impliqué dans des affaires trop tordues. En l'occurrence, cette histoire de vandalisme n'avait jamais vraiment cessé de me causer des ennuis. Tant bien que mal, j'avais su laisser cela derrière moi et tourner la page. Sur papier, l'affaire était terminée, mais l'enquête pour sa part n'avait connu qu'un cul-de-sac. Ce n'était pas le premier mystère à Redwood Hills, comme en témoignaient les circonstances potentiellement encore plus tragiques du soir. Oh, bien entendu. La réaction était toujours la même ; il fallait rester optimisme et croire que l'on pouvait compter les uns sur les autres. Tout comme j'avais cru ces quelques instants pouvoir compter sur le jeune homme qui avait tout mis en œuvre pour qu'il soit facile et sécurisant de lui confier ma pensée. Mon regard s'était obscurcit aussitôt sa première réaction. Il le connaissait. Bien sûr ! qu'il le connaissait, tout le monde connaissait tout le monde dans cette ville. Je pinçais les lèvres quelques secondes, une ombre évidente sur le visage. La confiance, cela s'envolait bien rapidement. Hélas ! « Je suppose que vous le savez déjà. Je vous suggère de regarder du côté des plaintes à la police pour voie de faits autour des mêmes dates. » Je regrettais et cela, amèrement, de lui avoir fait confiance trois minutes. « Effectivement. Je suppose aussi que vous n'êtes pas la personne à qui en parler et qu'il ne faut pas vous prendre au mot lorsque vous promettez d'y voir. » Rétorquais-je avec plus d'amertume que d'ironie. Et nous étions sauvés par l'intervention d'un curieux. Je plongeais dans le silence, juste avant d'acquiescer au changement de ton qui s'opérait. Je n'avais aucune envie de m'attarder. « Je vous ramène ces cafés. » Pas un regard de plus vers le consultant, qui une fois de plus, décevait ma confiance envers les forces de l'ordre de notre ville. Je leur avais promis ces cafés, mais je ne tenais pas à leur apporter moi-même. Une fois de retour derrière le stand et ces cafés préparés, je demandais à mon employée de leur mener les deux gobelets bien chauds. J'avais suffisamment donné pour ce soir.

(HJ : Je vous laisse entre vous pour la suite )

Louise… Ne serait-ce pas la fille à l’histoire un peu étrange ? Peut-être. Mais il y avait sans nul doute d’autres Louise dans le coin. Et Kat n’était même pas sûre du prénom. Quoi qu’il en soit, elle offrit un large sourire à l’inconnue qui les rejoignit pour se lancer dans l’exploration de la forêt. Enfin, ils pouvaient commencer les recherches et ne plus patienter en faisant les présentations. La fameuse Louise commença la discussion pour éviter qu’une ambiance trop lourde ne se fasse une place dans leur quatuor. Bonne idée. Et une première qui venait de Redwood. Louise aussi, apparemment. « Je suis pas née ici pour ma part, mais j’ai aussi grandi ici. Par contre j’ai beaucoup voyagé ces dix dernières années. » Qu’elle ajouta dans un sourire. Une façon d’expliquer pourquoi ils ne se connaissaient pas.

Le regard de la jeune femme se perdait régulièrement dans les alentours, elle prenait son rôle à coeur. Et puis, elle connaissait bien cette forêt, elle savait que la moindre anomalie lui sauterait aux yeux. Pourtant, elle faisait plus attention. Ce n’était pas qu’une simple randonnée. Malheureusement. « Vous le connaissez bien, Emrys Heathcliff ? » finit-elle par dire, sur un ton plus grave. Kat, elle, le connaissait un peu. Ils étaient de la même année, alors ils avaient fait toute une partie de leur scolarité dans la même classe. Mais de là à dire qu’elle le connaissait bien ? Mmh, pas vraiment. Il y avait des gens comme ça, qu’on côtoyait régulièrement sans vraiment prendre le temps, sans vraiment décider un jour d’en apprendre plus sur eux. Et Emrys en faisait partie. Peut-être parce que rien ne les avait rapprochés. Qui sait ?

@June Austen @Louise Howell @Danny Oakes