QUARTIER : willow street (#067, appt. 1);; partageant l'adresse de son cousin, s'amusant à redécorer de temps en temps jusqu'à ce qu'il le remarque.
MÉTIER : designer d'intérieur;; quelques premières missions menées à son compte et la voilà qui se dit qu'elle devra monter sa propre entreprise, au final.
COEUR : célibataire;; pas totalement prête à ce que ça change mais les yeux qui s'adoucissent devant le sourire d'une brune
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: zero to (hero) // owen Ven 11 Oct - 18:58
( zero to hero )
from zero to hero in no time flat, zero to hero just like that ‹ @Owen Burrows
Son regard est attirée par le cuivre de ce qu'elle croit être une trompette, entreposée élégamment sur une étagère. L'instrument est reluisant, elle croit même apercevoir un morceau de son reflet si elle se positionne correctement. Sa main hésitante caresse les touches sur lesquelles elle appuie et c'est avec surprise qu'elle constate qu'il faut plus de pression qu'elle ne l'aurait envisagé. Tout dans cette boutique lui paraît surprenant. Elle s'imaginait une autre odeur, une autre décoration et d'autres morceaux en arrière-fond sonore — sans trop savoir précisément à quoi elle s'attendait, en réalité. Ce sont des airs de jazz (ou de blues ? Quelque chose un peu dans ce style, en tout cas, elle n'a jamais su la différence entre les deux, elle) qui sont crachotés sur les enceintes bien plus récentes qu'il n'y paraît. Tout y est plus neuf, en réalité, mis à part, peut-être, la playlist. Et partout où se pose son regard sur l'entrée de la boutique, des instruments à vent variés. Elle déchiffre des clarinettes, cors divers, des clairons, s'étonne de l'absence de saxophone avant d'en distinguer un peu plus loin dans le magasin. Aucune guitare, aucune basse, aucune batterie, en revanche à son grand désarroi. Pas qu'elle ait la prétention de vouloir se lancer en musique (quoique, l'idée lui a traversé l'esprit, s'y est même installée et elle l'envisage, raison de sa présence ici, d'ailleurs) mais son choix se portait davantage sur un violoncelle ou quelque chose à cordes à pincer et gratter et tirer plutôt que l'asphyxie de devoir souffler. Rien que d'y penser elle a l'impression d'en manquer, de souffle. Et il lui suffit de voir un jeune d'une vingtaine d'années essayer avec permission une clarinette, de voir son visage devenir rouge, les veines de ses tempes sur le point d'imploser pour être convaincue que non merci, très peu pour elle. Autant ne pas perdre de temps et fuir, alors. Mais elle a cherché sur internet, trouvé ce nom en résultat et peut-être est-ce plus grand qu'elle ne le croit — ou peut-être les vendeurs peuvent la renseigner sur où trouver un violoncelle pour débutant. A défaut, elle se contentera d'un violon (mais l'idée de souffrir d'un torticolis ne lui fait guère envie). Elle traîne, alors. Refuse de partir. Jackie, elle glisse sur le sol tandis que ses yeux virevoltent d'une étagère à l'autre. Elle lève la tête et aperçoit d'autres instruments juste là, suspendus au-dessus des clients. Sans doute des invendables, objets de collection ou dans un état de délabrement avancé. Parmi eux, constate-t-elle, d'autres instruments qui ne figurent pas dans la première section du magasin. Prête à appeler à l'arnaque, Jackie, ou à la tentative d'assassinat car que se passerait-il si l'un des objets se fracassait sur la tête d'un client ? Moins sereine, elle presse le pas vers le fond du magasin d'où s'élève des notes de piano mélodieuses. Sur le chemin, elle aperçoit un instrument d'une grande élégance qui attire son attention. Un sifflet longiligne. Sauf que ce n'est pas le nom. Légèrement hissée sur la pointe des pieds, elle découvre qu'il s'agit d'une flûte traversière en bois noir, les clés en argent un mélange de couleur absolument ravissant. Flûte traversière. Des airs discrets qui chantonnent dans un coin de son esprit, survenus d'un souvenir d'enfance enfoui, lui rappelle le son produit et elle penche légèrement la tête. Le prix est hors de son budget mais peut-être saurait-elle minauder auprès de ses parents afin qu'ils participent à l'achat — cadeau de fin d'année avec un peu d'avance. La note est enregistrée sur son téléphone qu'elle glisse bien vite dans son sac, non sans avoir vérifié qu'elle n'avait pas de nouvelles notifications. Rien.
De nouveau, des notes au piano retentissent entre deux chansons diffusées, attire son attention plus franchement et elle s'y dirige, décidée à faire le tour complet de la boutique et ressortir avec au moins une adresse pour les violoncelles (sans quoi son choix retournera sur la flûte traversière, l'élégance de l'objet pousserait presque à l'achat impulsif et se dépatouiller avec le solfège ne peut pas être une tare trop difficile). Le pas arrêté brusquement en reconnaissant le profil géant de la personne penchée par-dessus les touches. Of course il traîne ici durant son temps libre, lui, le musicien rentré de tournée. Et bien évidemment qu'il s'y retrouve quand elle vient elle-même comme pour lui donner l'opportunité de lui annoncer que sa petite soeur est beaucoup plus charmante et n'a-t-il pas été adopté par hasard ? Hailee s'impose à son esprit, une chaleur qui s'emparent de son coeur, ses entrailles et ses joues alors qu'elle se rappelle le camping qui approche et la perspective de revoir l'historienne la pousse à se mordre l'intérieur de la joue. Et si Hailee avait su pour les prises de bec l'opposant au frère ? Pire, si elle le découvrait juste avant le cheval ? Peut-être qu'elle devrait faire un effort pour enterrer la hache de guerre avec Owen, alors. Se faire bien voir de l'aîné afin de séduire la cadette. « Je vais finir par croire que tu me traques pour être présent dans tous les lieux où j'irai qui possède un piano et me casser les oreilles. » Le ton est acerbe, le regard blasé. Peut mieux faire en terme de gentillesse. Elle se mord la lèvre, force un sourire sur son visage sans pouvoir s'assurer du résultat. Be nice Jackie. « T'es devenu une grande star donc la chorale n'est plus assez bien pour toi ? » Elle pense que c'est mieux. Peut-être. Au moins un peu. Le ton est moins mordant de son avis. Elle s'approche même jusqu'à pouvoir appuyer les avants-bras sur le piano avec son sourire perdu entre l'insolent et le charmant (presque). Elle danse d'un pied sur l'autre, inspire, les mots coincés dans sa gorge alors qu'elle formule le compliment dans sa tête. Pourquoi est-ce si difficile ? Do it for Hailee. Et si elle voudrait pouvoir se convaincre que ce n'est pas si important et que si sa pseudo-guerre avec l'aînée Burrows suffit à l'historienne pour ne pas vouloir engager quoique ce soit avec elle, eh bien elle ne perd rien, Jackie. La vérité est autre. Not that difficult for Pete's sake. « C'était pas mal. » Ce qu'il avait joué. Pas mal quand elle pensait joli. Mélodieux. Beau. Il devra se contenter d'un pas mal.
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‹ like we didn't exist
i hope you find someone who makes you feel like you're good enough cause this is the last, this is the last bit of us, stay in this moment, i just wanna hold it as long as we can