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worst date ever

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Samantha Orbison
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Samantha Orbison

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MessageSujet: worst date ever worst date ever EmptyMar 27 Aoû - 8:11


worst date ever
feat  @Jackie Gordon

Avec James, ça n’a pas marché non plus. Force est de constater qu’elle avait beau essayer, depuis son divorce, elle n’est pas parvenue à fréquenter un homme plus de quelques mois avant de mettre fin à cette relation. Constat terrible, cette incapacité de trouver ce match made in heaven, à croire qu’il n’y avait que Jake, et c’était une histoire ancienne. La jeune femme avait finalement suffisamment blasée l’une de ses amies pour qu’elle se mette en tête de lui trouver un mec. Pas complètement fermée à l’idée, faut dire que quelque part, Sam avait toujours l’espoir de trouver quelqu’un, et de devoir feindre, auprès de ses parents qu’elle était en relation avec son collègue Andrea, pas vraiment idéal. Au moins, ils lui avaient lâché la grappe ces derniers mois et c’était un break bien mérité. Pas forcément la force de toujours subir les remarques, qui avec le temps étaient devenues de plus en plus irritantes de la part de sa mère. La réalisation qu’elle n’atteindra jamais la perfection, même si elle l’avait voulu. Il y aura toujours quelque chose, des attentes impossibles à réaliser.

Elle s’était laissée embarquer dans ce blind date. Qu’avait-elle à perdre, franchement ? Pas grand chose mise à part du temps, ce qu’elle avait visiblement. La blonde, toujours très coquette s’était donc apprêtée pour l’occasion. Le rendez-vous était dans un bar lounge de Burlington. Elle est un peu en avance, comme d’habitude. La ponctualité, c’est important pour la pédopsychiatre, cela montre également un certain engagement et une envie d’être présent. 19:05, l’homme lui envoie un message: Je viens de me garer, j’arrive. T’es où ? Nice, Brad. Samantha commande un verre de rosé et attend patiemment qu’il veuille bien montrer le bout de son nez. 19:09, l’homme qui en effet, comme annoncé était grand, élégant et qui présentait bien s’approche d’elle. Hey Samantha, désolé, le trafic was insane. Qu’il se justifie. Y a pas de problème, l’important c’est que tu sois arrivé. Qu’elle lui répond dans un sourire qui se voulait doux, bien qu’au fond, elle n’était pas particulièrement ravie qu’il ait dix minutes de retard.

Psychiatre hein ? Au moins je suis sûr que tu seras pas folle comme mon ex. Nice. Samantha l’écoute lui faire le récit de sa relation désastreuse avec son ex, qui n’avait pas l’air folle, sans doute est-elle en train de vivre sa meilleure vie à l’heure actuelle, débarrassée de ce man-child. Plus les minutes avancent, et plus la jeune femme repère les reds flag, au point qu’elle a l’impression d’assister à une corrida. Un léger soupir s’expire d’entre ses lèvres. S’il n’était pas aussi égocentrique, il le verrait bien, Bras, qu’elle passe un mauvais moment. Les ongles qui tapotent sur la table, le dos bien reculé contre sa chaise. Pas le body langage d’une femme séduite. Elle jette un oeil à sa montre, que le temps est long, et ils n’ont pas encore fini leur premier verre. Sauvez-moi.



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Jackie Gordon
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Jackie Gordon

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CREDITS : av. kidd [ profil. ] gif. disneyfolk, quote. jackie kennedy [ signature. ] ic. lune, code. self, lyrics. dean lewis
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ÂGE : 29
QUARTIER : willow street (#067, appt. 1);; partageant l'adresse de son cousin, s'amusant à redécorer de temps en temps jusqu'à ce qu'il le remarque.
MÉTIER : designer d'intérieur;; quelques premières missions menées à son compte et la voilà qui se dit qu'elle devra monter sa propre entreprise, au final.
COEUR : célibataire;; pas totalement prête à ce que ça change mais les yeux qui s'adoucissent devant le sourire d'une brune
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MessageSujet: Re: worst date ever worst date ever EmptyMer 28 Aoû - 16:36


( worst date ever )
i'm so tired of playin', playing with this bow and arrow @Samantha Orbison

Son sourcil se lève, donnant à son visage un air consterné et outré, alors que la voiture lui passe sous le nez, bourrasque d'air chaud et puanteur de pot d'échappement, manquant de lui écraser les pieds ou, pire, de la renverser intégralement. Elle a le réflexe de vouloir lever le doigt avec l'espoir qu'il jette un oeil dans son rétro mais s'en empêche en se rappelant des conseils de son père à ce propos. Et il a pas tort, papa Gordon. Elle sait pas quel genre d'abruti se terre derrière le volant de ce bolide aussi gros que bruyant (un petit complexe à cacher, hm ?), Jackie, ni ce dont il serait capable en voyant son geste grossier. A New York, elle a lu plus d'une fois que certains automobilistes n'hésitaient pas à s'arrêter pour aller passer à tabac le piéton offensé — et bon, elle n'est pas à Redwood, sans doute est-il préférable qu'elle fasse profil bas et ne compte pas sur la bienveillance des gens. S'il a manqué de la percuter, tout ça pour se garer comme un pied (de son avis mais la voiture n'est pas perpendiculaire à la ligne blanche au sol et puis, elle a bien l'impression qu'il grignote celle sur le côté), il y a fort à parier que l'ours des cavernes (quoiqu'il n'en ait pas l'air, au final, avec sa tenue choisie et, sans aucun doute, réfléchie durant de longues heures dans le but d'attirer l'attention et de plaire) ne s'arrêterait sûrement pas à cracher au visage d'une femme sens défense. What a jerk. Pire encore, elle le voit pousser la porte du bar vers lequel elle se dirige elle aussi et ne retient pas un regard levé en direction du ciel. Si c'est une blague de l'univers, elle est de mauvais goût. Elle ne s'y rend que parce qu'il est proche de l'agence où elle a rendez-vous dans trois quart d'heure — les remerciements aux services de transport en commun qui ont réduit la ligne Redwood-Burlington en ce jour, l'obligeant à patienter trop longtemps pour un court entretien. Ne lui reste qu'à espérer que le wannabe pilote y retrouve quelqu'un et qu'il n'ait pas le culot de lui renverser un verre dessus — ce serait la goutte de trop, assurément. Elle attend encore une longue minute après qu'il soit entré, l'espoir qu'il en ressorte aussitôt bien présent mais rapidement anéanti en constatant que ce ne serait pas le cas, pour pousser la porte à son tour, la respiration en apnée alors qu'elle se dirige vers une table.

Le nez sur son carnet à croquis, elle ne peut toutefois pas se concentrer. La voix du chauffard ne cesse de s'élever et elle n'a pas besoin d'avoir suivi le moindre cours de psychologie pour comprendre que s'il essaie de se vanter auprès de la blonde qui se trouve en face de lui (la pauvre !), il cherche surtout un public dans le bar entier. Quelle plaie. Attirée par une nouvelle exclamation qu'il échappe, Jackie, elle relève la nuque et croise le regard de la jeune femme. Qui lui dit quelque chose. Avec ses yeux. Comme un appel à l'aide muet — et aussi parce que le visage lui est quelque peu familier même si elle n'arrive pas à le remettre, là, tout de suite. La main posée à plat sur sa propre table, elle relève le pouce discrètement, Jackie (ce qui est idiot puisque Cockroach over there lui tourne le dos) pour lui signifier avoir entendu son cri silencieux. Et la voilà qui réfléchit plutôt à trouver un moyen de revêtir la cape d'une Totally Spies (ou toute autre super héroïne dont elle ignore le nom, Jackie, parce qu'elle est largement plus intéressée par les animations que par les films d'héros).
Et là, l'idée de génie. Elle se lève rapidement, s'éclipse pour retrouver le parking. Et il ne lui pas longtemps pour retrouver la voiture si tape-à-l'oeil. Le sourire est machiavélique peut-être mais c'est de bonne guerre — un argument qu'elle n'hésitera pas à mettre en avant si jamais quelqu'un se rend compte de quelque chose et que la chose remonte aux oreilles de son père. Une clé dissimulée dans sa main et elle passe proche de la voiture, l'air de rien, ne laissant que la pointe de la clé venir rafler contre la voiture avant de continuer et tourner un peu plus loin pour mieux revenir. « Est-ce que le propriétaire de la Tesla rouge est par ici, à tout hasard ? » qu'elle demande, deux dents plantées dans sa lèvre inférieure, l'air embêté. L'homme se retourne brutalement, déjà pratiquement relevé. Show time. Elle tend un pouce derrière elle, direction de l'entrée du bar. « Je crois que quelqu'un l'a rayé. J'ai vu une silhouette lui tourner autour et quand je me suis approchée, il y a une vilaine trace sur la portière conducteur. » Les lèvres qui se tordent, compatissante alors qu'une injure passe les lèvres de l'homme qui se précipite hors du bar. Et Jackie, elle affiche un air victorieux en direction de la jeune femme avant de s'en approcher. « Vu le bonhomme, je pense que t'es tranquille pour un bon moment. Je suis prête à parier qu'il va vouloir appeler les flics. » Et Jackie, elle sait qu'il n'y avait personne dans la rue et, quand bien même, qu'elle a été trop discrète pour se faire prendre. « On se connaît, non ? Désolée, ton visage me dit quelque chose mais j'arrive pas à... Oh ! T'es dans la conversation des sexy cat ladies ! » Le souvenir revenu soudainement, comme un flash digne des films d'action. Pour sa défense, à Jackie, elle retient surtout le nom des chats dans ce groupe-là — et après, elle côtoie surtout Nova. Le reste du groupe, elle ne les connaît que virtuellement.


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MessageSujet: Re: worst date ever worst date ever EmptySam 31 Aoû - 14:26


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Le temps lui semble si long, Samantha regrette amèrement d’avoir accepté, faisant visiblement un peu trop confiance en son amie; à juste titre parce qu’elle se souvient de toutes leurs conversations sur l’amour, sur ses attentes, et probablement autour des personnalités qui peuvent l’attirer plus que d’autres. Pas qu’elle s’attendait à passer la soirée avec le futur homme de sa vie, mais dès qu’il a passé la porte, le brave homme, Samantha s’était tout de suite demandé ce qu’elle fichait encore là. Un match très peu compatible. C’est tout ce qu’elle déteste : un homme qui n’est pas dans le partage, qui critique ouvertement ses anciennes relations et qui a tout vu, tout vécu. Le moment n’est clairement pas agréable, au fil de l’échange, commence à se voir pourtant; mais aussi égocentrique qu’il est, l’homme ne se rend pas compte qu’il poussait la jolie blonde vers la sortie.  C’est le désespoir, elle regarde sa montre. Le temps semble s’être arrêté, et son verre, plus entamé que celui de Brad, pour cause : il ne lui laisse pas en placer une. Difficile de multitasker quand on se la ramène tout le temps. Ouais, et puis avec le bonus que je me suis fait cette année, j’ai pu m’offrir la nouvelle Tesla. La blonde sourit par politesse, apporte son verre à ses lèvres. Si t’es sage, je te ferai faire un tour. Wow, grand seigneur. L’homme rapproche soudainement sa chaise de la sienne, sans doute parce qu’il se dit que ce début de soirée était super, et pourquoi pas tenter une approche ?

Au même moment, justement - comme quoi, Samantha avait peut être une bonne étoile, une jeune femme interpelle le bar, pour connaître le propriétaire d’une Tesla rouge. Mine curieuse, Brad se lève aussitôt pour acquiescer. Quoi ??? Mais non ??? Putain mais merde !   Qu’il s’exclame, sans demander son reste pour aller vérifier l’état de son bébé, comme on pouvait l’entendre dire, en courant. Sam se mord la lèvre inférieure. Etait-ce sa porte de sortie ? C’est l’impression qu’elle a, mais dans le doute, se dit tout de même qu’elle devrait attendre deux secondes. Son regard croise celui de la jeune femme. Elle semble satisfaite, maintenant que l’homme était parti. Sam est un peu confuse sur le moment, pas certaine de comprendre comment l’interpréter. Évidemment, Sam est soulagée de le voir partir mais ne fait pas le lien avec l’incident avec la voiture, première pensée n’est donc pas de l’accuser d’avoir fait une chose pareille. Elle se mord la lèvre inférieure. Oui… j’imagine que c’est ce qu’il devra faire s’il veut que son assurance prenne en charge les réparations. L’esprit logique, pense aisément que ça allait probablement lui coûter un bras, mais en même temps, l’homme se vantait d’être un Picsou en devenir. Elle songe à ses dires et se pince la lèvre inférieure. Je vais pas mentir, c’était pas le meilleur date… Léger rire coupable. Est-ce que ça se voyait ? Elle qui pensait avoir été discrète.

Plus grand chose qui devrait le retenir, Sam pourtant apporte son verre à ses lèvres. L’attention qui se reporte sur la blonde qui l’interpelle à nouveau. Se connaissaient-elles ? La pédopsychiatre fait marcher sa mémoire; celle de Jackie est plus vive et son visage s’illumine en entendant ses propos. Le groupe sexy cat ladies. Oh mais oui !! Elle lui tend la main pour se présenter : Samantha, enchantée de te rencontrer en vrai. Doux sourire chaleureux de la jeune femme dont le prénom ne lui revient pas, espère qu’elle lui rendra la pareille. Je peux t’offrir un verre ? Qu’elle suggère, sans vouloir s’imposer. Ou peut être que tu attends quelqu’un ? Qu’elle réalise, tandis que sa fin de journée semblait s’être libérée. Un soupir, en regardant le verre du fameux Brad. J’ai laissé une amie me convaincre qu’elle connaissait quelqu’un de super et qu’il fallait absolument que je le rencontre. Un haussement de sourcil, peut être qu’elle devrait revoir ses fréquentations.



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MessageSujet: Re: worst date ever worst date ever EmptyDim 1 Sep - 22:49


( worst date ever )
i'm so tired of playin', playing with this bow and arrow @Samantha Orbison

Le poisson mord à l'hameçon. En moins de temps qu'il en faut à Jackie pour terminer sa phrase que grincheux est déjà hors du bar pour constater des dégâts. Il lui vient à l'esprit qu'elle pourrait, devrait sans doute, avoir un minimum de culpabilité ou se sentir un peu mal — la voiture ne lui avait (presque) rien fait contrairement à son conducteur et puis, elle en sait rien, Jackie, peut-être que les autres jours, c'est un type tout à fait réglo. Elle en doute et c'est probablement (oui) pour cette raison qu'elle n'éprouve rien, si ce n'est une certaine fierté quant à son méfait. Pas le genre dont elle pourra se vanter au prochain repas avec ses parents (quoique, sa mère comprendra sans doute, même sans approuver) mais de sûr que Nova appréciera l'action. En tout cas, la brune n'aura pas tellement le choix parce qu'elle est bien celle à qui Jackie compte raconter son geste — elle préfère ne pas dévoiler cette partie-là de son caractère à une autre brune dont le visage lui est venu en premier. Mais la confidence viendra pour plus tard. Jackie, elle constate que la blonde n'a pas quitté la table (pourquoi ? comment ? à sa place, elle aurait déjà fuit la ville afin de mettre le plus de distance possible entre elle et Gaston (surnom qu'elle adopte mentalement tant il lui correspond : plastique acceptable mais comportement déplorable, c'est validé)), s'en approche alors comme pour la libérer, ou la secouer en lui demandant ce qu'elle fiche là, à attendre. Son sourcil se soulève et la confusion étire momentanément les traits de son visage. Elle est perdue, Jackie. Data non trouvé. C'est qu'elle se fiche bien de savoir si Gaston compte mettre les assurances sur le coup — elle espère cependant bien que non et se laisse aller à une vague de paranoïa en imaginant que celles-ci aient des enquêteurs performants, façon Sherlock Holmes, qui arriveraient à remonter jusqu'à elle grâce à l'empreinte de sa chaussure et elle doit faire force pour ne pas jeter un coup d'oeil sous ses semelles pour s'assurer que celles-ci ne sont pas trop originales. « Euh, oui, sans doute, » qu'elle balbutie, la superbe oubliée dans un coin. Elle se reprend vite, toutefois, Jackie. Pas question de rester dans cet état de confusion plus longtemps — et puis, elle est beaucoup plus assurée en temps normal, elle ne voit pas pourquoi elle ne le serait pas une fois de plus. Alors elle relève le menton, laisse échapper un sourire proche du compatissant. « Non, ça n'avait pas l'air. Le prends pas mal mais t'avais l'air complètement désespérée et vu que le bar entier pouvait entendre les prouesses de monsieur Gaston, je me suis dit qu'un peu de sororité ne ferait pas de mal. » L'aveu de son crime à demi-mot, à deux doigts de prendre la place de l'homme pour taper la discussion, Jackie. Un élan d'entraide entre femmes qui lui vient de plus en plus souvent — et surtout quand il s'agit de s'aider face à un ou plusieurs hommes. Si elle s'est toujours estimée chanceuse d'être entourée de bons gars entre son père et Pauly, elle a trop souvent été témoin d'attitudes qui lui ont donné la nausée et, pire encore, lu des atrocités dans la presse. Même sans aller regarder les témoignages d'autres femmes, elle a elle-même souvent été victime de la masculinité toxique dans sa splendeur. Pensée pour son premier petit-ami qu'elle aura largué publiquement après ce qui aura été la plus grosse frayeur de sa vie jusqu'à ce jour pour lui faire payer d'avoir tenu à ne pas l'écouter, la faire céder à sa demande.

Le visage associé à quelque chose, à défaut d'un prénom, Jackie devient tout sourire. Une alliée, une vraie. Elle ne se fait pas invitée deux fois, l'opportunisme peut-être un peu présent quand il s'agit de manger ou boire à l'oeil, et s'installe à la place qui fut celle de Gaston. « Jackie. Pareil, c'est une bonne coïncidence. » Du genre anecdote à la prochaine réunion du groupe avec les chats. La Gordon, elle espère au moins que ça lui donnera un avantage de choix avec le félin de Samantha. « Non en réalité j'ai un entretien d'ici..., » coup d'oeil à son portable, « encore une grosse trentaine de minute. C'est de l'autre côté de la rue donc j'ai le temps. » Le meilleur moyen d'en arriver à oublier l'heure lui aurait soufflé sa mère mais elle n'est pas là et Jackie fait confiance à son instinct. « Je vais prendre un Chardonnay. » Comme élan de motivation ou de courage avant le grand rendez-vous — ou peut-être juste parce qu'il faut fêter la victoire contre la Tesla. « Ton amie a des goûts... » Le qualificatif ne lui vient pas et elle reste là, à chercher le mot adéquat, Jackie, sans pour autant le trouver. Elle tord la bouche. « Si c'est ce genre d'homme qu'elle aime, je la plains, » qu'elle préfère donc répondre à la place. « De toute façon, les hommes, c'est overrated. » Yeux levés au ciel, soupir. Facile à séduire, certes, mais justement trop simple dans la majorité des cas. Jackie, elle n'a plus ce sentiment de challenge. Elle leur plaît sans avoir rien à faire, c'est épuisant. Surtout pour qu'ils se révèlent être des Gaston au final et qu'elle mette un terme à la relation au bout de quelques semaines, mois tout au mieux. « Si tu veux, mon cousin est top. Dans le genre vraiment top, pas... Elon Musk fanatique top. Et en plus, il est à Redwood. Bon job, pas masculiniste. Un peu trop tendance à s'enfoncer dans le boulot, c'est vrai, mais je suis sûre que ça changerait si, justement, il avait quelqu'un dans sa vie. Chouette appartement entièrement redécoré par yours truly. Je pensais essayer de le caser avec de chouettes nanas. » Lui organiser des dates surprises dont il ne saurait probablement rien — elle avait visé Nova, Jackie, mais tant que le date possède un chat pour organiser des dates avec Sherlock, elle ne fera pas la fine bouche. Et puis, c'est juste une idée en l'air. Sans doute qu'elle aurait dû se mordre la langue avant de parler, d'ailleurs, parce que si Samantha fait parti du clan des cat ladies, elle n'en reste pas moins une (semi-)inconnue. « Sinon, tu sais ce qu'on dit : l'amour ça nous tombe dessus au moment où on s'y attend le moins. » Adage auquel elle ne croit elle-même pas, Jackie, pas tellement habituée au romantisme d'aucune sorte. Si on se bouge pas un minimum, on peut ne jamais le croiser, cet amour-là. « Ok, quels sont tes critères dans ta recherche chez un homme. » Parce qu'en fait, peut-être que Samantha ne cherche pas une love story mais quelque chose de plus casual. Faudrait déjà commencer par ça.

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MessageSujet: Re: worst date ever worst date ever EmptyMer 11 Sep - 0:42


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Samantha reste encore assise, faut dire que tout s’est passé si vite, qu’elle se retrouve un peu comme une idiote à se demander quoi faire. Si, en effet, elle s’était retrouvée comme une gazelle face à un lion affamé, lorsque ce dernier fuit pour constater les dégâts, Sam s’imagine bien que ce fameux date des enfers s'achève un peu sur cette note. Ce n’est pas plus mal, bien qu’elle ait un brin d’empathie pour Brad et la voiture qui semblait être sa fierté. Très loin d’imaginer que la jeune femme qui l’avait interpellée était celle qui l’avait rayée. Evidemment, elle mentionne les étapes à venir, à savoir de prendre des photos pour l’assurance, ce genre de choses là. Désolée pour lui, mais avoue sans mal que ce date n’avait pas été son meilleur; loin d’avoir les petits papillons dans le ventre et l’envie d’en apprendre plus sur ce Brad. Faut dire qu’elle n’a pas eu besoin de lui poser des questions, l’homme avait fait à lui seul la conversation. Sam est surprise de voir à quel point elle n’avait pas su cacher son ennui; d’après son interlocutrice, seul Brad ne s’en était pas rendu compte. Manière un peu directe de le lui faire remarquer. La pédopsychiatre arbore un léger sourire gêné. C’était pas le perfect match, qu’elle relève en haussant les épaules; pas la fin du monde, pas de quoi rayer une carrosserie de voiture non plus. C’est pour cette raison qu’elle ne percute pas forcément; qui ferait ça sérieusement ? Prend donc sa dernière phrase comme le fait qu’elle était donc en train de lui parler à présent. Merci alors dans ce cas. Un sourire plus grand, non vraiment. S’énerver, rayer des voitures, se venger, ce n’est pas son délire; la petite fille parfaite qui cherche toujours à contenter tout le monde, impossible d’avoir un pareil geste d'humeur.

On se resitue finalement. Même groupe de nanas gaga de félins. Voilà qui prenait son sens; il est vrai qu’à quelques exceptions, la blonde n’a pas eu le plaisir de rencontrer tous les membres de ce groupe. L’idée lui plaisait pourtant. Les jeunes femmes avaient mentionné l’idée de se rendre dans un gîte en hiver, Sam avait trouvé dommage de ne pas organiser des rencontres un peu plus souvent, pas forcément envie de trimballer son chat, plus envie de boire un verre. Elle acquiesce donc lorsqu’elles se présentent. Une moue amusée. C’est vrai… après on habite toutes dans les parages, ce serait curieux de ne jamais se croiser. On ne peutpas dire qu’ils étaient à New York ou une autre mégalopole où l’on pouvait aisément se fondre dans la masse et devenir invisible. Ah oui ? Au question de son entretien. C’est pour… ? Un job ? Quelle demande avec un intérêt poli, espérant ne pas froisser son interlocutrice qui pouvait la trouver intrusive. Merde en tous cas, j’espère que cela va bien se passer. Pourquoi pas boire un verre avant, en effet. En trente minutes, c’est faisable si l’on doit traverser la rue. Elle valide son choix de boisson, toujours une valeur sûre.

Et puis, puisqu’elles étaient face à face, Samantha lui explique la raison de ce date, ou en tous cas comment elle en était arrivé là. Blind date. C’est stupide, pas certaine d’avoir l’esprit tout aussi ouvert la prochaine fois. La conclusion, entre les lignes, c’était que son amie avait des goûts de chiottes, si Brad était son type d’hommes. Sam sourit. Si ça avait ésé son genre, elle ne me l’aurait pas “laissé”. Léger rire, elle hausse les épaules, essaie de comprendre: Peut être qu’il est un peu moins… Gaston avec ses amis. Peut être que c’est face à face, avec une femme, qu’il fini par l’oublier et se concentrer uniquement sur lui; peut être que les dates ce n’est pas son truc… Allez savoir pour quelles raisons le Gaston s’était comporté de la sorte. “De toute façon, les hommes, c’est overrated”, Sam l’observe. Tu trouves? Pas forcément d’accord; faut dire qu’elle aime les hommes, n’est pas désilusionnée par ses échecs amoureux; pas les derniers en tout cas. Le divorce avait lui était difficile à digérer. Elle n’en est plus à le pleurer, souhaite juste trouver sa personne. Une main qui accroche son verre pour venir en extraire une gorgée. Etonnée de l’entendre soudainement lui vendre son cousin. Amusée, elle se laisserait presque tenter. Tu le vends plutôt bien, il s’appelle comment ? Pure politesse, dans aucun monde elle lui dirait quelque chose de négatif: c'est son cousin; et même s’il n’était pas au courant de cette conversation, elle n’avait pas envie de le refouler. Contrairement à sa mère, elle ne secherchait pas forcément un type avec une bonne situation; elle-même était sereine de ce côté là, petite maison payée, carrière de psychiatre, indépendante, pas de quoi rougir. Il sait bricoler ? A ce stade de sa vie : porter des choses lourdes et bricoler faisaient partie de certaines de ses attentes. Toujours un peu arriérée par moment Sam, des idées de contes de fées dans la tête depuis jeune. Elle s’en fout si son mec n’est pas le plus woke de la terre, du moment qu’il cherche à avancer avec son temps. Jackie qui lâche un adage tout fait. Mouais, c’est comme l’avenir qui appartient à ceux qui se lèvent tôt, j’en suis pas forcément toujours certaine. Et puis bon, ne rien faire… non merci. Sam aime sortir, rencontrer des gens, dater justement, quand ça se passe bien. Ils commencent à être nombreux, j’ai déjà un divorce à mon actif. Première plaisanterie sur le sujet, elle-même s’en étonne d’ailleurs. Un petit coup de vin, trouvant cette petite étape assez encourageante. Mais t’as sûrement raison, je devrais plutôt me laisser vivre, et voir ce qui arrive plutôt que d’enchaîner en espérant éventuellement tomber sur un type qui me corresponde un minimum. Elle a le mérite de se remettre en question, elle hausse les épaules, y songera en tous cas tandis qu’elle lui retourne la question : Et toi, tu as quelqu’un dans ta vie ? Une nouvelle gorgée alors que son regard clair se repose sur son interlocutrice avec intérêt.



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paul — hailee #1mannyjosephinesamanthaelizabeth — owen

⌜ résa ;; unlimited ⌟
nova, reid, charlotte
LITTLE TALKS : 744
PSEUDO : atlantis (manon)
AVATAR : lucy boynton
CREDITS : av. kidd [ profil. ] gif. disneyfolk, quote. jackie kennedy [ signature. ] ic. lune, code. self, lyrics. dean lewis
ALTER-EGO : liar zeppelin (jq)
ÂGE : 29
QUARTIER : willow street (#067, appt. 1);; partageant l'adresse de son cousin, s'amusant à redécorer de temps en temps jusqu'à ce qu'il le remarque.
MÉTIER : designer d'intérieur;; quelques premières missions menées à son compte et la voilà qui se dit qu'elle devra monter sa propre entreprise, au final.
COEUR : célibataire;; pas totalement prête à ce que ça change mais les yeux qui s'adoucissent devant le sourire d'une brune
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

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MessageSujet: Re: worst date ever worst date ever EmptySam 14 Sep - 16:01


( worst date ever )
i'm so tired of playin', playing with this bow and arrow @Samantha Orbison

Elle ignore, Jackie, si l'autre blonde est particulièrement douée pour l'euphémisme ou si manie le sarcasme à un tel niveau qu'elle ne le percevrait pas elle-même. Le haussement d'épaule qui accompagne ce pas le perfect match n'est pas pour l'aider dans sa déduction aussi choisit-elle d'abandonner. A ses yeux, ça avait plutôt l'air d'être the worst one mais qui est-elle pour juger, vraiment ? Elle a eu son lot de masculinistes aberrants, elle aussi et quand bien même n'en aurait-elle pas eu, les gens ont bien le droit d'avoir des goûts plus que douteux. Elle ne serait pas la première, sans doute pas davantage la dernière — et Jackie, elle a connu plus d'un couple qui semblait particulièrement mal accordé (souvent à cause du mec, parfois de la nana ; vraiment, comment des pépites peuvent décider de se caser avec des énergumènes la dépasse totalement). Elle a un mouvement de la tête au remerciement. Pas besoin, son plaisir. Faire pleurer un géant chauffard en abîmant sa voiture est un talent qu'elle devrait sans doute mettre davantage en avant, la Gordon. Elle pensera à se reconvertir si jamais sa carrière en tant que designer ne décolle pas ; s'imagine déjà distribuer des cartes de visite Jackie Gordon rayeuse de voiture depuis 1995, larmes de conducteur assuré et carrosserie amochée pour au moins une semaine garantie. Pas sûre qu'elle aurait beaucoup de clients mais ça peut toujours se tenter — il y a plus d'un mauvais conducteur dans le coin et si elle sait qu'elle ferait sûrement pire (elle est déjà relativement dangereuse sur un vélo, Jackie, parce que son intérêt pour le code de la route est relativement limité), elle s'auto-accorde le droit de juger et condamner. Tout comme les personnes n'ayant pas de marmots se permettent de juger l'éducation des parents — ce qu'elle se plaît à faire aussi régulièrement que possible à ceci près que sur ce sujet, elle sait qu'elle ferait mieux : ne pas avoir de gosse est encore la meilleure solution pour savoir les éduquer correctement. Et toc.
Invitée à prendre place, elle ne se le fait pas répéter. « True, » pointe-t-elle en tendant un doigt en direction de Samantha. « Même si je dois t'avouer que si tout le monde ne se balade pas avec son chat, je ne sais pas si je saurai reconnaître les autres. » C'est qu'en général, les photos postées sont focus sur les félins bien plus que les propriétaires de ces derniers. A moins d'une rencontre comme il a été question pour l'hiver, pas sûr, du coup, que Jackie ne daigne s'intéresser à autre chose qu'aux chats — il faudrait d'ailleurs qu'elle commence à réfléchir à ce qu'elle va offrir à Sherlock pour les fêtes de fin d'année. « Oui. Plus ou moins. Oui. » Les sourcils qui se toucheraient presque quand elle plisse le front. « Techniquement j'y vais surtout pour qu'ils me présentent la pièce et me parlent du projet pour que j'établisse un devis. Je suppose qu'ils peuvent toujours choisir de partir avec une autre agence au final mais... » Elle hausse les épaules. Mais ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup d'agence de décoration ou proposant la décoration en prestation dans le coin. Et si elle a bien remarqué que de plus en plus de particuliers préféraient se débrouiller seul, il s'agit de bureaux pour une entreprise et d'essayer de rajouter une vitrine par la même occasion. Ses pomettes rosissent, elle esquisse un sourire. « Merci, on verra bien. » Ce n'est pas qu'elle doute de ses compétences, Jackie, mais elle sait que ses études sont terminées depuis quelques temps et qu'elle a passé de longs mois à tout faire sauf monter un book. « Tu restes dans le coin, toi ? » Ici, à Burlington, maintenant que le rencard a pris fin — ou rentre-t-elle sur Redwood ?

« Oooh, ce genre de pote. Elle se garde les meilleurs morceaux et ne prête pas. Je vois. » Elle laisse un rire lui échapper, Jackie, avant de laisser une moue dubitative reprendre ses droits sur son visage. Pas sûr que Gaston puisse être moins Gaston avec ses amis mais qu'en sait-elle ? Certains offrent des visages différents selon les personnes avec qui ils sont — elle-même fait l'effort de rester elle-même en toute circonstance mais ne peut nier qu'en présence d'une certaine brune, elle l'est tout de suite moins. Mais, à l'inverse de Gaston, elle espère qu'elle se valorise naturellement. « Pas toi ? » Elle s'en étonne toujours, Jackie, qu'il n'y ait pas une lassitude plus grande quant aux relations avec des hommes. N'arrive pas à envisager qu'une femme hétérosexuelle veuille continuer d'en rencontrer alors même que les relations volent généralement en éclat par leur faute à eux. « Ils évoluent pas pour la grosse majorité. Tous les animaux évoluent mais pas eux parce que leurs privilèges leur conviennent et plutôt que de se rendre compte combien ils sont les premiers à se faire flinguer par la société patriarcale, ils décident de devenir encore plus crétins et font passer leur frustration et leur peur sur les femmes qui ont le malheur de les aimer. Et puis, c'est pas comme si c'était difficile de trouver un homme. Suffit de battre des cils et y en a quinze ans qui rappliquent. Le soucis, c'est qu'ensuite, il faut trier lesquels parmi ces quinze est capable de te tuer parce que la bouffe sera pas prête, lesquels sont en réalité déjà en couple, lesquels sont à la recherche d'une seconde maman, lesquels vont t'empêcher de sortir et lequel va se barrer parce qu'il sera pas prêt à assumer une relation. » Pas que les femmes soient toujours mieux mais elle a souvent eu moins de difficultés, Jackie, une fois un minimum engagée dans quelque chose avec l'une d'elles. Moins de I don't deserve you et plus de C'est pas ce que je veux en fait. Souvent de sa part à elle, par ailleurs — peut-être pour ça. Alors elle évoque Pauly, Jackie. Parce que Pauly est l'exception qui viendrait confirmer la règle, le seul homme qui trouve grâce à ses yeux, le seul qui en vaille la peine, le seul qu'elle juge incapable de briser un coeur (et gare à celle qui aurait l'idée de briser le sien, Jackie ne fait pas dans la dentelle, ask the Tesla). « Paul. Et je ne le vends pas, il est comme ça. Je te jure parfois c'est lassant. » Les yeux en direction du plafond mais le sourire affectueux est déjà là. Elle l'adore trop, Paul, pour dire quoique ce soit de mauvais à son propos. Son trop bon coeur devient sa plus grande force, sa timidité un moyen de rassurer. Avec lui, pas de possibilité de craindre une crise de jalousie violente. « Je suppose qu'il se débrouille, oui. » Petite hésitation. En réalité, elle n'en a aucune idée — se note de lui souffler dès qu'elle rentre qu'il doit se mettre au bricolage fissa s'il veut pouvoir pécho. Et, dans le pire des cas, elle achètera des meubles qu'elle lui fera monter pour juger elle-même. « La personne qui croit que l'avenir lui appartient parce qu'elle se lève avant le soleil n'a clairement pas besoin de beauty sleep et c'est juste dégueulasse. Dormir, c'est la vie. » C'est pas les cernes sous les yeux et une gueule de déterré qui va bâtir le moindre avenir. « Et puis, y a pas eu une étude qui a prouvé que dormir peu est très mauvais pour la santé ? » Elle croit se souvenir que ça peut favoriser l'apparition de trouble psychologique, Jackie. No thanks, elle dormira ses neuf heures par nuit, n'en déplaise à l'avenir. « Oh, » qu'elle laisse tomber sans trop savoir si elle est en droit de poser davantage de questions sur le sujet divorce ou non. Choisit que c'est peut-être trop tôt pour ça. « Après, les critères nombreux c'est parfois positif. Au moins tu sais ce que tu veux. L'essentiel, c'est de ne pas settle for less. » Citation d'Instagram mais elle ne le précisera pas, opine plutôt du chef. « Essaie pendant un temps, oui. Et puis sinon, y a toujours les applications. » Pas qu'elle ait déjà essayé, Jackie, mais bon nombre de ses amis à l'université étaient dessus. « Y en a qui font de vraies bonnes rencontres dessus. Après combien d'essais, j'en sais rien je vais pas te mentir mais... » Elle hausse les épaules : on ne sait jamais. Elle s'empare de son verre alors que la question lui est posée, tord les lèvres et hésite. La réponse est pourtant courte et simple : elle n'a personne. Quelque chose qu'elle a déjà dit et répété des milliers de fois. Qu'elle a assumé même pendant longtemps. Non je n'ai personne, je ne cherche pas à me mettre en couple parce que c'est souvent mieux vu que je préfère enchaîner les futilités, l'amour très peu pour moi.
Simple comme bonjour.
Et pourtant, elle se trouve incapable de le dire, là, alors qu'un regard bleu s'imprime dans ses pensées. A-t-elle envie de parler de Hailee ? Là aussi, la réponse est simple : oui. Il lui arrive d'avoir envie de ne parler que d'elle, d'ailleurs, de ce qu'elle lui a appris, ce qu'elle a fait à la Paroisse, de ce qu'elle portait une fois, de sa façon de tordre ses lèvres quand elle réfléchit ou de plisser légèrement le nez quand elle se concentre. Elle se l'interdit toujours, Jackie. Elle veut l'évoquer presque tout autant qu'elle voudrait la garder pour elle, encore secrète pour quelque temps. « Je ne suis pas le genre à vouloir de relation. » Le noeud est pourtant logé dans sa gorge avec la sensation du mensonge. Elle n'a jamais trop voulu de relation, c'est pourtant vrai — mais peut-être a-t-elle envie que ça change, dans le fond. Elle boit une gorgée, baisse les yeux, les doigts toujours autour du verre. « Il y a cette fille..., » qu'elle commence pour s'ôter ce goût de trahison de la bouche. « Elle est... Grave chouette. Mais c'est pas facile. » Pas facile parce qu'elle ne voudrait pas faire d'impair, Jackie. Pas facile parce qu'elle n'est même pas certain que ce qu'elle droit déceler ne soit pas qu'un tour de son imagination. Pas facile parce qu'Hailee est si discrète, si introvertie, qu'elle ne sait parfois plus comment se comporter pour ne pas l'effrayer. Pas facile parce qu'elle a peur de tout gâcher, sensation à laquelle elle n'est pas habituée, Jackie. Elle redresse la nuque, balaie l'air d'un geste de la main. « Et puis, je suis bien toute seule. » De nouveau, ce goût abject sur la langue. « Ceci dit, » qu'elle reprend déjà, « si tu cherches un bricoleur, y a pas mal de gars qui correspondent au moins à ce critère-là, à Redwood. On peut voir pour organiser un speed dating. » Une idée qu'elle ne mettra sûrement jamais à exécution, c'est surtout pour changer de sujet, éloigner l'historienne de ses pensées et apaiser les palpitations dans sa poitrine.

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‹ like we didn't exist
i hope you find someone who makes you feel like you're good enough cause this is the last, this is the last bit of us, stay in this moment, i just wanna hold it as long as we can
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