Ted O'Hara -- poings dans mes poches crevées --
PERSONNAGE LITTLE TALKS : 9380
PSEUDO : mellon collie (leina)
AVATAR : katherine langford.
CREDITS : sidesnack (avatar) ethereal (header) soeurdelune (icon) angèle (citation)
ALTER-EGO : katey, alana & charlotte.
ÂGE : 28
QUARTIER : willow street.
MÉTIER : vendeuse dans une boutique de jeux vidéo.
COEUR : and i don't want to miss a thing.
INTERVENTIONS RL : oui.
| Sujet: falling or flying (charlene) Dim 18 Aoû - 20:13 | |
| tw : décès d'un proche.
I was always scared of bein' so close so I'd never have to feel like this now Well, you can try and tell me, and it hurts knowin' that I'll never feel how you feel. (Jorja Smith)
Le père de Ren est en train de mourir. Et le fait que ce soit un évènement tout à la fois irrévocable et très abstrait donne une coloration grave et irréelle à ces jours-ci. Ted sait qu’il y a déjà eu une alerte, l’année dernière, donc qu’en soit, la chose était plus ou moins attendue, à supposer qu’on puisse vraiment s’y préparer, d’une manière ou d’une autre. Un jour, son portable a vibré en affichant le numéro de Ren ; elle se souvient avoir été assise dans la cuisine lorsqu’il a prononcé : voilà, mon père meurt. Elle se souvient avoir pensé : encore ? Mais il l’a devancée, avant qu’elle ait ouvert la bouche il a lâché : c’est pour de vrai cette fois, voilà, comme ça t’es au courant. Elle se souvient avoir vu Weddie ce soir-là, les adultes de sa vie formaient un cercle autour de son visage d’enfant si sage, fermé, indéchiffrable. Et tandis que son père lui expliquait qu’il fallait qu’il s’en aille quelques semaines peut-être, tout là-bas, en Europe, Ted se rappelle avoir cherché sur les traits de sa fille l’héritage du monsieur qui se meurt tout là-bas, en Europe. Mais c’était un peu vain, elle ne le connaît pas, n’a jamais su à quoi il ressemblait. Et Wednesday alors a répondu à la question qu’on lui posait, en déclarant qu’elle préférait rester chez Charlene et Julian. C’était très net. D’accord, parfait. Teddy n’a pas cillé, a expliqué tout de suite qu’elle peut venir chez elle si elle en a envie aussi, qu’August dort bien maintenant – ça sonnait déplacé, presque futile, comme argument. On aurait dit qu’elle tentait de se vendre. L’heure n’était pas du tout à des batailles d’ego, elle se souvient avoir échangé un regard avec Charlene, très calme. Elle lui a dit que même pour quelques heures il ne fallait pas hésiter à l’appeler si besoin, elle s’arrangera, pas de problème, et la maman que Weddie continue de choisir lui a expliqué alors qu’elle donne parfois des cours de danse le soir. Pas de problème, a répété Teddy. Aucune problème. La suite s’est faite par sms, tous les jours, comment elle va ? Charlene lui a écrit ses horaires mais le fait est qu’elle s’est persuadée que c’était ce soir-ci que Weddie serait seule et qu’il fallait qu’elle vienne, elle ne s’est même pas donnée la peine de vérifier en remontant quelques messages plus haut, trop butée, trop sûre d’elle. Il faut qu’elle gère. Pas de problème. Elle peut être le renfort qui soulage un petit peu du poids de ce moment de vie. S’organiser avec David a été très facile, elle a son téléphone dans la poche contre sa hanche, au cas où, elle l’entendra vibrer, mais il n’y aura aucun souci, elle le sait. À l’approche de la maison de Charlene et Julian, elle constate qu’il y a de la lumière derrière les vitres. Elle a soigneusement planifié son trajet pour arriver pile à l’heure où les cours commencent, comme ça Weddie ne sera restée seule que quelques minutes, elle ne sait pas pourquoi mais elle ne se sentait pas trop de croiser Charlene, de parler avec elle de vive voix. Pas de problème, c’est parfait, elle le croit, les cours ont lieu dans la dépendance de la maison, elle se persuade même qu’elle entend des échos de musique. D’ailleurs, c’est Wednesday qui lui ouvre la porte. Et Ted, en même temps qu’elle prononce un coucou, se dit qu’elle a envie de prendre son bébé de neuf ans dans ses bras, alors qu’elle ne l’a jamais appelé son bébé quand elle en était un. De toute façon, elle n’a pas l’occasion de les ouvrir, ses bras : la silhouette de Charlene se dessine juste derrière l’enfant. « Ah, désolée, tu m’attendais pour partir à ton cours ? » lui demande-t-elle, une expression surprise plaquée sur la figure. Jamais, jamais il ne lui vient à l’esprit qu’elle s’est bêtement trompée, en fait, et que Charlene ne donne pas cours ce soir. Même si l’information lui revenait, elle refuserait de reconnaître sa méprise et tourner les talons. _________________ pour y croire, il faudrait tout oublier. - Spoiler:
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