CREDITS : oolympia (av) old money (sign) five or four (gif sign)
ALTER-EGO : Judson la girafe, Robin l'ex-militaire, Grace l'avocate, Danny le poète torturé, Eilin la fantasque et Levi le bb
ÂGE : 38
QUARTIER : Waterfall Avenue
MÉTIER : ancien pianiste professionnel reconverti en professeur de piano à l'université de Burlington
COEUR : brisé, encore
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: A sadness runs through him | Archie Jeu 9 Mai - 18:12
A sadness runs through him
Edwin & Archie
Penché sur une pile de papiers qu’il s’efforçait de trier convenablement, Edwin ne voyait pas l’heure tourner. En fait, depuis quelque temps, il ne voyait plus grand-chose, pas même Leila qui faisait sa vie de son côté, comme si Edwin n’existait pas – c’était peut-être le cas, finalement. Un fantôme parmi les vivants, voilà ce qu’il avait la sensation d’être devenu. Un fantôme qui errait là sans trop savoir où aller, alors il préférait se noyer dans son travail. La seule chose sur laquelle il possédait encore le contrôle. La seule chose qui ne le trahirait jamais, lui qui avait l’impression d’être victime d’un genre de malédiction. Maudit, maudit, maudit. Tout ce qui restait. Un monde fait de cendres et de solitude. Edwin détestait cet état dans lequel il se retrouvait plongé et il faisait tout pour que cela se voie le moins possible. Que personne ne se doute de quoi que ce soit, le pensant tout simplement trop occupé pour faire autre chose de ses journées que travailler. N’était-ce pas crédible, venant d’un Stanhope ? Edwin avait toujours été particulièrement affairé. Et depuis qu’il avait repris le poste de responsable du département de musique à l’université, c’était pire. Ainsi, il aimait penser que ça ne changeait pas beaucoup de d’habitude. Il sortait simplement un peu moins, ne répondait plus aux appels, ne daignait pas ouvrir son courrier. Se réfugiait dans la musique comme d’autres se noyaient dans l’alcool ; Edwin résistait à son appel. Trop effrayé à l’idée que l’on se rende compte de quelque chose. La tête haute, fils. Ces mots comme un mantra qu’il se répétait en boucle, mais qui sonnaient faux.
Il s’efforçait de penser que c’était mieux ainsi. Lui et Sloane, ça n’aurait jamais marché. Trop de différences et trop d’obstacles à surmonter et maintenant, la distance. Il avait pensé que se rendre à New-York pour la voir serait une bonne idée. Il ignorait ce qu’il avait en tête en prenant l’avion sur un coup de folie, il n’espérait pas la convaincre mais au contraire, l’encourager à poursuivre ses rêves. Une part de lui espérait son retour. La part la plus égoïste, primitive de tout son être. Que sa carrière ne décolle pas, qu’elle le préfère, lui, à tout le reste. Mais non. Sa carrière décollait à nouveau et Edwin en avait été ravi pour elle, soulagé de la voir rayonnante. Et anéanti, sans doute un peu, même s’il ne l’avouerait jamais. Pas besoin de lui. Très bien là-bas, plutôt qu’ici. Les mots alignés sur les papiers dansaient devant ses yeux fatigués, il voyait flou. Depuis combien d’heures n’était-il pas sorti, ne serait-ce que pour se dégourdir les jambes ? Quelle heure était-il ? Son téléphone, éteint, était précieusement rangé au fond du tiroir de son bureau. Pas question de le consulter. Quand on frappa à la porte d’entrée, des coups emplis d’assurance et de vigueur, il ne put s’empêcher de sursauter. Il regarda autour de lui d’un air confus. Après un long moment d’hésitation, il décida d’étirer ses muscles endoloris pour se traîner dans le hall. La maison était calme, Leila et sa fille brillaient toutes deux par leur absence. Ça ne pouvait être son amie, elle avait ses clefs et ne s’embarrassait pas de frapper, c’était chez elle maintenant. L’une de ses amies ? Leila semblait bénéficier d’un réseau de plus en plus large de connaissances. Il ouvrit la porte et la lumière l’aveugla – voilà ce qu’il était devenu, finalement. Non pas un fantôme mais un vampire agressé par la clarté du jour. C’en était presque risible. « Archie ? » il ne s’imaginait pas trouver son frère tout aussi affairé que lui sur le pas de sa porte. Peut-être Archibald avait-il tenté de le joindre sur son téléphone ? Edwin cligna des yeux avec l’impression d’avoir oublié quelque chose d’important. Mais quoi ?
_________________
☆ ☆ J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres.
ALTER-EGO : D. Munroe, T. Hargreaves, R. Sullivan, C. Cartwright, G. Wilson, W. Brennan, R. Dewar, M. McDonald
ÂGE : 42
QUARTIER : 52 Lilac Road (Waterfall Avenue)
MÉTIER : Propriétaire du Snow Rose Café, co-fondateur de la Fondation ACT
COEUR : Hey, dark eyes ღ
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: A sadness runs through him | Archie Sam 27 Juil - 20:14
Pas son genre d’être en retard. À vrai dire, il avait bien des choses qui n’étaient pas du style d’Edwin et qui s’avéraient tout de même être vraies ces derniers temps. Lui proposer cette sortie afin de visiter un vignoble de la région participait à cet effort de ne pas le laisser s’enfermer, seul, dans… Quoi que cela était. La mélancolie avait toujours été la compagne d’Edwin, du plus loin que je pouvais me souvenir. S’il gardait la tête haute au nom des valeurs familiales bien inculquées, il n’était pour autant pas rare de le voir s’isoler dans ses affaires et oublier le reste du monde. Jusqu’alors, j’avais respecté son besoin de se retrouver avec lui-même, mais face à un silence radio des plus complets, alors que nous avions convenu de nous retrouver au Snow Rose café, était bien au-delà de mes forces. Mes quelques messages et mon appel étaient restés sans réponse. À tel point qu’au moment de cogner contre la porte de sa demeure, je songeais au pire. Et s’il lui était arrivé quelque chose ? Sa voiture se trouvait bel et bien dans l’entrée, impossible qu’il s’agisse d’un accident de la route, sans compter que les patrouilles régulières de la région l’auraient rapidement identifié et qu’il y aurait eu de grands titres dans les journaux. Aurait-il pu se laisser prendre à savourer le plaisir d’une conquête sans lendemain ? Ce n’était pas complètement impossible, mais dans un tel cas, à pareille heure, Edwin serait assurément rentré chez lui. Fort heureusement, la porte s’ouvrait sur sa silhouette fatiguée, ne me laissant pas le loisir de me faire davantage de scénarios improbables. « Tu es là. » Vraisemblablement, il l’était. Physiquement, à tout le moins. Quant à cette expression de surprise sur son visage, force était de constater qu’il avait complètement oublié le rendez-vous que nous nous étions donné. « Tout va bien ? » Impossible de la réfréner plus longtemps, cette inquiétude de grand frère. Même s’il en venait à me répondre que oui, je notais que quelque chose clochait, décidément. Sans savoir si c’était lui ou moi, un mouvement s’initiait néanmoins vers l’intérieur. Je ne comptais pas m’éterniser bien longtemps, surtout s’il ne se sentait pas bien. J’allais au moins prendre le temps de m’assurer qu’il n’avait besoin de rien, et que notre virée était bel et bien remise à une prochaine fois. « J’ai essayé de t’appeler, ça m’envoyait directement sur ta boite vocale. » Expliquais-je alors. Même en étant plus proches, désormais, ce n’était pas dans nos habitudes d’aller chez l’un ou chez l’autre sans nous annoncer. « On s’était donné rendez-vous au café pour aller visiter ce vignoble à Shelburne… » S’en souvenait-il seulement ? Si j’avais eu le coeur à plaisanter, je lui aurais sans aucun doute demandé ce qu’on avait fait du véritable Edwin Stanhope. L’homme qui était face à moi était blême, peut-être avait-il même un peu maigri. « Si… Ça ne fonctionne plus… Ce n’est pas un problème, je peux les appeler et leur dire qu’on ira une autre fois. » L’occasion serait peut-être ratée, un autre acheteur risquait fort bien de se montrer intéressé par l’acquisition… Mais ce ne serait pas la seule et unique occasion qui s’offrirait à nous. Le plus important était de comprendre ce qui arrivait à Edwin, et ce que je pouvais faire pour l’aider.
_________________
God only knows
i may not always love you, but long as there are stars above you, you never need to doubt it, I'll make you so sure about it, God only knows what I'd be without you ✹
CREDITS : oolympia (av) old money (sign) five or four (gif sign)
ALTER-EGO : Judson la girafe, Robin l'ex-militaire, Grace l'avocate, Danny le poète torturé, Eilin la fantasque et Levi le bb
ÂGE : 38
QUARTIER : Waterfall Avenue
MÉTIER : ancien pianiste professionnel reconverti en professeur de piano à l'université de Burlington
COEUR : brisé, encore
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: Re: A sadness runs through him | Archie Mer 14 Aoû - 17:10
A sadness runs through him
Edwin & Archie
Certaines choses n’avaient pas besoin d’être expliquées. Pourtant, Edwin savait qu’il devrait se justifier, alors que la silhouette de l’aîné des Stanhope se dessinait sur le perron. Tu es là. « Oui, ça m’arrive parfois » pas l’ombre d’un sourire, pourtant. Il était trop harassé pour sourire devant sa plaisanterie, il venait de passer plusieurs heures à travailler derrière son bureau jusqu’à oublier l’heure et même le jour. Il ne dormait pas facilement, Edwin, trop terrifié à l’idée de s’allonger sur son matelas, dans le noir, à attendre que le sommeil le gagne avec ses pensées moroses comme partenaires. Il préférait garder les yeux ouverts jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus, puis s’écrouler de fatigue au moment où il s’y attendait le moins ; tomber dans le canapé de la bibliothèque, par exemple, quand il n’avait pas le temps de rejoindre son lit. Et puis, quelques heures plus tard, il se réveillait en sursaut, avec l’impression que son sommeil n’avait servi à rien. Etait-ce tout cela qu’Archie voyait dans les traits tirés de son visage ? Son teint était-il si pâle, ses paupières lourdes ? « Oui, bien sûr » qu’il répondit bravement en essayant de prendre le ton dégagé de celui qui n’a rien à se reprocher. Pas si facile, quand on avait un grand frère un peu trop perspicace. « Et toi ? Tu veux entrer ? » la question était légitime, puisque c’était Archie qui se trouvait dans l’encadrement de la porte et non l’inverse, Archie qui venait lui rendre visite. Edwin ne pouvait masquer sa surprise, tout en ayant le sentiment que quelque chose lui échappait, mais quoi ? A côté de la plaque, comme dirait l’expression. Il recula d’un pas, se disant peut-être qu’Archie souhaitait entrer. Edwin avait besoin de bouger, faire quelque chose de sa silhouette fantomatique.
« Oui, j’ai été absorbé par le travail et j’ai laissé mon téléphone quelque part dans la maison… » ce qui n’était pas un mensonge, songea-t-il. Néanmoins, ses yeux s’écarquillèrent quand Archie évoqua ce rendez-vous pour visiter le vignoble et il se figea, frappé d’horreur. Merde, merde. Il avait promis. Bien sûr qu’il viendrait, il était intéressé, monter cette affaire avec son grand frère était un objectif qu’il s’était fixé depuis longtemps, bien avant le départ de Sloane. « Oh… Archie, j’ai complètement oublié, je… » ses épaules s’affaissèrent. L’envie de tout envoyer valser, ça et tout le reste. « Je suis vraiment désolé. C’est le travail, et… » il passa une main inquiète dans ses cheveux foncés. Si seulement ce n’était que le travail. Si seulement le travail n’était pas devenu un refuge, mais l’origine de tous ses maux, il ne s’y noierait pas. Au contraire, il aurait trouvé un moyen de lever le pied pour se concentrer sur le reste, sur ce qui comptait vraiment. Mais qu’est-ce qui comptait, aujourd’hui ? « C’est trop tard pour y aller ? » la voix vibrait. Il n’était certainement pas en état d’effectuer la moindre visite, surtout dans cette optique aussi importante, pas sans avoir pris une douche, enfilé des vêtements un peu plus élégants. Mais il ne pouvait pas renoncer, il ne pouvait décevoir Archie, il redoutait beaucoup trop sa réaction si le projet ne s’accomplissait pas. Et lui-même serait dépité, il y tenait sincèrement. Le timing n’était juste pas le bon.
_________________
☆ ☆ J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres.