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Stay and Play (Andrea)

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Dorian Brooks
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Dorian Brooks

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PSEUDO : Rainbow D.Ashe
AVATAR : Michael Fassbender
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MÉTIER : Ecrivain, quatre thrillers au sujet de la Rose Lunaire à son actif, le cinquième sur le bout des doigts...
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MessageSujet: Stay and Play (Andrea) Stay and Play (Andrea) EmptyDim 31 Mar - 21:16



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Would you find me somewhere in the shadow?
Pas besoin de fouiller trop loin dans sa mémoire pour se rappeler la dernière fois que Dorian a eu l’idée de monter une petite manigance de ce genre. C’était au Point, après un dîner savoureux en compagnie d’Eli. Leur piètre tentative d’approcher Castiel pour lui soutirer quelques confidences lui arrache encore un rire chaque fois qu’il y pense. Il doit retenir celui qui menace de lui échapper alors qu’il pousse la porte du cabinet privé d’Andrea Kershaw. A la place, un sourire charmeur adressé à la secrétaire semble faire son office et mettre la femme dans de bonnes dispositions. Aucune ne résiste jamais bien longtemps - ou presque. Elles fondent toutes sous l’intensité de son regard azur, le soleil dans ses sourires. Dommage que ce ne soit pas à elle que Dorian ait besoin de parler. En tout cas, pas pour le moment. S’il perd son temps à lui jouer son petit numéro, en même temps qu’il l’informe avoir rendez-vous avec le Docteur Kershaw, c’est bien qu’elle pourrait lui être utile plus tard. Si son patron refuse de parler, elle pourrait lui offrir quelques miettes. Elle mérite bien un dernier sourire avant que Dorian n’aille docilement s’installer dans la salle d’attente comme demandé.

Au moins, cette fois, au contraire du désastre de sa toute première rencontre avec Castiel, il est seul, en contrôle total pour gérer cette situation. Eli lui a été bien utile en son temps, mais on ne peut pas dire que sa fougue et son sang chaud aient été au goût de Dorian au moment de traîter d’affaires aussi délicates. Il préfère être seul responsable de ses échecs, bien qu’il soit déterminé à ne pas en essuyer un cette fois. Il a déjà une ligne toute tracée, de la façon dont il compte aborder la conversation, amener peu à peu le sujet qui l’intéresse sur le tapis. Et pourquoi le psychiatre ne tomberait pas dans ses filets, après tout ? C’est son travail, de faire en sorte que ses patients se sentent en confiance, suffisamment proches de lui pour oser s’ouvrir pleinement. Si Dorian fait les bonnes confidences, tout devrait bien se passer. Une petite voix dans le fond de son crâne lui souffle bien que toute cette supercherie n’était pas nécessaire. Il en a rarement eu besoin par le passé, d’inventer des histoires, jouer des rôles, tout ça pour convaincre une source de répondre à quelques questions. Les victimes de la Rose Lunaire peuvent se montrer parfois récalcitrantes, mais rarement trop longtemps, surtout quand on leur offre l’occasion de raconter leur histoire, à leur manière. Seulement, Dorian n’est plus tellement l’ennemi de la secte, de nos jours, pas vrai ? En tout cas, plus dans les yeux du public. Il préfère se dire que c’est la raison pour laquelle il choisit d’user de cette tromperie pour parvenir à ses fins.

Fonctionnera, fonctionnera pas ? Il le découvrira bien assez vite, puisque le psychiatre ne tarde pas à faire son apparition, une invitation à le suivre dans son bureau au bord des lèvres. Sur celles de Dorian, le sourire éblouissant réservé à la secrétaire s’est envolé. Il porte plutôt sa fierté comme un bouclier, que les choses soient bien claires entre eux dès le départ : il n’est pas là pour ouvrir son cœur et s'épancher sur l’épaule d’un inconnu. Pour lui tirer les vers du nez, Kershaw devra travailler dur. Ruser, s’ouvrir en retour. Après un coup d'œil prolongé aux différentes options qui s’offrent à lui, Dorian choisit un fauteuil qui lui paraît confortable, mais lui permet de conserver une posture parfaite. Il croise les genoux, et pose son menton sur ses doigts noués les uns aux autres, son regard perçant posé sur Kershaw. De toute sa vie, et bien qu’il en ait eu plusieurs fois grand besoin, Dorian n’a jamais consulté de thérapeute, de psychologue, de psychiatre. Il n’y a eu qu’Emmy, mais ils ont tantôt été amants, tantôt amis, jamais rien de professionnel. Il s’est confié à elle, souvent et elle l’a écouté. Il a pu, aussi, lui poser tout un tas de questions sur ce à quoi il devait s’attendre aujourd’hui. Il sait comme les psy usent du silence pour forcer leurs patients à dire les choses difficiles. Et il refuse de laisser une telle chose se produire entre eux.

“N’y allons pas par quatre chemins,” lance-t-il plutôt en guise d’introduction à une conversation qui s’annonce périlleuse. “Savez-vous qui je suis, Docteur Kershaw ?”  A moins de vivre en ermite sous un rocher ou dans une grotte, rares sont les natifs de Redwood Hills qui ne savent pas qui est Dorian Brooks. On ne reconnaît pas toujours son visage, on n’a pas forcément lu ses livres, mais on connaît au moins son nom, sans parler de sa réputation. Elle a toujours été plutôt mauvaise : autrefois l’écrivain qui s’enrichit sur le dos des victimes, devenu le pantin à la botte de la secte ces jours-ci. “J’ai bien envisagé de prendre ce rendez-vous sous un faux nom, mais une personne qui m’est très chère m’a soufflé qu’on peut difficilement guérir quand on ne regarde pas la réalité en face.” Sa prétendue sincérité ne l’empêche nullement d’afficher une sorte de subtile hostilité, indispensable à son personnage. “Non pas que je pense être blessé, je rencontre simplement quelques… difficultés… à écrire.” Il a longuement réfléchi au prétexte dont il userait pour justifier cette soudaine envie de faire une thérapie. Il veut que Kershaw lui parle de sa femme : évoquer sa propre vie sentimentale, baignée de confusion, l’aurait sans doute mené à son but plus rapidement. Cependant il ne peut s’y résoudre. Trop vrai, trop personnel, peut-être. Et le syndrome de la page blanche, c’est très bien. Symptomatique d’un sérieux problème psychique, suffisamment vague pour qu’ils doivent s’y pencher pour un bout de temps. Tout à fait réel, aussi, alors si Kershaw parvient à débloquer la situation au passage, Dorian en aura eu pour son argent ! Quoique dans son esprit, la seule façon dont le psychiatre puisse l’aider, c’est en lui donnant une histoire croustillante pour l’inspirer. “Alors, qu'est-ce qu'on fait ?”


@Andrea Kershaw

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MessageSujet: Re: Stay and Play (Andrea) Stay and Play (Andrea) EmptyMar 2 Avr - 11:45

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Dorian & Andrea

Lorsqu’il consulte son planning du jour ce matin-là, Andrea est surpris d’y reconnaître le nom d’une personne bien connue dans la région : Dorian Brooks, l’auteur à succès dont la réputation n’est plus à faire. Il est peut-être même déjà arrivé au psychiatre de feuilleter ses livres, au hasard d’une visite curieuse dans une librairie. Au fond, est-ce que cela change réellement quoi que ce soit ? Andrea suppose que l’homme aura pris rendez-vous car il en ressent le besoin et demeure après tout aussi sujet que le commun des mortels à certaines difficultés de la vie. Après avoir terminé sa cigarette à la fenêtre, le psychiatre referme donc son agenda et débute sa journée comme d’ordinaire, sans davantage réfléchir à la question. Puis vient le rendez-vous, la rencontre. « Monsieur Brooks ? » Fin sourire aux lèvres, la main déjà tendue pour indiquer la direction de son bureau à la personne qu’il appelle. Sentiment étrange de déjà la connaître puisqu’il reconnaît ses traits, tout en ayant cependant la parfaite certitude d’avoir tout à apprendre d’elle. Un nouveau patient, banalité absolue en ces lieux. Le laissant s’installer, Andrea tire une nouvelle feuille de son bureau puis vient s’asseoir face à Dorian. Ce n’est que lorsqu’il relève les yeux de son document après y avoir noté quelques informations préliminaires – nom du patient, heure du rendez-vous, jour du rendez-vous – qu’il remarque qu’on l’observe d’une façon bien inhabituelle. Des deux, monsieur Brooks semble tout à coup être le médecin en attente de réponses.

« Je suis le docteur Kershaw. Qu’est-ce qui vous amène aujourd’hui ? » Toujours la même présentation courtoise, toujours la même question en guise d’ouverture. La réponse, cette fois, est cependant tout à fait hors du commun et arrache un nouveau mouvement du surprise au médecin. « Je sais que vous êtes un auteur connu, si telle est votre question. » Pour autant, le psychiatre ne sait pas qui il est, non. De son identité, il ne connaît que la banalité de ce que la presse aura pu rapporter au grand public lors d’une campagne de promotion ou d’un article quelconque. Sa manière de débuter le rendez-vous déconcerte cependant légèrement Andrea, qui se permet de reposer son stylo quelques instants pour observer plus précisément son interlocuteur. Quelque chose dans l’attitude l’interpelle, quelque chose comme une défiance. N’est-ce pourtant pas lui, qui aura souhaité ce rendez-vous ? Habitué à se poser mille questions sans rien en montrer, le psychiatre réajuste son masque de professionnel et esquisse un nouveau sourire se voulant encourageant. « C’est un bon conseil, je crois. » La véritable question demeurant : pourquoi Dorian Brooks aurait-il voulu prendre un faux nom pour ce rendez-vous ? Andrea serait tenté de lui dire qu’il n’est ni le premier ni le dernier homme connu à s’asseoir sur le fauteuil d’un psychiatre, les paroles de son interlocuteur le laissent de nouveau surpris. « Des difficultés… A écrire ? » répète-t-il doucement, ses sourcils se fronçant légèrement face à l’affirmation qui lui semble étrange. Pas son fond, non : le syndrome de la page blanche est après tout largement expérimenté par nombre d’écrivains. Le ton sur lequel elle est formulée, en revanche…

« Beaucoup de choses peuvent expliquer ce phénomène » commente-t-il sobrement avant de baisser les yeux pour prendre quelques notes, pas tout à fait sûr de ce que son habitude d’expert lui suggère mais ouvert à la possibilité de le découvrir. La question de son interlocuteur lui arrache un petit sourire. Encore quelques instants de silence pendant lesquels il termine de noter une phrase, ajoutant « impatience » à sa réflexion écrite, puis il relève enfin les yeux vers son patient. « Difficile à dire à partir de si peu. Je vous propose que nous profitions de cette première séance pour mieux faire connaissance, et si quelque chose m’apparaît comme nécessitant un travail particulier pouvant être lié à vos difficultés, je vous le dirai. » De quoi satisfaire la frustration qu’il ressent confusément chez l’homme qui lui fait face ? Andrea trouve l’ambiance de ce début de consultation assez étrange, s’efforce néanmoins de ne rien en laisser paraître pour se concentrer sur le cas du jour. Après tout, certaines personnalités sont plus difficiles à apprivoiser que d’autres ; Cela ne fait rien. « Pour commencer, j’aimerais savoir ce qui vous a donné envie de prendre rendez-vous sous un faux nom. Aviez-vous une crainte particulière ? » Ou un désir de cesser, l’espace d’un moment, d’être le fameux Dorian Brooks ? L’idée ne semblerait pas saugrenue, après tout quelle personnalité connue n’aura jamais rêvé de retourner à l’anonymat, de temps en temps ?


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MessageSujet: Re: Stay and Play (Andrea) Stay and Play (Andrea) EmptySam 20 Avr - 12:51



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Would you find me somewhere in the shadow?
Jusqu’ici, tout va bien. Dorian ne sait pas vraiment à quoi s’attendre, mais ses quelques recherches sur le sujet correspondent bien à la réalité de ce rendez-vous. Il n’a même pas besoin de trop se forcer pour jouer le patient un peu récalcitrant, sans doute parce que, à l’image de son personnage, l’idée d’une thérapie ne l’intéresse guère. C’est pourtant un sujet qu’il trouve passionnant, en théorie. Et une part de lui ne peut s’empêcher de poser un regard vaguement admiratif sur le médecin, concentré à jouer son propre rôle : celui de l’homme tranquille, presque effacé, qui pose quelques questions pour aider un peu son patient, mais ne joue guère plus que le rôle du miroir dans lequel on se doit d’affronter son reflet pour aller mieux. Toutes les choses que cet homme doit entendre chaque jour… Dorian rêverait de pouvoir entendre certaines séances, s’il avait la moindre idée des noms figurant sur la liste des patients d’Andrea. Il devra, hélas, se contenter d’en apprendre plus sur le médecin en lui-même, si ce dernier veut bien lui offrir quelques informations. Sur ce point, les choses semblent peut-être un peu mal parties. Que l’écrivain ait une idée précise de ce qu’il attend du rendez-vous et de la manière de parvenir à ses fins en théorie est une chose. La pratique, quant à elle, en est une autre. Il sait seulement qu’il devra se montrer patient, qu’il faudra sans doute supporter de nombreux rendez-vous avant qu’il arrive quoi que ce soit, et la patience n’est pas tout à fait son fort en ce moment. La frustration de ne pouvoir écrire lui pèse plus qu’il ne veut bien le reconnaître.

Malheureusement, et comme il s’y attendait, Kershaw n’a pas de solution miracle pour ça. La question qu’il pose à Dorian n’a même aucun rapport avec ce petit problème, et fait lever un sourcil à l’auteur. “N’est-ce pas évident ?” demande-t-il, sans réellement attendre de réponse. Sans doute que ce que le médecin pense à ce sujet ne compte pas. “La grande majorité des gens que je rencontre ont une opinion à mon sujet avant même de m’avoir adressé la parole pour la première fois. Et elle est rarement positive, pour tout vous dire. C’est plutôt désagréable, et parfois même difficile à vivre.” Il marque une pause, le temps de laisser son regard effleurer le sol un instant et de se reprendre. Il regarde de nouveau le visage du médecin quand il parvient à poursuivre. “Demander de l’aide représente déjà un effort conséquent, je craignais d’avoir à composer avec de quelconques préjugés à mon égard en plus de ça.” Une fois encore, la pause reste brève, juste un instant pour reprendre son souffle. “Même si je ne doute pas que vous soyez un professionnel, je ne crois pas qu’on puisse réellement faire preuve d’une parfaite objectivité en toutes circonstances.” C’est dans la nature humaine, n’est-ce pas ? De se faire toujours un avis sur tout. L’important est de rester capable de réviser ce jugement plus tard. Il sait au moins une chose, soit Kershaw est un excellent professionnel, soit il n’a vraiment aucun a priori sur lui. Et même si son expérience pousse Dorian à douter de cette possibilité, il doit bien reconnaître que c’est déjà arrivé.

“Quoiqu’il en soit, je suppose que d’une certaine manière ma… notoriété… a participé à façonner qui je suis et qu’il serait donc assez contre-productif de l’ignorer.” En particulier s’il veut pouvoir aborder certains sujets très sensibles au cours de leurs rendez-vous. Ce sera un jeu long et difficile. Se montrer patient, choisir les bons mots. Dans son entêtement à se lancer dans un nouveau projet pour se changer les idées, Dorian n’a peut-être pas bien mesuré ses capacités à se lancer dans une telle entreprise. Il est déjà horriblement frustré par son blocage pour écrire, par les conflits incessant avec sa maison d’édition et son agent, par sa relation ambiguë avec la Rose Lunaire qui ne lui donne même pas vraiment satisfaction… Il n’y a pas grand-chose qui tourne rond dans sa vie, en ce moment, alors a-t-il vraiment la patience de jouer à ce petit jeu-là avec Kershaw ? Il est trop borné pour faire marche arrière, en tout cas. “Est-ce que vous avez lu l’article que j’ai publié l’été dernier dans le Redwood Echo ?” demande-t-il, comme s’il voulait faire la conversation. Il pince les lèvres, tandis qu’il donne le temps à Andrea de lui répondre. Qu’il l’ait lu ou non n’a vraiment aucune importance. Et de nouveau, le regard de l’écrivain s’échappe loin de la silhouette du psychiatre. Il voudrait prétendre qu’il s’agit d’une représentation très convaincante, mais rien de tout cela n’est prémédité. “Je n’ai pas écrit une seule ligne depuis le jour de la parution.” admet-il, son regard toujours fuyant bien malgré lui. “J’ai bâti toute ma carrière, presque toute ma vie, sur l’idée que j’étais cet auteur arrogant qui n’a jamais eu peur de se faire de l’argent sur le dos d’un horrible drame ou de titiller la Rose Lunaire pour le plaisir, mais la vérité c’est qu’ils m’ont piégé avec cette histoire et que j’ai tout perdu à cause de ça.” Cette fois, il y a un peu plus de préméditation dans les mots choisis avec plus de soin qu’il n’y paraît. Ce sentiment d’avoir tout perdu au nom de la Rose Lunaire… Il est largement partagé dans leur communauté. Et si les théories de Dorian sont correctes, le patient et le médecin se trouveront sans doute un point commun ici. Même si ce sentiment n’est pas tout à fait sincère du côté de l’écrivain.


@Andrea Kershaw

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MessageSujet: Re: Stay and Play (Andrea) Stay and Play (Andrea) EmptyJeu 2 Mai - 9:41

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Dorian & Andrea

Début de séance compliqué, Andrea en a conscience sans toutefois réellement saisir le lieu exact de sa maladresse. L’homme qui lui fait face lui semble intelligent, posé. Enigmatique. Davantage que ne peut l’être un parfait inconnu en des circonstances habituelles, et dont il faudrait tout découvrir à force de questions patientes. Avec Dorian, la vague impression de s’engager dans une conversation qui sera complexe et pleine de sous-entendus à déchiffrer. Pas que cela fasse particulièrement peur au psychiatre, mais il envisage la suite des choses tout en s’efforçant de s’adapter au fil de l’eau. Sa première question tombe à côté, visiblement. « C’est sans doute un point qui m’apparaît difficilement, je dois le reconnaître ; Je n’ai aucun don pour suivre l’actualité des conversations de comptoirs et des critiques journalistiques. Sans doute ai-je déjà lu un article ou deux, je vous l’accorde, sans en retenir toutefois énormément. » Honnête, Andrea, tout comme il l’avait été auprès de Castiel DeWitt en formulant le même aveu. Il semblerait que bien des choses se disent à Redwood Hills au sujet de maints hommes que le psychiatre rencontre en ce moment, or son oreille pourtant attentive se révèle finalement assez sélective. Les potins, les ragots, les articles véhéments ou laudateurs… Il s’en tient relativement éloigné. « Toute ma subjectivité ne reposera donc pas sur des préjugés liés à votre profession, soyez en assuré. » L’esquisse d’un sourire, léger. Il ne prétendra pas n’avoir aucun a priori, qui n’en a aucun en rencontrant une personne pour la première fois ? Cependant, et d’autant plus fortement parce qu’il sent le sujet sensible, le psychiatre s’efforcera de questionner ses jugements tout au long du parcours qui s’ouvre.

Un hochement de tête à la prochaine remarque, discrète approbation du spécialiste. La réputation – qu’elle soit justifiée ou non – fait indéniablement partie de l’identité d’une personne : identité sociale renvoyée par l’extérieur, pour tout ce que cela peut compter de bon comme de mauvais. Quelle vision de lui exprime la notoriété de Dorian Brooks ? A sa question, Andrea ne peut s’empêcher de détourner un instant le regard pour réfléchir. « C’est possible » consent-il tout en cherchant dans sa mémoire un titre évocateur. « Un papier sur la Rose Lunaire, je crois ? » C’est vague, mais à présent qu’il y pense sérieusement le psychiatre se souvient surtout d’avoir sauté cette page du journal pour passer à la suivante. La secte, ce tabou absolu. Depuis Luisa, tout a changé et plus rien de raisonnable ne lui donnerait envie de s’y intéresser de près ou de loin. Ce qui l’intéresse, en revanche, serait de savoir pourquoi son patient amène ce sujet si brusquement dans la conversation. Nul besoin d’une grande patience, le lien est vite fait avec ce syndrome de la page blanche, raison première du choix de consulter. Andrea observe son interlocuteur avec bienveillance, esquisse un sourire qui se veut encourageant pour cacher son propre malaise. Il n’est pas la personne la plus désignée pour traiter ce genre de problématiques, trop impliqué lui-même par les drames de la Rose pour ne pas se sentir glisser hors d’une posture qui devrait pourtant être la sienne. L’espace d’un instant, une hésitation : peut-être devrait-il lui conseiller le nom d’un collègue qui sera plus à même de l’aider ?

« L’aspect positif est que nous pouvons au moins dater un point de rupture. Cela nous aidera, sans aucun doute, à dégager des pistes pour relancer votre créativité. » Léger sourire, alors qu’il prend encore quelques notes sans toutefois être entièrement sûr de se sentir désigné par ce « nous ». Dorian Brooks vient à peine de s’installer dans son bureau, évidemment que le psychiatre ne le renverra pas tout de suite même si cette conversation crée un inconfort certain chez lui. « De quelle manière vous sentez-vous piégé ? Pourriez-vous l’expliquer ? » Emprise psychologique, menaces ouvertes… Qui sait ce dont cette maudite secte serait capable ?



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