plan and idea
crédit/ asmoleen ✶   @Alana Sandoval  

Il y avait une cliente un peu particulière aujourd'hui. Pas une chercheuse d'étoile du guide Michelin, parce qu'il n'était pas d'ici après tout, mais une jeune femme avec qui il avait discuté un peu par téléphone pour des plans et des idées. Elle avait pour but de créer des ateliers thérapeutiques visant a aider les gens en utilisant l'art. Il y avait tant de choses qu'ils pouvaient faire en utilisant l'art, du dessin, de la poterie, des créations originales, tout ce qu'ils voulaient en quelque sorte. Arthur ayant entendu parlé de ca, avait alors contacté la jeune femme, totalement inconnue au bataillon pour lui parler de son désir de faire tout autant pour la communauté, mais avec la cuisine qui était en quelque sorte, de l'art pour lui.

Alors ils avaient décidés de se retrouver pour en parler. Au restaurant d'Arthur bien entendu et elle était en train de manger le plat qu'elle avait commandée. Il termina dans son coin les dernières commandes avant de lui apporter le dessert. « Mademoiselle Sandoval ? » Il posa l’assiette remplie d'une part de tarte aux pommes, pas spéciale, mais avec des chips croustillante de pelures de pommes qu'il avait gardé pour ne pas les jeter ainsi qu'une boule de glace a la vanille. « Votre dessert. Un café pour plus tard peu être ? » C'était la première fois qu'il la voyait, il savait juste que c'était elle, a cette table comme elle le lui indiqué par message et ses employés aussi.

Il lui tendit la main avant de s'installer. « Enchanté de pouvoir nous parler l'un en face de l'autre ! Comment était le repas ? »

Manger toute seule au restaurant. Ce n’est pas quelque chose qu’elle se sentait d’oser ; c’est pourquoi elle a repoussé quelques fois la programmation de sa venue au Old Maple. Ça l’a gênée vis à vis d’Arthur qui paraissait par messages assez pressé qu’ils se rencontrent, mais elle voulait choisir un bon jour, un jour en pleine semaine où il y aurait sûrement moins de couples, de familles et toutes autres configurations relationnelles, dans la salle. Au final, elle a réalisé que ce n’était pas si dur, de mettre un pied devant l’autre, franchir le seuil et demander une table, en précisant son nom et pourriez-vous le dire à Mr Horn s’il vous plaît ? Je dois le voir à la fin du service. On a hoché la tête, l’a installée à une table, on a pris sa commande, l’a servie et elle dira sans hésitation au chef qu’elle a trouvé ça bon. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il vienne en personne lui apporter son dessert. Elle le reconnaît tout de suite parce qu’elle a cherché son nom sur internet et trouvé sa photo, c’est devenu un réflexe pour appréhender ses rencontres même si elle n’en est pas vraiment fière. « Merci » répond-t-elle sobrement tandis que ses yeux dardent par réflexe sur l’assiette qu’il lui porte. Elle hésite, café, ou pas ? « Si, si ça ne vous ennuie pas, je veux bien. » Arthur s’installe, il est aussi jovial qu’elle se l’imaginait en lisant ses messages, ça l’aide à ébaucher un sourire elle aussi et à mettre plus d’enthousiasme dans sa voix. « C’était très bon, votre établissement est vraiment chaleureux ! » Du bout de sa petite cuillère, elle pointe les chips de pelures de pomme. « Je n’y aurais pas pensé mais ça a l’air délicieux. Ça va bien avec l’esprit de votre projet. » De ce qu’il lui en a dit, il mène une réflexion pour valoriser tous les aliments en cuisine et limiter les pertes. Ce dessert est une bonne entrée en matière pour aborder le sujet.

@Arthur Horn

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crédit/ asmoleen ✶   @Alana Sandoval  

Il était surpris de voir qu'il avait tout de même affaire a une jeune femme pour lancer dans cette nouvelle aventure. Il voulait aider le plus de gens possibles, avec de petits trucs et astuces pour mieux cuisiner, pour mieux vivre et arriver a trouver des solutions dans les situations les plus complexes. En tant que cuisinier, il avait apprit bien des choses dans sa vie, mais en devenant un expert, il avait aussi travaillé sur bien d'autres choses comme les apports caloriques, comment mieux alimenter les sportifs ou encore bien d'autres choses suivant les régimes alimentaires. « Ca ne m'ennuie pas du tout ! » Il commanda deux cafés a la nouvelle serveuse qui faisait ses premiers jours depuis une semaine. Elle était motivée, ca changeait de certains et certaines...

« Merveilleux ! C'était le but a la base ici, mais je tend a le rendre un peu plus attractif pour tout le monde et changer des vieilles habitudes. » Il voulait voir grand, même dans un coin aussi perdu que celui ci. Il ne pouvait pas faire autrement, sinon il aurait trop l'impression de faire du sur-place. Le dessert était bien entendu a l'image du projet d'Arthur et il était heureux de voir qu'elle le remarquait. « Ce sont de petites choses, mais juste changer sa façon de voir comment on cuisine pourrait aider bien des gens. » C'était ainsi qu'il voyait les choses, mais ce n'était pas du goût de tout le monde. Il fallait de l'équipement ? Du savoir faire ? Pas du tout. Juste l'inspiration et la curiosité !

« Sans vous attendre, j'ai commencé a question deux trois personnes pour un local a louer, voir même un de la mairie qui pourrait nous être prêté pendant une période X afin de voir si nos idées pourraient... aider la communauté. » Il lui donna son téléphone pour lui montrer le local. Il remercia Camille pour les cafés et rigola. « Si nous allons plus de l'avant dans ce projet, vous allez voir que je n'aime pas me tourner les pouces et attendre ! »

En écoutant Arthur, Alana joue à quelque chose machinalement, pour s’occuper, c’est-à-dire qu’elle remue le bout de sa petite cuillère dans la glace sans oser l’entamer. C’est bête, ça fond déjà et forme une petite tache couleur vanille dans le fond de l’assiette. Très vite, elle porte la cuillère à sa bouche et elle la serre entre ses lèvres, c’est froid. Maintenant, elle peut entamer son dessert, se couper un morceau de tarte aux pommes, essayer de saisir l’une des chips en même temps. Ça l’arrange un petit peu de n’avoir pas terminé son repas parce qu’elle a une excuse, comme ça, pour prendre le temps de réfléchir à ses réponses sans que se creuse des silences dérangeants entre eux. Arthur lui tend son téléphone pour lui montrer le local que pourrait mettre à leur disposition la mairie pour débuter, et ça la fait sourire : elle a reçu les mêmes par mail il y a tout juste quelques heures. Après avoir tergiversé longtemps avec elle-même, elle a fini par se jeter à l’eau et contacter la municipalité pour cette histoire de local à trouver. Elle a été surprise de l’accueil qu’elle a reçu, et de la rapidité de leur réponse. Comme quoi, prendre les choses en main, ça paie. Et malgré sa tendance aggravée à la procrastination, son projet continue d’avancer. Le problème, c’est que la vitesse, le changement, lui font peur : aussi quand Arthur lance qu’il n’aime pas que ça traîne, elle se recule par réflexe sur sa chaise. Ça lui semble délicat à dire, mais elle essaie de formuler son point de vue sur le sujet. « Pour moi, se donner le temps de réfléchir me semble précieux, voire même… indispensable. Le temps de prendre du recul sur nos idées pour les approfondir, en avoir de nouvelles. » Sa justification lui paraît pitoyable. En avalant un autre morceau de tarte aux pommes, Alana pense que rencontrer Arthur, avec son enthousiasme et toute cette énergie, est tout autant une belle opportunité qu’une source d’angoisse. Elle, elle sait qu’elle ne sera pas prête à se lancer dès la semaine prochaine. Mais elle essaie de se composer une attitude, comment dirait-on, « professionnelle », de femme qui sait ce qu’elle fait. « Le local a l’air parfait, pour moi. Mais est-ce que ça ira pour vous, pour la cuisine ? Vous prévoyez d’utiliser du matériel ? Et est-ce que vous avez déjà une idée de la durée de vos ateliers, de leur fréquence, de vos disponibilités aussi ? » Ils devront se partager le local, a priori. Et puis elle imagine que diriger un restaurant prend déjà beaucoup de temps.

@Arthur Horn

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crédit/ asmoleen ✶   @Alana Sandoval  

Faire avancer ses projets lui permettait de prendre de l'avancement dans tout le reste. Si le restaurant stagnait, alors ca rendait les choses plus complexes et il avait du mal a voir le verre a moitié plein ou bien moitié vide. Il avait besoin de voir plus loin, plus haut, ne pas s'arrêter, sinon c'était difficile de repartir, voir même impossible. Sa peur de reprendre le restaurant de sa famille, sa crainte même, était de s'enraciner ici et de mourir en ces terres sans avoir rien accomplit de plus. Stagner, ne pas évoluer dans le temps. Avancer dans ses projets, mais ceux qu'il avait semble t'il avec Alana était important et surtout lui montrer les recherches qu'il avait fait. Que ce n'était âpres tout pas que des mots, mais aussi des actions et une envie que cela ce concrétise.

« J'en conviens, mais il y a un temps pour penser et un pour agir. Je pense que j'ai assez muris mon idée depuis que je suis revenu ici, puis je me dis que c'est pareil pour vous également. C'est aussi effrayant qu'excitant de se lancer dans un nouveau projet vous ne trouvez pas ? » Il fallait avoir le courage, mais aussi l'ambition de ses idées. Il ne doutait pas des siennes, pas de celles d'Alana non plus, il fallait juste faire le premier pas avant tout. Le local semblait donc convenir a la jeune femme et c'était temps mieux !


« Oui, il serait parfait. Je pensais juste installer de quoi cuire a la poele. Vers même au micro onde, les basiques dans les cuisines des moins fortunés. Il ne faudra pas grand chose, pas beaucoup d'espace non plus, juste installer un comptoir, ici ou la je pense ! » L'idée était de faire avec les moyens du bord. Trouver des solutions lorsqu'on semblait ne pas en avoir du tout.

« J'aimerais faire ca deux a trois fois par semaines. Pas spécifiquement les soirs non plus, peu être quelques midi par ci par la également. Dépendamment de mon emploi du temps, c'est évident.Et vous, de quoi vous allez avoir besoin ? Et quel serait votre ou vos plannings ? Je suis curieux de connaitre vos projets et de les entendre de vive voix surtout ! »

Elle se demande, encore une fois, une fois de plus, car la question lui est souvent venue au cours de ces dernières semaines durant lesquelles elle a tant travaillé sur le projet, comment les gens parviennent à être aussi sûrs d’eux. Voilà, Arthur, face à elle, lui confesse sans détours tous les détails qu’il n’a pas encore fixé pour l’organisation de ses propres ateliers – certains sont d’importance, comme les horaires. Mais il ne paraît pas gêné, alors qu’elle, quand elle doit évoquer ses idées, elle est sans cesse tentée de s’excuser pour ses approximations, de signaler qu’elle doute, alors que les personnes avec qui elle a discuté se sont toujours montrées bienveillantes et intéressées. Pourquoi agit-elle comme cela, on pourrait croire qu’elle cherche à s’auto-saboter ? Lorsqu’Arthur lui parle de l’aspect excitant du lancement d’un projet, supposé compensé le stress, suppose-t-elle, elle se contente d’hocher la tête. Elle n’est pas sûre de dominer suffisamment son stress pour approuver franchement. L’apparence serait bien trop fragile. Elle préfère évoquer les aspects pratiques de leur association. Le local proposé par la mairie conviendrait-il pour les ateliers de cuisine ? Le chef pense que oui, lui explique qu’il voudrait travailler avec du matériel très basique, de celui qu’on possède tous chez nous. Là Alana approuve de façon plus marquée, l’air concentré. « C’est une très bonne idée. Que quelqu’un comme vous dont la cuisine est le métier veuille travailler pour rendre tout ça simple, accessible à tout le monde, c’est vraiment une belle démarche. » Elle le dit sincèrement. Vient son tour de répondre. Elle regarde plutôt la table et le bord blanc de son assiette que son interlocuteur, mais tente de s’exprimer posément et de manière claire, sans oublier trop de choses. « Pour ma part je pensais plutôt proposer des créneaux en soirée ou fin d’après-midi, peut-être le samedi matin, j’attends plus de détails de la mairie sur ce qui est possible. Je vais commencer par des activités sans trop de matériel, en tout cas, pas de matériel encombrant au début, le temps de voir si des gens viennent et combien, ce qui leur plaît aussi. Donc ce sera plutôt du dessin, de la peinture, de l’écriture pour commencer. Comme ça, il n’y aura que les tables et les chaises à mettre en place, et je peux amener le reste d’une séance sur l’autre, ou le stocker là-bas dans un placard. » Elle pense n’être pas trop mal parvenue à lui répondre. Elle relève les yeux, croise les siens. « Est-ce que ça vous avez déjà pensé à la manière dont vous voulez communiquer pour parler de vos ateliers ? Des annonces, les réseaux… »

@Arthur Horn je suis sincèrement désolée pour cet énorme délai

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crédit/ asmoleen ✶   @Alana Sandoval  

Arthur avait toujours eu des soucis avec le gaspillage alimentaire. Surement l'habitude de ses parents qui avaient toujours fait trop et jeté au lieu de travailler plus intelligemment ou encore de donner le surplus aux personnes étant dans le besoin. Donc il avait toujours tenté de travailler ses produits en gaspillant le moins possible pour en tirer le plus d'avantage et le moins de perte. « Dans une telle époque, il faut bien trouver des solutions pour tout le monde ! Puis j'ai toujours été dégouté par le gaspillage alimentaire alors je me dis  que ca pourrait servir d'autres personnes qui n'ont pas forcément ces connaissances la. » L'un comme l'autre avaient déjà travaillés sur leur projet personnels. La jeune femme aurait ses propres activités, ses attentes, ses inconvénients, mais il ne voyait pas de soucis a ce qu'ils puissent travailler chacun de leur côté, en même temps ou a des périodes différentes. « C'est une bonne idée ! Attendre de voir si nos ateliers plaisent avant de trop investir d'argents. Nous allons déjà donner beaucoup de notre temps. »

Pour offrir aux gens des moments spécifiques, des moments d'aides. « Je pensais mettre ca au restaurant et possiblement dans des commerces alimentaires dans la ville ! Pourquoi pas demander des participations a ces derniers aussi, on sait jamais, ca pourrait être une bonne opportunité. » Une chance de faire travailler la collectivité pour de belles causes pour une fois. « Et toi ? On pourrait tout aussi bien faire des flyers communs, ca pourrait être une bonne facon de toucher le plus de personnes possibles. » A plusieurs, ils seraient bien plus efficaces.

« Et je l'avoue, j'aimerais également participer a tes activités, cela pourrait me faire ... du bien. »

Et moi donc ? Désolé, désolé !

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Arthur avait une façon de voir le commerce comme ca devait l'être a l'époque quand tout avait commencé. Un échange, un service, un troc. Il offrait le repas, on le payait en retour. Aller voir les commerçants pour parler de choses comme des actions communautaires, c'était bon pour eux, car les clients pourraient bénéficiers de bonnes retombées, d'une bonne publicité et on sait qu'aujourd'hui, ca fait tout d'avoir une bonne visibilité aussi. « En semaine le restaurant c'est assez calme. J'ai tenté d'instaurer une dynamique plus rapide de préparation avant les rush, donc je devrais pouvoir me trouver du temps assez régulièrement. Je pense donc faire du porte a porte et faire jouer les connaissances. » Elle semblait déjà avoir quelques idées sur internet, les réseaux sociaux, c'est une force en tout cas et les deux sont d'accord a ce niveau la.

« Ca touchera possiblement plus de monde ! On pourrait comme faire un flyer ou une image qui explique tout ca. Avec un peu être une page instagram ou ils pourraient communiquer avec nous ? Je connais une photographe, elle pourrait nous prendre en photo et on partira avec ca comme base ? » Il avait tellement d'idées, que c'était presque dérangeant. C'était un peu comme dans ses phases de réflexion pour la cuisine, ca lui faisait toujours des séances de hautes intensités de productivité.

Il lui demande si lui aussi pourrait participer aux ateliers. Lui même avait besoin de se sortir de sa routine, besoin de souffler. Comme il disait souvent, il n'y avait pas grande différence avec l'enfer et les épisodes de Hell's Kitchen. « Je suis plutôt bon en croquis, j'ai eu des cours de dessins quand j'étais en apprentissage pour mettre en image mes idées de plats. Mais j'avoue que la poterie m'a toujours attiré. Le façonnage de l'argile, la sensation que ca doit offrir. » Il rigola. « On pourrait même offrir aux gens de faire leur propre assiette et pendant que ca cuit, on prépare le repas ! Une belle petite soirée a thème. Vous savez cuisiner ? Et par la j'entend : plus que de faire cuire du riz dans un autocuiseur ? »

Lui revient en mémoire, vaguement, ça fait tellement d’années, son expérience de serveuse, avant qu’elle n’intègre l’armée. Elle travaillait dans un diner, à New-York ; le manager était hautain et la gestion d’équipe plus ou moins désastreuse, elle se rappelle que c’était dur, qu’elle détestait ce job mais tenait bon en se disant que ce n’était pas pour toute sa vie. Loin de là. Elle se rappelle de la fatigue qu’elle ressentait au cours cette période et imagine que ça doit être bien pire quand on est à la tête d’un établissement, autrement plus qualitatif que celui dans lequel elle travaillait. Ce dont elle ne se rend pas compte, et ce qu’Arthur semble lui indiquer, c’est que le Old Mapple, restaurant de campagne, ne doit pas faire autant de couverts qu’un diner bon marché dans une grande ville. C’est calme la semaine, lui affirme-t-il ; tant mieux, cela lui laisse le temps de se consacrer à d’autres projets dans ce cas. Alana acquiesce. « Je trouve ça formidable, que tout soit à taille humaine, ici, de pouvoir passer par le bouche à oreille, les commerçants du coin, nos connaissances. » Des relations humaines de qualité sont elles aussi au coeur de leurs idées et Redwood Hills semble ainsi un cadre parfait pour les ateliers. « C’est un peu ce que j’avais en tête, oui ! Si vous connaissez une professionnelle pour les photos, que cela l’intéresse de contribuer, le rendu pourrait être magnifique. » Même si elle n’ose pas tellement en rêver, car elle pense que les photographes doivent bien gagner leur vie eux aussi, c’est normal, et qu’ils n’ont pas beaucoup de budget pour débuter. La personne que connaît Arthur les aiderait-elle à titre gracieux ? Enfin, sinon, ils se débrouilleront bien, le cuisinier lui révèle à propos avoir lui-même un certain sens artistique et être intéressé en particulier par la poterie. Alana se fend d’un sourire. « Je ne m’y connais pas du tout en argile, je n’ai pas la place d’avoir tout ce matériel, pour le moment en tout cas, mais j’aime bien votre idée. Et je comprends ce que vous voulez dire, à propos du fait de façonner la matière. » À défaut de poterie peut-être pourront-ils proposer du cake design ? Quand on lance un projet, tout semble d’abord possible. « Oui, j’aime bien ça. J’avoue que je ne le fais pas énormément. Mais j’associe ça à de bons moments, des souvenirs de famille. Et je serais très curieuse de découvrir vos recettes. »

@Arthur Horn