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Sujet: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Sam 25 Mai - 10:46
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Beauty is a knife I've been holdin by the blade
Gabe & Beth
Eté 2022 Un nouveau départ ; Un effort pour se reprendre en main. L’envie de se reprendre en main. Dans un dernier soupir, Beth jette un dernier regard à la pièce. Dire qu’elle ne s’y sent pas à l’aise serait un euphémisme : la cuisine de son nouvel appartement est pour ainsi dire une zone morte, territoire encore inexploré et très sincèrement effrayant. Pas qu’il lui manque quoi que ce soit – son père aura tout mis en œuvre pour l’installer correctement, ni qu’elle n’ait pas fait l’effort de décorer ces quatre murs aussi bien que les autres -elle est plutôt douée pour faire semblant, mais dans les faits elle y passe le moins de temps possible. Sa bouilloire électrique met très exactement quatre minutes pour atteindre l’ébullition, en comptant que la rouquine boit environ cinq thé par jour, même un enfant de dix ans serait capable de résoudre le problème. Curieux, il demanderait peut-être à ce que l’énoncé soit complété : elle doit bien cuisiner, votre nana ? Manger ? Ranger ses courses dans son frigo ? Un nouveau soupir, Beth déteste les enfants et leurs questions débiles. Le monologue intérieur se termine lorsqu’elle décide d’abréger la solution du problème mathématique, sort de la pièce, va ouvrir une fenêtre dans le salon et s’installe sur le canapé avec une broderie. De quoi s’occuper les mains, et bien que nerveux les doigts s’appliquent avec une minutie extrême à poursuivre l’ouvrage de patience. Patience. Il lui en faudra pour bien des sujets encore.
Or, le gamin studieux aura eu raison au moins sur un point : il a bien fallu à Beth faire quelques courses en amont de cet atelier. Le supermarché devenu tout aussi périlleux que la cuisine a été soigneusement évité, remplacé par une livraison express qu’elle aura maladroitement jetées dans son frigidaire et ses placards. Sur instagram, l’annonce indiquait de ne rien changer aux habitudes du foyer pour permettre un bilan représentatif et en dégager des solutions réalistes. D’accord, mais comment faire lorsque les habitudes du foyer se résument à posséder des pommes, un vieux paquet de craquottes et un frigo uniquement garni de condiments ? Personne ne se nourrit au quotidien d’une pomme et d’une craquotte à la moutarde, n’est-ce pas ? Personne sauf Beth, sans doute, qui rentre de New-York plus maigre et plus brisée qu’elle ne l’avouerait jamais. Nul besoin de le verbaliser, cependant : ça se voit à la manière dont ses clavicules ressortent, au creux de ses joues, aux cernes sous ses yeux et au fait que sa cuisine soit une zone morte. Il a été affirmé que la protagoniste de cette histoire était douée pour faire semblant, et voici justement que l’on sonne à la porte de son appartement : temps de vérifier si l’omniscience de notre narration est confirmée.
« Bonjour. » Un instant, le regret de s’être mise dans une position aussi délicate et l’envie de refermer la porte. En toute hypothèse, Elizabeth aurait probablement mieux fait de contacter un psychiatre qu’un cuisinier. Or c’est bien un cuisinier qui se tient sur son palier, qui lui sourit, auquel elle sourit en retour. Maladroitement et avec gêne, mais auquel elle sourit tout de même. « Entrez, je vous en prie. Je m’appelle Betty. » Précision peut-être inutile, ils ont après tout échangé quelques messages sur les réseaux et son pseudo trahit déjà son prénom. Un geste pour réajuster son cardigan sur ses épaules, il fait pourtant chaud dehors mais Beth a toujours froid. « Je, hm. La cuisine est par là. » La zone morte qu’il reviendra à Gabriel de ramener à la vie, d’une manière ou d’une autre. Le cuisinier fraîchement engagé pour ce cours particulier perçoit-il toute l’appréhension de sa nouvelle élève, en même temps que tous les espoirs qu’elle place sur ses épaules ? Espérons que non. Beth n’a vraiment pas envie d’aller voir un psy, elle serait extrêmement soulagée de pouvoir s’en tirer avec deux ou trois recettes simples pour renouer avec ce plaisir si facilement perdu ; Celui de manger.
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Sujet: Re: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Jeu 30 Mai - 11:14
A force d’en arpenter les rues en long et en large chaque fois qu’il a un peu de temps libre, Redwood Hills est devenue étonnamment familière à Gabe. Il s’y sentirait presque chez lui, avec sa petite chambre à l’auberge, son nouveau travail au cabaret, cette chance unique qui se présente à lui de se réinventer. Il ne sait pas encore tout à fait comment la saisir, quel rôle il veut jouer dans ce nouveau chapitre qui s’ouvre dans sa vie. Alors il se contente pour l’instant de celui qu’il maîtrise le mieux : le chef cuisinier, taciturne mais sérieux. Il enchaîne les services au Valhalla le soir et les cours particuliers quand un client se présente. Ils ne se bousculent pas vraiment, mais l’argent qu’il se fait grâce aux cours permet au moins de payer sa chambre. Peut-être un peu d’essence, avec la nouvelle cliente qu’il s’apprête à rencontrer aujourd’hui.
Bien sûr, il est nerveux. Il est toujours nerveux au moment de rencontrer une nouvelle personne. On ne le devinerait pourtant pas, à le voir planté devant la porte de l’appartement, affublé de sa veste de cuisine noire et de son sac cabas rempli de quelques ingrédients de base et d’ustensiles essentiels. Il paraît même très professionnel, presque amical grâce au sourire qu’il force sur ses lèvres au moment de sonner. De l’autre côté de la porte, sa nouvelle cliente lui renvoie un sourire tout aussi penaud qui l’aide à se détendre un peu. Un instant, rien de plus, avant qu’il ne la regarde vraiment et que ses sourcils se froncent un peu. Elle est mince, vraiment très mince et lui paraît bien fatiguée. Il jette un coup d'œil à sa montre, mais celle-ci ne fait que confirmer qu’il est parfaitement à l’heure. “Bonjour, Betty. Ravi de te rencontrer. Tu peux m’appeler Gabriel.” Pas de chef quand il dispense ses cours, qui se veulent personnalisés et accessibles.
Docilement, Gabe entre dans l’appartement, puis suit sa cliente jusqu’à la cuisine immaculée. “Jolie pièce !” commente-t-il, dans l’idée de mettre la jeune femme à l’aise. “Une cuisine parfaitement rangée, c’est indispensable dans mon métier.” Il lui offre un nouveau sourire, qui n’a rien de forcé cette fois. Les clients qu’il rencontre habituellement ont plutôt tendance à se dévaloriser quand il s’agit de cuisine, alors il a appris à faire ce genre de petits commentaires pour les rassurer. Tout le monde peut apprendre, c’est ce qu’il croit. Et tous les ingrédients de la réussite sont souvent déjà présents avant qu’il n’entre dans la pièce. Il pose son sac sur le plan de travail et cherche de nouveau le regard de Betty. Elle lui paraît plus appréhensive qu’excitée à la perspective de ce cours, mais ça n’a rien d’inhabituel non plus. “Ne t’en fais pas, la cuisine n’est pas une tâche aussi compliquée que mes collègues et moi aimerions le faire croire ! Et on va commencer aussi simplement que nécessaire. Tu permets que j’ouvre tes placards et ton frigo ?” Il attend qu’elle l’y autorise avant de se lancer. Tout lui paraît normal et très commun, elle a du matériel, des ingrédients variés, au point de lui laisser croire qu’elle pourrait surtout avoir besoin de davantage de confiance en elle qu’autre chose.
“Parle-moi un peu de toi.” offre-t-il, alors qu’il a le nez dans le frigo. C’est toujours la partie la plus délicate de ses cours. La plupart des gens ne savent pas quoi dire, ou ne trouvent rien de positif à exprimer. Il se prépare toujours à cette éventualité. “Tu peux me dire si tu as un plat préféré, ce que tu manges au quotidien… Le temps que tu peux ou veux accorder à la cuisine chaque jour. Pourquoi pas aussi, ce qui t’a poussé à vouloir suivre un cours ?” Il part souvent d’un plat en particulier, d’une occasion spéciale pour le client. Et même s’ils savent rarement par où commencer quand il entre chez eux, ça ne dure jamais bien longtemps. Le tout est de trouver les bonnes questions à poser. Ça aide que dans une cuisine, Gabriel soit un homme complètement différent de celui qu’il montre au quotidien. Ici, il ne manque pas d’assurance. Il sait ce qu’il fait, où il va, et ça se voit.
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Sujet: Re: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Lun 17 Juin - 19:50
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Gabriel. Pas religieuse pour un sou mais tellement à la recherche d’un miracle que Beth y verrait presque un signe, une intervention divine qui ne serait franchement pas de trop en l’occasion. « Enchantée Gabriel. » Bien que baissant les yeux, la jeune femme force le sourire affable à rester accroché. Elle n’est pas timide, seulement particulièrement embarrassée à l’idée de devoir laisser pénétrer quelqu’un dans la zone morte et peut-être même de devoir expliquer, justement, quel genre de conflit aura ravagé la population locale de sa cuisine. Sale histoire. Un pas en arrière pour laisser l’Ange entrer, un soupir réprimé tandis qu’elle referme la porte. « La cuisine est par là » désignant d’un geste mal assuré la direction à suivre, elle profite que l’homme ouvre la marche pour l’observer davantage. Ce n’est pas vraiment dans ses habitudes d’inviter des inconnus chez elle, encore moins des hommes. Malheureusement, elle n’aurait osé demander à personne de l’accompagner pendant cet atelier, de peur que la vérité sur ses biscottes à la moutarde n’éclate et qu’elle doive s’expliquer et faire de la peine à son entourage. Mal à l’aise, la rousse se contente de rester en retrait tandis que le dénommé Gabriel jette un œil à la pièce sinistrée. « Merci. » Joli ? Eh bien, s’il le dit… Elle n’avouera pas que de son côté, la vision du frigidaire lui donne des sueurs froides et que le pilea négligemment posé sur l’étagère d’à côté pour contrebalancer par un peu de décoration n’aide pas particulièrement. « Oui, je… Je ne suis pas particulièrement bordélique. » Voire plutôt maniaque, même si elle essaie de noyer le poisson en haussant négligemment des épaules. Ordonnée, surtout. Précise. Beaucoup trop dans le contrôle sur tous un tas de sujets et, ces dernières années, plus particulièrement sur elle-même. Le chef lui tend un nouveau sourire, elle fait l’effort d’y répondre ; Pauvre homme, il n’y est pour rien s’il est tombé sur une tarée.
« Je ne passe pas non plus beaucoup de temps dans cette pièce, pour être honnête… » Timidement, elle décroise les bras et tente un pas pour se rapprocher du plan de travail sur lequel le chef dispose déjà son matériel. A quoi bon l’avoir appelé, si c’est pour au final se planquer dans un coin en retrait ? Courage, Beth. Ça ne peut pas être si terrible d’apprendre à cuisiner une omelette ou tout autre plat à peu près consistant et à peu près facile. Il faut également reconnaître que Gabriel fait des efforts pour la mettre en confiance, se montre rassurant. Pour mieux la culpabiliser ensuite ? Bien que très peu naïve, Betty essaie de se raccrocher à l’instinct naissant de pouvoir faire confiance à l’Ange annonciateur de bonne nouvelle. « Oui, vas-y… Il n’y a pas grand-chose, mais… » Tais-toi. Une grimace chargée d’embarras accompagne l’homme tandis qu’il explore les lieux soigneusement mis en scène pour refléter une image de normalité. Quelques trucs à manger, même si en toute hypothèse la majorité finirait probablement à la poubelle d’ici quelques jours. Alors qu’elle appréhende que son mensonge soit percé à jour, Betty ne s’attend pas à la question que pose finalement le cuisinier. Heureusement, toujours plongé dans le frigo, il ne peut voir l’éclair de panique qui traverse les yeux de la rouquine. Une panique qu’elle tente de maîtriser, réajustant une nouvelle fois son cardigan qui glisse le long de son épaule comme pour se protéger. « Je, euh… » De nouvelles questions, sans doute pour l’aider à trouver ses mots mais qui l’en privent totalement au contraire. Dire la vérité ? Mentir ? La franchise de Betty tente un élan pour balancer toute la supercherie, sa crainte d’être jugée la retient cependant in extremis.
« Je mange un peu de tout… » Menteuse. « J’ai… En fait je ne sais pas très bien cuisiner alors je mange surtout ce qui me tombe sous la main sans nécessiter trop de préparation mais, ehm… Je n’ai pas très envie d’y passer des heures non plus. J’aimerais bien…» Ne plus jamais devoir avaler quoi que ce soit. Impossible, bien sûr. La peur de reprendre du poids affronte le besoin très conscient de devoir reprendre du poids, de ne pas se laisser mourir de faim. Elle n’en est pas là, mais ses portions sont si restreintes et ses aliments autorisés si limités que son estomac crie famine en permanence et son corps fatigue. Il faut réagir, Beth. Elle le voudrait à peu près autant qu’elle voudrait ne plus jamais devoir se battre avec elle-même. « J’aimerais bien apprendre à varier un peu. J’adore les, euh… les pommes, et le céleri aussi. Les carottes… Les concombres ? Quand j'ai vraiment faim, un œuf dur. Tout ce qui peut se manger cru ou sur le pouce, en gros. » Et qui contient très peu de calories, disons-le franchement. Ses yeux se fixent sur ses pieds alors qu’elle inspire profondément, ayant de nouveau croisé les bras sur sa poitrine dans un geste défensif absolument non contrôlé. « Mais je ne mange pas vraiment de gras, ni de sucre, ni de féculents, ni de produits laitiers, ni de viande, ni de poisson, alors… » Je mange un peu de tout, hein ? La vérité c’est surtout qu’elle ne mange presque de rien et que bien qu’honteuse, elle ne se sent pas la force de maintenir l’illusion beaucoup plus longtemps.
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Sujet: Re: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Mar 9 Juil - 11:19
L’ambiance pourrait lui paraître un peu tendue, si Gabriel était du genre à remarquer ces choses-là. Un certain malaise le suit partout où il va, alors il n’y prête plus aucune attention et part toujours du principe que le problème vient de lui. Quelques minutes pour se détendre, voilà ce qu’il lui faut en général. Et en attendant : fake it, until you make it. Dans ce rôle, il croit s’en sortir plutôt bien : il répète ses lignes apprises par cœur, en même temps qu’il prend connaissance de son environnement. La cuisine de Betty est plus fournie que celles qu’il a l’habitude de rencontrer pendant ces séances privées. Il comprend vite qu’elle doit l’avoir remplie récemment, sans doute à l’occasion de sa visite. Le flot de ses questions posées, Gabriel continue son inspection tout en hochant la tête pour faire savoir à son élève qu’il l’écoute patiemment. Tout lui semble à peu près normal, jusqu’à l’aveu final, qui vient contredire chaque mot prononcé jusqu’alors. Sans un mot, le chef ferme le frigo et se tourne vers la jeune femme. Bien sûr, la contradiction l’interroge un peu. Bien moins que la longue liste d’aliments absolument nécessaires à un repas équilibré que Betty assure ne jamais consommer. “Est-ce que tu prends des compléments alimentaires ?” demande-t-il, en s’efforçant de garder toute forme de jugement très loin de sa voix. Evidemment, il ne comprend pas. S’il n’a rien d’un grand mangeur, la nourriture reste malgré tout au centre de sa vie. Elle est sa vie. Il peut difficilement se figurer comment Betty tient le coup, jour après jour, sans jamais rien avaler de plus que quelques fruits ou légumes, un œuf de temps en temps…
“Bien sûr, je n’encouragerai jamais personne à manger une plus large portion qu’il ne peut le supporter, mais…” Il fait de son mieux pour mettre les formes, parler d’une voix douce. Ne pas brusquer la jeune femme, sur laquelle il s’interroge de plus en plus. “Consommer des repas équilibrés, même en petites quantités, est très important pour rester en bonne santé.” Elle le sait probablement déjà. Que peut-il dire d’autre ? Il voudrait surtout savoir pourquoi elle se nourrit si peu. Non pas qu’il ait la moindre idée de comment aborder le sujet sans lui mettre la pression. “C’est bien que tu m’aies contacté. Que tu veuilles essayer.” De nouveau, il l’observe en silence. Dans l’intimité de ses pensées, réfléchit à toute vitesse. Cherche une recette à lui proposer, qui ne rompt pas trop brusquement avec ses habitudes, histoire qu’elle s’y tienne pour de bon. Quelques secondes suffisent à sa réflexion. “Tu n’as pas d’allergie, aucune intolérance à un aliment en particulier ?”
De nouveau, Gabriel se permet de fouiller les placards de cette cuisine qui n’est pas la sienne. Le frigo et son cabas y passent aussi. Tous les aliments nécessaires pour réaliser son idée sont bientôt éparpillés sur le plan de travail : pain, avocat, fromage frais, saumon fumé, herbes aromatiques et citron. Il ne se précipite pas pour préparer quoi que ce soit, néanmoins, offrant plutôt un sourire doux à sa cliente. “Tu sais, ça fait plus de dix ans que je passe mes journées entières à cuisiner pour les autres. Alors souvent, quand je rentre et que je dois encore cuisiner pour moi seul, je n’en ai pas vraiment envie. Je ne doute pas que nos raisons soient très différentes, mais je sais ce que c’est que d’avoir une relation très compliquée avec la nourriture.” Il aime son métier parce qu’il aime faire plaisir aux autres, parce qu’il est très créatif aussi, mais quand il n’y a plus que lui à satisfaire… disons que sa propre personne n’a jamais été au centre de ses priorités. “C’est pour ça que je me contente souvent de manger un toast garni avec une salade.” D’une main, il désigne les ingrédients disposés devant lui comme s’il lui montrait le résultat d’un tour de magie. “Ça ne demande pas beaucoup de préparation, pas beaucoup de temps, et tu peux varier les combinaisons à l’infini !” Ce n’est pas grand-chose, mais plus équilibré que de manger quelques crudités à la va-vite avant de reprendre le cours de sa vie. “Et toi, au fait, qu’est-ce que tu fais dans la vie ? Je ne t’ai même pas demandé.” Sous ses airs innocents, il cherche néanmoins à comprendre ce qui justifie une alimentation si spartiate chez Betty.
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Sujet: Re: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Ven 26 Juil - 18:37
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Le contrôle. Pour lutter contre tout ce qui lui échappe dans le reste de sa vie, Beth s’impose un contrôle maniaque dans son alimentation. Quelles autres pistes pourrait-elle exploiter pour tenter de récupérer un peu de pouvoir sur les évènements ? Il n’est pas facile d’empêcher un homme de vous agresser, mais il est facile de s’empêcher d’avaler quoi que ce soit. Ce qui file entre ses doigts d’un côté se compense dans son assiette de l’autre, et ce depuis plusieurs mois. Son teint suffit à témoigner de l’ampleur du problème dans lequel elle se retrouve désormais enlisée, comme noyée. « Non. Je devrais peut-être. » Certainement, même. Cependant, il faudrait pour obtenir une ordonnance effectuer un bilan et aller voir un médecin, ce que la rouquine aimerait éviter : il est facile de dissimuler ses os saillants au regard de sa famille sous de multiples couches de tissu, moins de les cacher aux yeux d’un professionnel de santé. Et à ceux de Gabriel ? Une énième fois, Betty réajuste sa veste sur son épaule. Tous ses vêtements glissent, le cintre est devenu trop fin. « Hm. » La leçon de morale est dispensée avec douceur, ne manque pas de retourner l’estomac de Beth pour autant. Dans un sourire contraint, elle garde le silence quelques instants tout en fixant le sol de sa cuisine. Depuis combien de temps n’a-t-elle pas pris un repas équilibré ?
Heureusement, Gabriel semble être une personne patiente. Gentille. Il essaie, lui aussi. Malgré l’anxiété qui lui serre toujours la gorge, Beth s’efforce donc de relever les yeux et d’esquisser un sourire plus sincère. « Pas d’allergie, rien de particulier. J’ai juste un peu… peur… de certains aliments. » Voire de presque tous, si on s’en fie à la liste très stricte des choses qu’elle accepte encore de consommer. Betty ne l’avoue que du bout des lèvres, mais c’est bien présent. Un soupir lui échappe d’ailleurs lorsque son interlocuteur se remet à farfouiller puis sort quelques ingrédients. Pas grand-chose que Beth n’accepte encore d’avaler, à l’exception du citron. La simple idée de devoir préparer tout ça la rend encore plus nerveuse et sans même s’en rendre compte, elle sert de nouveau les bras sur sa poitrine. « Oui, je vois… » Bien que tendue, la rouquine écoute avec attention Gabriel. Ce n’est pas vraiment qu’elle n’a pas envie de cuisiner, elle ne sait donc pas si la solution du toast serait réellement adaptée mais est prête à tenter. C’est bien pour cela qu’elle l’a fait venir, après tout, non ? « Okay, alors… Allons-y pour un toast. » Le sourire est une nouvelle fois révélateur de l’appréhension qu’elle éprouve mais elle s’approche malgré tout, pleine de bonne volonté. « Comment est-ce que je peux t’aider ? » demande-t-elle en dénouant enfin les bras et en se dirigeant vers l’évier pour se laver les mains. Elle prend trop de temps pour le faire, bien sûr : stratégie inconsciente pour retarder le moment de devoir se tenter avec des aliments qu’elle adore mais s’interdit depuis déjà plusieurs mois. Heureusement, Gabriel lui donne un motif supplémentaire pour faire traîner les choses. « Pas grand-chose. » Un haussement d’épaules alors qu’elle appuie douze fois sur le distributeur de savon liquide. « J’ai fait une école de couture, ça n’a pas marché. Maintenant je vends des fringues dans une boutique. » Pourquoi est-ce que ça n’a pas marché, Beth ? Dans un soupir, la rouquine se force à verbaliser un début d’explication, plus que ce qu’elle n’en aura jamais dit à personne. « J’ai eu des expériences… désagréables… dans certains ateliers. » Le mot demeurant faible pour désigner ce qu’elle y a réellement vécu.
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Sujet: Re: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Mer 31 Juil - 10:18
Les pièces du puzzle s’imbriquent lentement, l’une après l’autre. Pour Gabriel, il s’agit d’une grande première. Les clients auxquels il rend visite habituellement se nourrissent de plats à emporter, d’une inquiétante dose de féculents aussi. De tout ce qui permet de manger un maximum, tout en produisant le minimum d’effort. Si certains détails très importants lui manquent encore, il comprend assez vite que le problème de Betty est très différent. Délicat à aborder poliment, surtout. Le chef n’en sait pas assez sur les troubles alimentaires pour se permettre d’émettre un jugement ou d’offrir les conseils appropriés. Il comprend seulement qu’il doit faire très attention et y aller doucement. Betty a peur de certains aliments, ce sont ses propres mots. Pour toute réponse, Gabe hoche doucement la tête. Il hésite, puis ajoute à voix haute : “S’il y a quoi que ce soit que je te propose qui ne te convient pas, n’hésite pas à me le faire savoir. On est là pour toi avant tout.”
La bonne nouvelle, c’est qu’en plus de ne souffrir d’aucune allergie particulière, la jeune femme ne s’oppose ni à l’idée qu’il lui propose, ni aux ingrédients présentés. Ce repas n’aura rien d’un festin, ils commencent plutôt petit dans l’univers de Gabriel, mais c’est toujours mieux que rien. “Oh, tu vas faire bien plus que m’aider !” assure-t-il dans un sourire qui se veut encourageant. “On prépare chacun notre propre toast.” Il ne se lance pas immédiatement. Ses tentatives de faire la conversation visent tout autant à détendre l’atmosphère qu’à comprendre un peu mieux Betty. Elle ne lui donne pas grand-chose et il commence à réaliser qu’il n’en obtiendra pas plus en essayant de trouver des points de comparaison entre leurs deux situations. “Je suis navré de l’entendre.” commente-t-il gentiment au sujet des expériences désagréables vécues pendant sa formation. Pour lui qui n’a jamais eu les moyens de se payer l’école de cuisine, l’absence d’un diplôme ne peut devenir un frein à la poursuite de ses rêves. Il ne dit rien de ce genre, cependant. Des expériences désagréables, ça peut vouloir dire tellement de choses et certaines des options l’horrifient. Pas question qu’il se montre plus curieux à ce sujet. “Est-ce que tu crées tes propres vêtements ?” demande-t-il à la place.
Il prend son tour à l’évier pour se laver les mains, puis revient se planter devant le plan de travail, où il coupe une tranche de pain avec soin et la partage en deux. Commencer petit. A sa manière, il veut montrer à Beth qu’elle n’a pas besoin de se précipiter vers une portion complète tant qu’elle ne s’en sent pas prête. Une moitié de toast chacun, ça suffit pour commencer. “D’abord, on va faire griller le pain. Au four ou au grille-pain, c’est comme tu veux.” Il la laisse prendre cette initiative, après tout c’est elle qui doit mener à bien cette recette. Pendant ce temps, Gabriel prépare la prochaine étape, disposant planche à découper et ciboulette devant eux. Il a son propre couteau, parfaitement aiguisé, l’une de ses plus précieuses possessions. “Je vais ciseler un peu de ciboulette, quant à toi, j’aimerais que tu mélanges le fromage frais avec une pointe de sel et un peu de poivre dans un bol. Ainsi que quelques gouttes de jus de citron.” D’un geste rapide, il coupe le citron en deux de façon à ce qu’elle puisse avancer. “N’hésite pas à goûter, pour t’assurer que c’est assaisonné comme tu l’aimes. Et mets le moins de sel possible, c’est seulement pour contrebalancer un peu l’acidité du citron.” C’est la recette la plus simple à laquelle il ait pu penser. Peut-être même un peu trop simple. Il veut seulement dédramatiser l’idée de se préparer à manger. Peu d’efforts, de petites quantités, rien qui ne soit trop gras non plus. Elle pourra préparer ce genre de toast rapidement quand elle le voudra, avec son imagination pour seule limite. Il voudrait seulement qu’elle y prenne un peu de plaisir aussi.
“C’est presque déjà terminé !” lance-t-il aussi enjoué que possible. “Quand le pain sera grillé, on n’aura plus qu’à le laisser refroidir un peu et à couper l’avocat, et ensuite ce sera l’heure du dressage. Qu’est-ce que t’en dis, c’est le genre de chose que tu pourrais vouloir faire de temps en temps ?” C’est assez difficile de trouver la meilleure façon d’obtenir les réponses dont il a besoin sans braquer sa cliente en même temps. Il voudrait lui parler plus franchement, mais n’ose pas tout à fait. C’est peut-être la seule solution. “Tu n’as pas à me répondre, mais… Est-ce que ça fait longtemps que tu te nourris de cette manière ?” Le malaise redouble aussitôt que les mots lui échappent. Bien sûr que ça ne le regarde pas et il n’a surtout pas envie qu’elle se sente jugée. “Je ne suis pas là pour te faire la leçon ou quoi que ce soit, c’est juste… Plus j’en sais sur toi et sur tes habitudes, plus ce sera facile de te proposer des idées appropriées à ta situation.” Sans compter qu’il s’inquiète un peu pour elle, aussi, mais ça il préfère le garder pour lui. “Mais j’insiste, tu n’as pas à me dire quoi que ce soit si tu n’en as pas envie. Tu me payes pour t’apprendre à cuisiner, pas pour me confier toute ta vie.” Avec un sourire, Gabe espère remettre un peu de légèreté dans la conversation.
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Sujet: Re: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Ven 2 Aoû - 10:03
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Légèrement craintive, ce qui ne ressemblerait pas à Beth d’ordinaire. La rouquine rentre de ces derniers mois passés à New-York épuisée, comme vide d’elle-même. Simple coquille qui peine à se maintenir intacte, tend tout de même les mains en espérant que quelqu’un puisse les attraper. Sans doute que Gabriel n’est pas exactement la meilleure personne pour cela – contacter un psy aurait été une idée fabuleuse, mais la douceur de son attitude et la délicatesse avec laquelle il aborde ce sujet si sensible aident indéniablement. C’est quelque chose, même si ce n’est peut-être pas la meilleure chose. « Noté. » Timide, le sourire qu’elle esquisse tout en acquiesçant. Le manque d’expressivité n’équivaut cependant pas à un manque d’intérêt, sous la surface. Il faut juste savoir glisser sur la glace sans se casser la figure pour le remarquer. « Oh. » Un peu surprise, tout à coup. Aider ? D’une façon toute aussi étrange que stupide, l’idée qu’elle allait devoir participer ne lui avait pas effleuré l’esprit. Et ce n’est pas qu’elle ait peur de la nourriture pour elle-même, mais Betty se surprend tout de même à appréhender. Un toast, ce n’est pourtant pas si terrible. Courage, Beth.
La discussion parallèle a le mérite de détourner au moins partiellement son attention, même si au fond New-York et ce toast sont indéniablement liés dans sa problématique personnelle. Après s’être lavé les mains beaucoup plus longtemps que nécessaire, elle relève enfin les yeux vers son interlocuteur et esquisse un léger sourire. « J’en crée, oui. Mais je ne les vends pas. C’est… » Le grand paradoxe de détenir une boutique de vêtements et d’être couturière sans pour autant proposer ses propres créations. Un problème de légitimité, sans doute. Une estime d’elle-même au centième étage sous-sol, également. « Juste pour mon plaisir personnel ou pour mes amis » termine-t-elle plus bas avant de céder la place à Gabriel pour qu’il se lave les mains et qu’ils ne commencent ensemble la confection de ce fameux toast. Soulagement évident en constatant qu’ils s’orientent vers une petite quantité. « Grille-pain ? » Allons-y pour cette méthode, moins contraignantes aux yeux de la rouquine qui s’applique à suivre les indications suivantes à la lettre. Elève appliquée, elle l’a toujours été. Il n’y a en outre rien de trop angoissant parmi les ingrédients que Gabriel a sélectionnés, même si les gestes ne sont pas habituels la rouquine semble s’en sortir.
« Peut-être, oui… » Préparer le toast n’est pas l’étape la plus difficile de tout ce processus, voudrait-elle lui avouer. A la place, elle se force à lui sourire tout en reposant le couteau et en s’essuyant les mains. « L’idée d’être une avocado-toast-girlie me plait bien. » Pour la photo sur instagram, comme la plupart de ces filles sans doute. Gabriel n’est pas dupe. Bien sûr qu’il a compris désormais. « Oh, euh… » Sans le vouloir, elle se raidit un peu et grimace. Elle sent bien qu’il n’a pas l’intention de lui faire la morale, le sujet demeure malgré tout délicat à aborder. Est-ce qu’il s’inquiète ? La cliente maigrichonne du jour doit en effet faire pitié. « Non, c’est gentil de la part de t’en soucier » souffle-t-elle dans un sourire avant de glisser sa main sur sa nuque dans un geste nerveux. La vérité c’est qu’elle voudrait en parler, au fond. Se décharger de ce poids, sortir du silence. Mais par où commencer ? « Pas si longtemps… Je crois ? C’est venu progressivement. » Répondre à sa question constitue probablement un début de confession satisfaisant. La rouquine soupire avant de croiser les bras contre sa poitrine comme pour se protéger ; Même si la présence de Gabriel est apaisante, il demeure un inconnu qui pourrait très bien la juger. « D’abord parce que New-York, les mannequins, le monde de la mode. Ensuite… Je… » L’influence d’un milieu peu réputé pour être tendre avec le corps des femmes, c’est bien la première explication mais pas celle qui achève l’état dans lequel Betty se trouve aujourd’hui. Mince, elle l’avait toujours été. Maigre, jamais. « Ensuite les problèmes avec mon ancien chef d’atelier… Ces derniers mois ont été compliqués. » Formulation encore bien pudique, mais elle n’est pas sûre d’avoir tout à fait envie de parler d’agression sexuelle avec un inconnu. Peut-être devine-t-il, entre les lignes ou à la façon dont elle couvre nerveusement ses clavicules avec son chandail comme pour se rendre invisible.
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Gabriel Montero
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Sujet: Re: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Lun 26 Aoû - 10:26
Du coin de l’oeil, Gabe suit vaguement les gestes de la jeune femme. Il a choisi une recette facile et elle semble s’en sortir sans le moindre problème. Une nouvelle étape qui confirme un peu plus ce que le chef soupçonne déjà : le problème arrive après, quand il faut manger le plat préparé. Il n’a ni les compétences, ni même l’envie de poser le moindre diagnostic, mais il est difficile d’ignorer les quelques mots qui lui viennent à l’esprit. Rien de tout ça ne le regarde et il le sait, pourtant aucun de ses efforts ne parvient à repousser les pensées à ce sujet au loin très longtemps. Il est curieux, un peu, mais surtout… Inquiet ? Pas tout à fait. Bien sûr, Betty lui semble un peu trop frêle. Elle lui paraît fragile, délicate. Il y a autre chose, une hésitation, une blessure dont il ne sait rien, qu’il ne comprend pas tout à fait, mais fait écho à des plaies à peine refermées dans sa propre vie. De la compassion, voilà ce qu’elle lui inspire réellement. L’envie de lui tendre la main comme il aurait voulu qu’on le fasse pour lui à certains moments. Sans la forcer, sans la brusquer, parce qu’ils ne se connaissent pas. Il tente tout de même une approche, toute en douceur et en précautions. Pas assez pour empêcher un certain malaise de s’installer, mais au moins elle parle.
Elle ne dit pas tout, mais ce qu’elle passe sous silence ouvre la porte à plusieurs options auxquelles Gabriel s’efforce de ne pas réfléchir. “Je suis désolé.” souffle-t-il. Ça ne change rien, mais il l’est sincèrement. Il sait comme le monde peut se montrer cruel, avec certaines personnes en particulier. “Est-ce que tu as parlé de tout ça à quelqu’un d’autre ?” Si la situation n’était pas si grave, il pourrait rire de sa propre hypocrisie. C’est tellement plus simple de donner aux autres des conseils qu’on devrait appliquer à soi-même. “Enfin, tu sais mieux que personne ce qui est bon pour toi ou non,” se ravise-t-il, bien conscient de la façon dont il aurait pris cette question quelques mois en arrière. “C’est juste… qu’on se sent tellement seul, parfois.” Et ce n’est certainement pas un cuisinier sans le sous qui pourra l’aider, pas vrai ? En tout cas, Gabriel n’a pas l’impression de faire quoi que ce soit de positif en ce moment. Il se sent même coupable d’aborder ce sujet avec elle alors qu’elle ne cache pas bien son malaise. Elle voulait quelqu’un pour apprendre à cuisiner, pas pour lui offrir une thérapie improvisée.
Sur ce point, néanmoins, ils ne s’en sortent pas trop mal. Dès que le grille-pain se rappelle à leur bon souvenir, Gabriel va récupérer son butin qu’il dispose devant eux au centre de deux assiettes propres. “Le montage est encore plus facile que le reste. On commence par le fromage frais et ensuite, l’avocat et le saumon fumé dans l’ordre que tu veux.” Il coupe de très fines tranches dans une moitié de l’avocat et prend l’initiative de commencer son propre toast, juste au cas où sa cliente hésiterait sur la manière de s’y prendre. Le perfectionnisme pratiquement inscrit dans son ADN le pousse à disposer les ingrédients si soigneusement sur le pain qu’on croirait son toast sorti d’un restaurant prétentieux plutôt que de la cuisine de quelqu’un. “Hmm, ça manque un peu de grenade pour la couleur, mais on s’en sort pas trop mal.” commente-t-il quand il se redresse du plan de travail pour observer le résultat.
Et maintenant… Gabriel meurt d’envie de poser toutes sortes de questions sans le moindre rapport avec ce qu’ils sont en train de faire, simplement pour retarder le moment le plus délicat de toute cette rencontre. Il prend quand même une grande inspiration avant de se tourner vers Betty. “T’as envie de goûter ?” Il aimerait que ce soit le cas, mais ne veut surtout pas qu’elle se sente forcée, quand bien même ça semble contredire un peu la raison de sa présence ici. “C’est vraiment comme tu le sens, j’ai d’autres propositions à te faire si tu préfères, on se préoccupera de manger plus tard.” D’autres idées guidées par l’espoir qu’elle prenne un peu de plaisir à ce qu’ils font. Elle a le choix, c’est bien la seule chose qu’il puisse lui offrir.
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Sujet: Re: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Ven 6 Sep - 9:45
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Un sourire triste accueille la désolation de Gabriel sans que la rousse ne sache réellement quoi dire de plus. Parce qu’il n’y a rien à dire, n’est-ce pas ? C’est triste de rencontrer quelqu’un qu’on sent en souffrance, mais au fond le jeune homme en visite chez elle n’est pas son psy ; Simplement un cuisiner qu’on aura appelé en espérant que quelques recettes suffiront à relancer une machine à laquelle il manque pourtant des pièces essentielles. « Non, je… » Elle secoue un peu la tête, les bras de plus en plus verrouillés sur sa poitrine, puis relève les yeux vers lui. Seule. Oui, c’est bien de cette façon qu’elle se sent et la formulation de Gabriel laisse sous-entendre que cela lui arrive peut-être aussi parfois, ce qui demeure rassurant. Elle n’est pas l’unique freak du quartier, tout le monde a ses démons. « J’ai pas encore réussi à… Désolée de te mettre tout ça sur le dos. C’est plus facile avec un inconnu qu’avec… Ma famille. » Une grimace. Elle les aime, elle sait qu’ils ont vu, elle imagine qu’une fois qu’ils sauront, il n’y aura plus jamais de tranquillité jusqu’à ce qu’elle ait accepté de porter plainte, d’ouvrir une enquête, de le confronter, de le traîner devant les tribunaux. Pourquoi faire ? L’unique Brennan qui semble ne pas avoir foi en la justice, c’est bien Betty : trop peur de se surprendre à espérer qu’il finisse réellement par être puni pour ce qu’il a fait mais que le dossier finisse par être abandonné, comme tant d’autres. « Désolée, je t’écoute pour la recette » qu’elle répète encore, inspirant profondément pour se recentrer sur l’essentiel de la journée : un toast, de l’avocat, du saumon. Rien d’impossible.
Élevé studieuse et habile de ses mains, il ne lui faut pas trop de temps pour accepter de se jeter à l’eau en reproduisant scrupuleusement les gestes qu’elle observe chez le cuisiner. Elle remarque la douceur de ses mouvements ; C’est presque apaisant de le regarder et de l’imiter. Calme. Tout à fait à l’opposé de la manière dont elle prépare habituellement ses repas, en urgence et avec une forme incontrôlable d’irritation – ce qui n’engage évidemment pas à un moment serein. Mais en regardant enfin les deux toast terminés, c’est presque un petit sourire en coin qui vient caresser les commissures de Beth. Elle apprécie la minutie de Gabriel, le souci du détail dont elle aussi peut être capable. « C’est plutôt cool. » Moui, c’est juste un toast. Probablement rien d’extraordinaire pour le mec dont c’est le métier, mais pour elle qui n’a plus l’habitude de faire quoi que ce soit de plus complexe qu’éplucher une carotte, c’est vraiment quelque chose. Le manque de grenade ou de couleur ne la perturbe pas ; Franchement, depuis combien de semaines n’a-t-elle plus mangé quelque chose d’aussi sympathique ? Une grande inspiration. Elle ne l’a pas mangé, le toast, juste préparé. Sans doute que la suite risque de titiller de nouveau les nerfs qui se sont un peu calmés.
« Hm… » Une hésitation en relevant les yeux vers Gabriel ; Sans doute la peur de le décevoir un peu si elle décline. Cependant, il prend de nouveau les devants, arrachant enfin un vrai sourire à la rouquine. « T’es vraiment un ange, est-ce qu’on te l’a déjà dit ? » Probablement, ouais. Ce n’est pas d’une originalité folle comme remarque mais la nana fatiguée qu’elle est n’a pas beaucoup plus d’inspiration sur le moment, se décidant enfin à retirer son cardigan trop large qu’elle délaisse sur une chaise avant de reposer son regard sur les toast. « Honnêtement, j’ai bien aimé… faire. Ça m’aide d’utiliser mes mains et de… Enfin, le processus a quelque chose d’apaisant. Est-ce que tu crois qu’on pourrait préparer autre chose, et goûter après ? » Manuelle, la rouquine, et trouvant effectivement un plaisir réconfortant au fait de créer quelque chose qui lui demande de se concentrer sur ses gestes plutôt que sur ses pensées. Elle se mord un peu la lèvre, espérant ne pas l’agacer même si c’est bien le cuisinier qui a proposé de se lancer dans une seconde recette. « En tout cas, ça m’aide. Je… Vraiment. Merci Gabriel. » Nouveau petit sourire. Ce n’est pas gagné, l’estomac pourtant affamé s’empêche toujours de se jeter sur le toast alléchant et sans doute que seul un important travail psychologique parviendra à débloquer ses réticences. Mais pouvoir rester aussi longtemps dans sa cuisine sans sentir l’angoisse monter, voire en y prenant même un peu de plaisir ; Clairement, c’est un énorme pas en avant.
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Sujet: Re: Beauty is a knife I've been holdin by the blade (FB) - Gabriel Lun 23 Sep - 15:32
D’un haussement d’épaules, Gabe repousse les excuses de sa cliente. “T’en fais pas pour ça.” Évidemment que c’est plus facile de se confier à un inconnu, peut-être justement parce que l’inconnu en question ne peut pas faire grand-chose pour elle. Il ne la forcera pas à voir un médecin, à affronter son problème en face. Il est même fort probable qu’ils ne se revoient jamais après ce premier cours. Lui-même n’est pas très doué pour ça, se confier à des inconnus, se confier tout court. Toujours peur d’être jugé. Ça ne l’empêche pas d’en avoir envie, parfois : ouvrir les vannes et dire tout haut toutes les choses qui pèsent sur sa poitrine sans arrêt. Dans le genre, Betty reste très évasive et c’est sans doute mieux comme ça.
À défaut d’une solution, des mots magiques pour l’apaiser pour de bon, Gabriel lui fait au moins le cadeau d’une distraction. C’en est toujours une pour lui en tout cas et à la façon dont Betty semble vouloir se concentrer sérieusement sur sa tâche, ça pourrait en devenir une pour elle aussi. Un instant, le silence est total alors qu’ils sont penchés sur les assiettes, occupés à dresser minutieusement les toasts. Une fragile note d’optimisme flotte dans l’air quand les deux cuisiniers peuvent enfin admirer leurs œuvres. “Très cool.” confirme Gabe, tout sourire. Éternel insatisfait, il lui manque la touche finale pour consentir à admettre que c’est parfait, mais compte tenu des éléments à leur disposition, c’est plutôt réussi.
L’étape suivante s’annonce un peu plus délicate. Dans sa détermination à y échapper encore un instant, Gabriel récolte une remarque qui lui arrache un petit rire. “Je n’ai vraiment rien d’un ange, crois-moi.” Il comprend néanmoins où elle veut en venir. Le plaisir que c’est, de créer, de façonner de ses propres mains, de voir le tableau terminé. Tout comme lui, Betty apprécie de faire, plus qu’autre chose. “Je te préviens, je ne suis pas un pâtissier professionnel, alors il est possible que la suite ne soit pas parfaite, mais… Si tu aimes le travail manuel, les sablés devraient te plaire. Et l’avantage, c’est que tu peux les offrir à tes amis, si tu préfères.” En tout cas, lui, c’est ce qu’il fait. Tous les ans pour Noël, et chaque fois que l’envie lui prend de s’occuper aussi. “T’aimes le citron ? Je préfère les arômes naturels, mais j’ai pas pensé à prendre autre chose que des citrons…” Il ne s’attendait pas à faire de la pâtisserie aujourd’hui, mais l’idée lui plaît bien. C’est simple et amusant, et ce qui demande le plus de travail, c’est la décoration avec le glaçage royal. Déjà, le cuisinier s’affaire à ranger le plan de travail et à le nettoyer scrupuleusement. Puis d’envoyer un sourire timide à sa cliente. Il n’a pas l’impression de faire grand-chose, mais si ça l’aide réellement, alors tant mieux. “Pour ce que ça vaut, la plupart de mes clients m’appellent parce qu’ils veulent cuisiner pour leurs proches avant tout. Je trouve que c’est une bonne façon de… prendre de la confiance et du plaisir dans la cuisine. Je sais pas si ça peut aider pour ton problème, mais peut-être ?” Une façon comme une autre de se réhabituer à apprécier la cuisine, sans ressentir la pression de devoir manger à la fin ? Aucune idée, son truc à lui c’est de créer des plats, pas des plans de thérapie. C’est juste qu’il aime bien Betty, ou au moins ce qu’il a vu d’elle jusque-là, et qu’il voudrait qu’elle se sente un peu mieux après son départ.
D’ici là, les sablés. La préparation de la pâte devrait aller vite, si Gabriel ne mettait pas un soin tout particulier à ce qu’il n’y ait pas un gramme de sucre ou de farine de plus que prévu. “La pâtisserie, c’est une science exacte.” commente-t-il alors qu’il retire une minuscule portion de farine pour atteindre exactement 226 grammes. “C’est plus stricte que le genre de cuisine que je fais d’habitude, mais c’est… Enfin, tu vois.” Un bon moyen de se concentrer sur quelque chose de spécifique, de chasser au loin les pensées plus encombrantes. De contrôler la situation, sans aucun doute. Une explication qu’il préfère passer sous silence, parce qu’il croit mais ne veut pas présumer, qu’elle puisse ressentir ce genre de besoins elle aussi. En silence, il termine de préparer la pâte, puis la dépose sur le plan de travail couvert de farine. “Je te laisse faire maintenant, c’est la partie la plus sympa ! Tu dois d’abord pétrir la pâte jusqu’à ce qu’elle soit bien lisse et homogène. Et ensuite, tu l’étales et tu découpes tes biscuits. Avec un couteau et un peu d’imagination, tu peux faire n’importe quelle forme. Amuse-toi !”
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