Très honnêtement, l'idée de tenter de se mettre à la méditation ne motivait qu'à moitié Joel.  Il n'est pas sur que se retrouver en tête à tête avec ses pensées soit le meilleur moyen d'aller mieux, alors qu'il avait passé les derniers mois à refouler sans cesse les mêmes sombres rancoeurs.  L'idée de passer un moment en compagnie de Rosa, en revanche, l'enchantait nettement plus et s'il y a un temps encore il culpabilisait légèrement à cette pensée, à l'heure actuelle il n'en était plus rien.  Nora ne s'était pas gênée pour mener une double vie alors il ne s'auto qualifiait pas lui-même de veuf ingrat lorsque son regard se perdait un peu trop longuement sur le visage de son amie.  Cette dernière s'était montrée adorable et ne l'avait pas lâché, même lorsqu'elle avait appris qu'il n'était pas assez bien pour arriver à garder sa femme fidèle.  Sa femme malade qui plus est.  Il faut tout de même être un bien bel idiot pour ne se rendre compte de rien quand on passe autant de temps ensemble, non ?  Joel secoua la tête en garant sa voiture devant la maison des soeurs Paredes.  Il n'était pas là pour penser à Nora, il était là uniquement à des fins thérapeutiques.  Du moins, c'est ce qu'il dirait si on l'interrogeait sur le sujet.  A des fins thérapeutiques ou pour la science, afin de vérifier si la médiation cela fonctionne réellement ou non.  Il avait encore ses doutes, mais ferait réellement l'effort d'essayer.

Espérant faire une meilleure impression que la dernière fois, Joel avait pris une douche, n'avait pas une barbe négligée et était un minimum coiffé.  Rosa pourrait ainsi constater par elle-même qu'il va mieux.  Armé d'un pack de bière – des fleurs, ça serait peut-être un peu trop ? - et d'une tarte aux noix de pécan du Drop of Milk, il se dirigea vers la porte de la maison.  Sans trop savoir pourquoi, il se sentait un peu nerveux.  « Du calme, ce n'est que Rosa. »  S'encouragea-t-il, avant de sonner.  Il ne dut pas attendre bien longtemps dans le froid, la porte s'ouvrant rapidement sur son hôtesse slash professeur de médiation du jour.  « Hey, salut toi ! »  Lança-t-il, écartant les bras comme il le put pour la saluer d'un traditionnel hug.  « J'ai peut-être un peu abusé, mais je me suis dit qu'après l'effort, il nous faudrait certainement du réconfort. »  Il lui tendit les victuailles.  « Je peux te confier ça le temps de me débarrasser ?   Ne mange pas tout en attendant, je t'ai à l'oeil ! »  Annonça-t-il, rieur, en se débarassant de son manteau.  Adieu le total look training, il portait aujourd'hui un jeans, mais tout de même un sweat-shirt.  Il devait se sentir à l'aise pour laisser son esprit voguer.  « Ta soeur si overbookée est-elle là pour pouvoir me révéler tous tes petits secrets ? »  Demanda-t-il ensuite, pour la taquiner, se rappelant leur dernière conversation chez lui.

Lorsque Joel se pencha pour enlacer un bref instant Rosa, il se sentit un peu coupable.  Parce qu'il savait qu'il appréciait un petit peu trop ce moment et que ça n'était pas extrêmement honnête envers son amie.  Parce qu'il savait qu'il n'était pas là pour la séance de méditation, mais juste parce qu'il avait envie de la voir et de passer du temps avec elle.  Il la trompait clairement sur ses intentions et il n'était pas idiot, il savait que ça n'était pas correct.  Pourtant, il n'avait pas tergiversé très longtemps et avait accepté l'invitation, se montrant égoïste pour le coup.  Après toute la souffrance qu'il avait éprouvée ces derniers mois, il avait envie de profiter de ce qui lui faisait plaisir et du bien.  Or il avait l'impression que c'est ce que la présence de la belle brune lui ferait.  Et puis, ce n'est pas comme s'il allait être déplacé ou quoi que ce soit, il saurait se tenir.  « Ca va bien, même si je crains un peu pour ma santé mentale après cette séance. »  Plaisante-t-il, avant de lui retourner sa question.  « Et toi, t'es prête ? »  Il rit et lui offre les victuailles.  Son rire retentit de nouveau – deux fois en quelques instants à peine, c'est assez rare que pour être souligné - lorsqu'elle avoue qu'elle serait prête à commencer par les douceurs.  Lui aussi, très clairement !  A vrai dire, il pourrait totalement skipper la partie méditation, mais il s'était engagé, là-dessus au moins il ne comptait pas tromper l'infirmière.  

Jo ôte son manteau et l'accroche, tout en voulant savoir si Gabriela va pouvoir lui raconter à quel point Rosa était difficile plus jeune.  « Mince, ça sera pour une prochaine fois ! »  Plaisante-t-il, bien qu'il ait trouvé la seconde soeur Paredes charmante, lorsqu'il l'a rencontrée.  « Hey, salut toi ! »  Lance-t-il en se penchant pour faire connaissance avec le nouveau compagnon des soeurs.  « Sir Augustus, enchanté, Lord Joel.  Je pense que nous pourrions partir sur une très bonne relation si vous vouliez bien tout me raconter sur votre charmante maitresse. »  Il n'était certes pas bavard, mais il accepta les caresses du journaliste sportif.  « Il est magnifique en tout cas. »  Il se releva et hocha la tête, s'avançant vers l'endroit préparé par Rosa.  C'était très féminin, mignon.  « C'est cosy. »  Crut-il bon de souligner, avant de lui poser quelques questions.  « Donc déjà on doit s'asseoir, se coucher, rester debout ? »  Au vu des coussins cette dernière option devait être mauvaise, il aurait mieux fait de se taire.  « Puis c'est toi qui va donner des consignes ou on va écouter la voix d'une femme devant des chutes d'eau apaisantes ? » Comment ça il balançait n'importe quoi ?  Il essayait de s'intéresser et avait envie de savoir exactement dans quoi il se lançait.  « Tu fais ça souvent ? »  En fait, Joel ne s'était pas rendu compte que faire de la méditation serait aussi 'intime' et il se sentait nerveux.  C'est peut-être pour cette raison qu'il posait tout un tas de questions au lieu de se laisser porter.  Il se rendait de plus en plus compte d'à quel point cette activité n'était pas une bonne idée.  Il déglutit et se mit à prier pour que cela dégénère rapidement en dance party.  Ca serait plus facile et moins... intime.

Comme toujours avec lui, Rosa se montre adorable et compréhensive.  Elle n'hésite pas à lui signaler que s'il ressent la moindre gêne, il ne doit pas hésiter à le lui signaler.  « Ca marche, on fait comme ça. »  Il doute tout de même de réussir à passer un mauvais moment en sa compagnie.  La seule fois où c'était arrivé c'est quand sa fille avait pété une case, s'imaginait qu'il se passait quelque chose entre eux.  Si Vanina avait su que c'est cette situation qui avait fait que Joel regarde Rosa autrement à présent, elle s'en mordrait sans doute les doigts.  Heureusement, il n'est pas obligé de poursuivre ces pensées qu'il n'assume pas, et se penche pour saluer le nouvel habitant de la maison, un magnifique chat à qui il essaye, en vain, de soutirer des informations.  Ca ne fonctionnera pas et Gabriela n'est pas là non plus.  Mince alors !

Rosa a tout préparé et le petit coin méditation qui leur est réservé met ensuite Joel assez mal à l'aise.     C'était chouette et mignon et un peu... gênant à ses yeux parce qu'il n'assumait pas ce qu'il pensait et qu'il savait qu'il serait nettement plus difficile de cacher son trouble dans un espace de ce type, plutôt que dans une rage room.  Finalement, il avait peut-être choisi la moins bonne des options.  La moins safe, en tout cas.  Nerveux, voilà qu'il assaille la belle brune d'une série de questions auxquelles elle prend le temps de répondre avec beaucoup de patience.  Il apprend donc qu'ils vont s'asseoir et profiter du moelleux des coussins qu'elle a préparés, avant de sourire à son explication sur les chutes d'eau.  S'il fallait qu'ils restent concentrés, c'était une mauvaise idée.  Elle allait le guider, il devrait rester focalisé sur sa voix.  Okay.  « C'est noté! »  Ils avancent vers le coin aménagé et Joel est assez surpris d'apprendre quelque chose de nouveau sur Rosa.  Elle souffre d'anxiété.  Il ignorait totalement cette information, sans doute parce qu'elle passait le plus clair de son temps à le réconforter lui et qu'il ne lui consacrait pas assez de temps en retour.  Il baissa la tête un bref instant, se sentant coupable de ne pas avoir été un meilleur ami que ça.   Sa curiosité naturelle le pousserait bien à lui poser quelques questions, mais il n'est pas stupide et a un minimum d'éducation.  Cela ne se fait pas.  Peut-être qu'un jour, dans un autre contexte, il arrivera à trouver un moyen de lui en parler ou d'en tout cas lui signaler qu'il est là si elle a besoin de lui.  S'il y a bien une chose dont l'infirmière peut être certaine, c'est bien ça. « Oulala, je suis un cobaye alors.  Fais attention, je serai extrêmement exigeant. »  Comme toujours, il se sentait obligé de plaisanter.  Vanina dirait d'être lourd, mais c'est juste une question de point de vue.  « Un shot de tequila, carrément ! »  Il se met à rire à nouveau avant de se pencher pour ôter ses chaussures.  Il se dit qu'il sera plus à l'aise pour être assis dans une position confortable.  Il espère cependant n'avoir pas opté pour des motifs trop ridicules sur ses chaussettes et se voit soulagé de constater qu'il a mis celles avec des ballons de sport de toutes tailles et de toutes formes.  Ca passe.  « Non, t'inquiète, ça va aller, je me dis que le mieux c'est encore de se lancer et on se rattrapera après... avec la tequila ! »  Plaisante-t-il à nouveau avant d'attendre qu'elle lui donne la première consigne, qui sera peut-être simplement de prendre place.

  Faire l'idiot, c'était une seconde nature pour Joel.  Cela pouvait autant être un mécanisme de défense lorsqu'il se sentait un peu nerveux qu'une preuve de son bien-être en présence de certaines personnes.  Face à Rosa, il s'agissait très certainement d'un mélange de ces différentes émotions qui l'habitaient et le perturbaient.  Il souhaitait pourtant rester le plus naturel possible, parce qu'il devait bien reconnaitre qu'il avait l'impression de trahir son amie en n'étant pas tout à fait honnête avec elle.  Mais que lui dire ?  Matt lui avait bien demandé s'il avait abordé le sujet avec elle, mais Jo aurait égoïstement bien trop peur de la perdre et puis il sait qu'il aurait l'air ridicule et que ce qu'il ressentait était déplacé.  Rosa pourrait aussi s'imaginer que Vanina avait raison depuis le début et que l'embrouille à laquelle cela avait donné lieu était en fait entièrement de la faute du journaliste.  Non, très honnêtement, Joel ne pouvait pas se dévoiler pour son propre bien.  Il allait devoir prendre sur lui et attendre que ça passe, bien qu'il imagine que ça n'est pas aujourd'hui que cela risque d'arriver au vu de l'activité qu'ils vont partager.  Joel prétend être un cobaye difficile, il n'en est évidemment rien.  Il sourit à son tour à la remarque de son amie et se détend un tout petit peu.  Momentanément en tout cas.  

Il opine du chef à la première des consignes.  Jusque là, ça n'était pas bien compliqué.  Il imite sa professeur d'un jour, essayant de se concentrer sur ses gestes plutôt que sur les battements de son coeur lorsqu'il la regarde.  Comment être à son aise quand ses yeux se posent sur le doux visage de l'infirmière et qu'il doit affronter certaines de ses pensées ?  Allez, Joel, fais un effort !  Se détendre.  Ca aussi c'était plus facile à dire qu'à faire.  Mais il allait prendre sur lui, parce que le pire qui pourrait arriver est que la belle se rende compte de son trouble.  Il essaye vraiment, Joel, de faire tout ce qu'elle dit.  Il force ses épaules à retomber, a un peu plus de mal avec la mâchoire un peu trop crispée, mais une profonde inspiration l'aide à accomplir ces différentes étapes de relaxation.  Ca fait du bien ces respirations profondes, alors Joel continue, ayant beaucoup de mal à détacher ses yeux de Rosa.  Pour le coup, cela pourrait passer crème, puisqu'il est censé l'imiter.  Lorsqu'il doit réfléchir à sa manière de respirer, instinctivement son regard se pose sur un point du mur en face de lui, ses sourcils se froncent légèrement, puis il se rappelle qu'il doit se détendre alors il relâche son visage.  Du coup, il en a oublié de faire attention à sa respiration.  Non mais ce truc de méditation ne va quand même pas s'avérer plus compliqué que les différents sports qu'il a pratiqués dans sa vie?!

Pour ce qui est de divaguer, l'esprit de Joel ne fait que ça et il remercie le ciel que Rosa ne puisse pas lire ses pensées, parce que cela signifierait à coup sur la fin de leur amitié.  La respiration Anderson, la respiration se força-t-il en fermant les yeux un instant.  Le problème, c'est que dès qu'il le fit, la douce vision de son amie lui manquait et qu'il voulait en profiter, même si c'était mal.  Oubliant un peu les exercices, il se fit la réflexion qu'elle était sans doute plus belle que jamais, les yeux fermés, les traits détendus et il sursauta alors qu'elle reprit la parole.  « Euh... C'est pas facile du tout. »  Dit-il avant de se racler un instant la gorge.   Finalement, il aurait peut-être mieux fait d'accepter la tequila !  « J'arrive pas trop à faire le vide dans ma tête, en tout cas, pas plus que quelques secondes, c'est bizarre... »   Pas tant que ça, au final, quand on connait l'objet de sa distraction.  « Finalement la prof va avoir les 5 étoiles et l'élève très mal être noté ! »  L'humour, son joker, une nouvelle fois.  Oh, si seulement Rosa pouvait être moins attirante, elle lui faciliterait tellement la vie !

  C'était à se demander pourquoi il avait accepté cette activité.  Il savait de base que déjà il ne serait pas doué, mais encore moins lorsqu'il était aussi distrait.  Faire le vide dans son cerveau alors qu'il était proche de Rosa, qu'ils étaient bien installés et que cela sentait bon relevait de la mission presque impossible !  Le journaliste sportif n'éprouve pas de honte à avouer qu'il éprouve vraiment des difficultés à éloigner des pensées plus de quelques secondes.  Connaissant la nature de ces fameuses pensées, lui, il n'est pas si convaincu que cela soit 'normal', contrairement à ce que la belle mexicaine disait.  S'il pensait à sa liste de courses il pourrait se pardonner, mais même lorsqu'il fermait les yeux, il voyait Rosa.  « Toujours revenir à la respiration. »  Répète-t-il, essayant vraiment de se prêter au jeu, même si les petits nuages qui passent dans son esprit, on aurait vraiment bien envie de s'y accrocher et de se laisser emporter avec eux, parce qu'il n'y a que dans son esprit que quelque chose pourrait se passer.  « Okay, on peut essayer ça ! »  Il n'est pas contraire, Joel, tant qu'il arrive à donner le change et à masquer son trouble, ce qui est primordial pour lui pour l'instant.  Il ferme donc les yeux et tente de trouver cet endroit qui le calme.  Ce n'est pas bien compliqué, en tant qu'homme de famille, Joel adore sa maison.  Il se voit dans son jardin, à s'occuper du potager au milieu de ses animaux, ou encore assis à la table avec sa magnifique famille.  Il est évident que pour lui, être chez lui entouré de ceux qu'il aime est vraiment son endroit favori.  D'ailleurs, il ne se passe que quelques secondes avant que Rosa n'arrive, elle aussi, et les rejoigne à cette table.  Troublé, il entend à peine ce qu'elle dit dans la réalité quand elle reprend la parole.  « Hein ? »  Il se ressaisit... Enfin, il essaye... « Me replonger complètement dans cette image. »  Répète-t-il comme un idiot, voyant, même les yeux fermés, un doux visage pourtant défendu.  A tel point qu'il se sent bien coupable, Joel, ayant très clairement l'impression de trahir son amie qui se donne du mal pour l'aider à aller bien.  Elle a tout de même organisé cette séance pour lui, en amie adorable et voilà ce qu'il était lui : un traitre, un imposteur.

Joel prit une profonde inspiration, sentant sa poitrine se soulever en même temps qu'il respirait.  Se concentrer sur des couleurs.  Ses yeux, ses cheveux, était-ce son imagination ou pouvait-il également sentir son parfum délicieux ?  Voilà qu'il divaguait et que la culpabilité lui donnait chaud.  A moins que ça ne soit ses joues qui s'enflamment réellement ?  Respirer.  Nouvelle inspiration lente et profonde.  Rosa rit à présent à l'une de ses blagues et pose sans en avoir l'air la main sur son bras.  Ce contact innocent, qu'ils ont sans doute partagé des dizaines de fois résonnait tout autrement en lui depuis peu.  Reprends-toi, Anderson !  S'ordonna-t-il, déglutissant avec difficulté, se perdant complètement dans son imaginaire.  Il n'était pas vraiment certain qu'il était censé faire ça, voir ça pendant sa séance de méditation, mais c'était plus fort que lui.  Qu'est-ce qu'elle était belle.  D'ailleurs, il ressentit l'urgence que ses yeux se posent réellement sur elle plutôt que de l'imaginer.  Craintif, il ouvrit d'abord l'oeil gauche, voulant s'assurer de ne pas être pris en flagrant délit.  Lorsqu'il réalisa que ça n'était pas le cas, il ouvrit le second et se perdit dans sa contemplation.  Il se demanda bien où elle se trouvait, dans son esprit, qu'était-ce lieu dont il pourrait presque être jaloux tant il observait les traits détendus de la belle.  S'attardant un peu trop sur son visage dont il détailla chaque partie, il ne vit que trop tard qu'elle avait ouvert les yeux.  « Je... euh... Désolé. »  Dit-il, passant une main nerveuse dans ses cheveux, complètement embarrassé.  « C'est juste que... »  Il fallait qu'il trouve quelque chose, parce qu'elle allait le prendre pour un fou ou se demander ce qui se passait au moins.  Alors qu'il cherchait une plaisanterie, quelque chose qui aurait pu le sortir de cette situation délicate, Joel abdiqua.  « C'est juste que tu es beaucoup trop jolie, je n'arrive pas à me concentrer sur autre chose. »  Il baissa la tête un instant.  « Je suis désolé. »  Il était sans doute temps pour lui de partir à présent, ayant très clairement gâché le moment, si pas plus.  Peut-être qu'il venait même de ruiner entièrement leur amitié et cette fois il ne pourrait accuser Vanina d'en être la responsable...