Le soleil cachant les ombres, tel est son adn. Saul. Sur la fresque il est là, le soleil, il est partout dans les teintes vives, les formes qu’il peint sans compromis, sans honte. Il y a un grand ciel bleu qui prend vie sur le bois de la grange, tranche avec la couleur d’origine. La peinture de la façade, récente, a dû valoir une fortune, comme la rénovation de l’ensemble de ce qui devenu le local de la Catamount's. Une fortune pour Saul, Saul le vaut rien, le vagabond ; le taulard. Une misère pour un autre, plus fortuné que lui ; ils sont nombreux ici, à Redwood Hills. Il est encore tôt, tout est discret autour de la grange, dans la campagne environnante. Il n’y a que lui -qu’il croit et ses bombes de peintures qu’il planque la plupart du temps. Il prend un risque. C’est un jour de week-end, peu de chance que le patron se pointe -qu’est-ce qu’il en sait au fond Il imagine. C’est tout ce qu’il fait, imaginer, comme la toile dans sa tête qui prend vie peu à peu devant ses yeux, moitié improvisée. Au départ il n'avait qu'une envie, puis l'idée à germé, à force de passer et repasser devant l'atelier, de travailler là. Toutes ces bécanes et ces vieilles voitures, c’est devenu trop tenant de s'inspirer. La toile blanche sous le nez du peintre, le destin a agité les pinceaux. C’était sensé être petit, la griffe discrète. Effaçable. Comme un enfant privé de coloriage trop longtemps, Saul a débordé allègrement ; il s’en donne à cœur joie et chaque jour la toile grandit, s’étire, s’étire, jusqu’au jour où il se fera chopper -tant pis. Ça commence à jaser aux alentours et jusqu'à l'intérieur, parmi les employés. Ce graph, c'est la première fois qu’il graphe depuis sa sortie de taule, Saul, c’est la première fois qu’il s’exprime. Le reste ne s’explique pas, plus rien ne compte.
Quelqu’un pourrait venir, quelqu’un pourrait le voir. Ça fait partie des risques. Le street-artiste ne peut pas travailler la nuit, il n’y verrait rien, alors… Il finit par faire gaffe au bout d’un moment ; il fait trop jour, il est là depuis trop longtemps, ça ira bien pour aujourd’hui. Les bombes par terre, il se débarrasse de son masque, frotte ses mains noircies sur sa combinaison. Plus qu’à débarrasser tout ça et débarrasser le plancher. Il fait le tour de l’atelier plusieurs fois, pour vérifier, sa bécane garée plus loin, derrière un bosquet pour pas se faire repérer. En chemin, il pourra prendre du recul, voire ce que ça donne. Sauf qu’il n’en a pas le temps. Quand il revient du côté de son œuvre, il y a quelqu’un. S’en suit un réflexe idiot : s’il ne bouge pas, s’il ne respire même pas pendant quelques secondes, elle ne le remarquera pas. Évidemment c’est stupide. C'est une fille, elle est rousse, c'est ce qu’il remarque en premier. Elle est rousse mais ce n'est pas Brooke. Elle a l'air jeune, ce qui lui donne un peu confiance, assez pour dire : « Qu’est-ce tu fais là ? » Comme s’il elle n’avait pas de raison de s'y trouver, lui oui. « T’es seule ? » Il ne sait pas vraiment quelle réponse il espère, laquelle serait la pire. Elle a peut-être des parents dans le coin, d’instinct il scrute les environs. Saul a oublié l’âge qu’il avait, lui, et où il traînait ; les gosses d’ici sont différents à ses yeux. Ici, tout est propre et lisse. Personne. Alors c’est elle qu’il dévisage -il garder la face Saul, c’est qu’une gamine. Tout ce temps, il reste planté là devant elle, pris sur le fait.
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sous le pont du désespoir les misérables et moi ce soir, les nouveaux rois ou les clochards chemins de croix ciel le hasard --
Melody Fordham
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 72
PSEUDO : Angelsway
AVATAR : Sadie Sink
ÂGE : 18
QUARTIER : Waterfall Avenue avec sa famille pour le moment
MÉTIER : Etudiante en biologie, serveuse, baby sitting
COEUR : En attente d'une belle histoire
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: Re: don't tell your mom ┆Melody Dim 14 Juil - 16:13
Don't tell your mom
feat@"Saul Coelho"
Le lycée était officiellement fini, et elle avait un beau diplôme pour le prouver après une cérémonie plutôt très officielle. Oh elle était fière, forcément, ses résultats avaient été excellents et son dossier scolaire lui permettait d’accéder à la formation qu’elle avait souhaité faire puisqu’elle était acceptée en licence de biologie. D’ici quelques semaines à peine elle retournerait sur le campus qu’elle avait déjà eu l’occasion de visiter mais bel et bien en tant qu’étudiante cette fois ci, elle peinait à y croire. D’ici moins d’un mois, ça serait aussi l’occasion de fêter son 18 ème anniversaire. C’était un sacré tournant dans une vie, cet été serait au final une étape importante pour l’adolescente devenue jeune femme. Mais en attendant elle entendait bien profiter de l’été, malgré son travail à temps partiel en tant que serveuse qui basculerait sur quelques heures le week end et pendant les vacances durant l’année, ou pour dépanner en soirée exceptionnellement, elle trouverait le temps pour elle et ce matin par exemple elle avait été prendre un petit dejeuner type brunch avec des amies avant d’acheter un caramel iced latté à emporter pour sortir un peu de la ville et aller se promener avec un de leur chien qui la suivait tranquillement, heureuse de sa promenade, Melody avec son téléphone en main pour essayer de motiver quelqu’un à aller au cinéma ou manger une pizza le soir. Oui, aussi frêle qu’elle était du haut de son 1m59 - et elle maudissait le centimètre qui manquait pour arrondir à la dizaine du dessus - elle avait bon appétit et ne loupait jamais une occasion de manger ou encore mieux elle s’arrangeait pour en trouver. Son attention avait été attirée par un bruit de spray et une odeur de peinture, s’arrêtant net dans sa marche pour bifurquer et venir voir en direction de la grange, curieuse. Melody savait bien que c’était un vilain défaut, mais ma foi ce n’était pas le pire alors ça ne la dérangeait pas.
Sa bouche attrapant la paille plantée dans le gobelet pour boire un peu de son café, se yeux avaient parcouru le mur couvert de peinture, un de ses sourcils se haussant face au caractère un peu improbable de trouver ce genre de création sur un batiment fraichement repeint. Ca c’était une remarque digne de la fille de la maire, mais elle ne comprenait pas la nécessité de venir dégrader même avec de l’art un bâtiment qui n’était pas le sien, et qui vu l’expression du type n’avait pas été embauché pour faire ça. « Rien d’illégal, moi, à priori. » Répond la jeune fille, trouvant ça gonflé qu’il lui demande ce qu’elle pouvait faire là. Rien de plus que tous les gens normaux du coin, une petite balade pour profiter du beau temps et promener un des braves toutous de la famille. Elle gratouille doucement la tête de son chien d’ailleurs, avant de le laisser vaquer à ses occupations pour fouiner et creuser. Loin d’être intimidée par la présence de ce petit voyou du dimanche avec ses bombes de peinture qui clairement n’avait pas non plus l’air d’un terroriste elle avait repris une gorgé de café avant qu’un sourire ne vienne étirer ses lèvres. « Bah nan, vous voyez pas mon ami Maxwell juste à côté? Dites lui bonjour, le pauvre. » Elle avait pris un air franchement vêxée, autant l’embêter un peu quit à ce qu’il la prenne momentanément pour une folle alors qu’elle se tournait vers le vide à sa droite avec une moue embêtée, finissant par rouler des yeux en s’approchant pour voir de plus près ce qu’il venait de faire. « Oui, je suis seule. Mais c’est vraiment pas cool d’avoir fait ça! J’aime l’art hein, mais achetez une toile, ou faites ça chez vous! Je connais cette ville comme ma poche, et je suis sure que vous auriez de sacrés ennuis pour ça. »
PRETTYGIRL
Saul Coelho
-- pieds nus sur les pavés --
PERSONNAGE
-- Em eterna reconstrução,
o que já fui é poeira.
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LITTLE TALKS : 237
PSEUDO : Megg'
AVATAR : Rafael Lazzini
CREDITS : Cheekeyfire (av), midnight-wraith (gif), Eduardo Monteiro (quote), waldosia. -ex old money (sign), les porte-mantaux (lyrics)
ALTER-EGO : Nova et les garçons
ÂGE : 38
QUARTIER : Farming Area, le bungalow en bois au bord de la rivière, c'est lui.
MÉTIER : call the handyman
COEUR : dans une bromance avec Danny
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: don't tell your mom ┆Melody Sam 5 Oct - 3:50
Une gamine. S’il s’attendait, Saul. Il ne s’attendait à rien, en fait, c'est là tout le problème, mais certainement pas à se faire prendre sur le fait par une gosse. Ils ont l’air d’être seuls au monde, plantés l’un en face de l’autre, la grange en toile de fond, et Saul a du sang -de la peinture plein les mains. Coupable. Il ne cherche pas à nier, juste à faire diversion, s’étonne simplement de voir quelqu’un d’aussi jeune traîner dans le coin à cette heure-ci. Mais qu’est-ce qu’il y connaît, aux gosses ? Sa remarque le fait sourire, peut-être pas la meilleure chose à faire, ce qui lui échappe totalement. « Ça je sais pas, c’est ce que tu dis. » Doit-il la croire sur parole ? Pas marqué sur sa tête, ce qu’elle fiche ici, illégal ou non. Philosophie à la Saul, à deux doigts de retourner l’accusation contre elle. La meilleure défense, pour lui en tout cas ça a souvent marché. Il devait avoir à peu près son âge, à la regarder. Rien d’illégal, à priori. Mot pour mot ce qu’il aurait répondu aux flics ou à qui que ce soit mettant le nez dans ses affaires, à l’époque. Sauf que dans sa bouche, ces mots n’auraient été qu'un pur mensonge, et Saul s’en serait enorgueilli. Il ne fait pas tant le fier aujourd’hui, même si tout dans son attitude indique le contraire. La nonchalance est naturelle, il le fait rarement exprès. Étranger au sarcasme, il ne fait pas non plus exprès de ne pas comprendre. Après faire quelque chose d’illégal, elle nie être seule. Ah, oui, le chien, elle parle sûrement de son chien, qui d’autre ? « Maxwell ? T’as appelé ton chien Maxwell ? » Pourquoi pas après tout. Il est quand même perplexe. Ami des bêtes, Saul, il a le contact facile, plus qu’avec les humains. Les animaux, eux, ont le mérite de ne pas juger les gens trop vite. Vous pouvez bien repeindre le bâtiment entier, ou y foutre le feu si ça vous chante, qu’est ce qu’ils en ont à faire ? Pas gêné pour prendre les paroles de la jeune fille au pied de la lettre, il s’accroupit quelques secondes, tendant la main, laissant le chien renifler la peinture au bout de ses doigts. Le temps, aussi, pour sa maîtresse de siroter un peu de la boisson dans son gobelet et, à Saul, de s’apercevoir d'un léger détail. « T’es au courant que c'est pas un mâle ? » Maxwell. Elle ne se paierait pas un peu sa tête, la gosse ? C’est qu’elle a des idées bien arrêtées en plus et, manquait plus que ça, des relations. Saul se lève, l’air toujours perplexe. Devrait-il s’en inquiéter ? « Quoi t’aimes pas le street art ? » Il aurait cru. Elle est jeune. Cliché, sûrement, mais le contraire l’étonne. Plutôt un truc de jeunes comme elle, que de vieux comme lui. « Ça rentrerait pas, une toile de cette taille, chez moi. » Ok, là, il cherche un peu, le premier degré parfois très pratique. C’est le monde, sa toile, à Saul, comme bien des artistes avant lui il a commencé dans la rue. Il ne prétend pas en être un, d'artiste, il ne prétend pas quoi que ce soit, n’a pas pour ambition de finir dans un musée, juste… ça. Il n’aurait pas cru que ça puisse lui causer de sacrés ennuis comme elle dit, pas dans un lieu comme celui-ci. Toutes ces voitures de collection et ces vieilles bécanes, merde, c’était carrément un appel du pied. « Tu connais le proprio ? » Jetant un oeil sur la grange derrière lui, c’est la seule chose qui peut l’inquiéter sur l’instant. Lui vient après coup l’idée qu'elle bluffe, mais elle serait la fille du chef de la police ou un truc comme ça qu'il n'en serait pas étonné.
Spoiler:
Désolée pour la longue attente
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