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Sujet: Re: Lourdes Torres - La danse est un sport à double vertu: pour le corps et pour l'âme. Mer 7 Aoû - 15:24
Bonjour, je suis navrée mais je n'ai pas eu le temps de finir ma fiche (même si j'ai bien avancé) et je voulais savoir si je pouvais avoir un 2eme délai s'il vous plaît ?
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Sujet: Re: Lourdes Torres - La danse est un sport à double vertu: pour le corps et pour l'âme. Mar 13 Aoû - 18:09
@Lourdes Torres Le délai s’étant terminé hier, il te reste 48 heures pour finir ta fiche Fais nous signe si besoin de quoi que ce soit, au plaisir de te lire
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Lourdes Torres
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Sujet: Re: Lourdes Torres - La danse est un sport à double vertu: pour le corps et pour l'âme. Ven 16 Aoû - 2:44
Ahhhh j'ai pas eu le temps >< voulez-vous que je la termine avant de me réinscrire ? >< Car je dois avouer que j'ai un peu de mal avec quoi mettre dans le reste des anecdotes
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Sujet: Re: Lourdes Torres - La danse est un sport à double vertu: pour le corps et pour l'âme. Ven 16 Aoû - 10:00
Coucou @Lourdes Torres Ta fiche est bien avancée et tu as déjà bien développé son histoire, ce serait dommage Pour les anecdotes restantes, tu n’es pas obligée de faire aussi long, tu peux te contenter de petites habitudes / goûts qu’elle a ect, ou tu peux aussi les réorganiser pour diviser les 10 que tu as déjà écrites en 20, vu qu’elles sont très détaillées, selon ce que tu préfères et ce qui est le plus rapide pour toi
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Sujet: Re: Lourdes Torres - La danse est un sport à double vertu: pour le corps et pour l'âme. Ven 16 Aoû - 12:56
@Jamie Whelan Coucou Merci pour ton message, il fait chaud au coeur omg Je vais essayer plusieurs choses voir ce qui me plaît ou non ! Sachant que j'ai aussi reçu un mp adorable avec des pistes aussi Vous êtes vraiment des amours ici **
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Sujet: Re: Lourdes Torres - La danse est un sport à double vertu: pour le corps et pour l'âme. Ven 16 Aoû - 15:25
Contente si ça t’aide n’hésite pas à nous contacter par mp effectivement
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Sujet: Re: Lourdes Torres - La danse est un sport à double vertu: pour le corps et pour l'âme. Lun 19 Aoû - 16:42
Bonsoir o/
J'ai un petit souci : je peux pas écrire plus dans ma fiche, donc je me permets de mettre la suite ici xD
ANECDOTE 15 ★ Tw mort, détresse, dépression
Spoiler:
Le téléphone de Lourdes sonna en plein milieu de la nuit, brisant le silence paisible de son petit appartement new-yorkais. Elle était encore à moitié endormie lorsqu’elle décrocha, sa voix rauque de sommeil. Mais à l’autre bout du fil, ce n’était pas une voix familière qui lui répondait. C’était un officier de police, et les mots qu’il prononça firent basculer son monde dans un gouffre sans fond.
- Madame Torres ? Je suis désolé de vous annoncer que votre frère, Matthew Torres, a été victime d'une agression… Il n’a pas survécu.
Les mots tourbillonnaient dans l’air, dénués de sens, irréels. Lourdes resta un moment muette, son cœur battant soudain si fort qu’elle craignait qu’il n’éclate dans sa poitrine. Elle répétait intérieurement ces mots, tentant de les comprendre, de les accepter. Mais son esprit refusait de l'admettre. Ce n’était pas possible. Pas Matthew. Pas lui.
- Non… non, ça ne peut pas être vrai, balbutia-t-elle, la voix brisée. Il devait rentrer à la maison… Il devait revenir pour Noël.
Il n’y aurait pas de retour. Pas cette fois. L’officier lui expliqua, d’une voix compatissante, mais détachée, que son frère avait été pris dans une agression qui avait mal tourné, en plein cœur de New York. Un simple vol, avait dit l’officier, mais Matthew avait résisté, et l’agresseur n’avait montré aucune pitié.
Elle laissa tomber le téléphone sur le sol, ses mains tremblantes incapables de le tenir plus longtemps. Elle se recroquevilla sur elle-même, une douleur sourde se propageant dans chaque fibre de son être. Elle voulait hurler, frapper, détruire quelque chose, n’importe quoi pour apaiser ce vide terrifiant qui l’envahissait. Mais, elle resta là, figée, incapable de bouger, seule face à l’immensité de son chagrin.
Matthew avait toujours été son rocher, celui qui l’avait soutenue à travers toutes les tempêtes de sa vie. Il était plus qu’un frère, il était son meilleur ami, son mentor, celui qui croyait en elle quand elle-même en doutait. Son départ brutal, injuste, la laissait dévastée, comme si une partie d’elle-même avait été arrachée, laissant derrière elle une plaie béante, incapable de cicatriser.
Les jours qui suivirent furent flous, une succession de moments où la douleur et l’incrédulité se mêlaient à la colère et au désespoir. Lourdes passait ses journées à errer dans son appartement, les yeux rougis par les larmes, incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. La danse, qui avait toujours été son refuge, son échappatoire, ne lui apportait plus aucun réconfort. Chaque note de musique, chaque mouvement lui rappelait Matthew, et la douleur devenait insupportable.
Elle cessa d’aller à ses cours, de répéter, de bouger tout simplement. Ses costumes restaient pendus, intacts, dans son placard. Ses chaussures de danse, usées par des années de travail acharné, gisaient abandonnées dans un coin de la pièce. La passion qui l’avait toujours animée s’était éteinte, emportée par la mort de son frère. Lourdes ne trouvait plus de sens dans la danse, dans sa propre existence. Comment pouvait-elle danser alors que celui qu’elle aimait le plus n’était plus là pour la voir, pour l’encourager, pour la soutenir ?
Ses amis, ses proches, tentèrent de la réconforter, de lui offrir leur soutien. Mais Lourdes ne les entendait pas. Chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle voyait le visage de Matthew, souriant, plein de vie, et cette image la hantait. Elle s’en voulait de ne pas avoir été là, de ne pas avoir pu le protéger, de ne pas avoir eu l’occasion de lui dire une dernière fois combien elle l’aimait. La culpabilité la rongeait, ajoutant à la souffrance déjà insoutenable.
Les jours se transformèrent en semaines, et Lourdes s’enfonça de plus en plus dans une solitude volontaire. Elle s’isola de tout et de tous, refusant de répondre aux appels, ignorant les messages. Elle ne voulait plus rien ressentir, ne voulait plus affronter cette réalité cruelle qui lui avait volé la personne la plus précieuse de sa vie. Son cœur, autrefois si rempli d’espoir, de passion, n’était plus qu’un désert aride, où aucune joie, aucune lumière ne parvenait à percer.
Puis un soir, alors que l’obscurité envahissait son appartement comme elle envahissait son âme, Lourdes s’effondra sur le sol, incapable de contenir plus longtemps le torrent de larmes qui menaçait de la submerger depuis des jours. Elle pleura pour Matthew, pour tout ce qu’ils ne partageraient plus jamais, pour les rêves brisés, les promesses non tenues. Elle pleura jusqu’à ce que ses larmes se tarissent, jusqu’à ce qu’il ne reste plus qu’un vide immense et oppressant.
Ce fut à cet instant qu’elle comprit que plus rien ne serait jamais pareil. Que la danse, autrefois source de vie et de bonheur, était désormais une blessure ouverte, une douleur qu’elle ne pouvait plus supporter. Lourdes se redressa lentement, les mains tremblantes, et d’un geste décidé, elle rangea ses costumes, ses chaussures, tous ces souvenirs d’une vie qui semblait appartenir à une autre personne.
Elle ignorait ce qu’elle ferait demain, ni les jours qui suivraient. Mais, une chose était sûre : elle ne danserait plus. Pas tant que la douleur serait là, omniprésente, un rappel cruel de ce qu’elle avait perdu. Lourdes referma doucement la porte du placard, comme on ferme un chapitre de sa vie, le cœur lourd et l’âme brisée, consciente que rien ne pourrait jamais vraiment guérir cette blessure.
ANECDOTE 16 ★ Tw deuil, détresse, dépression
Spoiler:
Les jours s'écoulaient lentement, sans but ni direction. Lourdes passait ses journées enfermée dans son petit appartement, les volets tirés, coupée du monde extérieur. Son téléphone restait éteint, les appels et messages s'accumulant sans qu'elle trouve la force de répondre. Le silence régnait, seulement brisé par le bourdonnement lointain de la ville qui continuait de vivre, indifférente à son chagrin.
Elle avait perdu son emploi quelques semaines plus tôt, une conséquence inévitable de ses absences répétées et de son état apathique. Son patron, qui l’avait toujours soutenue, n’avait eu d’autre choix que de la renvoyer. Elle n’avait même pas protesté, trop engourdie par la douleur pour se soucier de quoi que ce soit. La danse, autrefois son refuge, lui était désormais impossible. Elle ne pouvait même plus envisager de se lever et d'enfiler ses chaussons. Chaque mouvement lui rappelait Matthew, son frère adoré, et l’immensité de la perte qu’elle subissait.
Ses journées étaient désormais rythmées par l’inaction. Elle se laissait aller, incapable de sortir de ce gouffre de tristesse et de désespoir dans lequel elle s’enfonçait chaque jour un peu plus. Ses amis avaient tenté de l’aider, de la tirer de cette spirale, mais elle les avait repoussés, ne supportant pas l’idée de partager cette douleur qui la consumait. Elle se noyait lentement dans son chagrin, perdant tout espoir de retrouver un jour la lumière.
C’est dans cet état de torpeur qu’elle reçut un matin une enveloppe. Elle la trouva glissée sous sa porte, parmi un tas de lettres non ouvertes. D’un geste machinal, elle l’attrapa, sans vraiment prêter attention au reste. Ce n’est qu’en voyant l’écriture familière sur le devant de l’enveloppe qu’elle s’arrêta net, son cœur manquant un battement.
L’écriture de Matthew.
Ses mains tremblèrent violemment alors qu’elle déchirait fébrilement l’enveloppe, une peur sourde envahissant son être. Ce qu’elle découvrit à l’intérieur lui coupa le souffle. Une lettre, rédigée de la main de son frère, avec la date inscrite en haut. Une date qui remontait à des mois, bien avant son retour à New York. Lourdes sentit les larmes monter, brouillant sa vision. Matthew avait écrit cette lettre au cas où… au cas où il ne reviendrait pas. Ses genoux flanchèrent, et elle s’assit sur le sol, incapable de rester debout. D’une main tremblante, elle commença à lire.
Ma chère Lou,
Si tu lis ces mots, c’est que je ne suis plus là pour te les dire en personne.
Je sais à quel point cela doit être difficile pour toi, et je suis désolé de t’infliger cette douleur. Si je pouvais être là, te prendre dans mes bras, je le ferais sans hésiter. Mais la vie est parfois cruelle, et si ce jour est arrivé, je veux que tu saches combien je t’aime. Tu as toujours été ma petite sœur, mon rayon de soleil, celle qui a illuminé ma vie.
Lou, je te connais par cœur, je sais à quel point tu peux être forte, même si tu n’en as pas toujours conscience. La vie t’a déjà mis à l’épreuve, et tu as toujours trouvé le moyen de te relever. Tu as une force en toi que beaucoup t’envient, et même si la douleur est immense, je te demande de ne pas la laisser te détruire.
Continue de danser, Lou. Continue de vivre. Je sais que c’est difficile, que tu as l’impression de ne plus avoir de raisons de te battre, mais ne laisse pas mon départ te voler ta lumière. Danse pour moi, pour toi, pour tout ce que nous avons partagé.
Je suis fier de toi, de la femme que tu es devenue. Et je crois en toi, aujourd’hui plus que jamais. Ne lâche rien, Lou. Tu es bien plus forte que tu ne le penses.
Je t’aime, maintenant et pour toujours.
Ton grand frère, Matthew.
Elle éclata en sanglots, la lettre se froissant sous ses doigts crispés. Elle pleura de longues minutes, peut-être des heures, laissant enfin cette douleur s’exprimer pleinement. Chaque mot de Matthew résonnait en elle comme un rappel brutal de tout ce qu’elle avait perdu, mais aussi comme un appel à la vie, à ne pas se laisser engloutir par le désespoir.
Lorsqu’elle se calma enfin, Lourdes resta là, la lettre serrée contre sa poitrine, le regard perdu. Matthew, même après sa mort, avait trouvé un moyen de la soutenir, de l’encourager. Ses mots, malgré la douleur qu’ils lui infligeaient, lui donnaient une nouvelle force, une nouvelle raison de se battre. Elle ne pouvait pas continuer ainsi. Matthew ne l’aurait jamais voulu.
Ce soir-là, Lourdes prit une décision. Elle sortit son téléphone pour la première fois depuis des semaines et chercha un numéro, celui d’un thérapeute dont une amie lui avait parlé. Sa main tremblait encore lorsqu’elle appela, mais cette fois, c’était différent. Il y avait une résolution dans ce geste, une volonté de ne pas sombrer davantage.
Lorsqu’elle raccrocha, après avoir pris rendez-vous pour la semaine suivante, Lourdes sentit une étrange légèreté l’envahir. La douleur était toujours là, bien présente, mais pour la première fois depuis la mort de Matthew, elle avait l’impression de pouvoir avancer, même si ce n’était qu’un tout petit pas. Elle savait que le chemin serait long, difficile, mais elle n’était plus seule. Les mots de son frère l’accompagneraient, comme une lumière dans l’obscurité.
Et peut-être, un jour, trouverait-elle la force de danser de nouveau, avec lui dans son cœur, pour ne plus jamais le laisser partir.
ANECDOTE 17 ★ TW dépression, mutisme sélectif
Spoiler:
Un an après la mort de Matthew, Lourdes errait encore dans une existence morcelée, essayant de recoller les morceaux de sa vie sans vraiment y parvenir. Les jours s'enchaînaient, ternes et sans éclat, son quotidien rythmé par des séances hebdomadaires avec son thérapeute, réalisées par vidéo. Parler de sa douleur était un exercice difficile, presque insupportable, mais c’était la seule ancre à laquelle elle parvenait à se raccrocher.
Un jour, elle apprit que Mila avait quitté la ville. La nouvelle fit naître en elle un étrange sentiment, un mélange de regret et d’espoir. Regret, parce qu’elle n’avait pas réussi à maintenir le contact avec Mila après la tragédie. Et espoir, car savoir Mila si loin lui avait laissé un vide immense qu’elle ne parvenait pas à combler. Mais c’était aussi plus que cela : Mila était l’un des derniers liens qui la reliaient à Matthew, à ce qu’il représentait. L'idée de se rapprocher d'elle se mit à germer, d’abord timidement, puis avec une force inattendue.
Voici comment Lourdes décida de déménager. Un choix impulsif, presque désespéré, mais nécessaire. Elle avait besoin de s’éloigner des souvenirs trop vifs qui la hantaient dans cette ville. Elle avait besoin de se rapprocher de Mila, même si elle ne savait pas comment renouer ce lien, même si elle n’était pas prête à faire le premier pas. Redwood Hills. C’était là que Mila avait trouvé refuge. Peut-être que Lourdes pourrait y trouver le sien.
Lourdes n’avertit personne de son départ. Pas même Mila. Elle ne trouvait ni les mots ni la force de le faire. Elle s’éloigna en silence, avec pour seuls compagnons ses cartons remplis de souvenirs et sa douleur silencieuse. Le trajet vers Redwood Hills fut long, ponctué de doutes et d’angoisse. Elle ignorait si elle faisait le bon choix, si elle trouverait ce qu’elle cherchait, ou même si elle pourrait jamais retrouver une partie de la paix qu’elle avait perdue. Mais une chose était certaine : rester là où tout lui rappelait Matthew ne lui était plus supportable.
Redwood Hills était une petite ville, nichée au cœur de collines verdoyantes, avec une atmosphère paisible qui contrastait violemment avec l’agitation intérieure de Lourdes. Elle trouva un appartement modeste, dans un quartier tranquille. Un lieu sans histoires, où elle pourrait peut-être commencer à reconstruire la sienne.
Lourdes continua ses séances de thérapie, se confiant à travers l’écran de son ordinateur, comme un fantôme tentant de se reconnecter au monde des vivants. Ses conversations avec son thérapeute étaient le seul lien qu’elle parvenait à maintenir avec régularité, le seul moment où elle se permettait de laisser transparaître ce qu’elle ressentait réellement.
Mais à part cela, elle vivait dans l’ombre, évitant les contacts, gardant ses distances avec cette ville nouvelle qu’elle n’osait apprivoiser. Elle savait que Mila était là, quelque part, à quelques rues, peut-être, mais elle n’arrivait pas à se décider à la rencontrer. Pas encore. La simple pensée de la revoir, de faire face à ce qu’elles avaient perdu ensemble, la paralysait. Et pourtant, savoir Mila si proche lui apportait un étrange réconfort, une illusion de proximité avec Matthew.
Les semaines passèrent, Lourdes s’enfermant dans cette nouvelle routine, laissant le temps couler autour d’elle sans chercher à le rattraper. Peut-être qu’un jour, elle trouverait le courage de frapper à la porte de Mila, de lui parler, de pleurer ensemble. Mais pour l’instant, elle se contentait de cette distance. Une distance qui, paradoxalement, la rapprochait de ce qu’elle avait perdu, et qui, doucement, sans qu’elle s’en rende vraiment compte, l’aidait à tenir bon.
ANECDOTE 18 ★ TW dépression
Spoiler:
Installée depuis quelques semaines à Redwood Hills, Lourdes commençait à s’habituer à cette petite ville. Le motel où elle avait élu domicile temporairement lui offrait un confort modeste, mais suffisant. Les journées passaient lentement, rythmées par ses séances de thérapie et de rares sorties pour acheter de quoi se nourrir. Elle s’était promis de reprendre la danse, de retrouver cette part d’elle-même qu’elle avait perdue après la mort de Matthew, mais chaque tentative se soldait par une frustration amère. Le simple fait d’enfiler ses chaussons lui rappelait tout ce qu’elle avait abandonné.
Un après-midi pluvieux, alors qu’elle parcourait distraitement les petites annonces sur un panneau d’affichage en ville, quelque chose attira son attention. Au milieu des publicités pour des emplois sans intérêt et des services de garde d’animaux, une affiche colorée se démarquait. "Recherche danseuses pour cabaret", pouvait-elle lire en lettres dorées, accompagnées de l’image d’une scène éclairée de projecteurs. Le nom du cabaret, "Valhalla", lui semblait familier, bien qu’elle n’ait jamais entendu parler de ce lieu auparavant. Son cœur fit un bond dans sa poitrine, mélange d’excitation et de peur.
Depuis combien de temps n’avait-elle pas dansé sur une scène ? Combien de fois s’était-elle imaginée retrouver le public, sentir les projecteurs sur elle, entendre les applaudissements résonner à ses oreilles ? L’idée d’auditionner pour ce cabaret la terrifiait, mais elle sentait aussi une étincelle s’allumer en elle, une étincelle qu’elle n’avait plus ressentie depuis si longtemps. Ce n’était qu’une possibilité, une chance à saisir, mais déjà, l’idée germait dans son esprit.
De retour dans sa chambre de motel, Lourdes ne put s’empêcher de réfléchir à cette annonce. Elle se sentait rouillée, incapable de retrouver la fluidité et la grâce qu’elle avait autrefois. Pourtant, quelque chose en elle refusait de céder à la peur. Lentement, elle se leva, enfila des vêtements de sport, et poussa les meubles de la petite chambre contre les murs pour dégager un espace suffisant.
Le sol grinça sous ses pieds nus alors qu’elle se plaçait au centre de la pièce, le cœur battant. Elle hésita un instant, ses mains tremblant légèrement, avant de prendre une profonde inspiration. Ses souvenirs la guidèrent, les premières notes d’une mélodie familière résonnant dans son esprit. Lourdes ferma les yeux et commença à bouger, maladroitement d’abord, son corps protestant à chaque mouvement, ses muscles raides et douloureux. Elle vacillait, perdait l’équilibre, comme si son propre corps la trahissait après tant de mois d’inactivité.
Mais elle persista. Elle continuait de se mouvoir, ressentant la douleur comme un mal nécessaire, une preuve qu’elle n’était pas totalement brisée. Peu à peu, ses gestes devinrent plus fluides, la mémoire de son corps se réveillant lentement. Elle sentait chaque tension se dissiper, chaque muscle se relâcher. Une vague de souvenirs l’envahit, des souvenirs de Matthew l’encourageant, l’admirant, lui disant qu’elle était capable de tout. Sa voix résonnait dans son esprit, douce et forte à la fois, et elle se laissait porter par cette présence imaginaire, comme s’il était là, dans la pièce avec elle.
Les heures passèrent sans qu’elle s’en rende compte. La fatigue se fit sentir, mais elle continuait, une détermination nouvelle dans le cœur. Lourdes retrouvait ses sensations, ce plaisir qu’elle avait autrefois ressenti en dansant, ce sentiment de liberté et de puissance. Elle savait qu’elle n’était pas encore prête à remonter sur scène, mais cette première étape, ce premier pas, avait réveillé quelque chose en elle.
Lorsque la nuit tomba, Lourdes s’effondra sur le lit, le corps en sueur, mais l’esprit plus clair qu’il ne l’avait été depuis des mois. Elle regarda le plafond, un léger sourire aux lèvres. L’idée d’auditionner pour le Valhalla ne lui semblait plus si impossible, si insurmontable. Elle savait que le chemin serait encore long, qu’elle devrait se battre contre ses peurs et ses doutes. Mais pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait capable de reprendre sa vie en main, de retrouver cette partie d’elle-même qu’elle avait cru perdue.
Et quelque part, au fond de son cœur, elle entendait encore la voix de Matthew, douce et réconfortante, l’encourager à ne rien lâcher.
ANECDOTE 19 ★ TW dépression
Spoiler:
Lourdes marchait d’un pas rapide, perdue dans ses pensées, le cœur battant à l'idée de l'audition qui approchait. Le cabaret Valhalla représentait une lueur d’espoir, un moyen de se reconnecter avec la passion qu'elle avait laissée en veilleuse pendant si longtemps. Les rues de Redwood Hills étaient calmes ce jour-là, seulement troublées par le murmure du vent à travers les arbres et le bruit lointain des voitures.
Alors qu'elle passait devant une ruelle étroite, quelque chose attira son attention. Un son, à peine audible, comme un faible miaulement, perça le silence ambiant. Lourdes s'arrêta, tendant l'oreille. Le miaulement se fit entendre à nouveau, plus distinct cette fois, venant du fond de l'allée sombre. Elle hésita un instant, regardant autour d’elle. Le miaulement se répéta, désespéré et fragile.
Poussée par une impulsion qu’elle ne s’expliquait pas, Lourdes tourna dans la ruelle, cherchant la source de ce son plaintif. Elle avança doucement, ses yeux scrutant l’obscurité jusqu'à ce qu'elle le vit. Là, près d’une pile de cartons déchirés, se trouvait un minuscule chaton, recroquevillé sur lui-même. Il était si petit, presque insignifiant dans l’ombre, avec son pelage noir et blanc tacheté de saleté. Ses yeux brillants la fixaient, emplis de peur et de curiosité.
Lourdes sentit son cœur se serrer. Le chaton était si frêle, si vulnérable, abandonné à son sort. Sans réfléchir, elle s’accroupit et tendit la main vers lui, murmurant doucement pour ne pas l’effrayer. Le chaton recula légèrement, ses petites pattes tremblantes, mais il ne s’enfuit pas. Lourdes attendit patiemment, sa main tendue, jusqu’à ce que le chaton s’approche prudemment, reniflant ses doigts. Elle sentit sa petite truffe humide contre sa peau, un contact si léger qu’elle en eut les larmes aux yeux.
Avec une tendresse infinie, Lourdes le prit dans ses bras, le soulevant délicatement. Le chaton se lova contre elle, son corps minuscule tremblant légèrement, mais il ne chercha pas à se débattre. Lourdes le serra doucement contre elle, une vague d’émotion l'envahissant. Elle n’avait pas prévu de recueillir un animal ce jour-là, mais en cet instant, il lui semblait impensable de le laisser là.
En marchant vers son appartement, Lourdes sentait le poids léger du chaton contre sa poitrine. Elle réfléchissait déjà à comment s’occuper de lui, où trouver du lait pour chat, comment aménager un coin pour qu’il se sente en sécurité. Il était si petit, si fragile. En le regardant, elle se demanda comment quelqu'un avait pu l'abandonner ainsi.
Lorsqu’elle arriva enfin chez elle, Lourdes prépara un coin douillet pour le chaton dans un vieux panier qu'elle recouvrit d’une couverture moelleuse. Le chaton, épuisé, s’y installa sans faire d’histoires, ses yeux mi-clos, mais fixés sur elle. Lourdes s'assit à côté de lui, l’observant pendant qu’il s’endormait, un léger ronronnement brisant le silence de la pièce.
Elle se rendit alors compte que ce petit être avait réveillé en elle une tendresse qu’elle croyait perdue. Le voir si paisible dans ce panier, en sécurité, lui rappela que même dans les moments les plus sombres, il y avait encore de la place pour l’amour, pour le soin des autres. Un sourire doux se dessina sur ses lèvres.
- Ward, murmura-t-elle en caressant doucement sa tête. Tu t’appelleras Ward.
Le chaton ouvrit à peine un œil, avant de se blottir plus profondément dans la couverture, acceptant ce nouveau nom comme s'il avait toujours été le sien. Lourdes le regarda un moment encore. Elle savait qu'il ne guérirait pas toutes ses blessures, mais il était une petite lumière dans son quotidien sombre.
ANECDOTE 20 ★ TW dépression
Spoiler:
Journal de Lourdes – 15 août 2024
Cher Matt,
Aujourd'hui, je me suis arrêtée un instant pour respirer profondément. C’est une belle journée ensoleillée ici à Redwood Hills, et je suis assise à mon bureau, avec Ward qui ronronne à mes pieds. C’est étrange comment ces petites choses peuvent nous ancrer à la réalité, et en même temps, faire remonter des souvenirs pleins d’émotions.
Je voulais te dire que tout se passe plutôt bien, malgré ce que j’aurais pu imaginer en débarquant dans cette petite ville. J’ai enfin réussi à décrocher l’audition au cabaret Valhalla. Je sais que tu t’en réjouirais si tu étais là. J’ai travaillé dur pour arriver jusque-là, et je me suis vraiment donnée à fond pour cette audition. L’idée de danser sur une scène à nouveau m’a remplie de bonheur, et je me suis sentie un peu plus comme moi-même. Comme si, à travers chaque mouvement, je pouvais te toucher et te faire participer à ce rêve que nous avons partagé.
Les premiers jours furent difficiles, j’avoue. Mon corps se rappelait à quel point il avait été mis à l’épreuve, et je me sentais si loin de ce que j’étais avant. Mais lentement, les choses se mettent en place, et je commence à retrouver la forme. Les vieux mouvements, les sensations, tout cela revient peu à peu. Chaque fois que je dansais dans cette chambre, je pouvais presque entendre ta voix me dire que tout ira bien. C’est réconfortant, et en même temps, ça me rappelle à quel point tu me manques.
J’ai trouvé un petit appartement, assez modeste, mais c’est chez moi maintenant. Et Ward est devenu mon compagnon de tous les jours. Il est si petit et si fragile, mais il m’apporte une douceur que j’avais presque oubliée.
Chaque jour ici est une nouvelle chance de me reconstruire, de retrouver un peu de moi-même. Je m’efforce de vivre le moment présent et de trouver des raisons de sourire, même si parfois c’est difficile. Il y a des jours où la tristesse me submerge, des jours où je me demande comment j’ai pu continuer sans toi. Mais je sais que tu serais fier de voir que je me relève, que je continue à avancer, même avec ce poids sur le cœur.
Le cabaret est un peu comme un nouveau départ pour moi. C’est un endroit où je peux m’exprimer, où je peux laisser ma douleur et ma joie se mêler dans la danse. J’espère que cela me permettra de guérir, de retrouver cette partie de moi que j’ai mise de côté.
Il y a encore des moments où je me surprends à parler de toi, comme si tu étais là, assis en face de moi. Je me demande si tu entends ce que je dis, si tu vois les petites victoires que je remporte. Chaque fois que je danse, c’est comme si tu étais avec moi, m’encourageant. Et c’est pour cela que je continue à avancer. Pour toi, pour moi.
Tu me manques tellement, Matt. Mais je sais que tu voudrais me voir heureuse, en train de vivre pleinement. Je vais essayer de garder cette promesse. Je vais continuer à trouver de la beauté dans ce monde, même lorsque la douleur semble trop grande.
Je t’aime plus que tout. À bientôt, mon frère. Je garde tes paroles et ton amour dans chaque battement de mon cœur.
Avec tout mon amour,
Lourdes
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You say you want the truth, but you really don’t because the truth is something that doesn’t belong to your world