Prénom(s) & noms ★ Peter Black. Date & lieu de naissance ★ 1 décembre 1985. Âge ★ 35 ans. Statut social ★ Plutôt modeste. Situation maritale ★ Célibataire. Orientation sexuelle ★ Homosexuel. Métier ou études ★ Tatoueur. Avatar choisi ★ Tyler Joseph. Groupe choisi ★ OUR BROKEN GARDEN.

ANECDOTE 1 ★ Son surnom est Pete. Oui, le même nom qu'il a donné à son chien. Ce qui fait que son chien est le premier arrivé dès que quelqu'un l'appelle... C'est suite à une agression homophobe qu'il s'est pris un chien. Pour pouvoir mieux se défendre. Sauf que son chien est petit, rondouillard, flemmard et peureux. Du coup, c'est lui qui se retrouve souvent à le défendre contre d'autres chiens, ou chats. Ou de pigeons. ANECDOTE 2 ★ Sa maman, c'est la femme de sa vie. Aucune ne la remplacera jamais dans son cœur, ce qui est beaucoup plus facile à dire et à faire lorsqu'on est de base homosexuel. Quant à son père, il a peur tous les jours pour sa vie depuis la réapparition de la secte. Ou plutôt de leur vie à tous. C'est que ses parents ont contracté une importante dette auprès de la secte pour payer les frais d'hôpital, lorsque à 3 mois de grossesse, sa mère a ressenti de violentes douleurs. Le diagnostique fut sans appel, pour sauver ne serait-ce qu'un des deux jumeaux, il fallait sacrifier l'autre. Le choix fut fait et ce fut ensuite une longue hospitalisation au repos strict au lit et des soins sans fin jusqu'à l'accouchement qui permettrait de sauver Peter. L'exploitation agricole allait mal après deux saisons difficiles et les dettes s'accumulaient, l'assurance ne prendrait en charge que l'accouchement et non tous les soins dispensés à la mère et au bébé depuis ces longs mois. La ferme Black connue depuis des décennies à Redwood se trouvait au bord de la ruine, laissant une famille à l'indigence et sans toit au-dessus de leur tête. ANECDOTE 3 ★ Ce fut là que la secte entra dans leur vie. Personne ne sut expliquer comment ils avaient pu savoir que les Black n'avaient pas la trésorerie nécessaire pour assurer les soins de la mère et de l'enfant à l'hôpital mais un soir, son père avait eu la surprise d'obtenir une "aide" pour remerciements des bons et loyaux services envers la communauté. Bien sûr, il rembourserait plus tard, lorsque sa femme et son fils seraient à l'abri chez eux dans leur ferme. Les factures des soins s'accumulaient déjà et... Qu'aurait-il pu faire d'autre ? Cette secte dont son père n'avait jamais voulu entendre parler se trouva enorgueilli d'obtenir un nom respecté par tous, sur sa liste de membres. ANECDOTE 4 ★ Encore fragile à la naissance, Peter fut particulièrement choyé. Et d'autant plus que c'était le seul enfant qui restait aux Black. Chose qui devint bientôt une normalité pour lui. Mais derrière tous ces soins et cette attention, il comprit rapidement que c'était l'absence de l'autre qui se trouvait compensée. Mais ce qui semblait être le drame de sa vie se trouva rapidement balayée lorsqu'il comprit le rôle qu'avait eue la secte pour sa famille. Et la dette que celle-ci lui devait. ANECDOTE 5 ★ Son homosexualité s'est très vite révélée au grand jour lorsque enfant il voulait épouser le Prince des contes de fée. Ou qu'adolescent, les murs de sa chambre se trouvaient tapissés de posters de chanteurs dénudés et en sueur... Ce ne fut donc guère une révélation pour ses parents lors du difficile coming-out de leur fils. Mais il le félicitèrent pour son courage. ANECDOTE 6 ★ Par contre, son orientation professionnelle fut une grande source d'angoisse pour ses parents. Il n'était pas question de le laisser reprendre la ferme vu l'épée de Damoclès que représentait la secte. Et même sans ce léger problème, Peter avait su une fois se planter la bêche dans le pied... Il avait mal visé. Il n'avait été évidemment plus question de lui laisser la pioche ou un quelconque outil pointu dans les mains... Un vague temps, il souhaita devenir styliste. Alors qu'il n'avait jamais eu aucun souci à porter des chaussettes dépareillées, un pantalon trop court et une chemise qui jurait avec le reste. Mais il aimait juste chaque pièce qu'il portait même si elles ne s'arrangeaient absolument pas entre elles. Il fut donc patiemment guidé vers quelque chose tenant plus du dessin où il excellait, voire la musique puisqu'il avait appris à jouer du piano, de la batterie et de la trompette alors que lui évoquait sans trop y croire le ballet, les tutus et la danse classique... La mise en valeur des corps, encore. Jusqu'à la grande révélation, un de ses chanteurs préférés s'était fait faire un tatouage... Et il voulait pouvoir orner la peau des autres avec ses propres dessins. Ce serait maintenant sa vocation. ANECDOTE 7 ★ Et c'était à chaque fois comme s'il créait un bijoux unique à même la peau de son possesseur. Et il était doué pour cela, autant pour la finesse de ses traits que pour la douceur avec laquelle il exécutait son geste. La peau devenant sous ses doigts la plus précieuse des matières. Et la clientèle ne s'y trompait pas, ce qui lui assurait un certain renom dans le milieu. A la plus grande satisfaction de son patron qui avait eu le nez fin en acceptant d'embaucher ce discret tatoueur à la seule vue de ses dessins. Celui-ci avait clairement gagné le jackpot ce jour-là. ANECDOTE 8 ★ Il aurait pu s'enrichir ou du moins se mettre à son compte et économiser pour commencer à rembourser leur dette, même s'il se doutait bien que la Rose lunaire ne se contenterait pas de ce genre de remboursement même avec intérêts. Mais en fait, non. Il refusait de tourner le dos à Sanders, son patron qui lui avait donné sa chance alors qu'il n'avait rien en poche. Du coup, c'était Sanders qui s'enrichissait. Et lui n'osait juste pas lui demander une augmentation de salaire, et ça faisait des années que ça durait. Mais ce n'était pas comme s'il aurait pu s'appuyer sur d'autres salariés, ils n'étaient que Sanders et lui dans cette petite boutique qui ne payait pas de mine mais au carnet de rendez-vous bien rempli. Du moins pour ce qui concernait ses journées. ANECDOTE 9 ★ Son plus cher rêve ? A part se débarrasser une bonne fois pour toute de cette fichue secte ?... Ouvrir son propre salon de tatouage, bien sûr. Il l'avait imaginé tant de fois qu'il en connaissait exactement chaque recoin. Mais avant, il aurait la dette de la Rose lunaire à rembourser et vu ce qu'il gagnait... Il économisait ce qu'il pouvait. ANECDOTE 10 ★ Il n'était donc pas payé cher mais il avait des gros avantages, enfin d'après son patron. Il pouvait reluquer les midinettes que celui-ci invitait pour un tatouage gratuit contre services rendus, on allait dire ça comme ça. Soyons honnête, ce n'était pas vraiment les filles que lui reluquait... Mais Sanders était alors de toute façon trop occupé à faire le beau devant ces charmantes demoiselles pour se rendre compte de quoi que ce soit. Ce qui n'était pas plus mal au vu des remarques qu'il pouvait parfois entendre sur sa "gay-titude" et le fait qu'il était heureusement pour lui un bon tatoueur. Quant à l'agression physique qu'il avait subit un soir en quittant le local, il ne pouvait qu'espérer que ce n'ait été qu'une simple coïncidence. Mais l'arrêt de travail qui en avait découlé et la perte du chiffre d'affaire que cela avait entraîné avaient suffi à son plus grand soulagement à calmer les remarques désobligeantes sans qu'il n'ait eu besoin d'en faire mention. ANECDOTE 11 ★ S'il n'avait donc jamais pris son courage à deux mains pour négocier un salaire digne de son activité, il avait cependant osé imposer deux choses. Pete en premier lieu après son agression. Il dormait avec un ronflement bien plus accentué que lorsqu'il était éveillé, toute la journée dans un panier en mousse derrière le comptoir où on faisait les encaissements. Et c'était cool de l'avoir là avec lui même s'il ne servait pas à grand-chose niveau agression... Mais surtout, il avait su oh miracle, imposer de faire passer en priorité un client en particulier. Pas deux, trois ou quatre, juste un. Et pas n'importe lequel. Eliot Hargreaves, son tout premier client et cette envolée de touches de piano qu'il lui avait dessiné sur son avant-bras...ANECDOTE 12 ★ Eliot, c'était son premier "cobaye". Le premier à lui avoir fait confiance et celui qui revenait régulièrement depuis toutes ces années pour toujours davantage de tatouages. Et lui couvrait son corps d'encre noire comme on aurait écrit dans un livre alors que l'air autour d'eux se chargeait bien plus de silences empreints de questions que de paroles. Alors qu'il tentait d'obtenir des réponses dans sa coiffure impeccable, ses costumes parfaitement taillés ou son alliance toujours vissée à son annulaire. Cet homme dont la vie semblait si différente de la sienne mais qui venait régulièrement chercher ses tatouages pour s'en couvrir davantage de peau... Alors ils parlaient bien sûr, mais des banalités où toujours se glissaient ces touches de piano inscrites il y a des années maintenant et toujours présentes sur son avant-bras. Il ne lui avait même jamais demandé pourquoi les touches de piano. Il ne demandait jamais la raison d'être d'un dessin, c'était quelque chose de très personnel. Mais là... Ca le titillait. Ca faisait des années que ça le titillait. Un jour sans doute, il lui poserait la question. Peut-être. ANECDOTE 13 ★ Allez savoir pourquoi, Sanders lui faisait toujours payer plus cher que les autres. A cause de son passe-droit qu'il avait dû accepter contraint et forcé au risque de voir son tatoueur aller voir ailleurs ? Peut-être. Ou alors c'était plus basiquement qu'Eliot sentait l'argent à plein nez avec ses costumes chics et sa manière d'être qui détonait fortement dans ce local qui avait plus d'un garage désaffecté que d'une clinique aseptisée... Quoi qu'il en soit, il détestait la manière de faire de Sanders et il tentait toujours de lui faire comprendre le vrai tarif de la prestation mais soit Eliot ne saisissait pas sa manœuvre, soit il s'en moquait. ANECDOTE 14 ★ Par contre, Sanders voyait parfaitement clair dans son petit jeu mais là, c'était lui qui s'en moquait. Il savait que les jours suivants seraient plus compliqués et plus chargés encore qu'à l'habituel. Il s'y était fait depuis le temps, c'était à chaque fois pareil mais ça finissait toujours par couler. C'était Sanders après tout, appelé aussi dans le secret de son esprit Monsieur Connard, il suffisait juste de faire avec... Un peu à la façon d'un foutu moustique qui tenterait de vous gâcher une belle soirée d'été. Bah voilà, Sanders c'était ça ! Ca et un foutu corps qui aurait fait damner n'importe quel gay qui se respectait. La vie était toujours mal faite de toute façon. ANECDOTE 15 ★ Et ce n'était pas ses parents, en fait surtout sa mère !, qui allaient dire le contraire. Parce que ça avait été hyper dur de le faire, et ses parents n'avaient même pas bougé des cils ! Pas de drame, ni de pleurs, ni de cris, ni rien... Ca avait été censé être un coming-out, pas le choix du programme télé du soir ! Mais paraitrait que ça faisait des années qu'ils le savaient déjà. A les écouter, c'était tout juste s'ils ne l'avaient pas découvert à sa naissance... Donc malgré son coming-out raté -merci papa et maman- il s'était au moins cru à l'abri de par son statut homo d'une quelconque velléité à le caser avec la fille le fils des voisins, de la boulangère ou du facteur... Mais en fait, non. Et plus les années passaient, pire c'était. Paraitrait là aussi qu'à 35 ans, il était temps de se caser. Comme s'il y avait une date de péremption au célibat ! ANECDOTE 16 ★ Mais vous pouviez faire confiance à ses parents pour avoir de la suite dans les idées. Du jour au lendemain, il avait été prié de partir. Bon, ils ne l'avaient pas non plus déménagé bien loin puisqu'ils lui avaient aménagé un studio dans un des bâtiments de la ferme. Juste à côté de la maison en fait, et avec l'assurance qu'il pouvait continuer à venir prendre ses repas avec eux. Et que bien sûr sa mère continuerait à s'occuper de son linge pour éviter qu'il ne ressemble de trop à un épouvantail... Ce qui serait quelque peu contreproductif au fait qu'il puisse se trouver quelqu'un. Il avait donc maintenant un chez lui pour qu'il se sente libre d'y inviter qui il voulait... C'était surtout Pete qui avait été enchanté d'avoir un nouveau terrain de jeu à explorer. ANECDOTE 17 ★ Parce que s'il y avait une chose sur laquelle il n'était pas prêt de renoncer, c'était bien les petits plats de sa mère. Parce qu'il était évidemment nul en cuisine mais pourquoi aurait-il appris à faire des plats qui auraient de toute façon été nettement moins bons que ceux du cordon bleu qu'était sa mère ? Bien qu'il pouvait très bien faire sans cuisiner quoi que ce soit, vu son amour immodéré pour tout ce qui était malbouffe ! Et plus c'était sucré, meilleur c'était... De quoi donc s'assurer ne serait-ce que pour sa santé, que sa mère lui prépare encore longtemps ses petits plats équilibrés. ANECDOTE 18 ★ Il y avait une autre chose à laquelle il tenait comme à la prunelle de ses yeux. Sa vieille Titine, nom donnée à son vieux pick-up Chevrolet datant de 1952, récupéré au fond de la grange et plus ou moins retapé par son père qui lui avait offert lorsqu'il avait obtenu son permis. Et ce vieux pick-up offert par son père s'excusant de ne pas pouvoir lui offrir mieux, valait à ses yeux toutes les voitures modernes et leurs nombreuses options. D'autant qu'il lui permettait de faire tous les jours les allers-retours jusqu'à Burlington où se trouvait le salon de tatouage et tous les jours, il priait pour que "Titine" résiste un jour de plus. Même s'il avait parfaitement confiance aux capacités en mécanique de son père, qui se chargeait tout autant de l'entretien de son pick-up que celui des tracteurs de l'exploitation familiale, ça restait une vieille dame avec ses humeurs et ses crises. ANECDOTE 19 ★ Et c'était peut-être leur seul problème, hormis celui de la rose lunaire. Il n'y avait pas que "Titine" à être âgée ici, la ferme était loin de respirer la modernité, tout comme ses parents. Chacun d'eux savait qu'il ne reprendrait pas la ferme même s'il tentait d'aider dans ses très maigres capacités. Si aider à descendre des pots de confiture à la cave ou ranger le bois pour l'hiver pouvait être considéré comme une aide digne de ce nom. Et c'était peut-être ce qui expliquait pourquoi ses parents s'inquiétaient tant pour lui. ANECDOTE 20 ★ Et c'était peut-être aussi ce qui expliquait qu'il préférait laisser couler les jours, les mois et les années comme si rien dans cette vie ne changerait jamais, préférant se consacrer à ses dessins et sa musique...