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— elegance (romy)

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Romy Darling
-- membre qu'on adore --
Romy Darling

PERSONNAGE
i believe in being strong when everything goes wrong

— elegance (romy) 30dc3f54e5fc2edd61a1451c32a59b6f6dfec322
board ; playlist

dispo ;; 1 rps
www daniel ; www alana ; www levi ; www sacha

attente
amelia, briana
LITTLE TALKS : 77
PSEUDO : atlantis (manon)
AVATAR : rooney mara
CREDITS : av. chaussette, quote. audrey hepburn, gif. lucybaird, icons. lune, sign. self
ALTER-EGO : depressed zeppelin (jq), bossy jackie (lb)
ÂGE : 37
QUARTIER : waterfall avenue, une maison deux pièces avec un morceau de jardin où elle tente de faire pousser des fleurs
MÉTIER : couturière, diplômée dans le social avec la volonté de monter une association pour aider les femmes en situation précaire
COEUR : mère célibataire et sans doute est-ce mieux que ça reste ainsi même si elle continue de croire au grand amour, romy
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

— elegance (romy) Empty
MessageSujet: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptyVen 20 Sep - 20:30

tw susceptibles d'être mentionnés dans votre fiche : troubles du comportement alimentaire ; fausse-couche ; auto-mutilation ; tentative de suicide (troubles dépressifs) ; prise de médicaments ; évocation de noyade ; basse estime de soi, rejet de soi et de son image physique

Romy Darling
nothing is impossible, the word itself says I'm possible


Prénom(s) & noms ★ romy; ça ressemble à un surnom, un diminutif trouvé pour appeler un enfant sans avoir l'air de le réprimander. la question, d'ailleurs, lui est souvent posée. what's short for? et elle ne répond rien, romy, parce que c'est le prénom entier, la totalité de son identité. quatre lettres. darling; il y a comme une sonorité britannique dans le patronyme, un côté pincé et élégant — pour ne pas dire hautain. elle avait pris l'habitude des moqueries, romy, avant de découvrir le film the incredibles et ne peut, s'empêcher, de le prononcer avec l'air snobinard d'edna, darling. Date & lieu de naissance ★ may, 17th; née un jour de pollen et de vent malgré la saison, belle date plus souvent accompagnée d'un soleil haut dans le ciel et de températures douces bien que de plus en plus chaudes au fil des années. portland (maine); les darling s'y sont installés après avoir quitté la capitale de l'état pour le travail de monsieur. elle offrait plus de possibilités, de meilleures écoles, aussi, pour les enfants tout en ayant la proximité d'un port, exigence de madame. Quartier de résidence ★ waterfall avenue; la petite maison dénichée il y a environ cinq ans, juste après la séparation. une deux pièce qui suffit amplement pour kit et elle, un bout de jardin pour que sa fille puisse parfois jouer en extérieur juste sous la fenêtre de la cuisine.  Âge ★ thirty seven; les années défilent sans qu'elle ne voit passer. la décennie précédente a déjà été un choc, apportant avec elle son lot d'angoisse et de pression mais la nouvelle, déjà si proche, lui paraît plus angoissante encore. l'impression de n'avoir rien réalisé de significatif, l'impression de toujours être aussi perdue qu'à l'adolescence, finalement. Statut social ★ regular; pas à plaindre, elle a au moins réussi à sortir la tête hors des eaux troubles des fins de mois compliquées, tendues. mais c'est loin d'être aussi agréable que lorsqu'elle partageait son foyer avec buster. et puis, elle sait bien qu'elle doit faire attention, romy, alors elle évite les dépenses superflus, garde toujours un peu de cash dissimulé chez elle au cas où ses comptes viendraient à être vidés soudainement Situation maritale ★ single mom; statut qu'elle accepte tant bien que mal — elle aurait envisagé et souhaité autre chose, pour elle comme pour sa fille. si le célibat est devenu volontaire, la peur de croiser un autre comme buster, la peur d'entendre les mêmes menaces pesées sur son coeur, si le fait de conserver l'enfant s'est imposé comme une évidence et qu'elle n'en regrette, arrivent ces jours où la solitude et la responsabilité s'écroulent sur ses épaules et où elle se demande, réellement, si elle a pris la bonne décision. Orientation sexuelle ★ straight; il y a bien eu quelques questionnements, pendant un temps et si elle reconnaît volontiers la beauté d'une autre femme, ici s'arrête tout soupçon d'attirance physique, sexuelle, ou plus poussée. Métier ou études ★ seamstress; et si elle a pu en vivre, elle a décidé de pousser plus loin, projet en cours de préparation et de lancement. romy, elle a toujours envie d'aider les autres et surtout les femmes. cause particulièrement importante pour elle, c'est à force de croiser des profils de ces âmes laissées pour compte, abandonnées à leur sort qu'elle a eu l'idée de lancer une petite association. leur but est de leur apprendre la couture, de les inviter à se regrouper, discuter ou non, et de créer ou repriser leurs vêtements. elle accepterait les dons, aussi, romy, pour que ces femmes aient toujours de quoi se vêtir ou de quoi vêtir leurs enfants, lorsqu'il y en a. à mi-chemin entre l'aide social, l'art thérapie si la couture est considéré comme tel et la couture pure. Avatar choisi ★ rooney mara Groupe choisi ★ our broken garden


Décrivez le caractère de votre personnage en 5 lignes minimum. introvert; le sourire souvent absent, les yeux généralement détournés, la tête principalement basse. elle s'efface, romy, presque physiquement, pour ne pas être vue, pour ne pas être remarquée, pour se faire petite et discrète. un mélange de timidité et d'introversion qui ne fait pas toujours bon ménage, qui lui font préférer le confort d'un lieu clos plutôt qu'une terrasse dégagée, les petits comités aux grands rassemblements. romantic; bercée par les contes, les gestes forts et les grandes déclarations. elle croit en l'amour, romy, le grand, le vrai, l'imperturbable et ce, même s'il ne s'est jamais présenté à elle, finalement. à chaque nouvelle relation, elle y croyait, attendait les fleurs, les cadeaux surprises, les dîners aux chandelles, les notes sur l'oreiller — le fait est qu'elle n'a jamais rien vécu de tout cela. ça ne l'empêche pas de continuer d'y croire, d'espérer. de le vouloir, pour elle, pour les autres. cet amour qui restera droit, contre vents et marées, qui surmontera les tempêtes et les ouragans, qui traversera tout. quiet; les mots peu nombreux comme s'il s'agissait de ce qu'elle avait de plus précieux. romy, elle est taiseuse, préfère observer, tout noter, retenir, plutôt que prendre la parole — surtout si c'est pour ne rien dire. la faute à sa grande timidité car même lorsqu'elle le voudrait, s'exprimer, seul un souffle lui échappe et la frustration s'empare alors de ses traits. elle parle peu, oui, mais lorsqu'elle le fait, c'est pour dévoiler le fond d'une pensée ou d'une réflexion interne. anxious; les palpitations du coeur trop fréquentes, cette sensation de noeud à l'estomac, les ongles portés courts pour éviter de les ronger mais les peaux tout autour arrachées par nervosité. romy, elle intériorise les angoisses qui la font douter de presque tout ; mais les petites attitudes du quotidien trahissent l'anxiété qui la ronge de l'intérieur. l'intérieur des joues qu'elle grignote, cette jambe qu'elle secoue sans cesse, ses mains qui ont besoin de s'occuper, de tenir un objet. elle s'inquiète d'un rien, romy, pour parvenir à s'angoisser de tout. incapable de ne pas imaginer les pires de scénari même, ou peut-être surtout, quand tout semble calme et apaisé. kind; le coeur presque offert au premier venu. l'envie d'aider pour être appréciée ou un peu aperçue. l'impression que c'est là son seul moyen de s'exprimer, de crier à l'aide : en aidant les autres. elle écoute, romy, elle donne des conseils, elle distribue autant qu'elle le peut. la gentillesse trop facilement exprimée au point de la faire flirter avec de la naïveté, par moment. vite aveuglée par les belles expressions et les visages affables. elle croit en la bonté des autres, du monde, les secondes chances, la possibilité que tout s'arrange. optimiste à la limite de l'innocence infantile par instant. c'est qu'elle croit le monde façonné à l'image de sa propre personnalité. she should know better, by now. envious; pas jalouse, mais envieuse, oui. un péché dont elle n'a que trop conscience. cette pointe d'amertume qui pique régulièrement son coeur et rend son regard plus sombre. envieuse de ce que les autres possèdent et qui lui manque. envieuse de ce qu'elle n'est pas et qui paraît si aisé chez les autres. elle se compare, romy, bien trop souvent. ça la blesse au plus profond d'elle-même et elle sait qu'elle devrait arrêter ; elle sait qu'à son âge, ça ne devrait même plus se faire, mais elle ne contrôle pas, romy. elle voit et elle languit cette absence dont elle n'avait, alors, pas forcément conscience. easily influenced; pour autant, elle ne se laisse pas manipuler si aisément. comme une petite voix qui lui souffle un peu de méfiance, une raison ou un instinct, qui lui vient du fond d'elle-même et qui l'empêche de totalement se laisser berner. mais elle a l'avis qui peut changer en fonction des personnes qui l'entourent, effacer sa personnalité pour laisser celle des autres venir s'imprimer en elle le temps d'une heure ou deux. influençable sur ses difficultés à prendre de véritables décisions, à se faire une véritable opinion, à prendre parfois le recul nécessaire pour voir les défauts chez les autres.
also; élégante, rationnelle, impatiente, douce, respectueuse, observatrice, honnête, coquette, peureuse, dépensière, logique à sa façon, renfermée, maniaque, responsable, mélancolique, complaisante, méticuleuse, secrète, dissimule ses pensées, tactile, tendance lunatique

Quelle est votre position par rapport à la Rose Lunaire ? si elle a longtemps ignoré son existence, impossible à présent de la nier. la rose lunaire, elle en a peur, romy. peur du poids encore inconnu, et sans doute inconcevable, qu'elle peut avoir dans la société redwoodienne. peur de son bras qu'elle devine élastique à souhait. peur de sa puissance secrète. peur de son impact sur la psyché de toustes celleux qui ont le malheur de trop s'en approcher. elle ne l'a découvert que tard, pourtant, qu'à son retour mais il lui aura suffit de voir la vitesse avec laquelle ils ont réussi à contacter sa soeur, à l'enrôler dans leurs croyances, à lui faire oublier tout ce qui était réel et tangible pour lui promettre tout ce qui lui manquait... et surtout, elle sait bien que sans eux, poppy n'aurait jamais sauté. elle ne sait pas comment ils y sont parvenus, par quel moyen ils ont réussi à suffisamment lui retourner la conscience pourqu'elle décide, de son plein gré, de participer à une nouvelle vague de suicides après ce que la famille avait traversé. romy, elle sent qu'ils sont mauvais, qu'il est mieux pour elle si elle ne s'en approche pas de trop près ou même tout court. refuse qu'il arrive à d'autres la même chose qu'à sa soeur. et elle n'aurait jamais pensé l'avoir côtoyé de si près, la rose, d'avoir connu une autre personne qui en était — même si lui, il reste bel et bien en vie. la rose lui a ouvert les portes, les bras, mais romy, elle a refusé et depuis, la peur redouble. celle de partir, celle d'être restée, aussi. restée là où il serait aisé pour la secte de s'emparer de sa fille mais elle ne peut pas empêcher son père de vouloir la voir, si un jour il en éprouve le désire alors elle reste pas loin, romy, avec cette terreur au ventre et le coeur constamment serré. elle reste et elle se méfie, de tout le monde et de surtout ceux qui ont l'air trop gentils.


anecdotes


ghibli movies. cheesecake. bruits blancs. les lectures de correspondance au théâtre. s'envelopper dans un plaid. jogging et t-shirt à l'effigie de ac/dc. un verre de vin blanc de temps en temps. ranger. marcher sous la pluie. le bruit du tonnerre. baseball. escalade en plein air. les magasins de décoration. carnets de notes. david bowie. collection de stylos. l'ambiance d'un café. la papeterie. cartes postales. browkie. fermer les yeux aux chants des oiseaux. rubans et bandeaux. pastel. papillons. bob, kevin et stuart.

ANECDOTE 1 ★ le nez baissé, les yeux préférant se river à ses chaussures ou un livre tenu toujours ouvert entre ses bras. romy, elle n'a jamais été sociable, jamais à l'aise avec d'autres êtres vivants, eûssent-ils son âge ou non. sans aller jusqu'à fuir leur présence, du moins pas géographiquement, elle s'est toujours rendue indisponible à la moindre conversation toute son enfance et ce, même entre les quatre murs de la maison darling. voix douce, souvent étranglée, des mots soufflés plus que prononcés. elle était solitaire, romy, seule à sa table pour manger, seule sur un banc, seule pour étudier. de temps en temps, d'autres discrets, d'autres silencieux, s'installaient à côté et elle se plaisait à les appeler mentalement ses amis bien qu'elle ignorait tout d'eux, nom compris. solitaire au point d'en inquiéter les parents, de se demander s'il n'y avait pas quelque chose qu'elle taisait, un drame peut-être ou bien une maladie dont ils n'auraient jamais eu connaissance. elle souriait pour rassurer, romy, assurait que tout allait bien, qu'elle ne trouvait simplement pas d'intérêt dans la sociabilisation ; que les gens n'avaient pas de conversations intéressantes, pas assez profondes pour lui donner envie de participer et c'était un peu vrai et un peu faux, dans le fond. elle ne s'intéressait pas à eux, comment aurait-elle pu savoir avec conviction s'ils avaient quelque chose avec un quelconque intérêt à partager ? elle assumait sans savoir, romy, préférant se taire, préférant s'effacer aussi, que les yeux ne soient jamais tournés vers elle, l'impression qu'elle passerait pour une idiote, une maladroite, comme c'était déjà parfois le cas à la maison et puis même encore dans la rue alors autant ne rien dire, autant que les autres n'en sachent rien. et puis les livres, les livres lui suffisaient, les livres l'apaisaient, ne la jugeaient pas, lui permettaient de s'évader, d'aller ailleurs, de visiter d'autres lieux, d'autres cultures, de vivre d'autres vies. ANECDOTE 2 ★ portland a toujours eu un quelque chose de trop grand, à ses yeux. elle aurait préféré qu'ils bougent encore, surtout à l'adolescence ; aurait choisi bar harbour ou n'importe quelle autre petite ville portuaire du maine. ou, mieux encore, elle aurait choisi de quitter le maine surtout après avoir découvert les livres, glaçants, de stephen king. à croire que cet état attirait quelque chose de profondément dérangeant et mauvais. portland, donc, lui a toujours paru bien trop étendue, trop ville, trop vivante, pour qu'elle s'y sente bien ; mais il lui aura fallu longtemps avant d'oser enfin la quitter. ANECDOTE 3 ★ les remarques sur son physique sont rapidement tombées. certains jours trop grande, d'autre pas assez élancée ; parfois trop épaisse au niveau des hanches et puis manquant d'épaules ; la poitrine trop invisible, les fesses trop plates, les yeux trop grands, la peau trop blanche, les cuisses trop épaisses, les mollets trop musclés, les pieds trop plats, les bras trop fins, la taille pas assez échancrée. jamais comme il fallait, romy. les remarques répétées, répétées, jusqu'à être assimilées puis crues. elle s'est sentie trop grande par rapport aux filles de son âge, trop grande et, donc, trop grosse aussi. elle s'est sentie à l'étroit dans ses épaules menues, mais trop large après les hanches. elle en est venue à ne plus poser son regard sur elle dans le miroir, même pour n'y voir que son visage. elle fermait les yeux durant sa douche, refusant de voir les imperfections de son corps - parfois, même, voulant aller jusqu'à éviter de le toucher elle-même pour se savonner. comment faire ? comment moduler son corps pour qu'il soit plus attrayant ? plus beau ? plus convenu ? la réponse lui est survenue en attrapant quelques mots d'une autre conversation. manger. combler le manque physique par la nourriture, s'épaissir par les repas. elle a mangé, dévoré. grignotait entre les repas, se gavant de sucre, de gras. se forçant quand elle n'en pouvait plus, s'obligeant à se lever au milieu de la nuit, à affronter le sommeil dans ses yeux et ses pas pour s'alimenter une fois de plus. manger, manger, manger. manger pour gagner quelques kilo sur la balance. manger pour espérer ne plus apercevoir ses côtes, son bassin saillant. et puis on lui a reproché de trop manger. elle s'est reprochée de le faire. le moindre changement sur son corps provoquait un élan nauséeux. ce n'était pas son corps, ça, cette élasticité immonde, de bourrelet gras. non, non, non. elle ne voulait pas de ça, romy. s'épaissir, oui, mais pas ici, pas là. pas pour gagner des cuisses au lieu des seins. alors elle mangeait et puis elle s'enfermait à double tours dans la salle de bain. le doigt au fond de la gorge, le dos courbé par-dessus la cuvette. dégoût. rejet. elle était sale, elle était faible, elle était moche. moche romy. immonde romy. dégueulasse romy. à vomir, romy, avec son corps anguleux puis gras puis trop chétif puis trop puis pas assez. trop jeune pour comprendre ce qu'elle faisait subir, trop jeune pour connaître les mots associés à ses gestes. trop jeune pour oser en parler alors elle a continuer, romy, incapable de s'arrêter après des mois à s'y faire. down the rabbit hole she goes. ANECDOTE 4 ★ la découverte des films en noir et blanc faite grâce à un remplaçant d'un enseignant, en cours. amateur de cinéma d'époque, des années folles, il aura permis à romy de faire la rencontre d'audrey hepburn. coup de foudre, coup d'amour, romy mal dans sa peau découvre une actrice sublime, une personnalité riche et, surtout, l'élégance unique. rôle modèle, inspiration pour les tenues et les coiffures, romy aura essayé de lui ressembler de longues années. ANECDOTE 5 ★ l'intérêt par l'art développé à partir du cinéma, donc. attrait particulier pour la photographie, la sculpture et, évidemment, la peinture. les arts visuels, alors, le noir et blanc en préférence toujours, comme pour essayer de se glisser à une autre époque, découvrir un autre temps. pourrait passer des heures à visiter des musées et regarder une oeuvre accrochée sans chercher à l'analyser, la décoder. juste l'admirer. s'imprégner de sa beauté, des émotions de l'artiste, de s'enivrer du tout. elle s'est essayé à la poterie, romy, voulant apporter sa maigre pierre à l'édifice artistique, faire quelque chose de ses dix doigts ; incapable de former ne serait-ce qu'un vase, même après des heures de tentative. l'art, elle est faite pour l'admirer par le créer. ANECDOTE 6 ★ aux striures de son corps, preuve des aléas qu'elle lui avait fait subir avec ses régimes drastiques, sont venues s'ajouter les premières cicatrices faites par quelques lames - de ciseaux, de rasoir bon marché, de pointe de compas. tout ce qu'elle pouvait essayer d'enfoncer dans sa chaire trouvait chemin dans le creux de ses bras, le haut de ses cuisses, l'intérieur de ses côtes. des marques fines, à peine visibles, un peu plus pâles que le reste de son épiderme. elle ignorait pourquoi elle ressentait le besoin viscéral de le faire, de scarifier sa peau pour en admirer les boursouflures qui apparaissaient après son geste mais ne restaient jamais plus d'une journée avant de devenir des croûtes qu'elle grattait, encore et encore, comme pour empêcher son corps de cicatriser, de passer à autre chose. elle était mal, romy. trop seule peut-être, trop incomprise, trop jugée, trop timide, trop maigre, trop incapable de prendre soin d'elle. elle essayait différents cris de rage qui ne quitteront jamais ses lèvres ; des appels à l'aide qu'elle dissimulait par des vêtements plus amples puis, souvent, sombres. il faudra une année avant que quelqu'un ne remarque quoique ce soit. ses clavicules bien trop saillantes, ses côtes sur lesquelles il suffisait de passer un doigt pour avoir l'impression de s'y écorcher, les fines traces laissées par les lames utilisées. des mois avant que l'alerte ne soit donné aux darling, que la conversation inconfortable ait lieu en plein milieu du salon, eux quatre, tous ensemble, la mère pleurant, le père incapable de comprendre et romy, romy si coupable, romy si mal à l'aise, romy aux larmes déjà sèches. pourquoi ? la question à laquelle elle n'avait pas de réponse elle-même, pas d'excuses à apporter, pas de nom à blâmer. rien. parce que. parce qu'elle ne supportait pas son reflet dans le miroir (ou toute surface réfléchissante, vraiment), parce qu'elle n'aimait pas ce corps qui ne lui convenait pas, parce que ça lui octroyait quelques secondes de liberté, quelques secondes de mieux, quelques secondes durant lesquelles l'angoisse ne l'étouffait plus, ne la faisait plus suffoquer de l'intérieur. et c'était ce qu'elle voulait, romy. juste ça. juste quelques secondes de répit. elle refusa de voir un premier psychiatre, promettant plutôt de ne plus recommencer et débuta alors la surveillance stricte. jamais plus seule, romy. un parent, la soeur, le petit ami. toujours quelqu'un pour s'assurer qu'elle mangeait, qu'elle ne disparaissait pas après le repas. toujours quelqu'un pour lui découper la viande, la crème épilatoire venue remplacer les rasoirs de la salle de bains. elle bravait des sourires, répondait aux questions et le mal-être était tu. passé sous silence. ça n'existait pas si on n'en parlait pas. elle jouait le jeu, romy. redécouvrait une alimentation un peu stable, s'efforçait de sortir, accompagnait les uns puis les autres, déambulait dans les rues de portland, suivait les cours avec assiduité. mais ça ne faisait pas disparaître cette boule à l'intérieur d'elle. ça n'enlevait rien à ce qu'elle voyait dans le miroir, à ce qu'elle touchait sous la douche, à ce qu'elle ressentait, là, dans sa poitrine puis dans ses tripes. ça n'empêchait pas les larmes multiples quand elle pouvait enfin avoir droit à deux minutes de solitude. ce quelque chose de triste était toujours là, au fond d'elle. ANECDOTE 7 ★ elle a découvert la couture après avoir eu besoin de repriser un haut qu'elle aimait particulièrement. si sa mère s'en sortait à peu près avec du fil et une aiguille, c'était bien au-delà de ses compétences et c'est chez une professionnelle qu'elle s'est rendue, romy. elle l'a regardé faire, fascinée. n'a pas osé questionner mais peut-être que son regard suffisait à la trahir car la vieille dame, retraitée depuis de longues années mais arrondissant ses fins de mois avec quelques travaux de couturière ici et là dans le quartier, lui installa une machine à coudre devant elle et entreprit de tout lui expliquer. c'est à ses côtés qu'elle a épluché d'épais livres de mode et qu'elle s'est prise de passion pour celle des 20's et des 30's. à ses côtés, encore, qu'elle a appris à coudre de a à z, jusqu'à être en mesure de suivre un patron. ANECDOTE 8 ★ lit beaucoup de poésie et de théâtre ; cite sans doute un peu trop shakespeare et dickinson au goût des autres. quand certains se découvrent une carrière de chanteur.euse sous la douche, romy, elle préfère réciter des poèmes, ses préférés. de temps en temps, elle invente quelques vers mais c'est rare et ils sont oubliés une fois l'eau coupée. mais même si elle ne prétend pas à une vie de poétesse, romy, elle a la vanité d'accepter quelques prix littéraires (allant rarement jusqu'au nobel mais ça lui est arrivé) sous la forme de sa bouteille de shampooing. ANECDOTE 9 ★ porte chloe en eau de parfum. ANECDOTE 10 ★ elle a seize ans, un premier petit-ami du nom de cosme et un test de grossesse positif entre les doigts. elle est trop jeune romy, sans doute pas prête, romy. elle a peur, romy. peur d'en parler à sa famille, peur d'en parler à cosme, peur d'être toute seule, peur de devoir abandonner, peur de devoir garder, peur d'avoir le choix et de ne pas l'avoir à la fois. elle est terrorisée alors elle n'en parle pas, se dit qu'elle attendra que les semaines passent et que son ventre s'arrondisse un peu. et puis, peut-être ne l'est-elle pas, enceinte, hein, c'est possible, tout est possible. elle garde pour elle, alors, les lèvres pincées et guette, tous les matins, tous les soirs, dans le miroir de la salle de bains, s'il y a le moindre changement dans son corps autre que cette fatigue qui la rend blafarde, presque translucide, et qui a tiré sous ses yeux des puits violacés. elle évitait les nausées matinales, et même tout au long de la journée mais était souvent au bord du malaise malgré les repas, toujours surveillés, pris à chaque fois. et c'est à la sortie du lycée. une sensation d'inconfort, l'impression que quelque chose coule, là, le long de sa cuisse et puis de son genou et jusqu'à ses pieds. elle n'osera regarder qu'une fois rentrée chez ses parents, romy. pour découvrir le pire. le sang qui n'aurait pas dû être. le sang et la douleur, là, des crampes qui l'ont pliée en deux sur le carrelage glacé. elle a pleuré, romy, pleuré et appelé à l'aide, appelé sa mère, son père, poppy, quelqu'un et ils ont débarqué, ils ont vu. le bruit des sirènes, le trajet à l'ambulance. l'ensemble est flou et confus dans son esprit. restent ancrés le regard du médecin, son air sévère, sa voix pleine de jugement. miscarriage. parce que trop faible, romy. le corps incapable de supporter ce poids, cette charge supplémentaire quand il peine déjà avec simplement elle. c'est là qu'elle a réalisé, romy, qu'elle avait déjà choisi même sans le dire. ce bébé, elle l'aurait gardé. même seule, même sans rien y connaître, même sans savoir comment. elle l'aurait gardé, et chouchouté et aimé. mais il n'a pas voulu d'elle, à raison, bien évidemment. trop faible, romy. trop petite, trop frêle, trop trop trop. trop anémiée. son corps aura décidé pour son esprit. ce fut le traumatisme de trop, pour l'enfant qu'elle était encore à l'intérieur. la perte de trop, aussi. si elle a réussi à donner l'air qu'elle s'en sortait, si elle a su prétendre avec des petits sourires, elle s'est aussi isolée. rompu avec cosme sans tout lui expliquer, pas capable de tout lui expliquer. isolée de ses rares amis. isolée des livres, de la couture, de tout ce qu'elle aimait pourtant. elle prétendait s'occuper quand son cerveau réfléchissait plutôt à comment sortir de tout ça. de toute cette vie. terminer pour de bon, ne plus revenir, ne plus avoir à revivre ça. plus les douleurs, plus la honte, plus les jugements, plus les regards, plus son propre regard, plus les vomissements, plus l'appréhension, plus de joie, plus de dépression, plus d'envie de mourir, plus de souffrance, plus rien du tout. et le plan s'est monté, petit à petit. d'abord le jour, sélectionné. random, pour ne pas soulever de questions, pour ne pas attirer l'attention. puis la lettre, rédigée et cachée dans ses affaires. d'autres aussi pour que personne ne se sente coupable, vous n'auriez rien pu faire, j'avais trop mal à l'âme, trop mal à l'intérieur, c'était l'unique solution, je serai mieux car la vie est trop douloureuse. et puis enfin, le moyen. elle a tâtonné, romy, essayant de se renseigner sans en donner l'air. choisir la méthode douce pour ne pas avoir mal mais sans connaître les quantités alors elle a envisagé des alternatives. et puis le jour j est arrivé. ANECDOTE 11 ★ le plan si bien ficelé ne prenait pas en compte la possibilité qu'on la trouve là, au milieu des rues de portland et que ce soit une âme gentille, une âme bonne, qui s'arrête, s'inquiète, prenne son pouls et appelle les secours. elle qui avait cru que plus jamais, elle ne mettrait le pied dans un hôpital, la voilà de retour, quelques mois seulement après la dernière fois. échec cuisant. romy pas assez intelligente. les psy se sont multipliés à son chevet. tantôt psychothérapeute, tantôt psychiatre, tantôt psychologue. la main forcée, interdite de sortie et les contacts si limités. elle n'a pas essayé, romy, de jouer le jeu cette fois-ci. elle s'est obtue pendant un temps avant que les médicaments ne fassent effet, ne viennent altérer la chimie de son cerveau et ne lui donne l'impression que tout allait, que tout allait aller, qu'elle pouvait encore se reconstruire et s'en sortir. tirée malgré elle de la dépression et de la léthargie dans laquelle elle trouvait complaisance, elle a commencé à se reprendre. d'abord à travers la couture puis la musique, elle qui a toujours aimé le rythme, les chansons. et les films, toujours les mêmes qu'elle regarde en boucle parfois mais qui l'apaisent aussitôt, tranquillisent son esprit et son coeur. sauvée de sa propre mort, romy, ramenée à la vie. elle est retournée à l'extérieur de l'hôpital, repris les cours malgré son année de retard et ses dernières notes déplorables. elle savait pas où aller, ni que faire, mais elle allait trouver. elle était pas seule romy, pouvait compter sur le cercle familial pour la soutenir, devenue le centre de chacun encore plus que par le passé. et les médicaments, petit à petit, ont cessé d'être une nécessité. ANECDOTE 12 ★ fait la collection des pierres précieuses, des bougies parfumées le tout ayant débuté quand elle s'est découvert un petit attrait pour la spiritualité. pas de religion (même si elle a bien la base du catéchisme) mais la croyance que rien n'arrive par hasard, que tout est écrit à l'avance que ce soit sur un livre ou bien dans les étoiles, et que si on s'adresse à l'univers, il sait écouter et répondre. ANECDOTE 13 ★ l'arrivée de kit dans sa vie a amené les programmes pour enfants à faire partie de son quotidien. au début, elle ne s'en préoccupait pas mais c'était avant d'avoir le générique de paw patrol en boucle dans la tête, de chantonner baby shark à longueur de journée et de ne plus pouvoir supporter le bruit général des dessins animés. alors elle a décrété une politique du no screen time pendant la semaine et n'autorise que trente minutes durant les week-ends. et puis, elle a lu ici et là que les écrans avaient un effet dévastateurs sur le développement cognitif des enfants en bas-âge donc en plus de lui éviter une crise de nerf, ça évite d'abrutir complètement sa fille. gagnant-gagnant. ANECDOTE 14 ★ elle évite de boire du café en journée, consciente de ses effets coupe-faim aussi favorise-t-elle la prise de tisanes les soirs avant de se coucher. autre reste des troubles alimentaires, elle garde un oeil attentif sur tous les repas qu'elle prend. il lui arrive encore de calculer avec exactitude le nombre de calories quand elle cuisine, de vérifier les ingrédients ou la composition de ce qu'elle achète et, parfois, elle se surprend à scanner sa propre petite fille comme pour s'assurer qu'elle ne montre pas les mêmes déficiences physiques qu'elle-même. elle se reprend à chaque fois et, pour contrer ses vieux réflexes, autorise généralement une petite sucrerie aussi bien à kit qu'à elle-même pour montrer qu'elle garde le contrôle. ANECDOTE 15 ★ poppy et elle n'ont que trois ans d'écart. il fut un temps où ce faible écart les rendait proches malgré des éclats de voix, des tempéraments parfois prêts à s'affronter. et puis romy est entrée dans l'adolescence, poppy était alors considérée comme trop jeune, trop petite et l'écart entre elle s'est creusé, les éloignant. lorsque les premiers troubles de romy se sont manifestés et ont été connus, poppy s'est sentie coupable et les deux soeurs sont redevenues proches. romy parlait, peu, et sans jamais vraiment se confier sur son mal-être interne, mais elles retrouvaient des activités à partager, des chansons sur lesquelles danser, des moyens pour retrouver un peu de complicité. ça a changé après la tentative de suicide. poppy alors la plus jeune soeur s'est retrouvée à devoir prendre le rôle d'aînée et romy, elle devenait le centre de l'attention. délaissée, poppy. mise de côté, oubliée, poppy. romy n'a jamais réalisé combien ça avait dû être pénible pour sa petite soeur de devoir veiller sur elle, prendre des responsabilités qu'elle n'était ni en âge, ni prête, d'endosser. la question ne lui a jamais traversé l'esprit. et puis, poppy restait là, malgré tout. elle sentait bien un malaise, parfois, mais ça ne durait jamais et le lien revenait alors peut-être qu'elle imaginait, romy. elle était loin de se douter que ses troubles, ses gestes, pouvaient avoir un tel effet sur son entourage proche. que ça irait jusqu'à s'insinuer dans leur propre psychée, venir leur provoquer des traumatismes, à eux aussi. elle s'est cru la seule à souffrir, romy, elle n'a pas vu qu'elle a fait souffrir les autres. ses parents ne disaient rien, poppy ne disait rien, c'est que tout devait aller, n'est-ce pas ? ANECDOTE 16 ★ elle a toujours aimé la danse, romy. se laisser emporter par des mélodies et gesticuler. mais elle n'a jamais trop osé danser elle-même, du moins, pas autrement que dans sa chambre, son salon et uniquement devant poppy s'il devait y avoir témoin. la danse était la première passion de poppy, d'ailleurs, et elle avait ça dans le sang. romy, elle suivait les chorégraphies inventées par sa soeur, elle bougeait les épaules, parfois un peu les jambes, toujours avec cette timidité et cette conscience de soi qui l'empêchait de réellement se lâcher, de véritable se donner à la musique plutôt que de réfléchir chaque mouvement. en 2015, elle a arrêté de danser, romy. arrêté de regarder des vidéos de chorégraphies sur internet, arrêté de vouloir aller à un spectacle de ballet. ça lui rappelle poppy et c'est douloureux.  ANECDOTE 17 ★ elle n'a rien vu venir, romy. et, avec le recul, elle devine que c'est sans doute le sentiment qu'ont ressenti poppy et leurs parents quand elle avait quinze ans. la soudaineté de tout. poppy était partie, en tournée ou tenter une carrière ailleurs, c'était toujours un peu flou avec elle. peut-être avait-elle suivi un énième crush de dernière minute. toujours était-il qu'elle avait quitté portland et que romy y était restée. elles s'appelaient, souvent au début, s'écrivaient quasiment tout autant. et ça s'est espacé. poppy occupée, romy aussi. elle n'a pas pensé, romy, à quoique ce soit de mauvais. puis les appels sont devenus irréguliers puis rares et les tournures de phrases dans les mails de poppy étranges. elle parlait de communauté, de trouver un chemin, de mission de vie, d'épanouissement. des mots devenus à la mode avec le nouveau développement personnel (la psychologie pour les nuls, selon romy). ça ne ressemblait guère à poppy. un peu fantasque, un peu loufoque, mais pas comme ça. il lui aura fallu plusieurs mois avant que poppy n'accepte de lui dire où elle était enfin. vermont, redwood hills, ville charmante et simple où les automnes étaient rouges rouges et les printemps verts verts. et où, une rapide recherche sur google le lui aura appris, où une secte avait sévi trente ans plus tôt. romy, elle s'inquiète pour sa soeur alors elle quitte tout à portland et prend le premier bus qui la conduira jusqu'à redwood hills dans le vermont. sa soeur est distante, lointaine, souriante. les parents, les anciens collègues, les anciens amis, tout ce monde laissé à portland, lui demandent pourquoi elle s'inquiète de voir sa soeur heureuse ? cause something is off. mais elle ne sait pas quoi, romy, ne peut pas le dire, n'arrive pas à mettre le doigt dessus. elle le sent juste, là, dans ses tripes. qu'il y a quelque chose qui ne va pas et que poppy n'est pas réellement poppy. mais les questions restent sans réponse et poppy s'agace parfois, lui dit de rentrer à portland, qu'elle va bien, qu'elle est bien, qu'elle est chez elle, qu'il n'y a pas à s'inquiéter, que tout va aller, elle verra, tout le monde verra. trois semaines passent, romy hésite à rebrousser chemin. décide de rester malgré tout, donne jusqu'à la fin de l'automne pour essayer de découvrir ce qu'il y a et si, vraiment, elle ne trouve rien, elle rentrera sur portland. les trente ans du suicide collectif sont organisés, romy ne s'y rend pas : même si jusqu'à il y a deux mois elle ignorait tout de redwood hills, de la rose lunaire, de tout ça, les suicides restent trop difficiles à aborder pour elle. elle ne veut pas se rappeler de sa propre tentative, elle ne veut pas se souvenir de ses pensées de ce jour-là et de ceux qui ont précédé puis ceux qui ont suivi. elle ne veut pas en parler, ne veut pas deviner ceux qui auront eu le rôle de poppy, de ses parents : ceux qui ont survécu mais qui ont connu quelqu'un qui ne s'est pas raté. elle reste chez sa soeur toute la nuit, devant la télé tout en créant une robe inspirée des années 20. couleurs chatoyantes, tissu léger, effet volant. c'est le lendemain que la police frappe à la porte et ne la prévient. poppy jumped from the roof. sa petite soeur, décédée. sa petite soeur, scandant les mots de la rose lunaire. sa petite soeur, visiblement une adepte. le coup est difficile à encaisser. elle est celle qui identifie le corps à la morgue. celle qui organise les funérailles dans un état second. elle est celle qui essaie de comprendre comment ça a pu arriver, ce qui a pu se passer. il lui faut plusieurs mois avant de décider de prendre rendez-vous avec un psy sur place, il n'est plus question de quitter redwood, et que la sentence tombe. c'est à cause d'elle. à cause de ce qu'elle a infligé à sa soeur pendant leur adolescence. si elle n'avait pas commis tout ça, sa soeur ne serait sans doute pas tombée dans les bras de la secte. et elle serait en vie. ANECDOTE 18 ★ la nouvelle année sonna et elle continuait ses sessions de thérapie. essayait de se délester de la culpabilité qui s'était frayée surnoisement dans ses pensées jusqu'à provoquer de nombreux cauchemars chaque nuit. les jours ont défilé avant que son psy ne mentionne ce groupe de parole pour personne ayant connu un deuil. pour partager la douleur, partager la culpabilité du survivant et, surtout, comprendre qu'il n'y avait pas de culpabilité à ressentir. elle n'y est pas allée tout de suite, romy. et puis elle s'est arrêtée devant la porte. figée. les portes ouvertes, laissant apparaître une salle baignée de lumière jurant avec la soirée installée. quelques visages flous qui installaient des chaises ou s'installaient sur celles-ci et cette silhouette immense, les épaules larges, les cheveux clairs et les yeux qu'elle n'aura croisé que très brièvement avant de les détourner. il dégageait un truc immédiat. il est entré. elle s'est détournée et est retournée chez sa soeur, devenue chez elle. ANECDOTE 19 ★ sans doute parce qu'elle ne s'y est jamais trop sentie à sa place, elle a suivi des études de sociologie, romy. essayer de comprendre comment l'ensemble fonctionnait, donner du sens au monde, la société, les prises de décision de l'ensemble quand elles semblaient toutes à l'opposé de ce qu'elle ferait, elle. et si elle n'a pas obtenu le diplôme avec les honneurs, elle l'a quand même obtenu. pour se rendre compte que, d'accord, peut-être avait-elle quelques réponses à ses questions, mais c'était loin de suffire et, surtout, elle ne pouvait rien en faire par la suite. le master en sociologie est beau, encadré et rangé dans un tiroir d'où elle ne l'en tire jamais, romy. parce que ça n'ouvre aucune débouchée, finalement. pas de métiers, pas de carrière en vue. juste des papiers à écrire, à lire et, quand elle posait la question, la suggestion d'enseigner ce qui était loin de lui convenir. alors finalement, c'est la couture qui a pris le dessus. elle a d'abord aidé dans des blanchisseries pour vivre correctement, recevoir un salaire régulier et payer son loyer. c'est d'ailleurs comme ça qu'elle a vu de plus en plus de femmes en difficulté et que lui est venu l'envie de les aider. elle avait trop lu, écouté, sur le sujet durant ses études, connaissait tout de la place des femmes dans la société mais il fallait ajouter parfois des situations de précarité que ce soit au sein d'un foyer violent ou bien issu d'une immigration. à portland, il existait quelques associations qui venaient en aide à ces femmes-là, elle s'y est engagée, romy, pour aider. à redwood, il lui aura fallu du temps pour trouver sa place mais elle compte reprendre cette idée. peut-être, à terme, fonder une association afin d'aider ces femmes à trouver les bons contacts que ce soit en terme d'avocats, d'accompagnement administratif mais aussi médical et social. elle sait qu'il existe déjà un centre d'art-thérapie, elle voit encore plus loin, romy. ne veut plus que les femmes soient effacées, invisibilisées. et elle est certaine qu'elle peut trouver les bonnes personnes, ici, dans le vermont, pour l'aider. ANECDOTE 20 ★ l'amour, le grand, celui digne des contes de fées, elle le rencontre à l'hôpital de saint albans après l'incendie déclenché par la rose lunaire. buster. il est venu lui parler, tout charmant avec son sourire avenant et sa conversation facile et ses blagues amusantes. il l'a séduite sans qu'elle en ait conscience, romy. au début, elle ne savait pas trop et puis, elle y a cru, bien sûr qu'elle y a cru. à ses je t'aime glissés à l'oreille, à ses baisers passionnés, aux rendez-vous romantiques, à son invitation folle d'emménager ensemble seulement quelques mois après leur rencontre. elle s'est laissée porter, romy. he was the one, right ? pas totalement certaine mais voulant y croire, en tout cas. après tout, il était là et il était celui qui avait fait le premier pas (et tous les suivants) donc c'est que ça devait être lui. il faisait apparaître les papillons dans son estomac, lui donnait l'impression de planer sur un nuage d'euphorie et de bonheur. elle ne se serait jamais douté, romy, de la vérité. la fin d'année elle découvre être enceinte et si une partie d'elle lui souffle que c'est trop tôt, que ça va trop vite, elle la repousse, romy. elle y croit. mais le visage de buster ne s'étire pas d'une joie immense quand elle le lui annonce, il reste sérieux et fermé. et les mots de buster ne sont pas ceux qu'elle aurait voulu entendre. et tout ce qu'elle a cru savoir sur lui n'était qu'un tissu de mensonges bien qu'il lui assure le contraire, it's him, it really is, elle doit le croire, et il est content de cette grossesse, vraiment... mais il y a des conditions qu'il impose. et un nom qu'il n'a pas besoin de prononcer car elle le lit dans ses yeux, romy. la rose lunaire. ANECDOTE 21 ★ kit petite lumière dans son quotidien. elle n'a pas envisagé de faire autrement que de la garder, romy, malgré buster, malgré la secte, malgré tout ce que ça pouvait impliquer. elle ne pouvait pas laisser passer cette chance, ne pouvait pas se défaire d'un deuxième enfant après avoir déjà perdu le premier. elle était seule mais elle ferait face et c'est ce qu'elle a fait, romy. elle a fait face. durant la grossesse, durant l'accouchement et tous les jours qui ont suivi. elle a fait face aux réveils la nuit, aux angoisses de la savoir malade, sa toute petite fille. et elle fait face, encore maintenant, quand elle panique parce qu'elle la perd du regard une micro-seconde. parce qu'elle ne l'entend plus pendant un dixième de seconde. parce que son esprit lui fait croire que ça y est, la rose s'en est emparée. que la rose est venue la lui prendre, elle aussi. et elle ne se rassure qu'en serrant kit dans ses bras, très fort, jusqu'à ce que la petite se débatte ou ne lui dise qu'elle est trop serrée et elle s'autorise alors un sourire. elles sont sauves, toutes les deux. mais elle ne s'autorise pas à relâcher l'attention pour autant et personne, ou presque, n'a le droit de garder kit. de s'en approcher de trop près. elle veut pas prendre le risque, romy, le risque de la perdre, le risque qu'elle lui soit arrachée, le risque de buster change d'avis et décide de jouer son rôle de père, finalement. ANECDOTE 22 ★ un tatouage unique juste derrière le sein droit, sous l'aisselle. une paire de chaussons de danse, l'un rempli, l'autre non. en mémoire à poppy et leur amour partagé pour cet art.

( portrait chinois ) une couleur : gris anthracite. une fleur : asters violettes. une saison : les débuts de l'hiver avec les températures qui commencent à chuter, les premiers flocons qui remplacent les pluies automnales et les paysages qui se transforment pour devenir presque mélancoliques. une chanson : arabesque n°1 de debussy. un film : my fair lady (1964).  une oeuvre : les Hasards heureux de l'Escarlopette, Fragonard (1767). un bruit : celui d'un bord de mer ou d'océan avec les vagues qui s'échouent sur la plage et les cris des mouettes dans l'air, les rires des enfants et les conversations en arrière-fond. une odeur : celle du linge propre, tout juste sorti de la machine à laver. un moment de la journée : le coucher de l'enfant, l'instant blottis l'un contre l'autre et la conversation, que ce soit d'une lecture du soir, de l'histoire du soir ou du moment questions-réponses honnêtes. un petit rituel qui lui est devenu précieux et dont elle ne parvient pas à se passer. une tenue : pantalon chino, top simple, paire d'escarpins à talons.


Prénom/Pseudo ★ atlantis, manon Âge/pays ★ vingt-neuf, france Pronom(s) ★ féminins Comment as tu connu RH ★ une longue histoire de stalkage Ce que tu penses de RH ★ c'est devenu la maison un peu, le site où je vais pour me changer les idées (et la cb que je squatte pour remonter le moral)  bulle  Ton personnage est-il un pl/scénario ? ★ non, hélas (sauf si j'ai raté un pl/scénario avec qui romy pourrait coller, faut me mp) Crédits ★ heartwasglass@tumblr (gif), audrey hepburn (citation), draiochta (avatar), lune (icon) Un dernier mot ★  — elegance (romy) 3538916087
Spoiler:

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arabesque
elegance is the only beauty
that never
fades
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Romy Darling
-- membre qu'on adore --
Romy Darling

PERSONNAGE
i believe in being strong when everything goes wrong

— elegance (romy) 30dc3f54e5fc2edd61a1451c32a59b6f6dfec322
board ; playlist

dispo ;; 1 rps
www daniel ; www alana ; www levi ; www sacha

attente
amelia, briana
LITTLE TALKS : 77
PSEUDO : atlantis (manon)
AVATAR : rooney mara
CREDITS : av. chaussette, quote. audrey hepburn, gif. lucybaird, icons. lune, sign. self
ALTER-EGO : depressed zeppelin (jq), bossy jackie (lb)
ÂGE : 37
QUARTIER : waterfall avenue, une maison deux pièces avec un morceau de jardin où elle tente de faire pousser des fleurs
MÉTIER : couturière, diplômée dans le social avec la volonté de monter une association pour aider les femmes en situation précaire
COEUR : mère célibataire et sans doute est-ce mieux que ça reste ainsi même si elle continue de croire au grand amour, romy
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

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MessageSujet: Re: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptyVen 20 Sep - 20:31

write your story

a woman who opens her heart to love when it's already broken is braver than any person you'll ever meet

chronologie:

[ 01. breathe me ]
Sur ses joues, la marque de ses pleurs. Les larmes ne tarissaient pas, les sanglots continuant de secouer ses épaules, bloquant sa respiration. Le diaphragme était compressé et l'air venait à lui manquer. She couldn't do it anymore. Son pas se fit plus titubant tandis qu'elle essayait de tracer sa route, le sol tanguait, l'esprit divaguait. Elle tenait bon, Romy. Brave, forte. Plus que le venin qui coulait dans ses veines, plus que ses habitudes soulignées, pointées du doigt, critiquées, incomprises. Un voile noir passa devant ses yeux et elle s'arrêta finalement, une main relevée pour se retenir au mur le plus proche contre lequel elle vint finalement déposer la tête. Elle n'était pas bien. Pas envie de rentrer, pour autant. Pas envie, non plus, d'appeler une ambulance. Elle ne passerait plus un jour à l'hôpital, pas après la dernière fois, pas après que les infirmières se soient succédées à son chevet pour tenter de la faire parler. Pas après les médicaments à prendre jusqu'au milieu de la nuit, pas après les cris des autres.
De ceux qui sont nés.
De ceux qui vivront.
Non, elle n'y mettrait plus les pieds et, à vrai dire, elle ne mettrait plus les pieds nulle part, Romy. Elle était fatiguée, affaiblie, dépitée. Elle ratait tout, bonne à rien à part causer de la douleur, à part blesser ceux qui étaient assez fous pour l'aimer, l'épauler. A part se faire du mal à elle-même, aussi, et voilà que ça se répercutait sur les autres. Parce qu'elle s'était mal traitée elle l'avait perdu. Plus jamais, Romy se l'était promis en découvrant les gouttes de sang. Plus d'hôpital, plus de douleur, plus de combat, plus de rien.
Seul, le néant.
Ses jambes commencèrent à trembler et ce fut son dos qu'elle cala contre le mur avant de se laisser glisser sur le bitume. La tête lui tournait, ses yeux voulaient se fermer. Elle n'avait plus la force, Romy. De se relever, d'avancer. De continuer. Plus l'envie, non plus. Les armes, elle avait décidé de les lâcher ; abandonnées, là, dans la chambre chez ses parents. Il faisait nuit noire, un peu froid pour la saison et elle était habillée trop légèrement. Ses parents devaient dormir. La maison devait dormir, à l'instar des rues de la ville. Peu d'âmes pour errer. Le crime parfait. Ils se rendraient compte de son absence le lendemain, ne verraient les flacons vidés et jetés à la poubelle que plus tard encore. Le barman se souviendrait peut-être d'elle, cette presque-enfant pas-encore-adulte assise dans un coin du bar, repliée sur son tabouret, qui ne commandait pas mais ne tenait déjà plus très droit, les paupières qui peinaient à rester ouvertes et qui marmonnait un peu (quoi ? Elle ne sait plus, Romy, c'est déjà devenu flou, déjà devenu si vague, déjà si loin). Il assurerait qu'elle avait le pas encore solide, un peu endormie peut-être, quand elle était finalement partie, peu de temps avant la fermeture parce qu'elle avait tout calculé, Romy. S'était renseignée.
Comment ne pas se rater.
Elle avait méticuleusement cessé de prendre les médicaments pour en cumuler suffisamment, avait lu ici et là que le mélange avec l'alcool aidait. Et, parce qu'elle ne pouvait être trop prudente, elle avait eu cette idée de fuir le domicile. Pas dans son lit, non. Trop classique, trop risqué de manquer, aussi. Elle n'avait droit qu'à une seule chance, Romy, elle en avait que trop conscience. Elle avait vidé des bouteilles en cachette, remplie des gourdes pour pouvoir boire en extérieur, comptait échouée ailleurs. Elle aurait choisit l'eau si seulement il y en avait eu. S'y plonger et n'en plus remonter. S'y découvrir un tombeau avant l'heure, ne pas avoir conscience du manque d'air par le cerveau atrophié par les psychotropes. Avait hésité à se munir d'une lame de rasoir, s'y était même essayé sous la lumière blafarde de la salle de bain, avant de constater que la lame ne suffirait pas. Ce serait pas assez profond. Alors tant pis. Mélange explosif ce serait, dans ce cas.
Elle s'assoupissait, assise contre le mur sale, les doigts accrochés sur le goudron, la tête qui dodelinait. Comme une envie de rester éveillée. Do not fall asleep. Un réflexe, crût-elle. Le corps qui voulait se battre, lutter une dernière fois. Elle craignait une vague d'adrénaline qui viendrait faire fondre ses efforts ; elle ignorait. Peut-être que l'instinct de survie était capable de tenir tête aux médicaments. Elle sentit vaguement sa nuque se courber, le menton venir se reposer contre son torse. Dormir, dormir, dormir.
Dormir pour ne plus avoir à manger.
Dormir pour ne plus avoir à surveiller la prise de poids.
Dormir pour ne plus se faire vomir.
Dormir pour ne plus risquer d'en perdre un autre.
Dormir pour ne plus sentir les regards sur elle.
Dormir pour ne plus tomber amoureuse, jamais, jamais, jamais.
Dormir pour ne plus se forcer à avaler.
Dormir pour ne plus se forcer à recracher.
Dormir pour ne plus se réveiller.
« ... Ma'am... okay?... ambulance... hospital... with me. » Voix amoindrie, début d'un rêve, comme un visage flouté. Les lèvres collées l'une à l'autre, les bras trop lourds pour repousser, dire de s'en aller. Lemme. Son corps bascula sur le côté, épaule contre bitume. Expiration. Lemme go. Les mots comme murmurés dans son crâne, ou peut-être dans la réalité aussi. Réalité ou rêve ? Elle n'en savait plus rien, Romy.
Perdue, Romy.
A moitié morte, Romy.
A moitié libre, Romy.

[ 02. letters to juliet ]
Je suis juste occupée, Romy, et la communauté compte beaucoup sur moi, tu sais. J'essaie aussi de décrocher des écrans, c'est pas très bon pour la santé, il paraît.
Tu devrais sans doute faire pareil.
Je suis dans le Vermont, un joli coin appelé Redwood Hills. Je t'enverrai une carte prochainement, je te le promets, ok ?
Porte-toi bien et dès que j'ai 2min, on se téléphone.
Poppy.

Quelque chose d'autre clochait, elle en était certaine, Romy. Ces phrases brèves, ponctuées d'un simple point et pas de (trop) nombreuses exclamations, le ton entier, rien ne sonnait comme Poppy. Et le mail, censé la rassurer, ne fit que l'inquiéter plus encore. Quelle était cette communauté donc sa soeur parlait si souvent depuis qu'elle avait trouvé ce coin vraiment très sympa, ça te plairait, très calme, très reposant ? Etait-ce le nom donné aux habitants de cette ville ou bien le surnom trouvé pour une nouvelle bande d'amis ? Au fond de ses entrailles, un mauvais pressentiment. Un instinct, une intuition, un quelque chose qui la poussait à s'inquiéter plus encore et, après de longues minutes passées à relire le mail de Poppy, à taper le nom dans la barre de recherche internet. Le premier lien ne dirigeait pas vers le site de la mairie comme elle s'y serait attendue, mais à un article publié récemment sur le retour d'une Rose Lunaire. Elle cliqua, Romy, avec cette appréhension lourde dans son estomac. Ne fit que survoler les premières lignes mais c'était bien suffisant. Secte, retour, Rose, Joy, suicide collectif, gourou. Tant de mots qui réveillaient d'autant plus son système d'alerte interne. Etait-il possible que c'était de cette secte dont parlait Poppy ? Non. Non, Poppy était précieuse, méfiante, consciencieuse. Jamais, elle ne se laisserait avoir par ce genre de paroles prêchées, encore moins avec un air religieux glissé derrière.
A moins que ?
Elle se mordit l'ongle du pouce, Romy, les yeux rivés sur l'heure digitale où les minutes semblaient stagner. Elle ne pourrait pas appeler sa soeur. Mais elle pouvait lui rendre visite, non ? Prendre un bus qui irait jusque dans le Vermont, découvrir cet endroit si magnifique, sa soeur la rassurerait et elle pourrait rentrer sur Portland le coeur léger et avec ce sentiment d'avoir été idiote de s'être inquiétée pour rien. Oui, oui elle allait donc faire ça. Et, sans quitter l'onglet de l'article, elle chercha un bus Greyhound qui lui permettrait d'atteindre le Vermont et, plus particulièrement, Redwood Hills (ou une ville proche) rapidement. Poppy l'accueillerait à bras ouverts même si elle était occupée.
Elle se faisait du soucis pour rien, Romy.
Toujours inquiète, Romy.

[ 03. burning heart ]
Elle avait chaud, encore. A croire que les flammes n'avaient pas été contenues, éteintes. A croire qu'elles étaient toujours là, devant elle et peut-être même sur elle. A croire que le feu se consumait inexorablement, impossible à annihiler car devenu trop important, trop essentiel.
Elle avait chaud alors elle laissa tomber la couverture qui avait été déposée sur ses épaules par un ambulancier avant qu'ils ne soient tous conduits à l'hôpital de Saint Albans. Les yeux qui erraient, à ne pas savoir où se poser au milieu des allées et venues du personnel et des autres.
Les comme elle.
Ceux qui tremblaient de froid quand elle suait de transpiration.
Ceux qui frissonnaient et sursautaient et fermaient les yeux et marmonnaient ou se taisaient et attendaient, attendaient, attendaient.
Ceux qui y étaient.
A l'intérieur.
Au creux des flammes entre les murs. A étouffer puis suffoquer puis tomber. A crier, pleurer, supplier. Let us out. Personne pendant longtemps, le sentiment d'avoir été abandonnés.
Elle passa une main sur son front trempé, Romy, se força à se mettre debout malgré les jambes flageolantes, trébucha jusqu'à la fontaine à eau. Le gobelet en plastique craqua sous ses doigts fébriles, elle manqua de s'étouffer en voulant boire trop goulument. « Oh, hey, doucement. Je sais qu'on est à l'hôpital mais ils ont l'air plutôt occupés en ce moment et j'ai jamais trop su quoi faire dans ce genre de situation. » Les cils s'affolèrent, les paupières papillonèrent. A sa droite, le profil émacié d'un homme un peu grand, un peu fin, au visage marqué par la même cendre qui ronge ses propres joues mais néanmoins fendu en deux par un sourire en coin. Elle toussa, Romy, de surprise et d'autre chose. « Désolé, je ne voulais pas déranger, c'est juste... Eh bien, j'ai entendu les médecins dire qu'ils vont devoir nous garder pour la nuit, histoire de s'assurer qu'on n'a pas inhalé trop de fumée donc je me suis dit pourquoi pas faire la conversation tant qu'on attend. » Il avait la voix rauque et posée, rassurante. Elle le dévisagea de son regard intrigué, essaya d'imiter son air avenant. « ... Non. Je veux dire — Je veux dire, la compagnie ne me dérange pas. J'aurai préféré ne pas m'être presque étranglée avec de l'eau juste devant toi. C'est... Très embarrassant. » La voix si pathétique, Romy, bien trop effacée, à peine audible dans le tumulte des urgences avoisinantes. « Ne t'inquiète pas, je le dirai à personne. » De nouveau ce sourire, de nouveau ces mots apaisants. Elle sentit ses joues rosir derrière le gris de la suie, baissa la tête, préférant admirer ses doigts aux ongles rongés plutôt que ce regard d'un brun trop vif. « Je suis Buster. » La tête opina avant qu'elle n'ose finalement relever les yeux vers lui, tendant la main déjà occupée par le gobelet pour serrer la sienne, bien vide, bien présentée.
Quelle idiote, Romy.
Elle voulut déposer le morceau de plastique vide, ne sut où le mettre et elle dansa presque sur place, les bras allant d'un côté puis de l'autre avant qu'elle n'abandonne. « Romy. » Le prénom soufflé du bout des lèvres et les larmes qui débarquaient au bout de ses cils. Voudrait disparaître, Romy mais il restait et elle aussi. « Eh bien, enchanté, Romy. » Il avait le sourire qui s'élargissait et les yeux qui paraissaient s'attendrir. Son à coeur à elle échappait à tout contrôle et voulu arrêter de battre pendant dix secondes. « Tu veux grignoter un truc à la cafétéria ? Ce sera peut-être pas aussi bon que de l'eau, je préfère te prévenir, mais ce sera toujours plus cosy que de rester debout dans le couloir. Je te promets que je ne suis pas un psy et que j'essaierai pas de te faire parler de... » Geste évasif pour les désigner, eux deux, puis les autres.
Parler du feu.
Parler de la mort si proche.
Parler de leur présence ici.
Parler de la Rose Lunaire.
« Ou — Oui, d'accord. J'espère juste qu'ils n'ont pas un buffet à thématique Halloween, je crois que j'ai eu assez de frayeurs pour une vie entière. » Elle craqua un sourire si faux, si creux, si elle qu'elle s'en lamentera sans doute plus tard, une fois seule, une fois lavée de cette odeur de fumée qui la suivait. Les suivait. Buster en tête, elle marcha dans ses pas, se demandant pourquoi elle, remarquant les vestiges d'un déguisement de Dracula (ou toute autre vampire, elle n'en savait rien, en réalité) sur les épaules de l'homme. Ils s'installèrent à une table excentrée, deux plateaux où trônaient des victuailles, pour la forme. Il parlait pour deux, Buster, sans jamais rien forcer. Ni les blagues, ni les questions. Elle répondait par monosyllabes ici, d'un hochement de tête là. Et, parfois, miracle !, une phrase entière fuyait ses lèvres sèches.
Les sourires, eux, ne périrent pas tout du long de la conversation.
Peut-être que de la tragédie pouvait sortir quelque chose de beau, finalement.

[ 04. numb ]
C'était tôt, oui, elle voulait bien l'admettre. Ils n'avaient pas encore fêté leur un an, Buster et elle, mais ça faisait sens alors pourquoi elle se serait inquiétée, Romy ? Il était gentil et doux. Parfois un peu lointain et secret, oui, d'accord. Mais tout le monde l'était un peu et puis, n'était-ce pas ce qu'il fallait ? Que chacun entretienne un peu le mystère afin de conserver la flamme au sein d'un couple ? Ce n'était que ça oui et comme il avait été celui qui avait voulu emménager ensemble très vite, comme c'était lui qui s'était le plus investi dans cette relation dès les premiers mois (pour prendre un peu de distance oui très bien mais pas trop non plus et elle le savait tendu par le boulot, aussi) il ne faisait pas de doute qu'il allait être ravi, Buster. De ce bâton positif qu'elle tenait entre les doigts. Et elle, était-elle ravie ? Plus que ça. Elle était radieuse, enjouée, un rêve devenu réalité. Elle n'avait rien attendu de plus que ça dans l'ensemble de sa vie, Romy. Le conte de fée, le mariage et les enfants. Le mariage tardait mais pas tant — ça ne faisait pas un an, devait-elle se rappeler quand elle ressentait la pression de voir un anneau à son doigt. Et puis voilà qu'une coche de plus se remplissait. L'étape par laquelle beaucoup terminait mais bon, il n'y avait pas d'ordre, hein. Pas de marche à suivre, vraiment. Et c'était sans doute là une chance pour elle que de pouvoir porter la vie quand... Elle préférait ne pas y penser, Romy. N'en avait jamais plus reparlé à qui que ce soit. Pas même à Buster, part de ce jardin secret qu'elle entretenait un peu. Cette perte, ses moments de nostalgie, et la raison pour laquelle elle se tenait le plus loin possible de tout médicaments. Et puis, il n'avait pas besoin de savoir, Buster, ça faisait partie de son passé et le passé, il était révolu, oublié, mis de côté. Oui oui. Elle n'avait donc pas à s'en faire, Romy. Son corps était bien plus fort qu'à l'époque. Peu de chance qu'il ne tienne pas pendant neuf mois.
Elle inspira.
Ouvrit la porte de la salle de bains où elle s'était réfugiée et glissa jusqu'au salon où se trouvait son homme. Le père. Ca sonnait bien, à ses oreilles. Buster the father of my child. Oui, vraiment. C'était bien, comme ça que ça devait se passer. Elle, lui, et cet enfant. La famille qui n'aurait rien à cacher du présent. Dans sa poitrine, son coeur tambourinait d'appréhension. Elle se posta à côté de Buster, le sourire grignoté par une vague anxieuse et elle posa le test juste là, entre eux, sur le canapé. Il jeta un regard vague, d'abord, accompagné de son sourire habituel avant de froncer un sourcil. L'expression de son visage se modifiait. Il n'avait pas l'air ravi, Buster. Pas en colère non plus mais... Pas ravi. « This... » Elle opinait déjà, Romy, empressée, les mains se tendant pour attraper celle de l'homme qu'elle cherchait à serrer de ses doigts pour le rassurer. « Oui, je sais... Je sais que c'est tôt et pas prévu mais peut-être que c'est un signe, tu sais. » Le signe qu'ils sont là où ils doivent être. « Je ne vais pas mentir, j'aurai préféré qu'on se marrie d'abord pour qu'on ait tous le même nom de famille mais ça n'a pas d'importance, à présent. » Il ne souriait toujours pas, Buster et Romy, elle sentit quelque chose en elle s'alarme soudainement. Ce ne devait qu'être un tour de son imagination parce qu'il n'avait rien dit, Buster. Rien du tout.
Il s'était levé, avait passé une main sur son visage, avait quitté le salon et elle était restée seule, derrière, sans savoir ce qui venait de se passer. Et lorsqu'elle l'avait retrouvé dans la chambre, il avait un air grave qu'elle ne lui connaissait pas. « Je dois te dire quelque chose, Romy. Quelque chose que tu ne peux répéter à personne mais si on a un enfant, je ne veux pas qu'il soit seul. » Elle fronça les sourcils, elle ne comprenait plus. L'enfant ne serait pas seul — ils étaient là, eux. Et puis, il y avait toujours ses parents à elle, certes à Portland, mais ce n'était pas si loin, vraiment. Il l'interrompit avant même qu'elle ne lui réponde. « Il y a un moyen, un moyen unique, de s'assurer que ce soit pas le cas. Et c'est ma condition. Si tu fais ça pour moi, pour cet enfant, je t'épouserai. » Son coeur s'emballait déjà mais ce pressentiment revint. Dans son estomac. Quelque chose d'indéfinissable qui l'empêcha de donner son accord immédiatement. A la place, elle s'approcha du lit, l'invitant à continuer d'un geste de la main. « Rejoins la Rose Lunaire. De ce fait, notre enfant aurait une véritable communauté si jamais il devait nous arriver quoique ce soit. Il ne serait jamais seul, il pourra toujours compter sur quelqu'un peu importe la situation. » Le sol se déroba soudainement. Elle ne sut plus si elle s'était assise ou si elle était tombée. Seul le choc des mots prononcés resta, ancré profondément en elle. La violence d'un pas grand chose. Rose Lunaire. Toujours elle. Elle releva vers Buster un regard embrumé de larmes, la tête secouée de gauche à droite. « Tu ne peux pas me demander ça. » Et puis, pourquoi voudrait-elle que l'enfant et elle rejoignent la Rose, ça n'avait pas de sens ? Elle refusait d'admettre ce qu'une voix lui hurlait — Buster, il en était déjà. « Je te promets que notre enfant ne sera jamais seul mais, s'il-te-plaît, ne me demande pas ça. Ils sont... Ils ont pris ma soeur. On a failli mourir lors d'un incendie qu'ils avaient provoqué, comment tu peux... ? » Les pensées se bousculaient dans son crâne et elle était incapable d'y remettre de l'ordre. De faire sens. C'était ainsi qu'ils s'étaient rencontrés, l'avait-il déjà oublié ? « Ils ne sont pas mauvais. » Mais elle ne l'écoutait pas, Romy. Leurs regards venaient de s'accrocher et elle y avait lu la seule chose qui comptait.
Il ne changerait pas d'avis.
Elle non plus.
Et juste comme ça, la Rose lui prit sa famille.

[ 05. taken ]
Le rire de sa fille, toujours aiguë, toujours trop puissant, comme si elle cherchait à se faire voir et connaître de tout le parc, lui parvint aux oreilles et, Romy, elle laissa ses lèvres s'étirer. Kit glissait sur le toboggan, s'amusant d'un rien et, à peine ses pieds touchèrent-ils le sol qu'elle se ruait dans un sens de l'aire de jeux, criant à qui voulaient l'entendre ou participer qu'il fallait échapper aux griffes du monstre poilu. Elle était assise à la bordure de l'aire, Romy, le sac posé à côté d'elle comme pour réserver la place alors que personne ne viendrait les rejoindre. Mère et fille étaient seules — c'était mieux ainsi. Des yeux, elle suivait régulièrement les allées et venues de l'enfant de cinq ans afin de s'assurer qu'elle ne tombait pas, qu'elle ne s'écorchait pas un genou ou une paume. S'assurer, aussi, qu'elle ne pouvait pas la perdre de vue. Encore dix minutes, se dit-elle, et puis elles rentreraient. Dix minutes pour que Kit se dépense comme elle en avait encore tant besoin à son âge, de quoi l'éreinter et la faire dormir juste après la douche et le repas, laissant ainsi à la mère le loisir de profiter d'un bon thé et une lecture, pelotonnée sur le canapé.
Le ding de son téléphone l'avertit de la réception d'un texto et elle plongea la main dans le sac, Romy, en tira l'objet qu'elle déverrouilla pour lire le message. c'est normal si j'ai maintenant l'image des minions à chaque fois que j'entends freedom de pharell williams ? Elle rit, Romy, de son petit rire qu'elle n'osait pas faire éclater réellement, à l'inverse de sa fille, de celui qu'elle gardait discret pour ne jamais, jamais, attirer l'attention sur elle. Elle répondit rapidement, le sourire flottant encore sur ses lèvres alors qu'elle guettait la réponse qui arriva et elle reposa le téléphone sur ses genoux, remarquant qu'elle n'entendait plus la voix de Kit s'élever et narrer son jeu. Elle releva la tête, Romy, l'inquiétude qui ne tarda pas à enserrer son estomac et le coeur qui se souleva quand elle ne vit rien, pas de silhouette, pas d'ombre, pas de Kit. Elle bondit du banc, le téléphone effectua un vol plané avant d'atterrir quelques mètres plus loin et elle fonça en direction des jeux. « Kit ? » Elle voulait contrôler sa voix, Romy, mais ne pouvait empêcher les tremblements de venir la trahir. Affolée quand l'enfant ne répondit pas à son appel, elle approcha de la cabane, se penchant, se hissant sur la pointe des pieds, à l'affût de son enfant, le prénom qui se répétait inlassablement et la peur, la terreur, de savoir ce qui aurait pu se produire.
« Maman ? »
Elle fit volte-face, Romy. Kit était là, les yeux élargit, surprise et incompréhension à voir sa mère qui avait à moitié escaladé la toile d'araignée pour rejoindre le plancher de la cabane. « Tu viens jouer avec moi ? » L'explication toute trouvée pour elle, et le visage qui affichait maintenant un air radieux — ce n'était pas toujours que sa mère se prêtait à ses jeux. Romy enlaça sa fille, la serra fort contre son coeur qui s'apaisait peu à peu. « Oui, je viens jouer avec toi. Mais seulement quinze minutes, après, il faudra rentrer. » Les minutes ajoutées à sa propre deadline comme pour effacer ces instants de panique. Elle avait mérité ces quelques minutes supplémentaires, Kit, en ne partant pas, en ne suivant personne, en restant là, près d'elle, sa petite fille. « Tu as fait tomber ton téléphone. » Et Kit, si factuelle, le doigt en direction de l'objet à la vitre brisée et la coque éraflée, embêtée pour sa mère. Parce qu'elle le savait, Kit, qu'il fallait en prendre soin du téléphone, que ce n'était pas un jouet et que ça coûtait cher. « Oui, je n'ai pas fait attention, je vais le ranger dans mon sac. Tu as raison, monkey. Tiens, voilà, il est rangé, on peut jouer. Alors, qu'est-ce que je dois faire ? » Et à mesure que sa fille lui donnait des instructions, Romy, elle sentait la tension dans ses membres s'alléger.
Tout allait aller.

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arabesque
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Jamie Whelan
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Jamie Whelan

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-- monsters are real, and ghosts are real too. they live inside us, and sometimes, they win.

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LITTLE TALKS : 6983
PSEUDO : Megg'
AVATAR : Colin O'donoghue
CREDITS : fassylovergallery (av), Sarasvati (code sign modifié), pirateherokillian (gifs), S. King & J. Kerouac (quotes).
ALTER-EGO : Ow'No, not Saul !
ÂGE : 45
QUARTIER : planqué dans la serre au fond du jardin du #195, Lila Road.
MÉTIER : garde forestier (ancien inspecteur de police).
COEUR : en état de grâce.
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

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MessageSujet: Re: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptyVen 20 Sep - 20:31

first

Comme elle est beeeelle — elegance (romy) 3058840010 — elegance (romy) 3058840010 (faut imaginer la Dame du Lac dans Kaamelott et comme je trouve pas le gif : ici — elegance (romy) 3518538220 ) Sans dec' tu me diras, c'est Rooney, mais c'est ta plume aussi — elegance (romy) 3823905807 Je l'aime déjà tellement je me lasse pas de relire — elegance (romy) 3760129495 mais quand même stp poste les anecdotes D'ailleurs bon courage pour ta fiche (et pour faire patienter Kit — elegance (romy) 1813663382) et re-bienvenue à la maison (quand même) — elegance (romy) 3391687172 Tu sais où nous trouver si besoin — elegance (romy) 2303552329

p.s 1:
Romy est un très beau PRÉNOM oké :moui: (je vais être comme les gamins qui se moquaient d'elle à te balancer des "Helloww Darrrliiiing" à chaque fois que tu vas te co avec elle Arrow)

p.s 2:
Citation :
l'impression de n'avoir rien réalisé de significatif, l'impression de toujours être aussi perdue qu'à l'adolescence, finalement.
me irl — elegance (romy) 1107602502 Arrow

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. . .the only love can only be the first love, the only death the last, the only life within, and the only word. . . choked forever.


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:hert::


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Mykolas Kalnietis
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Mykolas Kalnietis

PERSONNAGE
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LITTLE TALKS : 265
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ÂGE : 29
QUARTIER : (#002) Lilac Road
MÉTIER : Steward
COEUR : Blet
INTERVENTIONS RL : Non
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MessageSujet: Re: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptyVen 20 Sep - 20:43

Second

Well, well, well, je ne suis malheureusement pas dans le secret des dieux, mais ce qui nous est teasé à travers ces premières bribes d'informations et ces petits key words s'avère bigrement intéressant. — elegance (romy) 3430166447
Il flotte dans l'air un doux parfum de personnage pépite et carat gold, oh my oh my — elegance (romy) 3823905807
(Re)Bienvenue chez toi avec cette môman qui, à en croire les tw listés, n'a sans doute pas eu une vie qui s'est apparentée à un long chemin de roses. — elegance (romy) 223165592 En espérant qu'elle trouve un peu de sérénité afin d'aborder la quarantaine qui pointe au loin de la meilleure des manières. — elegance (romy) 3843455399  
Bon courage pour la suite/fin de ta préza' & have fun. — elegance (romy) 147811550

_________________
Shhh shhh
I think I'll find another way. There's so much more to know. I guess I'll die another day. It's not my time to go. For every sin I'll have to pay. I've come to work, I've come to play. I think I'll find another way. It's not my time to go.

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Leo Jensen
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Leo Jensen

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LITTLE TALKS : 1617
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CREDITS : (c) littlewildling-rpg altantis (code sign)
ALTER-EGO : Sam, Chase, Lucía
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QUARTIER : Willow street — dans une maison.
MÉTIER : avocat en droit civil — (Shelby & Associés)
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MessageSujet: Re: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptyVen 20 Sep - 20:46

C'est tout flouuuuuuuuuu en haut de ta fiche :hubert:

Mais du coup je veux d'office un lien avec Sam :hert: :hert: :hert: re re rebienvenue à la maison — elegance (romy) 2868117208

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'Cause you dig your claws right into my heart so I won't forget ya ; 'cause you sink your teeth in every scar and it give me pleasure
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Romy Darling
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Romy Darling

PERSONNAGE
i believe in being strong when everything goes wrong

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board ; playlist

dispo ;; 1 rps
www daniel ; www alana ; www levi ; www sacha

attente
amelia, briana
LITTLE TALKS : 77
PSEUDO : atlantis (manon)
AVATAR : rooney mara
CREDITS : av. chaussette, quote. audrey hepburn, gif. lucybaird, icons. lune, sign. self
ALTER-EGO : depressed zeppelin (jq), bossy jackie (lb)
ÂGE : 37
QUARTIER : waterfall avenue, une maison deux pièces avec un morceau de jardin où elle tente de faire pousser des fleurs
MÉTIER : couturière, diplômée dans le social avec la volonté de monter une association pour aider les femmes en situation précaire
COEUR : mère célibataire et sans doute est-ce mieux que ça reste ainsi même si elle continue de croire au grand amour, romy
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

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MessageSujet: Re: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptyVen 20 Sep - 23:11

@Jamie Whelan tu me connais trop bien — elegance (romy) 3823905807 j'ai exactement eu cette réflexion "ouais bah c rooney quoi" Arrow (tu le sais mais va y avoir une overdose de "oui bah rooney hein" Arrow )
(regarde comment j'suis une people pleaser, j'ai posté des anecdotes juste pour tes beaux yeux comme t'as pas à attendre demain — elegance (romy) 2578127264 du vrai neuf en plus)
merci bien — elegance (romy) 3391687172
je promets pas que Kit soit sage — elegance (romy) 2871254565 (elle sera drôle par contre Arrow )

— elegance (romy) 1107602502 je savais tellement que t'allais avoir la référence (ET que tu allais me le sortir j'te connais bien — elegance (romy) 1813663382 )

ça va, Romy est plus vieille, ça te laisse de la marge (à moi aussi Arrow )

@Mykolas Kalnietis fallait bien que je garde un peu de mystère et de secret — elegance (romy) 1813663382 (promis y aura bientôt plus (+) à se mettre sous la dent, la fiche ira vite — elegance (romy) 2871254565 )
merci pour tes jolis mots, j'espère que le reste de Romy et de ses aventures sera à la hauteur — elegance (romy) 3823905807 mais oui, je promets que même si j'ai du remous encore en stock pour elle, tout devrait pas être aussi noir que son passé — elegance (romy) 3843455399

@Leo Jensen oui — elegance (romy) 2426067541 (j'ai été relativement sobre avec Zep et Jackie, fallait que je me lâche avec Romy Arrow ) (après j'ai aussi tendance à trop prévoir le coup — elegance (romy) 2426067541 )
Et ouiiii j'ai pensé pour le lien avec Sam, je débarquerai dans tes mp très très vite pour qu'on discute de tout ça — elegance (romy) 3823905807
merci — elegance (romy) 632530762

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Elizabeth Brennan
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Elizabeth Brennan

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MessageSujet: Re: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptySam 21 Sep - 0:36

Ce début de fiche — elegance (romy) 3823905807
TW racontage de vie Arrow : j'ai toujours dit que si j'ai une fille un jour, je l’appellerai soit Romy soit Marlene (pour Romy Schneider et Marlene Dietrich) donc forcément je suis absolument et entièrement fan de ce choix de prénom — elegance (romy) 1107602502

Et sinon, entre le métier et les TCA, obligée de passer ici sous le visage de Betty ( — elegance (romy) 462786564 ). Je sais que tu l'adores - — elegance (romy) 1876938191 - mais je crois qu'un lien pourrait être hyper intéressant entre les deux caractères quasiment radicalement opposés qui se traduisent malgré tout par des comportements très similaires. Peut-être quelque chose à creuser avec l'association ? :hert:

Quoi qu'il en soit rebienvenue à la maison et hâte d'en découvrir plus sur Romy — elegance (romy) 1685057867

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Alana Sandoval
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QUARTIER : waterfall avenue, la chambre trois à l'auberge.
MÉTIER : ancienne militaire, s'adonne à la peinture, anime des ateliers d'art en ville (#redwoodart)
COEUR : self-partnered.
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MessageSujet: Re: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptySam 21 Sep - 12:00

wow — elegance (romy) 3644943631
je sais à peine quoi dire tellement j'aime absolument tout ce qui se trouve sur cette fiche : Rooney Mara, déjà, est un si bon choix et va à merveille à Romy (qui porte un très joli prénom, sa sœur aussi et sa fille également — elegance (romy) 2886241804), le petit paragraphe sur ses goûts avant les anecdotes — elegance (romy) 2886241804 ta manière incroyable, très délicate, de raconter cette histoire pleine de choses difficiles — elegance (romy) 223165592 et c'est hors du forum mais les moodboards de tes personnages sont toujours aussi somptueux.
j'ai hâte de lire tout le reste ! et je suis hyper ravie de découvrir enfin Romy, du coup, et ai hâte d'explorer le lien dont on avait parlé - je me suis spoilée avec la chronologie et c'est super chou d'y avoir inclu la rencontre avec Alana :hert:
hâte, hâte, hâte, et rebienvenue à la maison — elegance (romy) 1214495017

et pour ma part le nom darling me rappelle plutôt ::

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moi,
l'autre hiver.
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Romy Darling
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MessageSujet: Re: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptySam 21 Sep - 17:20

@Elizabeth Brennan je valide aussi tes choix de prénoms du coup (quelle surprise, hein — elegance (romy) 1813663382 )
et du coup oui, j'avais déjà noté qu'on pourrait se trouver un lien, ne serait-ce que par le métier et l'idée de l'association en effet (Romy va sans douter chercher d'autres personnes qui savent suffisamment bien coudre pour donner des cours ou autre) je viendrai te voir par mp pour en discuter un peu plus en détail dès que je termine ma fiche — elegance (romy) 1685057867
merci beaucoup radis

@Alana Sandoval j'étais pas préparée à de tels compliments surtout que tu sais combien je te les retourne tous un à un — elegance (romy) 3823905807 je suis très contente de voir l'amour porté à Rooney et puis je dois l'admettre : j'ai eu l'impression de jouer mon avenir dans le choix des prénoms des filles Darling que ce soit la soeur ou la fille — elegance (romy) 1107602502 (bizarrement pour les mecs j'ai pas autant réfléchi Arrow )
vraiment tes mots me touchent beaucoup — elegance (romy) 3843455399 — elegance (romy) 1685057867
& oui désolée, je ne t'ai pas prévenue pour la mention d'Alana, de base c'était une note pour moi-même pour m'y retrouver dans la chronologie puis je m suis dit autant garder, j'ai très très hâte aussi de jouer ce nouveau lien avec toi — elegance (romy) 1685057867
(ahah oui j'ai aussi pensé à Wendy Darling en donnant ce nom à Romy à l'origine avant d'avoir la ref des Indestructibles qui m'est venu et... Bon, je vais pas mentir, je préfère les Indestructibles — elegance (romy) 1813663382 )
merci encore — elegance (romy) 147811550

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Manny Singh
-- waving through a window --
Manny Singh

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PRÉSALIENSTOPIC
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LITTLE TALKS : 2805
PSEUDO : pascale, mrs.chaplin
AVATAR : dev patel
CREDITS : avatar by andthesunriseagain / code sign by atlantis
ALTER-EGO : wyatt (ft s. heughan) le papa roux endetté → sebastian (ft l. hoffmann) le douchebag → freya (ft. j.comer) la portugaise romantique → philip (ft j. o'connor) le justicier paumé → henrik (ft j. alwyn) l'architecte workaholic → roy (ft. j. norton) le politicien déchu
ÂGE : 37
MÉTIER : propriétaire d'un magasin de jeux vidéos et concepteur qui n’arrive pas à produire.
COEUR : coincé au premier niveau depuis trop longtemps
INTERVENTIONS RL : oui
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MessageSujet: Re: — elegance (romy) — elegance (romy) EmptySam 21 Sep - 19:03

Je sors Manny pour l'occassion et pour te dire que j'approuve tellement ce choix d'avatar, elle est si douce Rooney — elegance (romy) 1813663382
Spoiler:

Comme l'on déjà dit mes vdds, ce personnage promet et ça fait plaisir de retrouver ta plume — elegance (romy) 3823905807 Je n'ai pas eu le temps de tout lire, mais j'ai hâte de me poser et découvrir Romy — elegance (romy) 1336111789

Je te souhaite la rebienvenue à la maison bulle

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[ ] // you thought by now, you'd have it figured out. you can't erase the way it pulls when seasons change. it hurts sometimes to find where you begin, but you are perfect porcelain. the slow and simple melody of tears you cannot keep from me. it's alright if you don't know what you need.
you are perfect porcelain
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