Un événement qui n’arrivait que tous les dix ans. Si la blonde n’était pas une aventurière dans l’âme, c’était l’occasion de sortir des sentiers battus. Comme souvent, elle avait proposé à Andrea, si ça l'intéressait, mais le psychiatre lui avait expliqué être de permanence à l’hôpital ce week-end-là.
Une autre fois. Inquiète pour son ami, comme bien souvent, en le voyant s’enfermer dans son travail. Pas grand chose à faire de plus, mise à part se montrer présente pour lui, si besoin il y avait. En revanche, de son côté, Samantha ne voulait pas se contenter de travailler; si elle avait un peu mis de côté son envie pressante de se trouver un mec; force est de constater qu’elle en avait du temps à consacrer. Un peu moins de
dates et plus d’activités qui sortent du commun. Qui sait, elle rencontrera justement dans ce cadre d’autres personnes ? Samantha savait également que sa soeur participait. Elle avait cependant décidé de laisser le hasard choisir son binôme. Elle aurait pu proposer à sa soeur, mais en l’état, elle n’en avait ni l’envie, ni la force de supporter une journée entière à se disputer.
Distante, elle l’était depuis plusieurs mois à présent, et force est de constater qu’il y avait quelque chose, au fond de son coeur qui s’était apaisé un peu; sans doute le fait d’arrêter d’espérer, quand on laisse de côté les attentes impossibles, ça laisse la place à d’autres choses. Évidemment, Sam ne fuyait pas sa soeur comme la peste, au fond de la voir lui ferait plaisir d’échanger quelques mots. Again,
c’est sa soeur, elle est irremplaçable. Sam avait alors découvert son binôme.
Alexander. Plutôt mignon, celui qu’elle avait deviné un accent australien. Des conversations d’usage entre eux, au fil de la journée.
Tu fais quoi dans la vie, tu viens d’où, est-ce que tu crois, toi à au folklore local ? Banalités qui aident un peu à briser la glace, et le silence qui revient tout de même assez souvent.
Pas un bavard. Pas grave, il est mignon, en plus de la vue panoramique des montagnes du Vermont, Samantha avait de quoi observer. Elle est plutôt souple, la pédopsychiatre qui s’adapte plus aux autres que l’inverse.
Toi, ça va ? Qu’elle lui demande avec bienveillance, en l’ayant vu trébucher deux secondes plus tôt. Il a l’air un peu excédé, propose de planter la tente. La jeune femme regarde autour d’elle.
Toujours pas une experte en camping. Loin de là, elle est même plutôt du type à aimer son petit confort.
On peut aller voir du côté de la clairière. Qu’elle confirme à sa suggestion, toujours pas bien compliquée. Une goutte d’eau, pour apaiser une soif bien méritée. Faut dire que cette journée a été plutôt fatigante, et la blonde n’est pas une experte en randonnée bien qu’elle adore marcher.
Heu… Pas qu’elle pense forcément à y dormir, et pas qu’elle soit non plus parano. Juste une femme, qui est probablement moins impulsive que son binôme qui a envie d’aller voir du côté de la ferme.
Elle appartient forcément à quelqu’un… ? Peu de chance de se prendre un coup de fusil : ils sont tous les deux blancs aux yeux bleus mais
still. Il n’y a pas que
racist america qui pouvait les mettre en danger. Un peu hésitante, Sam en voulant faire plaisir, et en commençant à marcher.
Oh, c’est probablement le propriétaire.. ? Coup d’oeil vers Alexander. Bon, il est grand et musclé, elle espère qu’il est du genre héroïque au cas où ils tomberaient sur des personnes peu accueillantes.
Bonjour ! Qu'elle lance poliment, tandis que l’homme qui défaisait une meule de paille leur adresse un sourire.
Qui sait, Alexander le musclé pourrait l’aider. Bonjour ! Bah alors, qu’est-ce que vous faites là les jeunes, vous vous êtes perdus ? Oh non… enfin, peut-être. On cherche les lucioles. Léger rire embarrassé. En tous cas, avec la journée qui prenait gentiment fin, elle trouverait dommage de manquer le spectacle.
Ah oui ? Oh mais oui c’est cette année, déjà… pfiou que le temps passe vite, je me souviens de la dernière fois, c’était si joli, on les voit super bien depuis ici ! Bon, pas vu de cerf, moi. Sam qui venait plus pour l’expérience, pas totalement crédule quant à ce dernier aspect, ne peut qu’arborer un sourire amusé.