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Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander)

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Mykolas Kalnietis
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Mykolas Kalnietis

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LITTLE TALKS : 174
PSEUDO : Quentin
AVATAR : Justs Sirmais
CREDITS : Me & Astra
ÂGE : 29
QUARTIER : (#002) Lilac Road (Bâtiment 1 - apt 1). Un F3 ennuyeux de simplicité qu'il partage avec son frère.
MÉTIER : Gosse se rêvant jadis pilote de ligne. Une vocation prématurément portée en terre par une perception faussée des couleurs. Compromis trouvé en embrassant la carrière de steward au sein de la compagnie American Airlines.
COEUR : Insaisissable adonis, disposant d’un soupirant transi dans chaque (aéro)port. Toujours en transit, jamais arrivé à bon cœur. Charmer, enlacer, soupirer. Déserter, recommencer. Etre oublié pour ne pas peiner. Etre oublié pour se sentir aimé.
INTERVENTIONS RL : Oui
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MessageSujet: Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) EmptyLun 22 Juil - 12:12

Du vague à l'homme, du mâle à l'âme

Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) 1f4c5 Juin 2023
Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) Round-pushpin_1f4cd Redwood Hills, VT
Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) 1f37b The Garnet
Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) 1f455 Tenue

Le crépuscule tire doucement sa révérence, pour mieux laisser à la nuit le devant de la scène. Fraîche et drapée d’une robe sertie d’étoiles, celle-ci amorce paisiblement le prélude de son récital. Neuf heures se lèvent et carillonnent, depuis les cimes du clocher. Cueilli par la douceur de juin, le steward arpente les rues de la localité vermontoise, sans but, ni ambition particulière. Les poings enfouis dans les poches, il traîne alors sa carcasse occise et percluse de fatigue, sur le chemin le ramenant à ses pénates. Le pas nonchalant, tel un automate, ou un robot programmé sur pilotage automatique.

Je marche seul
Dans les rues qui se donnent
Et la nuit me pardonne, je marche seul
En oubliant les heures
Acteur et voyeur

Les yeux hagards et perdus dans le vague. L’esprit nébuleux et très certainement égaré dans de lointains ailleurs incertains. Situées sur le trottoir d’en face, les lueurs flashy et électriques des néons du Garnet dansent sur sa tempe et sa pommette. Ramené à la réalité par les feux clignotants de l’enseigne titillant sa rétine, Mykolas marque une halte et fixe dubitatif le débit de boisson. En proie aux cogitations et à la gamberge, ses phalanges vagabondent sur sa mâchoire. Petite moue perplexe à l’appui.    

Et c'est la vie
C'est mon histoire
De toute façon, il est trop tard
Toi, tu rentres chez toi peinard
Et moi, je retourne au comptoir

"Eh puis merde … !", marmonne-t-il, au terme d’un tonitruant soupir à déchirer la nuit. Sans même prendre le temps de regarder de part et d’autre de la rue, pour s’assurer que d’éventuels véhicules ne viennent à surgir des ténèbres, il traverse le bitume pour gagner la rive à l’opposé.

Emmitouflé par l’appréciable chaleur émanant des lieux, Myko ne peut réprimer le sentiment de satisfaction qui l’étreint, sitôt qu’il en franchit le seuil. Une expiration plus appuyée, vient d’ailleurs trahir ce trop-plein de bien-être. A quelques interminables minutes de l’happy hour, l’établissement se retrouve pris d’assaut par une cohorte de noctambules, désireux d’égayer comme il se doit la soirée qui se profile. Niveau affluence, on ne doit pas être bien loin du métro de Tokyo aux heures de pointes. Toutes proportions gardées, cela va s'en dire

Et traîné par la foule qui s'élance
Et qui danse une folle farandole
Je suis emporté au loin

Le bougre balte se voit d’ailleurs contraint de quelque peu faire parler sa carrure et jouer des coudes, afin de se frayer un chemin jusqu’au comptoir parmi cette marée humaine. Ses aises prises sur un tabouret, il hèle le barman en hissant brièvement l’index, dès que leur regard entrent en collision. "Un double, s’te plaît.", commande-t-il poliment, la voix haussée d’un ton et le buste légèrement penché vers le minet de l’autre côté du comptoir - histoire d’avoir l’assurance d’être audible et parfaitement compris au milieu du vacarme ambiant.

Absent, il scrute le liquide ambré dans le verre tenu entre ses larges pattes. D’un œil distrait, il lorgne le match de rugby retransmis sur l’écran plat en face de lui. Une gorgée gobée de temps à autres. Guère passionné par les prouesses de l'australien Michael Hooper, éclaboussant le terrain de son talent à l'occasion d'un emblématique derby contre le kiwis néo-zélandais, Mykolas pivote et balaye l’assistance du regard. Des âmes esseulées qui broient du noir – et qui font pour certaines peine à voir. Des tablées d’individus frivoles et dans la fleur de l’âge, qui rient à gorge déployée et discutent à bâtons rompus. Des pensionnaires. Des habitués. Des gens de passage. Mosaïques d'individus bigarrés, soirée prosaïque. Entre ennui et perdition. Sans envie à combler, ni obsession à pourchasser.

Tout est tracé dans mon ciel
Même mes anges ont baissé les bras
Ils m'ont vu me brûler les ailes
Tous les soirs dans le pire des états
Condamné au dernier duel
Le seul vrai rival c'est moi
Je pourrais jouer cent fois la belle
Mais jamais gagner comme ça.

_________________
Destin
Je vais les routes et je vais les frontières. Je sens, j'écoute et j'apprends, je vois. Le temps s'égoutte au long des fuseaux horaires. Je prends, je donne, avais-je le choix ?

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Alexander Campbell
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LITTLE TALKS : 215
PSEUDO : Thopau
AVATAR : Adam Demos
CREDITS : avatar : myself ; signature : astra ; gifs : charlievveasley
ALTER-EGO : Willow, Lizzie, Leila
ÂGE : 37
QUARTIER : Waterfall Avenue, un petit appart
MÉTIER : Il sert des verres derrière un bar du coin. Pas de quoi s'extasier non plus.
COEUR : C'est quoi ? Il ne connaît pas. Ne veut pas connaître ? Il s'en fiche quoi.
INTERVENTIONS RL : Oui
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MessageSujet: Re: Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) EmptyMer 7 Aoû - 15:57

Du vague à l'homme, du mâle à l'âme
Alexander & @Mykolas Kalnietis



Il fait chaud, Alexander se passe une main sur le front, prêt à en découdre avec ce service. Il essaye de ne pas penser à cette brune qui le rend si fou. Ella… Son nom ne cesse de résonner dans sa tête, il voit son visage quand il ferme les yeux. Cette fille le rend fou, vraiment fou. Il a joué avec le feu jusque là, l’empêchant de savoir qu’Oliver s’est suicidé. Il va devoir lui dire, un voyage est prévu d’ailleurs dans peu de temps en Australie, il l’accompagne mais si ça ne tenait qu’à lui, il n’irait pas. Ca sera peut être l’occasion, lui dire, lui avouer, lui montrer. On le bouscule, il se reprend et grogne en entendant son patron le reprendre et lui dire de se mettre au travail, on a du monde merde ! Quel con. Il déteste ce genre de personnage, vivement qu’il change de patron. Ou de boulot, il ne sait pas trop à vrai dire. Alexander guette chaque client, il faut qu’ils soient tous servis, tous avec un verre à la main sinon autre chose. Le blond minaude, tient sa clientèle surtout les femmes à vrai dire. Elles sont toutes là, autour de lui, sourires et décolletés XXL. Franchement, il n’a jamais de mal à en mettre une dans son lit, peut être ce soir ? Non… il ne peut pas, le visage de la brune Australienne s’insinue dans son esprit. Il ne peut pas. Il est… casé maintenant. Il ne peut pas lui faire ça. Et pourtant, il mériterait qu’elle le laisse, qu’elle le largue. Alex sourit, sert encore un verre pour cette jolie blonde. Se retourne pour attraper des glaçons pour faire un cocktail. Le voilà devenu pro à shaker son shakeur ! Franchement, parfois, il y aurait de quoi rire. Le blond regarde la foule et soupire, putain d’Happy Hour. Vivement la fin de service qu’il aille cogner dans un sac ou bien trouver un adversaire à sa taille sur le ring.
On l’interpelle, enfin, il voit des doigts, un geste et une voix qui traîne. Un double qu’il comprend, il sourit, sourire appliqué pour tous, et sert ce gars. Ce n’est pas la première fois qu’il le voit, ne sait toujours pas ce qu’il cherche. Ses yeux parlent pour lui et en en même temps Alexander ne sait pas trop quoi penser. L’Australien s’approche, sert le double sur un repose-verre. « Et voilà. » Dit-il en posant en prime une petite coupelle remplit de cacahuète. En tout cas, il l’admire ce gars à être passé à travers la foule en délire. Il faut qu’il garde sa place maintenant parce que les minettes, elles en prennent de la place ! Alex se penche vers le gars en question et indique les femmes qui se trouvent à côté de lui. « Elles sont toutes libres, je suis sûr que si tu leur dis que tu es steward, elles vont toutes te tomber dessus, prêtes à vouloir monter au septième ciel avec toi. » Un clin d’œil et il repart. Oui, le seul truc qu’Alexander sait à propos de ce mec, c’est qu’il est steward donc… bah il ne peut pas s’empêcher de faire une vanne à propos de ce métier. Il est peut être lourd, mais au moins, maintenant, les filles détournent le regard vers lui. Le laissant respirer au passage. Alexander continue de servir, attentif à son environnement, guettant les nanas, les mecs qui abusent de leurs mains baladeuses et de cet homme au regard perdu qui est accoudé au bar. Vraiment, il est intriguant.


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MÉTIER : Gosse se rêvant jadis pilote de ligne. Une vocation prématurément portée en terre par une perception faussée des couleurs. Compromis trouvé en embrassant la carrière de steward au sein de la compagnie American Airlines.
COEUR : Insaisissable adonis, disposant d’un soupirant transi dans chaque (aéro)port. Toujours en transit, jamais arrivé à bon cœur. Charmer, enlacer, soupirer. Déserter, recommencer. Etre oublié pour ne pas peiner. Etre oublié pour se sentir aimé.
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MessageSujet: Re: Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) EmptyJeu 8 Aoû - 23:42

Du vague à l'homme, du mâle à l'âme


Question : un individu qui a pris de mauvaises décisions et fait des choix contestables, perd-il le droit d’accéder au bonheur ? Si oui, quel châtiment doit-il lui être réservé et à partir de quand s’applique-t-il ? Vous avez quatre heures. Au tribunal de la société bien-pensante, le dénommé Mykolas Kalnietis comparaît sur le banc des accusés. Le crime qui lui est imputé ? Insouciance au premier degré et amour trop prononcé pour les plaisirs de la vie. La peine qu’il encourt ? Une existence d’ermite et de reclus à perpétuité. Qu’en pensent les membres de son entourage, convoqués en qualité de juré ?

Tu n’es pas aux normes
Tu mérites pas d’être en vie
Tu es une insulte aux standards de ce pays
Tu n’es pas aux normes
Dégage de mon paradis
Va faire un tour en enfer pour voir si j’y suis.

L’opinion semble pour le moins partagée et divisée. Un tiers d’entre eux font preuve de courage et de franchise, en lui disant sans détour qu’il devrait dorénavant ne plus entretenir le moindre rapport intime, ou sentimental, avec un autre être humain. Un tiers de lâches lui font comprendre à demi-mot qu’il serait désormais plus judicieux pour lui de s’abstenir de fréquenter qui que ce soit d’un peu trop près – ou pire, qu’il peut, mais uniquement avec des gens comme lui. Le dernier tiers ne se prononce pas. Soit parce qu’il préfère l’éviter, le blacklister et couper les ponts ; soit parce qu’il ignore tout des erreurs et imprudences commises par l’accusé.

Je suis un homme au pied du mur
Comme une erreur de la nature
Sur la Terre, sans d'autre raison
Moi, je tourne en rond, je tourne en rond.

Alors, c’est ça ? Les malheureux, qui payent déjà au prix fort leur désinvolture, ne méritent plus le nom d’Homme, et doivent être traités comme des parias ou des pestiférés, condamnés à une vie faite de vide et de néant ? Oui, Myko’ a joué avec le feu, autant et tant qu’il l’a pu. Il s’est brûlé les ailes, il a perdu. Jamais il n’a cherché à se dédouaner ou à faire porter la responsabilité de son infortune à une tierce personne. Le seul à blâmer, c’est lui. Au gramme près, le steward endosse le poids de son bagage à conneries, et assume jusqu’à la plus infime répercution de ses actes passés.

Car encore ne connaît ni remords, ni regrets.

Des remords, des regrets : à quoi bon en nourrir ? Il est trop tard pour ruminer. L’immunologiste qui suit son cas à l’hôpital le lui a encore rappelé, pas plus tard que cet après-midi. Son taux de lymphocytes avoisine le niveau de la mer, et les anti-rétroviraux n’ont produit aucun effet notable en bientôt deux ans de traitement. Qu’est-ce qu’il peut bien lui rester ? Un an et demi, s’il a encore un semblant de chance. Six mois dans le scénario le plus catastrophique. Qu’importe le temps, Mykolas n’entend pas le passer en simple spectateur sur le bas côté de la route, à attendre bien sagement que le clap de fin retentisse. Que fait-il ? Ce que bon nombre de trentenaires célibataires font dans un bar : flirter.

Même s’il sait pertinemment qu’à l’arrivée, il essuiera un énième échec cuisant. Viendra un temps où les esprits paillards et les corps enfiévrés voudront communier. Les masques resteront, mais les costumes seront fatalement appelés à tomber. Difficile de vouloir danser avec un cavalier décharné, dont la peau est constellée d’une myriade de stigmates pourpres. Rien de ce que pourra dire le trublion balte ne réchauffera le blizzard, qui sera descendu à la vue de son corps à demi dévêtu. D’un commun accord, les deux parties décideront d’en rester là. Chacun repartira dès lors précipitamment de son côté, avant que le malaise ne s’installe davantage et que la gêne ne devienne trop grande. Pourtant, Myko’ retourne recevoir sa peine, le cœur léger, la joue tendue. Une partie de lui continue de se raccrocher désespérément à l’illusion que cette fois-ci cela sera peut-être différent.

Today is gonna be the day
That they're gonna throw it back to you.

Distraite et songeuse, la contemplation des âmes tanguant sur le dance floor improvisé est soudain interrompue par le portage de la commande. Un "Merci." morne, désincarné, mais non moins poli, s’évade de ses lèvres bordées d’une pilosité claire dont la repousse est déjà bien amorcée. Le regard bas, presque fuyant, qui observe la présentation du verre sur le comptoir accompagné d’un petit ramequin rempli de cacahuètes. Dose d’Irish en main, une première gorgée d’ambre liquide glissée au fond du gosier. Observation faite du panel de clients présents ce soir, le letton armé – jeu de mots, quand tu nous tiens – révise et corrige son plan de vol. A contrecœur, les mirettes bleutées délaissent l’aréopage de jeunes fêtards massés en nombre, et se focalisent de nouveau sur les images d’ovalie égayant l’écran plat. Cela sera donc un verre, et c’est tout. N’en déplaise au crack du shaker qui, à sa façon bien à lui, prétend le contraire.

"Ca, cela vaut surtout pour les pilotes. Le prestige de la fonction, tout ça. Nous autres stewards rencontrons davantage de succès auprès d’un autre cœur de cible.". Petit ajustement et rectification de la conjecture émise par le barman à l’accent des antipodes. Le ton détaché, informel et accessible. Les lombes appuyés sur le comptoir et les coudes posés sur son sommet. Tourné à quarante cinq degrés sur la gauche, la caboche bascule légèrement en arrière afin d’accrocher les billes azures du gaillard qui s’affaire pour étancher les soifs. Sourire cabotin, bien qu’un peu sur la retenue, offert au tavernier – somme toute bien fait de sa personne. Constat on ne peut plus vrai. A bien y regarder, et contrairement à ses collègues dites du beau sexe avec ces Messieurs, les connexions d’ordre intime qu’il établit avec les membres de la gent féminine, se font rarement sur la base de son travail. En temps normal, c’est davantage par la personnalité de Blondie que midinettes et femmes de poigne se laissent séduire. Son humour et son autodérision à toute épreuve étant, cela va s’en dire, ses atouts majeurs.

Car femme qui rit à moitié dans mon lit.

Toutefois, cela serait mentir s’il affirmait que son occupation, ne lui a jamais permis d’épingler quelques trophées à son tableau de chasse. Des trophées d’un tout autre poil. "Un cœur de cible comme lui, par exemple.". Exemple servi preuve à l’appui, à l’aide d’un petit coup de menton en direction d’un grand escogriffe. Un tantinet plus âgé que lui et attablé en compagnie de trois autres individus, non loin de la porte menant au lieu d’aisance. Pris en flag’ l’homme désigné par la gestuelle n’a en effet de cesse de le contempler du coin de l’œil et de détourner brusquement le regard, les joues empourprées. Les idées reçues et les préjugés ont la dent dure. Tenaces, les amalgames ont – hélas – toujours cours. De facto, convaincues que les membres du personnel navigant détenteurs d’un chromosome Y arborent tous les couleurs du drapeau arc-en-ciel, la majeure partie des femmes ne le calculent pas lorsqu’il est à son poste à plus de dix-mille mètres d’altitude.

Rares – pour ne pas dire inexistantes – sont celles qui le scrutent avec une lueur de concupiscence dans les yeux. En revanche, pour une certaine frange de la population masculine … c’est une autre histoire. Un phénomène qui prévaut sur la terre comme au ciel, puisque libéré de ses obligations professionnelles, ce sont encore ses congénères mâles qui manifestent un certain intérêt pour sa personne et s’émeuvent de sa présence. L’effervescence continue de battre son plein et le mixologue s’en retourne vaquer à ses occupations. Amusé, le diablotin ailé joue du trouble qu’il suscite auprès de ce grand dégingandé aux traits eurasiens à l’autre bout de la salle. Comme un chat qui ferait joujou avec une pelote de laine. Verre hissé en direction du piètre voyeur, un sourire ultra brite pour la larme fatale. Quelques arachides picorées ici et là, tandis que le kangourou aussie brique le dessus du zinc à l’aide d’un chiffon. En suspens, Mykolas remet un pièce dans le juke box de la conversation, lorsque l’expat revient à sa hauteur.

Mr Boombastic.

"Toi en revanche, tu dois pas mal ramasser. Un sourire ravageur par-ci, un petit compliment discret par là. Le bellâtre à la dégaine de surfeur australien et aux épaules solides sur lesquelles elles peuvent s’appuyer. L’oreille attentive qui recueille leurs tracas et leurs états d’âme.". Enumération débitée façon catalogue, la tête oscillant en cadence de droite à gauche au rythme des différents éléments. Sans se rendre compte que lui aussi est en train de donner du grain à moudre aux archétypes, aux clichés et aux stéréotypes. Le poignet qui gigote, le sky qui ondoie et les cubes de glace qui tintinnabulent contre le verre. "Le preux chevalier qui vole à leur secours et rabroue les mecs en chien. Bref, un homme Mennen que l’on s’arrache et comme on n'en fait plus.". Propos toujours placés sous le signe de la complicité entre mecs … même si de minimes inflexions amères et exaspérées commencent à grésiller ici et là.

Exactement comme lorsqu’il brosse le portrait de son frère – alias Mister Perfect. Pupilles imbriquées dans le yeux du joli cœur, l’harmonie des traits de son visage étudiée. Puis, sans vergogne, ni complexe ou pudeur d’aucune sorte, le regard de l’énergumène s’appesantit et scanne – non sans plaisir - la plastique du colosse. Des trapèzes râblés, en passant par le buste bien découplé, jusqu’à ce qu’il y a en bas et derrière le comptoir. "Et quelque chose me dit que la mâchoire bien définie et le physique de demi d’ouverture doivent pas mal aider aussi.". Remarque goguenarde lâchée dans un rictus en coin badin. Dépit teinté de spleen dans le verbe. Le myocarde comme comprimé par les mâchoires d’un étau, devant une allure sculpturale qui fut jadis aussi la sienne. Cette charpente aujourd’hui sur le déclin. Inéluctablement condamné à pourrir, s’effriter et s’éroder.    

Et ça cogne, et ça saigne
Et ça sent la fin de règne.

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MessageSujet: Re: Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) EmptyLun 12 Aoû - 11:18

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Cet homme est étrange, Alexander ne saurait trouver le pourquoi du comment mais il l’intrigue. Ce n’est pas la première fois ni la dernière qu’il le verra, il le sait mais quand son regard croise le sien, il essaie de lire quelque chose mais il n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Alex l’étudie, le scrute, l’observe du coin de l’œil alors qu’il s’affaire à satisfaire untel et untel. Cet homme est beau, il ne peut pas le nier, un corps d’Apollo, des épaules fines, dessinées, un regard perçant à vous retourner les tripes. Franchement s’il avait été gay, il n’aurait pas dit non. S’il avait été une fille, il aurait foncé. Alexander n’a aucun mal à se projeter, à imaginer si. Ses doutes sont confirmés quand le bellâtre lui annonce que c’est plutôt un autre type qui s’intéresse à lui. Il suit son regard, sourit et hoche la tête. D’accord. « Il a l’air très intéressé en tout cas. » Lâche Alexander en posant des verres propres devant lui pour les ranger sur l’étagère. Il danse, l’Australien derrière son comptoir. Ses mouvements sont fluides, légers, il sait où aller, où poser tel ou tel verre. Il rit le blond en voyant la cible que lui a indiqué le steward rougit en détournant la tête. « Tu l’intimides déjà. » Il sourit, prend un verre, met une touche de Skye puis s’en va le servir à l’homme en question pointant du doigt le steward plus loin. Il revient, fier de son coup et se penche vers le blondinet. « C’est moi qui offre mais de ta part, je te le laisse sans broncher. » Alexander lui fait un clin d’œil et retourne à sa danse quotidienne, rythmée par les demandes, les sourires, les questions et les dragues. Car oui, il drague bien entendu. C’est le doux métier de barman. Même s’il ne fait pas cela pour ça, il ne peut s’empêcher de profiter, d’apprécier les compliments et les regards qui s’arrêtent sur lui. Il aime ça, le blond, attirer l’attention et qu’on le voit mais pas trop quand même, il reste modeste.
Alexander s’attarder, discute avec une fille plutôt intéressante physiquement. Il pourrait aller plus loin. Lui dire de l’attendre à la fin de son service mais n’en fait rien. Une douce image traverse son esprit, celle d’Eilin et de son sourire, de sa douceur et de sa sensibilité. Elle est déjà venue le chercher il y a quelques temps au poste de police, il n’est pas question que ça recommence. Il lui a promis, se l’est promis plus précisément. Cette femme l’ensorcèle d’une certaine façon et ne saurait dire pourquoi. Elle est l’inverse d’Ella, l’opposé même et elle l’apaise bien plus que ne pouvait le faire l’Australienne repartit dans son pays. Son cœur se serre à cette pensée, il ne sait pas si elle va bien. Les ponts sont coupés, pas de nouvelles… Il vit avec même si c’est dur. Il vient de tourner une page de son passé qui est importante, cruelle, difficile et il n’arrive toujours pas à l’accepter. Ella est repartie là où tout a commencé entre eux. Ella est de retour au pays là où tout s’est arrêté pour Alexander… Il soupire, on l’appelle, encore ! Il s’excuse auprès de la femme qui le séduisait puis repart servir une autre pin-up plus loin en pleine conversation avec un homme plutôt entreprenant. « Attention à tes sales pattes, mon gars. » Il prévient une fois, jamais deux. Cette fille est arrivée seule, il le sait, il observe tout et cet homme est plus que tactile avec les cuisses dénudées de cette trentenaire. Un regard de remerciement passe dans ses yeux d’ailleurs et Alex penche la tête, observe puis s’éloigne pour revenir à son bellâtre des airs.
« C’est ça, oui. » Il hausse les épaules, ne nie pas le portrait que vient de lui dresser le blondinet. C’est vrai, il ne va pas mentir pour le plaisir. « Ce n’est pas tous les jours faciles. » Il rit et secoue la tête pour se reprendre. « Les femmes sont persuadées qu’on fait ce métier pour les attirer, les draguer… C’est en partie vrai mais la plupart du temps on écoute les déboires des alcooliques, des brisés… Puis parfois on dérape. Je ne supporte pas les mecs qui touchent aux femmes sans autorisation comme l’autre trou du cul là-bas. » Il enjoint la parole au geste en se tournant vers l’homme en question, le regardant durement puis repose ses yeux sur le blond. « Donc oui, tu as raison, je vole au secours des demoiselles en détresse et pour ça, je finis la plupart du temps au poste de police. » Il soupire, hausse les épaules. C’est tellement injuste quand on le dit comme ça. Après, le blond n’y va pas de mains mortes non plus, il faut l’avouer… Rares sont les fois où l’homme ne repart pas avec au moins le nez cassé. Il sourit, Alex face aux compliments –on va appeler cela ainsi- du steward. « Ca aide, je ne le nie pas. Je suis plutôt à ton goût alors ? » Bah quoi, il a le droit de poser la question ! Il est curieux de connaître la réponse d’ailleurs. C’est rare de discuter avec un mec qui s’exprime aussi ouvertement alors il en profite, l’australien. « Au fait, moi c’est Alexander. » Lâche-t-il comme si c’était important que son interlocuteur sache qui il est. Le blond sourit, lui sert un autre verre pour la route, pour la discussion, pour passer le temps. Lui ne prendra qu’un verre d’eau car le service est loin d’être terminé et il lui est interdit de boire pendant le service, même si ça lui est déjà arrivé auparavant…



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Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) 1436716 Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) Png-clipart-telephone-directory-telephone-number-computer-icons-diary-phone-book-text-number-thumbnail Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) Png-clipart-purchase-order-computer-icons-purchasing-icon-design-purchase-order-angle-text Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) 1936319
LITTLE TALKS : 174
PSEUDO : Quentin
AVATAR : Justs Sirmais
CREDITS : Me & Astra
ÂGE : 29
QUARTIER : (#002) Lilac Road (Bâtiment 1 - apt 1). Un F3 ennuyeux de simplicité qu'il partage avec son frère.
MÉTIER : Gosse se rêvant jadis pilote de ligne. Une vocation prématurément portée en terre par une perception faussée des couleurs. Compromis trouvé en embrassant la carrière de steward au sein de la compagnie American Airlines.
COEUR : Insaisissable adonis, disposant d’un soupirant transi dans chaque (aéro)port. Toujours en transit, jamais arrivé à bon cœur. Charmer, enlacer, soupirer. Déserter, recommencer. Etre oublié pour ne pas peiner. Etre oublié pour se sentir aimé.
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP

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MessageSujet: Re: Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) Du vague à l'homme, du mâle à l'âme (Alexander) EmptyJeu 22 Aoû - 22:22

Du vague à l'homme, du mâle à l'âme


Il faut que jeunesse se passe pour que sagesse se fasse, dit-on. Souple et plutôt compréhensif, le voyou malgré lui n’adhère cependant guère aux pseudos boniments baba cool, affirmant que la jouvence est avant tout un état d’esprit. Le plus gros de sa vie est-il désormais derrière lui ? Non, bien sûr que non … même si la désagrégation de l’état de santé chamboule ostensiblement la donne. Pourtant, l’histrion n’a plus grand-chose du jeune premier fraîchement démoulé. Du néophyte au vécu succinct, qui ne demande qu’à se nourrir d’expériences, de choix et d’erreurs. Il le sait, il le sent. Que l’été de son existence entame imperceptiblement son inéluctable déclin programmé. Oui … mais qu’adviendrait-il si jeunesse fanait, sans que jamais sagesse n’éclose ? Arrivé à son âge, nombreux sont celles et ceux pour qui la recherche d’une moitié à aimer - et avec laquelle arpenter main dans la main le tortueux sentier de la vie - devient une aspiration primordiale. Certains voient le tic-tac de leur horloge biologique s’affoler. L’envie de laisser et de transmettre à une petite partie d’eux – en théorie appelée à leur survivre – beugle soudain plus fort. D’autres ont déjà, voire depuis longtemps, entonné le prélude d’une symphonie pour duettiste.

Et au milieu de cette nuée d’inséparables portés par l’ordre des choses, il y a lui. Un sauvageon récalcitrant, qui ne ressent ni le besoin, et encore mois l’envie, de s’enfermer dans l’étroitesse d’une cage monogame avec un(e) codétenu(e) – aussi charmant(e) soit-il(elle). Trop narcissique et épris de sa propre personne pour l’être de quelqu’un d’autre ? L’ouverture sur l’extérieur et l’épanouissement professionnel dans le domaine tertiaire, tendent à infirmer cette raison. La marque d’un individualiste qui se suffit à lui-même ? Un peu, peut-être. Et quoi ? Quel mal y a-t-il à ne pas vouloir à tout prix s’arc-bouter à de vieux schémas patriarcaux et des diktats, qui semblent plus que jamais aberrants et surannés dans une société où plus rien ne fait sens, et dans laquelle les valeurs agonisent à petit feu ? Comme si avoir un +1 était une fin en soi et une raison d’être universelle. Comme si c’était la condition sine qua non à remplir, pour être heureux, goûter au bonheur et devenir un Homme accompli. De sempiternelles fadaises conformistes et des foutaises usées jusqu’à la corde, auxquelles doit sûrement ardemment croire et se raccrocher l’émotif mateur pris en flag’.

I can see you staring there from across the block
With a smile on your mouth, and your hand on your huh !

Evidente, l’analyse du musculeux et sculptural insulaire n’en demeure pas moins criante de vérité. Plus hardies et audacieuses, les œillades de l’intéressé délaissent progressivement les traits de son visage opalin, pour s’appesantir sur des régions de son anatomie qui appellent davantage à la volupté. Aussi éloquent qu’un chat se pourléchant les babines devant un pot de crème. Même le loup de Tex Avery a le mérite d’être plus subtil. Manque plus que les yeux qui jaillissent des orbites, la langue qui se déroule pour faire serpillière sur le sol, les sifflements lascifs et les hurlements grivois pour compléter le tableau ! "Trop intéressé, même. Au point que cela en d’vient ennuyeux de facilité. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.". Impression et sentiment exprimés dans un infime soupir affligé, le timbre un rien las et blasé. Rotation cossarde de la carcasse qui refait face au comptoir. Lowball de scotch saisi, connexion oculaire rétablie avec le robuste austral. Une moue nonchalante de cabotin piquée sur les lèvres, les trapèzes mus en un haussement lambin et une goulée de spiritueux éclusée.

De tout les préceptes qui composent l’austère et rigide éducation protestante qu’il a reçu, le goût de l’effort s’avère indéniablement l’un de ceux auquel Mykolas s’est toujours montré particulièrement sensible et réceptif. En particulier dès lors qu’il est question d’abandon à la luxure et de satisfaction des bas instincts primaires. Pour lui, l’âpreté de la conquête est mère de plaisir et de jouissance. Une femme un brin altière, un homme sûr de lui, un individu un peu distant qui lui donne l’impression d’être hors d’atteinte et inaccessible. Voilà ce qui l’émoustille dans le genre humain. Rien ne l’électrise plus que de relever le gant de la gageure, en se lançant dans une épopée ardue où il part de prime abord avec le dossard d’outsider et d’underdog. Etre challengé et repoussé dans ses retranchements par des nymphes et des bellâtres qui se font désirer. Puisé loin dans son répertoire de don Juan en carton, déployé des trésors d’ingéniosité. Jusqu’à trouver l’argument massue qui fera mouche. Détruisant ainsi les dernières défenses de l’être tant convoité, afin qu’il craque, cède et s’abandonne. Tombe et se prenne dans les mailles de son filet.

The story of us, it always starts the same
With a boy, and a girl, and a huh, and a game

Le tout cuit dans le bec, l’offrande qui ne demande qu’à être cueillie et ramassée ? Pas vraiment sa came. Plus un tue-amour et un anaphrodisiaque qu’autre chose. Car bien que plutôt pas mal, la communication non-verbale et les signaux envoyés par l’indiscret, font dégringoler en flèche sa cote aux yeux du bourlingueur. A le laisser de marbre, de glace. "Moi ? L’intimider ? Ca s’rait bien une première.". Réplique incrédule moirée d’un éclat de rire mécanique et nerveux. Les mirettes éberluées qui clignent prestissimo, la caboche en dissension qui dodeline. Un nouveau trait de whisky lapé. Attitude dépréciative qui trahit la piètre image que le clown se fait de sa personne. Une image savamment dissimulée sous une soi-disant aisance et un toupet plus étudié qu’innée. Lui qui est bien le seul à ignorer qu’il détient pourtant quelques atouts plaisants à faire valoir. Carences affectives et infériorisation quand vous nous tenez … merci papa, maman ! Avis que le gaillard des antipodes ne partage visiblement pas. En témoigne ce prémâchage du travail - sous forme de consommation offerte au soupirant - qu’il croit bon de faire en lieu et place de l’infatigable nomade.

Un coup de pouce rapide et fulgurant. Bien trop pour que Myko’ ait le loisir de l’en dissuader et de décliner cet élan de sollicitude. Ca y est, le voilà – à son corps défendant – branché. Pour le plus grand plaisir du Mister Cocktail, qui déjà s’en revient. Tout sourire, et pas mécontent de son œuvre. "Barman ET entremetteur … on n’arrête pas l’progrès !". Trait d’esprit mordant, lâché dans un rictus en coin crispé derrière les dents serrées. La tête qui bascule en arrière pour gober le fond de verre pleurant misère au milieu des glaçons maigrichons. Retour fracassant du contenant sur son sous-bock. Pitre bien embarrassé par cette bonne intention qui ne fait pas spécialement son affaire. Tandis que le cupidon baraqué s’emploie à satisfaire les autres clients, Blondie se lève et feint d’aller décrocher la timbale. Un "Bonsoir." suave et un sourire exquis lancés au grand timide, sitôt arrivé à sa hauteur. Fard piqué par le bénéficiaire qui s’accentue avec les gloussements exaltées de ses trois amies. Poursuite et repli stratégique dans les commodités attenantes.

If I just breathe, fill those space between
I'll know everything is alright

Posté devant un lavabo, le lascar se rafraîchit les poignets et s’asperge abondamment le visage. Soucieux de juguler les bouffées de fièvre causées par l’immunodéficience. Vasque agrippée de part et d’autre, observation du reflet défait que lui présente le miroir un tantinet encrassé. Paupières fermées, une profonde inspiration pour se ressaisir et faire le vide avant de retourner dans l’arène. Sortie des commodités, retour vers le comptoir. La démarche dégagée et flegmatique. Place retrouvée et occupée. Un coup d’œil jeté sur la droite, où l’herculéen barman joue la police des mœurs un peu plus loin, avec un lourdingue prenant ses désirs pour des réalités. Reprise et poursuite de la conversation, qui cette fois-ci tourne autour de l’axe professionnel. Un "Moooh … ." faussement compatissant, mais désopilant, et des yeux de cocker triste, en réponse à l’humoristique apitoiement de l’éphèbe victime de son succès. Puis pour la première fois, le sérieux s’invite sur la trogne du saltimbanque, dès lors que l’abreuveur lui dépeint l’envers du décor.

"Au poste de police, carrément.". Surprise dans la voix qui se répercute sur la bobine ébaubie. Les orbes cérulés écarquillés. A la fois stupéfaits et effarés. "J’sais c’que ça fait. J’veux dire … de pâtir d’une vision tronquée, biaisée et fantasmée que les gens ont de nous. Beaucoup nous confondent avec un service d’escort et s’imaginent que nous passons notre temps à nous envoyer en l’air, au sens propre comme au figuré, dans des toilettes d’avion exiguës. Un peu comme Britney Spears dans son clip, tu vois.". Référence évoquée dans un ricanement jaune et pincé. Pause, reprise d’haleine. Quelques cacahuètes picorées avant la poursuite de l’envolée orale. "En définitive, la réalité est bien plus blafarde et banale que cela. On se contente simplement d’exposer des consignes de sécurité à des passagers qui n’en ont strictement rien à foutre. Et de servir des plateaux repas à des personnes qui sont souvent bien trop absorbées par leur lecture ou leur musique, pour remarquer notre présence et nous remercier. Toujours avec le sourire, évidemment.". Interruption de la tirade et passage sous silence des séjours dans des hôtels chiches et bas-de-gamme - et non des cinq étoiles avec piscine, comme l’inconscient collectif aime à le penser.

No, you don't know what it's like
Welcome to my life

Témoignage qui a de quoi casser le mythe et écorner l’image d’Epinal. Exagéré et noirci ? Peut-être pas tant que ça, puisque bien souvent, ses collègues s’accordent pour dire qu’au vu du peu de considération qu’ils reçoivent ; ils seraient des robots ou des automates désincarnés que cela serait pareil. Bienvenue dans le merveilleux monde du service, où l’usager est un roi qui débourse pour une prestation. Et où il est pour certains scandaleusement normal, que les membres du personnel navigant soient des outils corvéables à merci et à leur disposition. Un lot qui ne doit sans doute pas être étranger à son ravissant congénère au poil blond. Combien de piliers de bar et de poivrots patentés peuvent bien le siffler, claquer des doigts et le traiter comme un boy, tout juste bon à leur rincer la gueule ? Sûrement bien plus que de raison. Comme à l’accoutumée, Mykolas ne peut s’empêcher de faire montre d’une franchise effronté et impudique. Intrigué le playboy, l’encourage à verbaliser ce qu’il lui inspire. Avant-bras posé sur le comptoir et phalanges croisées, l’interrogé incline légèrement le buste en arrière. Comme pour avoir un meilleur aperçu de l’adonis qui lui fait face.

Les prunelles se baladent sans vergogne, ni retenue. Thorax qui se gonfle d’oxygène, soubresaut compendieux des deltoïdes. Instant délicat et périlleux. "Séduisant, bien gaulé, attentionné, avec de la conversation et de l’esprit … faudrait être bien exigent pour rester indifférent ou faire la fine bouche.". Pirouette habile et malicieuse, généralisation faite de son avis personnel. Une manifestation de sincérité grimée en bouffonnerie, grâce au concours d’un hoquet paillard des sourcils et d’une risette mutine. Nul besoin de s’aventurer davantage sur ce terrain, en se fendant sans détour d’un explicite et classieux "Ouais ... tu m’plais et m’fais bander.". Le guignol flaire l’impasse et la voie sans issue. Longtemps repoussé, le salarié du Garnet s’adonne finalement à l’inévitable cérémonial des présentations. Soit, faisons comme tout le monde. "Myko. Las. Mykolas. Mais Myko, c’est très bien.". Pupilles hissées vers le plafond, le gus rembobine et se repasse mentalement ce qui vient tout juste de se jouer. Une réflexion qui se fait les coudes vissés sur le bois, les mains jointes et les index collés sur la bouche.

"Désolé d’avoir dit ça à la "Bond. James Bond.", c’était pas voulu.". Grand benêt qui rit de sa propre bêtise. Les bras croisés sur le comptoir, le chef courbé qui gesticule. Comme désespéré et navré devant toute l’étendue de sa connerie. Sans crier gare, une autre dose d’Irish s’avance sous son nez. Prix de consolation ? De compensation ? Volonté de saluer l’effort ? La qualité de sa compagnie ? De le faire taire ? La question reste entière. Est-ce vraiment important ? Après tout, à cheval donné, on ne regarde pas les dents. Aussi émerveillé qu’un ravi de la crèche, Kalnietis relève la tête et passe de bonne grâce le costume d’idiot du village. "Mais c’est noël en juin, ma parole ! J’vais finir par faire des jalouses … .". Mutation progressive du verbe qui vire de la niaiserie à la diablerie. Les doigts se ligotent autour du cadeau de la maison, lentement porté au nez et à la bouche. Très emphatique, la tête pivote sur la gauche, où une belle de Vénus semble ronger son frein. Celle-là même à qui le dénommé Alexander s’affairait à faire un brin de cour un peu plus tôt. Un sourire caustique, fier et victorieux décerné à la damoiselle, pour lui faire croire que son ticket lui glisse entre les doigts. Apparences trompeuses, quiproquos cocasses, malentendus savoureux que la tête à claques prend un malin plaisir à entretenir. Casser le coup d’un mec qui a manigancé pour vous en arranger un. Quelle curieuse façon de se montrer reconnaissant ! Farceur, vous avez dit farceur ?

Oops!… I Did It Again

_________________
Destin
Je vais les routes et je vais les frontières. Je sens, j'écoute et j'apprends, je vois. Le temps s'égoutte au long des fuseaux horaires. Je prends, je donne, avais-je le choix ?

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