Jeff est encore hésitant et Alonso voudrait le rassurer. Tellement le rassurer. Il lui dit qu’il se sent loin d’être prêt à accueillir un enfant dans sa vie, le sien en l’occurrence. Pour Al aussi, il lui faudra être prêt, prendre le temps, renforcer son couple, renforcer leur vie. Déjà peut-être déménager, avoir un refuge, un endroit où il se sentait à l’aise. Peut-être que le fait qu’il soit marié, avec une maison, un endroit stable permettrait à Jeff de récupérer plus facilement sa fille. Il n’en savait rien. Peut-être qu'elle avait déjà un papa et une maman et qu'elle était heureuse ainsi. Mais ils ne pouvaient pas entreprendre des recherches sans évoquer la possibilité qu'ils viennent à la récupérer complètement. Il lui laisse le temps d’y penser, de se sentir prêt et rassuré, de se sentir en capacité de l’accueillir, si jamais ça en prenait le chemin. Jeff avait eu un enfant sans lui… C’est si… étrange quand il y pense. Il a parfois du mal à réaliser.

Al sourit quand Jeff lui rend son « je t’aime ». Son compagnon l’embrasse timidement, alors Alonso répond par un baiser plus appuyé qui a le goût salé des larmes et il lui fait un sourire. Sa main vient caresser son visage, si doucement, si tendrement. C’est difficile, il sait que c’est difficile, ses sourcils se froncent un peu en l'observant cherchant l'émotion qu'il ressent sur son visage. Leur visage est encore humide des larmes qu'ils ont versé. Oui, d’accord, je sais que tu veux faire tout seul, mais est-ce que tu as besoin d’un commis de cuisine ? demande-t-il doucement. Peut-être pas un commis tout nu sous un tablier, quoi qu'une boutade de ce genre leur ferait peut-être du bien. Il le reprend dans ses bras et le serre contre lui avant de le libérer. Ce que la vie pouvait être dure parfois...

Reprendre le cours de ce weekend, tu en avais besoin après tout ce qui s'était passé. Même si tu manquais de force et peut être aussi d'envie, il fallait que tu t'y remettes. Parce que tu avais cette tendance à te laisser aller, à ne plus vouloir t'en sortir quand tu te mettais dans des états comme celui là. Tu penses encore que tu dois sauver ces deux jours, ce qu'il en reste en tout cas. Même si Alonso t'a affirmé le contraire et que tu l'as écouté et entendu. C'est dur pour toi de simplement laisser partir cette idée.

C'est dur de se lancer d'autant qu'Alonso ne te lâche pas. Tu peux m'aider bien sûr. Tu aurais refusé, sans tout ce qui s'était passé, mais tu aurais sans doute craqué plus tard. Ça n'avait été qu'une question de temps et de fatigue. Tu viens parsemer son visage de courts baisers, avant de finir par son nez et te détacher de lui. Tu lâches sa main en dernier quand tu es debout et tu vas voir dans ton sac de courses. En premier, tu devais préparer le velouté de butternut et carottes. Ça allait prendre du temps à cuire et aussi à couper. Tu vois le tablier que tu avais prévu de porter, tu t'arrêtes dessus un instant. Tu hésites. Tu finis par le prendre et le mettre dans un sachet en papier craft qui contenait les carottes. Je reviens rapidement. Tu vas en direction des toilettes, ça n'a rien de glorieux mais c'est le plus proche. Tu te mets nu, tu frissonnes légèrement mais il fait très bon dans la maison alors ton corps va vite s'habituer. Tu portes le tablier, c'est un simple tablier à carreaux rouges et blancs. Il n'y a rien d'écrit dessus. Tu pouffes légèrement car tu te sens ridicule. Tu laisses tes affaires dans les toilettes pour le moment et tu sors, tu tentes de marcher dignement, le dos droit, la tête relevée et de faire comme si tu revenais des toilettes tout simplement. Bien sûr, comme c'est un tablier de cuisine, il cache le devant mais absolument pas le derrière. On peut voir une chair de poule border tes fesses d'ailleurs. Tu retournes à ton poste, Alonso s'est levé aussi, il a mis en route la marmite avec de l'eau pour faire cuir les légumes. Tu veux que je t'énonce le repas ? Comme ça tu sauras vers où on va ? C'était plus simple s'il t'aidait. Tu fais comme si tu n'étais pas nu avec un tablier, juste à côté de lui, comme si rien n'avait changé depuis ton escapade rapide aux toilettes.

Al se sent lui-même vidé par les émotions. Il accueille les baisers de Jeff avec un sourire qui s’agrandit. Ce qui lui avait confié… Il lui faudrait du temps pour l’assimiler. Jeff accepte son aide et ce que ressent Alonso à ce moment c’est de la reconnaissance, beaucoup de reconnaissance. Parce que Jeff avance, fais un pas vers lui. Certains pourraient ne pas le voir ou le trouver dérisoire ou justement y voir une marque de fragilité, mais accepter de l’aide, c’est justement une marque de force et d’acceptation. Pour Al qui aimait tant garder le contrôle, il s’en rendait bien compte. Jeff se lève en premier, Al reste un instant sur le canapé, essayant de comprendre ce qui s’est passé ici depuis deux heures, c’était flou et incompréhensible. Il va d’abord se moucher puis se laver les mains pour commencer la cuisine. Jeff passe devant lui et va, dans les toilettes. Alonso ne fait pas vraiment attention, il regarde les carottes et le butternut. Il aime vraiment ça alors il est content. Il met une casserole d’eau à chauffer, peut-être qu’ils en auront besoin, peut-être pas. Il reprend l’économe que Jeff avait laché il y avait plus d’une heure avant de se reposer. Vraiment, Al sent que son cerveau est vide. Il pense à Flora, au petit garçon dont il a raconté l’histoire… Une histoire dont Jeff ne lui reparlera sans doute jamais. Il ne chercherait jamais à en savoir plus, il ne reviendrait jamais sur ce qui a été prononcé. C’était ainsi, Jeff passait rapidement à autre chose, il fallait qu’il le fasse aussi. Sans doute que s’il avait des choses à régler, il devait le faire avec un psy plutôt que de demander le soutien de son compagnon… Ce serait plus juste pour eux deux.

Il ne le voit pas revenir tout de suite car il est sur ses carottes à éplucher, l’économe n’est pas aussi bien que celui qu’il a chez lui. Il lève les yeux vers Jeff pour lui répondre et… Il ne peut s’empêcher de sourire. Il l’avait vraiment fait… Comme tu veux, tu peux aussi simplement me donner les instructions… Sinon, je risque rapidement de m’égarer… Sa main glisse dans son dos doucement. Sentir sa peau sous ses doigts le ravi. Il vient poser un baiser chaste sur sa joue. Dès que je ne saurais plus quoi faire, je descendrais ma main un peu plus bas… murmure-t-il à son oreille, elle est pour le moment au milieu de son dos mais ses doigts menacent de glisser le long de sa colonne vertébrale. Ils avaient tous les deux sans doute le cœur aussi lourd l’un que l’autre alors cette parenthèse de légèreté et de jeu leur faisait du bien.

Tu te dis que cette petite surprise lui fera plaisir. Ça n'en était plus une réellement, puisque tu lui en avais parlé, mais Alonso ne devait pas se douter que tu allais tout de même te mettre nu en tablier. La nudité, l'envie du corps de l'autre, c'est une partie importante de votre couple. Elle l'est parce qu'elle vous plait à tous les deux.

Tu vois bien qu'Alonso a remarqué ta tenue devenue plus légère. Plus confortable aussi, parce que ta chemise et ton pantalon ne l'étaient pas totalement. Il fait bon, heureusement d'ailleurs et avec l'eau qui chauffe juste à côté, tu n'allais pas avoir froid. Il fait comme si de rien n'était ou presque, t'indiquant qu'il pourrait vite s'égarer. Les larmes et la tristesse ont quitté ton visage, tu arrives à sourire maintenant, surement parce qu'en revenant vêtu de la sorte, tu as mis fin à un échange bien plus difficile et sérieux. Tu frissonnes légèrement en sentant sa main contre ta peau, tu la sens descendre et tu aimerais tellement qu'elle aille plus bas encore. Alonso avait raison, tu passais rapidement d'un état à un autre. Parfois pour le pire et parfois... Parfois pour quelque chose de plus doux comme maintenant. Tu vas mettre longtemps à ne plus savoir quoi faire tu crois ? Tu tentes de reprendre l'épluchage des carottes, mais c'est compliqué, ton cerveau pense à un tas d'autre chose. Tu tentes tout de même de te concentrer un peu, assez pour pouvoir avancer. Pour le plat principal, j'ai essayé de prendre quelque chose d'assez bon mais tout de même assez simple. J'aime beaucoup le concept du one pot, ça permet de tout faire en même temps ou presque mais il faut juste tout préparer en amont... Ce soir il y aura donc du poulet sauce crème et ail, avec des haricots verts... Ça te va toujours ? Tu demandes.

Il sourit à la question de Jeff. Ca dépendra de toi… répond-t-il, mais il fallait quand même que le repas avance. Il écoute Jeff, velouté de butternut et poulet haricots verts, ça lui semblait bien oui. Très bien même. Ca me va. Mais tu ne m’as toujours pas dit ce que je devais faire… Sa main glisse légèrement plus bas dans le creux de son dos. Ce jeu était dangereux, parce qu'à ce rythme, ils ne mangeraient jamais. Alonso s’amuse un peu, pas autant que s’ils n’avaient pas eu cette discussion avant, pas autant que si Jeff avait répondu à sa question. « Qu’as-tu envie de faire quand je te dis que j’ai besoin de toi… » La réponse avait été à la seconde question sur les raisons de sa tentative mais... Il aurait voulu aussi que Jeff réponde à celle-ci. C’est sa faute, il avait trop parlé. Mais dans son cœur restait cette ombre. Cette ombre qui tintait légèrement son sourire d’un voile de tristesse. Son cœur est encore lourd et son cerveau a du mal à passer à autre chose, même si voir les jolies fesses de Jeff devant ses yeux aidait un peu.

Tu pensais que ta tenue suffirait à lui faire comprendre. Peut être que non. Tu lui parles du repas, il te dit que ça lui va. Tout est redevenu calme et normal dans cette maison que vous louez pour le weekend. Il y avait beaucoup à faire pour ce repas, du moins, au début. Peut être qu'il fallait se concentrer d'abord et s'amuser ensuite, quand tout serait en cuisson.

Tu te rapproches de lui, ton bras vient entourer son dos et ta main se pose sur sa hanche. Est ce qu'on prépare tout et ensuite... Est ce qu'on retourne sur le canapé pour profiter de la chaleur de l'autre ? Et sans doute un peu plus. Tu avais la tenue pour ça. Tu te concentres sur ta tâche. Bien sûr, tes pensées se perdent un peu vers autre chose et tu commences à imaginer ce qui pourrait se passer sur ce canapé. Tu finis de couper grossièrement tes légumes, ils peuvent aller cuire... Au moins une vingtaine de minutes selon la recette que tu regardes sur ton téléphone. Tu aides Alonso à préparer le plat principal, lui aussi irait cuire tout seul au four. C'était ce qui était pratique. Tu prépares une autre casserole pour faire cuire les haricots verts, mais tu les as pris déjà coupés alors c'est assez rapide. Quand tout est en cuisson, tu vas jeter les épluchures dans la poubelle, puis tu viens enlacer Alonso dans le dos, tes mains passent devant et caressent son bas ventre. Tes lèvres se perdent dans sa nuque, tu tentes de lui donner quelques frissons.

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La journée a été compliquée et Al s’est peu reposé, il a l’impression d’avoir forcé quelque part, il a blessé Jeff et Jeff l’a blessé et il craint que cette journée ne soit marquée par ce souvenir. Il hoche la tête avec un léger sourire et il se met à s’occuper du poulet et l’ail, mais ses pensées sont ailleurs, pas vraiment dirigées vers Jeff, plus vers lui-même. Il rumine ce qu’il aurait pu faire mieux pour que la voix de Russell ne résonne pas dans la tête de Jeff aujourd’hui. Il termine assez vite finalement. Il sent les mains de Jeff qui l’entourent qui se dirigent sous son nombril. Il porte toujours la tenue que Jeff a sélectionnée ce matin pour lui. Ça lui semble si loin tout à coup. Il frisonne en sentant les baisers de Jeff dans son cou. Sa tête se penche un peu en arrière pour dévoiler sa gorge. Il finit par se retourner et venir l’embrasser tendrement, ses mains glissent sur ses fesses et son corps réagit alors même que sa tête est encore légèrement ailleurs.

Il lui prend la main pour l’amener devant le canapé. Il est silencieux, il ne sourit pas, mais il apprécie tout de même ce qu’il voit. Il tire sur les cordons du tablier qui protège le corps de Jeff, le tablier tombe au sol. Tu es encore mieux ainsi… un très léger sourire passe sur le visage d’Alonso. Ses mains viennent caresser son torse doucement, puis glissent le long de ses hanches. Il vient chercher son cou pour l’embrasser, ses dents glissent sur sa peau pour une douce morsure. Il est présent, sans l’être totalement, son corps a envie de lui, son mental n’est pas certain, il a encore besoin d’être rassuré, il aurait tellement besoin d’être rassuré mais il sait qu’il n’aura jamais ce qu’il désire. Rien ne sert de convoiter ce que l’on ne peut pas avoir et c’est ce que Jeff désire, n’est-ce pas ? Il s’est mis nu sous son tablier, il est venu le chercher après avoir préparé à manger. Alors, il doit faire ce que veut son conjoint et lui donner l’amour dont il a besoin. Sa main glisse sur son entrejambe pour venir le caresser alors qu’il continue de le parsemer de baisers, il ferme les yeux, il l’aime tellement…

Tu préfères ce qui se passent maintenant. Tu n'aimes pas les conversations difficiles, tu as toujours peur de ne pas savoir les gérer ou bien, dans ce cas où elles concernent ton couple, tu as peur que ça soit à cause de ces discussions qu'une fin se profile. C'est bête parce que ne rien dire est souvent pire, mais tu avais du mal à réagir autrement là dessus.

Pour le moment, tu ne penses plus à grand chose. Tu le sens contre toi, il t'amène près du canapé. Il continue de te caresser, tu te retrouves nu rapidement mais tu n'as pas froid. Ton corps a envie de lui, ton esprit aussi. Tu lui offres ton cou, ses légères morsures te font gémir doucement, tes mains cherchent à lui retirer sa ceinture, à ouvrir son pantalon pour qu'il commence à être nu comme tu l'es déjà. Alonso commence à te caresser, tu étouffes un soupire contre sa peau, tes mains lui agrippent les hanches. Pour toi, c'est terminé, pour ce soir en tout cas. Les discussions difficiles, les moments de doutes... Tu ne doutes pas à cet instant parce que tu sais que tu le désires. Partir sur de la tendresse, avoir envie de faire l'amour à Alonso te rassure. Tu as besoin d'être désiré autant d'être désirable. Tu le forces à s'assoir sur le canapé et tu viens t'assoir à califourchon sur ses cuisses. Tu le regardes, les yeux dans les yeux cette fois, tes mains passent dans sa barbe. Tu es tellement tout ce dont j'ai besoin. Même quand il n'était pas présent, tu avais l'impression que l'avoir près de toi règlerait tout. C'était le cas, en quelque sorte.

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Jeff ne ressent pas ce qu’il va ou ce qui ne va pas, bien sûr qu’il ne le sent pas. Il retire sa ceinture et Al sait qu’il doit décider de laisser entièrement Jeff faire ou de l’arrêter maintenant, ce serait terrible qu’il le dise en plein milieu. Il va réussir à rentrer dans ce jeu de désir. C’est juste une mauvaise passe, juste l’impression d’être à côté de ses pompes. Il le fait s’assoir, Jeff lui grimpe dessus, forcément son homme qui grimpe nu sur lui c’est plus fort que lui, il a envie de lui. Ce n’est même plus sa volonté qui parle. Ils se regardent dans les yeux, il sourit de nouveau doucement. Peut-être trouver un intermédiaire… Est-ce qu’on peut faire en sorte que ce soit, très doux ? S’il te plait… Je brule de désir pour toi – je pense que tu le sens – j’ai juste aussi besoin de beaucoup de tendresse. C’était rare quand c’était Alonso qui demandait de la tendresse ou qui décidait d’ailleurs ce genre de chose. Habituellement, c’était plutôt Jeff qui commandait – paradoxalement – et Al qui s’adaptait à ses besoins.

Il retire doucement les boutons de sa chemise, se déshabille. Jeff doit se soulever légèrement pour qu’il retire son pantalon et son sous-vêtement, Jeff l’aide. Ils rient à un moment car il n’arrive pas à passer son boxer sans que Jeff se décale un tout petit peu, mais il revient sur lui. Al y tient. Les voilà à égalité. Nus, l’un contre l’autre avec tout ce qu’ils ont d’amour à donner. J’adore quand tu es au-dessus de moi comme ça… Tu es si beau. J’ai tellement besoin de toi tu sais… sa voix est douce. Il prend le temps de venir l’embrasser, il prend le temps de le caresser, il prend le temps de le sentir contre lui et d’embrasser son torse. Ses mains caressent, fleurent, redécouvrent le corps de son aimé avec délicatesse. Il vient tout de même de lui confier qu’il a failli réussir à se tuer, il y a quelque chose d’extrêmement terrifiant dans cette déclaration. Il vient de lui dire aussi que sa voix se confond parfois avec celle de Russell. Il essaie de ne pas y penser. Il vient de lui dire aussi qu’il n’avait jamais eu la force de répondre à Miguel quand il lui avait écrit et… Il aurait voulu dire à Jeff combien il avait besoin de lui pour cette tâche. Il lui aurait dit s’il n’était pas parti en crise. Il aurait pu lui dire… Alonso s’arrête pour regarder Jeff, caresser son visage, contempler ses traits. Il y a tant de choses que j’aimerais te dire un jour, tant de choses à te confier, tant à te demander, si peu de temps pour le faire. Il ne se rend pas vraiment compte qu’il est légèrement redescendu à force de tendresse et de volonté de caresses, à force de laisser ses pensées dériver ailleurs. Il en a oublié ce qu’ils commençaient.

De la tendresse, beaucoup de douceurs, ça te va oui. C'était aux antipodes de ce que tu avais pu vivre parfois dans tes autres relations, surtout celle avec Russell alors tu es d'accord avec ça. Juste des caresses, et tellement d'amour à te donner. Tu viens souffler dans ton oreille comme un accord. Tu viens le déshabiller, c'est un peu compliqué parfois alors tu bouges un peu, tu manques même de dégringoler de ses cuisses à un moment mais ça a le mérite de te détendre encore plus. Même gonflé de désirs comme tu l'étais à l'instant, faire l'amour pouvait parfois être un peu casse gueule. Tu reviens te mettre sur lui quand il est nu, effectivement, tu vois qu'il a envie de toi, son corps est brûlant, ses lèvres viennent chercher ta peau, son entrejambe est tout aussi dressée que la tienne. Vous vous embrassez, Alonso veut de la douceur est de la tendresse alors tu penses à le renverser sur le canapé sans le faire pour le moment. Pour le moment, tes mains le caresses, viennent s'appuyer contre son corps, chercher les endroits en manque d'amour et de ton contact.

Tu n'es surement pas dans le même état d'esprit. Tes mains cherchant à aller entre ses jambes, tu sens bien que lui cherche surtout à te caresser, mais sans aller au même endroit que toi. Tu le regardes et tu souris cette fois, ce qu'il te dit te déroute légèrement, ça doit se voir sur ton visage alors tu remontes tes mains pour lui caresser tendrement un de ses flancs, ton autre main se posant sur son épaule. Si peu de temps ? On a tout le temps tu sais mon amour. Tu viens embrasser sa barbe mais tu sens qu'il ne brûle pas de la même envie que toi. Il a l'air un peu ailleurs. Alonso reste toujours très attentif à ce qu'il fait, normalement. Tu décides alors de te décaler, tu n'es plus assis sur lui mais à côté, sur le canapé comme lui l'était déjà. Ton bras passe dans son dos pour continuer à le caresser. Qu'est ce que tu voudrais me dire ? Me confier ? Me demander ? Tu semblais...tellement perdu quand tu as dit ça. Tu commences aussi à perdre en vigueur. Mais ce n'est pas si important, vous pouviez faire l'amour plus tard, un autre jour même s'il le fallait. Mais Alonso ne se confiait pas tous les jours, surement aussi parce que tu n'étais pas l'oreille la plus attentive.