Résumé des trois week-ends précédents :

~ week-end du 28-29 septembre 2024
Al découvre que Jeff lui a caché l'existence d'un ex millionnaire avec qui il a passé dix ans de sa vie mais qui est brutalement décédé d'un accident voiture. Jeff déclare que sans cet accident, il serait toujours avec lui aujourd'hui. Ils récupèrent notamment un album photo de Jeff et Daniel qui n'a pas été complété jusqu'au bout car Daniel est décédé avant...

~ week-end du 5-6 octobre et le lundi 7 octobre 2024
Ils rencontrent un ancien ami d'Al, Stefan. Jeff lui annonce qu'il allait avoir une fille avec Daniel. Ils regardent ensemble l'album photo. Al dévoile qu'il a eu un enfant mort-né, nommée Rosa. Le lundi après-midi, ils visitent une maison qui leur plait beaucoup.

week-end du 11-12-13 octobre 2024
Alonso offre un week-end au lac Georges à Jeff. Ils font du bateau et de la montgolfière. Il se prennent la tête le dimanche car Jeff veut le rendre jaloux. Ils ont une petite discussion sur le rapport au corps notamment en lien avec leurs expériences toxiques. Puis à la fin du week-end, ils vont au lac Champlain et Alonso demande Jeff en mariage.

Le 18 octobre 2024

Dimanche soir, il l'avait demandé en mariage et lundi, ils avaient signé la promesse de vente, dans la semaine, ils avaient eu l'argent débloqué de la banque, le temps d'envoyer les papiers, la maison était officiellement achetée le jeudi. Depuis, Al a un sentiment de vide qu'il ne s'explique pas. Il a demandé Jeff en mariage, ils achetent une maison à leur deux noms et il leur reste tant à faire. Pourtant... il ne peut rien faire qu'attendre encore. En effet, pour le moment, il faut prendre le temps, digérer car il sait que pour Jeff, il ne doit pas se précipiter dans le déménagement. Heureusement que le week-end de Jeff arrive pour lui faire penser à autre chose. Il doit respirer, prendre le temps d'accepter ces changements, même s'ils sont positifs, ils vont déséquilibrer son quotidien c'est certain. Ce déséquilibre peut induire un stress qui augmente le risque de crise. Alors, ils se sont donné deux mois pour déménager, c'est largement suffisant mais Alonso aimerait pouvoir commencer rapidement. Or, il se retreint, se freine et ça fait monter ses propres angoisses qui elles ne tournent pas en crises dissociatives. Dans la semaine, Al a pris contact pour le garage à faire monter pour simplement demander des devis. Ça allait être difficile de monter ça en urgence, mais certains pouvaient proposer des prestations rapides. Al est aussi allé voir Juan cette semaine, pas pour lui parler des fiançailles mais pour lui parler de la maison, chaque chose en son temps. Du coup, il a aussi appelé Miguel et simplement envoyé un texto à Sonia pour la tenir informée - après tout c'était important qu'elle sache ce changement dans sa vie. Il avait aussi contacté sa mère qui avait demandé s'il fallait mettre en vente la maison familiale, Al avait répondu qu'il continuerait de s'en occuper. Sa mère lui avait proposé d'a minima avoir une femme de ménage qui passait toutes les deux semaines pour qu'elle soit propre et aérée. Il avait accepté de pouvoir se reposer sur ce service.

Le mercredi avant la signature, Alonso est allé voir sa grand-mère, la maison de retraite a l'air de lui convenir, elle se sent parfois coupée de sa famille, il le sait, les infirmières lui ont confirmé mais elle ne lui montre pas, préférant rire avec lui et lui raconter des histoires. Elle lui parle souvent de son père, de son enfance, mais aussi de sa tante et de son mari décédés dans le suicide collectif de la Rose Lunaire des années auparavant. Al n'aime pas trop en parler, de cette Rose Lunaire. Ça lui rappelle de mauvais souvenirs d'enfance et à quel point la vie peut être courte. Et puis... il y a toujours Jeff qui avait essayé d'attenter à sa propre vie, un jour, sans doute à cause de Russell... Il n'en sait rien, mais il saura sans doute jamais rien, mais il sait que ce moment a existé. Il repense parfois à l'audio de Russell que Jeff avait conservé. La menace, la terreur, le viol ou au moins l'agression sexuelle préméditée. Malgré les discussions qu'ils ont eu dessus, l'épisode d'août l'a profondément marqué : la depression puis l'épisode avec Russell et Piotr... Il sait que Jeff n'a pas compté cet épisode dépressif comme une tentative de suicide mais le fait qu'il cesse de s'alimenter jusqu'à ne plus pouvoir marcher, ne plus pouvoir se laver seul l'avait rendu profondément malheureux, sans compter l'épisode difficile avec Daniel à Los Angeles. Ce moment où Jeff avait perdu pied et où il avait repris le contrôle. Cette façon dont Jeff avait d'en parler comme si c'était un homme parfait, idéalisé... Mais Jeff l'avait corrigé, avec le temps. Il ne lui avait pas invoqué de défauts, mais avait réussi à faire comprendre à Al qu'il était heureux avec lui, que c'était lui son idéal. Malgré ça, l'histoire était encore si récente qu'elle était encore en cours de digestion.

Il s'était passé tant de choses depuis comme la rencontre de Stefan et reparler d'Ellen, puis parler de Rosa... Il avait aussi laissé Jeff prendre le contrôle complet dans un rapport sexuel... Son compagnon ne devait pas se rendre compte à quel point cette expérience récente était marquante pour lui, même s'il avait été doux et tendre, c'était quelque chose qu'Al ne laissait habituellement jamais faire. C'était radicalement opposé à tout ce qu'il avait pu autoriser à d'autres partenaires avant Jeff. D'ailleurs, en réponse à ça, ils avaient eu une session plutôt intense après la visite de la maison et il avait été particulièrement dominant, mais Jeff avait apprécié, Al aussi. Même si, en réalité, Alonso savait que ça avait été une réponse à ce qu'il avait donné à Jeff, ce qu'il n'avait plus donné depuis Max. Il aurait aimé parfois pouvoir en discuter avec Jeff, il l'avait fait un peu dans ce spa lors du dernier week-end, mais de manière générale il essayait de ne pas y penser, son compagnon avait vécu bien pire et lui aussi gardait tous ces souvenirs pour lui alors, en miroir Alonso estimait que Jeff n'avait pas envie de savoir pour lui. Enfin... Si, il savait que Jeff lui en voudrait de cacher ce genre de choses mais... il se concentrait surtout sur Jeff. Il lui avait promis une relation d'égal à égal, pourtant même s'il lui faisait confiance, Al était quelqu'un qui gardait beaucoup, il avait du mal à partager si on ne lui demandait pas directement. Alors, il partait du principe que Jeff lui demanderait s'il voulait vraiment savoir, Al ne voulait rien lui cacher délibérément... Simplement, garder ses sensibilités en lui et il voyait bien que son compagnon - son fiancé maintenant - ne voulait pas trop creuser. D'ailleurs, à titre d'exemple, Jeff ne lui avait pas reparlé des médicaments et pourtant, il les avait vus, pourtant, il lui avait dit qu'il lui en parlerait. Mais ce n'était jamais venu. Ce n'était pas important pour Alonso, il s'inquiétait surtout de ce que pouvait penser Jeff, car avait besoin d'un compagnon solide et il devait lui prouver qu'il était capable de le soutenir.

Ce vendredi-là en rentrant du travail, Alonso pense à Barbara cette enfant qui vivait il ne sait pas où. Son existence avait secoué Alonso. Il y avait, quelque part, une petite fille de dix ans que Jeff avait abandonnée et qui portait ses gènes. Une enfant qu'il avait longuement désiré avec Daniel. Une petite fille qui verrait sur son acte de naissance le nom de Jeff... Peut-être. Il ne savait pas comme son fiancé lui avait dit qu'elle était née pendant un internement, il ne savait donc pas ce qui pouvait être écrit à la place du père de la petite fille... Peut-être était-elle née sous X, ou pire, avec le nom de Daniel à la place de celui de Jeff. Si elle était heureuse avec sa mère biologique... Soit, mais si elle était en famille d'accueil et que ça se passait mal ? Il n'ose y penser... Jeff devait tellement culpabiliser, lui qui n'avait pas été capable de prononcer son nom pendant dix ans... J'aimerais qu'on puisse en parler... murmure-t-il sur le chemin du retour pour retrouver Jeff ce vendredi, mais dès qu'il parlait de la suite de l'album, seulement de ça, Jeff se fermait totalement. L'évocation de Daniel est un sujet douloureux et Al n'a rien arrangé en étant jaloux, perdu, vis-à-vis de cette relation qui semble parfaite, contrairement à la leur... Il avait fini par comprendre et c'est grâce à cette compréhension qu'il lui avait demandé de l'épouser. Trois questions où Jeff devait répondre sincèrement. La première de Jeff avait été "Est-ce je suis trop parfois ?", celle d'Alonso concernait le mariage... s'il avait été marié ou non, puis Jeff lui avait demandé ce qu'il regrettait le plus dans sa vie, ce qui avait échappé à son contrôle, Alonso avait répondu son divorce pour tellement de raisons... La seconde question d'Al concernait Daniel, comment pouvait-il être suffisant quand il avait eu quelqu'un comme Daniel dans sa vie... Jeff l'avait rassuré, beaucoup rassuré, Daniel n'avait toujours aucun défaut, mais il devait en avoir car son compagnon le choisissait lui Alonso, comme son idéal. Ça n'avait aucun sens mais il gardait ça en tête et ça lui avait fait du bien, car Jeff aussi était son idéal, avec ses défauts, avec sa maladie, dans son cœur, il était parfait. Enfin, Jeff n'avait pas voulu poser de troisième question car, selon lui, Alonso finirait par se séparer de lui car il n'arrivait pas à lui montrer qu'il l'aimait suffisamment, à le rassurer. Alors le pharmacien avait tenté d'imaginer celle qu'il aurait pu lui poser "Vas-tu finir par me quitter ?". Al avait répondu sérieusement et honnêtement à cette question. Bien entendu, il n'en était pas question, rien ne le séparerait de Jeff. Al avait laissé la dernière question en suspend jusqu'au soir dans le chalet où il lui avait demandé de l'épouser. Ça ne servait à rien d'attendre, Jeff avait si peur qu'il ne le quitte, il ne pouvait pas comprendre qu'Al lui dise qu'il voulait passer sa vie avec lui tout en lui refusant cette demande en mariage. Toutes ces questions lui avaient fait réaliser trois choses : ils s'aimaient plus qu'ils n'avaient jamais aimé, ils avaient envie de construire quelque chose de sain et enfin ils avaient laissé la peur décider pour eux. Pas cette fois. Al avait posé un genou à terre, nu dans ce chalet, au pied du lit et Jeff avait dit oui. Il soupire de joie à ce souvenir.

Mais, son sourire est de courte durée. Daniel et Barbara... Ils reviennent dans sa tête... Le week-end passé avait été merveilleux, idylique même, mais il se souvient très bien du regard de Jeff quand il avait osé évoquer le fait qu'ils n'avaient pas fini l'album sur les rives du lac Georges - ils s'étaient arrêtés sur la photo de l'échographie et il leur restait, d'après les estimations d'Alonso, environ six mois de photos à regarder. Al avait compris que c'était trop difficile pour Jeff et qu'il craignait aussi que ce soit trop pour Al... Avec raison vu les questions qu'il avait ensuite posé à Jeff le dimanche. Il n'y pouvait rien, contre un fantôme, il ne pouvait pas gagner. Même si son compagnon lui avait fait comprendre qu'il n'était pas une sous-facture de la vie qu'il aurait pu avoir avec Daniel, la cicatrice de Jeff sur leur passé n'était pas refermée... Et Al aurait voulu l'accompagner là-dessus. Il savait que la blessure était toujours ouverte parce que Jeff n'en avait jamais fait le deuil... Dire que ses affaires allaient arriver ici, elles y étaient peut-être déjà, Jeff ne lui avait rien dit, simplement qu'il allait déplacer le box de LA jusqu'ici. Il imaginait déjà Jeff passer ses journées à trainer d'affaires en affaires, sentant les odeurs du passé, caressant les souvenirs... Contre ça, Alonso ne pouvait rien. Il aurait tout de même voulu continuer l'album. L'envie avait été forte de voir la suite tout seul, sans Jeff, mais il avait résisté toute la semaine. De toute façon, ils avaient beaucoup enchaîné d'émotions et il craignait pour son compagnon. Le forcer n'amènerait rien de bon. Ce n'était donc pas plus mal de faire une pause dans tout ça. Il essayait de s'en convaincre même si une voix dans sa tête l'appelait "Et si Barbara était en souffrance ?" La question revenait sans cesse. Il essayait de se dire que non, elle avait une mère qui avait décidé de la garder, c'est ce qu'avait dit Jeff. Cette femme, sa mère, avait dû faire ce choix en connaissance de cause et la garder avec elle... Elle n'aurait pas pu l'arracher à Jeff puis la placer... Non ? Il y a tellement d'incertitudes autour de ça... Il se sent souvent perdu dans ses pensées depuis qu'il l'a appris.

Al rentre chez eux en passant par la porte d'entrée classique. Il est venu à pied du drugstore où il a terminé cet après-midi. Il ne sait rien de ce second week-end surprise. Il a hâte de savoir où ils allaient ce que Jeff a prévu. Il est accueilli par Cha-Cha toute joyeuse qui vient lui faire la fête et Chanel qui passe derrière ses jambes pour le saluer. Il prend la petite chienne dans ses bras et elle tente de lui faire des léchouilles. Brave bête. Il se demande si Jeff l'emmène avec eux cette fois-ci ? Il n'a rien prévu, rien imaginé, son esprit cette semaine étant occupé avec la maison, le déménagement, prévenir la famille, penser à Jeff, à Barbara et... passer des bons moments avec Jeff tout de même. C'est déjà beaucoup. Il a voulu une fois poser une question pendant le repas mardi mais il s'est fait rapidement renvoyer. Il avait demandé un baiser pour la peine qu'il avait obtenu avec tendresse. Un baiser qui s'était prolongé. Il sourit en y repensant. Est-ce que tu aurais vu mon fiancé Cha-Cha ? demande-t-il a la petite chienne qu'il a dans ses bras alors que Chanel miaule pour avoir des croquettes qu'il a sans doute déjà eues. Moi aussi j'ai faim mon chat. murmure-t-il à l'intéressé. Il a seulement grignoté ce midi car il avait fini plus tard que d'habitude. Il ne le dit pas trop fort parce que Jeff s'amuse toujours à lui dire qu'il ne fait que manger. Il va finir par lui créer un complexe, enfin... Pas vraiment, il en faudrait beaucoup pour qu'Alonso s'énerve par rapport à ça. Il repose la chienne pour enlever ses chaussures, la maison est calme, il est dans ses pensées, c'est là que Jeff surgit derrière lui. AAAH !! Mais tu m'as fait peur ! Alonso a crié, Chanel a fait un saut de recul et Cha-Cha aboie rapidement alors qu'elle ne fait jamais un bruit. Que son compagnon ait fait exprès ou non, il ne s'attendait pas à le voir là dans cette maison si calme. Il finit par en rire, de cette peur incongrue, le cœur battant... Heureusement qu'il n'était pas cardiaque, ah si en fait. Il l'était.

Une longue semaine, et en même temps elle t'a paru si courte. Tu avais du tout préparer ton weekend et ça t'avait pris du temps, de l'énergie, parfois tu perdais patiente et Chacha, la pauvre, en avait fait les frais. Mais tu te faisais toujours pardonner par une séance de papouilles et de grattouille sur son bidou et la chienne te pardonnait facilement.

Du vendredi, tu pensais encore à la maison. Cette maison te stressait autant qu'elle te donnait de l'espoir. Tu l'attendais et tu la redoutais car tout aller changer, car elle serait source de disputes à certains niveaux, tu le savais. En fait, il se passait trop de choses dans ta vie, en ce moment. Beaucoup auraient trouvé cela exaltant. Réellement exaltant. Mais pas toi. Tu préférais maintenant une vie tranquille, une routine que tu avais pourtant longtemps fui. Sans doute que tu étais fatigué de vivre de crises et d'internements. Tu aspirais à une vie paisible, moins palpitante. Elle le serait toujours, mais différemment. Tu pouvais entrevoir cette vie grâce à un homme. Ton tendre Alonso. Tu savais que c'était grâce à lui que tu pouvais te projeter un peu, tu avais confiance en son amour, celui qu'il te portait. Tu savais que cette confiance serait parfois mise à rude épreuve. Pas parce qu'il agirait mal, mais parce que certains moments plus compliqués pour toi te ferait douter, malgré toi.

Tu entends Alonso rentrer et ce n'est pas une bonne nouvelle. Tu es monté pour aller préparer certaines choses pour le voyage et tu as laissé l'ordinateur ouvert sur une page d'un des lieux où vous allez vous rendre. Tu tentes d'arriver discrètement et de le contourner pour aller jusqu'à l'ordinateur, posé sur la table de la cuisine, mais Alonso sursaute et te fait sursauter en même temps. La pauvre Chacha va se réfugier dans tes jambes après avoir aboyé sur Alonso comme s'il était un voleur et Chanel ne semble pas impressionné malgré son saut en arrière, il se rassoit rapidement et se lèche la patte avant, il pense surtout à cette ration de croquette qu'il pourrait avoir en plus s'il la joue fine. Tu as la main posée sur ta poitrine, à gauche côté cœur. Mais toi aussi ! Tu pourrais le dire quand tu rentres ! C'est idiot, tu ne lui demandes jamais ça. Heureusement, Alonso te regarde toi et ça l'empêche de regarder vers la cuisine. Tu y lances des coup d’œil et tu vois l'écran d'ordinateur bien allumé sur le site que tu ne veux pas qu'il voit. Tu fais de grands yeux. Tu peux aller dans le salon ? J'ai... Je veux pas que tu vois le pc et si tu te retournes tu vas être tenté... C'est pour ce weekend. Il sait que tu prépares des choses, alors autant lui dire, ce serait idiot de lui cacher ça. Promis c'est pas pour te cacher un site porno louche et obscur... tu préfères en rire, il valait mieux de toute façon.

Jeff est là face à lui, aussi surpris qu’il peut l’être, sans doute que le fait de crier lui a fait peur aussi. Euh… Je… Il ne sait pas quoi répondre quand Jeff lui demande de prévenir la prochaine fois qu’il rentrait. Il rentrait toujours aux mêmes horaires, selon les jours d’hôpital ou de drugstore, globalement à vingt minutes près, c’était toujours pareil. Jeff regarde la cuisine, il est sur le point de regarder aussi quand Jeff lui demande d’aller dans le salon. Ah… Okay, oui bien sûr. Il se rapproche de Jeff quand même pour embrasser sa joue comme il le fait souvent quand il rentre du travail. Oh, le site porno louche et obscur tu me le montrerais j’espère. chuchote-t-il à son oreille. Bon et bien direction le salon, pas le droit au verre d’eau traditionnel.

Alonso s’installe sur le canapé, dos à la cuisine. Jeff ne lui cacherait rien. Ou s’il le faisait… Il ne voudrait pas le savoir. Un site porno obscur serait bien moins pire que d’autres choses comme : discuter avec un ex toxique derrière son dos, chercher sa fille sans lui en parler. Ce genre de choses. On part quand du coup ? Si j’ai le droit de poser la question ? demande-t-il à la cantonade. Il se met en tailleur sur le canapé, se pose sur l’appui-tête et ferme les yeux. Je dois faire ma valise ? Nous conduire quelque part ? Même si Jeff tentait de conduire, il ne faisait pas encore les longs trajets, c'était tout nouveau, il faisait ça à son rythme et Alonso le laissait faire sans le brusquer. Chanel vient se poser dans ses jambes et ronronne. Il le caresse doucement. Je t'aime si fort mon petit chat... Tu vas être sage, hein ? murmure-t-il à l'animal.

Vraiment, quelle histoire ! Ça pourrait facilement être une scène dans une sitcom. Tu y songes un instant. Votre vie n'est pas assez amusante pour ça mais cette petite aparté comique s'y prêtait plutôt bien. En tout cas, Alonso te fait sourire avec sa remarque, tu lui réponds avec une expression mi boudeuse, mi pleine de jugement. Il va ensuite tranquillement s'assoir, Chacha va le rejoindre gaiement cette fois et réclame ses grattouilles en montant sur le canapé et en lui montrant son ventre comme elle sait bien le faire.

Tu en profites pour aller fermer l'ordinateur. Pas totalement, tu rabats juste l'écran pour qu'il ne soit tenté de rien. Tu en poses des questions pour quelqu'un qui doit se laisser porter... Tu sais que c'est moins évident pour Alonso. Il a du songer à pleins de petits détails que tu aurais pu oublier, pendant cette semaine, te connaissant. Surement que tu en avais oublié certains. Mais c'était ton weekend, il devait aussi te ressembler. Comme tu connais ses habitudes, tu lui sers un verre d'eau et tu te lui amènes, venant embrasser ses cheveux qui ne sentent plus du tout son shampoing. J'ai préparé ta valise, je t'ai pris des affaires que je te vois souvent porter, pour être certain que ça te plaise. Comme ça tu n'as rien à faire et tu dois juste profiter. D'accord ? Tu viens te mettre à côté de lui. Forcément, Chacha lui passe dessus pour venir là où elle aura le plus de caresses. Tu la poses à terre en soupirant, puis tu viens te remettre contre Alonso. Pour commencer, ce soir je vais prendre soin de toi parce que tu as eu une longue semaine... Tu ne voulais pas le stresser. Tout était prêt déjà mais tu préférais avoir un peu de temps pour lui. Juste lui. Alonso le méritait tellement.

Se laisser porter… Ah si Sonia entendait ça… Alonso n’était pas le genre de personne à se laisser porter. Il essayait vraiment pour Jeff. Une main sur Chanel, l’autre sur Cha-Cha, il est bien entouré sur ce canapé. Je t’assure que ça fait deux semaines que je m’empêche d’y penser… Mais maintenant que ça se rapproche… C’est plus difficile. Il fait une moue. Depuis qu’ils avaient décidé de s’offrir chacun un week-end. Il l’avait organisé pour Jeff, il y avait le stress que ça lui plaisir ou non, et maintenant que lui faisait le sien, c’était un tout autre stress. Celui de ne pas savoir, de plonger dans l’inconnu. Il aimait les surprises autant qu’il les détestait. Jeff arrive avec un verre d’eau et un baiser. Al le remercie dans un sourire. Mais promis, je me laisse porter. complète-t-il en essayant d’évacuer toute pensée qui serait liée au week-end. Il boit deux longues gorgées et le pose sur la table basse.

Jeff le rassure, il n’y aura pas de chemises bizarres dans sa valise, pas le costume bleu clair fleuri qu’il ne met jamais et qui d’ailleurs ne lui va pas vraiment au teint – en tout cas c’est ce qu’il dit à Jeff quand ce dernier lui demande de l’essayer. Il ne sait plus pour quelle occasion il l’a acheté, il faudrait qu’il le donne. Oui, d’accord. Merci. Tu es adorable. Mine de rien, ne pas avoir à s'occuper de tout ça était tout de même très agréable. C'était difficile de laisser Jeff choisir mais, il devait le laisser faire.

Le vendredi soir était aussi un soir particulier car, il annonçait le week-end et donc deux jours sans avoir à courir partout ou presque, il redescendait de la pression accumulée de la semaine, surtout qu'il n'avait pas si bien dormi que ça ces derniers temps, préoccupé qu'il était par mille et une choses. Jeff vient contre lui et la main d'Al qui caressait Cha-Cha quelques secondes plus tôt vient se poser sur la nuque de son conjoint pour lui faire des petites caresses dans les cheveux. Soin de moi ? C'est vrai ? demande-t-il, il bouge pour se rapprocher de Jeff et Chanel descend du canapé l’air vexé que son humain ait osé bouger alors qu’il avait pris ses genoux pour coussin. Al n’y fait pas attention, il caresse la joue de son conjoint, sa barbe et le regarde, se décalant pour être face à lui. Ce programme me convient bien… murmure-t-il, il a très envie de l’embrasser, mais, il continue de le regarder pourtant. Il observe ses mimiques, les petites rides au coin de ses yeux, la forme de ses sourcils, la tension de son front, simplement il regarde s’il va bien, s’il se sent bien. Après tout, c’est aussi du stress d’organiser ce week-end, surtout avec tout ce qu’ils ont vécu dernièrement. Il se rassure ne voyant pas de tension sur le visage de son fiancé. Il ne peut pas s'empêcher de vérifier ce genre de choses, surtout en ce moment. Son front se pose sur le sien, leur nez se rencontrent et ça le fait sourire. Je t’aime, tu sais… murmure-t-il simplement. Ça lui fait du bien de se dire qu'ils vont vivre un beau week-end tous les deux.

Tu sais que c'est compliqué pour Alonso de te laisser en charge. Et c'est compliqué pour toi de tenir le cap. En fait, te faire faire organiser tout ce weekend était un sacré challenge, pour toi, pour lui et pour votre couple au final. Tu voulais toujours faire bien, surtout pour ton tendre Alonso. Tu t'étais mis beaucoup de pression toute cette semaine, il avait du le remarquer. Tu te sentais fatigué ce soir, même si tu n'avais pas travaillé de la semaine. Parce que penser à tout organisé t'avait mentalement pris beaucoup d'énergie. Ce soir, tu voulais y aller doucement, justement pour te donner du répit. Mais encore une fois, tu ne voulais pas que le weekend surprises d'Alonso soit une piètre prestation. Alors tu allais faire ton maximum, surement repousser tes limites même si tu ne devais pas.

Être contre lui te fait du bien, te retire des tensions. Tu connais le programme de ce soir, celui des deux prochains jours aussi et c'est ce qui te rassure. Bien sûr tu n'es pas aussi organisé qu'Alonso, mais tu essaies. Bien sûr que c'est vrai... Tu te mets un peu plus contre lui, Chanel trouve que c'est le bon moment pour partir. Il te regarde alors tu le fais aussi. Alonso est si beau. Ses cheveux mi long lui vont si bien. Tu penses au fait qu'avec leur longueur, tu vas pouvoir les tirer maintenant. Je sais... Tu réponds avec assurance. Et c'est beaucoup pour toi de le dire. De ne plus douter. Mais tu ne m'auras pas avec tes mots doux... Tu vas attendre et découvrir en temps et en heure ! Pour le moment, je vais aller te faire couler ton bain, préparer la salle de bain... Tu veux faire quelque chose en particulier en attendant ? Bouquiner ? Dessiner un peu peut être ? Je pense qu'il n'y a rien d'intéressant en ce moment à la télévision... Mais c'est comme tu veux. Tu le laisses te répondre, tu lui apportes ce qu'il veut faire parce que tu n'as pas envie qu'il se fatigue ce weekend. C'était ta manière de lui faire plaisir. Tu disparais ensuite pour aller lui préparer son bain.

Quand il est dans ses bras, Alonso ne pense plus à Daniel ou à Barbara, il ne pense plus à ce qui hante son esprit. Parce qu’entre les commandes et les préparations, il n’y a toujours un temps où il pense à eux, à Jeff, à ce qui ne va pas et ce qui l’angoisse. Daniel, un peu, Barbara plus souvent cette semaine… Parfois même, Russel revient dans son esprit, sa présence sur son fauteuil, sa main sur la cuisse de son compagnon, son regard amusé et victorieux… Puis, il pense à cet enregistrement et aurait envie d’assassiner cet homme. Mais ces pensées, n’arrivent jamais jusqu’au moment où il voit Jeff et tout s’éclaire. Tout l’amour qu’il a pour lui surpasse tout ce qu’il a pu vivre et endurer. Il est là contre lui et il l’aime et il pourrait tout lui donner comme Jeff lui donne déjà tout ce qu’il a. Il ne pense pas au week-end, il se fiche bien que tout soit parfait ou non, tant qu’il est avec Jeff, c’est tout ce qui lui importe, tant que lui est heureux. C’est tout ce qu’il désire, le rendre heureux, le voir sourire, le sentir rassuré. Il s’est promis d’être le meilleur compagnon possible ce week-end, de toute façon, il sait que Jeff va l’impressionner, c’est toujours le cas. Toujours inattendu, toujours ce brin de folie qu’il adore chez lui.

Il sait. Le sourire d’Alonso s’étend. Qu’est-ce qu’il est heureux quand il est avec lui, est-ce possible d’être aussi heureux ? Il sent toujours son cœur se gonfler d’amour, même après des mois, il a toujours l’impression que ces instants sont essentiels, précieux et il les collectionne, essaie d’en garder de précieux souvenirs. Il rit quand Jeff lui dit qu’il ne l’aura pas. Ce n’était pas mon intention… se défend-t-il. Jeff lui propose de se détendre pendant qu’il va préparer la salle de bain, quel amour de fiancé. Hum… Il aurait pu se mettre sur ses réseaux sociaux, mais Jeff semblait vouloir qu’il se détende en dehors des écrans. Je crois que j’ai laissé mon livre sur le plan de travail ce matin ? Il est sur le point de se lever mais Jeff va le chercher pour lui. C’est un essai sur la place des femmes dans le monde de l’art, extrêmement intéressant. Il le remercie en le récupérant. Jeff ? l’appelle-t-il avant qu’il ne parte. Pas de pression pour ce week-end, hein ? Je suis simplement heureux d’être avec toi. il lui fait un sourire qu’il veut rassurant. Jeff disparaît. Al sait combien Jeff a travaillé sur ce week-end, il l'a vu toute la semaine. Il sait aussi qu'avec la maison et le mariage, il faut qu'il reste particulièrement vigilant. Il aimerait tellement lui faire comprendre que simplement être contre lui et lui faire l'amour correspond à un week-end idéal pour lui. Al n'a pas besoin de plus, savoir qu'il est heureux et en bonne santé, c'est tout ce qu'il souhaite. Il penche la tête sur son livre, change de position et passe la main dans ses cheveux pour éviter qu’ils aillent sur ses yeux, ce geste commençait à être régulier avec la longueur. Cha-Cha et Chanel reviennent sur le canapé de façon presque coordonnée, mais il ne peut pas tenir le livre et les caresser tous les deux. Chanel se pose sur l’accoudoir pour dormir, Cha-Cha se colle contre lui et est heureuse de sentir sa main contre elle quand il ne tourne pas les pages. Rapidement, il se replonge dans le livre attendant que Jeff l’appelle ou vienne le chercher, il ne sait pas trop. Ils restent ici ce soir alors ? Il pense encore au fait qu’un week-end à la maison ne serait pas si mal non plus, mais il se doute que ça ne sera pas le cas. Il a envie de se lever pour aller rouvrir l’écran d’ordinateur mais il s’est juré de se laisser porter alors il se reconcentre sur sa lecture. Il entend son ventre gargouiller, Cha-Cha commence à s'endormir, il n'ose pas bouger. Il se pliera aux horaires de Jeff ce week-end, il avait hâte de le découvrir avec lui.

Il se surprend à réfléchir au mariage, aux invités... À ses témoins... Esteban et... Alonso se rend compte qu'il a très peu présenté ses amis à Jeff. Il les a même négligés depuis qu'il l'a retrouvé. D'un autre côté, il vivait une vie plutôt solitaire depuis son divorce. Il y avait ses amis de Montréal quand même qu'il allait voir presque tous les mois avant, le groupe de Fabio et puis ses habitués... qui n'étaient pas vraiment des amis. Il ne pourrai pas les inviter au mariage. Amalia peut-être ? Oui, sans doute qu'elle le mérite. se dit-il en cherchant toujours un second témoin. Plus que quelqu'un de proche, il fallait que ce soit quelqu'un qui connaisse leur histoire et elle était la première à qui il s'était confié sur le retour de Jeff dans sa vie. Il entend Jeff qui semble avoir terminé la préparation de la salle de bain. Il ferme le livre dont il n'a lu que quelques pages et attend le signal pour pouvoir bouger, de préférence sans réveiller Cha-Cha qui ronfle légèrement. Il caresse Chanel qui s'étire sous ses caresses. Heureusement qu'ils sont là, leur chien et leur chat, leur présence est tellement apaisante. Il se dit qu'ils doivent aider Jeff aussi.

Ce bain, tu l'avais prévu. Parce que tu connais les semaines d'Alonso. Tu sais qu'elles sont fatigantes. Alors avant de le faire couler, tu passes par votre chambre et tu vas chercher dans un petit sac dissimulé avec des affaires de Coco, de quoi lui préparer un vrai bon bain. Tu as pris ce qui s'appelle un pain moussant dans une boutique qui ne vend pratiquement que ça. Celui que tu as s'émiette et peut s'utiliser pour plusieurs bains. Tu espères qu'il fera bien de la mousse comme tu as demandé mais avec un nom pareil, ça devrait être le cas. Comme le temps est maussade en ce moment, surtout gris, tu as pris celui qui se nomme Sunnyside, il dépose aussi des paillettes dans le bain et dégage de douces odeurs agrumes. Parfait pour oublier que l'on est en Octobre et que la pluie et les nuages sont plus souvent présent que le soleil.

Tu retournes dans la salle de bain et cette fois tu commences à faire couler le bain, émiettes un peu du pain moussant comme on t'a dit de faire. La bonne odeur agrume remonte immédiatement et de la mousse commence à se former. Tu es satisfait. Tu as aussi programmé une playlist sur ton téléphone avec des chansons qu'il adore. Tu as prévu quelques produits de soin, car tu ne vas pas te contenter du bain, tu prendras soin de lui également après. Le temps de tout installer, le bain commence à bien prendre alors tu redescends et tu trouves Alonso avec les deux bestioles. La scène t'attendrit toujours. Un instant, tu te dis que ça aurait été incroyable d'élever un enfant avec cet homme, puis tu chasses cette pensée qui pourrait migrer et finir par te faire du mal. Si Monsieur veut bien se donner la peine... Tu fais une révérence, comme si tu étais son valet de pied. D'ailleurs, tu avais adoré la série qui parlaient des nobles et de leurs serviteurs... Tu y penses mais tu n'as plus le nom.

Tu peux l'amener jusqu'à la salle de bain dont tu avais refermé la porte pour y garder la chaleur. Tu espères que ce bain lui fera plaisir. Je laisse Monsieur se déshabiller ? Alors que tu le voyais nu tous les jours. Cette fois le dire te fait sourire. Tu choisis de rester et tu vas lancer la playlist que tu as sélectionné, tu ne mets pas trop fort. Alonso peut se déshabiller et aller dans le bain. Est ce que la température convient à Monsieur ? Tu prends toujours un faux accent anglais qui t'amuse beaucoup.

Alonso lève la tête quand Jeff arrive et lui sourit, il commence même un léger rire devant les gestes empruntés de son compagnon. Il a tellement envie de l’embrasser mais si le jeu de rôle est que Jeff est un valet, il ne peut pas le faire ainsi. Il le caresse du regard seulement quand il le dépasse. Je vous suis Jeffrey. répond-t-il d’un air calme et amusé tout de même. Jeff l’amène jusqu’à la salle de bain. Il soupire de plaisir en entrant dans la salle de bain, ça sent bon, le bain moussant est prêt. Depuis quand ne lui a-t-on pas préparé de bain ? Il n’arrive pas à se souvenir. Il retient un rire quand Jeff lui propose de le laisser se déshabiller. Non, pas de ça entre nous. Au contraire, ça me ferait plaisir que vous restiez. répond Alonso en le regardant toujours avec cet amusement et cette joie. Il se demande à quoi va ressembler ce week-end made by Jeff. Il aurait dû se douter qu’il y aurait du jeu de rôle.

Il se déshabille donc alors que Jeff lance une playlist de musique. Al suit les instructions et se met donc dans le bain chaud et moussant. Son corps est froid donc au début c’est un peu dur d’y rentrer mais il s’y habitue vite et s’y assoit. La température est parfaite, je vous remercie. indique-t-il avec déférence. Il se retient de lui sourire jusqu'aux oreilles tant la situation l'amuse. Il sent soudain sent bien et relaxé. Ses pensées parasites ne viennent plus le gêner tout à coup. Il s’immerge jusqu’aux épaules. Il réfléchit à sa tournure de phrase quelques instants. Jeffrey… Vu que nous ne sommes tous les deux dans ce cabinet de bain, pourrais-je vous demander de vous approcher et, si cela vous sied, que vous me fassiez d’honneur d’un baiser ? Vos lèvres m'attirent  et m'obsèdent depuis que j'ai passé le seuil de la porte d'entrée. Il en a tellement envie mais dans cette atmosphère d’aristocratie, sans doute britannique - identifie-t-il avec le faux accent de Jeff -, il se sent obligé de le demander. Ses mains sont déjà sous l’eau mousseuse mais qui s’inquiétait de mouiller son domestique ?

Tu étais certain qu'Alonso allait se prêter au jeu. Déjà parce qu'il aimait bien le faire, il était joueur et ensuite parce que le paraitre, la mise en scène, c'était ton domaine et il ne le savait que trop bien. Après tout, vous vous étiez rencontré la première fois au club de théâtre...

Dans la salle de bain, tu tiens ton rôle. Tu aurais aimé toi aussi profiter du bain mais cette baignoire là ne le permettait pas et tu préférais qu'Alonso soit bien à l'aise. Tu comptais commencer à ramener le masque pour les cheveux que tu voulais lui appliquer quand il te demande de te rapprocher pour recevoir un baiser. Monsieur est bien malicieux ce soir... Mais si Monsieur le demande il serait bien insolent de ma part de ne pas obéir... Tu t'approches, poses les produits que tu as sur le sol et tu te mets à genoux pour arriver à sa hauteur. Là, tu lui souris tendrement et lui offre ce baiser qu'il vient de te demander. Tu le prolonges, parce que l'atmosphère chaude de la pièce commence à aussi envahir ton corps et ton esprit. Tu te détaches ensuite et lui caresses la joue. Monsieur me permet-il de lui appliquer ce masque sur les cheveux ? Monsieur pourra alors profiter de la justesse de mes mains pour un massage capillaire... Ou un tout autre massage, tu penses sans oser le dire, parce qu'un valet ne se permettrait pas de le faire.