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Prénom(s) & noms ★ Archibald "Archie" Stanhope. Date & lieu de naissance ★ 21 octobre 1982, Greenwich au Connecticut. Âge ★ 35 ans. Statut social ★ Le compte en banque se porte plus que bien. Situation maritale ★ Célibataire plutôt endurci malgré sa propension à la séduction. Orientation sexuelle ★ Hétérosexuel, en principe. Pourtant, les étiquettes ne lui collent pas vraiment. Il aime plaire, et il n'est pas dit qu'un membre du sexe fort ne pourrait pas lui plaire un de ces jours. Métier ou études ★ Il a étudié la finance et a un poste de directeur commercial dans une entreprise d'assurances du Connecticut. Depuis deux ans, cette carrière est en pause et entre temps, surtout pour le passer, il s'est lancé dans les affaires à son compte. Il y a quelques mois, ses frères lui avaient envoyé, presque pour rire, une opportunité d'affaires et Archibald les a bien surpris en rachetant le Snow Rose Cafe de Redwood Hill. Avatar choisi ★ Aaron Tveit. Groupe choisi ★ Money on my mind.

Décrivez le caractère de votre personnage en 5 lignes minimum Têtu. C'est la première chose qu'il faut savoir de Archibald, cet homme est une véritable tête de mule. Cela se manifeste par un désir de se surpasser lui-même et d'être le meilleur dans tout, par une façon toute en subtilité de vous écouter et de hocher la tête avec compréhension, mais de faire à sa tête en définitive. Ce n'est pas un type désagréable pour autant, au contraire. La plupart des gens l'apprécient. Il est plutôt amusant, même s'il s'estime davantage comme un bourreau de travail qu'un pro du social. Intelligent, également. Un peu frimeur à ses heures. Il a souvent des idées qui sortent de l'ordinaire et un talent essentiel à les faire accepter aux autres. C'est un meneur, en quelque sorte. Il a l'habitude d'être écouté et adulé. Montrer ses faiblesses ne fait pas partie de sa façon de concevoir la vie. Cela passe même par l'aversion qu'il a à porter ses lunettes, qu'il considère comme un handicap. Ce qui compte le plus à ses yeux, c'est la réussite, et il est extrêmement déstabilisant pour lui de vivre des échecs ou d'éprouver du doute. Il a un talent incroyable pour retourner les situations à son avantage, ce qu'il fait d'ailleurs avec son arrêt de travail prolongé. Même s'il parait ouvert aux premiers abords, Archibald est à vrai dire quelqu'un d'extrêmement méfiant dont il est difficile d'apercevoir les vraies couleurs ou d'entendre les vraies pensées lorsque cela concerne une sphère plus personnelle.

Quelle est votre position par rapport à la Rose Lunaire? Bon, entre nous, Archibald n'aurait jamais choisi Redwood Hill, sauf peut-être pour une retraite à la campagne. Toutes ces histoires de secte le rendent un peu mal à l'aise, mais il ne croit pas qu'il y ait un endroit dans le monde qui soit vraiment plus sécuritaire qu'un autre. Des tarés, il y en aura toujours et un peu partout. Pour réussir dans la vie, il faut savoir tirer profit de tout. C'est un peu comme Salem et ses sorcières dans le Massachusetts, non ? L'affluence de curieux ne peut pas nuire à la tenue d'un établissement. Et c'est bien ce qui l'a attiré dans le coin : une opportunité d'affaire et un éloignement de ce qu'il a toujours connu.

   

   

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« Tu n’es pas sérieux ? »

Cette phrase me faisait hérisser le poil à tout coup. Je fixais l’homme devant moi, les traits de son front si tendus qu’ils en étaient dessinés au couteau. N’avais-je donc pas l’air d’afficher tout le sérieux du monde ? Le temps s’émiettait affreusement lentement et ma mère derrière, préparait du thé en silence. Je brisais l’inconfort par un sourire. Il n’y avait point de « je plaisante » à annoncer, mais comme toujours, j’offrais ce qu’on attendait de moi. C'était la meilleure façon d'en faire à ma tête.

« Rassure-toi, vous n’avez pas élevé un humoriste maman et toi. Je laisse les trucs artistiques à Edwin. »

C’était qu’il n’y avait pas de bonne façon de le dire. La décision était pourtant prise, l’acte d’achat déjà signé. J’étais rapide en affaires, car c’était l’unique façon de faire des affaires justement. J’étais prêt à entendre les protestations de mon père, mais j’avais droit à un silence d’une profondeur abyssale. Je détournais la tête. Pour ainsi dire, je n’avais pas spécialement planifié d’investir les prochains mois de ma vie dans une ville complètement perdue du Vermont, sauf que j’avais cette démente envie de m’éloigner.

« Et ta carrière ? »

Toujours elle. Machinalement, je répondais : « Papa, c’est temporaire. » Je répétais toujours ces mots avec une facilité déconcertante, question d’y croire. Ça avait toujours été temporaire. Même si cela faisait un peu plus de deux ans que j’avais laissé tout mis de côté. Que je repoussais la date à chaque rendez-vous médical. Je savais que ma place de directeur commerciale n’était pas menacée. Je pourrais toujours m’occuper des assurances plus tard et on me disait de prendre le temps. « Je me fais la main, et c’est une opportunité de tenter les choses ailleurs qu’ici, au Connecticut. » Je savais bien qu’il avait désapprouvé le bar dont j’étais propriétaire à Greenwich. « Tu avais raison pour le bar et j’ai vendu avec un maximum de profit. » J’avais aimé ce bar pourtant. « Tu aimes le café, pas vrai ? Tout le monde aime le café. » Sauf moi. « C’est l’affaire de quelques mois de toute façon, le temps de restructurer la business et puis, ils pourront fonctionner sans moi. Qui sait, Ed’ pourra peut-être y vendre ses babioles. » Je racontais n’importe quoi. Sauf qu’évoquer Edwin ou Henrik avait toujours cet effet escompté. Le paternel culpabilisait un peu, du moins cessait de trop s’immiscer dans mes affaires.

« À quel prix l’as-tu racheté ? »

Me concédait-t-il enfin, derrière ce regard intéressé qui me tirait un véritable sourire cette fois. Les chiffres, l’argent, les finances. Ça nous avait toujours rapprochés. C’était sur cette voie qu’il fallait s’engager chaque fois que je voulais le mettre dans mon camp.