Elle l’écoutait parler et elle essayait un peu de se mettre a sa place. Qu’es ce qu’elle ferais si sa mère était malade elle aussi, si elle avait la même maladie que Margaret Alvarez ? Elle aurait sans doute la même réaction qu’Alejandro.  Elle comprenait qu’il est du mal a en rire, après tout c’était sa mère. La femme qui l’avait porter avant tout le monde, son premier lien avant même qu’il n’ouvre les yeux sur le monde. Elle lui sourit un peu. Elle  voulait se montrer compréhensible, qu’il sache qu’elle était là s’il avait besoin de se livrer. Il le savait surement déjà, mais le rappeler ne faisait  pas de mal. «  Oh mais je pense que c’est tout  a fait normal Al’. » Elle haussa les épaules. « Tes enfants c’est surement plus facile pour eux, ce n’est pas leurs mère. Ils n’ont pas le même lien avec elle que toi. C’est ta maman, elle t’as mis au monde et t’as toujours épauler. C’est normal que tout cela t’affecte et que tu n’arrive pas a en rire. » Elle haussa a nouveau les épaules. « Moi, je ne ferais plus de blague là-dessus, c’est tout. »  Elle proposa ensuite d’aider a s’occuper de la femme. La sortir un peu, lui faire prendre soin d’elle-même. Surement que cette femme en avait besoin. Voir du monde autre que sa famille, sortir de son cocon et se sentir femme, se sentir bien. Si Phoebe pouvait lui apporter cela, alors elle le ferait sans hésiter. Et même avec plaisir. « Ca lui fera du bien ! » Qu’elle dit en souriant. Elle en était convaincue du moins. Alors, il fallait juste essayer et peut être que cela ne plairait pas a la femme âgée, ou peut être que cela ne lui plairait pas. Mais ca ne couterais rien d’essayer de toute manière.  Elle rit un peu. « Je sais. » Dit elle simplement. « J’ai jamais était la plus féminine entre ma sœur et moi. C’est Katty la fille. Moi je suis la casse-cou. »  Et ca lui convenait vraiment bien comme rôle. Surtout, elle l’assumait pleinement.  Bien sur il lui arrivait d’être féminine, elle aimait ça aussi, mais elle préférait quand même le sport.  Puis le sujet revint sur la famille d’Alejandro, ou plutôt sur ses inquiétudes concernant son neveu.  C’était là aussi plutôt compréhensible. Il n’était pas le père de cette enfant. Et si lui avait perdue sa petite sœur, l’enfant lui avait perdue sa mère. La peine pourrait les rapprocher, mais il y avait vachement mieux quand même comme moyen de rapprochement.   Elle espérait que ce petit garçon trouverait son équilibre tout de même et qu’Alejandro s’inquiéterait moins pour lui. « C’est pas pareil, mais il a quand même du soutient et de l’amour avec vous. Des fois, les parents c’est pas les gens qui ont des liens biologique avec l’enfant. Je suis sur que d’ici quelques temps tu sera plus son père que son oncle. »  Là, elle ne voulait pas lui faire peur.

Ils étaient en route pour la ferme réaménager des Alvarez après le footing. Alejandro avait largement mériter de pouvoir se reposer et boire une bonne dose de caféine.  Elle ne voulait juste pas déranger. Elle rit un peu quand il se mit a râler sur le fait que ses enfants n’était surement pas réveiller et que justement, il voulait les réveiller.  « Ce sont des ados… » Dit elle en souriant un peu. Elle ne connaissait pas vraiment cela en fait, sa fille n’était pas encore a cet âge là, ou les nuits ressemble plus a des comas qu’autre chose. Et puis en réalité Lydia n’avait jamais était une grosse dormeuse, elle tenait de sa mère ce trop plein d’énergie qui la réveillait aux aurores. Une fois dans la maison, elle suivit Alejandro, elle ne faisait pas comme elle voulait, après tout elle n’était pas chez elle. « Tu veux que j’fasse tomber un truc pour faire beaucoup de bruit et les réveiller ? » Dit elle pour rire évidement.  En attendant elle s’installa tranquillement a la table avec Alejandro et les tasses de café. Ca faisait toujours du bien.

Phoebe se montre tout à fait compréhensive, par rapport au sujet de la maladie de sa mère. Elle lui assure même qu’elle ne fera plus de blague à ce sujet. Ce n’était pas du tout l’intention d’Alejandro, que la blonde soit obligée de faire attention à ce qu’elle lui dit. « Tu n’es pas obligée, tu sais. Ça ne me dérange pas que tu blagues à ce sujet. A vrai dire… c’est même mieux ! Ça m’aidera peut-être à être moins stressé à ce sujet ! » Et puis, si sa mère entendait Phoebe… Elle qui souhaite ne pas en faire tout un drame ! D’ailleurs, la proposition de la blonde est une super idée, du point de vue d’Al. Que sa mère sorte de la maison, qu’elle prenne soin d’elle, qu’elle passe du temps avec d’autres personnes que les membres de sa famille. « Une fille peut être une casse-cou… » qu’il glisse, avec un petit sourire en coin. Il n’est pas vraiment du genre à se formaliser de ça. Il pense à Diego, qui se balade partout avec sa poupée Barbie. Pas très garçon diront certains. Peu importe pour Alejandro. Tant que le gamin est heureux. D’ailleurs, les voilà qui parlent de Diego, mais surtout des inquiétudes de son oncle. Son oncle, pas son père. Phoebe a peut-être raison, un jour il sera considéré comme tel. Ça ne l’inquiète pas, ça. Il espère juste que son neveu n’en pâtira pas. « Hmm. » répond-il, simplement, en hochant la tête.

Arrivés chez les Álvarez, l’homme conduit son amie dans la cuisine pour aller prendre un café. Phoebe installée à table, Al’ s’active pour préparer deux tasses. Il sort aussi quelques gâteaux pour reprendre des forces. « Même pas sûr qu’ils entendent quoi que ce soit. En même temps, mieux vaut profiter du calme ! » Parce que, quand les garçons sont tous debout, et bien réveillés, la maison est bien plus agitée ! Tandis que le premier café coule dans la tasse, le regard d’Al’ se perd un instant par la fenêtre. « Je me demande bien où est Mamá… » souffle-t-il. Sa mère est certainement debout. Peut-être dans la serre… Il dépose la tasse devant Phoebe, puis se sert son propre café. Une fois cela fait, il s’installe devant la jeune femme. « Alors, et toi ? Comment tu vas ? Tout va bien au boulot ? »