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Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj

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Till Neuschwanstein
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Till Neuschwanstein

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Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Qz0g



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MessageSujet: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptyMer 6 Mar 2024 - 21:44

Nun liebe Kinder, gebt fein acht

Des ronflements. Un peu de bave sur un des jolis coussins. La bassine au pied du canapé, prête au cas où dans l’espoir d’épargner le tapis. Till a beau avoir très envie de secouer Dheeraj pour le réveiller et l’enguirlander, il demeure assis dans un des fauteuils du salon, sans bouger ni dire un mot. Un peu flippant, la manière dont il veille l’adolescent tout en luttant pour ne pas fondre un plomb contre ce gosse qui semble décidé à lui rendre la vie dingue. Le chewing-gum. La bagarre. Maintenant les mensonges et l’alcool. Au fond, ce sont surtout les mensonges qui blessent le brun. Ou les cachotteries, du genre de celles que Leo aura révélées à demi-mots pudiques. Vous comprenez ça, n’est-ce pas ? Till comprend un peu trop bien, oui. Il se souvient très distinctement du jour où lui-même avait officiellement fait son coming out dans sa famille puis subi deux heures d’éducation à la vie sexuelle et affective de la part de son père. C’était avant internet et en pleine hystérie autour du VIH, à une époque où il fallait vraiment dire les choses. Serait-ce encore nécessaire, aujourd’hui ? L’enseignant a beau avoir envie de croire que Dheeraj trouvera comme un grand toutes les informations dont il a besoin sur le world wide web, il ne peut s’empêcher de se sentir obligé de dire les choses à son tour. Ne serait-ce que parce que c’est difficile, d’en prendre conscience, et qu’avoir quelqu’un à qui en parler n’est jamais superflu. Et qui serait mieux placé que son propre tuteur, qui lui aussi est passé par ces questionnements ? Le tuteur en question soupire pour la millième fois avant de se décider à enfin aller se coucher.

« Allez, debout. » Se coucher pour peu de temps, donc. Quelques heures à peine de sommeil et le voici déjà à ouvrir toutes les fenêtres du salon pour évacuer l’odeur rance d’adolescent alcoolisé. Il fait froid, dehors. C’est une belle journée d’hiver, glaciale sous un soleil trop haut pour la réchauffer. « Va te doucher, mange un morceau… Je t’attends dans la voiture. » La voix est directive mais étrangement lointaine tandis qu’il attrape un des coins du plaid dans lequel il avait emmitouflé Dheeraj la veille, exposant l’adolescent à l’air frais histoire d’achever de le pousser hors de ce canapé. Il appréhende un peu, Till. Il a tellement de choses à dire qu’il n’est pas tout à fait sûr de savoir par où commencer, s'imagine qu’une petite balade pourrait éventuellement l’aider à y voir plus clair. Lui qui a pourtant l’habitude de s’adresser à des jeunes ne cesse de se retrouver démuni face à Dheeraj, tout à coup investi d’une mission qui dépasse largement celle de sa profession et est peut-être trop lourde pour lui. Vivre avec un adolescent, ce n’est pas comme lui faire cours trois ou quatre heures dans la semaine. Être sa famille d’accueil, ce n’est pas comme être son prof de x ou de y. Il est supposé faire plus, faire mieux. Constate avec un désespoir constant que s’il s’évertue effectivement à faire plus, le mieux tarde à arriver.

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MessageSujet: Re: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptyMer 6 Mar 2024 - 22:34

Now, dear children, be wide awake
ft. @Till Neuschwanstein & Dheeraj
Lourd. La tête, le corps... surtout la tête. Non... surtout le corps. Surtout la tête... Tout. La bouche pâteuse, les muscles raides, le crâne en vrac. Tout le corps, en vrac. Je ne suis pas dans mon lit. La mémoire, peu vive, commence à émerger du brouillard. Un doute sur comment je suis rentré à la maison, et puis...

Comme un coup de poignard. Je t'attends dans la voiture.

Je ne réagis pas. Pas tout de suite. Trop dur. Les mots comme mon corps. Je tente un regard, mais il est déjà parti... alors je le prends au mot.

Le cœur finalement plus lourd que le reste, je fais ce qu'il dit. Je déglingue le frigo plutôt que juste "prendre un morceau", même si mon estomac m'en veut rapidement. Mais qui sait quand je pourrais à nouveau manger correctement ? J'ai envie de pleurer, mais je n'y arrive pas. Je me refuse à penser, aussi. J'agis mécaniquement, un geste après l'autre. L'état de mon corps n'en devient que secondaire.

J'explose en larmes dans la douche, laissant l'eau chaude couler le long de mon échine, meurtrie de souvenirs et d'une nuit dans le canapé. Peut-être plus confortable que la prochaine nuit. Je m'habille, fais mon sac rapidement. Je n'emporte que l'essentiel, de toute façon, le reste n'est qu'éphémère, je le sais bien. J'aurais aimé rester un peu plus longtemps... mais cette fois, c'est ma faute. Je sèche mes larmes, me passe de l'eau froide sur le visage pour ne rien laisser transparaître. Je repasse dans le frigo et les placards, ajoute dans mon sac tout ce qui est comestible facilement et ne pourrira pas trop rapidement.

Je ne regarde rien, tout ça s'évaporera bientôt de ma mémoire. Rien qu'une famille de plus, au final. Je doute en avoir une meilleure un jour... tant pis. Je vais pouvoir repenser au Canada le temps du trajet. Voilà. Revenir aux bases tant qu'il est encore temps.

Surtout, ne pas montrer que j'ai encore les larmes au bord des yeux. Jamais montrer ses faiblesses. Jamais. Je grimpe dans la voiture sans un mot, sans un regard, garde mon sac près de moi, et commence à regarder défiler le paysage. Avant de lâcher simplement, parce que c'est vrai.

- Je t'en veux pas, tu sais... je comprends...

Je lui ai dit, la première fois. Il est trop tendre pour ce monde. Et moi... moi je suis moi. On n'était pas fait pour vivre ensemble, voilà tout.

- T'as prévenu Claire, ou ce sera la surprise ? Si tu l'as pas prévenue, t'as qu'à juste me laisser pas trop loin de la frontière, je me débrouillerais. T'auras qu'à dire que j'ai fugué. Elle aura aucune raison de pas te croire, ce serait pas la première fois...

D'un côté, je n'ai pas très envie de lui faire ça, il pourrait avoir des problèmes si un des gamins qu'il a eu à sa charge se barre comme ça. Mais d'un autre côté, je l'avais fait avant déjà, et ça ne leur a jamais empêché de continuer de faire du mal aux autres gamins après moi, alors... je tente quand même. On sait jamais.
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Till Neuschwanstein
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MessageSujet: Re: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptyJeu 7 Mar 2024 - 8:03

Nun liebe Kinder, gebt fein acht

Derrière le volant de sa voiture, Till attend. Il allume le moteur, fait tourner le chauffage pour réchauffer l’air de l’habitacle et que Dheeraj n’ait pas froid en arrivant. Un soupir. Les doigts qui triturent le poste radio et lancent les informations du matin, comme pour combler un silence trop oppressant par des mots rarement moins anxiogènes. Changement de station, une fois, deux fois. Une hésitation sur la musique classique puis il en revient aux informations. Écouter quelqu’un parler a au moins le mérite de l’empêcher de trop réfléchir à ce que lui-même va devoir dire, d’ici quelques dizaines de minutes. La présentatrice a largement eu le temps d’expliquer à quel point le monde va mal lorsque l’adolescent arrive enfin, cheveux mouillés et sac à dos visiblement bien rempli sur le dos. Pourquoi faire ? L’enseignant se le demande. « Hm ? » Alors qu'ils se sont mis en chemin sans un mot, la voix de Dheeraj se mêle tout à coup à celle de la radio, sortant Till de ses pensées sans qu’il ne comprenne où l’adolescent veut en venir. Un bref coup d’œil en sa direction, juste le temps de constater une nouvelle fois à quel point il semble mal en point. Sans doute l’effet de la vodka. Il regrette tout à coup de n’avoir pas songé à emporter la bassine pour le trajet en voiture. Froncement de sourcils tandis qu’il reporte son attention sur la route, vigilant et malgré tout soudainement encore plus troublé par ce qu’il entend. D’un geste, il baisse un peu le son de l’autoradio pour donner tout l’honneur à la seule information qui lui semble importante. Partir. Dheeraj veut encore partir. Fuguer, selon ses propres mots. Malgré tous les efforts de l’enseignant, ils en sont donc toujours au même point que le jour 1. Blessé, encore une fois. La gorge se noue et les doigts se crispent un peu sur le volant tandis que Till cherche quoi répondre, sans trouver quoi que ce soit de satisfaisant.

« Je n’ai rien dit à Claire » répond-il finalement d’une voix enrouée avant de renifler un peu. Heureusement qu’il n’appelle pas les services sociaux à chaque bêtise de Dheeraj, ils n’en finiraient pas sinon. « Tu es sous ma responsabilité, c’est à moi de gérer. Et je ne t’aiderai pas à fuguer. » Un soupir. Il n’en revient pas de devoir encore préciser ces points, comme s’ils n’étaient pas l’évidence même. Que pourrait-il faire de plus pour gagner la confiance de Dheeraj et le convaincre de rester chez lui ? Il est à court d’idées, Till. Même le rendez-vous chez la psychiatre aura été une véritable catastrophe. « Pourquoi est-ce que t’es comme ça ? » demande-t-il finalement, non sans une pointe d’agacement qui transperce bien malgré lui et sa volonté de conserver un climat serein de dialogue. Il n’a pas envie de jeter la pierre à l’enfant, ce n’est qu’un pauvre gosse et Till n’est pas bien sûr qu’à sa place il s’en sortirait mieux. Mais malgré tout, il a besoin de vider son sac. « Tu vois bien que j’essaie… Que j’essaie vraiment de tout faire pour que tu te sentes aussi bien que possible et toi, tu… » Un geste impatient de la tête, l’enseignant retient le reproche qui lui arrivait au bord des lèvres. Toi, tu. La pire façon d’amorcer un dialogue, il le sait. Il n’a pas envie de pointer du doigt le jeune homme, pas envie de rentrer dans le mécanisme des reproches. A défaut, il en revient à lui et à ce qu’il ressent. « Ça me blesse que tu veuilles partir. Vraiment. Je ne sais pas ce que j’aurais pu faire de plus pour te prouver que tu peux avoir confiance en moi. » Dans un nouveau soupir, il tourne le volant pour suivre la direction du lac, ayant déjà hâte de sortir de cette voiture pour respirer un peu d’air frais.

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MessageSujet: Re: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptyVen 8 Mar 2024 - 23:16

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ft. @Till Neuschwanstein & Dheeraj
Je ne t'aiderais pas à fuguer. Évidemment. Quoi attendre d'autre d'un type aussi droit et correct ? Sa responsabilité jusqu'à la dernière seconde... Je ne dis rien, continue de retenir mes larmes. Je le comprends, dans le fond. Il sait pas comment faire... mais moi non plus, je ne sais pas comment faire. Je continue de simplement regarder le paysage défiler. Tenter de penser à autre chose, mais... je n'y arrive pas. J'étais bien, chez Till. Suffisamment bien pour faire des conneries, aussi paradoxal que cela puisse sembler.

Quelque part, au fond, très au fond de moi, j'avais envie de crier, de hurler. Que j'étais bien chez lui, que je lui en voulais même pas de se débarrasser de moi comme ça, mais que je voulais l'empêcher de faire ça... même si je ne savais pas comment. Promettre de changer ? C'est une promesse d'alcoolique. J'en suis qu'à ma première cuite, et certainement pas la dernière, on va pas se mentir.

Cela devenait de plus en plus difficile de retenir mes larmes, et peut-être mes cris aussi, alors je ferme les yeux un instant, oubliant le paysage. Je ne peux pas le regarder. Je ne veux pas le regarder, sinon, ça risque de mal finir. Il est tout de même en train de conduire...

Et puis... et puis d'un coup, je ne comprends plus ce qu'il dit. Comme un interrupteur dans mon cerveau qui vient de se mettre sur "off". Je tourne la tête vers lui, ne sachant plus quoi penser. Surtout dans mon état, c'est déjà pas le plus facile, mais là. Je reste un certain temps interdit, fronçant les sourcils.

- Mais j'veux pas partir ! Je veux rester chez toi, moi ! J'ai confiance en toi, j'te jure ! Je veux pas que tu me ramènes à Claire... j'sais pas où je vais tomber après toi, et y'a aucune chance que ce soit mieux que toi, alors... je sais que t'as dit non, mais... s'il te plaît... s'il te plaît... laisse-moi où tu veux... mais me renvois pas là bas...

Même si "là-bas" n'avait pas vraiment de sens. Je ne savais pas ce que serait "là-bas" après chez lui. Et je voulais pas tellement laisser une chance à l'avenir de me le montrer.
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MessageSujet: Re: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptySam 9 Mar 2024 - 8:30

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Presque aussitôt les mots prononcés, Till les regrette. A quoi bon demander à un pauvre gamin de rendre des comptes de cette façon ? Même si les vexations sont constantes, l’enseignant sait bien qu’il doit prendre sur lui car Dheeraj est abîmé, tout simplement meurtri par la vie. Lui demander de se comporter de manière calme et réfléchie dans ce contexte serait donc une bêtise, mais malgré cette certitude Till ne parvient tout simplement plus à prendre sur lui. Il aurait souhaité un juste milieu, au fond. Quelques bribes d’amélioration au fil des semaines, une fois le premier choc de l’arrivée passé. Il aurait souhaité être capable d’apaiser Dheeraj… Finalement, ce qu’il lui reproche relève davantage de son propre échec que de celui de l’adolescent. C’est à cela qu’il pense tandis que le silence revient dans l’habitacle, laissant l’amertume des mots prendre toute la place disponible et imprégner le tissu des sièges. Situation bourbier. Peut-être le brun devrait-il rajouter quelque chose, mais rien ne lui vient. C’est Dheeraj qui rompt le silence par une tirade qui arrache un nouveau froncement de sourcils à son tuteur. Il n’a rien compris, ne comprend toujours rien. C’est seulement lorsque l’adolescent prononce le prénom de l’assistance sociale qui suit son dossier qu’un léger clic se produit dans l’esprit de l’enseignant qui prend tout à coup la mesure du malentendu.

« Hey bonhomme, où est-ce que tu crois que je t’emmène, là ? »
Le surnom affectif est venu naturellement, la détresse du gosse reprenant le dessus sur toute l’amertume du prof. Il jette quelques regards en sa direction, secoue la tête. N’a-t-il pas précisé qu’ils partaient pour le lac en demandant à Dheeraj de se préparer ? Il lui semble, pourtant. Mais peut-être pas. De toute évidence pas. « Je voulais juste qu’on aille faire un tour au lac, prendre l’air… Peut-être un café. Dheeraj, je ne t’emmène pas chez Claire, ok ? » Pour prendre, il désigne le lac qui se dessine à l’horizon. L’idée lui semble tellement saugrenue. Dheeraj peut-il réellement croire que son tuteur l’aurait largué de cette façon aux services sociaux sans même prendre le temps de discuter avec lui ? Peut-être le croit-il effectivement car cela correspond à ce qu’il a déjà vécu… Il n’en sait rien, Till. « J’aimerais juste qu’on parle. De ce qu’il s’est passé hier, de ce qu’il se passe depuis ton arrivée. De… Je ne sais pas. Je suis fâché, c’est vrai, mais jamais je ne te mettrais dehors de cette façon. » Et de secouer encore la tête, une grimace aux lèvres en imaginant la scène.

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MessageSujet: Re: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptyMar 12 Mar 2024 - 22:14

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J'ai l'impression de m'effondrer d'un coup. Comme imploser, m'écrouler sur moi-même. Une simple question, ou une remarque, je ne sais pas trop. Un ton plus doux, quelque chose fait qu'un interrupteur s'allume dans mon crâne et.... comment, exactement, suis-je arrivé à cette conclusion ?

J'ai mal à la tête. J'en peux pu. J'ai envie de crier, de pleurer, mais surtout de disparaître. Est-ce que Till a précisé où on allait ? Peut-être que j'étais pas assez éveillé pour l'entendre à ce moment là. Stupid me.

Je me prends la tête dans les mains, je n'arrive plus à me retenir de pleurer. Pour quelle raison exactement ? Je ne saurais dire. Le stress, ce sentiment de tout faire foirer, d'être un raté, d'avoir été aussi con, tant hier que là ça me matin, à me faire des films qui n'existaient pas. D'habitude, quand je fais ça, je sais très bien qu'ils n'existent pas. Mais là...

- J'te déteste...

Je me parlais sans doute à moi-même en disant ça, n'empêche que je l'ai dit.

- Matlab... Pardon... J'suis désolé...

Pas certain que ce genre de mots aient un réel impact, mais bon. Puisqu'il opte pour le dialogue, je vais tenter de faire un effort, même si je n'en ai pas l'habitude. Même si la méthode Till commence à faire son petit bout de chemin.

- T'es fâché pour quoi, alors ? Parce que je me suis bourré la gueule ? Ou que je suis rentré tard ? Les deux ? Je sais que j'ai déconné... Je l'avais remarqué avant de rentrer...

Même si ce n'est pas une excuse, loin de là.

- Faudra que je laisse mes trucs dans le coffre alors, je vais pas trimballer toute ma vie juste pour une balade.

N'importe qui d'autre, je ne l'aurais pas cru. Peut-être même que quelques jours, quelques semaines avant, je ne l'aurais pas cru. Mais là, je me sens juste... complètement idiot.
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Till Neuschwanstein
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MessageSujet: Re: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptyVen 15 Mar 2024 - 15:35

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Lorsque Dheeraj craque, Till serre la mâchoire et hésite un instant à arrêter la voiture sur le côté. Prendre l’air. Sortir de cet habitacle sans doute surchauffé. Ça le tord de voir ce gosse pleurer, d’autant plus qu’il a la vague impression d’avoir provoqué cela en n’étant pas tout à fait assez clair quant à la destination du jour. Néanmoins, la pensée d’arrêter la voiture le quitte dès qu’il entend Dheeraj lui dire qu’il le déteste. Balle en plein cœur, game over. Lui, il le déteste ? Comme un mouvement de recul tandis que l’enseignant reporte son attention sur la route, effaré de susciter tant de haine chez Dheeraj. Ca lui fait mal. Vraiment mal, y compris lorsque l’adolescent présente ses excuses. « C’est rien » souffle-t-il tout en fronçant les sourcils, le goût de son propre mensonge lui laissant une impression désagréable. Le regard fixé sur l’horizon, les gestes sont plus crispés que quelques secondes auparavant mais poursuivent le chemin : le lac, c’était l’idée de départ. Même si la balade s’annonce définitivement très compliquée pour chacun des deux hommes.

« Tu l’avais remarqué » répète-t-il d’un air absent, son esprit cherchant à démêler le sens des mots et des réactions de Dheeraj. « Nous en parlerons tout à l’heure. » Un moyen facile pour se laisser du temps, à la fois de digérer mais également de réfléchir à la meilleure réponse à donner. Pourquoi est-ce qu’il est si fâché, Till ? Au bout du compte, lui-même commence à se le demander : à quoi bon se mettre dans cet état de toute façon ? Dheeraj ne veut pas partir de chez lui mais le déteste. Dheeraj lui fait confiance mais lui ment. Trop de contradictions avec lesquelles le brun peine à composer, allant de surprise en déconvenue, d’espoir en déception. Arrivant sur le parking, Till soupire. Enfin un peu d’air. En sortant de la voiture, il laisse Dheeraj reposer son sac dans le coffre tout en l’observant, songeur, sans davantage savoir ce qu’il souhaite lui dire que quelques minutes plus tôt. Il faudra bien trouver, pourtant. Amorcer la discussion. Trouver un terrain d’entente. D’habitude, Till est plutôt doué pour ça. Comment se fait-il qu’avec Dheeraj, chacune de ses tentatives semble systématiquement tomber si loin à côté ?

« Tu es déjà venu ici ? Avec des copains ou… Je ne sais pas. » La vérité c’est qu’il se rend bien compte que ce que fait Dheeraj de son temps libre lui échappe totalement en dépit des règles qu’ils avaient mis en place ensemble. Lui dire où il va, avec qui. Quand il rentre. Le souvenir de la veille passée à tourner en rond en espérant des nouvelles lui arrache un nouveau soupir alors qu’il fourre ses mains dans ses poches et s’éloigne de la voiture pour s’approcher du lac, l’idée étant d’en faire tranquillement le tour. Ce ne sera pas une marche trop compliquée ni trop longue, simplement l’occasion de… Parler. De vrais sujets. Encore faudrait-il trouver le courage de les aborder. « C’est un joli coin. Calme. J’aime bien y venir lorsque j’ai besoin de me vider l’esprit » continue-t-il sur le même ton, pas tant pour faire semblant de faire la conversation que parce qu’il hésite toujours sur le coin par lequel attraper le problème. Après un silence, il poursuit finalement : « Et je t’avoue qu’après le sang d’encre que je me suis fait hier en ne sachant pas où tu étais et en n’ayant aucune nouvelle de toi, j’ai vraiment besoin de me vider la tête. » Pas vraiment un reproche, simplement un constat. Une petite perche, aussi, pour que Dheeraj explique enfin les choses. Où il était. Pourquoi il a menti. Pourquoi il a bu. Tant de questions qui demeurent silencieuses tandis que l’enseignant observe le paysage et ce beau soleil d’hiver qui inonde la surface de l’eau.


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MessageSujet: Re: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptySam 23 Mar 2024 - 14:53

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On en parlera tout à l'heure. Je déteste ça. Je me doute, maintenant que je le connais, qu'il n'y a aucun sous entendu là dessous de la part de Till. Mais cette phrase résonne mal, rebondit sur les parois de mon crâne comme les conséquences de... rien que du fait que j'existe, dans les autres familles où je suis passé. En général ça voulait plutôt dire quelque chose du style "je peux pas de cogner vu que je suis en train de conduire, mais t'inquiète pas, ça va venir". Ce qui n'arrange rien à mon état et à mes larmes, même si, j'en suis convaincu, lui, ne voulait absolument pas, vraiment pas, dire ni même sous-entendre un truc pareil. Mais la peur qui me tord le ventre depuis ce matin en est à son paroxysme. Le stress, l'alcool ? J'en sais rien, mais ça va pas.

Je déposais mes affaires dans le coffre sans un mot, triant ce qui devenait inutile de ce qui ne le serait pas. Je gardais l'eau et des snacks, laissais de côté les fringues en vrac, le reste, et rebalançait nonchalamment le sac, bien plus léger ainsi, dans mon dos.

- Non...

J'avouais sans crainte. Je ne me doutais pas de ce qui se passait dans la tête du prof à ce moment là, mais lui non plus n'avait pas à en avoir, après tout. Des copains ? J'en avais pas, c'était pas difficile de répondre.

On s'approchait du lac, et c'était vrai que le coin était plutôt joli. J'avais toujours mal au crâne, et la lumière du jour faisait un peu chanceler ma vision, mais c'était sans doute une bonne idée de m'avoir emmené ici.

- Moi, c'est la musique qui me vide l'esprit quand ça va pas.

Parce que je me doutais bien, que ça allait pas. Était-ce de ma faute ? Sans doute.

- Tu sais, genre... ♫ I came in like a wrecking ball... ♪

Pas franchement le genre de truc que j'écoute tous les jours, et pas particulièrement non plus pour me vider la tête, mais là, en l'occurrence, ça me semblait assez pertinent comme référence.

Je l'écoute, le regard sur les vaguelettes provoquées par une légère brise. C'est donc bien de ma faute. Est-ce que je me sens coupable pour autant ? Peut-être. Un peu. Pas vraiment. J'en sais rien... Je n'ai pas vraiment envie de me sentir désolé du fait que je me sens libre avec lui, en tout cas. Est-ce que ça implique "libre de faire des conneries" ? Oui. Sans doute... c'est peut-être ça le problème, alors.

- Chui désolé... Ce... Chepa quoi te dire... Moi non plus chepa comment on fait, tu sais.

Comment on fait quoi ? Pour être un bon ado ? Pour expérimenter les choses de manière "safe" ? Est-ce qu'il y en a non seulement une ? Une manière de grandir correctement ? Est-ce que c'est possible, d'entrevoir un avenir tranquille, sans ecchymose, sans cri, sans décevoir personne ? Pas que je sache. L'avenir en lui-même, c'est déjà trop vague, trop flou, trop incertain. Je me concentre sur le Canada, parce que ça me permet de rêver un peu. Même si je n'y crois pas vraiment. Ça a juste le mérite de me faire penser à autre chose que la très probable réalité : je finirais à la rue, si ce n'est pas en prison avant d'être renvoyé dans un pays que j'idéalise parce que c'est le mien, et que dans le fond, je ne le connais sans doute plus vraiment.

Je finis par me pencher pour attraper un caillou, de taille relative et d'une forme aussi plate que possible, pour faire ce à quoi j'excèle le mieux : changer de sujet.

- Tu sais faire des ricochets ?

J'utilisais le mot dans ma langue maternelle, parce que je ne le connaissais pas en anglais. Heureusement pour nous deux, c'était en fait le même mot, sans doute avec une prononciation différente, mais j'imagine que Till s'est fait à mon accent, depuis le temps.
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Till Neuschwanstein
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MessageSujet: Re: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptyLun 25 Mar 2024 - 18:14

Nun liebe Kinder, gebt fein acht

L’état de Dheeraj fend le cœur de l’enseignant, mais de manière tout à fait inhabituelle il ne trouve cette fois pas les mots pour répondre à toute la détresse qu’il ressent chez l’adolescent. Peut-être parce que lui aussi, se sent mal. Peut-être parce qu’il a l’impression d’avoir déjà formulé toutes les paroles apaisantes auxquelles il serait capable de penser, sans en trouver aucune capable de répondre à l’urgence. Alors il se tait, puis change finalement de conversation. Plus tard. Le temps de trouver un peu de courage, caché derrière l’incertitude et le sentiment d’échec. Jamais venu au lac, donc. Till observe l’adolescent défaire son sac dans le coffre avec un léger hochement de tête, pas que l’information soit capitale mais elle l’intéresse quand même. Tout l’intéresse, de toute façon, lorsqu’il s’agit de Dheeraj : ne sent-il pas à quel point son tuteur ne souhaiterait rien d’autre qu’enfin réussir à ce qu’ils deviennent proches l’un de l’autre ? Un nouveau soupir, le regard qui se détourne vers la surface de l’eau. Quelques confidences, là, l’air de rien. « Ah oui, je connais cette chanson. » L’ombre d’un sourire se dessine sur les lèvres de l’adulte qui croit percevoir une pointe d’humour dans la référence, ce genre de sarcasme intelligent dont Dheeraj semble régulièrement faire preuve. Ça l’émeut un peu, Till. Sans doute parce qu’au-delà de la blague, il aimerait bien y lire le début d’un commencement de réflexivité sur tout ce qu’il s’est passé depuis que Dheeraj est arrivé. Peut-être est-ce justement le moment où le « plus tard » devient actuel.

« Je sais. » Ou il s’en doute, plutôt. Quelque part, il n’attend pas de l’adolescent d’avoir toutes les clés pour que les choses soient plus fluides entre eux. Il aimerait juste que Dheeraj soit plus… Quoi, au juste ? L’enseignant laisse échapper un nouveau soupir tout en fourrant les mains dans ses poches. « Je voudrais seulement que tu sois honnête avec moi. » L’aveu est formulé avec une pointe de mélancolie, cela ne lui semble pourtant pas tant demandé. Quel intérêt à lui mentir, de toute façon ? Dheeraj a sans doute bien compris, désormais, qu’il n’a rien a craindre de lui. Quelques pas encore avant que l’ado à ses côtés ne s’arrête, Till suivant le mouvement. « Hm-hm. » Mouvement de droite à gauche, petit sourire désolé sur les lèvres. « Je suis nul à tout ce qui nécessite d’être un minimum habile » confie-t-il encore, sincère. Comme pour en donner la preuve, il s’accroupit d’ailleurs à son tour pour choisir un caillou qui lui semble à peu près correspondre aux critères de cet exercice et le lance, provoquant un « plouf » ridicule sitôt que le minéral a touché la surface de l’eau. Till a deux mains gauches, mieux vaut oublier son numéro lorsque l’on a besoin de monde pour aider à déménager car c’est toujours lui le premier à échapper les cartons annotés d’un rouge, gros et gras « FRAGILE ». Le seul domaine manuel dans lequel il a fini par progresser, c’est la cuisine. « Mon seul talent, c’est de savoir expliquer des choses. » Dont certaines plus délicates que d’autres, et s’il y pense bel et bien, Till ne sait définitivement pas comment aborder le sujet explicitement. Ça lui arracherait bien encore un soupir, si à ce stade il ne craignait pas de finir par s’envoler – à force. « Si c’est ce qui a motivé ta sortie illégale d’hier, je peux d’ailleurs t’expliquer certaines choses au sujet de… Se chercher. Et peut-être même de se trouver, au final. » Sans doute pas l’approche la plus explicite, mais l’enseignant tente encore une approche en douceur.  

_________________
Und mein Herz schlägt weiter, auch wenn es fürchterlich brennt, wenn alles hier zerfällt. Doch nichts tut für immer weh und die Welt dreht sich weiter.

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Dheeraj Paswan
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MessageSujet: Re: Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj Nun liebe Kinder, gebt fein Acht - Dheeraj EmptyLun 25 Mar 2024 - 21:36

Now, dear children, be wide awake
ft. @Till Neuschwanstein & Dheeraj
On se détendait l'un et l'autre peu à peu, même si les raisons et la façon de ne pas être détendu était bien différentes pour chacun de nous. Même si je n'étais pas encore certain des siennes, et que point de vue miennes, le cerveau était encore bien trop embrouillé. Mais ça allait mieux, déjà.

Je fronce tout de même un peu les sourcils quand il m'avoue ce qui le dérange. Je n'ai pas l'impression de ne pas avoir été honnête... Je n'ai peut-être pas tout dit sur mes intentions de la soirée de la veille, mais je n'ai certainement pas menti pour autant. Enfin je crois pas... Omis volontairement certains... détails, oui, sans aucun doute. Mais j'allais quand même pas sortir en lui disant "je vais me souler la gueule dans un bar gay, salut!". Il aurait été capable de vouloir m'accompagner, et franchement... non. Juste non.

- À quel propos ?

Me confier, c'est pas un truc que j'ai appris ces derniers temps. C'est même plutôt l'inverse. À force de se faire engueuler, ou juger, ou les deux, pour tout et pour rien, on devient pas plus confiant quand il s'agit de dire des trucs. Bien au contraire, on devient juste plus fort pour les cacher. Me débrouiller tout seul et rien dire, ou le moins possible, c'est ce que je suis devenu dans ce pays. Pas sûr de pouvoir encore changer... mais je peux faire un effort. Puisque c'est justement et paradoxalement parce que je fais confiance à Till que je me permets d'aller... explorer.

Je ris un peu, gentiment, à la démonstration de sa capacité à faire des ricochets. Je lance mon galet à sa suite, lequel rebondit mollement trois ou quatre fois avant de s'enfoncer dans l'eau.

- C'est pas de l'habileté, c'est de la science. Si le caillou arrive dans le bon angle et avec la bonne vitesse de rotation, il peut pas entrer dans l'eau et donc il rebondit... ou quelque chose du genre.

C'est pas comme si j'étais réputé pour bien écouter en classe, de toute façon. Fut un temps, oui, mais ce temps est révolu, et j'ai pas très envie de chercher le pourquoi du comment du ricochet, en fait. Ça me rappelle juste mon enfance.

Je me relève en lui souriant sincèrement, le regardant droit dans les yeux.

- C'est pas un talent, ça. Je me détourne un instant pour ramasser un autre galet que je soupèse de la main avant de continuer, regardant l'horizon, toujours un petit sourire au coin des lèvres. - C'est un super pouvoir.

Et c'est toujours mieux que de savoir faire des ricochets, surtout que celui-ci n'en fait que deux. J'ai perdu la main... ou je suis encore bourré. Ou les deux. Je ne suis pu un gamin insouciant de dix ans.

Je n'ai pas trop compris comment il a trouvé le moyen de faire venir ça dans la conversation malgré mon détour sur les cailloux, mais soit. S'il veut parler de ça alors... comment il sait où j'étais d'ailleurs ? Ça je lui ai pas dit ! Boarf, tant pis. Parlons du fond, puisqu'il le faut. Même si je le fait sans trop le regarder, trop occupé à remplir mes mains de cailloux assez plats pour tenter de les envoyer à l'autre bout du lac.

- J'ai pas besoin de me chercher. Pas sur ça, en tout cas. Je sais déjà ce que je suis. J'ai juste besoin de... rencontrer des gens comme moi. Plus près de mon âge que du tiens, sans vouloir t'offenser.

Pas que j'ai pas envie d'aborder le sujet avec lui (du moins jusqu'à un certain point) mais pour ce qu'il est d'explorer physiquement les choses, je me passerais de lui, et tout en restant honnête puisqu'il le veut, je lui omettrais tous les détails du monde le jour où...

- J'avais aucune intention farfelue, si c'est ça le sous-entendu. Et j'ai pas trouvé mon bonheur non plus. Et heureusement vu mon état, j'ai pas trouvé mon malheur non plus. Pour le côté illégal... j'y peux rien si j'ai pas attendu d'avoir 21 ans pour me découvrir. Bon, OK... je suppose que l'alcool était pas obligatoire. J'avais juste... chepa, j'avais envie de boire, d'accord ? Mauvaise idée, j'ai compris ça tout seul. Mais pour le reste, pourquoi je devrais attendre d'avoir un certain âge pour rencontrer d'autres gars sans avoir à me poser deux milles questions inutiles avant de les aborder ?

Je vais déjà voir s'il a des alternatives à me proposer, parce que franchement, les applis de rencontres, c'est encore pire. C'est littéralement la foire à la saucisse, et si j'étais pas dans ce bar pour ça, je le suis pas non plus virtuellement parlant. Encore moins quand la saucisse en question n'est pas sollicitée. Au moins dans les bars, tout le monde reste habillé.
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