La soirée s’annonçait agréable, après le discours de l’adjoint au maire. June et Ted s’installèrent dans deux chaises côte à côte et continuèrent à discuter sous le ciel étoilé. Les deux jeunes femmes ne prêtaient plus vraiment attention au spectacle que la nuit leur donnait. Elles continuaient à faire connaissance et June fut surprise d’apprendre que Ted connaissait Ren. Enfin, elle devina que Ted connaissait Ren puisque, comme elle disait, il n’y avait qu’un seul motel en ville. Mais June n’eut pas le temps de lui apprendre qu’elle aussi connaissait l’homme qu’une fusée éclaira le ciel. Cela ne sembla pas normal à June sans qu’elle ne sache pourquoi. Et puis des projecteurs s’allument, éclairant un message dont June, et certainement la plupart des personnes ici présentes, connaissait l’origine. La Rose Lunaire. Un frisson parcourut le corps de la jeune femme. Sans s’en rendre compte, June s’était levée de son siège et ses yeux parcouraient la foule. Elle ne savait pas ce qu’elle cherchait à voir tandis qu’une voix résonnait dans un mégaphone. June écoute attentivement, la peut commençant à monter en elle. Depuis qu’elle est enfant, June connaît la Rose Lunaire, un nom associé à l’histoire de sa famille. Elle a alors une pensée pour Serena, sa demi-sœur dont la mère a péri lors du suicide collectif. Même si elle n’apprécie pas vraiment Serena, June ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour elle et de se demander si elle est présente à cet instant. En tout cas, ce message n’a rien de bien rassurant. Les bras autour d’elle, June est tiraillée entre l’envie de rester, de profiter de la soirée pour ne pas donner gain de cause à la secte, et celle de rentrer chez elle pour s’éloigner de cet endroit qui a désormais perdu la magie des premiers instants. June en aurait presque oublié sa compagne de ce soir. Elle tourne alors la tête vers Ted, observant sa réaction face à l’intervention de la Rose Lunaire. Connaît-elle son existence ? « Ca fait froid dans le dos tout ça… Ils ont le don de gâcher une soirée… » June soupira, ayant perdu sa bonne humeur.

Elle était ravie de profiter de ce moment en sa compagnie, enfin elle en était ravie jusqu'au moment où tout changea. Des fusées, des mots écrits sur une barrière et puis des mots prononcés à travers un genre de mégaphone ou quelque chose du genre. Les souvenirs de la prise d'otage revinrent violemment tandis qu'elle se mettait à trembler intensément entre les bras de Nate. Elle se sentait horriblement mal. Son homme resserra son étreinte autour d'elle comme pour la rassurer, la protéger. Elle se sentit légèrement mieux mais elle n'avait qu'un souhait, celui de quitter cet endroit et de se retrouver à l'abri dans un environnement où elle se sentait en sécurité et à l'aise. Elle lui demanda d'ailleurs de la ramener… Ils se relevèrent tous les deux rapidement, elle restait dans ses bras, il la gardait près de lui et elle lui en était reconnaissance même si elle ne pourrait le lui dire, pas pour l'instant en tout cas. Les yeux écarquillés, elle observait la foule sans les voir. Son regard finit quand même par être attiré par les Fordham et elle fit signe à son amie. Elle était sûre qu'elle partirait aussi, elle l'espérait en tout cas, elle le devait même. Silencieuse, tremblante, elle avançait dans un genre de brouillard. Seule chose qui l'empêchait de s'effondrer, de faire une crise de nerf… c'était le bras de Nate autour d'elle et ses gestes sûrs qui l'emmenait loin du danger, loin de cette secte qui faisait encore parler d'elle. Ils furent vite dans la voiture de Nate et il conduisit rapidement pour rejoindre sa maison. Silencieuse, refermée sur elle-même, elle attendait simplement. Elle était presque léthargique… Elle sortit de la voiture lorsqu'il vint ouvrir sa porte, se rendant compte uniquement à ce moment-là qu'ils étaient arrivés. Dans ses bras, elle marcha avec lui jusqu'à sa maison et une fois à l'intérieur, elle respira enfin. Un murmure sortit de ses lèvres. "Merci… merci…"

Grace. Voilà donc qui est cette jolie blonde, qui si elle est pour moi une inconnue ne l’est pas tant pour mon cher coéquipier. Oh non, cette quadragénaire n’est pas personne pour l’irish à mes côtés, pas besoin d’user de mon flair d’enquêtrice pour le comprendre. J’évoque le regard détourné par la mère de famille lorsqu’elle s’est aperçue de ma présence et notre toute relative proximité avec Jamie. Ce dernier remet en cause mon jugement sur la distance de sécurité adéquate à toute fausse idée, je hausse les épaules « Ou juste qu’elle est très jalouse. » dis-je avec un sourire en coin, espérant retirer quelques ainsi des infos supplémentaires. Je ne suis pas en reste de commentaires, mon coéquipier me coupe dans mon élan en proposant de me présenter à Grace, nous serons ainsi fixé sur qui de nous deux a attiré son attention. Nous connaissons déjà la réponse, mais je hoche la tête, enthousiaste « Faisons ça. », c’est encore comme ça que je vais pouvoir me faire une idée plus claire de ce qui se trame entre Jamie et cette femme. Je me lève à mon tour et suit mon binôme, restant à côté de lui mais légèrement en retrait lorsqu’il aborde la mère de famille. Je suis alors spectatrice d’un échange presque digne du cour de lycée. Si c’est pas mignon ces deux adultes quasi bafouillant et rougissant de se voir ici. Malgré tout Jamie me présente avec aplomb comme sa coéquipière officielle. Grace semble un peu surprise, je lui souris « Enchantée moi aussi. » répondis-je simplement, je ne suis pas vache au point de mettre encore plus mal à l’aise le grand dadais à côté de moi, même si ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Néanmoins quand la quadra nous interroge sur notre duo de choc c’est une perche qu’il m’est impossible d’ignorer pour taquiner un peu mon compère « C’est pas simple tous les jours, c’est qu’il faut le garder à l’œil ce… » je me coupe, en entendant un crépitement. Mon regard comme celui de la majorité des personnes présentes se tourne vers cette zone du ciel devenue écarlate jusqu’à ce qu’une l’allumage de projecteurs nous fassent détourner le regard vers une barrière de sécurité. Je fronce les sourcils en lisant l’inscription mise en lumière « Et merde… » soufflé-je, mais pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, le grésillement d’un mégaphone se fait entendre et suit un bref monologue, une annonce… de la propagande. Je sens l’agitation montante autour de nous, les regards apeurés, comme tant de lapins faisant face aux phares d’une voiture. « Désolée je dois y aller ! » dis-je avant de tourner rapidement les talons pour me diriger vers mes collègues « Vous savez d’où ça vient ? » demandé-je, mais nous sommes tous pris au dépourvu. Je pars dans une direction, presque au hasard après avoir attrapé une lampe torche auprès d’un collègue en ignorant sa tentative de me retenir. Nos chances de localiser la voix s’amenuisent encore lorsque elle s’évanouie et que les lumières se rallument mais je m’enfonce dans la campagne environnante, ça venait bien de quelque part tout ce bordel !

Etait-il possible de profiter d’un événement à Redwood Hills sans que celui-ci soit perturbé par tout et n’importe quoi ? Il fallait croire que non. Cette fois-ci, ce n’était en rien violent. Juste… dérangeant. Le problème était que tout cela réveillait de mauvais souvenirs, de très mauvais souvenirs. Et Casey en semblait totalement bouleversée. Elle restait contre lui, d’abord sur le matelas puis quand ils se relevèrent. Nate voyait bien qu’elle était perdue. Pourtant, il garda le silence et continua à avancer, déterminé. Il n’avait pas envie de converser, juste de partir, sans même se soucier des autres. Ce fut alors sans faire attention au geste de Casey pour les Fordham qu’il quitta le lieu et l’invita à entrer dans sa voiture du côté passager avant d’aller à sa place, pour ne pas la laisser seule dehors un seul instant. Le chemin se fit en silence, rien de bien extraordinaire entre eux deux. Mais, cette fois-ci, ça le dérangeait. Cette ambiance pesante, ces regards vides. Il détourna le regard à plusieurs reprises pour s’assurer que tout allait, sans grand espoir, puis retrouvait la route à chaque fois avec un peu plus de déception. Ou peut-être de regret. Il aurait dû faire mieux. Il ferait mieux, à la maison. Il s’empressa donc de rentrer, de la faire sortir de la voiture pour retrouver un environnement qui lui serait plus appréciable. Sa torpeur lui faisait mal au coeur mais il n’allait pas faillir aujourd’hui. Pas comme l’autre fois où il s’était éclipsé, empli de colère. Une fois rentrés, il l’enlaça vivement pour l’inviter à se blottir dans ses bras. A se laisser aller aussi, si elle voulait laisser son mal être s’échapper en larmes. Tout ce qu’elle souhaitait. Il s’abaissa légèrement pour déposer ses lèvres sur sa joue et rester au plus près d’elle. « C’est fini. » Juste, la rassurer. La protéger.

(départ de Casey & Nate)

Jamie est comme un adolescent pris sur le fait. Par Olly, qui plus est. Il ne rougit pas tant devant elle, non, parce qu’il est beaucoup trop préoccupé par ce qu’elle raconte pour ça. Que Grace soit très jalouse… Il fronce les sourcils aussi fort qu’un père devant un enfant proférant des mensonges. Ça lui parait complètement improbable. Pas quand il pense avoir été évincé par l’homme du restaurant. Jamie n’a pas franchement envie d’y repenser. Pas plus que d’avouer à sa coéquipière qu’en réalité, le jaloux de l’histoire, c’est lui… Ça non. Il en entendrait parler pendant… Oh. Il va déjà en entendre parler pendant des lustres ! Oui. L’expression totalement amourachée sur son visage, la façon qu’il a de continuer à plaisanter pour cacher sa gêne, d’une assurance fragile, de façade… Non, rien de tout ça ne trompe Olly. Tant pis. Il est décidé à prendre son courage à deux mains, pleinement conscient qu’il donne là l’occasion à sa coéquipière de satisfaire sa curiosité, et bien plus encore. Mais il ne faut pas sous-estimer celle de Jamie. Pas quand il s’agit de Grace. Alors… Faisons ça. Oui, faisons plutôt ça.

Grace est figée. Olly exulte. Prévisible. Jamie, lui, considère avoir peut-être agi trop vite. Ce qui ne lui ressemble pourtant pas. Enchantée, Grace semble l’être après un certain laps de temps. Après qu’il lui ait présenté sa partenaire de boulot… Un terrain rempli de faux espoirs sur lequel Jamie refuse de s’aventurer. Il est trop glissant. La chute, trop douloureuse. Ce qui le surprend autant qui l’enchante, lui, c’est la sobriété d’Olly. Il redoute le coup fourré, se méfie de toute remarque qu’elle pourrait faire quand il ne s’y attendra plus. Son regard perplexe quitte le sien pour suivre celui de Grace jusqu'à ses enfants. Là où est sa place. Jamie acquiesce machinalement, répondant à une question silencieuse. Non, il ne va pas s’attarder. Inquiéter Grace n’est pas dans ses plans. Il s’est simplement dit, qu’à deux, accompagné de quelqu’un, il pouvait prendre le risque d’approcher… Oui, parce que quelques mètres plus loin, ni Elijah ni Melody ne peut voir le trouble sur son visage. Le trouble qu’il a chaque fois qu’il voit Grace d’un peu trop près. Le trouble que sa coéquipière ne peut manquer. Grace rebondit sur le boulot et Jamie croit prédire l’avenir. Olly lui donne raison, en commençant ce qui ressemble fortement à une taquinerie. Seulement, Jamie ne sait pas que ni lui ni Grace n’en entendront la fin. Son coude s’étire, visant les côtes pour la stopper dans son élan. Il se voit déjà s’excuser et partir ''avant qu’elle ne dise plus de bêtises'', l’entrainant avec lui, le prétexte parfait pour s’évincer avant que ses enfants ne viennent voir ce qu’il se passe. Mais son coup de coude trouve une toute autre symbolique, sonne le glas d’un avertissement non prémédité. Et merde… Elle détale avant que Jamie ne passe son bras devant elle et Grace, avant que l’autre se tienne prêt à dégainer son arme. Pur réflexe. Il se poste devant celle qui reste quelques secondes, le temps que l’aveuglement des projecteurs passe. « Vas-y, ça va aller. » Qu’il lui lance, sans même attendre qu’elle lui dise quoi que ce soit. Il sait qu’elle n’a qu’une hâte : rejoindre ses enfants. Lui n’en a qu’une : attraper ces fous qui pensent avoir le monopole des étoiles. Ces fous qui pensent pouvoir tout lui prendre, même le ciel au-dessus de sa tête. Il ne rattrape pas Olly, fonçant sur le drap blanc et les quelques mots qui lui soulèvent le coeur. Il est bien décidé à l’arracher de là à mains nues. Il fait le tour de la barrière, aussi, ne se laissant pas dissiper par les voix crachées de loin. Il connait les petites tromperies. C’est peut-être une machine, une voix pré-enregistrée pour se moquer d’eux quand de braves gens comme Smith chassent des fantômes. Jamie, lui examine le ciel non plus pour y voir des étoiles mais d’où les lumières rouges infernales ont été lancées. C’est en courant dans la direction de l’une d’elle qu’il retombe sur Olly. « Ça va ? T’as trouvé quelque chose ? » Il connait déjà la réponse. « Quoi ? T’as quand même pas crû que j’allais t’attendre sagement. » C’est qu’il n’a même pas attendu ses ordres… C’est qu’il n’est même pas en service…

Grace n’était pas totalement à son aise en compagnie d’Olly et de Jamie, mais comme toujours, elle parvenait à donner le change, parce qu’elle savait être sociable en toute circonstance. Elle parvint même à rire quand Olly lui avoua que ce n’était pas tous les jours facile de travailler avec Jamie, car il fallait le garder à l’œil et elle s’attendait plus ou moins à une réponse de ce genre. Malheureusement, ils furent interrompus par le message de la Rose et les lumières rouges dans le ciel, ce qui ne laissait rien présager de bon. Tandis que Grace se figeait sur place, Olly réagit au quart de tour et s’excusa avant de filer, certainement pour tenter de faire son boulot et retrouver le ou les coupables. Grace ne pouvait lui en tenir rigueur, d’autant plus qu’elle-même n’avait qu’une hâte à présent, s’extirper de là pour rejoindre ses enfants et rentrer. Elle croisa le regard de Jamie qui lui assura que ça irait, elle pouvait donc y aller. « Sois prudent, s’il te plaît » supplia-t-elle en sachant qu’il risquait d’imiter Olly et à son tour, se lancer sur les traces de ceux qui avaient osé faire ça. Le cœur de Grace battait à tout rompre, elle se rappelait de la prise d’otages et de la blessure d’Elijah, elle se rappelait l’angoisse et les heures qui avaient suivies et elle pouvait rester là sans rien faire. Aussi, après un ultime regard en direction de Jamie, elle tourna les talons et se précipita vers Melody et Elijah, quelques mètres plus loin. « Les enfants ! Vous n’avez rien ? Rassemblez vos affaires, on rentre à la maison, ça risque de devenir trop dangereux par ici » elle savait qu’ils risquaient de se demander avec qui elle discutait quelques minutes plus tôt, mais elle n’avait pas le temps pour ça. Plus tard, elle leur expliquerait, mais là, elle voulait seulement retourner à la voiture le plus vite possible et d’autres avaient apparemment pensé à la même chose puisque Casey lui avait fait un signe pour dire qu’elle partait avec Nate. « Venez » ordonna-t-elle d’un ton qui n’admettait pas la réplique, une fois les affaires rassemblées dans les sacs. Elle vérifia rapidement qu’elle n’avait rien oublié puis se dirigea vers le parking en compagnie des deux enfants. La soirée avait tourné court, mais chez eux, ils seraient en sécurité.

(départ)

@Melody Fordham @Elijah Fordham @Jamie Whelan

La soirée s'annonçait vraiment bien, il y avait son jumeau, sa fille et une activité que sa fille adorait par-dessus tout. Qu'est-ce qui pouvait aller de travers ? Aurait-elle oublié qu'elle vivait à Redwood Hills ? Enfin, elle se laissa entraîner à la suite de son frère tout en offrant un sourire désolé à la jeune femme, ne pensant pas une seule seconde qu'elle pourrait les suivre. Oh, elle ne le ferait peut-être pas, mais c'était une possibilité à laquelle elle ne pensa même pas. Suivant le regard de Judd, elle vit leur sœur cadette et lui fit un petit signe de la main en souriant. Ils s'installèrent sur un matelas et puis Jun leur montra des étoiles, leur expliqua les constellations liées à ces étoiles et puis soudain, elle s'éloigna un petit peu. Quelques pas seulement pour poser une question à un des animateurs qui se trouva presque emprunté avec cette petite qui en connaissait presque autant que lui, enfin pas tout à fait. Juliet sourit, mais perdit vite ce sourire. Des feux de détresse, des lumières vives et puis une voix à travers un mégaphone. Évidemment. Ils étaient de retour. Encore. Ils ne les laisseraient donc jamais en paix ? Le souvenir de la prise d'otage était encore relativement vif dans son esprit, même si au fil des mois, elle avait repris le dessus et en avait même tiré un enseignement positif. Quand son jumeau lui demanda si ça allait, elle hocha la tête et confirma à la suite. Mais le voyant se lever, elle frissonna légèrement. Elle se rendit compte qu'il ne rentrerait pas. Elle soupira doucement. Jun s'était rapprochée de suite de sa maman et Juliet lui prit la main. "Tu restes là ? Sois prudent… Joue pas aux héros, tu sais de quoi ils sont capables…" Il pourrait lire l'inquiétude dans son regard, évidemment. Il la connaissait suffisamment pour cela. "Viens Jun, on s'en va." La petite soupira lourdement mais elle savait très bien pourquoi elles devaient rentrer… Juliet posa un baiser sur la joue de son frère. "Prudence, sinon je te jure que je te tue… Et un message quand t'es à la maison." Elle lui sourit et puis elle fila avec sa fille rapidement. Retour à la voiture et puis conduite un peu rapide pour rentrer à la maison. Pour apaiser sa fille et sûrement un peu pour s'apaiser elle-même, elles continuèrent la soirée dans la chambre de Jun en regardant les étoiles par la fenêtre de toit, à travers le téléscope de Jun. Inquiète, Juliet surveillait son téléphone et ne fut rassurée qu'en recevant un texto de son frère pour lui dire qu'il était finalement rentré.

@judson howell

départ.