CREDITS : avatar by aphrodites / gifs by specerhesting / code sign by atlantis
ALTER-EGO : manny (ft d. patel) le geek maladroit → wyatt (ft s. heughan) le papa roux endetté → sebastian (ft l. hoffmann) le douchebag → philip (ft j. o'connor) le justicier paumé → henrik (ft j. alwyn) l'architecte workaholic → roy (ft. j. norton) le politicien déchu
ÂGE : 33
QUARTIER : fraîchement propriétaire d’une maison sur lilac road, avec amelia comme pensionnaire.
MÉTIER : chef de pupitre arts et cultures pour le burlington free press. chroniqueuse et critique littéraire
COEUR : un coeur fragile qui ne cesse de briser.
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: everybody here was someone else before nova Lun 13 Nov - 17:30
everybody here was someone else before
feat nova & freya
Freya a passé une journée éreintante au travail, et elle s'approche de la porte de sa maison. L'excitation habituelle en rentrant chez elle se transforme soudainement en frustration lorsqu'elle réalise qu'elle a oublié ses clés sur la table du salon. « Non, non, non… » marmonne-t-elle en continue, fouillant frénétiquement sa sacoche sous le regard curieux de Georgie, qui trône déjà sur le rebord de la fenêtre. Après avoir vidé le contenu de son sac sur le sol, Freya se relève avec un soupir agacé. Elle se dirige vers la porte d'entrée, frappant avec insistance, à coup de paume, comme si cela allait miraculeusement faire apparaître les clés. « Amelia ?! » appelle-t-elle, sachant très bien que sa colocataire est au travail. De l’autre côté de la fenêtre, on peut entendre le miaulement de son chat, comme s’il l'encourage à trouver une solution. Freya décide d'explorer d'autres options. Elle se dirige vers la porte arrière, espérant vaguement qu'elle serait déverrouillée. Bien sûr, ce n'est pas le cas. « Parfait », soupire-t-elle sarcastiquement. Elle laisse échapper un soupir de frustration. Se demandant s'il est approprié d'appeler son aîné pour demander des conseils sur l'art de s'introduire dans une maison, elle esquisse un rire ironique qui s'estompe rapidement. Faut pas plaisanter là-dessus, ce n’est pas drôle. Toutefois, cette pensée l’amène à trouver une solution possible. La fenêtre avant était légèrement ouverte. Elle se précipite à l’avant pour regarder la fenêtre en question. Elle est haute. Plus haut qu’elle ne le pensait. Plus haute qu’elle. Elle s’approche tout de même, parce qu’elle n’a pas vraiment le choix, et lève sa main pour ouvrir le moustiquaire. Ça fonctionne. Elle fait de même avec la vitre. Ça fonctionne aussi. « Tu restes, Georgie. » ordonne-t-elle à son chat, toujours le regard curieux posé sur elle, assis sagement.
Reste à savoir comment elle va monter. La première tentative de sauter et s’accrocher au bord ne fonctionne pas et Freya n’a clairement pas la force nécessaire pour soulever son propre poids jusque-là. En balayant les alentours du regard, elle repère une boîte en carton pliée dans le bac de recyclage à proximité. C’est mieux que rien, qu’elle se dit. Elle place la boîte près de la fenêtre, l'utilisant comme un marchepied improvisé. Grimpant avec précaution, elle atteint finalement le rebord de la fenêtre. Georgie observe la scène et semble même bien heureux de voir la tête de sa maîtresse à quelques centimètres de lui. Un sourire fier s’étire sur ses lèvres. Elle s’apprête à faire le grand saut à l’intérieur, mais… À ce moment-là, la boîte, affaiblie par son utilisation, s'effondre sous son poids. Elle perd l'équilibre, s'enfonçant maladroitement dans la boîte qui s'écrase sous elle et se retrouve couchée au sol. En direct de son gazon, son regard se pose rapidement sur Georgie, s’approchant du bord de la fenêtre. Elle lit rapidement dans ses pensées. « Georgie, non... Non. Georgie ! » Mais les chats sont têtus. Le voilà qu’il saute en bas pour rejoindre sa maîtresse et vient se frotter contre elle, tout en ronronnant.
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right when i felt the moment stop, glass shattered on the white cloth. everybody moved on, i stayed there, dust collected on my pinned-up hair. they expected me to find somewhere, some perspective, but i sat and stared, right where you left me ─ taylor swift
Nova Collins
-- bouquet de pleurs --
PERSONNAGE
-- she is brave and strong and
broken all at once.
Nova vagabonde. Dans la limite de Redwood Hills, cette ville qu’elle ne connaît pas vraiment. Même Burlington et ses environs elle ne peut plus prétendre les connaître ; à quoi ressemblent-ils aujourd’hui ? Elle n’a de toute façon pas envie de le découvrir, d’ailleurs elle n’y a pas remis les pieds. L’avantage d’avoir sa photo dans un journal local est qu’elle n’a pas eu à chercher ailleurs, plus loin qu’ici. Pas de stop à faire sur les terres de son enfance ; elle remercie le ciel Nova, pas de traumatisme à revivre. Elle n’irait pas non plus jusque remercier Levi de ne pas avoir bougé plus loin que la ville d’à côté. Nova, elle n’avait pas l’intention de revenir, jamais. Et puis… Elle oublie parfois qu’il y a eu de bons moments, de bons côtés. Elle le sait pourtant, sous la culpabilité, d’avoir laissé son frère livré à lui même. C’était encore qu’un gamin. Mais la culpabilité a cette faculté de tout effacer, le bon comme le mauvais. Trop souvent, les souvenirs font trop mal, empêchent de trouver le sommeil quand la nuit s’en vient. C’était plus facile à l’autre bout du pays, dormir, tout. Faire semblant. Elle se traine des cernes sous les paupières, restes de sa petite nuit, avant qu’elle s’en aille prendre l’air. Vagabonder. Ça sonne mieux. Sur le hasard de la route, prendre quelques photos peut-être, ça a l’air de réussir à son nouvel ami Darcy. Sûrement mieux que de laisser sa précieuse collection prendre la poussière. Elle s’est dit qu’en chemin tout deviendrait plus clair, mais sait au fond qu’il n’en sera rien. Cette journée sera comme toutes les autres depuis qu’elle a débarqué, passée à meubler, à attendre, un signe de lui, du destin peut-être. Que faire maintenant, de sa vie, de sa peau ? Mais la petite ville pas si tranquille lui réserve encore des surprises. Rendue au point où elle hésite à rentrer, elle réalise qu’elle a atterri dans la zone pavillonnaire, ces belles et grandes maisons dans lesquelles elle n’a pas eu le privilège de grandir, dans lesquelles elle vivrait seule aujourd’hui. T’es pathétique. Levant le nez de l’appareil, elle a juste le temps d’apercevoir la silhouette à la fenêtre de la maison d’en face avant que celle-ci bascule. Se casse la gueule exactement. Trop tard, Nova a déjà crié. « HEY ! AU VOLEUR ! » Parce que Nova ne compte pas sur le karma. Cette scène pourtant, cette chute, pourrait l’en faire douter. Personne s’en vient, personne n’est là ou tout le monde s’en fout qu’importe, elle n’a pas attendu pour courir vers la maison. D’ailleurs, elle ne sait plus bien si c’est pour l’attraper sur le fait ou par inquiétude envers la personne qui est tombée. Elle marque un temps une fois devant elle, enfin, au-dessus, ne sachant plus trop quoi faire. Point positif, elle a forcément l’air plus à l’aise que celle qui se trouve par terre. … « Freya » Putain. Freya. Lui prend l’envie de rire. Elle sent un mouvement, comme si elle venait de perturber quelque chose et c’est là qu’elle remarque le chat, méfiant, peut-être effrayé par sa course mais pas assez pour arrêter de se frotter à la blonde. Elle se sent con Nova, sans comprendre pourquoi, ce qui ne fait qu’amplifier le sentiment. Le carton, la fenêtre, le chat. « Soit t’es devenue la cambrioleuse la plus cat-friendly du quartier soit… c’est le tien ? » Ce qui ferait de cette maison… la sienne ? Elle serait drôlement contente de l’apprendre tiens. La Collins n’a jamais pensé que son amie finirait comme ses frères, ou comme son père à elle et ça lui semble encore plus absurde maintenant. Putain. Freya. Elle tend une main, si toutefois elle a besoin d’aide pour se relever, parce qu’elle ne sait pas quoi faire d’autre à part rester planté là, l’air d’avoir vu la vierge. Pourtant pas si dingue de tomber sur elle ici, elle y vivait après tout. Mais ça l’est. C’est le chat qui vient la renifler, pas franchement séduit, sûrement l’odeur de Poe sur ses doigts.
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Sujet: Re: everybody here was someone else before \ nova Ven 9 Fév - 6:30
everybody here was someone else before
feat nova & freya
Dès le départ, il est évident que le plan de Freya laisse à désirer. La jeune femme n'a jamais brillé par son agilité ou sa grâce physique. Plutôt du genre à se tenir en retrait pendant les cours de gym, elle préfère échanger des potins avec ses amies que de s'engager dans des activités physiques. Sauf peut-être le ballon chasseur, car taper les gens à coup de ballon, c'est cathartique. Les exercices physiques, tout comme les théorèmes de Pythagore, ne trouvent pas d'utilité dans son univers. La réalité la rattrape brusquement, et la chute devient inévitable. Entre rires et pleurs, Freya ne sait trop comment réagir, étendue au sol, accompagnée de son chat qui tente de lui remonter le moral en se frottant contre elle. Pendant un bref instant, elle a l'impression d'être seule au monde. Des pas résonnent, et un frisson parcourt Freya. Oh non. Elle sursaute, mais avant qu'elle ne puisse réagir, une tête apparaît au-dessus d'elle. Freya. À travers le voile d'ombre qui enveloppe son visage, Freya plisse les yeux, tentant de percer le mystère de l'identité de cette personne. Mais en un instant, la Portugaise, douée pour les reconnaissances, parvient à dénouer le nœud de l'énigme. « Nova ? » s'étonne-t-elle, mêlant surprise et incrédulité dans sa voix. Bien sûr, elle reconnaît son amie, mais les circonstances de sa présence défient la logique. Nova n'était-elle pas censée être partie de la ville depuis un moment déjà ?
« C’est le mien. » répond-t-elle, en glissant ses doigts dans la fourrure Georgie, pour le caresser. Il ne s’est pas encore sauvé, c’est bon signe. Même qu’il fait son sociable, s’approchant de la main de la brunette, avec sa méfiance habituelle. Pendant que les deux font connaissance, Freya se redresse en ajoutant : « J’ai laissé mes clés à l’intérieur. » Question de rassurer son amie : non, elle ne suit pas les traces de ses frères. Et même si elle le voudrait, à voir comment sa première expérience s’est terminée aujourd’hui, ce n’est pas fait pour elle. Georgie libère finalement la main de Nova, offrant à Freya l'occasion de la saisir pour se relever, en lui glissant un merci. Elle secoue le sable qui adhère à ses jeans d'un geste vif de la paume. « Je t’avoue que je suis rassurée que ce soit toi qui m’aies trouvée et pas le gars d’à côté, » avoue-t-elle avec un sourire taquin. Après tout, elle n'a pas envie de se ridiculiser devant son voisin, surtout qu’il n’est pas laid du tout. « Avec mon sens du timing, ça aurait pu tomber en même temps que sa séance jogging. » poursuit-elle, esquissant un petit rire. Quoi que, en y repensant, elle réalise que ça aurait peut-être pu être amusant de jouer à la demoiselle en détresse, surtout si cela avait impliqué une rencontre fortuite avec ce voisin plutôt séduisant. Parlant de jogging, Freya remarque assez rapidement Georgie, qui tente de s'échapper pour aller explorer le trottoir. D'un geste rapide, elle le récupère juste à temps, évitant ainsi qu'il ne s'éloigne trop loin. Le chat émet un léger miaulement de protestation, mais se laisse finalement ramener dans les bras de sa maîtresse. « Ça fait presque bizarre de te voir. » Et pourtant, une sensation familière s'installe dans le creux de son être. « Je pensais pas que tu reviendrais. » fait-elle remarquer avec un léger haussement d'épaules, se remémorant les conversations d'autrefois, ces rêves où elles imaginaient partir loin de cette ville. Loin de leur père. Des aspirations naïves, peut-être, mais des aspirations tout de même, chargées d'un espoir palpable. Freya se souvient aussi de son propre départ, une fuite vers un ailleurs qui n'était pas si lointain, mais qui lui avait offert un souffle d'air frais, ne serait-ce qu'un court instant. Et pourtant, malgré ses efforts pour s'éloigner, elle aussi est revenue, attirée par des forces qu'elle n'arrive pas toujours à expliquer. C'est presque ironique, songe-t-elle, le destin semblant se jouer de leurs plans et de leurs volontés.
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Nova Collins
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C’est une manie chez elle, foncer tête baissée, regretter après. Rien de pire que regretter de n’avoir rien fait. Nova n’est ni la plus physique ni la plus imposante des femmes, qu’est-ce qu’elle aurait fait ? Improviser. Sa vie ressemble à une suite d’improvisations dernièrement, décousue, hors tempo, chaotique, où tout est tellement plat. Tout lui échappe et elle ne peut rien contre ça. C’est une suite d’événements qu’elle a provoqués, couvés depuis des années qui l’a menée au fiasco. À croire qu’elle maîtrisait tout, à faire comme si, refuser de voir le vide dans son cœur et dans son existence, ce qu'elle a laissé… Comme Freya. Ce qui aurait pu être une belle amitié. Qui l’a été, dans son souvenir, un des rares trucs chouettes de son enfance, de sa vie de fille presque comme les autres. Freya comprenait, elle se foutait de son père, sa baraque minable et le reste. Pas comme tant d’autres. Une belle amitié. Elle aurait pu durer. Ça lui fait bizarre de réentendre son prénom de sa bouche, la même stupéfaction dans la voix. Elle a oublié quel son elle a, pourtant la conviction immédiate que c'est bien la sienne. « C’est moi. » Ouais. Ça sonne comme une excuse, ce qu’elle se sent conne de l’avoir prise pour une cambrioleuse ! Elle n’aurait jamais voulu y croire, non, pas Freya. Elle la regarde caresser le poilu à ses pieds ; pas de doute, c’est bien le sien. Quand il s’approche d’elle, Nova se penche doucement pour qu’il renifle ses doigts, ne voulant pas l’effrayer. Elle entend l’explication de la blonde comme venant de plus loin, essayant encore de raccorder les fils. La situation défie toute logique sans qu’elle n’arrive à comprendre pourquoi. Elle aurait cru que Freya serait partie le plus loin possible elle aussi, c’est peut-être ça. « Je t’avais pas reconnue. » Sans blague. Mais c’est tout ce qu’elle trouve pour expliquer sa méprise quand Freya justifie sa drôle de… position ? Ouais, elle ferait mieux de l’aider à se relever, ce qu'elle fait puisque le chat le lui permet. Pas de quoi. Lui répond son sourire un peu maigre, un peu gêné, un peu timide au merci qu’elle est la seule à entendre. Ses yeux voguent de Freya à la fenêtre au jardin d’à côté, sûrement un peu bêtes eux aussi, cherchent une solution à son problème sans en trouver. Ses frères auraient réglé le problème. Oh. Il y a un gars d’à côté ? Son sourire s’étire et ses yeux s’illuminent. « Quoi, Mike Delfino ? » Allez savoir, c’est la première ref de beau voisin d’à côté qui lui vient, ce qui ferait d’elle Susan, aucun doute. Oublier ses clés à l’intérieur, se rétamer en essayant de passer par la fenêtre, typical Susan move. Nova pense à Eric, c’est bizarre, le prince Eric, elle se souvient comme son amie était dingue de lui. C’est fini, alors. C’est ça qu’elle pense, à croire que c’est un peu dingue ça aussi. « Il est encore temps que je m’éclipse si tu veux l’attendre à poil dans les buissons. » Elle ne voudrait pas faire rater un coup de foudre. Ça l'amuse. Si Freya n’a pas le ref elle va la prendre pour une folle. Le matou qui pensait pouvoir se faire la malle se fait rattraper. Et maintenant ? Pas d’idée plus lumineuse que d’appeler un serrurier ne lui est venue, ou casser un carreau, c’était plus son style avant. Le style Collins, ou le style Da Costa. Certains réflexes reviennent vite, qu'elle n’ose formuler à voix haute. Ce serait bizarre, comme… Oh. Ouais. Elle, ici, en ce moment même. L’éléphant dans la pièce Nova, elle en a conscience. « Ouais. Moi non plus. » Elle s’était promis de ne jamais se retourner… Pourtant elle est là aujourd’hui, devant Freya. « T’imagines pas comme ça me fait bizarre d’être là. » Elle s’en doute peut-être, No' n’a pas de mal à l’avouer en tout cas. « Je pensais pas que tu resterais. » Ça non plus. Pour ce que ça vaut. Elle est peut-être partie, à un moment donné, elle est peut-être revenue comme elle, pour ce que Nova en sait. Elle est curieuse de le savoir justement. Ça ressemble à de vieux rêves, elle et Freya dans sa chambre, des rêves plein la tête, des rêves d’ailleurs et de grandeur. Ça n’aurait pu être que ça, des rêves de gamines idéalistes. Mais ça a toujours été plus pour Nova. Plus que tout. Elle avait réussi. J’avais réussi Freya, j’avais réussi putain. Son regard se reporte sur la sa maison. « Je t’aurais bien demandé de me faire visiter mais… » Vrille sur celle d’à côté, le gars qu’elle imagine dedans. « Delfino te l’ouvrirait en deux secondes. » Le vrai, ouais, elle ne sait pas pour le voisin de Freya, peut-être qu’il n’a pour lui que les muscles de ses mollets -elles peuvent toujours rêver. Un lui a failli se glisser à la fin de sa phrase, comme un petit air de défi, un enjeu à tout ça, le crush de Freya pris beaucoup trop au sérieux par Nova qui, en temps normal, préfèrerait crever que jouer la demoiselle en détresse. Mais c’est peut-être le moment de vérifier, ou de casser le mythe.
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Sujet: Re: everybody here was someone else before \ nova Mar 26 Mar - 3:03
everybody here was someone else before
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La blonde, décidément habituée à se mettre dans des situations ridicules, doit en partie cela à son impulsivité débordante qui la pousse à agir sans réfléchir lorsqu'elle est prise de panique. Pourtant, cette fois-ci, il n'y a aucune raison de céder à la panique. Elle n’a pas laissé le four allumé ou son fer à lisser brancher et en marche dans la salle de bain. Sa soirée est libre. Elle aurait pu trouver mille et une occupation pour occuper son temps en attendant le retour d'Amelia. Mais non, il a fallu qu'elle succombe à la tentation d'escalader le mur et de se faufiler par la fenêtre. Après fallait voir le bon côté des choses : ses retrouvailles avec Nova, qui aurait sûrement été repoussée, si cette dernière n’avait pas cru que la Portugaise était en train de commettre un cambriolage au numéro trente-quatre. Je t’avais pas reconnue. « Pourtant, il n’y a rien de plus Da Costa que de se faufiler par une fenêtre. » Son rire s'échappe, un mélange subtil entre la plaisanterie et l’amertume. C’est bel et bien la réputation qu’ils ont dans cette ville, grâce à son aîné. À savoir si Nova avait eu vent de l’histoire de son frère, de la fameuse article des voleurs en Subaru, qui a fait le tour de la ville, il y a quatre ans. Faut dire qu’à l’époque, la jeune femme ne le criait pas sur tous les toits, même à ses amis les plus proches, trop embarrasser. Et avec les récents cambriolages en ville, il est difficile pour la jeune femme de mettre tout ça derrière elle. Mais bon, pas facile de garder le secret quand tu joues à la tutrice de ton neveu pendant deux ans. La Da Costa étouffe un nouveau rire. Mike Delfino comme voisin, il y aurait de quoi se mettre à cuisiner et à lui amener des petits plats tous les jours. « Ouais, non, ça va aller. Comme tu peux voir, j’ai pas vraiment de buisson et j’ai pas envie de devoir me servir de Georgie pour me couvrir. » commenta-t-elle, en posant le regard sur le concerné, qui prend son aise dans les bras de Freya, sous les caresses de cette dernière. Bien que ça pourrait être digne d’un calendrier pour homme dégradant, elle préfère ne pas faire subir cela à son chat.
Ravi de retrouver son amie d’enfance, elle n’en reste pas moins surprise de la revoir en ville. Freya se rappelle de l’époque où elles se fixaient des plans imaginaires, loin de la ville. Malgré les aspirations de Freya pour la grande ville, elle était restée ancrée au Vermont, sans réellement comprendre pourquoi. Les opportunités semblaient s'être échappées d'entre ses doigts et Erik avait choisi de poser ses racines ici et réussi à la persuader de faire de même. Les circonstances avaient dicté sa trajectoire, la retenant dans un lieu qu'elle aurait aimé quitter, mais où elle avait fini par trouver une certaine forme de stabilité. « Je comprends. » Elle aussi avait fait son retour depuis un an. Encore une décision qu’elle ne pourrait complètement justifier. Du coup, elle blâme le prix des maisons - beaucoup plus abordable à Redwood Hills qu’à Burlington. Je pensais pas que tu resterais. Elle hausse les épaules. « On m’a offert de belles opportunités à Burlington. » Et lorsque Erik est parti, le retour à la réalité fut difficile. Elle a dû se recentrer sur elle-même, et partir ailleurs ne semblait pas être une option envisageable. Puis, il y avait eu l'histoire de Leo et l'accueil de Nico chez elle. « La vie est drôle comme ça, » commente-t-elle, marquant une pause réfléchie. Dans le sens où malgré toute notre liberté, elle vient s’immiscer et nous fait prendre une tout autre direction que celle prévue. Avec le temps, les choses avaient évolué, sa famille avait changé - une réalité aussi surprenante que difficile à admettre. « Ton frère va bien ? » demande-t-elle, réalisant qu'elle n'avait pas eu beaucoup d'occasions de le voir ces derniers temps, ni même de le croiser depuis son retour à Redwood.
« Je tiens trop à ma réputation de femme indépendante pour ça. J’ai pas besoin d’un homme pour faire quoi que ce soit. » Malgré ses envies contraires, elle s'efforçait de rester fidèle à ses principes. À moins d'être confrontée à une situation de vie ou de mort, elle préférait régler ses problèmes, seule. C'est ce qui arrive lorsque tu es entouré de garçons convaincus de leur supériorité. T’essaies de leur prouver le contraire, que t’es aussi forte qu’eux. Elle a galéré, mais elle y est arrivée, malgré tout. « Mais j’ai besoin de bras pour m’aider à passer la fenêtre, » avoue-t-elle finalement avec un sourire espiègle. Si elle devait avoir de l'aide, autant en profiter. Ensuite, les deux jeunes femmes étaient de taille similaire, alors cela ne devrait pas poser de problème majeur. Freya se dirige vers la fenêtre et tend ses bras, tenant Georgie dans ses mains pour le faire passer en premier. Sans tarder, le chat disparaît, laissant le passage libre à Freya. « Tu me fais la courte échelle ? »
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Elle reconnait Freya, aussitôt Nova ne se sent plus seule. C’est un souvenir agréable, Freya, elle lui rappelle qu’il y avait aussi du bon. Il a quelque chose de réconfortant et de familier dans son souvenir et, comme pour parfaire cette idée et se réconforter davantage, Nova se dit qu'elle n’a pas beaucoup changé. Dans son esprit, ça laisse une marge de manœuvre, pour des petites choses qu’elle ne peut pas voir venir et qui vont forcément la surprendre, comme le fait de la trouver là ; mais pas trop, pour ne pas risquer de ne plus la reconnaître et de se demander tiens, pourquoi étions-nous amie, déjà ? Mais plutôt tiens, c’est comme si le temps n’avait rien abîmé. Comme cette phrase qu’elle lâche sur les Da Costa, la référence à ses frères et son père. C’est tellement Freya. C’est tellement elles. Nova rit avec elle, plus timidement parce qu'il faut réajuster le curseur : peut-elle vraiment se permettre d'en rire ? « Finir en prison pour s’être faufilé par une fenêtre, peut-être ? » Simple suggestion, suggérée sur le même ton, le fond de vérité dans la plaisanterie et la dérision, petit sourire mutin aux lèvres. Pas de quoi rougir, des Da Costa ou des Collins, Dieu seul sait lesquels sont les pires. À croire que Nova part du principe que tout le monde dans leur famille respective finit en prison. Il y a un peu de ça, à l’exception des filles. On dirait que Levi a eu du sursis, Nova touche du bois. Elle ne connaît pas les détails concernant les frères de son amie, son aîné ou l’autre, elle n’aimait pas plus l’un que l’autre d’ailleurs et les confondrait sûrement dans leur bêtise commune, mais elle ne rigolerait pas si Levi finissait avec la même réputation à ses basques. « Ouais non, tu risquerais de le lui jeter au visage dans la panique. » Vrai ou pas ? Elle l’imagine en tout cas, la scène surpassant de loin le remake de Susan nue dans les buissons. Pauvre Georgie. Le voir ronronner dans les bras de la blonde attendrît la brune. Elle espère qu’il ne comprenne rien à ce qu’elle vient de raconter ou il ne l’aimera pas beaucoup.
La surprise de tomber l’une sur l’autre -presque littéralement se rappelle à elles, avec elle les plans d’avenir et les grandes ambitions qui ne sont plus imaginaires. Freya est la première personne à laquelle elle confie, à demi-mot, qu’elle n’aurait jamais pensé revenir dans le coin. Jamais voulu. Elle comprend et quelque part ça soulage, bien qu'elle n'ait pas tout dit de l’affreuse vérité. Elle parle d’opportunités à Burlington, forcément Nova est curieuse « Oh et tu fais quoi maintenant ? » Quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, elle est sûre de trouver ça bien, puisque ça lui plait. Peu importe si ça ne colle pas avec tout ce qu’elles ont pu se dire gamines, tout ce qu’elles ont pu rêver. La vie est drôle comme ça. Elle a raison Freya. « Ouais » Elle le souffle, le réalise presque en même temps. Et elle garde son sourire, plus doux, une douceur triste, parce que oui, c'est drôle la vie. Elle est cruelle aussi parfois, son humour bien particulier, mais elle n’en est pas moins étonnante. Comme la question que Freya lui pose. Elle devrait être anodine, banale, quelque chose qui relève de la formule de politesse. Ça va ouais et toi ? Et ton frère qu'est-ce qu'il devient ? Le genre de question qui ne déchire pas l'estomac, le genre de question à laquelle elle devrait savoir répondre. Ce n’est pas le cas. Nova est prise au dépourvu. Dans la panique, peut-être la même qui a poussé la blonde à escalader sa propre façad, elle rétorque : « Oh lui ça va toujours. » l’air de dire tu sais bien comme l’évidence même, sûre d'elle, certaine quelque part que c’est l’image que se donne Levi.
Pas la peine de s’attarder alors. Mike Delfino le parfait prétexte. « Dommage, j’aurais bien voulu voir si t’avais toujours le même type. » C’est bien de ça qu'il s’agit. Nova ne se permettrait pas de poser des questions de but en blanc sur le fameux Erik, ni sur sa vie amoureuse. Mais elle la reconnaît bien là, Freya, et elle doit avouer que ça lui ressemble de se débrouiller seule. D'ailleurs Nova n'a jamais eu d'autre option. Ce qui ne lui a pas tellement réussi au final -look at me now, devrait-elle la mettre en garde ? Elle n’arrive déjà pas à parler de son frère ! Besoin de bras ? « ...Oh... » Les siens, de bras ! Pas pour se dévaloriser, Nova a la tête qui dit que ça ne va pas être une mince affaire, mais allons-y. Elle la regarde s’avancer vers la fenêtre, faisant passer le chat d’abord « oh boy » Les actes valant mieux que des mots, elle s’exécute sans parler, pliant le genou. « Vas-y » Toujours pas très assurée mais c’est l’intention qui compte, elle attend de sentir l’appui de Freya pour pousser sur sa jambe. « Ça va là-haut ? » Juste pour checker... ouais. Comprendre je vais pas tenir longtemps, alors que sa cuisse cogne contre sa joue. Déterminée à prouver qu’elle n’a pas besoin de gros bras, elle non plus. Quand il lui semble que Freya est passée, elle guette le moindre bruit, le regard qui reste sur la fenêtre alors qu’elle s’attend, à tout moment, à entendre la porte d’entrée s’ouvrir. Et qu’est-ce qu’elle lui dira, à Freya, quand elle l'invitera à entrer ? Cinq minutes de discussion sur son porche et Nova lui a déjà menti. Elle n'a pas hésité une seconde.
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Sujet: Re: everybody here was someone else before \ nova Jeu 23 Mai - 21:13
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Quiconque d’autre aurait osé faire une remarque sur l'emprisonnement de son frère, Freya ne le prendrait pas à la légère. Elle pourrait même réagir agressivement, tant le sujet est pour elle sensible et embarrassant. Cependant, lorsqu'il s'agit de Nova, les choses sont différentes. Entre elles, ces sujets délicats passent avec une aisance naturelle et une compréhension tacite. Après tout, elles ont passé une grande partie de leur temps ensemble, trouvant un exutoire dans l'autodérision concernant leurs familles respectives. Leur amitié s'est forgée à travers des années de complicité, où elles ont appris à se confier l'une à l'autre sans filtre. Les secrets de famille et les drames familiaux sont devenus des thèmes récurrents de leurs discussions. Ce lien unique et leur humour partagé leur permettait de transformer celles-ci, la plupart du temps, en source de rire. N’est-il pas préférable de rire de ses malheurs plutôt que d’en pleurer ? Un sourire s’immisce aux coins des lèvres de Freya en réponse à la remarque de Nova, illuminant son visage d'une chaleur inattendue, éveillant les souvenirs partagés du passé. Freya tente de contenir son amusement, mais en vain. Finalement, un rire étouffé échappe à sa bouche, léger et cristallin. Elle évoque le voisin sexy et Georgie en tant que bouclier poilu. Freya, amusée, pose une main douce sur la tête du félin, ses doigts se perdent dans le pelage soyeux. « Il risque de ne pas trop apprécier. Il n’aime pas beaucoup les hommes, » dit-elle en esquissant un sourire complice, tout en continuant de caresser le dessus de sa tête avec tendresse, savourant le ronronnement rassurant du chat. « C’est probablement leur voix grave qui le dérange, mais j’aime croire que c’est une guerre commune que l’on partage, » plaisante-t-elle, ses yeux pétillant de malice. Le chat, comme s'il comprenait la plaisanterie, lève les yeux, posant ses prunelles félines brillantes sur elle.
Leur retour à Redwood Hills est un sujet inévitable. Après tout, chacune d’elles avait autrefois rêvé d’ailleurs. Freya, par exemple, se voyait souvent mener une vie de rêve à New York avec Erik. Mais la vie lui a réservé bien des surprises. Pas de New York, plus d’Erik. Néanmoins, elle a réussi à obtenir le boulot qu’elle désirait : « Journaliste littéraire, principalement, mais sinon je gère la rubrique art et culture du Burlington Free Press. » Elle en est très fière, bien que son haussement d’épaules tente de minimiser l'importance de cette réussite, comme si cela ne représentait pas grand-chose. Pourtant, à une époque, elle ne pensait pas pouvoir décrocher ce poste. Elle remercie son ex de ne pas l'avoir découragée. Freya a travaillé dur pour en arriver là. Elle voulait prouver à tout le monde, et surtout à elle-même, qu’elle en était capable. Et elle l'a fait. « Et toi, t’as trouvé quelque chose dans le coin ? » demande-t-elle, sincèrement curieuse de savoir ce que Nova a accompli ces dernières années. Elle se demande aussi ce qu’est devenu Levi. Il était encore jeune la dernière fois qu’elle l’a vu. Apparemment, il va bien. Freya hoche la tête, respectant le fait que Nova ne veuille pas s’étendre sur le sujet.
On revient à l’enjeu principal : Freya n’a toujours pas ses clés. Elle pourrait demander de l'aide au voisin, certes, mais elle refuse l'idée de paraître comme une femme dépendante des hommes pour résoudre ses problèmes. Son regard se fige sur Nova lorsque celle-ci évoque son type d’homme. Freya prend un instant avant de pouffer un rire, teinté d'une amertume subtile. « Oh, tu sais, on pense avoir changé de type, mais on finit toujours par retomber sur le même. » Elle ne s'aventure pas plus loin dans les détails. Il faut dire qu’elle n’aime pas trop parler d’Erik, et normalement, évoquer ses relations passées revient à parler de lui. Même s’il ne fait plus partie de sa vie, il continue de hanter ses pensées, tel un spectre pesant sur ses épaules. Il fut son premier et unique grand amour, une référence indépassable qui reste gravée en elle. Malgré ses résolutions de ne jamais revivre cette relation, une partie de son cœur la cherche, quelque part, en quelqu’un d’autre. De toute façon, Freya n’a pas besoin d’en dire plus. À travers ses paroles, on comprend l’amertume qu’elle porte vis-à-vis de sa relation avec les hommes. En gros : c’est compliqué. Aussi compliqué que d’entrer dans sa propre maison. Au moins, elle a des bras de femmes pour l’aider. Solidarité ! Nova ne semble pas très sûre d'elle, mais elle se positionne quand même. Une fois que Georgie a réussi à passer par la fenêtre, Freya utilise la cuisse de son amie comme point d'appui, s'assurant ainsi une certaine stabilité avant de s'élancer à son tour pour passer une partie de son corps à travers l'étroit passage. Ça va là-haut ? « Ouaip » répond-elle, le souffle court, tandis que son ventre est écrasé contre le rebord de la fenêtre. Malgré cette position inconfortable, elle parvient tout de même à se faufiler doucement à travers l'ouverture, veillant à ne pas se cogner le menton contre le plancher en descendant. Une fois ses pieds posés fermement au sol, elle secoue ses pantalons pour en chasser la poussière, puis referme la fenêtre avec un mouvement sûr et court ouvrir la porte d’entrée. Celle-ci s'ouvre enfin, révélant le foyer chaleureux qui les attend à l'intérieur. Un sourire de soulagement s'étire sur le visage de Freya alors qu'elle laisse échapper un léger soupir. Mission est accomplie. « Bienvenue chez moi ! » lance-t-elle, s'appuyant contre le cadre de porte, légèrement essoufflée par tous les efforts qu'elle vient de faire. « Ne regarde pas le ménage, on a pas eu le temps de le faire. » C'est faux. La maison est assez propre, si on enlève le peu de vaisselles qui trainent dans l'évier. Mais Freya répète cette même réplique à tous ceux qui passent la porte, juste au cas. « J'ai une coloc. » Question de préciser le on, dont elle venait de faire mention. « T'es dans quel coin, toi ? »
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right when i felt the moment stop, glass shattered on the white cloth. everybody moved on, i stayed there, dust collected on my pinned-up hair. they expected me to find somewhere, some perspective, but i sat and stared, right where you left me ─ taylor swift
Nova Collins
-- bouquet de pleurs --
PERSONNAGE
-- she is brave and strong and
broken all at once.
Selon les standards des Collins, quiconque ne finit pas en prison -ou ivre mort, ou les deux, s’en sort bien. Évidemment, elle visait plus que ça, plus que bien. Nova visait les étoiles. Elle avait cela en commun avec Freya, les aspirations, les rêves ; elle ne la trouvait pas chiante, elle, pas barbante, ni nulle ni folle. Elle comprenait. Elles croyaient l’une en l’autre. Á priori, elle la trouve toujours drôle, au moins un peu. Ça leur faisait tant de bien, à l’époque, rire pour ne pas pleurer, dominer la peur. Ça lui en fait aujourd’hui, alors qu’elle vient de la retrouver. Freya a le même sourire que dans ses souvenirs, chaleureux, espiègle. Il y a des choses que le temps n’abîme pas, des petits miracles comme ça. Qu’elles ne doivent qu’à elles-même. Nova ne croit pas au destin. Elles se sont retrouvées par leur volonté, une successions de décisions, des milliers de pas qui les ont menées l’une vers l’autre, jusque devant sa porte, dans cette ville des débuts. Pas moins un petit miracle. Attendrie par tous les chats qu’elle voit, elle l’est plus encore par les ronronnements qui s’échappent de Georgie. Un chat qui n’aime pas les hommes ? Intéressant. « Je préfère aussi la deuxième option. » Sans grande surprise. Ça l’amuse. Elle en déduit qu’il devrait bien l’aimer, elle, alors, femme qui ne porte pas beaucoup de crédits aux hommes non plus. Elle tente une approche, avançant son index doucement vers sa petite tête pour le grattouiller. « T’as bien raison, ils sont nuls. » Elle gagatise.
Son retour dans la région n’a rien d’amusant. Freya ne cesse de la surprendre. Pas que ce soit réellement une surprise qu'elle ait décroché le job de ses rêves, mais ça l’impressionne, plus encore que son chat féministe. « Wow, c’est génial ! » Sans filtre. Baisse ces épaules Freya. « Alors c'est vrai ce qu'on dit, sur l'égo surdimensionné des auteurs ? » Le premier cliché qui lui vient, curieuse de connaitre sa réputation ; peut-être a-t-elle déjà reçu des courriers d'auteurs et de fans indignés. Elle oublie une seconde ne rien avoir pour l’impressionner en retour. Elle a abandonné sa carrière, son appart dans le centre de Chicago, oh, elle a abandonné son frère. « Non, je suis en stand-by. » Ça sonne bien, comme si le monde entier s’offrait à elle. En un sens elle le pense, toujours eu la conviction de s’en sortir quoi qu’il arrive. « J’exerçais comme assistante sociale, à Chicago. C’est devenu un peu lourd psychologiquement. » Sa voix s’enraye, son regard dévie vers Georgie -bien pratique, lointain quand il se reporte sur la journaliste. Comme elle, elle hausse les épaules, le geste est bien plus las. Ces paroles-là ne sauraient être plus sincères. Elle minimise, certes, mais aborde les difficultés psychologiques du métier pour la première fois. Dommage que le courage meurt si vite, éphémère chaque fois qu’il s’agit de son frère.
Elle en oublierait presque le problème, très concret, de son amie, distraite par le voisin auquel elle a collé l’image de Mike Delfino. Peu de chances qu’elle soit réaliste. Droit dans les yeux, la remarque fait mouche ; elle est juste là, l’amertume, pour ce type et tous les types sans doute. Nova la voit parfaitement. D’instinct, elle la partage. « Urrh, j’espère que tu prédis pas mon avenir, parce que no thanks. » Rien du tout, Nova ne veut (re)tomber sur rien, décidée à ne (re)tomber sur rien. Certainement pas son (seul) ex. Car c'est bien la peur qui la hante, non, la lucidité qui la gouverne, cette prédisposition à reproduire les mêmes schémas qui fait qu’elle préfère rester seule. Elle s’en sort très bien toute seule. Plus jeune, sans jamais l’avouer, il lui est arrivé d’envier Freya, au fond, qu’elle connaisse ça -quoi exactement ? le grand amour, whatever. Elle le regrette. Ouais, fuck Delfino, fuck tous les Erik de la terre et fuck son connard à elle, long gone. Nova se relève les manches et aide Freya, tant pis si ses genoux et ses bras fatiguent. Elles s’en sortent très bien toutes seules. Ça doit être drôle à voir de l’extérieur, quand on n’est pas celle qui porte. Elle se fait la réflexion que peut-être un voisin -autre que Delfino- se marre derrière sa fenêtre. Freya de l’autre côté, elle patiente, soudainement anxieuse : Que va-t-elle bien pouvoir lui raconter ? Quel mensonge encore, quelles demi vérités ? Le sourire est soulagé pourtant, quand la porte s’ouvre. Celui de la blonde est communicatif et Nova est heureuse de découvrir sa maison. De la retrouver, pour dire les choses simplement. « Merci. » Modeste. Elle s’aventure un peu à l'intérieur et puis, la politesse la rattrape. Les inquiétudes de son amie quant à la propreté n’y sont pas pour rien : Nova enlève ses chaussures. « Rappelle-moi de ne jamais t’inviter dans ma chambre. » Sa chambre, comme une adolescente. Elle a pris l’habitude, s’y est faite, à cette chambre ; a accumulé un tas d’objets, de livres, de carnets, de peintures et brins d'herbe séchées scotchées aux murs pour recréer un chez elle. Si Nova pouvait vivre dans une brocante, elle le ferait ! La maison est grande, belle, clean. « C'est vraiment joli. » Elle aimerait inclure la coloc dans sa phrase sans trouver quoi dire à ce sujet, acquiesçant simplement d’un petit oh, ok qui soulève son menton. « J’ai pris une chambre à l’auberge pour l'instant. » Ceci explique cela. Elle continue son exploration, loin de tout passer au crible, elle avance simplement, se dandine sur place entre le salon et la cuisine, ne sachant où se placer. Ça n’a rien d’une maison dans laquelle on se crash, on s’affale, jette ses affaires par terre comme le mobile home vétuste de ses vieux. « Je sais pas trop combien de temps je vais rester, ça dépendra de Levi j’imagine. » Pas trop, elle imagine, en fait, tout ça pour dire qu’elle ne sait pas. La situation est provisoire, mais l’est-elle réellement ? Nova n’a rien prévu dans le cas où Levi ne voudrait vraiment plus la voir. Et puis, quelque part entre la table et le fauteuil, quand Freya a refermé la porte et que Nova l’imagine sur le point de lui dire installe-toi ici ou bien tu veux quelque chose à boire comme le veut la coutume, elle avoue : « Je t’ai raconté n’importe quoi, en fait. Je sais pas du tout s’il va bien, je sais rien. J’ai pas pris de nouvelle depuis que je suis partie à la fac. » Et bordel ça fait du bien ! Même si elle appréhende la réaction de son amie, ça ne fait plus si peur, une fois que c'est dit. Ce n’est peut-être pas si monstrueux en fin de compte, si ? « C'est pour ça que je suis là. » Pour réparer, en fait. Le besoin d'adoucir sa sentence.
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ALTER-EGO : manny (ft d. patel) le geek maladroit → wyatt (ft s. heughan) le papa roux endetté → sebastian (ft l. hoffmann) le douchebag → philip (ft j. o'connor) le justicier paumé → henrik (ft j. alwyn) l'architecte workaholic → roy (ft. j. norton) le politicien déchu
ÂGE : 33
QUARTIER : fraîchement propriétaire d’une maison sur lilac road, avec amelia comme pensionnaire.
MÉTIER : chef de pupitre arts et cultures pour le burlington free press. chroniqueuse et critique littéraire
COEUR : un coeur fragile qui ne cesse de briser.
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: everybody here was someone else before \ nova Sam 27 Juil - 10:31
everybody here was someone else before
feat nova & freya
Les hommes sont nuls. C’est dit, c’est prouvé par toutes les œuvres féministes qu’elle a lues au fil des dernières années. Les essais, les romans, les articles de magazine : tous convergent vers la même conclusion implacable. On s’entend qu’elle choisit soigneusement des autrices qui partagent son point de vue, mais bon… Dû à son expérience personnelle avec la gent masculine, cette vérité amère ne fait qu’être confirmée. Elle a tout vu, tout entendu, et surtout, tout ressenti. M’enfin. Pour répondre à sa question, oui, les auteurs ont un égo surdimensionné. C’est indéniable, que ce soit chez les femmes ou les hommes. Cependant, la journaliste ne cible qu’un seul de ces groupes. Solidarité féminine oblige. Les hommes, avec leurs airs suffisant, leur incapacité à accepter la critique constructive, surtout lorsque celle-ci vient d’une femme. « Si tu savais… » C’est un rire amusé qui suit ses paroles, avant de s’intéresser, à son tour, à son amie d’enfance. En stand-by. La blonde hoche la tête, le regard cherchant à en savoir un peu plus. La suite vient créer une espèce de mini-malaise, une tension subtile mais palpable. Cette fois, elle ne hoche pas la tête. Au lieu de cela, elle laisse glisser un regard compréhensif, empreint d'une douceur sincère, et répond : « Je peux comprendre. » Non pas qu’elle puisse réellement comprendre, mais elle pouvait se l’imaginer. Surtout que Nova n’avait pas l’histoire familiale la plus soft, ça ne doit pas être simple comme boulot. Mais malgré cela, Freya voyait parfaitement la Collins dans ce domaine. Elle a toujours été une battante, sensible et généreuse. Freya se rappelle de cette dernière, naviguant à travers les tempêtes avec une résilience admirable, alors qu’elles n’étaient qu’une simple adolescente. Contrairement à elle, qui se bat principalement pour elle-même, Nova se bat pour les autres. « Chicago, han ? » enchaîne-t-elle, dans une tentative évidente d'alléger la conversation et de détourner l'attention vers un sujet plus léger. Freya n’a jamais eu la chance de visiter véritablement cette ville, à l'exception d'un passage rapide lors d’un événement littéraire où elle avait assisté à une conférence donnée par un auteur local. Ce séjour éclair ne lui avait laissé que quelques heures de libre, juste assez pour faire un saut au Millennium Park et apercevoir brièvement la célèbre sculpture Cloud Gate. « Est-ce que leurs pizzas sont aussi bonnes qu’ils le prétendent ? »
Elles en reviennent au voisin sexy que Freya refuse de solliciter par principe. De toute façon, Freya essayait de ne pas se laisser succomber aussi facilement qu’elle en a l’habitude. Elle essaie de changer ses habitudes, consciente que ses choix impulsifs la conduisent souvent à des impasses sentimentales. Elle en a assez de toujours devoir recommencer à la case départ, chaque fois déçue par des relations qui finissent par s'effondrer. Ses échecs passés lui ont appris qu’elle n’apprend pas vraiment de ses erreurs. À défaut de trouver le bonheur, elle se contente de jalouser secrètement ses amies bien casées, les observant avec une amertume mêlée d’envie. Elles semblent avoir trouvé ce qu’elle désire ardemment mais n’ose admettre : une stabilité, une relation durable, un amour sincère. Ce qu’elle aime, par contre, c’est quand une amie lui raconte que c’est compliqué. Cela lui procure une étrange satisfaction, une validation de ses propres choix chaotiques. Quand Nova sous-entend que sa vie amoureuse n’est pas aussi parfaite - elle ne dit rien de tel explicitement, mais Freya peut lire entre les lignes - cela attire immédiatement son oreille intéressée. Elle peut presque entendre en arrière-plan le chœur des Pink Ladies chantant : tell me more, tell me more. « Ça c’est une bonne conversation à avoir autour d’un verre de vin. » Sauf que la réalité la rattrape rapidement. Enfermé dehors comme elles le sont, difficile de se faire couler la bouteille de vin rouge qui traîne dans son frigo.
Avec l’aide de Nova et le soutien de Georgie, Freya traverse enfin la fenêtre - sans se péter la gueule - et fait entrer la Collins, sans omettre un commentaire inutile sur l’état de sa maison. Elle étouffe un rire à la remarque de son amie. « On remercie Pinterest et mon superbe algorithme. » rétorque-t-elle au compliment de la jeune femme, ça lui fait plaisir, même si elle sait que son goût pour la décoration n’est pas tout à fait inné. Certes, Freya a un œil pour ces choses, mais elle admet que la plateforme web joue un rôle crucial dans l’élaboration de son style. J’ai pris une chambre à l’auberge pour l'instant. Ce qui, pour Freya, veut dire qu’elle ne va pas traîner trop longtemps dans le coin. Pourtant, quelque chose dans l'attitude de Nova la trouble. C’est comme si elle voulait dire plus sans vraiment le dire. Faut croire que Nova lit dans ses pensées, car elle répond à sa question silencieuse. La journaliste fronce les sourcils. Ça dépendra de Levi ? Elle sent une petite vague d’inquiétude monter en elle. « Comment ça ? » Elle cherche à comprendre, scrutant le visage de Nova pour déceler des indices. N’a-t-elle pas dit que son frère allait bien ? Des questions se bousculent dans son esprit. « Oh...» souffle-t-elle, surprise par cet aveu. « Depuis la fac. Wow. Ok » Ça fait long. Freya les a cru inséparables. « Il s’est passé quelque chose ? » Dans cette confession, c’est ce qui l’inquiétait plus. Disons que c’était un peu out of character de Nova de juste partir sans son frère, alors il devait s’être passé quelque chose pour provoquer un départ soudain. « Ce verre de vin, on se le coule ? » lance-t-elle, glissant un sourire complice à la brunette, ayant l’impression qu’elles allaient en avoir besoin, pour continuer cette conversation.
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Nova Collins
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Les hommes sont nuls. Simple constat. Nova serait d’accord avec elle, à commencer par son père. Avec son frère, c’est elle qui a été nulle, terriblement et irrévocablement nulle. Mais ça, Freya ne le sait pas. Nova se demande quelle image elle a gardé d’elle, bonne, sans doute. Valorisante. Comme l’image qu’elle a gardé de Freya. Combien de temps, alors, avant qu’elle s’effrite ? Que la réalisation la frappe, la cruelle réalité de la vie : tu vois Freya, je ne suis pas si géniale que ça. Peut-être ce qui l’a tant bloquée avec Levi et l’idée de revenir dans le coin. Ce n’est pas là qu’elle a grandi mais c’est déjà trop proche. Des ecrivain.es, elle n'en connaît pas. Katey, de la Mairie, l’a bien prise pour une vieille autrice une fois. Elle pourrait se vanter de l’anecdote, rire un peu. L’idée s’envole avec le rire de Freya. « Pourquoi ça m'étonne pas ? » Dit-elle plutôt. Elle ne connaît pas d’écrivains, non, mais elle en connait sur les hommes, familière du mansplaining et des égos injustement surdimensionnés. En stand by. C’est maigre à côté de sa carrière de critique, et pas totalement la vérité. Qu’importe. Elle est un peu paumée, Nova, ça ne lui est jamais arrivé jusque là. Elle le lui dira peut-être, et peut-être que ça ira mieux. Elle dit comprendre, pouvoir en tout cas. S’imagine t-elle la dureté du métier, l’écho qui la transperçait parfois en repensant à son moi enfant, cette petite fille oubliée qui n’en a jamais vraiment été une ? Le visage de Levi. En a-t-elle connaissance ? Nova ne le demandera pas, se contente de son sourire. Ça lui va, les sourires doux, ils sont les plus sincères. Ça lui va toujours. Elle sait ce que fait la Da Costa en parlant de Chicago, parce qu'elle en aurait fait de même et elle m’en remercie silencieusement. « Ouais, mais les hot-dog sont quand même meilleurs avec du ketchup. » Sur le même ton léger, en référence à une autre des spécialités de la ville. « Je te donnerai les bonnes adresses, si t’y vas un jour. » Des meilleures pizza, hot-dog ou n'importe. Je pourrai te servir de guide. Mais elle n’ose pas.
Et le voisin, lui, est-il aussi sexy qu’elle le dit ? Ou que nova l’imagine, elle ne sait plus. Elle ne le saura pas -pas aujourd’hui. C’est drôle, après toutes ces années, qu’elle pense encore à Erik -sans savoir qu’il occupe également les pensées de la blonde, qu’ils soient encore indissociables. Drôle, aussi, d’apprendre qu’ils ne sont plus ensemble. Ça doit faire des années, ça aussi, pour Nova c’est le scoop de l’année. « Tu risques de le regretter. » Parce que l’histoire n’a rien de drôle, elle. Ce n’est qu’après qu’elle réalise : un verre de vin. Elle n’a pas dit : je ne bois pas d’alcool. L’urgence est ailleurs : que son amie ne dorme pas dehors. La bouteille de vin loin dans son esprit, elle pensera plus tard à la récompense qu'elle représenterait, pour elle aussi, de pouvoir la déboucher en rentrant chez soi après une galère ou une salle journée, ou pour faciliter l’aveu d’odieux mensonges.
C'est rangé, c’est la première chose qu’elle remarque. Plus que sa chambre à l’auberge qui ressemble à une brocante ou une foire aux livres. Et puis : c’est vraiment joli. La maison de rêve de Freya, celle qu’elle a connue. La sienne aussi. « Alors c'est ça le secret. » Pinterest. Elle croit son sourire bien installé. « A du goût et reste modeste, intéressant. » Comme une critique, qu’elle rédige à voix haute, sur le même ton léger. Ça fait du bien, un peu, enfin. Elle revient sur sa chambre. Il n’y a pas grand chose à en dire, autant que la pièce est petite, et à elle provisoirement. Tout dépendra de Levi. En y repensant, le mensonge la gêne. Elle ne dit pas j’ai abandonné mon frère, seulement presque ça. Oh Wow Ok. « Je sais. » C’est long, c’est terrible, elle sait, elle sait tout ça -à quoi s’attendait-elle ? La question de Freya exige une honnêteté brute, sans fard et sans ego à laquelle Nova n’est pas prête. Cette question, elle a imaginé Levi la lui poser à peu près un millier de fois. J’ai fait quelque chose ? « Je bois pas d'alcool, mais vas-y je t’en prie. » Du tac au tac. Jamais elle n’aurait cru que l’alcool lui sauve un jour la mise. C'est vrai que c'est con, qu’elle en aurait bien besoin, mais là-dessus elle est restée la même qu’au lycée : inflexible, sobre. Rabat-joie, chiante pour certain.es, elle a l’habitude, elle s’en fout. « J’ai pas envie de me trouver d’excuse. » Mais elle tient quand même à répondre à son amie. Elle n’a peut-être pas de verre de vin à la main, mais elle a l’attitude quand elle vient s’assoir, s’aplatir sur le plan de travail, exactement. « Je suis partie à l’autre bout du pays en lui promettant monts et merveilles et j’ai jamais trouvé le courage de revenir. » C'est tout. C'est triste. Son regard se fige sur nulle part, un il est un peu mort. Absente d’elle même, Nova, c’est la première fois qu’elle aborde le sujet. Elle dit « Je me serais pas cru capable d'être égoïste. » Je n'aurais pas cru avoir tant besoin de vivre. Non, que Freya ne lui trouve pas d’excuse, elle attend le glouglou caractéristique du vin coulant dans le verre pour la ramener à elle.
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