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Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy)

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Edward Sterling
-- membre qu'on adore --
Edward Sterling

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Is it the bar I set ? My arms, I stretch, but I can't reach. A far cry from it, or it's in my grasp, but as soon as I grab, squeeze. I lose my grip like the flyin' trapeze. Into the dark I plummet, now the sky's blackenin'. I know the mark's high, butterflies rip apart my stomach.

LITTLE TALKS : 283
PSEUDO : Terra
AVATAR : Michiel Huisman
CREDITS : Odistole (avatar) Alcara & Ethereal (Icônes & header) Astra (signature) William Buttler Yeats (citation signa) Eminem - Walk on Water (lyrics)
ALTER-EGO : L'ex enfant terrible et l'escogriffe échiquéen.
ÂGE : 42
QUARTIER : Midtown.
MÉTIER : Agent d'entretien du cabinet Kershaw & Associés. Au tout venant le reste du temps.
COEUR : Divorcé.
INTERVENTIONS RL : Oui
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MessageSujet: Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) EmptyDim 24 Sep - 19:58

Me voilà, tout comme avant mais en adulte
@Emmy Fitzgerald & Edward Sterling

On ne bosse pas le dimanche. Une idée ancrée dans son esprit, et ce, depuis sa prime jeunesse. Il avait enduré bien assez de sermons dominicaux pour le savoir, là-bas, dans le fin fond du Midwest. Ed s’en souvenait comme si c’était hier, petite grenouille de bénitier perché sur un banc trop haut pour des jambes trop courtes. Lui restait l’odeur de gomina que sa mère appliquait par trop généreusement sur son crâne, afin de discipliner sa tignasse rebelle. Le costume endimanché excessivement serré, flanqué d’une cravate qui tenait davantage du nœud coulant d’un condamné. Edward étouffait à la fois physiquement et moralement dans ce cadre étriqué.  Il vivait les dimanches comme une punition, rêvait du lundi qui viendrait, quand les autres gamins pleuraient la fin de leur week-end. Adulte, il s’était promis de ne plus remettre les pieds dans une église. Engagement non tenu. La paroisse de Redwood Hills l’avait hissé dans ses filets. S’il n’était pas exactement croyant, Ed aimait y donner de son temps. La petite communauté l’avait en partie soutenu face à la tempête personnelle qu’il avait traversée. Dans une certaine mesure, il s’en sentait redevable.

Le quadragénaire sortait d’un rassemblement paroissial, auquel il avait participé en tant que bénévole. Quelques petites grands-mères avaient vainement essayé de le convier à leur table, ticket pour un poulet dominical. L’ours avait refusé, préférant casser la croûte au grand air, sous un ciel dégagé. Il n’avait pas grand-chose à faire, Ed, si ce n’est contempler l’horizon de son air stoïque. Il aimait se perdre dans la campagne environnante, plus encore à la faveur de la nuit, quand les étoiles s’exposaient au regard des passants. Pour l’heure, il se contentait de suivre la course des nuages, appuyé contre sa vieille Harley. Le parc de l’église se vidait peu à peu, les habitants s’éparpillant distraitement pour regagner leurs pénates. La brise pré-automnale emporta avec elle l’écho des conversations. Autour de lui, la nature s’agitait. Ed écoutait le bruissement des branches secouées par la brise, un sifflement proche d’une mer déchaînée. S’il fermait les yeux, il pouvait presque voir le rouleau des vagues venant s’écraser sur le rivage. Il était pourtant bien loin d’un bord de mer, planté au beau milieu d’un parking désormais désert. Sorti de sa rêverie, Sterling enfourcha sa vieille moto et prit le départ.  

Non loin de là se trouvait le lopin de terre qu’il avait un temps convoité. Il lui arrivait parfois de s’arrêter à ses abords, pour jeter un regard sur ses ambitions passées. Le terrain avait manifestement trouvé acquéreur, s’il en croyait les rangers d’arbustes nouvellement plantés – bien trop rapprochés pour des arbres fruitiers… De quoi favoriser l’apparition de maladies et couper la lumière par des branchages entremêlés. L’heureux propriétaire maîtrisait mal son sujet ou Ed cherchait à redire… Il n’y avait rien bon à rester, là. Aussi, il reprit le départ, poursuivant sa route entre les champs.

Ed avait songé à lui rendre visite sans jamais arrêter sa décision. Emmy. La jeune femme habitait près d’ici, dans l’une de ces vieilles fermes typiquement vermontoises. Il avait recroisé sa route, voilà quelque temps. Une rencontre pour le moins étrange, dont il ne savait que penser. Edward l’avait connue vive et souriante. Face à lui, elle s’était montrée silencieuse, distante. En règle générale, Ed s’avérait peu prolixe et non l’inverse. Fallait-il vraiment suivre cette impulsion, risquer une incursion qu’elle jugerait peut-être importune ? Il tergiversait… Le moteur continuait de tourner, avalant les kilomètres. Trop lent à se décider, il atteignit sa destination sans même le réaliser.  Il n’était pas loin de midi, heure à laquelle les gens civilisés s’attablent pour manger. Lui remontait une allée qu’il n'avait pas foulée depuis des siècles, sans même y avoir été invité. Ed ne rencontra pas âme qui vive, traversant une cour des plus vides. Peut-être s’étaient-ils absentés ? Il se demandait présentement ce qu’il fichait là, planté comme un con au milieu de la ferme familiale d’une lointaine gamine, qu’il avait côtoyé il y a bien des années. Edward observa une dernière fois la façade, décidé à prendre le départ avant qu’un voisin ne prenne sur lui de le signaler.  Son regard fut toutefois attiré par une ombre fugitive, par-delà l’une  des fenêtres. Mû par un vieux réflexe oublié, il se pencha, ramassa une poignée de cailloux, puis les jeta un à un, visant cette même fenêtre. Une fenêtre qu'il se souvenait être celle de sa chambre. Une fenêtre à laquelle un Edward bien plus jeune avait lui-même jeté quelques pierres, avant de partir au lycée. Au pire des cas, il risquait de casser un carreau ou de tomber sur l'un des membres de sa famille. Ouais, bon... C'était peut-être bien une idée à la con...

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Emmy Fitzgerald
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PSEUDO : Thopau
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ÂGE : 39
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COEUR : Il bat, c'est tout ce qui compte
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MessageSujet: Re: Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) EmptyLun 2 Oct - 14:36

Me voilà, tout comme avant mais en adulte
@Edward Sterling & Emmy Fitzgerald

La nuit touchait à sa fin, l'aurore montrait doucement son visage pour le plus grand plaisir de la brune. Un cauchemar s’était emparé de son sommeil, la réveillant en plein milieu de la nuit, en sueur, fébrile. Depuis, impossible de se rendormir. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n’avait pas fait ce songe horrible. Son corps s’était tétanisé, ses bras avaient refusé de bouger, ses yeux ne voulaient pas s’ouvrir. Puis enfin, un bruit l’avait sortie de cette paralysie. Son frère qui revenait de sa garde. Ne voulant pas l’inquiéter, Emmy n’avait pas allumé sa lumière et avait attendu que son frère se couche pour aller prendre une douche. Alors ensuite, comme à chaque fois que ce cauchemar venait frapper à sa porte, elle s'installait sur le bord de sa fenêtre avec son chat à ses pieds et elle se mettait à lire. Les heures étaient donc passées ainsi, dévorant les trois quarts de son bouquin. Puis elle avait rejoint sa mère pour le petit déjeuner, elle la remercia intérieurement de ne pas avoir fait de commentaire sur son teint blanchâtre et ses cernes noirs. Simon les rejoignit plus frais qu’elle et il proposa à Connie de l’emmener à la messe puis de la déposer chez les Black. Il devait voir Peter. Parfait. Emmy aurait donc le loisir de se reposer sans qu’on lui pose de question. L’infirmière les regarda partir vers huit heures puis ferma la porte à clé, la vérifia trois fois avant d'aller faire de même avec le reste des ouvertures. Son côté paranoïaque reprenait le dessus. L’envie d'appeler son psy la démangeait mais elle n’en fit rien. Il fallait qu'elle arrive à se gérer seule. Montant à l’étage, Emmy s’enferma dans sa chambre en lâchant un profond soupir. Elle regarda par la fenêtre, apercevant les couleurs de l’automne qui prenaient place sur les arbres, le vent qui faisait bouger les feuilles et commençait à les faire tomber au sol. Une période qu’elle appréciait mais qui la rendait triste aussi, la faisait réfléchir, trop penser.
Emmy se mit à son bureau, elle avait du temps à tuer à présent. Mais elle ne pouvait pas sortir, elle ne s’en sentait pas capable alors qu’un bon bol d’air frais lui aurait fait le plus grand bien. Son stylo à la main, elle dressa un tableau de pour et de contre. Si elle avait fait ce cauchemar, c’était lié à la conversation qu’elle avait eu avec le docteur Kershaw quelques semaines auparavant. Un poste de psy était vacant dans son cabinet, de quoi lui donner l’eau à la bouche. Elle avait promis de lui donner des contacts mais elle avait surtout pensé à elle. Il était peut être temps pour elle de revenir dans la course ? Mordillant son stylo, Em commença à remplir les deux colonnes, justifiant chaque mot. La colonne des pour remportait largement la partie. Mais quelque chose la retenait. Ce blocage était là. Persistant. Soupirant, la jeune femme laissa tomber son stylo. C’était tout pour ce matin. Elle accrocha son tableau sur le mur, se promettant de la relire tous les jours. Sa guitare lui faisait de l'œil depuis tout à l’heure et la brune saisit le manche, vérifia les accords puis commença à jouer quelques mélodies classiques pour se remettre dans le bain. Ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas joué et elle se rendait compte qu'elle appréciait ce moment. Cela lui permettait de ne plus penser, d’avoir l’esprit libre. Un sourire se dessina même sur son visage, chose inespérée vu la nuit qu’elle avait passée. Alors qu’elle s’apprêtait à continuer, elle entendit un son sur sa fenêtre. Puis plusieurs. Son cœur se mit à battre plus vite. Une bouffée de chaleur l'envahit avant de se dire que si on venait lui faire du mal, on ne ferait pas de bruit pour attirer son attention. Elle secoua la tête, se sentant ridicule. Ses pas la menèrent à la fenêtre et elle tira le rideau avant de faire les gros yeux.
Edward Sterling en personne, en bas, sous sa fenêtre, sa Harley plus loin. Merde alors… cette fois, elle entendit des battements plus forts dans sa poitrine mais pas pour les mêmes raisons qu’avant. Edward… ce brun ténébreux, taciturne, brut de pomme, au regard sombre et mystérieux. Elle avala sa salive avant de poser sa main sur la poignée pour ouvrir , attendant quand même qu’il ait fini de lancer ses cailloux. « Edward ! Tu emplois l'ancienne manière d’attirer l’attention ? » Demande-t-elle en parlant fort avec un sourire. Elle lui fit un signe de l'attendre, referma la fenêtre et se passa une main sur le visage. Mon Dieu…Il était là, chez elle… la dernière fois, elle l'avait revue en ville mais avait esquivé la discussion. Ça remontait à un petit moment. Cette fois, il était ici, elle ne pouvait échapper à une discussion. Emmy s’arrêta devant le miroir de l’entrée pour voir sa tête et grimaça. Impossible d’aller se faire une beauté. Tant pis… la brune inspira un grand coup puis ouvrit la porte d’entrée. « C’est une surprise de te voir ici. » La brune s’avança sur le perron, croisant les bras sur sa poitrine, signe de protection chez la jeune femme. « Tu veux entrer ? » D’un signe de tête, elle l'invita à pénétrer dans la maison familiale. Ses yeux regardèrent la pendule et elle fit les gros yeux. Mince, elle n’avait pas vu temps passer. Heureusement que son frère et sa mère n’étaient pas prêts de revenir à la ferme. Emmy se tourna vers son invité et se sentit fébrile. C’est fou ce que cet homme pouvait lui faire comme effet même après toutes ces années. Ses yeux le regardaient, le fixaient. Elle sentit le rouge envahir ses joues puis elle détourna la tête en avançant dans la cuisine. « Je te sers quelque chose ? » L’infirmière attendit sa réponse, n'osant pas demander pourquoi i était ici… après tout il le ferait de lui-même !


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MessageSujet: Re: Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) EmptySam 7 Oct - 14:35

Me voilà, tout comme avant mais en adulte
@Emmy Fitzgerald & Edward Sterling

Edward soupesait chaque pierre qu’il jetait par suite d’un geste machinal. La plupart frappèrent avec succès, d’autres choquèrent les bardages de la façade. Le son était semblable au heurt d’une pluie cinglante contre les carreaux d’une fenêtre. S’il visait juste, le geste tirait sur des muscles endoloris par l’âge. Il n’avait plus seize ans. Avait-il rêvé cette ombre ? Ne s’agissait-il pas du reflet d’un branchage contre le verre ? Edward s’apprêtait à jeter une dernière pierre, lorsque la fenêtre s’entrebâilla. Il retint son geste, puis abaissa son bras. Le soleil frappait son visage de telle sorte qu’il fut incapable de discerner la forme féminine qui vint se pencher contre le cadre de bois. Il cligna des yeux, ramena une main en visière, l’apercevant enfin. Emmy. Non sa mère ou son frère. Le ciel soit loué… Il n’aurait pas de compte à rendre. La commissure de ses lèvres se rehaussa avec amusement. Pas exactement un sourire, mais pas loin de… « À deux secondes près… Moi qui espérais t’assommer, c’est encore manqué. » lança-t-il avec effronterie, usant d’une vieille taquinerie. Un nuage obstrua le soleil, il put alors la distinguer avec plus de netteté. Elle souriait. Une part de sa nervosité s’atténua. Elle ne semblait pas mécontente de le voir ici. La demoiselle lui fit signe de l’attendre. Il acquiesça d’un signe de tête, époussetant ses mains contre le tissu de son pantalon. Et maintenant ? Edward écarta toute hésitation résiduelle et rejoignit l’entrée. Il ne pouvait plus faire marche arrière. Ce n’était après tout qu’une visite amicale. Il saurait bien assez tôt s’il devait s’agir de la dernière. Le brun ne pouvait s’ôter de l’esprit leur dernière entrevue, et l’étrange sentiment qui s’en était détaché. Une conversation laborieuse et expéditive, laquelle l’avait laissé à penser que tout lien – quel qu’il fût – était aujourd’hui rompu.  Incertain, il détaillait l’horizon, attendant qu’on lui ouvre la porte. Il perçut le cliquetis de la serrure, lui indiquant que l’entrée était jusque-là verrouillée. Un aspect qui l’étonna quelque peu en plein jour, pour ce qu’Emmy était présente chez elle. Emmy qui parut sur le perron, bras serrés contre sa poitrine. Un geste de distanciation, un signe de fermeture… Edward expira promptement, puis hésita sur les mots à employer. « Pour être honnête, c’est aussi une surprise pour moi. » Entendre par là qu’il n’avait pas prémédité cette visite. Il aurait pu ajouter qu’il se trouvait dans le coin, et que l’idée ne lui avait pas paru "déconnante" sur le coup. Même s’il doutait à présent du bien-fondé d’une initiative peut-être cavalière. Cependant, Edward était homme de peu mots. Il s’en tint donc au silence.

Emmy l’invita à entrer, mêlant geste et paroles. Derechef, il acquiesça, puis lui emboîta le pas. Tandis que la jeune femme arrêtait son attention sur l’horloge, il décocha un rapide regard dans sa direction. Alors, il remarqua les poches violacées et le teint pâle que le soleil avait atténué. Le demi-jour du hall creusait ses cernes et accentuait son apparente fatigue. « Je ne te dérange pas, j’espère. Tu attendais peut-être quelqu’un ? » demanda-t-il, évaluant la surprise inscrite sur son visage face à l’heure qui leur était indiquée. Emmy le dévisageait avec une insistance interpellante. Sourcil bientôt haussé, il soutint son regard sans s’y dérober. Des joues rosies s’offrirent à sa vue. Dès lors, la jeune femme rompit cet échange des plus troublants. « Duel de regards ? » taquina-t-il, sourcil toujours arqué. Avait-il remporté cette manche ? Emmy prenait le chemin de la cuisine familiale. Edward demeurait à juste distance, craignant que sa présence ne l’indispose d’une quelconque façon. Sentiment qui avait été le sien, au cours de leur dernière rencontre. « Un peu d’eau… Merci. » Il n’avait pas spécifiquement soif, mais songeait qu’un verre donnerait une utilité à ses bras pour l’heure ballants. Emmy s’interrogeait probablement. Sa présence ici n’avait aucun sens. Après tout, il n’avait pas été convié à se rendre chez elle. Edward survolait la pièce du regard, s’attardant sur les cadres qui occupaient les murs. Une seconde d’hésitation, puis il lui retourna son attention. Par-delà la fatigue enracinée, les lignes que le temps avaient tracé, demeurait le regard de la jeune fille. Si ses lèvres étaient scellées, son visage contait un peu des joies et des peines par lesquelles elle était peut-être passée. Milles signes infimes, verticales et horizontales que rires et colères façonnaient au gré des années. Rides qui marquaient également sa propre figure. Le temps l’avait joliment épargnée. Il n’était pas certain de pouvoir en dire autant de lui-même. Elle était devenue la femme qu’il aurait dû savoir qu’elle serait. Il n’avait pas imaginé, Edward, qu’un jour elle aussi grandirait. La petite Emmy du lycée.

Une Emmy qui s’enfermait à présent à double tour et portait ses bras contre elle. Il la fixait à son tour… Le réalisant, Ed détourna le regard dans un battement de cils. Le brun songeait aux violettes qui avaient poussé sur peau, signe d’insomnie. « Nuits difficiles ? » qu’il osa demander. Comme s’il était en droit. Comme si vingt années n’étaient pas passées par là. Comme s’ils étaient aussi proches qu’autrefois. Quand bien même cela ne le regardait pas... Mais il ne savait pas fermer les yeux, Edward, et ignorer des signaux qui ne pouvaient que l’interpeller. « Désolé… Ça ne me regarde pas. » souffla-t-il toutefois, corrigeant son audace. Il pencha la tête de côté, en quête de ses mots. « On n’a pas eu franchement le temps de parler la dernière fois. J’avais envie de venir voir si je ne pouvais pas t’embêter un brin. » expliqua-t-il, jouant toujours entre sérieux et taquinerie.


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MessageSujet: Re: Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) EmptyJeu 19 Oct - 20:09

Me voilà, tout comme avant mais en adulte
@Edward Sterling & Emmy Fitzgerald

Il était là, en bas de chez elle. Comme avant. Difficile à croire. Emmy ferma les yeux quelques secondes, se remémorant ces quelques mois où elle avait eu le béguin pour lui. Un crush plus précisément. En fait, quelque chose de fort s’était développé en elle quand elle le fréquentait. Mais lui, il ne la voyait seulement comme une amie. Elle le savait et n’avait osé lui demander plus. Parce qu’à cette époque, c’était une jeune ado, pas une femme. Enfin, elle secoua la tête en le voyant presque sourire. Il n’a donc pas changé. Emmy rigola légèrement à sa phrase et haussa les épaules avant de descendre pour l’accueillir. Elle n’allait pas rester en haut comme une princesse et lui en bas comme un prince charmant pour discuter. Puis, il ne venait pas la sauver, elle n’était pas en danger. Emmy se sentait comme une gamine à penser ce genre de chose. Ce n’était pas croyable, elle qui pensait que ça ne lui ferait plus rien de le voir … bah c’était perdu ! Une fois en bas, elle ouvrit la porte pour le faire entrer et son cœur manqua un battement. Oui, une vraie adolescente qui revoit son amoureux depuis longtemps. Ridicule. « Bon… bah nous sommes deux surpris alors. » Dit-elle en esquissant un sourire avant de lui faire signe d’entrer. Le vent s’engouffra en même temps que le brun et la jeune femme ne put que frissonner d’avantage. Par sa présence mais aussi par l’humidité qui commençait à pointer le bout de son nez par ce temps automnal. C’était vraiment étrange de le laisser pénétrer dans la maison familiale. Emmy espérait surtout que sa mère et Simon n’allaient pas changer leur plan pour débarquer ici alors qu’Edward se trouvait dans la cuisine. Non, Em n’était pas prête à subir un interrogatoire de sa mère et encore moins les regards de son frère. « Oh non, je n’attendais personne à part toi, apparemment. » Un nouveau sourire, sincère. Son regard était planté dans le sien, incapable de s’en détacher. Ses yeux l’avaient toujours hypnotisée sans qu’elle puisse lutter. Ce sont ses joues qui finirent par la trahir, elle secoua la tête et regarda ses pieds en entendant la question du brun. « Excuse-moi. C’est si… étrange. » Dit-elle en lui tournant le dos, se mettant à préparer les verres d’eau. Emmy regrettait déjà ses paroles. Pourquoi étrange ? Elle savait qu’il se poserait la question. Elle pouvait déjà réfléchir à la réponse ! Ses mains étaient passées en mode automatique. Prendre les verres, ouvrir le frigo et servir deux verres d’eau. Voilà, elle posa celui du brun sur la table, devant lui et prit le sien pour s’occuper les mains.
Emmy se trouvait bien piètre hôtesse et Edward dut s’en rendre compte mais il ne dit rien. Elle l’en remercia intérieurement. Em sentit son corps se tendre en entendant la question du motard. Merde, en même temps difficile de ne pas s’en rendre compte. Puis l’infirmière n’avait rien fait pour les masquer, prise au dépourvu elle n’en avait pas eu le temps. Sinon, la brune aurait fait en sorte de les atténuer, ces foutus cernes. « On va dire ça. » Dit-elle avant de reprendre en essayant de se détendre un maximum. « J’ai enchaîné pas mal de garde à l’hôpital ces derniers jours. » Ce qui n’était pas faux mais qui n’était pas non plus la raison de ses nuits difficiles. Emmy balaya sa remarque de la main, après tout, c’était sympathique de sa part de se renseigner, de poser la question malgré toutes ces années qui s’étaient écoulées. D’ailleurs, elle trouvait ça touchant. La brune passa à ses côtés puis lui indiqua de la suivre. Autant aller dans le salon pour l’instant, la cuisine était froide et austère, le salon était plus chaleureux. Em ferma les yeux quelques instants. La dernière fois. Oui, elle s’en souvient bien. Elle l’avait évité comme une reine trop pressée par le temps, pas envie de discuter, fermée, froide et surtout paniquée. A ce moment là, c’était trop récent, elle n’en avait jamais parlé et elle revenait fraîchement à RH. Alors discuter avec d’anciennes connaissances, d’anciens amis, ç’avait été trop pour elle. Seul Dorian avait eu un privilège, le seul qu’elle avait été voir. Parce que c’était Dorian. Mais Edward… non, lui parler était impossible. Parce que son corps avait refusé, sa tête aussi, son esprit. Elle était désolée de savoir qu’il avait retenu ces retrouvailles si glaciales. « C’est vrai, je m’en excuse. » Annonça-t-elle en lui souriant légèrement. Son cœur se mit à battre plus fort. Edward était venu exprès pour l’embêter. Ca ne se refusait pas. « Qui a dit que tu allais réussir à m’embêter ? » Elle le regarda avec malice avant de porter son verre à ses lèvres puis reprit. « Alors, Edward Sterling, qu’es-tu devenu ? A part devenir un motard ? D’ailleurs, chouette moto. » Elle l’avait aperçue en haut par la fenêtre. Ca lui donnait encore plus un genre de bad boy comme au lycée. Décidément, tout était fait pour les ramener dans le passé mais avec quelques rides en plus.


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MessageSujet: Re: Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) EmptyDim 5 Nov - 15:07

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Un vent frais s’engouffra dans la maison, tandis qu’Emmy en refermait la porte. Couvait une curieuse sensation, assemblage d’impressions diverses, sentiment sur lequel il ne pouvait mettre de nom. La bâtisse paraissait vide. Ses proches devaient être de sortie. Il n’aurait su que dire au-devant de sa mère. Ne parlons pas même du frère. Edward avait toujours craint les frangins. Sans doute parce qu’il avait lui-même une sœur, envers laquelle il s’était parfois montré surprotecteur. Sa visite avait toute l’apparence de l’amitié, mais on ne sait jamais quelle conclusion infondée un frère peut tirer.  Du reste, Ed ne comptait pas s’attarder plus que de raison.  Le temps de prendre quelques nouvelles, supposait-il… Elle n’attendait personne d’autre. Au moins n’empiétait-il pas sur un rendez-vous. À débarquer sans s’annoncer, il fallait s’attendre à déranger. Le sourire d’Emmy était pourtant des plus sincères. Dichotomie patente, si l’on songeait à leur précédente rencontre. Elle le scruta avec une persistance qui le poussa à la taquiner.  La jeune femme s’excusa, puis avança l’étrangeté de… Quoi, d’ailleurs ? Sa présence ? Ses yeux se plissèrent légèrement. La trentenaire lui tourna alors le dos, l’abandonnant à ses interrogations. Avant longtemps, il se tenait dans la cuisine familiale, regard dans le vague. Deux verres s’entrechoquèrent, s’ensuivit le claquement de la porte du frigo. Sans la regarder, il était capable de déterminer son cheminement aux sons qu’émettaient ses actions. Au heurt subséquent, il devina que les boissons avaient été déposées sur la table. Emmy tenait d’ores et déjà son verre entre ses mains. Edward se pencha pour attraper le sien. N’était-ce pas à lui de faire la conversation, en sa qualité d’envahisseur ? L’exercice se voulait d’autant plus délicat, qu’ils étaient dorénavant comme deux étrangers. Il avait pour aide quelques détails partagés au cours de leurs retrouvailles.  Mais au lieu de s’emparer de ces quelques pistes, Edward s’enquit plutôt de son évidente fatigue. Il perçut immédiatement le cuisant malaise de son vis-à-vis. Toujours un plaisir d‘entendre dire que l’on a une tête de déterré…. Emmy se tendit comme une lame de ressort, si bien qu’il en regretta ce qui lui parut soudain être une indiscrétion. Elle invoqua les gardes de l’hôpital. Il se souvint alors qu’elle était infirmière. Sa question avait suscité une réaction quasi épidermique. Était-ce son travail qui générait chez elle une telle tension ?  Edward n’y croyait pas tout à fait, mais comme il venait si bien de le dire, cela ne le regardait pas. Il ne comptait guère s’aventurer en terrain miné. Sterling acquiesça donc d’un signe de tête et n'ajouta rien de plus.

Emmy l’invita à quitter la cuisine. Ils rejoignirent le salon, décor plus accueillant. Le soleil baignait la pièce d’une lumière tranquille et chaleureuse. Il déambula quelques instants, trouva sa place auprès d’une fenêtre contre laquelle il s’adossa. Le séjour offrait plus de sièges qu’il n’en faut, mais il préférait pour l’heure se tenir debout. Il l’avait simplement abordé comme un banal détail circonstanciel, mais la mention de leur précédente entrevue sembla embarrasser Emmy.  Comme si elle se remémorait là un mauvais souvenir. « Pas la peine. On a tous les deux été pris de court.» qu’il rétorqua, lorsqu’elle formula pour lui des excuses. Elle s’était montré fuyante, il est vrai. Mais il n’y avait pas mort d’homme. Juste retour de karma, pour lui qui passait le plus clair de son temps à repousser les gens qui tentaient de l’approcher. Ils s’étaient présentés à l’autre par un fortuit hasard, fantômes respectifs d’un poussiéreux passé. Et Emmy n’avait peut-être pas envie qu’il hante son présent... En définitive, n’était-il pas venu pour tirer les choses au clair ? Pour savoir à quoi s’en tenir ? L'embêter... Les lèvres d’Edward se retroussèrent légèrement à son trait de malice. Toujours pas de sourire, il avait perdu cette faculté. « Et qui a dit que je n’allais pas réussir ? » Il haussa un sourcil par provocation. « Tu prends le pari ? » Edward badinait. La chaleur de ses mains réchauffaient l’eau frigorifiée de son verre. Il le porta à ses lèvres pour en prendre une gorgée. Que devenait-il ? Aie… Comment résumer deux décennies en l’espace de quelques mots ? Comment échapper à l’essentiel ? Il porta son regard à l’extérieur, zieutant la moto qu’il avait garé au coin du chemin. « Merci. » dit-il, pour un peu presque surpris. Disons que les deux roues ne faisaient pas toujours bonne impression. Les motards étaient le plus souvent perçus comme des emmerdeurs à la conduite dangereuse, amateurs d’excès de vitesse, beaufs individualistes... Il en passait et des meilleures. Vous l’aurez compris, Ed abhorrait les idées reçues. Emmy, quant à elle, paraissait trouver la chose plutôt "cool". « Tu as déjà fait un tour en moto ? » qu’il demanda, sans trop savoir pourquoi. La question était tombée à brûle-pourpoint. C’était bien joli, mais il n’avait toujours pas répondu à la sienne. La plupart du temps, il évitait de parler de lui… Il cherchait une approche, les traits tirés. Un instant, il se demanda si elle avait connaissance de… Ed en doutait. Il n’avait jamais relevé chez elle cette lueur de jugement ou de compassion, celle des gens qui savaient pour son fils. « C’est une question plutôt vaste. » remarqua-t-il. « J’ai été beaucoup de choses en vingt ans. » Une pointe d’amusement parut sur son visage. Autant répondre au présent. « Actuellement, je n’ai pas vraiment d’étiquette. Je suis agent d'entretien au cabinet Kershaw. le reste du temps, je bosse çà et là. » Il le souffla tout de go, sans honte aucune. Quarante ans et agent d'entretien, d'aucuns sourcillaient lorsqu'il l'annonçait, nez pincé, mépris bien visible. Peu lui importait. Il n'y avait pas de sous métier à ses yeux. « Et toi, qu'es-ce que tu deviens au-delà de l'hôpital ? Et de cette guitare que j'ai cru entendre... » Une lueur d'amusement éclaira à nouveau son regard. « D'ailleurs, c'était toi qui jouais à mon arrivée ? »  Il avait lui-même gratté de la guitare, il fut un temps. Mais Edward l'avait remisée au fond d'un placard.


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MessageSujet: Re: Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) EmptyVen 1 Déc - 16:24

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Il était observateur, trop au goût d’Emmy mais comment lui reprocher ? Ses cernes se voyaient des kilomètres à la ronde et elle n’avait pas fait le moindre effort pour les cacher, normal qu’il pose la question. Cependant, elle lui sortit une excuse bidon. Les gardes s’étaient de la rigolade, Em n’avait jamais eu de soucis à jongler entre le jour et la nuit. Avant, étant psychologue, elle dormait même au bureau tellement elle voulait avancer sur des dossiers… Résultat, elle avait baissé sa garde, ouvert sa porte et … un frisson la parcourut en sentant encore son cauchemar la réveiller. Ca devenait difficile de lutter contre ces images la nuit. Ses séances avec son psy s’étaient espacées. Elle pensait que ça allait mieux… Parfois ça pouvait durer des jours sans qu’elle ne ressente cette pression, cette angoisse et puis soudainement, elle faisait un cauchemar, se sentait suivie dans la rue, revoyait le visage de son agresseur sur un passant qui lui ressemblait ou non. Bref, c’était bien lui qui lui causait ces insomnies et non l’hôpital. Emmy essaya donc de se détendre après cette question qui venait de la prendre au dépourvu. Ne pas se braquer, ne pas fuir comme la dernière fois. Edward ne méritait pas ça. Puis ça lui faisait plaisir de le voir, surtout chez elle, comme ça, par hasard. Il balaya d’ailleurs ses excuses de la main. « On va dire ça, oui. » Elle avait détesté sa réaction mais n’avait pas pu faire autrement. A ce moment là, il lui était impossible de tenir une conversation avec un homme, sauf Dorian. Elle était même aller le chercher alors qu’elle avait fui ses autres connaissances depuis son retour ici… Alors il était peut être tant de se rattraper avec Edward, surtout qu’il lui faisait encore ce drôle d’effet…
« Pour sûr que je prends le pari. Et fais gaffe, t’as presque souri. » Lui dit-elle avec des yeux malicieux à son tour. Elle savait que faire sourire Edward n’était pas simple mais elle avait un souvenir de lui différent de l’homme qu’il était devenu à présent. Emmy se souvenait de lui comme joyeux, présent au lycée, on le voyait quoi. Et elle l’avait vu sourire. Entre aujourd’hui et la dernière fois qu’elle l’avait croisé, elle ne se souvenait pas de l’avoir vu sourire une fois… Peut être aurait-elle cette chance un jour de revoir ce beau sourire sur son visage ? Ou pas. Il s’était sûrement passé des choses qui l’empêchaient de profiter de sa vie pleinement… trop d’années étaient passées pour que la brune puisse lui poser toutes les questions qui lui traversaient l’esprit. Alors elle patienterait. Ca serait pour aujourd’hui ou un autre jour ou jamais… « J’ai hâte de te voir à l’œuvre en tout cas. » Rajouta-t-elle l’air de rien, toujours un petit sourire aux lèvres. Si elle le provoquait ? Un petit peu, elle voulait voir de quoi il était capable pour l’embêter, s’il avait les mêmes ressources qu’au lycée. Mais de ce qu’elle voyait, Ed n’était plus le même. Physiquement aussi d’ailleurs. C’était un homme et toujours aussi charismatique à ses yeux. Puis il avait une moto, Emmy trouvait toujours ça chouette les hommes qui faisaient de la moto. Oui, elle est cliché et alors ? Qui ne l’est pas d’ailleurs. Un homme comme Edward sur une moto, impossible de ne pas se retourner ! Puis la moto était stylée, ce qu’elle ne manqua pas de lui dire. Mais ce qui intéressait la brune, c’était lui, sa vie, ce qu’il était devenu depuis toutes ces années. Jamais elle n’aurait cru retomber sur lui, de nouveau lui parler et surtout l’avoir dans sa cuisine à l’heure actuelle. Ses yeux se posèrent sur lui, ses sourcils s’arquèrent à sa question, ça elle ne s’y attendait pas. « Non, jamais. Mais je ne serais pas contre. » Elle avait dit ça avec spontanéité, sans réfléchir, sans penser que s’était osé de dire ce genre de chose à quelqu’un qu’on a pas vu depuis longtemps ! Ses joues s’empourprèrent et cette fois, elle ne put détourner le regard. « Enfin, pas spécialement sur ta moto mais voilà, si on me proposait un tour, je ne dirais pas non. » Puis elle continuait… Emmy voulait juste s’enterrer, là, tout de suite, la honte la submergeant !
Avec tout ça, Emmy pensait qu’elle n’aurait pas de réponse à sa question et elle se dit qu’elle avait peut être été trop loin à lui demander ce qu’il était devenu. Mais elle voyait bien qu’il y avait quelque chose, Edward s’était un peu tendu, ses traits étaient plus marqués. Quelque chose était donc arrivé dans sa vie, de dramatique sûrement ou qui s’en approchait. Elle l’écouta et sourit. Elle tiqua sur l’entreprise dans laquelle il travaillait actuellement. Kershaw. Merde alors. Etonnée, Em en laissa ses bras tomber le long de son corps. « D’accord, ça fait longtemps que tu y es au cabinet ? » Demanda-t-elle, curieuse. Drôle de coïncidence quand même. « Je travaille à l’hôpital avec le docteur Kershaw de temps en temps, au service psychiatrique. » Elle avait enchaîné pour ne pas que ça paraisse bizarre comme question. En tout cas, elle notait qu’il se débrouillait sur pas mal de domaine mais ne faisait pas un métier extraordinaire non plus, qu’il n’en avait pas honte d’ailleurs. Puis, elle le disait souvent, Emmy, il n’y avait pas de sous métier et il ne fallait pas avoir honte de ce qu’on faisait dans la vie. « Je saurais qui appeler si on a une fuite et que Simon n’est pas présent pour la réparer alors. » Elle lui sourit avant de se gratter le bras en entendant sa question. Elle devait se douter que ça serait son tour. Gênée, la brune bougea un peu puis lui répondit en haussant les épaules. « Oui, je rejoue depuis peu… J’avais délaissé ma guitare depuis mon installation à NY… Ca fait plus de dix ans que je n’y avais pas touché. Désolée pour tes oreilles. » Un léger rire se fit entendre puis elle reprit. « Je ne deviens pas grand-chose… Je vis une vie classique depuis mon retour à RH. NY était bien mouvementé ! J’aide ma mère assez souvent quand ce n’est pas Simon qui s’en charge. » Elle n’était pas très à l’aise à parler d’elle, de son passé, de son arrivée ici. « Tu veux aller prendre l’air ? » Demanda-t-elle en plantant son regard dans le sien avant de jeter un œil à l’extérieur. Elle avait envie de respirer de l’air frais, de sentir le vent lui caresser le visage et surtout, elle avait besoin de marcher pour se sentir plus à l’aise pour parler. « Sauf si tu es pressé. »



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MessageSujet: Re: Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) EmptyJeu 11 Jan - 14:59

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Sourcil arqué, il prit une nouvelle gorgée d’eau, la jaugeant du coin de l’œil. « Ça va te coûter cher. » remarqua-t-il. « Qui dit pari, dit mise à gagner. » En cela, Edward suggérait d’ajouter un enjeu. « Qu’est-ce que tu mises ? » Il pencha la tête de côté, posant son verre sur la console voisine. Emmy ne voudrait sans doute pas se prêter au jeu. Toutefois, il était curieux d’entendre sa réponse. « Simple illusion d’optique. » rétorqua-t-il. Il ne savait plus sourire, à tout le moins, pas d’une manière instinctive. Edward pouvait forcer un rire, arborer un air emprunté. Rien de plus, rien de moins. Il se fichait bien de la théorie de Darwin, quant à la rétroaction faciale. Ed n’avait guère envie de sourire à la vie. L’embêter… Emmy cherchait ouvertement à le provoquer. Il ne pourrait jouer sur le même registre qu’au lycée, user de ses vieux tours. Edward devrait redoubler d’inventivité, et surtout, cerner cette demoiselle. Il aimait lire entre les lignes, entendre les non-dits. S’il se fiait aux sous-titres, ils avaient de belles chances de se revoir. Voulait-il qu’il en soit ainsi ? N’avait-il pas envisagé cette visite comme une chose unique ? « Ça veut dire qu’on va se recroiser ? » demanda-t-il, bras croisés, sourcil toujours haussé. Le plus simple était encore de s’en remettre à elle, quitte à se voir gentiment remercié.  

Il détaillait sa vieille Harley. Edward avait passé son permis moto avant même de toucher au volant d’une voiture, concrétisant un rêve de gosse. Il n’était pas étonné d’entendre qu’Emmy n’était jamais montée sur une cylindrée. Nombre de gens avaient peur de s’aventurer sur de tels engins ou manquaient simplement d’une occasion de franchir le pas. Dommage de passer à côté d’une telle sensation. Lorsqu’il conduisait, Edward était saisi d’un irrépressible besoin de vivre intensément. La vitesse le grisait, il est vrai. Mais il aimait plus encore le sentiment de liberté et de maîtrise. Un mouvement du poignet, une pression du pied, et il révisait sa trajectoire. Il aurait aimé que la vie soit d’une mécanique aussi simpliste. Emmy n’était pas contre l’idée de s’y essayer. Ses joues s’empourprèrent, sitôt l’aveu formulé. « Alors, disons que je te le propose. » dit-il, dans un haussement d’épaules. Son embarras l’amusait. Pourquoi tant de manières ? Edward pensait que l’expérience pourrait lui plaire. Si Emmy y consentait, il veillerait à ne pas atteindre une vitesse par trop excessive.

Le soleil chauffait agréablement sa peau. Le jour était clair et limpide. Il s’écarta pourtant de la fenêtre, fournissant quelques pas. Une surprise évidente se peignit sur le visage d’Emmy. Elle connaissait le docteur Kershaw, travaillant à ses côtés au sein du service psychiatrie de l’hôpital de Burlington. « Le monde est petit. » observa-t-il. « Un peu plus d’un an. » Edward avait pris ses fonctions en 2022, après des mois passés à enchaîner les petits boulots. La stabilité du poste avait suffi à le convaincre. Il avait besoin d’un salaire régulier et assuré, qu’importe le travail demandé. Le ménage n’était certainement pas une passion, mais il s'en contentait. « Mon boulot consiste essentiellement à ramasser les cendres que le Docteur Kershaw sème derrière lui. » dit-il, par plaisanterie. Ce travail n’était pour lui que transitoire. Un jour, il espérait retomber sur ses pattes et trouver un emploi qui lui plairait davantage. Pour cela, encore fallait-il avoir des projets. Autrefois, pourtant, il n’avait pas son pareil pour se réinventer. Aujourd’hui, seul existait un vide intérieur, sans avenir pour le combler. « J’ai eu comme un coup dur. » expliqua-t-il, révisant sa position contre le mur. Edward ne comptait pas entrer dans les détails. « Je compte trouver autre chose. Tôt ou tard.» Quand il aurait sorti la tête de l’eau. Une fois de plus, l’ours haussa les épaules, le regard perdu dans ses pensées. Il était si aisé de se perdre, quand on ne savait pas où on allait. L’amusement le tira de son errance, Emmy évoquant la possibilité de faire appel à ses services en l’absence de son frère. « Je viendrai... » dit-il. « ...en te facturant le double. »

À son tour, Edward interrogea Emmy. Qu’était donc devenue la petite lycéenne qu’il avait connue. Sa réponse fut pour le moins évasive. Parler d’elle semblait presque la gêner. Elle avait vécu à New York. Edward tendait à l’oublier. Grande ville. Trop bruyante à son goût… Il avait passé le plus clair de son enfance dans la jungle urbaine, mais exécrait les mégapoles. Indianapolis lui revint l’espace d’un instant, sa banlieue propre, ses maisons cossues. « Le jour et la nuit, j’imagine. »  Emmy, elle, devait aimer la vie citadine pour être demeurée si longtemps à New York. Elle veillait également sur sa mère, contrairement à lui. Edward gardait des contacts ténus avec ses parents. Moins il les voyait et mieux il se portait. « Mes oreilles vont bien. Ce doit être du double vitrage. » dit-il, la moue mutine. Cependant, Ed reprit un peu de sérieux. « J’ai aimé ce que j’ai entendu. » Pour autant qu’il puisse en juger. Edward n’était pas un musicien de talent. Sa guitare accompagnait autrefois ses pamphlets contestataires. Il n’en avait jamais joué pour le plaisir. Emmy émit soudain une suggestion, prendre l’air. Son regard suivit le sien, embrassant un riche ciel d’automne, à perte de vue. « Allons-y » Edward se sentirait plus à son aise au grand air. Il prit les devants, reportant son verre dans la cuisine. Par suite, il rebroussa chemin jusqu’à l’entrée. Au-dehors, le soleil cognait dur, propre à l’éblouir. Une brise automnale se levait, rafraichissant l’atmosphère. Il descendit l’allée des Fitzgerald, puis marqua un arrêt à l’ombre d’un arbre, attendant la jeune femme. L’automne était un soulagement, après les touffeurs lassantes de l’été. Les feuilles tournaient doucement au jaune et se rassemblaient au sol. Emmy demeurait pour lui inaccessible. Il percevait chez elle une sorte de retenue. Elle était semblable à la houle qui ondule sur une mer calme, qu’un vent vient soudain agiter. Tantôt joyeuse, sitôt anxieuse. Pour l’heure, il lui semblait préférable d’éviter tout registre trop personnel. Il ne voulait pas forcer ses défenses. Edward s’accommodait de cette incertitude, de ce flottement permanent. Il sentait en elle non pas de la méfiance, mais une timidité teintée de pudeur, une frilosité derrière laquelle il percevait le temps d’une remarque, d’un regard ou d’un silence, une hésitation, un malaise. Reflet de ses propres réticences à parler. « Marche ou baptême sur deux roues ? » demanda-t-il.



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MessageSujet: Re: Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) Me voilà, tout comme avant mais en adulte. (Emmy) EmptyDim 4 Fév - 14:57

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Voilà qu’elle était prise à son propre piège mais ne l’avait-elle pas cherché après tout ? Elle voulait lui montrer qu’elle n’était plus cette adolescente si sage et discrète… Et pourtant, c’est ce qu’elle était aujourd’hui : discrète. Si elle avait pu en ce début de journée, elle serait allée se cacher pour éviter d’avoir ses images qui revenaient dans son esprit. Bref, là, elle arrivait à sourire, à se détendre malgré le fait qu’elle ne soit pas si à l’aise que ça en sa présence. Les souvenirs de sa jeunesse revenaient et c’était assez difficile pour elle de voir qu’il la mettait encore dans un drôle d’état. « Il faut que je réfléchisse, dès que je sais, je te le dis. » Qu’est-ce qu’elle pouvait miser ? Emmy n’avait jamais « joué » à ce genre de chose, trop sage pour essayer de sortir des sentiers battus. Alors là pour donner une réponse au brun, il lui fallait réfléchir un petit peu, que la mise soit intéressante pour Edward. « J’espère que oui, surtout si tu veux gagner ton pari. » Les mots étaient sortis sans qu’elle ne se force à les dire. Em avait vraiment envie de le revoir pour en apprendre plus sur lui, savoir ce qu’il était devenu, s’il avait une femme, des enfants… Puis pour son plaisir à elle aussi au fond. Le revoir ici était quelque chose, jamais elle n’aurait pensé qu’il franchirait ce pas et maintenant, c’est elle qui en faisait un vers lui. Cependant, elle ne se leurrait pas, elle savait très bien qu’elle pouvait se faire rembarrer à tout moment.
Les joues rouges, le cœur battant un peu plus vite, Emmy avait formulé ce vœu sans pour autant en faire la demande à Edward. Mais celui-ci finit par lui proposer. Si Em avait eu cinq ans, elle aura sauté à pieds joints de joie, lâchant un petit cri ravi. Là, elle se contenta de sourire, replaçant une mèche de cheveu derrière son oreille. « Super. » Souffla-t-elle en lui offrant un sourire sincère avant de boire une gorgée de son verre d’eau. La situation était vraiment embarrassante pour elle, si Edward avait su, il comprendrait pourquoi elle était si réservée, timide à son égard. En plus de sa nuit tumultueuse, elle avait affaire à son crush de jeunesse. Sacrée journée et il était à peine midi. Puis elle apprit dans la foulée qu’il travaillait au cabinet du Docteur Kershaw. Intéressant. Ou pas. Dire qu’elle était sur le point de postuler, elle ne savait toujours pas. Au final Edward était arrivé au bon moment, ça lui permettait de ne plus trop y penser. « Il n’y a pas de sous métier comme on le dit souvent. » Elle haussa les épaules en disant cela. Après tout, le plus important était qu’Edward arrive à s’y retrouver non ? Puis ça n’avait pas l’air de lui déplaire pour l’instant. Si jamais elle venait à postuler et à être prise, elle tomberait sûrement sur lui… Mais pas question de lui en parler, pas tant que les choses ne sont pas claires pour elle. « Achète lui un cendrier portatif. » Dit-elle en souriant à cette proposition. Elle espérait tout de même que ce travail convenait à Edward. La suite ne l’étonna pas. Bien sûr qu’il finirait par vouloir trouver autre chose ! On ne veut pas rester agent d’entretien toute sa vie encore moins quand on a la quarantaine passée. En tout cas, pour sa part. Après, elle ne jugeait pas. Elle rigola quand Edward lui annonça vouloir la facturer le double si jamais elle venait à lui demander ses services. Il ne perdait pas le nord. « C’est étonnant de ta part. Je note. On s’arrangera le moment venu. » Un sourire taquin se posa sur ses lèvres. Emmy retrouvait cette part éteinte depuis plusieurs années maintenant. Ca lui réchauffe le cœur de ressentir à nouveau ce genre de sentiments, de retrouver des situations qui la font rougir, perdre pied dans le bon sens. Elle devrait le remercier, Edward, de lui faire de nouveau ressentir la joie, l’impatience et un peu de passion. Mais ça serait allé vers un terrain sur lequel elle ne souhaite pas se diriger pour l’instant : son passé, NY, l’agression.
D’ailleurs, elle resta évasive quand le brun lui retourna la question. Qu’était-elle devenue ? Emmy avait une carrière devant elle, elle aurait pu devenir une psychologue renommée et ce n’était pas le cas. Elle n’était plus rien à présent. Une simple infirmière avec cette casquette de sage-femme quand il le fallait. Ce n’était pas ce qu’elle aimait et pourtant, elle le faisait. Intérieurement, la jeune femme le remercia de ne pas poser plus de question. Elle n’aura pas su répondre, pas su quoi dire, elle se serait refermée comme une huitre, elle l’aurait peut être même congédié. « Merci. » Dit-elle avant de s’entendre lui proposer de sortir. Ca lui permettrait peut être de respirer, de s’aérer l’esprit. Elle se faisait violence la brune. Au fond d’elle, Emmy souhaitait s’enfermer à double tour dans sa chambre, retourner à sa guitare ou mieux : dormir jusqu’au lendemain en espérant que sa nuit soit calme et non agitée. Em le suivit, s’arrêta à l’entrée pour prendre une écharpe et une veste. L’automne était là et elle ne voulait pas attraper le premier coup de froid de l’année. Elle voyait la silhouette d’Edward se rapprocher de sa moto, elle, elle regardait le pas de la porte se demandant si elle devait sortir. Son regard embrassa les environs, elle souffla un grand coup et sortit à son tour laissant la maison ouverte cette fois-ci. En quelques pas, la brune rejoignit le motard et elle leva ses yeux vers les siens, surprise de cette proposition. « Si je ne le fais pas maintenant, je ne le ferais jamais. » Emmy pouvait vite se dégonfler alors autant saisir l’occasion tout de suite. Puis ça se trouve, elle ne recroiserait pas Edward de si tôt. « Mais je n’ai pas de casque ou autre. » Elle avait les yeux ronds, se disant que c’était foutu pour ce baptême sur deux roues. Une brise légère vint s’engouffrer dans sa veste et elle resserra ses bras autour d’elle. Elle sentait comme l’adrénaline s’emparer d’elle, prête à goûter à de nouvelles sensations. Emmy s’approcha de la moto et la contourna avant de regarder de nouveau Edward. « On y va ? » Voilà qu’elle prenait les devants maintenant, effectivement, elle était en train de s’ouvrir à nouveau et ça lui faisait un bien fou.



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