Juliet a donné rendez-vous à l’aide-pâtissière du Drop of Milk à Burlington. La blonde a entendu qu’une nouvelle boulangerie y a ouvert ses portes et elle est curieuse de découvrir ce qu’ils proposent. Pas question de voler des idées, mais plutôt de voir ce que la concurrence peut faire. Peut-être pourront-elles aussi s’inspirer de leur création ? Il lui semble intéressant d’emmener avec elle Nelia, afin que la jeune femme puisse découvrir d’autres produits, goûters de nouvelles saveurs. La jeune femme met du cœur à l’ouvrage quand elle est au travail. Elle s’investit énormément et semble vouloir progresser dans son travail. Juliet trouve cela très bien et aimerait l’encourager dans cette voie.

Juliet a aussi embarqué avec elle sa fille, Jun, et une de ses amies. Elle leur a proposé de faire le trajet jusqu’à Burlington avec elle. Ainsi, elle va les déposer en ville. Pendant que Juliet ira travailler, les deux jeunes filles pourront faire du shopping. Le trajet en voiture se fait surtout dans le silence, chacune des deux adolescentes sur son téléphone. Parfois, elles rient, se montrant certainement des vidéos… La mère n’est pas mise dans la confidence. De toute façon, elle est concentrée sur sa conduite. Elle n’aime pas beaucoup conduire, Juliet. Jusqu’à Burlington, ça va, mais elle est quand même contente de garer la voiture, après avoir tourné pendant quelques minutes sur le parking.

Les deux adolescentes disparaissent bien vite, et Juliet prend la direction de la nouvelle boulangerie. Devant la vitrine, elle aperçoit Nelia qui l’attend. Un petit sourire se dessine sur son visage et elle lui fait un signe de la main pour lui faire remarquer qu’elle approche. « Bonjour Nelia ! Comment vas-tu ? J’espère que ça ne fait pas trop longtemps que tu m’attends ? »

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L’idée de Juliet n’est pas de copier ses concurrents, même s’ils n’étaient pas sur la même population entre Burlington et Redwood Hills. Non, ce qu’elle souhaite, la blonde, c’est de s’ouvrir à de nouvelles choses, à de nouvelles idées. Le Drop of Milk a déjà sa propre identité, mais si elle voulait attirer toujours plus de nouveaux clients, sans perdre les anciens, il fallait sans cesse se réinventer. Emmener Nelia allait permettre à la jeune femme de découvrir d’autres saveurs. La brune met beaucoup d’entrain dans son travail, et Juliet aimerait beaucoup qu’elle prenne de plus en plus d’initiatives, même si ce n’est pas toujours facile de faire sa place auprès du chef-pâtissier. Il a des idées bien arrêtées et est très exigeant, ce qui n’aide pas à s’imposer. Surtout pour Nelia, pense Juliet. La jeune femme est plutôt réservée, mais grâce à son sérieux, il lui semble qu’elle a gagné la confiance du pâtissier. Ce qui est déjà un exploit en soi !

Elle retrouve donc Nelia devant la pâtisserie. En s’approchant, Juliet en profite pour observer la devanture. Une fois à la hauteur de son employée, elle la salue. « Et alors ? Ils ont l’air contents en sortant ? » Juliet est assez impressionnée, elle n’aurait pas pensé elle-même à faire ça ! En revanche, la blonde prend un instant pour détailler la vitrine derrière Nelia. Mentalement, elle prend des notes sur la façon dont les gâteaux sont mis en avant, les petites touches de décoration, les noms des pâtisseries aussi et la calligraphie utilisée sur les présentoirs. Une fois qu’elle a noté tout ça, elles peuvent en effet entrer à l’intérieur. « Allons-y ! » Nelia semble curieuse de découvrir l’intérieur et ce qu’ils proposent. Son enthousiasme est encourageant. « Je vais me laisser tenter par un de leurs thés. Voir s’ils sont aussi bons que les nôtres ! » plaisante-t-elle. Il fait bon à l’intérieur et une odeur sucrée parvient à ses narines. L’ambiance semble chaleureuse et détendue. Les yeux de Juliet papillonnent dans tous les coins. Il y a tellement de choses à observer ! Avant de penser à regarder la décoration, la blonde se tourne vers les pâtisseries. Plusieurs lui font envie, et elle en montre certaines à Nelia. Arrivées au comptoir, Juliet commande donc un thé noir au parfum de cannelle, vanille et amande pour elle, ainsi qu’un chocolat chaud pour Nelia. Quant aux pâtisseries, elle en commande plusieurs, pour pouvoir en goûter plus d’une, et elles se les partageront avec la brune. Juliet entraîne ensuite Nelia jusqu’à une table libre. Tout en observant autour d’elle, elle se défait de son manteau et de son écharpe. « Alors, dis-moi, comment vas-tu en ce moment ? » Elles n’ont pas vraiment le temps de discuter d’habitude, prises dans le travail.

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Un petit sourire se dessine sur les lèvres de Juliet. Nelia est une jeune fille attachante. Très gentille, intelligente, elle manque de confiance en elle. La blonde le remarque une nouvelle fois quand elle lui demande si elle ne se trompe pas, concernant son analyse de l’attitude des personnes qui sortent de cette nouvelle boulangerie. « Je pense que tu as raison, en effet. J’ai lu beaucoup de très bons commentaires sur internet. Ils ont l’air de faire de très bonnes pâtisseries ! » Et c’est pour ça que les deux femmes se trouvent ici. Juliet souhaite goûter les délicieuses créations de leur chef-pâtissier, et peut-être donner quelques idées au sien, et à Nelia.

Les deux femmes entrent et leur regard balaye la pièce. Forcément, elles notent toutes les deux les différences avec le Drop of Milk, comme l’agencement de l’espace. Mais sur ce point, par exemple, Juliet n’a pas l’intention de bouger quoi que ce soit, pour le moment. Elle a laissé les tables et les chaises dans la même disposition que l’ancien propriétaire. Cela lui plait comme ça, donc elle n’a pas de raison de changer. Elle s’amuse beaucoup plus, par contre, à changer la décoration au fil des saisons et des fêtes. « On va éviter l’indigestion, tout de même ! » répond-elle en riant. Mais oui, il y a aussi beaucoup de choses qui font envie à la blonde. Elle fait plutôt le choix de quelques pâtisseries, à partager avec Nelia pour qu’elles puissent toutes les deux y goûter.

Une fois installées, Juliet va aux nouvelles de son employée. Elle a appris pour le départ de Mason, grâce à son frère jumeau qui travaille à la caserne. Il est parti pour un beau projet, mais il a laissé derrière lui Nelia. Elle semble plutôt bien le prendre et cela rassure Jul’. La brune ne s’étalant pas sur le sujet, elle ne pose pas plus de questions que cela. Si elle a besoin de parler, elle sait qu’elle peut se tourner vers sa patronne, comme elle l’a déjà fait. « Je vais bien, merci. Il y a des périodes un peu plus intenses que d’autres, mais ça va. » Elle a fini par trouver un bon rythme, lui semble-t-il, notamment dans la gestion administrative. Elle n’est quand même pas à l’abri de quelques loupés. « J’espère que notre chef-pâtissier n’est pas trop dur avec toi ? » Juliet n’a pas encore eu l’occasion de vraiment parler de ça avec Nelia. L’homme n’est pas toujours facile à vivre, mais il lui semble que la jeune femme se débrouille pas trop mal avec lui…

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L’enthousiasme de Nelia fait plaisir à voir. Juliet aime cet état d’esprit. De se laisser porter par la curiosité et d’être ouverte d’esprit. La blonde n’a pas de mal à se laisser influencer par d’autres. Son but est avant tout de faire plaisir à ses clients, et de leur faire découvrir de nouvelles saveurs. Les deux femmes entrent donc dans cette pâtisserie, prêtes à goûter de nouvelles choses, à se laisser surprendre, mais aussi à noter quelques idées.

Juliet réfléchit un instant à la question de Nelia. Elle analyse une nouvelle fois l’agencement de l’endroit. « C’est pas mal… » répond-elle, d’une petite voix. « J’aime bien l’ambiance du Drop. Je ne pense pas modifier quoi que ce soit à ce niveau là. » Elle se tourne vers son employée. « Qu’en penses-tu ? » Elle est intéressée par la réponse de Nelia. Elle aimerait beaucoup entendre son point de vue et son analyse. La blonde souhaite vivement que ses employés puissent s’exprimer librement et n’aient pas peur de lui dire ce qu’ils pensent.

Une fois installées, les deux femmes parlent moins boulot et plus perso. Nelia se montre tout de même un peu plus sur la réserve. Juliet espère ne pas avoir froissé la jeune femme lors de leurs échanges à propos de Mason… « Non, ce n’est pas toujours facile, mais ce n’est pas impossible ! » Elle sourit à Nelia. Sur le sujet, Juliet sait de quoi elle parle. En effet, cela fait des années qu’elle concilie sa vie professionnelle et sa vie de mère célibataire. Heureusement pour elle, elle est bien entourée de sa famille et de quelques amis !

La patronne profite de ce moment en tête-à-tête professionnel avec Nelia pour aborder son quotidien avec le chef-pâtissier du Drop. Un homme pas toujours simple à supporter. Elle rit légèrement à la réponse de la jeune femme. « Je ne lui dirais rien ! Il risquerait de prendre la grosse tête… » Ce qui est plus ou moins vrai. Elle ne sait pas trop ce que pense le chef-pâtissier de Nelia… « C’est vrai qu’il est très compétent ! » Juliet hésite un instant avant de demander : « Tu aimerais devenir pâtissière ? » Nelia est plutôt douée, sérieuse et avec cette envie de bien faire son travail. Elle se questionne donc sur l’avenir professionnel de son employée.

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Un sourire se dessine sur les lèvres de Juliet. Parfait. Le compliment lui fait chaud au coeur, même si techniquement, la blonde n’y est pas pour grand-chose. En effet, elle n’a pas touché à l’agencement du salon de thé. Elle a bien fait quelques changements au niveau de la décoration, mais rien qui n’altère l’âme du Drop of Milk. Depuis la première fois où elle y est entrée, Juliet a senti cette atmosphère particulière au sein du salon de thé. Une ambiance chaleureuse et conviviale. Elle ne sait pas si ça a à voir avec l’agencement de l’espace, n’empêche, elle n’avait pas pu se décider à modifier quoi que ce soit. Et puis, pour faire quoi ? C’est très bien comme c’est ! Nelia souffle à côté d’elle et sa patronne lui jette un coup d'œil. Elle reste silencieuse, se demandant ce qui traverse l’esprit de la jeune femme. Et puis, celle-ci émet l’idée de repeindre. « Hmmm… » Elle prend le temps de réfléchir un instant. Elle y avait déjà pensé, à ça aussi, mais voilà, elle aimait l’endroit comme il était. Son regard parcourt la pâtisserie où elles se trouvent. Peut-être qu’un peu de changement à ce niveau-là ne ferait pas de mal… « Tu as une idée de la couleur ? Peut-être que c’est une question qui pourrait être soumise aux clients ? Ce serait un grand changement… » Juliet a peur de déplaire aux clients, qu’il n’y trouve plus leur compte au Drop. Pas facile de faire des choix, tout en sachant que ça pourrait impacter la fréquentation du lieu, et donc, son chiffre d’affaires. Elle n’aime pas réfléchir comme ça, Juliet, mais il fallait bien qu’elle pense aussi à elle. Il fallait bien qu’elle vive.

Et Juliet ne subvient pas qu’à ses seuls besoins. Il y avait aussi sa fille. En tant que mère célibataire, elle devait faire attention. Elle devait gérer au mieux son budget pour qu’elles aient un toit sur leur tête, de quoi manger mais aussi qu’elles puissent se faire plaisir. Juliet devait aussi penser aux études Jun qui a de grands rêves. « Je suis sûre que ça ira ! » Il n’y avait pas raison, en soi. Nelia ne semble pas vouloir s’épancher davantage, alors Juliet clos le sujet.

Ce ne serait pas du tout étonnant que le chef-pâtissier du Drop of Milk prenne la grosse tête en entendant des compliments. Enfin, Juliet a le souvenir de lui en avoir fait quelques-uns, au début de leur collaboration, et il l’a surtout regardé comme si elle n’y connaissait rien ! « Non, tu as raison, mais je crois que ça dépend de qui vient le compliment… Comme il a déjà une haute estime de lui-même et de ses compétences, s’il pense qu’il n’est pas à la hauteur, il se croira lui-même plutôt qu’une personne comme toi ou moi qui lui dit qu’il fait du super boulot… » Ce ne fut pas facile entre eux, au début, mais Juliet avait fini par apprendre à le connaître et c’était… un peu mieux, disons. « Tu es encore jeune, tu as le temps d’y réfléchir. Et puis, si tu devenais pâtissière, comment je ferais ? Je serais obligée de me séparer de l’un de vous deux ! » Elle plaisantait, sur le moment, mais la question serait problématique pour Juliet si elle venait à se poser un jour… Elle préfère ne pas y penser, surtout que leur commande leur ait servie ! « Par quoi tu veux commencer ? »

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