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Owen Burrows
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Owen Burrows

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who only aimed to be.


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LITTLE TALKS : 3223
PSEUDO : Megg'
AVATAR : Oliver Jackson-Cohen
CREDITS : cheekeyfire (vava), gracgifs (gif), ANESIDORA (sign), Chet Baker & Bruce Springsteen (lyrics).
ALTER-EGO : oh-Jaja, Supernova & Saul pleureur.
ÂGE : 38
QUARTIER : chez sa soeur au #090 sur Willow Street avec sa fille.
MÉTIER : ancien militaire, pianote pour apaiser l'âme dans l'attente d'un nouveau sens à sa vie.
COEUR : Almost Blue ♪
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP

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MessageSujet: it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty EmptyLun 22 Jan - 1:37




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@Marty A. McDonald


Qu’est ce qui t’a pris ? Les mots envoyés à la hâte. La panique l’a saisi, un étau dans les côtes. Au visage dans la foule, le visage de Marty, il n’avait pas souri. Pris ses jambes à son cou, le blond, à la dérobée derrière le rideau, il se retrouvait à taper ces mots. L’ombre d’assistants, serveurs passait dans son dos, il sentait les regards sur leurs passages, les yeux rivés sur son téléphone. Fuck. Il aurait tout aussi bien envoyé ça. Fuck fuck fuck. Le comble, c’est qu’il l’avait tapé, effacé, tapé encore ce message, avant de l’envoyer comme sur un coup de tête, le pousse agressif. Les pulsations débordaient encore dans ses oreilles, noyées dans l’écho des applaudissements. Son cœur battait trop vite, de l’avoir vu, lui, l'amant d'une nuit, devant ses yeux à elle, tristes. Pas assez d'imagination pour penser l’initiative non-calculée. Un air de déjà-vu, Blondin, un piano et lui.
Un homme entre dans une église.
Un homme entre dans un bar.
Et l’autre est au piano.
Toujours la même rencontre.

Blue ♪ Note, New-York. La proximité avec le public caractéristique des clubs de jazz ; le genre de salle que Sarah affectionnait particulièrement. Le genre qu’il fréquentait, un peu plus bas, de l'autre côté de la scène. La lumière bleue qui se prolonge jusque sous les paupières quand jouent les musiciens. Le musicien c'était lui. Les yeux fermés, les yeux sur elle parfois, l'atmosphère donnait à toutes les âmes une mélancolie fabuleuse. Anomalie bleue. Et quand le jour revint éclairer la scène, la bulle avait éclaté. D’ordinaire, Owen aurait salué, pris un verre dans la foulée, avant de finir la soirée à fumer ; debrief entre zicos à l'abris des regards, le spliff qui tournait de mains en mains. Pas son truc, la foule, il la laissait à Sarah. C’était son élément, c’était là qu’elle brillait, qu'elle était admirée. Mais c’était sur lui qu’on était tombé ce soir-là, ce visage qui s’était retrouvé devant le sien, ce visage qu’il avait snobé. Avant que Sarah ne le surprenne, comme pris sur le fait, dans cette atmosphère bleue si propice à l'intime, illuminant les désirs, jetés en pâture au visage de l'ex-femme. S'esquiver, alors, avant qu’elle ne se retourne. S’excuser après. Qu’est-ce qui t’a pris ? Putain. Pas son truc les excuses, au blond. Les messages s’enchaînaient et l’excédaient, ne comprenant pas sa colère, ce qui pouvait tant le vexer, lui, l'indélicat, celui qui s'était invité.
Sarah Jaïs est ton ex-femme ? Ça aussi il peinait à y croire, mais il plaisantait. Trop tard. Son sarcasme ne prenait pas. Ça ne faisait pas tant mouche sans sa gueule d’ange, juste quelques mots jetés sur un clavier. Des mots secs, plus qu’il ne le voulait. Il ne pensait pas être compliqué, O', ne pensait pas l’avoir été avec Marty. C’est ce qui le frappa en premier, égoïstement, l’envie de réfuter. Puis la suite. J’ignorais être un secret honteux. Puis c’était trop. Sa main tremblait sur sa tempe. L'angoisse qu'on vienne le chercher, qu'on le trouve dans cet état, qu'on ne le lâche plus. Mais qu’est-ce qui te prend putain ? Il ne le redit pas. Fucki it. L'impression désagréable d'avoir fait de Marty son amant, au sens déshonorant du terme, d'être le putain de mari infidèle. J’ignorais qu’on avait défini être quoi que ce soit. Il effaça ces mots au profit d’une dérision lâchée au vent, juste bonne à le vexer pour de bon. O' le savait, le sentait venir. Il s’en foutait. Vexation partagée.  
Passé par la sortie des artistes pour aller prendre l’air, dehors l’ambiance des fêtes le saisit. Le nouvel an approchait, il se sentait froid comme la glace. Un froid plus grand le frappait chaque fois qu’il repensait à ce message, beaucoup trop déjà pour le peu de temps qui s’écoula. Les émotions à chaud, décuplées, il ne les maitrisait jamais. Mêler Sarah à ses aventures était la dernière de ses envies. Sarah qui portait encore ses lunettes noires pour cacher les stigmates de sa rupture. Sarah à qui il ne voulait pas donner un prétexte de plus à boire. Sarah qu’il préservait toujours. Je ne sais pas pourquoi avait-il dit à Josephine. Tu l’aimes ? Owen repensait à ses paroles, presque marrantes avec le recul, seul dans les rues blanches de New-York. C'était encore l’explication la plus logique, mais il n’était plus amoureux, sûrement ce qui l'agaçait le plus dans tout ça. Seul, Marty devait l'être aussi et seul, il devait être reparti. Owen s’en voulait. Preuve que Sarah et lui ne s’accordaient pas si mal, il s’apprêtait à faire ce qu’elle faisait de mieux : noyer ses déboires dans un verre. Ou deux. Ou trois. La troupe était là pour quelques jours à faire le rodage dans les petites salles new-yorkaises, il encaisserait.

Il ne prêta pas attention au nom de l’établissement dans lequel il entra, visant le bar, immense, dans la salle de réception, immense, qu’il eut l’impression de mettre dix plombes à traverser. L'enseigne avait eu le mérite de se faire remarquer plus que les autres à la ronde. Il reconnaissait les traits d'un hôtel 4 étoiles, le genre d’endroits qu’il lui arrivait de fréquenter autrefois, dans l’ombre de Sarah, dans celle d’Arthur. Un niveau de vie auquel il ne prétendait plus depuis longtemps. Les réminiscences étaient étranges, les stimulus trop nombreux. Plusieurs tabourets restaient libres, pourtant il ne s'assit pas, figé à deux mètres du Graal.
Un homme entre dans un bar…
Toujours la même rencontre. Il n’était pas au piano cette fois. Il dut rire sans s’en rendre compte, l’exaspération ayant atteint un stade où il n'y avait plus que ça à faire, en rire. Mais Blondin, qu’il reconnut de dos -et il crut bien reconnaître aussi un verre de coca dans sa main, lui ne rigolait pas. Il avait l’air crispé, les rôles s'étaient-ils inversés dans la même soirée ? « La même chose. » Il répondit à la question silencieuse du Barman. « Je peux le boire plus loin si tu veux, je voudrais pas repousser ton départ. » Celle-là, elle était pour Marty. C'était donc ça que ça donnait, le côté obscur de la flamme, celle qu'Owen attisait, provoquant jusqu’à faire tout l’inverse, s’accoudant au comptoir à deux tabourets d’écart. Ses yeux louchaient sur le cola. Il y trouvait un petit côté enfantin, forcément, et le petit sourire que ça lui inspirait le trahit. « Je pensais au moins mériter un whisky. » Pour y noyer sa déception, sa rancœur, peu importe ce qu’il avait causé chez lui. Il pensait avoir été clair, le pianiste, sûrement ce qui le peinait le plus, autant que ça l’accablait.


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Marty A. McDonald
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Marty A. McDonald

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LITTLE TALKS : 660
PSEUDO : Red (Audrey)
AVATAR : William Moseley
CREDITS : (ava) mrs chaplin (ban profil) ethereal (signa) alaska + CCR lyrics
ALTER-EGO : Archibald, David, Tom, Rafael, Charlene, Griffin, William, Reid
ÂGE : 40
QUARTIER : 86, Lilac road (#4)
MÉTIER : Secrétaire particulier pour Castiel DeWitt
COEUR : Et si tu n'existais pas...
INTERVENTIONS RL : Oui
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MessageSujet: Re: it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty EmptyJeu 11 Avr - 6:40

Ça l’avait pris par surprise, Marty, lorsqu’il avait entendu son nom, le regard trop accaparé par les messages qu’il relisait pour la dixième fois au moins. Pendant un instant, il en avait oublié l’hôtel et les membres de son personnel dont il ne reconnaissait pas les visages, encore moins les noms. Eux s’entêtaient à lui témoigner une politesse bien trop formelle et il insistait, chaque fois, il n’était que Marty. D’ailleurs, il aurait pu être n’importe où dans l’espace et le temps. Surtout dans le temps. Des souvenirs de nuits solitaires à s’imaginer une nouvelle vibration de son smartphone qui ne venait pas, ça ne lui manquait pas. Avant ce soir, l’affaire lui avait semblé lointaine et classée; un vague agacement à l’idée que l’on s’était laissé prendre, mais une satisfaction certaine en pensant que l’on avait appris. Avait-il vraiment appris, Marty ? Le Barman lui demandait ce qu’il voulait et cette question, combien, combien de fois se l’était-il posée sans parvenir à y trouver une réponse. Rien, vraiment donnait bonne conscience. Je ne sais pas, une soupape de sécurité. Devine-moi, jamais il n’aurait osé. Comme tu voudras… Ce qu’il aurait voulu, Marty, c’était d’abord comprendre. La scène avait déjà été jouée mille fois et rejouée avec mauvais goût. Cette fois, la vibration était bien réelle dans la poche de son veston. Le vertige ne durait qu’une seconde, le temps de se rendre compte qu’il ne s’agissait que d’une notification provenant d’une application de nouvelles locales en continu. Élégance et virtuosité : Sarah Jaïs éblouit lors d'un concert intimiste. Ça le faisait sourire, Marty, d’un de ces sourires sans joie. Il fallait reconnaître que sa fierté en avait déjà pris un coup, qu’il ne restait plus rien d’autre à faire qu’en rire, ne serait-ce que pour se donner un élan de vie là où ne brillait vraiment qu’une amertume beaucoup trop vive. Inutile de se renseigner sur ce qu’avait à en dire la critique, il s’y était trouvé lui-même en chair et en os, et il avait pu apprécier aux premiers rangs la magie portée par la chanteuse et son pianiste. Il ne l’avait pourtant presque pas regardée, elle, trop occupé par les mouvements qu’il connaissait instinctivement; sa posture, son aisance à survolter les touches. Il se mettait alors à vagabonder dans les méandres numériques, Marty. Comme si les malheurs du monde pouvaient suffire à rendre les siens un peu moins lourds, le temps d’un verre.

Sa voix, il l’avait reconnue aussitôt. Il ne s’était pas retourné pour autant, une ombre lui passant au fond du regard. On s’imaginait bien souvent ce genre de scénario, pour autant, on ne s’attendait pas à ce qu’un malencontreux hasard en fasse la réalité. Il ne voulait pas repousser son départ, vraiment ? Marty relevait le regard pour capter le sien avec prudence, ou méfiance. La dernière danse lui avait laissé un goût amer, il ne savait pas quelle version d’Owen prenait place à ce comptoir, quel chapitre de cette non-relation s’amorçait contre sa volonté. « Pourquoi ça le repousserait ? » Il n’avait pas craché les mots, Marty, il s’était contenté de demander. Il était plus que clair à présent qu’Owen n’avait pas l’intention de l’inviter à fêter leurs retrouvailles improvisées plus tard, et qu’il ne risquait pas de manquer de sommeil cette nuit. « Tu te donnes beaucoup d’importance. » Constatait-il simplement. Oh, il aurait peut-être voulu, mais ça n’avait duré qu’un instant. Marty n’était pas en colère ni même offensé. C’était une profonde lassitude qui masquait ses traits. Il laissait son regard flotter sur lui, l’envie de dire quelque chose ne s’estompant pas. Le silence non plus. Jusqu’à ce qu’il ne se fende d’un rire silencieux, ravalé. « Sur ma note. » L'acquiescement immédiat du Barman témoignait des habitudes du blond. « J’imagine que tu ne savais pas que je travaille ici. Sort of. La DeWitt possède des établissements partout à travers le monde.  » Autant dire qu’il ne souhaitait pas étaler les détails de sa vie privée en ces lieux, le moins possible. Il pouvait presque entendre les différents bilans des gestionnaires en réunion, la liste des accomplissements de leur grande société. Il n’avait jamais demandé, Owen, et Marty s’était contenté de dire qu’il était dans les affaires. Ils avaient été si intimes dans certaines de leurs conversations qu’il était difficile de croire qu’ils avaient laissé cela de côté. Ce que l’un faisait dans la vie. Avec qui l’autre avait été marié.
Ils auraient pu rester là, à siroter chacun leur verre et à se ménager des émotions d’un peu plus tôt. Sauf que Marty était fidèle à lui-même, ne voulant perdre ni son temps ni celui des autres. « Je peux te la demander, la clef ? » Un instant, rien qu’un instant, il s’amusait de l'ambiguïté. « Celle que je n’ai pas pour comprendre ce qui s’est passé tout à l’heure. » L’affolement qu’il avait vu dans ses yeux, l’empressement de le voir disparaître de sa vue et les reproches qu’il avait devinés derrière les mots pianotés sur l’écran de son téléphone. Le message avait été très clair, sauf qu’il était là, Owen. Qu’il cherchait à en amuser, qu’il le cherchait lui, Marty, et cette complicité naturelle qui s’était nouée au fil de leurs dernières rencontres et échanges. « Je ne vaux pas un whisky non plus, apparemment. » Il ne souriait toujours pas, pas vraiment, mais il y avait cette lueur d’amusement – comme l’on s’amuse d’une coïncidence impossible. Qu’est-ce que tu veux de moi, finalement ?

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MessageSujet: Re: it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty EmptyMar 14 Mai - 20:53




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@Marty A. McDonald


Owen ne voulait rien, il l’avait toujours dit. Détermination de celui qui voudrait bien des choses et qui n'avait l'envie de rien. J’peux plus. Au-dessus de ses forces. Jusque la vie entière. Owen ne voulait rien, il n’attendait rien de Marty, ni de la vie elle-même ; qu’on le laisse un peu tranquille. Se redécouvrir une existence propre, telle était sa seule ambition. Il le croyait presque possible quand il jouait, mais c’était davantage s’oublier lui-même. La mettre en valeur, elle, l’ex-femme. Le sujet de discorde. Ça l’aurait fait marrer le blond, ailleurs qu’ici et maintenant. Sarah n’avait pourtant jamais été un problème, jusqu’à l’heure du départ, qu’elle avait opéré sans un bruit. Owen ne voulait rien et il se retrouvait avec un tout qui lui échappait. Les doigts tremblant sur les touches d’un instrument différent, numérique. Le temps lui avait tourné le dos. Pas question de réfléchir, formuler et reformuler ; l’émotion vive. De cette petite intervention qu’il peinait à croire innocente, la soirée ne s’était pas passée comme prévu, l’issue plus qu’incertaine.
Il lui fallut prendre l’air, ne pas se retourner. Le groupe, l’effervescence dans la salle, le cœur n’y était plus. Ne restait que l’envie de montrer sa tête dans le premier bar, anonyme. Où sinon ? À New-York ou ailleurs, quand la nuit tombe, qu'il n’y a plus rien à faire et nulle part où aller. Et personne à retrouver. L’ironie ne cessait de le crisper, agacé contre lui-même. Même pas foutu de rester seul. Il aurait pu faire demi-tour, il le pouvait encore ; ne pas parler au dos de Marty, ne pas provoquer. À le trouver là accoudé au comptoir, d’aucun aurait pu croire qu’il l’avait attendu toute la nuit, à enchaîner les verres, lui, l’amant qui ne viendrait pas. Mais il n’était pas question de ça, même pas question d’Owen, qui eut droit à un regard en coin. À peine un regard, en fait, qui n’aurait pas dû l’amuser. À sa question perplexe, il haussa les épaules, incertain de ce qu’il avait voulu dire exactement. C’était son truc, laisser les gens perplexes. « T’as le temps de boire un verre. » C’est tout. Un coca, pour être exact. Pas pressé, donc. Lui aussi savait faire des constats, s'en enorgueillissait plus que Marty. L’art de se donner beaucoup d’importance, ou de savoir faire semblant. « Mon nom était dans le journal. » N’était-ce pas ce qui arrivait aux grands de ce monde ? Il attendit quelques secondes, retenant (bien mal) son sourire, penché au comptoir face au profil de Marty. « C’est ironique. » Juste au cas où. Ça avait tout l’air d’un rire ravalé, à deux sièges de là. Un homme qui s’accordait beaucoup d’importance l’aurait certainement attribué à son humour, intelligent et fin, et vu là l’envie irrépressible d’en rire. Mais Owen n’était pas dupe, et s’il commençait à interroger l’image que Marty avait de lui, il ne s’en offusquait pas. Sur ma note. Tiens ? Il lui payait un verre ? C’était à ne plus rien y comprendre. Il haussa un sourcil. L’explication qui suivit n’expliquait pas grand chose. Ainsi donc il travaillait ici, ou presque. Partout à travers le monde. « Qui se donne de l’importance maintenant ? » Et toujours aucune idée de ce qu’il faisait exactement, ni pourquoi il tenait à mettre sa consommation sur sa note -très chic, au demeurant. Très New-York. Le souvenir qu’il en avait, du moins, les cantines dans les Hamptons où il avait sa table. Owen commençait à comprendre ; en mettant un pied ici, moustique attiré par la plus forte source lumineuse, il mettait un pied dans son univers. Le perturbait, peut-être. Il ne le faisait pas exprès, pas cette fois. Était-ce si évident, le lien entre Marty et les hôtels de luxe ? Autant que Sarah et Owen s’unissaient encore, de la vie à la scène ? Il ne parlait plus, sirotant son soda. Une provocation, suffisante peut-être, non moins une provocation. Ç’aurait été un bon timing pour présenter des excuses, chercher à comprendre… La clé ? Il reposa son verre, jetant un œil à Marty. Quelle clé ? Qui est perplexe maintenant ? De sa chambre ou de son cœur, il n’eut pas le temps de poser la question. Sur ses lèvres, l’embryon d’un rire. Difficile de trancher s’il serait né audacieux ou bien moqueur. « Tu parles de quand tu as voulu te présenter à mon ex-femme ? » Confus, O’, de toute évidence. Même pas de dérision, rien que ça, un gigantesque je ne sais pas, je ne sais pas Marty, je ne sais pas à quel moment ne pas parler d'avec qui je couche à mon ex-femme fais de toi mon secret honteux. Un gigantesque malaise, quand il s'était senti forcé. À l’aise, il l’était assez pour parler de ces choses-là même en public, dans un bar ou n'importe où, pourtant il s’était refermé comme une huitre à la vue de Sarah. Pour tout un tas de raisons qu’il ne s’expliquait pas lui-même, si ce n’est qu’il ne voulait pas la blesser. Il n’avait jamais voulu blesser Marty non plus, sous le bleu des néons, coup de projecteur sur leurs âmes. Pas certain d'aimer ce qu'il y avait à l'intérieur. Blondin n’avait pas l’air dans son assiette -ou dans son verre, et Owen n’était pas très fier de lui. Dans sa gorge, le coca était particulièrement amer. « J’ai cru que c’était une soirée sans alcool. » Il répondit du même sourire, qui ne se montrait pas vraiment. Il n’aurait pas dit non à un whisky, le pianiste, c’était encore le meilleur moyen d’amorcer la descente, après une représentation. Devant d’autres, il ne se serait pas gêné pour agiter son verre sous leur nez. Il s’interrogeait. « Tu as le droit de boire au travail ? » Que motivait le choix d’un coca, à une heure tardive, dans le bar d’un hôtel quatre étoiles ? Oh, et : « Je dois m’attendre à ce que tu me présentes à ton patron ? » Il crut voir le début d’une lueur. Trop tôt ?


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MessageSujet: Re: it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty EmptyLun 19 Aoû - 21:30

Deux âmes. Qui un soir de printemps, s’étaient trouvées, comblées. Le souvenir de la symbiose, même momentanée, creusait d’autant plus l’inconfort de ne plus se comprendre. De ne plus savoir comment faire, comment être. Les sourcils se fronçaient de part et d'autre et l’étirement des commissures des lèvres illuminaient l’impasse. Du temps, ce n’était pas ce qu’il manquait à la veille des festivités qui n’en seraient pas, pour Marty. Pas cette année, pas de la façon dont le vendaient les magazines, la télé, les journaux et l’entièreté du système capitaliste. Le sentiment d’urgence n’existait que parce que la posture était périlleuse, face à lui. À son tour trouvé dans son intimité, celle qu’ils n’avaient jamais partagée. « J’ai pas lu le journal. Pas cet article, en tout cas. » Il le lisait pourtant. Tous les matins, soucieux d’y repérer avant qui que ce soit d’autre la moindre mention qui concernait son patron, justement. Il se rappelait vaguement de la photo de la chanteuse, qui accompagnait l’entretien. La diva du jazz se livre. Pas son pianiste. Pas l’homme qui avait hanté quelques-unes de ses nuits. Ça lui faisait tout de même l’effet d’un soupir, à Marty. Une toute petite parcelle de cette tension silencieuse, entre eux, qui s’échappaient enfin de sa poitrine pour se loger autre part, autour d’eux. Il y avait cette note taquine dans la voix d’Owen, celle qui donnait l’impression l’impression que tout allait bien. Presque. « C’est mon employeur qui paie cette note. » Laissait-il entendre, répondant à son air à lui par un air bien similaire, d’ailleurs. Ni vraiment provocateur ni vraiment amusé, un peu des deux. « Mais tu peux offrir le pourboire au serveur si tu veux. » Concluait-il en se détournant un instant, pour siroter de nouveau son propre coca en jetant un regard instinctif à son « collègue » derrière le comptoir. Partout à travers le monde. En d’autres mots, le blond était bien loin de connaître tous les employés de la DeWitt. Lui, en revanche, se surprenait souvent à être reconnu. Lorsque l’on gravitait dans la garde rapprochée du magnat de l’empire, les gens vous en donnaient une, certaine importance.

Cette fois, ou cette fois encore, il n’y avait pas réfléchi, Marty. Il lui avait seulement demandé, comme cela lui était venu. Une question juste assez sinueuse, sans doute trop ambiguë. La réponse, il l’avait déjà entrevue. Une double vie qui n’avait pas sa place, qu’il ne souhaitait pas voir se superposer à cette autre, qu’il menait sous les lueurs bleutées. L’ex-femme. Celle qui était partie, lui brisant le cœur peut-être. Il ne savait pas avec certitude, Marty, mais il songeait que le cœur d’Owen était déjà brisé d’avant. Il lui arrivait souvent de se convaincre que l’on ne pouvait briser ce qui l’était déjà, puis, il l’éprouvait à nouveau. Cette brûlure lancinante qui vous coupait le souffle une seconde ou deux, avant que la raison ne tente d’en diminuer l’ampleur. « J’ignorais qu’elle l’était, c’est la vérité. » En douterait-il, Owen ? Comme il semblait convaincu qu’il savait forcément. « Avoue que ce n’est pas… forcément commun. » Plus de douceur, cette fois. Il n’était personne pour juger de la relation qu’il entretenait avec son ex-femme. Ça avait quelque chose de réconfortant, sans doute. D’imaginer que l’on pouvait encore s’asseoir au piano et jouer d’aussi jolies choses avec celle qui avait ajouté une écorchure au cœur. Quant à la soirée sans alcool : « C’est un genre de… règle, que j’ai. » Ne pas boire sur les lieux où il travaillait ? Allez savoir pourquoi, ça lui en coûtait de se dévoiler. Il n’avait pourtant pas l’habitude de se montrer pudique avec lui, Marty. « J’évite de me morfondre et de me noyer dans l’alcool sous les yeux des collègues. Même quand je ne suis pas officiellement en fonction. » Un sourire en coin, teinté d’auto-dérision cette fois. Jusqu’à ce que son interlocuteur mette le doigt sur quelque chose de bien plus compliqué. Son patron. Castiel DeWitt avait assurément autre chose à faire que se demander ce à quoi il occupait sa soirée. Garensen, en revanche – le Viking – avait des yeux et des oreilles absolument partout.
Il hésitait un moment, Marty, puis oscillait doucement vers Owen, posture plus ouverte. « Si tu demandes, c’est que tu ne connais pas Castiel DeWitt. » Difficile de dire si ça l’amusait vraiment. À cet égard, ce n’était pas le Marty langoureux qui n’hésitait pas à demander ce qu’il voulait. « Son personnel de sécurité sait probablement déjà combien de fois on s’est vus et où. » C’était la première fois qu’il y pensait sérieusement. Un dossier sur Owen ? Probablement. Et maintenant qu’il était à ses côtés au bar de cet hôtel new-yorkais… En arrière plan sonore, Springsteen qui nous narguait d’un everybody's got a hungry heart. « J’aime te voir jouer. » Cela ne relevait pas d’un bien grand secret désormais. « J’ai vu l’affiche du concert et j’en ai simplement eu envie. » De l’entendre, de le voir. Certainement pas de le rendre mal à l’aise. Marty occultait volontairement le fait qu’il s’était senti seul, aussi, qu’il se sentait toujours seul. À cet instant, probablement même plus encore que jamais.

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MessageSujet: Re: it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty it's not a one night stand if it turns into two ┆Marty EmptyMar 24 Sep - 4:17




{ it's not a one night stand if it turns into two }
@Marty A. McDonald


Owen avait commencé à jouer, prendre la température dans ces premières salles, quelques habitudes. Il commençait à y prendre goût, reprendre pleine possession de ses doigts, ses bras, de son corps. Être autre chose qu’un poids à déplacer, se traîner, étranger à lui-même dans cette montagne tremblante qu’était devenue sa peau. Because even here in my own body I waited outside like a stray. La vie après l’armée, après les guerres. C’était ça. La musique reparaît, un peu, apaisait, le temps d’étirer quelques notes. Parfois, la soirée s’étirait aussi  -champagne ! Mais pas ce soir. Le pianiste n’en avait pas envie, pas tout le temps, pas comme ça, pas en colère à se les geler dehors, geler les larmes avant qu’elles naissent. Elle se tournait vers lui, la colère, c’était sa faute, pris de court O’. Les surprises ne lui réussissaient pas, l’angoisse au cœur. Sa faute. Fuck.

Small talk à l’intérieur du bar, ou une tentative misérable. L’audace ne s’était pas totalement perdue, les sourires survivaient. « Dommage, tu l’aurais peut-être trouvé digne d’intérêt. » Marty lisait le journal, il n’avait pas lu cet article. Owen s’en vexait-il, de ne pas être digne d’intérêt ? Il faisait mine, il le lui avait dit : c’est ironique. La meilleure arme, l’ironie, la seule qu’il lui restait. Il n’aurait pas dû en avoir besoin, une part de lui le déplorait, l’autre occupée ailleurs. Parce que Marty lisait le journal, le matin probablement, autour d’une tasse de café. Owen n’en savait rien, pourtant le genre de choses intimes qu'il faisait bon savoir de l’autre quand on se vautrait dans les draps. Les préférences de lecture, le travail exercé. Owen fronça les sourcils, perplexe, un peu con mais tant pis : son employeur ? Tu travailles ici ? Il retint la question. Non, la logique lui indiquait que non. « En quel honneur ? » Alors ? Il ne pensait pas mériter de se faire offrir un verre. Le ton, taquin, disait pourtant : je prends. Sans rien ajouter, il sortit un billet de la poche de sa veste qu’il fit glisser vers le serveur, prenant Marty au mot. La pression retombait, tout allait bien.

Il n’aurait su lui résumer Sarah, l’ex-femme, cette relation qui étonnait son monde tout autour d’eux. C’était pareil au sein de la troupe. Il n’aurait su lui expliquer non plus pourquoi il était là, pourquoi il l’avait suivie. « Je te crois. » Maintenant. Il le fixait du regard, la réaction vive, aucun doute dans ces yeux-là. « De bien s’entendre avec son ex-femme ? » La douceur de Marty fit naître un sourire, Owen voyait bien ce qu’il voulait dire, il se doutait que non, la logique auraient voulu que Sarah et lui se détestent, cassent quelques assiettes, qu’il ne veuille plus jamais entendre parler d’elle, sûrement, ouais… Mais il l’avait épousée, se souciant d’elle précisément pour cette raison. Owen écoutait la règle de Marty, sobre. De la même façon qu’il ne devait pas s’entendre avec son ex-femme, il n’imaginait pas se morfondre sans verres d’alcool. Il déglutit, la gorge pourtant encore sèche. Marty n’était pas à l’aise. « Et quand les yeux de tes collègues ne sont pas là ? » Il osait, s'en inquiétait tout bas ; derrière la tentative d’alléger l’atmosphère, la crainte d’avoir mis le doigt sur un réel problème. Quelque chose faisait hésiter Marty. Owen secoua la tête, non, le nom de Castiel Dewitt ne lui évoquait rien. Simple constat, il n’en ressentait aucune honte. Il resta interdit, le verre pendu à ses lèvres quelque secondes, condamné à ne pas boire. « What? » Quelques secondes nécessaires pour intégrer ses paroles -il ne plaisantait pas, comprendre ce qu’elles impliquaient. « C’est Christian Grey ton patron ? Qu’est-ce que ça peut lui faire avec qui tu couches ? » Ce qui, ici, ne sautait pas aux yeux, distance raisonnable entre les deux tabourets et aucun(e) ex à l’horizon. Claquement du verre sur le comptoir, yeux et oreilles grands ouverts, l’employé du mois allait devoir lui en dire plus. J’aime te voir jouer. Et le Boss venait s’en mêler. Besoin de fermer les yeux une seconde, O', juste ce qu’il fit, souriant à lui-même. C’était toujours doux-amer Springsteen, comme les souvenirs de sa mère. Suivre son envie, simplement, c’était peut-être ça, rien que ça, Marty avait raison. Ironiquement, rien n’expliquait mieux sa relation avec Sarah. Hungry heart, Owen, il aurait pu céder à l’envie, ignorer les red flag, ils lui auraient plu même ; il aurait pu s’en foutre et se jeter corps et âme, dans cette aventure avec Blondin ou sur le tabouret d’en face. Il restait sagement assis. Traditionnellement, c'était Marty qui venait vers lui. Ce soir, personne ne bougeait. « Ça t'a plu ? » Le pianiste posa la question modestement. Il connaissait la fin de la chanson, le sort réservé aux coeurs trop gourmands. L’envie n’était plus et la mélancolie habitait ses yeux clairs.


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