Avec James, ça n’a pas marché non plus. Force est de constater qu’elle avait beau essayer, depuis son divorce, elle n’est pas parvenue à fréquenter un homme plus de quelques mois avant de mettre fin à cette relation. Constat terrible, cette incapacité de trouver ce match made in heaven, à croire qu’il n’y avait que Jake, et c’était une histoire ancienne. La jeune femme avait finalement suffisamment blasée l’une de ses amies pour qu’elle se mette en tête de lui trouver un mec. Pas complètement fermée à l’idée, faut dire que quelque part, Sam avait toujours l’espoir de trouver quelqu’un, et de devoir feindre, auprès de ses parents qu’elle était en relation avec son collègue Andrea, pas vraiment idéal. Au moins, ils lui avaient lâché la grappe ces derniers mois et c’était un break bien mérité. Pas forcément la force de toujours subir les remarques, qui avec le temps étaient devenues de plus en plus irritantes de la part de sa mère. La réalisation qu’elle n’atteindra jamais la perfection, même si elle l’avait voulu. Il y aura toujours quelque chose, des attentes impossibles à réaliser.
Elle s’était laissée embarquer dans ce blind date. Qu’avait-elle à perdre, franchement ? Pas grand chose mise à part du temps, ce qu’elle avait visiblement. La blonde, toujours très coquette s’était donc apprêtée pour l’occasion. Le rendez-vous était dans un bar lounge de Burlington. Elle est un peu en avance, comme d’habitude. La ponctualité, c’est important pour la pédopsychiatre, cela montre également un certain engagement et une envie d’être présent. 19:05, l’homme lui envoie un message: Je viens de me garer, j’arrive. T’es où ? Nice, Brad. Samantha commande un verre de rosé et attend patiemment qu’il veuille bien montrer le bout de son nez. 19:09, l’homme qui en effet, comme annoncé était grand, élégant et qui présentait bien s’approche d’elle. Hey Samantha, désolé, le trafic was insane. Qu’il se justifie. Y a pas de problème, l’important c’est que tu sois arrivé. Qu’elle lui répond dans un sourire qui se voulait doux, bien qu’au fond, elle n’était pas particulièrement ravie qu’il ait dix minutes de retard.
Psychiatre hein ? Au moins je suis sûr que tu seras pas folle comme mon ex. Nice. Samantha l’écoute lui faire le récit de sa relation désastreuse avec son ex, qui n’avait pas l’air folle, sans doute est-elle en train de vivre sa meilleure vie à l’heure actuelle, débarrassée de ce man-child. Plus les minutes avancent, et plus la jeune femme repère les reds flag, au point qu’elle a l’impression d’assister à une corrida. Un léger soupir s’expire d’entre ses lèvres. S’il n’était pas aussi égocentrique, il le verrait bien, Bras, qu’elle passe un mauvais moment. Les ongles qui tapotent sur la table, le dos bien reculé contre sa chaise. Pas le body langage d’une femme séduite. Elle jette un oeil à sa montre, que le temps est long, et ils n’ont pas encore fini leur premier verre. Sauvez-moi.
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QUARTIER : willow street (#067, appt. 1);; partageant l'adresse de son cousin, s'amusant à redécorer de temps en temps jusqu'à ce qu'il le remarque.
MÉTIER : designer d'intérieur;; quelques premières missions menées à son compte et la voilà qui se dit qu'elle devra monter sa propre entreprise, au final.
COEUR : célibataire;; pas totalement prête à ce que ça change mais les yeux qui s'adoucissent devant le sourire d'une brune
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: worst date ever Mer 28 Aoû - 16:36
( worst date ever )
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Son sourcil se lève, donnant à son visage un air consterné et outré, alors que la voiture lui passe sous le nez, bourrasque d'air chaud et puanteur de pot d'échappement, manquant de lui écraser les pieds ou, pire, de la renverser intégralement. Elle a le réflexe de vouloir lever le doigt avec l'espoir qu'il jette un oeil dans son rétro mais s'en empêche en se rappelant des conseils de son père à ce propos. Et il a pas tort, papa Gordon. Elle sait pas quel genre d'abruti se terre derrière le volant de ce bolide aussi gros que bruyant (un petit complexe à cacher, hm ?), Jackie, ni ce dont il serait capable en voyant son geste grossier. A New York, elle a lu plus d'une fois que certains automobilistes n'hésitaient pas à s'arrêter pour aller passer à tabac le piéton offensé — et bon, elle n'est pas à Redwood, sans doute est-il préférable qu'elle fasse profil bas et ne compte pas sur la bienveillance des gens. S'il a manqué de la percuter, tout ça pour se garer comme un pied (de son avis mais la voiture n'est pas perpendiculaire à la ligne blanche au sol et puis, elle a bien l'impression qu'il grignote celle sur le côté), il y a fort à parier que l'ours des cavernes (quoiqu'il n'en ait pas l'air, au final, avec sa tenue choisie et, sans aucun doute, réfléchie durant de longues heures dans le but d'attirer l'attention et de plaire) ne s'arrêterait sûrement pas à cracher au visage d'une femme sens défense. What a jerk. Pire encore, elle le voit pousser la porte du bar vers lequel elle se dirige elle aussi et ne retient pas un regard levé en direction du ciel. Si c'est une blague de l'univers, elle est de mauvais goût. Elle ne s'y rend que parce qu'il est proche de l'agence où elle a rendez-vous dans trois quart d'heure — les remerciements aux services de transport en commun qui ont réduit la ligne Redwood-Burlington en ce jour, l'obligeant à patienter trop longtemps pour un court entretien. Ne lui reste qu'à espérer que le wannabe pilote y retrouve quelqu'un et qu'il n'ait pas le culot de lui renverser un verre dessus — ce serait la goutte de trop, assurément. Elle attend encore une longue minute après qu'il soit entré, l'espoir qu'il en ressorte aussitôt bien présent mais rapidement anéanti en constatant que ce ne serait pas le cas, pour pousser la porte à son tour, la respiration en apnée alors qu'elle se dirige vers une table.
Le nez sur son carnet à croquis, elle ne peut toutefois pas se concentrer. La voix du chauffard ne cesse de s'élever et elle n'a pas besoin d'avoir suivi le moindre cours de psychologie pour comprendre que s'il essaie de se vanter auprès de la blonde qui se trouve en face de lui (la pauvre !), il cherche surtout un public dans le bar entier. Quelle plaie. Attirée par une nouvelle exclamation qu'il échappe, Jackie, elle relève la nuque et croise le regard de la jeune femme. Qui lui dit quelque chose. Avec ses yeux. Comme un appel à l'aide muet — et aussi parce que le visage lui est quelque peu familier même si elle n'arrive pas à le remettre, là, tout de suite. La main posée à plat sur sa propre table, elle relève le pouce discrètement, Jackie (ce qui est idiot puisque Cockroach over there lui tourne le dos) pour lui signifier avoir entendu son cri silencieux. Et la voilà qui réfléchit plutôt à trouver un moyen de revêtir la cape d'une Totally Spies (ou toute autre super héroïne dont elle ignore le nom, Jackie, parce qu'elle est largement plus intéressée par les animations que par les films d'héros). Et là, l'idée de génie. Elle se lève rapidement, s'éclipse pour retrouver le parking. Et il ne lui pas longtemps pour retrouver la voiture si tape-à-l'oeil. Le sourire est machiavélique peut-être mais c'est de bonne guerre — un argument qu'elle n'hésitera pas à mettre en avant si jamais quelqu'un se rend compte de quelque chose et que la chose remonte aux oreilles de son père. Une clé dissimulée dans sa main et elle passe proche de la voiture, l'air de rien, ne laissant que la pointe de la clé venir rafler contre la voiture avant de continuer et tourner un peu plus loin pour mieux revenir. « Est-ce que le propriétaire de la Tesla rouge est par ici, à tout hasard ? » qu'elle demande, deux dents plantées dans sa lèvre inférieure, l'air embêté. L'homme se retourne brutalement, déjà pratiquement relevé. Show time. Elle tend un pouce derrière elle, direction de l'entrée du bar. « Je crois que quelqu'un l'a rayé. J'ai vu une silhouette lui tourner autour et quand je me suis approchée, il y a une vilaine trace sur la portière conducteur. » Les lèvres qui se tordent, compatissante alors qu'une injure passe les lèvres de l'homme qui se précipite hors du bar. Et Jackie, elle affiche un air victorieux en direction de la jeune femme avant de s'en approcher. « Vu le bonhomme, je pense que t'es tranquille pour un bon moment. Je suis prête à parier qu'il va vouloir appeler les flics. » Et Jackie, elle sait qu'il n'y avait personne dans la rue et, quand bien même, qu'elle a été trop discrète pour se faire prendre. « On se connaît, non ? Désolée, ton visage me dit quelque chose mais j'arrive pas à... Oh ! T'es dans la conversation des sexy cat ladies ! » Le souvenir revenu soudainement, comme un flash digne des films d'action. Pour sa défense, à Jackie, elle retient surtout le nom des chats dans ce groupe-là — et après, elle côtoie surtout Nova. Le reste du groupe, elle ne les connaît que virtuellement.
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Samantha Orbison
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 295
PSEUDO : Sasa
AVATAR : Brit Marling
CREDITS : @eunoeo
ALTER-EGO : Leo, Chase, Lucía
ÂGE : 38
QUARTIER : Waterfall avenue
MÉTIER : Pédopsychiatre au cabinet Kershaw & Associés
Le temps lui semble si long, Samantha regrette amèrement d’avoir accepté, faisant visiblement un peu trop confiance en son amie; à juste titre parce qu’elle se souvient de toutes leurs conversations sur l’amour, sur ses attentes, et probablement autour des personnalités qui peuvent l’attirer plus que d’autres. Pas qu’elle s’attendait à passer la soirée avec le futur homme de sa vie, mais dès qu’il a passé la porte, le brave homme, Samantha s’était tout de suite demandé ce qu’elle fichait encore là. Un match très peu compatible. C’est tout ce qu’elle déteste : un homme qui n’est pas dans le partage, qui critique ouvertement ses anciennes relations et qui a tout vu, tout vécu. Le moment n’est clairement pas agréable, au fil de l’échange, commence à se voir pourtant; mais aussi égocentrique qu’il est, l’homme ne se rend pas compte qu’il poussait la jolie blonde vers la sortie. C’est le désespoir, elle regarde sa montre. Le temps semble s’être arrêté, et son verre, plus entamé que celui de Brad, pour cause : il ne lui laisse pas en placer une. Difficile de multitasker quand on se la ramène tout le temps. Ouais, et puis avec le bonus que je me suis fait cette année, j’ai pu m’offrir la nouvelle Tesla. La blonde sourit par politesse, apporte son verre à ses lèvres. Si t’es sage, je te ferai faire un tour. Wow, grand seigneur. L’homme rapproche soudainement sa chaise de la sienne, sans doute parce qu’il se dit que ce début de soirée était super, et pourquoi pas tenter une approche ?
Au même moment, justement - comme quoi, Samantha avait peut être une bonne étoile, une jeune femme interpelle le bar, pour connaître le propriétaire d’une Tesla rouge. Mine curieuse, Brad se lève aussitôt pour acquiescer. Quoi ??? Mais non ??? Putain mais merde ! Qu’il s’exclame, sans demander son reste pour aller vérifier l’état de son bébé, comme on pouvait l’entendre dire, en courant. Sam se mord la lèvre inférieure. Etait-ce sa porte de sortie ? C’est l’impression qu’elle a, mais dans le doute, se dit tout de même qu’elle devrait attendre deux secondes. Son regard croise celui de la jeune femme. Elle semble satisfaite, maintenant que l’homme était parti. Sam est un peu confuse sur le moment, pas certaine de comprendre comment l’interpréter. Évidemment, Sam est soulagée de le voir partir mais ne fait pas le lien avec l’incident avec la voiture, première pensée n’est donc pas de l’accuser d’avoir fait une chose pareille. Elle se mord la lèvre inférieure. Oui… j’imagine que c’est ce qu’il devra faire s’il veut que son assurance prenne en charge les réparations. L’esprit logique, pense aisément que ça allait probablement lui coûter un bras, mais en même temps, l’homme se vantait d’être un Picsou en devenir. Elle songe à ses dires et se pince la lèvre inférieure. Je vais pas mentir, c’était pas le meilleur date… Léger rire coupable. Est-ce que ça se voyait ? Elle qui pensait avoir été discrète.
Plus grand chose qui devrait le retenir, Sam pourtant apporte son verre à ses lèvres. L’attention qui se reporte sur la blonde qui l’interpelle à nouveau. Se connaissaient-elles ? La pédopsychiatre fait marcher sa mémoire; celle de Jackie est plus vive et son visage s’illumine en entendant ses propos. Le groupe sexy cat ladies. Oh mais oui !! Elle lui tend la main pour se présenter : Samantha, enchantée de te rencontrer en vrai. Doux sourire chaleureux de la jeune femme dont le prénom ne lui revient pas, espère qu’elle lui rendra la pareille. Je peux t’offrir un verre ? Qu’elle suggère, sans vouloir s’imposer. Ou peut être que tu attends quelqu’un ? Qu’elle réalise, tandis que sa fin de journée semblait s’être libérée. Un soupir, en regardant le verre du fameux Brad. J’ai laissé une amie me convaincre qu’elle connaissait quelqu’un de super et qu’il fallait absolument que je le rencontre. Un haussement de sourcil, peut être qu’elle devrait revoir ses fréquentations.
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Sujet: Re: worst date ever Dim 1 Sep - 22:49
( worst date ever )
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Le poisson mord à l'hameçon. En moins de temps qu'il en faut à Jackie pour terminer sa phrase que grincheux est déjà hors du bar pour constater des dégâts. Il lui vient à l'esprit qu'elle pourrait, devrait sans doute, avoir un minimum de culpabilité ou se sentir un peu mal — la voiture ne lui avait (presque) rien fait contrairement à son conducteur et puis, elle en sait rien, Jackie, peut-être que les autres jours, c'est un type tout à fait réglo. Elle en doute et c'est probablement (oui) pour cette raison qu'elle n'éprouve rien, si ce n'est une certaine fierté quant à son méfait. Pas le genre dont elle pourra se vanter au prochain repas avec ses parents (quoique, sa mère comprendra sans doute, même sans approuver) mais de sûr que Nova appréciera l'action. En tout cas, la brune n'aura pas tellement le choix parce qu'elle est bien celle à qui Jackie compte raconter son geste — elle préfère ne pas dévoiler cette partie-là de son caractère à une autre brune dont le visage lui est venu en premier. Mais la confidence viendra pour plus tard. Jackie, elle constate que la blonde n'a pas quitté la table (pourquoi ? comment ? à sa place, elle aurait déjà fuit la ville afin de mettre le plus de distance possible entre elle et Gaston (surnom qu'elle adopte mentalement tant il lui correspond : plastique acceptable mais comportement déplorable, c'est validé)), s'en approche alors comme pour la libérer, ou la secouer en lui demandant ce qu'elle fiche là, à attendre. Son sourcil se soulève et la confusion étire momentanément les traits de son visage. Elle est perdue, Jackie. Data non trouvé. C'est qu'elle se fiche bien de savoir si Gaston compte mettre les assurances sur le coup — elle espère cependant bien que non et se laisse aller à une vague de paranoïa en imaginant que celles-ci aient des enquêteurs performants, façon Sherlock Holmes, qui arriveraient à remonter jusqu'à elle grâce à l'empreinte de sa chaussure et elle doit faire force pour ne pas jeter un coup d'oeil sous ses semelles pour s'assurer que celles-ci ne sont pas trop originales. « Euh, oui, sans doute, » qu'elle balbutie, la superbe oubliée dans un coin. Elle se reprend vite, toutefois, Jackie. Pas question de rester dans cet état de confusion plus longtemps — et puis, elle est beaucoup plus assurée en temps normal, elle ne voit pas pourquoi elle ne le serait pas une fois de plus. Alors elle relève le menton, laisse échapper un sourire proche du compatissant. « Non, ça n'avait pas l'air. Le prends pas mal mais t'avais l'air complètement désespérée et vu que le bar entier pouvait entendre les prouesses de monsieur Gaston, je me suis dit qu'un peu de sororité ne ferait pas de mal. » L'aveu de son crime à demi-mot, à deux doigts de prendre la place de l'homme pour taper la discussion, Jackie. Un élan d'entraide entre femmes qui lui vient de plus en plus souvent — et surtout quand il s'agit de s'aider face à un ou plusieurs hommes. Si elle s'est toujours estimée chanceuse d'être entourée de bons gars entre son père et Pauly, elle a trop souvent été témoin d'attitudes qui lui ont donné la nausée et, pire encore, lu des atrocités dans la presse. Même sans aller regarder les témoignages d'autres femmes, elle a elle-même souvent été victime de la masculinité toxique dans sa splendeur. Pensée pour son premier petit-ami qu'elle aura largué publiquement après ce qui aura été la plus grosse frayeur de sa vie jusqu'à ce jour pour lui faire payer d'avoir tenu à ne pas l'écouter, la faire céder à sa demande.
Le visage associé à quelque chose, à défaut d'un prénom, Jackie devient tout sourire. Une alliée, une vraie. Elle ne se fait pas invitée deux fois, l'opportunisme peut-être un peu présent quand il s'agit de manger ou boire à l'oeil, et s'installe à la place qui fut celle de Gaston. « Jackie. Pareil, c'est une bonne coïncidence. » Du genre anecdote à la prochaine réunion du groupe avec les chats. La Gordon, elle espère au moins que ça lui donnera un avantage de choix avec le félin de Samantha. « Non en réalité j'ai un entretien d'ici..., » coup d'oeil à son portable, « encore une grosse trentaine de minute. C'est de l'autre côté de la rue donc j'ai le temps. » Le meilleur moyen d'en arriver à oublier l'heure lui aurait soufflé sa mère mais elle n'est pas là et Jackie fait confiance à son instinct. « Je vais prendre un Chardonnay. » Comme élan de motivation ou de courage avant le grand rendez-vous — ou peut-être juste parce qu'il faut fêter la victoire contre la Tesla. « Ton amie a des goûts... » Le qualificatif ne lui vient pas et elle reste là, à chercher le mot adéquat, Jackie, sans pour autant le trouver. Elle tord la bouche. « Si c'est ce genre d'homme qu'elle aime, je la plains, » qu'elle préfère donc répondre à la place. « De toute façon, les hommes, c'est overrated. » Yeux levés au ciel, soupir. Facile à séduire, certes, mais justement trop simple dans la majorité des cas. Jackie, elle n'a plus ce sentiment de challenge. Elle leur plaît sans avoir rien à faire, c'est épuisant. Surtout pour qu'ils se révèlent être des Gaston au final et qu'elle mette un terme à la relation au bout de quelques semaines, mois tout au mieux. « Si tu veux, mon cousin est top. Dans le genre vraiment top, pas... Elon Musk fanatique top. Et en plus, il est à Redwood. Bon job, pas masculiniste. Un peu trop tendance à s'enfoncer dans le boulot, c'est vrai, mais je suis sûre que ça changerait si, justement, il avait quelqu'un dans sa vie. Chouette appartement entièrement redécoré par yours truly. Je pensais essayer de le caser avec de chouettes nanas. » Lui organiser des dates surprises dont il ne saurait probablement rien — elle avait visé Nova, Jackie, mais tant que le date possède un chat pour organiser des dates avec Sherlock, elle ne fera pas la fine bouche. Et puis, c'est juste une idée en l'air. Sans doute qu'elle aurait dû se mordre la langue avant de parler, d'ailleurs, parce que si Samantha fait parti du clan des cat ladies, elle n'en reste pas moins une (semi-)inconnue. « Sinon, tu sais ce qu'on dit : l'amour ça nous tombe dessus au moment où on s'y attend le moins. » Adage auquel elle ne croit elle-même pas, Jackie, pas tellement habituée au romantisme d'aucune sorte. Si on se bouge pas un minimum, on peut ne jamais le croiser, cet amour-là. « Ok, quels sont tes critères dans ta recherche chez un homme. » Parce qu'en fait, peut-être que Samantha ne cherche pas une love story mais quelque chose de plus casual. Faudrait déjà commencer par ça.
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Samantha reste encore assise, faut dire que tout s’est passé si vite, qu’elle se retrouve un peu comme une idiote à se demander quoi faire. Si, en effet, elle s’était retrouvée comme une gazelle face à un lion affamé, lorsque ce dernier fuit pour constater les dégâts, Sam s’imagine bien que ce fameux date des enfers s'achève un peu sur cette note. Ce n’est pas plus mal, bien qu’elle ait un brin d’empathie pour Brad et la voiture qui semblait être sa fierté. Très loin d’imaginer que la jeune femme qui l’avait interpellée était celle qui l’avait rayée. Evidemment, elle mentionne les étapes à venir, à savoir de prendre des photos pour l’assurance, ce genre de choses là. Désolée pour lui, mais avoue sans mal que ce date n’avait pas été son meilleur; loin d’avoir les petits papillons dans le ventre et l’envie d’en apprendre plus sur ce Brad. Faut dire qu’elle n’a pas eu besoin de lui poser des questions, l’homme avait fait à lui seul la conversation. Sam est surprise de voir à quel point elle n’avait pas su cacher son ennui; d’après son interlocutrice, seul Brad ne s’en était pas rendu compte. Manière un peu directe de le lui faire remarquer. La pédopsychiatre arbore un léger sourire gêné. C’était pas le perfect match, qu’elle relève en haussant les épaules; pas la fin du monde, pas de quoi rayer une carrosserie de voiture non plus. C’est pour cette raison qu’elle ne percute pas forcément; qui ferait ça sérieusement ? Prend donc sa dernière phrase comme le fait qu’elle était donc en train de lui parler à présent. Merci alors dans ce cas. Un sourire plus grand, non vraiment. S’énerver, rayer des voitures, se venger, ce n’est pas son délire; la petite fille parfaite qui cherche toujours à contenter tout le monde, impossible d’avoir un pareil geste d'humeur.
On se resitue finalement. Même groupe de nanas gaga de félins. Voilà qui prenait son sens; il est vrai qu’à quelques exceptions, la blonde n’a pas eu le plaisir de rencontrer tous les membres de ce groupe. L’idée lui plaisait pourtant. Les jeunes femmes avaient mentionné l’idée de se rendre dans un gîte en hiver, Sam avait trouvé dommage de ne pas organiser des rencontres un peu plus souvent, pas forcément envie de trimballer son chat, plus envie de boire un verre. Elle acquiesce donc lorsqu’elles se présentent. Une moue amusée. C’est vrai… après on habite toutes dans les parages, ce serait curieux de ne jamais se croiser. On ne peutpas dire qu’ils étaient à New York ou une autre mégalopole où l’on pouvait aisément se fondre dans la masse et devenir invisible. Ah oui ? Au question de son entretien. C’est pour… ? Un job ? Quelle demande avec un intérêt poli, espérant ne pas froisser son interlocutrice qui pouvait la trouver intrusive. Merde en tous cas, j’espère que cela va bien se passer. Pourquoi pas boire un verre avant, en effet. En trente minutes, c’est faisable si l’on doit traverser la rue. Elle valide son choix de boisson, toujours une valeur sûre.
Et puis, puisqu’elles étaient face à face, Samantha lui explique la raison de ce date, ou en tous cas comment elle en était arrivé là. Blind date. C’est stupide, pas certaine d’avoir l’esprit tout aussi ouvert la prochaine fois. La conclusion, entre les lignes, c’était que son amie avait des goûts de chiottes, si Brad était son type d’hommes. Sam sourit. Si ça avait ésé son genre, elle ne me l’aurait pas “laissé”. Léger rire, elle hausse les épaules, essaie de comprendre: Peut être qu’il est un peu moins… Gaston avec ses amis. Peut être que c’est face à face, avec une femme, qu’il fini par l’oublier et se concentrer uniquement sur lui; peut être que les dates ce n’est pas son truc… Allez savoir pour quelles raisons le Gaston s’était comporté de la sorte. “De toute façon, les hommes, c’est overrated”, Sam l’observe. Tu trouves? Pas forcément d’accord; faut dire qu’elle aime les hommes, n’est pas désilusionnée par ses échecs amoureux; pas les derniers en tout cas. Le divorce avait lui était difficile à digérer. Elle n’en est plus à le pleurer, souhaite juste trouver sa personne. Une main qui accroche son verre pour venir en extraire une gorgée. Etonnée de l’entendre soudainement lui vendre son cousin. Amusée, elle se laisserait presque tenter. Tu le vends plutôt bien, il s’appelle comment ? Pure politesse, dans aucun monde elle lui dirait quelque chose de négatif: c'est son cousin; et même s’il n’était pas au courant de cette conversation, elle n’avait pas envie de le refouler. Contrairement à sa mère, elle ne secherchait pas forcément un type avec une bonne situation; elle-même était sereine de ce côté là, petite maison payée, carrière de psychiatre, indépendante, pas de quoi rougir. Il sait bricoler ? A ce stade de sa vie : porter des choses lourdes et bricoler faisaient partie de certaines de ses attentes. Toujours un peu arriérée par moment Sam, des idées de contes de fées dans la tête depuis jeune. Elle s’en fout si son mec n’est pas le plus woke de la terre, du moment qu’il cherche à avancer avec son temps. Jackie qui lâche un adage tout fait. Mouais, c’est comme l’avenir qui appartient à ceux qui se lèvent tôt, j’en suis pas forcément toujours certaine. Et puis bon, ne rien faire… non merci. Sam aime sortir, rencontrer des gens, dater justement, quand ça se passe bien. Ils commencent à être nombreux, j’ai déjà un divorce à mon actif. Première plaisanterie sur le sujet, elle-même s’en étonne d’ailleurs. Un petit coup de vin, trouvant cette petite étape assez encourageante. Mais t’as sûrement raison, je devrais plutôt me laisser vivre, et voir ce qui arrive plutôt que d’enchaîner en espérant éventuellement tomber sur un type qui me corresponde un minimum. Elle a le mérite de se remettre en question, elle hausse les épaules, y songera en tous cas tandis qu’elle lui retourne la question : Et toi, tu as quelqu’un dans ta vie ? Une nouvelle gorgée alors que son regard clair se repose sur son interlocutrice avec intérêt.
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Sujet: Re: worst date ever Sam 14 Sep - 16:01
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Elle ignore, Jackie, si l'autre blonde est particulièrement douée pour l'euphémisme ou si manie le sarcasme à un tel niveau qu'elle ne le percevrait pas elle-même. Le haussement d'épaule qui accompagne ce pas le perfect match n'est pas pour l'aider dans sa déduction aussi choisit-elle d'abandonner. A ses yeux, ça avait plutôt l'air d'être the worst one mais qui est-elle pour juger, vraiment ? Elle a eu son lot de masculinistes aberrants, elle aussi et quand bien même n'en aurait-elle pas eu, les gens ont bien le droit d'avoir des goûts plus que douteux. Elle ne serait pas la première, sans doute pas davantage la dernière — et Jackie, elle a connu plus d'un couple qui semblait particulièrement mal accordé (souvent à cause du mec, parfois de la nana ; vraiment, comment des pépites peuvent décider de se caser avec des énergumènes la dépasse totalement). Elle a un mouvement de la tête au remerciement. Pas besoin, son plaisir. Faire pleurer un géant chauffard en abîmant sa voiture est un talent qu'elle devrait sans doute mettre davantage en avant, la Gordon. Elle pensera à se reconvertir si jamais sa carrière en tant que designer ne décolle pas ; s'imagine déjà distribuer des cartes de visite Jackie Gordon rayeuse de voiture depuis 1995, larmes de conducteur assuré et carrosserie amochée pour au moins une semaine garantie. Pas sûre qu'elle aurait beaucoup de clients mais ça peut toujours se tenter — il y a plus d'un mauvais conducteur dans le coin et si elle sait qu'elle ferait sûrement pire (elle est déjà relativement dangereuse sur un vélo, Jackie, parce que son intérêt pour le code de la route est relativement limité), elle s'auto-accorde le droit de juger et condamner. Tout comme les personnes n'ayant pas de marmots se permettent de juger l'éducation des parents — ce qu'elle se plaît à faire aussi régulièrement que possible à ceci près que sur ce sujet, elle sait qu'elle ferait mieux : ne pas avoir de gosse est encore la meilleure solution pour savoir les éduquer correctement. Et toc. Invitée à prendre place, elle ne se le fait pas répéter. « True, » pointe-t-elle en tendant un doigt en direction de Samantha. « Même si je dois t'avouer que si tout le monde ne se balade pas avec son chat, je ne sais pas si je saurai reconnaître les autres. » C'est qu'en général, les photos postées sont focus sur les félins bien plus que les propriétaires de ces derniers. A moins d'une rencontre comme il a été question pour l'hiver, pas sûr, du coup, que Jackie ne daigne s'intéresser à autre chose qu'aux chats — il faudrait d'ailleurs qu'elle commence à réfléchir à ce qu'elle va offrir à Sherlock pour les fêtes de fin d'année. « Oui. Plus ou moins. Oui. » Les sourcils qui se toucheraient presque quand elle plisse le front. « Techniquement j'y vais surtout pour qu'ils me présentent la pièce et me parlent du projet pour que j'établisse un devis. Je suppose qu'ils peuvent toujours choisir de partir avec une autre agence au final mais... » Elle hausse les épaules. Mais ce n'est pas comme s'il y avait beaucoup d'agence de décoration ou proposant la décoration en prestation dans le coin. Et si elle a bien remarqué que de plus en plus de particuliers préféraient se débrouiller seul, il s'agit de bureaux pour une entreprise et d'essayer de rajouter une vitrine par la même occasion. Ses pomettes rosissent, elle esquisse un sourire. « Merci, on verra bien. » Ce n'est pas qu'elle doute de ses compétences, Jackie, mais elle sait que ses études sont terminées depuis quelques temps et qu'elle a passé de longs mois à tout faire sauf monter un book. « Tu restes dans le coin, toi ? » Ici, à Burlington, maintenant que le rencard a pris fin — ou rentre-t-elle sur Redwood ?
« Oooh, ce genre de pote. Elle se garde les meilleurs morceaux et ne prête pas. Je vois. » Elle laisse un rire lui échapper, Jackie, avant de laisser une moue dubitative reprendre ses droits sur son visage. Pas sûr que Gaston puisse être moins Gaston avec ses amis mais qu'en sait-elle ? Certains offrent des visages différents selon les personnes avec qui ils sont — elle-même fait l'effort de rester elle-même en toute circonstance mais ne peut nier qu'en présence d'une certaine brune, elle l'est tout de suite moins. Mais, à l'inverse de Gaston, elle espère qu'elle se valorise naturellement. « Pas toi ? » Elle s'en étonne toujours, Jackie, qu'il n'y ait pas une lassitude plus grande quant aux relations avec des hommes. N'arrive pas à envisager qu'une femme hétérosexuelle veuille continuer d'en rencontrer alors même que les relations volent généralement en éclat par leur faute à eux. « Ils évoluent pas pour la grosse majorité. Tous les animaux évoluent mais pas eux parce que leurs privilèges leur conviennent et plutôt que de se rendre compte combien ils sont les premiers à se faire flinguer par la société patriarcale, ils décident de devenir encore plus crétins et font passer leur frustration et leur peur sur les femmes qui ont le malheur de les aimer. Et puis, c'est pas comme si c'était difficile de trouver un homme. Suffit de battre des cils et y en a quinze ans qui rappliquent. Le soucis, c'est qu'ensuite, il faut trier lesquels parmi ces quinze est capable de te tuer parce que la bouffe sera pas prête, lesquels sont en réalité déjà en couple, lesquels sont à la recherche d'une seconde maman, lesquels vont t'empêcher de sortir et lequel va se barrer parce qu'il sera pas prêt à assumer une relation. » Pas que les femmes soient toujours mieux mais elle a souvent eu moins de difficultés, Jackie, une fois un minimum engagée dans quelque chose avec l'une d'elles. Moins de I don't deserve you et plus de C'est pas ce que je veux en fait. Souvent de sa part à elle, par ailleurs — peut-être pour ça. Alors elle évoque Pauly, Jackie. Parce que Pauly est l'exception qui viendrait confirmer la règle, le seul homme qui trouve grâce à ses yeux, le seul qui en vaille la peine, le seul qu'elle juge incapable de briser un coeur (et gare à celle qui aurait l'idée de briser le sien, Jackie ne fait pas dans la dentelle, ask the Tesla). « Paul. Et je ne le vends pas, il est comme ça. Je te jure parfois c'est lassant. » Les yeux en direction du plafond mais le sourire affectueux est déjà là. Elle l'adore trop, Paul, pour dire quoique ce soit de mauvais à son propos. Son trop bon coeur devient sa plus grande force, sa timidité un moyen de rassurer. Avec lui, pas de possibilité de craindre une crise de jalousie violente. « Je suppose qu'il se débrouille, oui. » Petite hésitation. En réalité, elle n'en a aucune idée — se note de lui souffler dès qu'elle rentre qu'il doit se mettre au bricolage fissa s'il veut pouvoir pécho. Et, dans le pire des cas, elle achètera des meubles qu'elle lui fera monter pour juger elle-même. « La personne qui croit que l'avenir lui appartient parce qu'elle se lève avant le soleil n'a clairement pas besoin de beauty sleep et c'est juste dégueulasse. Dormir, c'est la vie. » C'est pas les cernes sous les yeux et une gueule de déterré qui va bâtir le moindre avenir. « Et puis, y a pas eu une étude qui a prouvé que dormir peu est très mauvais pour la santé ? » Elle croit se souvenir que ça peut favoriser l'apparition de trouble psychologique, Jackie. No thanks, elle dormira ses neuf heures par nuit, n'en déplaise à l'avenir. « Oh, » qu'elle laisse tomber sans trop savoir si elle est en droit de poser davantage de questions sur le sujet divorce ou non. Choisit que c'est peut-être trop tôt pour ça. « Après, les critères nombreux c'est parfois positif. Au moins tu sais ce que tu veux. L'essentiel, c'est de ne pas settle for less. » Citation d'Instagram mais elle ne le précisera pas, opine plutôt du chef. « Essaie pendant un temps, oui. Et puis sinon, y a toujours les applications. » Pas qu'elle ait déjà essayé, Jackie, mais bon nombre de ses amis à l'université étaient dessus. « Y en a qui font de vraies bonnes rencontres dessus. Après combien d'essais, j'en sais rien je vais pas te mentir mais... » Elle hausse les épaules : on ne sait jamais. Elle s'empare de son verre alors que la question lui est posée, tord les lèvres et hésite. La réponse est pourtant courte et simple : elle n'a personne. Quelque chose qu'elle a déjà dit et répété des milliers de fois. Qu'elle a assumé même pendant longtemps. Non je n'ai personne, je ne cherche pas à me mettre en couple parce que c'est souvent mieux vu que je préfère enchaîner les futilités, l'amour très peu pour moi. Simple comme bonjour. Et pourtant, elle se trouve incapable de le dire, là, alors qu'un regard bleu s'imprime dans ses pensées. A-t-elle envie de parler de Hailee ? Là aussi, la réponse est simple : oui. Il lui arrive d'avoir envie de ne parler que d'elle, d'ailleurs, de ce qu'elle lui a appris, ce qu'elle a fait à la Paroisse, de ce qu'elle portait une fois, de sa façon de tordre ses lèvres quand elle réfléchit ou de plisser légèrement le nez quand elle se concentre. Elle se l'interdit toujours, Jackie. Elle veut l'évoquer presque tout autant qu'elle voudrait la garder pour elle, encore secrète pour quelque temps. « Je ne suis pas le genre à vouloir de relation. » Le noeud est pourtant logé dans sa gorge avec la sensation du mensonge. Elle n'a jamais trop voulu de relation, c'est pourtant vrai — mais peut-être a-t-elle envie que ça change, dans le fond. Elle boit une gorgée, baisse les yeux, les doigts toujours autour du verre. « Il y a cette fille..., » qu'elle commence pour s'ôter ce goût de trahison de la bouche. « Elle est... Grave chouette. Mais c'est pas facile. » Pas facile parce qu'elle ne voudrait pas faire d'impair, Jackie. Pas facile parce qu'elle n'est même pas certain que ce qu'elle droit déceler ne soit pas qu'un tour de son imagination. Pas facile parce qu'Hailee est si discrète, si introvertie, qu'elle ne sait parfois plus comment se comporter pour ne pas l'effrayer. Pas facile parce qu'elle a peur de tout gâcher, sensation à laquelle elle n'est pas habituée, Jackie. Elle redresse la nuque, balaie l'air d'un geste de la main. « Et puis, je suis bien toute seule. » De nouveau, ce goût abject sur la langue. « Ceci dit, » qu'elle reprend déjà, « si tu cherches un bricoleur, y a pas mal de gars qui correspondent au moins à ce critère-là, à Redwood. On peut voir pour organiser un speed dating. » Une idée qu'elle ne mettra sûrement jamais à exécution, c'est surtout pour changer de sujet, éloigner l'historienne de ses pensées et apaiser les palpitations dans sa poitrine.
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ok c'est long, je sais pas comment c'est arrivé (faut pas lancer Jackie sur le sujet Hailee ) tu me dis si tu n'as pas assez pour rebondir
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‹ like we didn't exist
i hope you find someone who makes you feel like you're good enough cause this is the last, this is the last bit of us, stay in this moment, i just wanna hold it as long as we can
Samantha Orbison
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 295
PSEUDO : Sasa
AVATAR : Brit Marling
CREDITS : @eunoeo
ALTER-EGO : Leo, Chase, Lucía
ÂGE : 38
QUARTIER : Waterfall avenue
MÉTIER : Pédopsychiatre au cabinet Kershaw & Associés
Sincère Samantha, bien professionnelle quand il s’agit de minimiser et de dédramatiser quelque chose qui ne mérite pas tant d’attention. Un date qui foire, ça arrive. Ce n’est pas elle qui allait rentrer chez elle et se morfondre. Sans doute qu’elle trouvera probablement un certain réconfort sous son plaid, devant sa cheminée, quelques texts d’amies proches et une belle comédie romantique sur Netflix qui compensera celles qu’elle ne vit pas actuellement. Une question de temps, au fond car la blonde n’est jamais seule bien longtemps. Un papillon qu’on attrape en plein vol, jusqu’à la prochaine séance de papillonnage. Elle croit encore aux hommes, Sam. Elle ne cherche pas un sauveur, ou quelqu’un qui pourrait combler le vide, juste un partenaire avec qui faire un chemin un peu plus long. Elle pensait l’avoir trouvé en la personne de Jake - et le deuil de vœux soufflés sincèrement à la paroisse de Redwood Hills a mis du temps à se faire. Difficile, ensuite, de voir en quelqu’un d’autre, son potentiel mari. Pas toujours comprise Sam, dans son raisonnement un peu vieux-jeu, mais ce n’est pas bien grave. La blonde préfère garder pour elles ce genre de détails et contente la masse; pas contrariante pour un sou.
Oh non c’est clair, j’ai moi-même changé ma photo de profil parce que je voyais que tout le monde mettait son chat alors… mission impossible de savoir. Petite moue amusée. A quelques exceptions, comme Katey, la jeune employée de la mairie qu’elle croise par moments, et puis Nova et même Angel, dans le cadre de l’atelier d’Alana. Finalement, ça fait quand même quelques visages qui sont devenus familiers. La question suivante concerne le rendez-vous de Jackie. Un entretien peut-être ? Elle lui souhaite bonne chance en bonne et due forme, toujours cette petite superstition. Je suis navrée mais tu m’as pas dit ce que tu faisais de base. Petite moue mignonne, l’air de dire t’as oublié le contexte. Elle essaie cependant de comprendre : C’est pour de la décoration d’intérieur ? Patiente, un peu acrobate Samantha aussi. J’espère que ça va marcher. Petit mot d’encouragement. Pas dans le domaine Sam, mais ses parents, oui. Ils ne sont pas encore à la retraite, sans doute qu’ils s’en approchent mais le couple Orbison s’autorisent encore quelques projets, de manière à rester actifs et ont le luxe de pouvoir choisir uniquement ceux qui leur plaisent. Un privilège d’une vie bien bâtie et de circonstances favorables. La classe moyenne-aisée dans toute sa splendeur. Good for them. Ils pétaient les plombs, se disait Sam s’ils n’avaient plus rien à faire, rien qui les animent encore à leurs âges. Je pense… ? Y a peut être le marché nocturne qui mérite un petit coup d’oeil un peu plus tard mais mon programme ne va pas être extraordinaire. Toujours là pour acheter des fleurs. Petit sourire tendre alors qu’elle mentionne son amie, pas dans le partage des bons partis. Son rire suit volontiers le sien, sans en rajouter une couche pour autant. Pas là pour trashtalk son amie, pas là pour passer sa soirée à juger le caractère d’un homme qu’elle ne connaissait pas tant que ça non plus au final. Elle cherche un peu à comprendre. Pas sa meilleure soirée, à Gaston. Les hommes sont overrated. Une triste conclusion à laquelle la blonde n’adhère pas, pas qu’elle se dise qu’ils sont underrated non plus.
La question qui n’invite pas forcément une réponse. Sam la discrète, qui, défaut professionnel à plus tendance à écouter que de donner son avis. Alors elle l’écoute, Jackie avec toute l’attention qu’elle mérite, la tête qui acquiesce et l’air concerné. Je comprends, c’est légitime de ressentir une méfiance envers l’homme d’une manière générale, ça peut être effrayant, de ne pas savoir; mais c’est aussi un frein d’être toujours dans l’anticipation du pire - mais je ne peux pas vraiment te blâmer, on est pas aidées. Qu’elle concède, en essayant de rester légère - pas que le sujet ne l’intéresse pas, au contraire. Pas non plus qu’elle n’entend pas ce que Jackie lui dit, mais Sam ne partage pas l'entièreté de son argument. Elle a juste eu de la…chance, si on pouvait appeler ça ainsi; pas de mauvaises expériences, (mais Sam relativise beaucoup), pas de craintes dans une relation. Avec Jake, elle ne se sentait pas mère d’un type incapable de se gérer seul, pas non plus dans le rejet d’une relation. Ils s’accordaient bien, avaient les mêmes projets, le même drive, juste pas la même patience du côté du médecin qui a préféré aller infanter ailleurs. Pas infidèle, non plus. Pas qu’elle le sache, mais parfois ignorance is bliss. 4 ans après leur divorce, la blonde n’a pas envie d’ouvrir cette porte, elle qui était la source unique de ses histoires qui ne fonctionnent pas. Pas de quoi blâmer un type, c’est elle qui met des freins. Jackie lui parle de son cousin, Sam se mord la lèvre inférieure, se dit qu’elle ferait mieux de faire attention à la portée de ses mots. Je ne le vends pas, qu’elle rectifie. Petite remise à l’ordre bien entendue. La pédopsychiatre hoche la tête. Excuse-moi, je ne voulais pas avoir un discours réducteur. Qu’elle admet volontiers, en apportant son verre à ses lèvres. Allez, santé. Paul, qui se débrouille en bricolage selon la jeune femme. Samantha hoche poliment de la tête; question posée plus pour jouer le jeu que par réelle intention de rencontrer ce Paul. Trop d’informations qui manquent. Son âge, notamment, qui au sien, est une information tout de même pertinente.
Un rire, à la remarque sur le beauty sleep. C’est vrai que dormir peu n’est pas bon pour la santé, mais pour y remédier, c’est simple : vaut mieux se coucher tôt. Petit sourire entendu. Pas Samantha qui allait veiller jusqu’à pas d’heure. Au contraire, elle est plutôt routinière de ce côté là, préfère se lever tôt pour profiter de sa journée que de dormir toute une matinée. La future quarantenaire évoque certains critères, puis un mariage raté. Elle est adorable, Jackie qui lui rappelle de ne pas se rabattre sur moins bien. C’est vrai, au moins je sais ce que je veux. Et ce qu’elle ne veut pas, et où elle veut aller globalement… mais qu’est-ce qui bloque alors ? Bonne question. Jackie suggère des applications. La blonde n’a rien contre à dire vrai, n’a pourtant jamais essayé. Je suis un peu vieuxjeu je n’ai pas encore essayé mais ça pourrait être une expérience. Vivre avec son temps, force est de constater que beaucoup faisaient des rencontres via ce biais. Nouvelle normalité un peu difficilement adaptée. Un jour, peut-être.
Assez parlé d’elle. Envie sincère d’en apprendre plus sur Jackie et l’interroge à son tour. L’hésitation qu’elle lit facilement sous-entend qu’il y a forcément une petite histoire derrière. Une, puis deux secondes bien trop longues pour simplement répondre “non je n’ai personne.” Un sourire, pas moqueur, loin de là. pas le genre à vouloir de relation. Qu’elle lui explique. Samantha hoche la tête. Elle peut comprendre, ça lui est aussi arrivée. Hm… Un sourire qui s’élargit tandis qu’elle reprend pour lui parler d’une fille. Samantha a forcément envie d’en savoir plus, mais face à l’adversité, Jackie conclut qu’elle était bien toute seule. Sam se pince la lèvre, s’apprête à rebondir mais voilà que la blonde mentionne un bricoleur. Pas envie de parler d’un speed dating. Habituée aux changements précipités de sujet, la douce observe son interlocutrice avant de reprendre dans un léger rire : Ou… je peux aussi me trouver un homme à tout faire si c’est juste pour poser trois cadres. Qu’elle réalise, avant de relancer : Pourquoi ce n’est pas facile avec cette femme ? Rien ne l’est jamais, au fond qu’on conviendra. Parfois, ça en vaut aussi la peine.
Spoiler:
Non c’était parfaiiiiiiit et puis Sam veut savoir en plus, donc let’s go fais toi plaisir.
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My heart wide open, fallin' in and out of focus, pressure flowin' like a river in my head
QUARTIER : willow street (#067, appt. 1);; partageant l'adresse de son cousin, s'amusant à redécorer de temps en temps jusqu'à ce qu'il le remarque.
MÉTIER : designer d'intérieur;; quelques premières missions menées à son compte et la voilà qui se dit qu'elle devra monter sa propre entreprise, au final.
COEUR : célibataire;; pas totalement prête à ce que ça change mais les yeux qui s'adoucissent devant le sourire d'une brune
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: worst date ever Jeu 26 Sep - 20:10
( worst date ever )
i'm so tired of playin', playing with this bow and arrow ‹ @Samantha Orbison
Elle se fait pensive, Jackie, alors que Samantha lui rappelle avoir changé sa propre photo de profil. Elle s'interroge, tout à coup. Ont-elles vraiment toutes leur chat en profil ? Serait-elle la seule à avoir conservé sa propre trombine ? C'est plus fort qu'elle, il faut qu'elle vérifie. Elle sort son téléphone, ouvre la conversation du groupe et le détail de ses membres. « Oh mais oui, tiens ! Je n'avais pas fait attention que tout le monde avait mis son chat. Mince alors, il va falloir que je fasse un shooting de Sherlock pour suivre le mouvement. » Hors de question de ne pas être dans l'ère du groupe en se démarquant autant — elle aime attirer l'attention, certes, mais pas pour autant qu'elle apprécierait d'être pointée du doigt comme la seule qui ne se plie pas aux règles. Elle repose son téléphone à plat sur la table. « Tiens, puisqu'on parle de matou. Ça fait longtemps que tu es une mom cat ? » Car si elles sont prompts à s'envoyer des photos des félins, donner leur nom et raconter leurs exploits, elles n'ont pas toujours pris le temps de préciser leur âge ou comment leur adoption s'est déroulée. Jackie, elle voit dans cette rencontre le moment opportun de glaner ces petites informations toujours intéressantes. Est-ce la femme qui a choisi son chat ou est-ce le chat qui a choisi sa propriétaire ; est-ce que ça a été un fleuve tranquille sur l'acclimatation ou, à l'inverse, est-ce qu'il a fallu s'apprivoiser ? Entre elle et Sherlock, c'est plutôt le second. Si le chat de Pauly n'a jamais cherché à se venger de cette intruse sur son territoire, il aura tout de même fallu un long moment avant qu'il ne daigne la laisser s'asseoir à moins de cinq mètres de lui et plus encore pour qu'elle puisse le caresser. Encore une chance qu'elle ne soit pas du genre à s'avouer vaincue, Jackie. L'entêtement comme trait de caractère dominant. Ce qu'elle veut, elle l'obtient, Jackie et ça, peu importe que sa cible soit un chat. C'est qu'il lui semblait important de parvenir à une co-habitation paisible pour ne pas ajouter aux soucis de Pauly et puis, Sherlock fait parti de la famille et dans la famille, elle se sait aimée, Jackie ; ne pouvait supporter l'idée de ne pas l'être pas son membre le plus récent. Plus temps, à présent, de s'émerveiller sur les matous et leurs frasques, vient davantage la raison de leur (sa) présence à Burlington. Elle raconte en quelques mots, vagues et précis, confus c'est certain et la question de Samantha l'oblige à relever les yeux, réaliser qu'effectivement, c'est sans doute une autre des informations qui n'ont pas été échangé dans leur groupe. Elle grimace une excuse, Jackie, avant d'opiner. « Yup. Enfin techniquement architecture d'intérieur mais ça demande d'être polyvalent et ce job-là est pour de la décoration. C'est une entreprise pour refaire les locaux, tout ça. Parfois je fais aussi de la scénographie même si c'est plus rare. » Pas ce qu'elle préfère, Jackie, même si ça permet à sa créativité de se déployer plus majestueusement. « J'ai pas énormément d'expérience dans le domaine même si j'ai redécoré toute la maison de mes parents. Et l'appartement de mon cousin, aussi. » Ce qu'elle aime, surtout, c'est quand elle a le champ libre. Un thème par le biais d'un mot, d'une musique, d'une ambiance ou d'une peinture et le reste, c'est selon elle. Pas de contraintes ou le moins possible. Des fois, elle se dit que décorer pour de l'événementiel, créer des ambiances, lui conviendrait sans doute mieux — mais ça lui semble encore plus niche et elle préfère ajouter des cordes à son arc, Jackie. Peut-être déjà établir une clientèle multiple avant de réduire le focus. « Et toi, tu fais quoi du coup ? » Le fair-play du jeu des questions réponses, elle est en droit de retourner la question. Et puis, ainsi, elle pourra se targuer de bien connaître deux membres du groupe — même si bien reste peut-être une exagération. « Oh, je savais pas qu'il y avait le marché nocturne ce soir, tiens. » Pas sûr que ça changerait quoique ce soit, son programme pour la soirée déjà prévue — un plaid, Sherlock sur les genoux, un saladier de chips et un puzzle à terminer. « On sait jamais, parfois on trouve des pépites lors de marchés. » Marché, braderie et brocante — ses lieux de prédilection quand il s'agit de dénicher des perles pour ses idées de décoration et, parfois, des meubles anciens à retaper intégralement.
Le sourcil qui se soulève à ce qu'elle estime être de l'understatement. Pas aidées ? Il suffit de tourner la tête et de lire n'importe quel journal pour constater l'horripilante réalité. Dans la catégorie faits divers, ce sont souvent les mêmes histoires. « Les femmes n'auraient pas besoin d'anticiper le pire si elles ne craignaient pas autant pour leur vie. Le soucis, à mon sens, c'est que dès qu'on parle à un homme, on risque notre vie, notre intégrité physique et psychologique. A partir de là, comment ne pas être méfiante ? On aimerait toutes pouvoir souffler et se lancer dans une conversation sans avoir toutes ces questions. C'est pas de notre faute si les chiffres parlent d'eux-mêmes, si la réalité dans laquelle on vit est qu'il est impossible de faire confiance aveuglément. Pourquoi c'est toujours la faute aux femmes ? On se méfie pas et il nous arrive quelque chose ? On avait qu'à se méfier. On se méfie ? Il ne faut pas sinon on est trop parano. On peut pas plutôt apprendre aux hommes à avoir peur des conséquences ? A se comporter comme des foutus êtres humains décents et nous foutre la paix ? » Elle voudrait se pincer le nez d'agacement, Jackie, mais empoigne plutôt son verre avec un air blasé. « Tu veux savoir le pire ? C'est que je me considère comme étant de celles qui ne se posent pas tellement ce genre de question, en plus. Qui a toujours eu de la chance de ce côté-là malgré quelques rencontres désastreuses et des attitudes douteuses de la part d'ex mais je n'ai jamais ressenti cette peur viscérale face à un homme. Par contre, bah le soir quand je rentrais seule à New York, j'appelais une amie tout le long ou j'ai installé des applications pour qu'elles sachent où j'étais ou je gardais mes clés à portée de main ou alors je m'arrangerai pour finalement rentrer plus tôt pour ne pas avoir à faire tout ça et être sûre d'être tranquille. Parce qu'on nous apprend dès la naissance à avoir peur et à nous méfier. Alors que c'est pas nous qui devrions vivre dans la crainte. » Peut-être que la vie à Redwood est trop paisible, justement — peut-être que ça fait parfois oublier la cruauté des autres. Même si le menace pèse, elle est autre et, pendant des années, Jackie n'avait pas eu besoin de s'en inquiéter plus ça, finalement. Elle se souvient des traits du visage de son père qui se sont transformés quand elle lui a appris qu'elle partait dans la grande ville pour faire ses études ; elle se rappelle des mots de sa mère, de l'inquiétude de celle-ci sitôt qu'elle lui annonçait être sortie, être allée à une fête, être rentrée tard. Et surtout, elle se souvient des titres des journaux, les podcasts qu'elle a écouté, des conversations avec les autres étudiants. De l'indolence des mecs qui ne se sentaient pas tant concernés — bah oui, quoi, eux, ils avaient jamais fait de mal à une mouche et des autres qui essayaient de rappeler que y avait quand même des types bien dans le lot. Oui, elle en connaissait, Jackie. Elle en connait toujours d'ailleurs, des types biens. Mais parce qu'ils existent ne veut pas dire pour autant que les autres n'existent pas et que seuls les coupables doivent écouter et se renseigner. Le changement n'interviendra que si tout le monde s'y met et se sent concernés. Pas juste une poignée — toujours la même, qui plus est. Et même si elle sait ne pas pouvoir dire avoir vécu tout ça, Jackie, elle a aussi conscience que certains de ses ex n'ont pas toujours eu les comportements appropriés. Des phrases, des taquineries qui ont piqué et pour lesquelles elle ne devait pas se braquer, roh, c'est une blague Jackie, déstresse. Toi stresse un peu qu'elle aimerait leur répondre maintenant. Peut-être qu'il est temps que les hommes se mettent à stresser pour de vrai. Suffit de suivre la trend sur les réseaux, cette question posée aux femmes : qui préféraient-elles croiser dans la forêt entre un homme et un ours. Réponse sans équivoque. L'ours. De quoi glacer. Un constat effarant quand elle s'est rendu compte, Jackie, qu'elle aussi choisirait l'ours juste comme ça, par instinct. L'impression qu'un homme qui se balade seul dans la forêt ne peut qu'avoir des idées louches dans le crâne. Et quand les mecs eux-mêmes font de la prévention envers leurs filles ou imposent ces stupides règles de No dating 'till she's eighteen, peut-être que c'est bien parce que malgré le couvert de ce Not all men se cache l'odieuse réalité que Most men still. Elle balaie les excuses de Samantha du revers du poignet. « Oh non, je l'ai pas pris comme un discours réducteur, désolée. Ma réponse était peut-être un peu sèche. C'est juste que... Vraiment, j'aimerai avouer que ooookay peut-être que j'exagère un peu à propos de mon cousin mais c'est mon cousin, tout ça. Mais en vrai ? Ok, vraiment, son défaut c'est de consacrer tout son temps à son travail. Hormis ça ? Une pépite ce type, ça me désespère. Après, granted, je sais pas tellement ce qu'il vaut dans une relation parce que je lui en connais pas vraiment... Il est très... Ermite. Et timide. Et gentil. Très gentil. » Trop gentil mais elle préfère ne pas le formuler ainsi, Jackie. « Je le trouve un peu solitaire, je pense qu'être entouré, avec des amis, pourrait peut-être lui faire du bien. Sortir un peu de sa zone de confort, redécouvrir la joie des conversations avec d'autres êtres humains, tu vois. Ce genre de trucs. Et puis je sais pas... J'ai peut-être trop regardé Friends quand j'étais à New York, mais genre organiser des sorties à plusieurs, quoi. Je te dis pas que tu lui dois le pécho ou lui passer la bague au doigt, je sais même pas si ce serait son style de se marier, tiens, mais si tu veux rencontrer du monde, un homme qui ne te racontera pas tous ses mérites pour le plus petit des exploits, qui a meilleur goût en matière de véhicule, on peut s'organiser un truc. Toi, lui, moi. Tu pourras ramener quelqu'un d'autre si tu veux. » Et peut-être qu'elle s'emballe un peu, là, Jackie. Oui, peut-être un peu. Samantha n'a absolument rien répondu sur cette idée farfelue initiale, pas plus qu'elle ne réagit quant aux possibles compétences en matière de bricolage de Paul.
Son rire rejoint sur l'autre de l'autre blonde. « Couche tôt et lève tôt ? » Elle garde son sourire. « Mais le temps n'est-il pas... Merde, je voulais faire genre je pouvais citer quelqu'un mais la vérité ? J'ai totalement oublié le concept, là. C'est Einstein ? RELATIF ! Bon, ça a foiré mon effet. Juge pas s'te-plaît. » Les sciences, loin d'être son domaine — autant les calculs elle peut gérer (surtout s'il s'agit de chiffres simples), autant quand on pousse un peu, elle s'y perd. Mais elle reprend déjà sur le sujet des hommes et de qui pourrait convenir à Samantha. Plus positive toutefois, malgré sa propre vision de l'autre genre, le conseil de ne pas se contenter de moins que ce qu'elle sait désirer et valoir. « J'ai pas testé non plus, mais j'ai des potes qui ont fait de chouettes rencontres par ce biais alors... Tu pourras toujours dire que c'était une aventure ou, comme tu dis, une expérience. T'en avais besoin pour des recherches et supprimer si c'est pas pour toi. » Petit haussement d'épaules. Elle se prend pas la tête sur le sujet, Jackie. Que ce soit à l'ancienne ou non, elle jugera pas les méthodes de rencontre de chacun. Les personnalités, là par contre... Et puis le visage de la brune qui s'imprime devant ses yeux. Pour un peu, elle serait tentée de tourner la tête dans l'espoir de la croiser — mais elle est à Burlington et elle doute qu'Hailee s'y trouverait pile le même jour qu'elle. Elle ne compte pas trop sur la chance pour ça, Jackie. Elle rit. « C'est peut-être ça la solution. Employer un homme à tout faire. » Et le petit regard en coin pour appuyer ce tout en question. Elle secoue la tête, le verre reposé sur la table avant de se mordre la lèvre inférieure. Le sujet Hailee revient. Peut-être qu'elle auait pu le voir venir, Jackie. « Je ne suis pas certaine qu'elle soit intéressée par les femmes. » Ce qui ne l'a jamais arrêtée dans la séduction d'un homme par le passé jusqu'à ce qu'on lui dise désolé je préfère les hommes et qu'elle passe au suivant. « Au début, je savais même pas si elle était... Tolérante à cette possibilité. Je l'ai rencontrée à la paroisse, » qu'elle contextualise un peu, « je sais maintenant qu'elle est totalement ouverte d'esprit mais... Je ne sais pas ce qui l'attire, elle. Il y a des jours où j'ai la certitude que c'est le cas. Que c'est totalement mutuel et d'autres où... Je sais pas. J'ai plus de doutes. » Et quand bien même ne laisserait-elle pas ça freiner — après tout, au pire Hailee aime les hommes et alors ? Elle pourrait accepter et passer au prochain crush, comme d'habitude — elle trouve déjà d'autres raisons. « Et puis... J'ai déjà eu des copains et des copines mais jamais vraiment eu l'envie d'être en couple avec ? Y a toujours un moment où je crush sur quelqu'un d'autre et je pars. Oui je sais, très ironique que je critique les mecs j'ai une attitude similaire au final. Généralement la personne en face était au courant, je promettais rien et souvent on était totalement synchro sur ce qu'on attendait. Là je... Je sais pas. C'est différent. » Elle roule des yeux, Jackie, au cliché qu'elle a conscience de répéter. C'est vrai, pourtant. Hailee est différente. « J'ai pas envie de la blesser en partant un beau jour juste parce que j'en aurai eu marre. » Ses propres mots la frappent soudain. Là aussi, c'est différent — elle a déjà blessé d'autres, Jackie, s'en trop s'en soucier plus que nécessaire. Chaque rupture établie dans les règles de l'art en soulignant bien qu'elle n'est juste pas le genre à aimer les relations dans la durée, que ce temps partagé était ce dont elle avait eu envie mais que maintenant, ça ne l'est plus. L'idée qu'Hailee puisse être blessée de cette attitude la dérange. Elle mérite, mieux, Hailee. « Promis, je te demande pas pour une thérapie gratuite, tu as posé la question, » qu'elle plaisante alors, plus pour se reprendre et se sortir de ses pensées imbriquées. Pas totalement prête à énoncer ce qu'elle vient de réaliser, Jackie.
hj:
bon, on a trouvé les sujets sur lesquels Jackie can't shut up #oups (promis je fais pas de propagande féministe unlike Jackie )
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‹ like we didn't exist
i hope you find someone who makes you feel like you're good enough cause this is the last, this is the last bit of us, stay in this moment, i just wanna hold it as long as we can
Samantha Orbison
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 295
PSEUDO : Sasa
AVATAR : Brit Marling
CREDITS : @eunoeo
ALTER-EGO : Leo, Chase, Lucía
ÂGE : 38
QUARTIER : Waterfall avenue
MÉTIER : Pédopsychiatre au cabinet Kershaw & Associés
Samantha se met à rire, le constat de Jackie l’amuse, la résolution de faire un shooting photo de son Sherlock lui arrache un sourire tendre. Elle acquiesce. Je me réjouis de voir cet update, est-ce qu’il se laisse facilement prendre en photo ? Qu'elle demande, intéressée évidemment puisqu’on parle de chats. Petite pensée pour la sienne, alors qu’elle vient justement l’interroger à ce sujet. La blonde se pince la lèvre, facile à s’en rappeler : C’est mon soutien émotionnel depuis… hm, 2021. Date d’un divorce prononcé, besoin de compagnie, de ronrons pour compenser le vide d’un homme avait préféré la quitter. Elle avait songé à en adopter un deuxième pour lui tenir compagnie mais avec le temps, avait réalisé qu’elle apprécierait certainement pas tant que ça; certains chats préfèrent avoir l’exclusivité. C’est le cas de la sienne, pot de colle et pourtant indépendante, elle a ses moments. Et toi ? Question retournée dans un sourire, la main qui approche à nouveau son verre de ses lèvres pour en extraire quelques gouttes. Doit deviner ensuite le corps de métier dans lequel Jackie évolue, et par déduction parle de décoration. Un domaine que ses parents connaissent bien; pas son monde. Ne jamais s’attacher aux objets décoratifs, ni aux maisons. Le couple Orbison ayant pour passion de redécorer à chaque pleine lune et aimant surtout l’achat/revente. C’est quelque chose qui leur a bien réussi, et si la blonde est fière de ses parents, Sam, plus sentimentale s’agissant de ses quatre murs, n’a pas l’intention de suivre le même chemin. Je comprends, mes parents sont architectes. Souffle la pédopsychiatre en arborant un léger sourire, suivant la suite de ses explications en hochant la tête. C’est intéressant dans le sens où refaire une maison, ou des locaux d’entreprises… c’est loin d’être le même challenge, il y a d’autres besoins à prendre en compte, peut-être une configuration ergonomique aussi ? ça doit être un sacré travail. Qu’elle s’imagine, en relevant les yeux vers la jeune professionnelle qui admet de pas avoir énormément d’expérience. Il faut bien commencer quelque part. Encourageante, Sam qui se dit que si on ne laissait pas une chance aux nouveaux carriéristes, aucun moyen pour eux de pouvoir acquérir de l’expérience. Le serpent qui se mord la queue en d’autres termes. La conversation se poursuit, Jackie cherche à en savoir davantage sur son interlocutrice. Je suis pédopsychiatre, je travaille dans un cabinet à Burlington. Qu’elle explique brièvement; alors que ses plans consistent ensuite peut être à aller jeter un coup d’oeil au marché nocturne. Elle acquiesce à sa remarque : Exactement, et puis j’adore les food-trucks, y a toujours des choses délicieuses à ramener à la maison. A savoir son futur repas du soir.
Blonde qui écoute patiemment, qui donne également son avis, tout en tentant de garder cette conversation légère; lui donne tout à fait raison à dire vrai. Gros sur la patate, la Jackie poursuit dans sa lancée. Habituée à écouter, Samantha hoche la tête. Sam qui s’apprête à ouvrir la bouche pour réagir mais nouvelle vague. Ce sera pour plus tard. C’est vrai, c’est pas juste de devoir apprendre à se méfier, et à faire attention, alors qu’on pourrait - et je pense que ça commence à être le cas, à apprendre aux garçons qui deviendront des hommes, à se comporter comme des êtres humains et pas des animaux. Un léger soupir, reste optimiste Sam, quant aux générations à venir. Faut compenser avec celles-ci, la blonde apporte à nouveau son verre à ses lèvres. Pas d’expériences traumatisantes, ni de relations foireuses, Sam qui se considère comme une exception quand on connaît en effet les statistiques sur les agressions. Une confession : Moi aussi je suis adepte du téléphone quand je rentre le soir. Pas forcément uniquement à New york, du moins à son sens, est impératif le petit message de retour pour signifier que la personne était bien rentrée; homme ou femme d’ailleurs. Sujet qui dérive par la suite sur un homme qui sort du lot, selon Jackie : son cousin. Petite maladresse de langage qui pousse Sam à s’excuser, craignant qu’elle ne le prenne mal. Sam sourit à son explication, décidément, elle en a des choses à dire sur ce cousin. Sa description, celui d’un homme qui consacre tout son temps au travail lui fait penser à son ami Andrea. Pensée tendre vers ce dernier tandis qu’elle continue de faire de l’écoute active. Timide, gentil, pas vraiment de relations connues. Peut-être qu’il est heureux comme il est ? Tu lui as demandé? Sourire tendre, pas là pour dire ce qui est mieux pour son cousin, Jackie le connait mieux qu’elle - pas compliqué. Certaines personnes sont plus solitaires que d’autres et c’est complètement okay, mais si tu veux qu’on se fasse une sortie, avec les autres, ou avec ton cousin, écris moi et on s’organisera quelque chose, ce serait avec plaisir. Un sourire, un autre. Qui sait, ce sera peut-être sympa, on ne perd rien quand on a envie de tester de nouvelles choses et de sortir de sa zone de confort, reste à savoir si c’est le cas de son cousin. Sans s’éterniser, la conversation poursuit au sujet des adages concernant le sommeil, Sam qui est en effet quelqu’un qui se couche tôt et qui se lève de bonne heure hoche la tête. Un sourire amusé quand elle essaie de citer Einstein. Je juge pas, elle laisse un léger rire s’échapper de ses lèvres. Faut vivre avec son temps, j’ai horreur de me réveiller fatiguée et les lendemains de soirée sont plus compliqués. S’approche plus de la quarantaine qu’autre chose, la jolie blonde qui préfère être raisonnable, la semaine en tous cas bien qu’elle ne dise jamais non à un petit apéro avant de rentrer. Un équilibre dans sa vie qui ne se passe pas uniquement le week-end. Pas complètement fermée ensuite à l’idée de télécharger une application même si ce n’était pas sa préférence. Elle écoute avec attention Jackie, certaines de ses potes ont fait de bonnes rencontres. Oui, j’ai pas grand chose à perdre à essayer. Un sourire, pas la peine de se trouver des excuses, si ça ne marche pas, ce n’est pas bien grave pour Samantha qui n’est pas dans le désespoir; plutôt le genre qui ne reste en revanche jamais longtemps seule. Your loss tesla-man.
Changeant un peu le sujet, en s’intéressant plutôt à la vie affective de Jackie. Une femme dans le paysage, une femme dont l’orientation sexuelle n’était pas encore déterminée ? Petite moue désolée. Léger rire quand il est fait mention d’une thérapie. Elle secoue la tête, absolument pas gênée par le fait qu’elle se confie - après tout, c’était bien elle qui a posé la question. Sam repose son verre, laisse quelques secondes filer, le temps de poser ses mots avant qu’ils ne sortent de sa bouche. Si tu te poses autant de questions, peut-être que ce n’est pas un simple crush non ? Je veux pas dire que dans tes relations passées tu te souciais pas de ce que pouvaient ressentir l’autre personne, et surtout, ils étaient au clair sur tes attentes mais dans ce cas, c’est déjà une crainte, si j’ai bien compris ? Elle se pince la lèvre, pas dans la psychanalyse, même elle, a besoin de pauses, se positionne simplement comme une personne qui donne des conseils : En cas de doutes, j’aurais tendance à préconiser la communication, mais avant de le faire, peut être qu’il serait pertinent de savoir ce que tu as réellement envie. Si elle ne sait pas si elle ressent une attirance, force est de constater qu’elle est suffisamment confiante que ce soit le cas pour imaginer qu’il puisse se passer quelque chose. Dans tous les cas tu seras fixée. Conclut Sam en levant son verre, l’air de dire : allez, courage.
Spoiler:
Y a aucun souci j'espère que tu m'en veux pas, j'ai fais plus court
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My heart wide open, fallin' in and out of focus, pressure flowin' like a river in my head