Les yeux d'Alonso brillent alors que Jeff met un temps qui lui semble infini à venir jusqu'à lui. Ils se regardent, tête contre tête et Jeff le laisse attraper ses lèvres, c'est chaud et doux, tendre et langoureux, Alonso prend son temps, ses mains passent sur l'arrière de sa tête et dans son dos, cela lui parait si loin depuis leur dernier baiser ainsi. Depuis les cartons de Russel sans doute, car après il y avait eu Amalia, puis New York à courrir partour, puis la nuit dans l'avion. Quatre jours... seulement quatre jours mais ça lui semblait une éternité pour obtenir de nouveau un baiser digne de ce nom. Jeff tire sur sa serviette et Alonso se retrouve nu face à lui. Hey ! s'exclame-t-il quand Jeff lui indique dans le creux de l'oreille qu'il a perdu. Mais les règles du jeu de Jeff sont en sa faveur.

Non... pas sauvage. Pas ce soir, pas... comme ça. Non, si Jeff devait se mettre volontairement à nu devant lui, c'était un moment important. Il fallait que ça se fasse doucement. Attends..  On mettrait pas une peu de musique ? Il va chercher son téléphone et lance au hasard une playlist commençant comme un Halo de Beyoncé. Ce n'est peut-être pas la musique approprié, il ne va pas non plus lui mettre un Joe Cocker de vrai striptease immédiatement ou une chanson trop triste. Mais ce fond sonore fait plaisir à Alonso. Il vient se remettre devant Jeff. Je veux que tu te déshabilles lentement et contre moi que je puisse continuer à te toucher et te caresser. Alonso a besoin de toucher ses clavicules, ses bras, de glisser ses doigts sur ses côtes, sur ses hanches, ses fesses. Y penser et le regarder l'excite déjà légèrement, Alonso pose un regard d'envie et d'amour sur Jeff, il le trouve parfait, il l'a toujours trouvé parfait. Si tu ressens la moindre gêne Jeff... Tu n'as pas à te forcer pour moi. Tu me plais quelque soit ta tenue ou... ton absence de tenue. Tu n'as rien à me prouver ce soir. Il a encore envie de s'excuser pour avoir été justement insistant lors de leur dispute. Il pose une main sur son visage. Ce n'est pas parce que Jeff avait l'air sûr une minute plus tôt qu'il l'était encore maintenant.

Le corps nu d'Alonso contre le tien te ravi. Tu n'as pas la vue, mais le savoir nu te suffit, t'émoustille, te donne envie d'être un peu plus taquin avec lui. Tu aimerais être à l'aise avec ton propre corps, assez pour te mettre nu devant lui quand ça te chante. Peut être que ça viendra. Tu as déjà proposé une soirée sans rien porter, c'est un nouveau pas en avant. Une preuve de confiance importante. Il se détache de toi pour la musique et là, tu peux admirer son corps. Ses fesses évidemment, tes yeux se posent directement dessus alors qu'il va mettre un peu de musique. Tu ne cherches même pas à cacher ton air admirateur, presque envieux. Il revient, tu attends qu'il soit tout proche pour le regarder à nouveau lui et pas son corps.

Sa demande tombe. Elle est bien plus sensuelle, bien plus intime aussi. Ça donne une tout autre dimension à l'opération. Tu le regardes un poil étonné. Bien sûr que ça reste compliqué pour toi. Tu le prends d'abord dans tes bras, plutôt, tu l'entoures de tes bras en te penchant contre lui. Tu le serres, tu viens embrasser le haut de son épaule à plusieurs reprises. Il doit sentir ton cœur qui s'affole, Alonso remarque toujours ces détails. Excuse moi si mes gestes tremblent un peu, je vais faire au mieux. Tu ne te forces pas, mais tu ne sais pas si à un moment, ce sera trop dur pour toi. Peut être qu'il vaudrait mieux attendre mais tu te connais, tu peux faire qu'attendre si tu ne te pousses pas un peu. Tu viens l'embrasser tendrement avant de te remettre face à lui, tu déboutonnes ta chemise, le haut, tu penses que tu peux gérer. C'est ton corps entier nu devant lui qui t'inquiète le plus. Quand il est à moitié caché dans un lit, c'est gérable. Alonso te caresse le visage, comme souvent tu viens t'y appuyer en fermant les yeux. Tu termines de déboutonner ta chemise, son geste t'apaise, tu arrives même à sourire. Tu viens ensuite retirer doucement ta chemise, Tu la laisses d'abord tomber de tes épaules mais il reste l'avant des bras à retirer. Tu as un débardeur blanc juste en dessous, tu viens prendre la main d'Alonso et la passer en dessous, pour qu'il vienne d'abord caresser ta peau, que tu sentes son contact, qu'il te rassure parce qu'il sentira tes côtes. Tu te dis que si sa main ne recule pas, tu pourras retirer le reste. Son geste est si doux, tu le regardes aussi fixement parce que tu ne peux pas t'empêcher d'être inquiet. Mais Alonso semble apprécier. Un nouveau sourire se dessine sur ton visage, tu viens doucement laisser tomber ta chemise, puis tu retire ton débardeur. Il ne peut que te voir d'où il est. Tu as un léger frisson, les poils de tes bras se dressent. Tu n'as pas vraiment froid. Tu passes au bas, tu biens lentement déboucler ta ceinture, tu ouvres le bouton puis la fermeture. Tes gestes sont un peu plus hésitants, tu as besoin de le toucher à nouveau pour te rassurer. Tes doigts parcourent ses hanches, les dessinent, son aine... tu t'arrêtes à cet endroit. Ton pantalon a du mal à tenir car tu n'as presque pas de fesses et tes hanches sont loin d'être amples. Tu le fais lentement tomber et quand il vient choir sur le sol, tu lèves un pied, puis l'autre pour le faire partir complètement. Il ne reste plus que ton sous-vêtement. Encore une fois, tu as besoin de te rassurer en sentant Alonso te toucher d'abord. Tu viens chercher sa main à nouveau, tu la poses sur ton bas ventre et tu la fais glisser doucement, jusqu'à qu'elle frôle l'élastique du dernier  vêtement que tu portes. Tu lui fais toucher par dessus, tu descends légèrement vers ta cuisse et tu le lâches ensuite parce qu'en réalité, ça ne fait pas que te rassurer, ça t’excite aussi beaucoup. Maintenant que tes deux mains sont libres, tu peux saisir les deux côtés de ton sous-vêtement et tu le baisses lentement. Il arrive à un moment où tu ne peux plus le faire à l'aide de tes mains mais comme tu es très fin, il tombe de lui-même et tu le retires de tes pieds comme tu l'as fait avec le pantalon. Tu prends une grande inspiration, tu as fermé les yeux. Tu es nu devant Alonso. Tu l'as fait mais c'est sans doute un peu trop dur d'affronter son regard pour le moment.

TW : nudité

Les caresses de Jeff le long de sa colonne vertébrale l'électrisent. Il y a bien sûr l'excitation mais pas seulement, il y a l'amusement aussi, car ce que propose a une belle dimension ludique. Intense et ludique. Alonso croise le regard de Jeff, lui n'aime pas habituellement se mettre à nu comme ça, mais devant Jeff, ça ne le gêne pas. Au contraire, il aime voir le plaisir dans les yeux de son conjoint. Quand il revient, son compagnon vient de le prendre dans ses bras. Il entend le coeur de Jeff qui tambourine dans sa poitrine. Il le regarde avec un sourire qui se veut rassurant. Parfois, il peine à comprendre comment Jeff peut encore complexer devant lui, ne lui a-t-il pas murmuré cent fois à quel point il l'aimait et il le trouvait attirant ? Peut-être pas encore assez, pas assez pour qu'il y croit. Alonso continuera jusqu'à ce que ces mots soient évidents. Il est heureux d'avoir mis de la musique, le moment n'est pas silencieux et rend la scène moins formelle. Il déboutonne sa chemise et le sourire le quitte pas le visage d'Alonso. Jeff vient glisser sa main sous son débardeur.

Il ne compte pas reculer sa main du corps de Jeff au contraire, il avance sa main, c'est tout ce qu'il attend. Oui, il sent ses côtes, mais il ne peut pas expliquer, le corps de Jeff l'excite parce que c'est lui. Son corps répond au sien comme un écho et ces caresses lui font un tel bien à lui aussi. C'est aussi pour cela qu'il a proposé de pouvoir le toucher. Au fond, il se disait que le laisser arracher ses vêtements serait bien moins rassurant que ce moment de confiance entre eux. Jeff lui sourit alors le sourire d'Alonso s'aggrandit. Il se sent si bien avec lui, même si être debout et nu dans cette chambre a quelque chose d'étrangement intimidant. Il sent la peau de Jeff réagir à un frisson sous ses doigts. Sa paume à plat caresse pour le réchauffer autant sa peau que son cœur. Quand il retire son pentalon, Jeff vient le toucher aussi. Il frisonne lui aussi sous les gestes fins de Jeff qui le chatouillent légèrement. Son sous-vêtement est le dernier rempart qui le sépare de la nudité. Jeff guide sa main jusqu'au bord du vêtement. Alonso a un léger rire de joie. Il mord sa lèvre quand Jeff descend son dernier rempart.

Son compagnon ferme les yeux mais Alonso a les yeux bien ouverts lui, profitant de la vue quelques secondes. Il lâche même un petit son de contentement les levres closes. Ses yeux glissent sur son corps comme s'il le dessinait. Du bout des doigts, il caresse le coté de ses hanches avant devenir chercher sa fesse et de remonte doucement dans le bas de son dos. De son autre main, il soulève doucement le menton de Jeff pour lui faire lever les yeux dans les siens. Tu es magnifique mon amour. Il rapproche son corps de celui de Jeff jusqu'à sentir contre lui la chaleur de son torse et de leur entrejambe. Il se durcit à ce contact, il ne peut pas s'en empêcher. Il pose ses lèvres sur les siennes puis lâche un rire qui n'a d'autre raison que le plaisir de se sentir si bien contre lui. Sa tête glisse jusqu'à son oreille dont il parseme de baiser le contour, il sent si bon... C'est moi qui ai gagné en réalité. lui murmure-t-il dans un grand sourire béat qui à défaut de se voir s'entend dans sa voix et dans les baisers qu'il dépose dans son cou. Tu es ce que j'ai de plus précieux et de plus beau. ajoute-t-il toujours murmurant et passant le bout des doigts sur le torse de Jeff.

Oui, il sait que c'est niais et peut-être que Jeff lui fera remarquer. Peut-être qu'il en rira. C'est tout ce qu'il espère le faire sourire ou le faire rire. Il s'éloigne décollant leurs corps. On mange ? Moi je mange froid mais je crains que ton bourguignon refroidisse. Il a un sourire amusé. Je vais peut-être monter la température de la chambre pour qu'on soit à l'aise. Il se dirige vers le controleur de la température et augmente de quelques dégrés. Pour le moment ils sont bien mais il ne veut pas qu'ils aient un coup de froid. Ayant pris de la distance, il observe Jeff avec envie, son corps ne peut pas cacher son excitation, mais il n'en a aucune honte. Bien sûr qu'il préférerait avoir Jeff comme repas plutôt qu'une salade mais il estime que son compagnon est fatigué, il ne tenait plus sur ses jambes moins d'une heure avant et Alonso n'est pas un animal non plus.

Le moment est fort, surement plus fort pour toi que pour Alonso, mais tout de même. On pourrait croire qu'à cinquante ans, tu te fiches de l'allure de ton corps mais il n'en est rien. Tu aimes l'apparence en général, les beaux vêtements, les belles courbes. Alors tu aimerais que tu corps reflètent l'amour que tu portes à l'élégance. Il semble que c'est ce qui se reflète dans les yeux de ton bien aimé, pourtant. Alors ça suffira pour ce soir. Il te touche, ton corps réagit, d'autant plus quand tu le sens contre toi, que tu le sens excité. Ça commence à chauffer en ton centre, également. Il te serait compliqué de ne pas le rejoindre et de ne pas bander comme il le fait. Ce n'est pas important, vous êtes nus, tu lui offres cette vision de ton corps entièrement, une partie de ta confiance aussi alors il est normal qu'il réagisse. De toute façon, l'excitation pourra redescendre, revenir plus tard ou même ne jamais revenir pour ce soir... Vous n'avez pas à répondre à vos besoin à chaque fois que l'envie se présente. Pour le moment, vous profitez l'un de l'autre, de cette nudité et de cette proximité de vos corps. Hm. Je ne suis pas un mauvais perdant. Il a gagné mais toi aussi, en confiance, en fierté. Il n'y a qu'Alonso pour arriver à te faire passer une soirée nu, juste lui et toi et à parvenir à ce que tu y prennes gout. Tu pouffes légèrement à ce qu'il dit. Tu ne réponds rien parce que ça te va pour ce soir. Tu aimes l'idée d'être ce qu'il a de plus précieux et de plus beaux. Surtout ce qu'il y a de plus précieux.

Oui, mais vaut mieux qu'il ne soit pas trop chaud si j'en renverse sur moi... L'idée te fait grimacer, parce que ça pourrait arriver, avec la chance que tu as. Comme vous n'avez pas de vraie table à la bonne hauteur pour manger, tu décides d'installer le plateau sur le sol, et de t'assoir ensuite. Être dans un si bel hôtel pour manger par terre... Tu ne pensais jamais le faire. Russell ne l'aurait jamais toléré. Mais tu chasses ce nom de tes pensées, tu espères le chasser complètement un jour. Je pense qu'ils ne doivent pas avoir beaucoup de services en chambre, ou alors celle ci n'est pas pratique... Mais le lit rond te donnait envie, la baignoire aussi. Tu aimerais voir Alonso s'y détendre depuis le lit. Effectivement, ton plat est tiède mais ça ira, ça sera toujours mieux que de se brûler et d'en mettre sur la moquette. La viande est bonne, elle fond dans la bouche. La sauce est divine, vous n'avez rien de ce genre aux Etats-Unis, pas dans les supermarchés en tout cas. Tu dois gouter Alonso ! Au lieu de manger comme un lapin ! Tu ris doucement parce que tu songes à autre chose que font les lapins et pourquoi ils sont réputés. Mais tu seras trop fatigué, tu le sais. Je vais m'y habituer et vivre nu chez nous... Tu pourrais, tu adorais être nu.

Jeff les installe par terre comme un pique-nique improvisé. Ca fait rire Alonso qui n'avait vraiment pensé à l'endroit où ils dégusteraient leur repas. Il apporte des serviettes en plus de la salle de bain pour les mettre sous eux afin de ne pas poser directement les fesses sur la moquette et s'installe en tailleur à côté de Jeff. Sa salade tomate avocat mozzarella a l'air très bonne. Fais-moi goûter alors !!, demande-t-il joyeusement à son compagnon. Ma salade de lapin est très bonne aussi si tu veux savoir. Il utilise un ton un peu sarcastique qu'il complète d'un sourire, il adore quand Jeff se moque de lui, pour Al c'est signe qu'il se sent bien. C'est d'autant plus amusant que d'habitude c'est plutôt Alonso qui prend des plats plus riches que Jeff, enfin c'était le cas quand il faisait de la course régulièrement. Il a fortement ralenti son alimentation depuis son accident cardiaque car il a aussi réduiy son activité physique. Alonso ne dira jamais qu'il contrôle son poids mais en réalité, avant son séjour à l'hôpital, il faisait des pompes, des abdominaux et de la musculation en plus de la course. Le sport fait partie de son quotidien, de la façon dont il gère sa vie, de son processus. Depuis Boston, tout s'est un peu éparpillé mais il compte bien reprendre sa routine, il faudra être moins brutal avait dit le médecin, s'échauffer plus pour laisser le cœur s'accélérer doucement mais faire du sport ne pouvait qu'améliorer sa santé. Il a hâte de reprendre.

Il teste le plat de Jeff et ouvre de grands yeux. Ah oui, c'est très bon ! confirme-t-il. Vivre tout nu, oui, il se souvenait de ça. C'était si facile à l'époque. Il sourit largement à cette remarque. Tu te mets nu quand tu veux mi amor... La maison n'attend que ça j'en suis sûr... Il pose un baiser sur son épaule. Ça me fait penser au moment où tu es revenu à la maison après l'hôpital et que je me suis rendu compte que tu étais nu sous ton kimono. Il se souvient de la sensation d'étonnement qui l'avait saisi alors qu'il enlaçait Jeff après qu'il se soit confié à lui et qu'il ait accepté, qu'un jour ils soient plus que de simples colocataires. S'il y avait un jour du début de leur relation à fixer, il choisirait peut-être cette date. Cette date inscrite dans le cadre sur sa table de nuit. Il s'est passé tellement de choses depuis cette date... Il sourit, repensant à tout ce qui les avait amené à manger, nus, par terre, à Londres dans un hôtel de luxe.

C'est sur que votre repas est pris de manière peu conventionnelle. La famille royale en serait outrée et vous renverrait chez vous, comme les rustres que vous êtes. Mais tu aimes bien cette idée. Coco ne l'aurait pas fait, tu le sais. Elle aurait exigé qu'Alonso la conduise jusqu'au restaurant, pour qu'on puisse l'admirer comme elle le mérite. Elle ne voulait pas se montrer pour Russell, mais peut être qu'elle le ferait maintenant. Tu n'y penses pas, passer le temps qu'ils vous reste à Londres, rien que tous les deux, te va aussi.

Alonso semble apprécier le plat que tu as choisi. Il semble bien plus appétissant que sa salade. Non non, tu as choisi la salade tu t'y tiens ! Tu ramènes ton plat vers toi et tu pointes d'abord tes yeux avec deux de tes doigts, puis tu pointes Alonso, comme pour lui dire, je te surveille. Tu ris ensuite. La vie est bien mieux comme ça, quand tu peux simplement te détendre. Manger te fait du bien, te redonne des forces. Tu devrais faire attention à ça, à manger un peu mieux, à reprendre du poids pour de vrai. Oh oui... Ce moment. Tu y repenses sans pudeur. Tu as toujours aimé les beaux vêtements et pourtant, tu adores aussi être nu. Il s'en ai passé des choses, il a bien raison. Tu es heureux de tout, du bon comme du mauvais.Tu sais Alonso... J'aimerai te regarder te détendre dans cette baignoire. Tu lances un coup de tête vers la fameuse baignoire. Tu as toujours aimé regarder. Peut être participer mais seulement vers la fin.

Alonso déguste sa salade tranquillement, Jeff le nargue mais il n'aurait pas eu l'appetit nécessaire pour manger le plat de son compagnon même si le stress de leur dispute s'est comme retiré en même temps que leurs vêtements. Il prend doucement une petite fourchettée du plat de Jeff dans son assiette malgré ses menaces. Sa proposition surprend Alonso. Me détendre ? ... murmure-t-il. Tes propositions sont de plus en indécentes tu sais... Ça le fait sourire mais son cœur s'emballe un peu. Il ne s'est jamais retrouvé dans cette situation où il est volontairement observé par son partenaire, il s'imagine qu'il est d'une façon ou d'une autre un objet de désir pour Jeff. Ce n'est pas qu'il ne sait pas qu'il lui plait, c'est plutôt que cette forme d'amour lui est étrangère. Il ne s'est jamais mis en scène ainsi. Il vient caresser la joue de son partenaire et embrasser ses lèvres malgré leur repas qui n'est pas terminé.

Il se demande ce que Jeff attend vraiment de lui. Est-ce une sorte de jeu de rôle comme il le faisait naturellement avec Coco ou comme ils l'avaient fait lorsqu'ils avaient joué avec les sextoys ? Il l'observe doucement. Tu... me guideras ? demande-t-il avec tendresse. Il finit son plat et reste un moment à réfléchir attendant que Jeff termine aussi. Lorsqu'ils ont tous les deux fini. Alonso regarde son compagnon. Tu veux qu'on le fasse... maintenant ? Je vais faire couler l'eau ? Est-ce que je dois faire comme si tu n'étais pas là ou est-ce que tu veux que je te regarde ? Je pose des questions mais je voudrais vraiment que ça te plaise... Ce n'est pas qu'il est gêné, il parle naturellement, il veut surtout bien faire, comprendre ce que Jeff attend exactement de ce bain. Alonso aime faire de nouvelles choses mais il lui faut comprendre ce qu'on attend de lui... il ignore si cette nouvelle expérience lui plaira.

Bien sûr que ce que tu lui demandes n'a rien d'innocent. Regarder Alonso se laver, juste le regarder. L'idée te plait. Tu ne fais même plus attention quand il pique dans ton assiette. Il pourrait la finir que tu serais toujours en train de l'imaginer dans cette baignoire. Dommage qu'elle ne soit pas transparente... Tu viens à penser doucement.

Tu finis ton repas un peu après le sien, ça lui laisse le temps d'y réfléchir. Tu pourrais comprendre qu'il n'aime pas que tu le regardes juste comme ça. Parfois, on ne comprend pas que tu aimes regarder, épier, et juste ça. Tu hoches doucement la tête, bien sûr que tu vas la guider. En réalité, il n'y a pas vraiment de règles établies. Chaque personne est différente. Tu vas proposer les tiennes et Alonso pourra en changer quelques unes, te surprendre aussi. Tu te rapproches de lui, toujours sur le sol et tu l'attires contre toi, pour qu'il vienne se poser, pour que tu puisses l'entourer de tes bras et lui caresser les cheveux. Une fois qu'il est installé et que tes caresses se sont installées contre lui également, tu déposes un doux baiser dans ses cheveux. On va aller sur le lit, tamiser les lumières mais pas trop. Il n'y a pas tellement de règles... Si tu veux, on pourra commencer par se toucher l'un l'autre, profiter de nos corps.... C'est toi qui décidera de quand tu iras te faire couler ton bain. Une fois que tu me laisses sur le lit, je n'existe plus dans ta réalité. Tu fais comme tu te sens le plus à l'aise mais si tu veux vraiment me faire plaisir, tu agis comme si tu étais seul. C'est un peu comme un jeu d'acteur, une scène ou tu es le seul à être sur scène et où je suis le seul spectateur. Il se peut que j'approche. Que je t'observe de plus près. Si jamais je te touche, alors tu peux me regarder, tu peux me toucher en retour mais pas avant. Tu as parlé plus bas, comme à demi mot, pour expliquer tes règles du jeu. Est ce que ça te va ? Normalement, il devrait déjà commencer et juste te le faire comprendre en se levant et en allant dans votre lit. Mais Alonso ne connait pas toutes tes règles, celles que tu préfères, alors pour ce soir, tu voudras bien faire comme il l'entend. Parce que tu l'imagines déjà jouer le jeu près de cette baignoire et rien que l'idée te fait tourner la tête.

TW : sexualité

Jeff vient le prendre contre lui, Alonso caresse ses bras doucement, faisant courrir ses doigts sur sa peau comme il aime tant le faire. Jeff a compris qu'il était sans doute un peu inquiet de cette nouvelle expérience, lui-même ne s'en était pas vraiment rendu compte, sa plus grande peur est de décevoir Jeff, mais ce contact l'apaise. Il intègre les mots de son compagnon avec un léger sourire. Les règles sont simples : se toucher et faire disparaître Jeff de sa réalité jusqu'au prochain contact. Il ignore s'il pourra ne pas réagir, ne pas rire de gêne si Jeff s'approche trop de lui. Il faudra pourtant être sérieux c'est un moment intime que Jeff veut partager avec lui. Il essaie de se replonger dans ses années de célibat, effectivement, il a prit des bains tout seul parfois, quand la journée avait été trop difficile. Il essaie de recréer la scène dans son esprit. Lumières tamisées... murmure-t-il quand il se sent prêt, répétant à haute voix la première étape. Il se lève se rapproche du lit, comme souvent dans les hôtels toutes les lumières peuvent se contrôler de cet endroit. Il coupe la lumière principale, jouant uniquement sur les petites lumières de table de nuit et une lumière dans le coin de la pièce arrière la baignoire. Lumières ok... se répète-t-il mentalement cette fois. La musique sur son téléphone s'est arrêtée toute seule quelques minutes avant. Il en aura besoin, tout à l'heure. Il tend la main pour que Jeff le rejoigne sur le lit. Là, il l'accueille d'abord simplement au creux de ses bras, il ne sait pas s'il peut parler. Dans le doute, il reste silencieux. Il pose des baisers sur la machoire de son compagnon. Après tout, si Jeff est un spectateur, Alonso se dit que c'est aussi un élément de sa scénographie, une scénographie d'inspiration immédiate, d'improvisation.

Il lui prépare tranquillement un endroit où s'adosser avec des coussins, un endroit où il sera bien pour regarder, un siège pour son spectateur. Il ne sait pas s'ils vont aimer mais il veut faire les choses bien. Il caresse du bout des ongles le corps de Jeff qui se pose là où Alonso l'a préparé. Il l'aide à s'installer doucement, le caresse avec des mouvements amples et doux. Al se met à genoux sur le lit parcourt le corps de son aimé de baisers, chaque endroit de son corps, de son front, à ses épaules, de ses épaules à son ventre, de son ventre à ses cuisses, y compris l'endroit le plus intime, de ses cuisses à ses pieds, chaque endroit reçoit ses baisers. Chaque baiser comprend un souffle, ses levres qui caressent puis exercent une douce pression. Ses doigts revisitent l'endroit du baiser. C'est très sensuel, très doux. Le regard amoureux et souriant d'Alonso croise parfois celui de Jeff. Contrairement aux règles établies par son cher et tendre, il ne le laisse pas vraiment le toucher. C'est lui qui embrasse, c'est lui qui agit et qui touche, effleure, caresse de ses lèvres, de sa langue ou de ses doigts. Le contrôle se fait naturellement en silence et si une main de Jeff vient se poser sur Al, il la repose doucement contre son corps à lui. Peut-être que ça ne fait pas partie du jeu, mais il aime ça. Il remonte jusqu'à son visage, toujours aussi tendrement, toujours aussi lentement, puis vient échanger un baiser avec lui, un baiser tendre et presque trop court, pressant sa main contre sa hanche, l'autre sur le lit lui sert à se stabiliser. Il n'entend que leurs souffles. Son corps s'allonge contre celui de Jeff, se pose contre le sien, ce simple contact corps contre corps activant doucement son propre désir, sa main glisse sur l'aine de Jeff, caresse la région autour de son entrejambe avant de commencer de légers va et vient tout en venant chercher ses lèvres de nouveau. Il ressent une bouffée de plaisir à le caresser ainsi. Il aurait soudain envie de le prendre en bouche mais reste au niveau de son visage. Le corps d'Alonso s'est déjà raidi de désir, il ondule doucement contre celui de Jeff. Alors, sans vraiment d'autre préavis que celui d'avoir peur d'oublier les instructions contre le corps de Jeff, il sent qu'il doit commencer ce fameux moment qu'attend son amoureux. Le moment ou paradoxalement, Alonso l'oublie. L'abandon est tragique, la frustration est extrême.

La préparation d'un bain est ritualisée chez Alonso, Jeff ne le sait peut-être pas. Il commence par boucher l'évacuation et ouvre l'eau, verifiant un instant sa température avant de laisser le bain se remplir. Il est encore si excité, il se touche doucement, ralentissant volontairement les mouvements pour ne pas succomber à l'envie d'en finir avec cette excitation. Il reprend le contrôle de lui-même et va chercher le gueridon vide qui leur a été apporté, ce sera parfait. Alonso le fait glisser à côté de la baignoire, il va prendre son téléphone, le son de la cheminée qui crépite se lance et il va le poser sur le fameux guéridon. Il prend son livre aussi, caresse la couverture. Une serviette pour s'essuyer les mains à proximité. Dans ces habitudes et dans ce silence, il finit par oublier Jeff. Bien sûr, il met en scène le bain, ramentissant volontairement ses mouvements, il se demande même si c'est vraiment excitant pour lui, ses petites habitudes. Peut-être ou pas. Ils en reparleraient, comme ils devraient reparler de ce qu'ils avaient aimé leur de leur moment de mercredi dernier. Cette pensée fait sourire Alonso dans le vide. Il teste l'eau, elle est bien chaude, pas brulante, il rajoute d'ailleurs un peu de fraîcheur. Il va chercher le savon le fait glisser directement à la source de l'eau pour la faire mousser et diffuser la douce odeur d'amande douce dans la chambre. Il finit par tremper un orteil puis par rentrer dans l'eau.

Il y glisse tout doucement jusqu'aux épaules et ferme les yeux se concentrant sur le crépitement émis par le téléphone. Quelques secondes se passent, juste à profiter de l'instant. Se détendre pour de vrai, pas juste pour faire plaisir à Jeff. S'immerge en entier  peut-être une dizaine de secondes, avant de ressortir la tête de l'eau et remettre ses cheveux en arrière comme il a l'habitude de le faire. Alors, il va secher ses mains sur la petite serviette qu'il a apporté et prend son livre en espagnol. Il est toujours risqué de lire au dessus du bain mais Alonso adore ça, ça fait partie du rituel. Il s'adosse un peu mieux, reprend sa page et commence simplement à se replonger dans l'époque des complots des rois et reines espagnols. Ses sourcils se contractent parfois, son visage sourit. Au bout de quelques pages peut-être une petite dizaine jusqu'au prochain chapitre, il repose le livre et pose ses bras des deux côtés de la baignoire, tête calée en arrière et referme les yeux. Il ne lit jamais beaucoup, ce n'est pas si confortable. Il aime simplement pouvoir poser son esprit dans les premiers moments du bain. Finalement, ça a beau être un jeu, ça lui fait beaucoup de bien après le stress de la journée, la peur de perdre Jeff, il pousse un soupir de bien-être. Il se met à chantonner doucement, presque imperceptiblement une mélodie dont les mots chuchottés en espagnol ne font de sens que pour lui, juste pour le plaisir de chantonner, toujours les yeux fermés. Alonso a toujours aimé ça, il ne l'avait juste pas fait devant Jeff parce qu'il avait un peu honte d'aimer chanter. Mais là, officiellement, Jeff n'est pas là pour l'écouter.

Quand il sent que son torse se refroidit, il s'immerge un peu de nouveau, juste pour récupérer la chaleur de l'eau. Il pensait rire ou perdre sa concentration, il n'en est rien et s'il a conscience de Jeff quelque part dans la pièce, il fait en sorte de repousser cette pensée loin dans son esprit et de se concentrer sur la fin de cette longue, trop longue journée... les mots de la douce chanson filtrant doucement à ses lèvres. Délicatement, sa main droite se glisse dans le bain et commence à se caresser doucement, retrouvant rapidement l'excitation et l'envie qu'il a ressenti en posant les yeux sur le corps nu de Jeff. Soudain, il ouvre les yeux pour ne pas le laisser trop vite envahir par ses pensées. Si Jeff est là, il ne le voit pas, il observe le plafond. La musique a cessé de passer sur ses lèvres, remplacé par un souffle qui se fait plus profond sous ses propres caresses. Son cerveau lui intime de ralentir, alors contrôlant sa respiration, sa main sort de l'eau et saisit de nouveau le bord de la baignoire et ses yeux se referment dans un sourire impatient et un souffle haché de désir inassouvi. Il joue avec sa propre envie, sa propre frustration. Est-ce que Jeff le regarde toujours ? Contrôle-toi, Al..., il ne se rend pas compte qu'il l'a murmuré à haute voix, il sent son coeur qui bat toujours aussi vite, son bassin qui ondule légèrement désireux de poursuivre ce contact qu'il se refuse pourtant.