ALTER-EGO : Judson, le président des girafes, Robin la révoltée, Grace, la new-yorkaise, Danny l'extraterrestre, Eilin la fantasque et Edwin le pianiste.
ÂGE : 23
QUARTIER : ici et ailleurs, partout à redwood hills
MÉTIER : sans emploi, si vous avez un plan, contactez-le (à vos risques et périls)
COEUR : en vadrouille
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Life is a game we play (Wesley) Dim 10 Nov - 16:09
Life is a game we play
Levi & Wesley
Le sac à dos pèse lourd sur le dos, il est plus rempli que d’habitude. Un autre sac, plus petit, l’accompagne. Levi y a fourré toutes ses affaires, même celles qu’il ne prend pas d’habitude et qui traîne ici et là, chez des potes de passage, chez qui il pose ses valises pour quelques jours avant de repartir. La routine. Mais cette fois, il a bon espoir de pouvoir rester un peu plus longtemps – pas éternellement non plus, il n’en est pas encore là et il n’est pas sûr que Wesley le voit d’un très bon œil… elle ne sait pas encore ce qui l’attend, la pauvre. Quand on ouvre sa porte pour accueillir Levi, il faut s’attendre à bon nombre de sacrifices, difficile de l’en déloger une fois bien installé. Il s’en va, puis il revient. En été, surtout. Quand vient l’hiver, la marmotte Levi n’a d’autre choix de trouver un endroit pour hiberner, car l’une des caractéristiques principales de l’animal est son manque d’intérêt pour le froid. Autant vivre là où il peut trouver du chauffage, de préférence s’il y en a dans la pièce dans laquelle il dort – mais il n’est pas aussi difficile, toutefois, et s’il n’y a pas de radiateur à côté de son lit chez Wesley, il saura s’en contenter. S’il y a un lit, c’est déjà bien, non ? C’est ce qu’il se dit en prenant le chemin de là où elle habite, il commence à le connaître par-cœur. Depuis qu’ils se sont croisés par hasard, un beau jour où Levi avait sorti sa tente quand il faisait encore beau, ils continuent de se voir de temps en temps, échangent quelques mots, mais il la connaît pas assez bien. Suffisamment pour qu’elle lui ouvre sa porte, toutefois.
Enfin, il arrive. Il marque un temps d’arrêt, un sourire fiché aux lèvres. Il a cette chance (inouïe) d’être sociable, d’abord facile. S’il avait le comportement d’un ours, tant dans l’attitude que dans la silhouette, nul doute qu’il lui aurait été beaucoup plus compliqué de dénicher un toit. Ainsi, pourquoi se soucier de payer un loyer, de vivre toujours au même endroit, quand on peut avoir toutes les maisons de la terre grâce aux gens avec qui on sympathise ? Levi ne voit pas le problème. D’autant plus, pense-t-il en se remettant en marche vers la porte d’entrée, qu’il rend service finalement. Quand il n’est pas en train de dormir, de trop picoler (l’un allant souvent avec l’autre), de s’énerver contre n’importe qui, il met de la vie partout où il passe. « Les gens ont d’la chance de m’avoir » conclut-il à voix haute en réajustant les bretelles de son sac à dos. Il s’immobilise, pose son second sac à ses pieds, puis frappe à la porte. Un coup, deux coups. Il hésite. Doit-il attendre ? Il ne la connaît peut-être pas assez. Mais en fait, il réalise qu’il s’en fiche. S’appuyant sur la poignée, il entrouvre légèrement la porte, passe la tête à travers et lance un joyeux « Y a quelqu’un ? C’est moi ! » moi pouvant être n’importe qui, mais il espère que sa voix l’aura marquée, Wesley. Elle doit se souvenir de lui, elle ne lui aurait pas proposé de venir chez elle sinon. Elle n’ouvre pas sa porte à tous les inconnus croisés… ou peut-être que si, en fait. Mais ça non plus, ça ne le concerne pas. Tant qu’il y a du chauffage, après tout.
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Il se demandait s'il avait peur de ce qu'il aurait pu apprendre. Que tu n'as pas de destinée particulière. Ni toi, ni l'humanité.
DISPO RP : 2/4
[ Elizabeth, Levi ]
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LITTLE TALKS : 57
AVATAR : sydney sweeney
CREDITS : labxnairs + tay-swifts @ tumblr
ÂGE : 24
QUARTIER : farming area officiellement, mais squatte midtown la plupart du temps
MÉTIER : photographe freelance
COEUR : fiancée
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: Life is a game we play (Wesley) Ven 15 Nov - 21:48
Avachie sur le canapé, les chevilles croisées sur la table basse, la main qui joue négligemment avec une mèche de cheveux, Wesleigh contemple le plafond et ses options pour la journée. Ils avaient convenu avec Heathcliff que ce n’était pas bien grave si elle n’avançait pas dans les préparatifs du mariage, si elle parvenait par ailleurs à avancer sur sa recherche d’emploi. Et ce n’était pas bien grave si elle n’avançait pas dans sa recherche d’emploi, si par ailleurs elle parvenait à avancer dans les préparatifs du mariage. Elle avait bien passé une heure à scroller en alternance sur des applications diverses - LinkedIn, Pinterest, Indeed, Notion - sans pour autant réellement passer à l’action. Tout finissait immanquablement par la distraire. Elle avait erré pendant quelques minutes sur des offres d’emploi qui ne la concernaient pas, s’imaginant une vie qui ne lui irait probablement pas, puis en vagabondant sur Pinterest, d’épingle en épingle, avait fini dans des espaces virtuels ésotériques qui l’avaient engloutie, attisant sa curiosité et happant son attention. Elle avait ensuite fait son thème astral, puis celui d’Heathcliff, mais cela ne lui avait pas apporté la satisfaction espérée. Depuis, elle n’avait pas bougé. Elle prétendra être perdue dans ses pensées, mais la vérité qu’elle peine à s’avouer c’est qu’elle se sent tout simplement paralysée, incapable d’entreprendre les actions qu’elle est supposée entreprendre. Elle ne s’explique pas cette lenteur, cette indolence - ça ne lui ressemble pas. Elle n’a jamais été du genre à procrastiner. Elle pourrait se dire que c’est une phase, que ça passera, mais elle voit bien que cette tendance à la procrastination n’affecte pas tous les aspects de sa vie de la même manière, qu’il y a une logique derrière cette passivité insidieuse, une logique qu’elle ne saisit pas, et qu’elle aimerait ne pas avoir à comprendre. Pourquoi est-ce que c’est si facile pour elle de nettoyer la longère, ou de rénover le studio qu’elle a acheté dans la centre-ville, alors que les éléments le plus importants de sa vie lui semblent si compliqués ? « Peut-être que j’ai besoin d’aide… » Elle a ouvert la bouche et les mots sont sortis tout seuls, emmitouflés dans la voix rauque et feutrée de quelqu’un qui n’a plus l’habitude de parler et n’est pas sûr de vouloir être entendu. La phrase s’imprime dans son cerveau, ses sourcils se froncent, que faire de cet aveu? Admettons. Elle a besoin d’aide. Peut-être qu’un mentor pourrait l’accompagner dans sa recherche d’emploi ? Peut-être qu’elle devrait engager une personne extérieure pour organiser son mariage ?
Perdue dans ses conjectures incertaines, Wesleigh est brutalement ramenée à la réalité par deux brefs coups frappés contre sa porte d’entrée. Alertée, elle se relève à demi, en appui sur ses coudes, et tourne son regard vers l’entrée. A-t-elle bien entendu ? Récemment, elle avait souvent eu l’impression d’entendre des bruits qui ne pouvaient vraisemblablement pas exister, et il lui arrivait parfois de croire voir des choses qui n’avaient aucune raison d’être là - la fatigue, le stress, elle ne savait pas très bien à quoi c’était dû et avait décidé de s’en inquiéter plus tard, si ça persistait. Dans le doute, elle s’apprête à aller accueillir le visiteur potentiel mais elle a à peine le temps de se hisser du canapé que déjà la porte s’entrouvre pour laisser apparaître la tête de Levi. « Oh, Levi ! Salut, entre, ça fait plaisir de te voir. » baragouine-t-elle en souriant, oscillant entre surprise, enthousiasme, doute - est-ce qu’il y avait un contexte pour cette visite qui lui avait échappé ? Elle a l’impression de buguer, et se sent coupable, un peu idiote aussi - il lui semble qu'elle fonctionne au ralenti et n'a pas la réaction appropriée. Elle contourne le canapé pour aller accueillir son ancien hôte comme il se doit, et avise alors les bagages de ce dernier. « Est-ce que, par le plus grand des hasards, tu aurais besoin du gîte et du couvert pour quelques jours ? » amorce-t-elle avec un sourire en coin, les yeux scintillants. En quelques secondes de présence et après une poignée de mots prononcés, Levi a déjà considérablement modifié la vibe de la pièce. Wesleigh constate avec un certain étonnement une sorte de serrement au niveau de sa poitrine, mélange d’excitation et de stress, et elle réalise qu’elle espère de toutes ses forces que Levi est venu squatter chez elle pour un moment. « Mais je manque à tous mes devoirs, est-ce que tu veux quelque chose à boire, à manger ? Comment tu vas depuis la dernière fois ? » ajoute-t-elle précipitamment, chaleureusement.
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“More and more, it feels like I'm doing a really bad impersonation of myself.”
ALTER-EGO : Judson, le président des girafes, Robin la révoltée, Grace, la new-yorkaise, Danny l'extraterrestre, Eilin la fantasque et Edwin le pianiste.
ÂGE : 23
QUARTIER : ici et ailleurs, partout à redwood hills
MÉTIER : sans emploi, si vous avez un plan, contactez-le (à vos risques et périls)
COEUR : en vadrouille
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: Life is a game we play (Wesley) Mer 20 Nov - 18:29
Life is a game we play
Levi & Wesley
Levi n’a pas à attendre longtemps pour que Wesley se manifeste. La porte n’étant pas fermée à clef, il a supposé sa présence entre ces murs et il ne s’est pas trompé. Quand elle apparaît avec un sourire aux lèvres, tout en étant visiblement un peu surprise de le voir dans son rez-de-chaussée, il répond un joyeux « Salut ! » l’enthousiasme est sincère, il est content de la voir et pas seulement parce qu’elle lui a dit qu’il pouvait venir quand il le désirait. Il l’aime bien, Wesley. Elle dégage quelque chose qui lui plaît. « Tu supposes bien » approuve-t-il d’un ton réjoui. « J’pensais t’avoir envoyé un message, tiens… » sans doute, comme d’habitude, a-t-il imaginé le faire, j’ai besoin d’un toit, je peux venir chez toi ? et il a oublié, ce ne serait pas la première fois. La plupart du temps, il ne prend même pas la peine de se justifier, de trouver une excuse. Il s’incruste, assure l’avoir fait, prend un air implorant en soufflant si tu veux, je peux repartir… Personne ne lui a jamais répondu par l’affirmative. On l’invite toujours à rester, surtout quand on ne le connaît pas assez. « J’tombe pas mal, j’espère… ? Si vraiment ça t’embête, je peux repasser un autre jour, mais… » les yeux vaguement attristés, la mine basse. Le pas déjà esquissé vers la porte d’entrée pour faire demi-tour. Tout est savamment réfléchi, c’est qu’il est minutieux, Levi. C’est bien pour cette raison qu’il n’a pas le temps pour le reste : trouver un travail, un appartement, réfléchir à son avenir. Il est bien trop occupé à orchestrer ses coups (foireux), ça devrait être un job à temps plein. Et en plus, il n’est même pas payé pour ça, le comble ! Et il ne peut même pas s’en vanter, de peur que ça s’ébruite. Quelle tâche ingrate, ce manque de reconnaissance face à son génie.
Cette fois encore, ça semble marcher. Wesley s’excuse presque, lui propose à boire ou à manger, mais il secoue poliment la tête. « J’voudrais pas abuser… c’est déjà génial à toi de m’accueillir, j’savais pas trop où aller et comme on s’entendait bien, j’ai repensé à toi. Mais je compte pas te déranger longtemps, tu verras même pas que je suis là, c’est promis » croix de bois, croix de fer, de toute façon je finirai en enfer. Peut-être y croit-il vraiment, Levi. Persuadé qu’il va finir par changer, il fera des efforts, demain il sera un autre, mais pas aujourd’hui, parce que, quand même. Il vit au jour le jour, et demain ne vient jamais. « Oh, ça va pas trop mal, la routine. Je continue mes recherches de boulot, c’est en bonne voie, je vais sûrement bientôt trouver un truc » ce qui est complètement faux, il n’a jamais été aussi éloigné de trouver un job, mais Wesley va-t-elle vraiment aller vérifier ? Là encore, Levi en est certain. Demain, il déposera son CV, il prospectera sur les employeurs potentiels, il trouvera quelque chose et tant pis si ça ne lui plaît pas, tant pis s’il doit enchaîner les heures, il se reprendra en main. Demain, on sera fier de moi. Il laisse tomber ses affaires à ses pieds, s’étire légèrement. Le poids de ses affaires n’est pas anodin, il le réalise maintenant, et il est bien content de s’en débarrasser. « Et toi ? Comment tu vas ? » lui répond-t-il. Il aime bien écouter les histoires de vie, Levi. Et on pourra raconter tout ce qu’on veut ses innombrables défauts, il est aussi véritablement soucieux des autres, s’intéresse sincèrement à leur existence.
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Il se demandait s'il avait peur de ce qu'il aurait pu apprendre. Que tu n'as pas de destinée particulière. Ni toi, ni l'humanité.