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| Look into my eyes, It’s where my demons hide ♦ Eilinder | |
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Alexander Campbell -- membre qu'on adore --
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QUARTIER : Waterfall Avenue, un petit appart
MÉTIER : Il sert des verres derrière un bar du coin. Pas de quoi s'extasier non plus.
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| Sujet: Look into my eyes, It’s where my demons hide ♦ Eilinder Dim 21 Juil - 12:16 | |
| Your eyes, they shine so bright I want to save that light I can't escape this now Unless you show me how Eilin & Alexander Alexander soupira encore une fois. Il alla rejoindre le fond de la cellule et se tourna quand il entendit la clé tourner dans la serrure. Un moche œil au beurre noir était en train de pointer le bout de son nez, d’ailleurs en parlant de nez… le sien était baigné de sang. Il avait beau s’être justifié auprès de l’agent, sa parole ne valait plus rien. Ce n’était pas la première fois qu’on l’arrêtait pour ce genre de bagarre après la fin d’un service. Pourtant cette fois, il n’avait pas autant bu… mais la colère qui dormait en lui avait simplement explosé quand il avait vu ce mec mal parler à une fille. Brune, élancée… On aurait dit Ella. Voilà pourquoi il s’était emporté. Le sang n’avait fait qu’un tour dans son corps et il avait lancé le premier coup, il ne pouvait pas le nier. Par contre, personne ne voulait entendre ce que ce mec avait dit à la jeune femme. Gros porc. Voilà ce qu’il lui avait dit en lui enquillant un autre coup de poing dans son ventre gras. Sauf que ce mec n’était pas seul, Alex n’avait pas vu venir son pote et il avait pris un coup dans le nez puis un autre au niveau de la pommette gauche. Super. On avait fini par le séparer, le mettant dans un coin en attendant l’arrivée de la police. D’ailleurs, en le reconnaissant, le policier avait soupiré, lâché un : encore, blasé puis avait embarqué l’Australien sans prendre la peine de le menotter. De toute façon, le blond n’allait pas chercher à s’enfuir, il méritait ce qui lui arrivait. Pendant le trajet, il avait réfléchi qui appeler pour venir le chercher. Tout de suite, ses pensées se tournèrent vers Ella il soupira. Il fallait qu’il fasse une croix dessus maintenant. Elle était partie, ne reviendrait pas. Ca faisait maintenant quelques mois mais parfois, ça lui retombait dessus sans le prévenir. Il avait agi comme un con auprès de pas mal de monde depuis le départ de la brune et il n’avait plus beaucoup de personne à appeler pour le sortir de là. L’australien pensa bien évidemment à Juliet mais il était certain que la soirée ne pourrait pas le remettre dans le droit chemin, bien au contraire. Bref… Assit dans sa cellule, il finit par demander à passer son seul et unique coup de téléphone. Eilin. Il avait attendu deux heures avant de prendre sa décision .Le visage de la brune lui était apparu comme une évidence et bizarrement, son cœur avait fait un bond. Cette douce Eilin qu’il ne méritait pas. On l’emmena au téléphone puis il passa son appel. Il resta bref, il était à la station de police, il avait besoin qu’on le ramène chez lui ou chez elle. Il avait de quoi payer la caution, encore bien entendu. Il l’attendait. L’Australien n’en menait pas large en raccrochant et retournant à sa cellule le temps que la jolie brune vienne le sortir de là. Il avait honte de la déranger si tard, honte de faire appel à elle parce qu’Ella n’était pas là, parce que Juliet n’était pas le bon choix. La mine renfrognée, il sortit quand on lui annonça que mademoiselle Chapman était là. Alexander n’osa pas la regarder dans les yeux. Sa tête lui lançait, son nez ne ressemblait à rien. Il ne ressemblait à rien. Il s’arrêta à sa hauteur, croisa brièvement son regard et soupira. « Merci… » Il ne pouvait rien dire d’autre. Le blond se mit à la suivre puis une fois à l’extérieur, l’air chaud le fit lever la tête vers le ciel. Il avait chaud, il était tout moite, il puait. « Eilin… » Il la regarda un peu plus longtemps cette fois et baissa la tête en osant lui poser cette question. « Tu peux me ramener à ton auberge, juste pour cette nuit ? Je dormirais dans la cuisine s’il le faut. » Il ne voulait pas rentrer car chez lui… il y avait trop de tentation comme l’alcool, son téléphone et Dieu seul sait ce qu’il pourrait se passer s’il y avait accès maintenant. Son regard n’était pas suppliant mais son ton l’était. « Mais si tu veux me laisser sur ce trottoir, je comprendrais aussi. » Après tout, la brune n’était pas obligée de le ramener. Il avait merdé seul. Eilin ne lui devait rien. Ses yeux le firent frissonner, son visage si soucieux et doux lui firent du mal. Son cœur se serra car il se rendit compte qu’en face de lui, ce n’était pas un visage dur et intransigeant comme il avait pu connaître… Ce n’était pas Ella. C’était Eilin. Eilin qui lui avait fait du bien, Eilin qui l’avait aidé. Eilin à qui il refusait de penser quand il commençait à voir son visage dans sa tête. Parce qu’elle était trop parfaite pour lui, qu’elle était trop douce, trop pure et que lui n’était rien d’autre qu’un perdu. Et pourtant, quand ça n’allait pas il ne cessait de repenser à ce pique-nique et à se dire qu’il aimerait recommencer plus souvent… _________________ You make me feel... When I get lost, Will you come back around? Things don't look up when you're going down, I know your arms, They are reaching out, From somewhere beyond the clouds |
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Eilin Chapman -- membre qu'on adore --
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| Sujet: Re: Look into my eyes, It’s where my demons hide ♦ Eilinder Sam 3 Aoû - 19:26 | |
| Look into my eyes, It’s where my demons hide Alexander & Eilin Eilin ne pouvait pas comprendre, naturellement. Quand elle avait reçu ce coup de fil et Alex qui lui demandait de venir le chercher, sans lui donner davantage d’explications. Elle n’en avait pas demandé non plus, la gorge trop serrée par l’incompréhension, par la peur sournoise qu’il ait fait quelque chose de grave. Mais non, puisqu’on le laissait sortir, n’est-ce pas ? Elle avait promis, elle viendrait. Jamais Eilin n’avait laissé quelqu’un sur le bord de la route, malgré la stupeur, malgré les tremblements qui s’étaient emparé de son corps quand elle avait raccroché. La veste prise à la va-vite, les clés de voiture dans le pot de l’entrée glissées dans la poche et la voilà partie, sillonnant les rues à une heure tardive comme elle n’avait plus guère l’habitude de le faire, sauf quand elle rentrait tard de l’auberge ou d’une soirée. Les mains crispées sur le volant, les yeux aussi écarquillés que les phares qui projetaient leur aura sur le goudron sombre. Les minutes lui paraissaient durer une éternité ou s’écouler trop vite, elle ne savait pas exactement, à mesure que les mêmes questions revenaient en boucle comme un refrain tragique – pourquoi elle, pourquoi ici, pourquoi, pourquoi, pourquoi. Elle se gara sur le petit parking devant le poste de police et s’engouffra à l’intérieur, le cœur battant à tout rompre. Craignant ce qu’elle allait trouver. Et quand elle le vit, alors qu’elle aurait voulu être soulagée qu’il n’ait rien, alors qu’elle se répétait que ce n’était sûrement rien de grave, la vision de son visage tuméfié lui arracha un nouveau sursaut. Ses yeux se remplirent aussitôt de larmes, comme toujours quand elle sentait l’autre blessé, souffrant. Mais elle garda la tête haute, pas question de dévoiler quoi que ce soit ici. Elle n’aimait pas cet endroit. Elle n’aimait pas la violence. Une fois les formalités réglées, ils se retrouvèrent dehors, dans la nuit tiède de l’été. Elle n’avait pas dit grand-chose jusque-là, la gorge toujours serrée mais, cette fois, c’est Alex qui rouvrit la bouche pour prononcer son prénom. Eilin. Une grimace se peignit sur son visage. La gentillesse dont il avait fait preuve avec elle, le pique-nique et le tour de balançoire, tous ces souvenirs, envolés. « Je viens de la maison, je vais plutôt te ramener là-bas » non pas qu’elle préférait le ramener chez elle plutôt que l’auberge, mais pas question de laisser Ana seule à cette heure, même si la jeune fille dormait déjà, certainement indifférente à tout ce qui s’était passé. Du menton, elle lui désigna la voiture et ouvrit la portière. « Je ne veux rien » le parking était pratiquement désert. Elle avait hâte de partir, de s’enfuir de cette atmosphère lourde, chargée en électricité, mais elle craignait que ce soit pire dans l’habitacle feutré du véhicule. Ou pire chez elle. Mais là-bas, elle serait en territoire connu, elle aurait ses marques et ses habitudes, elle pourrait affronter la situation. « Je ne veux même pas que tu me dises ce que tu as fait » plus tard, peut-être. Quand elle aurait digéré la vision de son visage, de l’appel imprévu. Pour l’heure, elle avait bien trop peur de connaître la vérité. De savoir le mal qu’il avait commis. De découvrir qu’il n’était rien d’autre qu’un homme, comme tous les autres. « Monte » la voix se fit plus douce, comme une supplique. Comme si c’était lui qui devait l’aider, et non l’inverse. Elle s’installa côté conducteur, prête à démarrer. _________________ --- On ne peut pas être perpétuellement sérieux, il faut vivre, au moins une fois, intensément. |
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| Sujet: Re: Look into my eyes, It’s where my demons hide ♦ Eilinder Mer 7 Aoû - 17:53 | |
| Your eyes, they shine so bright I want to save that light I can't escape this now Unless you show me how Eilin & Alexander Il avait honte, le blond quand elle vint enfin le chercher. Les joues rouges, les poings serrés, Alexander se détestait pour ce qu’il venait de faire. Eilin était trop gentille, il le savait c’est pour ça qu’il l’avait appelé, parce qu’elle serait venue. Bah oui, Ella n’était plus là pour venir le chercher donc il avait appelé qui : Eilin Chapman, la femme la plus douce du monde, la femme qui ne méritait pas un mec comme lui, la femme au sourire doux et prévenant, la femme qui lui permettait de garder la tête hors de l’eau quand ça n’allait pas. Cependant, là, tout de suite, il ne marquait pas de point, il le savait. L’appeler elle à la rescousse risquait de nuire à leur relation. Et quelle relation d’ailleurs ? Alexander cherchait désespérément à comprendre leur lien, à savoir pourquoi il la cherchait tant dans son environnement. Il prétextait même des petits travaux à l’auberge pour pouvoir la croiser. Ridicule ! Surtout que là, tout de suite, il se payait sa tête à l’appeler à une heure aussi indécente. En plus, elle a une fille. Honteux. Alors, non Alexander n’en menait pas large en sortit de cellule, croisant même pas son regard de peur d’y lire de la déception, de la haine ou autre sentiment houleux à son égard. Non, le blond n’assumait pas. Il retenait tout de même une chose, elle était là. A sa demande, Eilin ne l’envoya pas chier pourtant… elle avait toutes les raisons du monde de le faire. Non, elle lui annonça même qu’elle l’emmenait chez elle. Tiens, curieux, Alexander s’était toujours dit qu’elle vivait à l’auberge, aller savoir pourquoi. « D’accord. » Dit-il, penaud, n’osant pas croiser son regard. Car pour une fois, la voix d’Eilin est différente, presque froide et encore… toujours trop douce à son goût. Alex avala sa salive difficilement puis posa son regard sur les pieds de la brune pour suivre ses pas. Il articula quelques mots, lui annonçant qu’il pouvait rester là, qu’elle pouvait rentrer sans lui. Mais non, Eilin dirigeait, il était un simple garçonnet qui avait commis une erreur. Mais une lourde erreur. Bagarre plus alcool. Il sentait encore les effets de ses derniers verres dans son sang et priait pour ne pas foirer la fin de nuit d’Eilin. Puis il la regarda enfin, son regard plus dur, plus sévère. Il déglutit, hocha la tête. Ok, il monte. Alexander prit place côté passager et posa sa tête contre la vitre quelques instants avant de s’écarter pour ouvrir. Il sentit la brise fraiche de la nuit lui caresser le visage et il respira à nouveau, difficilement toujours. La tension était assez forte dans l’habitacle et Alexander ne savait pas quoi dire. Il lui jeta un regard en biais et relâcha les épaules avant de prendre la parole, marchant sur des œufs. « Je t’ai dérangée ? Tu avais quelque chose de prévu ce soir ? » Il osa demander, poser la question. Il s’en serait voulu s’il l’avait interrompu au cours d’un dîner, d’une soirée. Mais ça, mon gars, il fallait y penser avant, pas maintenant… Quel con. « Ana va bien ? Tu l’as laissée seule ? » Des questions évidentes mais qu’il doit poser, il voulait savoir l’Australien à quel point il avait merdé. En son for intérieur, il le savait : sur toute la ligne mon vieux, sur toute la ligne. En croisant le regard d’Eilin, il sentit que quelque chose s’était installé entre eux : de la distance et cela lui fit plus mal au cœur qu’il ne l’aurait cru. _________________ You make me feel... When I get lost, Will you come back around? Things don't look up when you're going down, I know your arms, They are reaching out, From somewhere beyond the clouds |
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| Sujet: Re: Look into my eyes, It’s where my demons hide ♦ Eilinder Ven 16 Aoû - 11:08 | |
| Look into my eyes, It’s where my demons hide Alexander & Eilin Eilin aurait pu lui dire non, si seulement cela faisait partie de son vocabulaire. Elle aurait pu lui dire qu’elle ne lui devait rien et qu’il devait assumer s’il avait fait des conneries, mais elle en était incapable. Parce qu’elle n’aurait pas voulu qu’on l’envoie sur les roses de cette manière si les rôles avaient été inversés, si elle avait appelé quelqu’un à l’aide parce qu’elle ne savait pas quoi faire ni où aller. Et puis, Alex l’avait appelé, cela signifiait bien quelque chose, non ? Il comptait sur elle. Elle comptait pour lui. Plutôt que d’aller à l’auberge, elle lui proposa de le ramener chez elle, davantage pour une question pratique qu’autre chose. Elle avait laissé Ana seule le temps de faire l’aller-retour et elle n’était pas tranquille, même si Ana faisait preuve d’une certaine maturité et que ce n’était pas la première fois qu’elle l’abandonne pour une course rapide. C’était la première, en revanche, à une heure aussi tardive. Une fois qu’il fut installé côté passager, elle tourna la clé et démarra, s’engageant dans les routes sombres et désertes de Redwood Hills. Direction, la ferme rénovée qu’elle habitait en bordure de la ville, au beau milieu de la campagne. Ça aurait été plus simple si elle habitait en centre-ville. Elle avait caressé l’idée d’emménager à l’auberge avec sa fille, au moment de son rachat, mais elle avait finalement renoncé pour le moment. Elle avait ses animaux et ses nains de jardin, son jardin personnel, toutes ses innombrables décorations. L’auberge, ce n’était pas vraiment chez elle, elle n’y avait pas autant d’intimité qu’elle en avait besoin. « Non, je ne faisais rien. Tu as eu de la chance que j’avais laissé mon téléphone allumé » elle l’éteignait parfois le soir, pour ne pas être dérangée, ou bien elle l’égarait quelque part dans la maison et oubliait de le regarder avant le petit matin. Mais cette fois, habitée par un pressentiment, elle l’avait gardé près d’elle. « Je n’ai pas eu le choix, tu avais besoin de moi » elle ne put s’empêcher de répliquer, d’un ton peut-être un peu trop froid qui ne lui allait pas du tout. Et puis, percevant que ce n’était pas vraiment elle, elle se radoucit légèrement. « C’est rien, c’était juste le temps de faire l’aller-retour. Ana ne s’en rendra même pas compte » enfin, ça, c’est ce qu’elle espérait. Elle avait quand même laissé un mot sur la table de la cuisine au cas où elle entendait le ronronnement du moteur dans la cour ou le crissement des pneus sur le gravier. Le trajet parut durer une éternité, alors qu’en quelques minutes, la voiture avait parcouru la distance qui séparait le centre-ville de la maison – une vraie maison de conte de fées, comme elle aimait le penser, avec ses nombreux nains de jardin sous les fenêtres fleuries. En se garant dans la cour, elle songea qu’en pleine nuit, en l’absence de lumière, les nains de jardin avaient un petit côté effrayant. « Voilà, on est arrivé » murmura-t-elle en jetant un coup d’œil vers la maison. Tout semblait calme, la fenêtre qui donnait sur la chambre d’Ana était plongée dans la pénombre. Elle grimaça, espérant que la jeune fille n’ait rien. Entraînant Alexander vers l’intérieur de la maison, elle reprit « Installe-toi dans la cuisine, tu peux te servir un verre d’eau. Je vais m’assurer qu’Ana va bien » elle tourna les talons avant de revenir pour préciser « Et ne t’assois pas sur la chaise avec le coussin rouge, tu risquerais d’écraser le chat, c’est sa place » elle grimpa les marches sur la pointe des pieds, passa une tête par l’entrebâillement de la porte et sourit, soulagée. La tête brune d’Ana dépassait sous ses couvertures, l’une de ses énormes peluches préférées à côté d’elle. La jeune fille ne s’était rendu compte de rien… et Eilin espérait que ça durerait le reste de la nuit, pour éviter les questions indiscrètes. Questions qui ne manqueraient pas d’affluer le lendemain venu, mais une chose à la fois. Elle préféra redescendre pour retrouver Alex et lui donner des nouvelles « Elle dort » c’était sûrement le cadet de ses soucis. Et maintenant, dans la cuisine colorée et garnie d’autant de plantes que de décorations, elle attendit. _________________ --- On ne peut pas être perpétuellement sérieux, il faut vivre, au moins une fois, intensément. |
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| Sujet: Re: Look into my eyes, It’s where my demons hide ♦ Eilinder Dim 18 Aoû - 19:15 | |
| Your eyes, they shine so bright I want to save that light I can't escape this now Unless you show me how Eilin & Alexander Alexander préférait faire profil bas, après tout, il n’avait plutôt pas intérêt de la ramener alors que la plus douce des personnes venaient le chercher chez les flics. Avec Ella, il aurait tenté, aurait essayé de la charmer et de lui faire les yeux doux. Là, même pas en rêve, parce qu’il n’avait pas envie de se payer sa tête, de se foutre d’elle. Pas Eilin. « Oui, je me doute. » Dit-il sans la ramener, baissant même la tête. Etait-ce le fait qu’Eilin soit une mère et que son autorité naturelle le refroidisse ? Peut être, en tout cas, même si elle ne haussait pas le ton, elle savait se faire respecter et surtout, interdire à la personne en face de rétorquer. Alexander ne se reconnaissait plus mais bon… entre le restant d’alcool et le mal de tête qui était en train de s’installer, plus rien ne l’étonnait. D’ailleurs, elle répliqua plus sèchement et il se surprit à la regarder de biais, ne comprenant pas trop sa réaction. Enfin, si, il comprenait mais il ne l’avait jamais entendu parler ainsi et il se rendit compte qu’il avait dépassé les bornes. « Si tu avais le choix, Eilin. » Lui dit-il d’une voix posé. En vrai, elle aurait pu le laisser pourrir pour une nuit en taule, il l’avait déjà fait et Ella s’en était fait une joie d’ailleurs, lui moins avec l’odeur de la pisse qu’il traînait sur lui en sortant. Il fut rassuré en entendant qu’Ana ne se rendrait compte de rien, ou presque… Tant qu’il ne saurait pas si la fillette attendait sa mère sur le perron, il ne serait pas rassuré. Parce qu’Ana, il l’appréciait énormément, elle parlait beaucoup et ça le faisait rire puis parfois il rigolait avec elle, lui racontait des blagues, des anecdotes, lui parlait de l’Australie. Et ils arrivèrent plus vite qu’il ne l’aurait cru en campagne, aux abords de la ville. Ana n’était pas sur le perron et il suivit le regard de la jeune mère pour comprendre qu’apparemment, elle n’était pas debout. Un sourire s’installa sur son visage, cette maison était l’âme d’Eilin, spéciale, unique. Des nains de jardin trônaient ci et là dans le jardin et avec la nuit noire… ils faisaient presque peur ! Franchement pour Halloween ça devait être parfait. Il se retint de le dire à la brune, ce n’était peut être pas le moment de rigoler. Le blond la suivit, regardant autour de lui en prenant note que même ici, Eilin est extravagante et ça lui va bien. L’entrée était simple puis il se dirigea vers la cuisine comme venait de lui conseiller la jeune femme. Il s’apprêtait à prendre un verre puis jeta un regard sur la chaise indiquée en question puis arqua un sourcil. Vraiment on se pliait aux exigences d’un chat ? L’australien n’avait jamais vraiment compris pourquoi les humains étaient si tolérants avec les chats, ceux qui les réveillaient à pas d’heure, ceux qui les snobaient et demandaient uniquement des croquettes avant de retourner se lécher les parties intimes pattes écartées au milieu du salon. Non, vraiment pas. Alexander soupira, se saisit d’un verre puis prit de l’eau au robinet puis s’installa à l’opposé de la chaise du maître de maison. Il détailla la décoration et constata que partout où Eilin allait, c’était coloré, vivant, des plantes, des bibelots à ne plus savoir quoi en faire. Non, vraiment, c’était une femme vraiment originale. La brune revint vite et la mine un peu plus décontractée, Ana devait dormir paisiblement pour le plus grand soulagement de sa mère qui lui confirma qu’elle dormait. Alex hocha la tête et la regarda s’installer et attendre. Ok… le blond n’avait plus le choix maintenant, il fallait lui expliquer. C’était sûrement ce qu’elle attendait. Et il savait dès qu’il ouvrirait la bouche qu’il descendrait dans son estime. N’était-ce pas ce qu’il voulait au fond ? Lui faire comprendre que ce n’était pas un gars bien ? Et pourtant, depuis qu’il s’était rapproché d’elle, il s’était calmé. Jusque là. « Je suppose que tu veux l’histoire… J’étais en fin de service, j’ai accepté quelques verres de certaines clientes parce que je voyais la fin approcher. C’était plutôt calme, tranquille. » Commença-t-il en posant le verre sur la table, se penchant en joignant ses mains, coudes sur les cuisses. « Puis un mec a commencé à mal parler à une fille. Une femme. Cette femme m’a fait penser à Ella. » Ella qui était partie, qui était en Australie actuellement ou autre part, il ne savait pas. Il n’avait plus de nouvelles, plus un sms… C’était la fin et il pensait l’avoir accepté jusqu’à ce soir. « J’ai craqué, je lui ai mal parlé, il m’a mal parlé et c’est partit sans prévenir, un premier coup de poing. Puis ensuite je me suis laissé faire ou presque. J’ai accepté les coups parce que je les méritais et parce que ça me faisait du bien. De ressentir une douleur, quelque chose. » Ses sentiments s’étaient éteint pendant un moment, ne sachant plus vraiment ce qui était bien ou non. « Et comme ce n’est pas la première fois que ça m’arrive de faire ça et qu’en plus j’ai de l’alcool dans le sang… bah voilà, j’ai fini au poste. » Tout simplement avait-il envie de conclure mais rien n’était simple. Il venait d’avouer à Eilin qu’il avait craqué à cause d’une fille ressemblant à Ella et il l’avait appelé elle, quel culot, n’est-ce pas. « Donc vraiment, Eilin, si tu avais su, tu ne serais pas venu. » Lâcha-t-il plus froidement, se redressant avec son œil au beurre noir et son sang séché sur le bout du nez. « C’est la partie de moi que tu ne connais pas et que je ne voulais pas que tu connaisses. » Alexander se redressa, se leva et serra les poings se dégoûtant d’être comme ça, d’être si… colérique, impulsif. Là, il aurait bien voulu casser quelque chose, cogner dans son sac de boxe. Mais il était chez Eilin et il devait se maîtriser pour elle, pour sa gentillesse et son hospitalité. Même si là, elle le mettait dehors, il comprendrait. _________________ You make me feel... When I get lost, Will you come back around? Things don't look up when you're going down, I know your arms, They are reaching out, From somewhere beyond the clouds |
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Eilin Chapman -- membre qu'on adore --
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| Sujet: Re: Look into my eyes, It’s where my demons hide ♦ Eilinder Mar 27 Aoû - 18:16 | |
| Look into my eyes, It’s where my demons hide Alexander & Eilin Si, tu avais le choix. Eilin ne répondit rien, songeuse. Peut-être avait-il raison, peut-être qu’elle aurait pu le laisser moisir au poste de police en attendant qu’il trouve quelqu’un d’autre à appeler, quelqu’un de plus proche, quelqu’un qui se serait dévoué corps et âme pour le sortir de là. Mais c’était tombé sur elle. « Tu n’as pas l’air de me connaître. Si tu me connaissais, tu aurais su que je suis comme ça, moi. Je ne laisse personne sur le bas-côté » la voix était faible, sourde. Elle était en colère, Eilin, mais elle ne savait pas exactement pourquoi. Ni si c’était contre lui ou contre elle. La déception était totale de réaliser qu’Alexander n’était pas le prince charmant qu’elle avait imaginé, celui qui lui avait souri, qui avait eu un geste tendre et affectueux l’autre fois, à l’auberge. Le premier depuis si longtemps. Il n’était qu’un homme comme les autres. Pouvait-elle seulement lui faire confiance ? Alors pourquoi le ramenait-elle chez lui, alors qu’elle nageait dans un océan de doutes ? Elle avait besoin de rentrer, de se retrouver dans un environnement sûr et chaleureux, un environnement dans lequel elle aurait l’impression de reprendre le contrôle. Ou de feindre de ne jamais l’avoir perdu. A l’intérieur de l’ancienne ferme qu’elle retapait progressivement, elle passa d’abord vérifier qu’Ana était toujours là, profondément endormie, et laissa Alexander seul dans la cuisine. Elle ignorait s’il comptait bouger, étudier les innombrables photos qui recouvraient les murs dans le couloir et dans le salon, vestiges d’une époque pas si lointaine ou morceaux choisis de la vie d’Eilin et de sa fille. Quand elle revint au rez-de-chaussée, elle le trouva au même endroit, dans la cuisine. Elle était soulagée qu’Ana n’ait rien entendu, mais pas complètement tranquille. Le sentiment qu’Alex était en réalité un inconnu ne la quittait pas. Elle se servit un verre d’eau dans le silence pesant. Et il rouvrit la bouche pour lui expliquer ce qui s’était passé, même si Eilin n’avait rien demandé. Naturellement, elle voulait savoir. Avait besoin de savoir. Mais sa (maigre) fierté l’empêchait de se montrer trop curieuse et de poser frontalement la question. « Les amis ne doivent pas avoir de secrets les uns pour les autres – les vrais secrets, je veux dire, comme celui-là. Sinon, ce ne sont pas de vraies amitiés » répliqua-t-elle en haussant les épaules. Elle avait préféré réagir à ses derniers mots d’abord, parce qu’elle ne voulait pas réfléchir au reste. A cette violence qui sommeillait en lui. A cette colère qui glissait le long de sa peau, électrisait son corps tout entier et le poussait à s’emporter de cette façon. « Tu n’as pas été viré ? » elle ne put s’empêcher de demander, même si ce n’était pas le propos. Comment avait réagi son patron ? Était-il seulement présent à ce moment-là pour les séparer, pour voir le barman s’emporter ? Elle hésita à s’asseoir, elle resta debout, dos appuyé contre l’évier, à une distance raisonnable. Elle essayait de lire dans ses pensées, de comprendre ce qui l’animait en cet instant, en vain. « Ella » répéta-t-elle. « C’est elle, le problème ? » elle ignorait où en était cette histoire. Si la jeune femme était toujours dans les parages ou non. En attendant, elle reposa son verre et fouilla dans la partie congélateur du frigo pour en sortir un pain de glace. Elle l’enroula autour d’un torchon et le tendit à Alex. Elle aurait dû le faire plus tôt, dès son arrivée, mais elle n’y avait pas pensé. Maintenant qu’elle le voyait à la lumière de la cuisine, sanguinolant et mal en point, son cœur se serra dans un instinct presque maternel. Elle voulait l’aider, de n’importe quelle façon. Elle devait l’aider, quoi qu’il lui en coûte. _________________ --- On ne peut pas être perpétuellement sérieux, il faut vivre, au moins une fois, intensément. |
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COEUR : C'est quoi ? Il ne connaît pas. Ne veut pas connaître ? Il s'en fiche quoi.
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| Sujet: Re: Look into my eyes, It’s where my demons hide ♦ Eilinder Dim 27 Oct - 19:04 | |
| Your eyes, they shine so bright I want to save that light I can't escape this now Unless you show me how Eilin & Alexander Alexander la regarda, tiquant sur ce qu’elle venait de dire. « En effet, je ne te connais pas apparemment. » Et il est bien idiot de ne pas vouloir apprendre à la connaître d’avantage. Enfin si, il avait commencé le blond, à vouloir en savoir plus sur Eilin, sa vie, sa fille, son auberge. Le rapprochement s’était fait naturellement au moment où il ne savait plus trop où il en était avec Ella. Ce n’était pas un pansement, loin de là, il s’était rendu compte qu’avec la brune, il respirait mieux, différemment, pleinement. « La prochaine fois, laisse moi sur le bas côté. Je ne mérite pas ton aide. » Et pourtant, il l’avait appelé dans l’espoir qu’elle vienne le chercher, le voir, l’aider. Parce qu’ elle n’était plus là. Alexander la suivit, sans rien dire d’autre, regardant autour de lui, observant. Cette maison était à l’image de la propriétaire comme l’auberge. Plein de couleurs, de vie, d’objets, de bibelots inutiles. Mais c’était Eilin, ça il le savait. Il savait aussi qu’à présent il pourrait lui offrir un nain de jardin pour compléter sa collection. Que les décorations qui attirent le regard c’est son truc. Bref, il commençait tout de même à la connaître cette jolie brune et il espérait bien se rattraper pour qu’elle lui pardonne. Parce que là, ce qu’il voyait, c’était une femme en colère et blessée et ça il le sait, les deux ensembles, ce n’est jamais bon ! Alors il se tut, attendit patiemment qu’elle revienne en regardant le chat en souriant un peu. Un patapouf qui n’a même pas daigné ouvrir un œil à l’arrivée de sa maîtresse. Un chat quoi. Mais il ne dit rien, il ne voudrait pas frustrer encore plus la belle brune… Elle est revenue et sa colère n’a pas disparu à ce qu’il peut voir. Alex finit par prendre son courage à deux mains et lui parler, lui expliquer ce qui s’était passé. Il savait qu’elle ne poserait pas la question parce qu’elle était comme ça. Déjà la dernière fois elle n’avait pas eu besoin de demander, il s’était expliqué, avait livré ses problèmes dans l’arrière cuisine de son auberge… Elle avait un don, la brune et il avait profité de sa douceur pour aller mieux. Là, Alexander ne voulait pas abuser et entendre ses paroles lui firent mal au cœur. Des amis… « Eilin… crois-tu qu’on serait amis si tu savais ce que tu viens de savoir ? Que parfois, pour évacuer ma colère je cogne –sur des sacs remplis de sable, sur un ring- parce que j’en ai besoin. Parce que la colère ne me quitte pas, plus. » Il s’arrêta net, préférant ne rien rajouter parce qu’elle ne méritait pas qu’il se plaigne de son passé. Le blond se rendit compte que jamais, jamais il n’avait entendu Eilin se plaindre de son passé, il n’avait jamais demandé qui était le père d’Ana, n’avait jamais pris le temps de vraiment la connaître. Il avala sa salive difficilement et se redressa sur sa chaise. « Non mais la prochaine fois sera la bonne. » Il le savait, dernier avertissement avant de se faire virer et là … bah il improviserait. Alex la suivit du regard et baissa les yeux quand elle prononça le prénom d’Ella. C’était difficile de parler d’elle en face de cette femme d’une douceur extrême, une femme qu’il ne méritait pas et une femme à laquelle il pensait un peu plus ces derniers temps même quand il était encore avec Ella. Un torchon avec un pain de glace apparut devant ses yeux et il le saisit, la remerciant en presque en murmurant. La honte le consumait. Il ne méritait pas cette femme que ce soit son amitié ou autre chose. « Entre autre. Elle est retournée en Australie, définitivement. Le fait de lui avoir caché cette lettre pendant quelques mois ne lui a pas plu. De toute façon, ses parents ne me supportaient pas. J’ai gâché la vie d’Ella pour eux. En même temps, je gâche la vie de tous ceux qui m’entourent. La tienne aussi, Eilin. » Il soupira, se leva et posa le pain de glace sur la bosse qui avait pointé le bout de son nez en cellule. Ca lui faisait mal mais la douleur lui permettait de ne pas être en colère. « Eilin… je ne mérite pas ton amitié, je ne mérite pas que tu te soucies de moi. » Il s’approcha d’elle, posa le torchon à côté de son bras et effleura ce dernier avant de reculer de quelques pas. « Pendant longtemps, quand ça n’allait pas, j’allais dans des bars et je buvais mais pas jusqu’à oublier ma soirée. J’attendais le moment idéal pour provoquer un mec, un gros gaillard. Et paf, une droite, deux et me voilà au poste. Ca a commencé en Australie. Ella m’a aidée, on est partit aux Etats-Unis, on a trouvé Redwood Hills… C’était mon ancre, celle qui me servait de boussole. En réalité, Eilin, je crois que je n’ai jamais réussi à trouver mon chemin depuis la mort d’Oliver. La colère est là, constante, présente, forte. J’arrive pas à vivre avec. J’ai l’impression d’être un imposteur, d’être celui qui aurait dû mourir ce jour-là. » L’Australien la regarda pendant toute sa tirade, se livrant comme il ne l’avait jamais fait pour qu’elle sache, qu’elle comprenne qu’il ne fallait pas qu’il soit dans son entourage proche. « Puis tu es arrivée dans ma vie, comme ça… Ta fille surtout, c’est elle qui a réussi à me faire décrocher mon premier sourire chez toi. Je me sentais bien avec elle-même si elle pose beaucoup trop de question ! Et toi… tu m’as apporté de la paix… Une paix que je chéris à chaque fois qu’on passe du temps ensemble. Parce que dans ces moments là, je ne ressens plus de colère, plus d’animosité, je n’ai pas envie de frapper quelqu’un ou même de boire jusqu’à me mettre minable. Je veux juste profiter de l’instant, être avec toi et redevenir, parfois, un enfant. Puis quand quelque chose, quelqu’un se met à travers de ce bonheur, de cette paix intérieure, je vrille. Comme ce soir. Il a suffi qu’une fille ressemble à Ella pour que je déraille. Il suffit parfois de pas grand-chose. » Il se tut quelques instants, la regardant avant de sourire tristement de ce récit pathétique qu’il venait de lui offrir. Voilà, oui, il se trouvait minable et pathétique. Une merde. « Tu souhaites vraiment que je fasse partit de son entourage ? De tes amis ? Honnêtement, Eilin… si tu souhaites qu’on ne se voie plus, je comprendrais. » Il espérait que non parce que si Eilin se mettait à ne plus lui parler… alors il pouvait partir à son tour pour se reconstruire autre part, recommencer à zéro. Il aurait pu, déjà quand Ella avait décidé de rentrer mais il était resté. Il était resté parce que le visage d’Eilin puis celui d’Ana étaient apparus dans son esprit et avec ça, un sentiment de douceur et de bien être… _________________ You make me feel... When I get lost, Will you come back around? Things don't look up when you're going down, I know your arms, They are reaching out, From somewhere beyond the clouds |
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