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Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Ven 22 Nov - 15:57
Il prend la tasse de thé que lui offre Jeff entre ses mains. Ne pleure pas mon chéri… Il pose sa tête contre la sienne. C’est drôle que tu l’aies pris ainsi. Parce que… Je ne suis pas l’enfant de cette histoire, quand je l’ai rencontré, je venais d’arriver en Colombie. On s’est mutuellement redonné le sourire. Je travaillais dans l’humanitaire dans l’hôpital où l’on soignait sa mère. Et… Je n’ai pas répondu à sa dernière lettre parce qu’il m’invitait à venir le voir et je venais d’apprendre que, tu sais, elle était partie… et je n’étais pas dans les meilleures dispositions pour répondre… Puis le temps a passé et… Voilà. Mais c’est grâce à cet envoi que j’ai repris le dessin. Lui est vraiment devenu dessinateur d’ailleurs, il a fait les beaux-arts et tout. Il est aux Etats-Unis maintenant. En tout cas, c’était le cas à l’époque. A l’époque où il avait reçu ce dernier courrier, il venait de divorcer et d’apprendre que Flora était décédée. D’ailleurs c’était Sonia qui lui avait envoyé car elle était arrivée à son ancienne adresse, sans un mot avec le courrier qui arrivait encore pour lui chez eux. Il n’avait pas pu répondre. Mais il avait gardé cette œuvre, ce souvenir. Il savait exactement où elle était chez lui. C’est notre livre, que j’écrivais au pied de cet arbre. Quand à mon goût pour le dessin… et la réelle origine de cette phrase, c’est une autre histoire. Il redevient pensif. Mais… On a eu une vie différente mais une histoire si proche lui et moi. Il m’appelait Monsieur parce que j’avais environ 20 ans de plus que lui mais je n’étais pas un vieillard non plus… Il rit en s’en souvenant. Mais l’enfant qui s’appelait Miguel, il rappelait souvent qu’il était « si vieux ! ». Ce n'était qu'un enfant, mais avait marqué sa vie et aidé à soigner son cœur.
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Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Ven 22 Nov - 17:37
Tu pleures, tu pleures parce que cette histoire est si belle et lourde de sens. Du moins, le sens que tu lui donnes puis que tu penses que l'enfant en question était Alonso. Mais tu te trompes. Il te l'indique et t'explique un peu plus comment tout s'est passé. Tu te sens si bête d'un coup. Tu as mal dans la poitrine parce que tu te sens idiot de t'être emporté pour rien. On a raison quand on te dit que tu exagères tout, puisque là, tu n'étais même pas dans le vrai. Tu n'es même pas assez bien pour le comprendre quand il se confie à toi, alors que tu sais qu'il ne le fait pas souvent. Tu te sens coupable d'un coup, coupable de ne jamais être à la hauteur. Alonso comprend toujours quand tu lui parles et toi... Toi tu n'es pas assez bien pour ça. Tu déglutis, ce qu'il dit te fait mal mais ce n'est pas de sa faute, c'est de la tienne. Comme ce weekend qui n'est pas assez grandiose pour le fêter, toi, tu es petit, si misérable en comparaison de ce qu'il t'apporte. Tu ne souris plus. Tu repenses aux mots de Russell, ceux qui te disaient que tu n'étais qu'un fardeau, que tu n'apportais rien de bon. Ces mots là résonnent toujours en toi, surtout dans ces moments où la vie te rappelle que tu n'es presque rien.
Tu n'as pas envie de rire. Tu oublies même l'histoire parce que tu ne penses plus qu'à ton erreur, ta stupide erreur. Tu ne veux pas inquiéter Alonso bien sûr alors tu viens déposer un baiser sur sa barbe. Tu le veux le plus tendre possible parce que tu sais à quel point il te comprend et à quel point il pourrait sentir que ça ne va pas. Je reviens, je passe par la salle de bain et après je commence à préparer le repas, ce sera un peu long. Ta voix ne déraille pas, tu n'en as pas l'impression. Pourtant, ils sont là, les sanglots dans ta gorge. Tu les retiens. Ton corps s'est réchauffé et la maison l'est tout autant. Tu t'éclipses rapidement dans la salle de bain comme tu le lui as indiqué. Elle est à l'étage, ça te permet de t'éloigner. Tu fermes la porte, tu viens te regarder dans le lavabo. Il est là maintenant, ton air triste et pitoyable. Tu te trouves si laid, si inutile. Les larmes coulent de nouveau, tu voudrais te frapper la tête, tu t'imagines le faire mais tu te retiens. Tu sais que tu dois tenir. Tu penses à l'idée que tu avais eu pour le repas mais tu n'as plus du tout envie de t'en servir. Tant pis, de toute façon, tout ce que tu fais est médiocre, ou pire. Tu ne veux pas lutter contre cette piètre personne que tu es. Il te faut bien cinq minutes avant d'être capable de descendre à nouveau, d'arborer un visage d'acteur. Tu passes tout de même directement dans la cuisine pour éviter de trop croiser Alonso. Tu passes ton tablier, tu sors ce que tu as prévu pour ce soir. Tout perd de son importance, tu te fiches bien qu'il voit ce que tu lui prépares, de toute façon, ce sera médiocre comme tout le reste. Tu pousses un long soupire en sortant ton téléphone pour avoir la première recette, que tu as gardé dans l'historique de ton navigateur. Tu te convaincs que tu dois au moins tenter quelque chose, même si tu sais que ça ne sera presque rien. Presque rien, voilà deux bons mots pour te décrire, tu songes. Tu te concentres sur cette tâche, d'abord, couper le butternut et faire de petits cubes de sa chair. Tu as aussi quelques carottes pour rajouter au velouté que tu veux faire. Tu as toutes ces pensées qui te disent que tu n'es pas assez bien, qui se répètent en boucle dans ta tête. Tu sais qu'elles ne partiront pas parce que tu sais qu'elles sont vraies, alors tu ne luttes pas. Je vais tout faire tout seul. Tu précises en faisant porter ta voix. Parce que tu n'as pas envie qu'il soit là, qu'il voit à quel point ce que tu prépares est décevant.
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Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Ven 22 Nov - 19:16
Il ouvre une porte, pour lui parler de lui, de son enfance. Il aurait voulu lui dire qu'il s'était senti proche de cet enfant parce que lui aussi sa mère était malade. Parce qu'il avait rencontré aussi quelqu'un qui l'avait rassuré mais ce n'était pas dans le parc d'un hôpital. Parce qu'une autre personne l'avait initié au dessin et que c'était aussi quelqu'un d'important... Mais Jeff part, comme souvent quand il se confie sur quelque chose qui compte. Il s'enfuit presque, c'est l'impression qu'Al a. Jeff a pleuré puis quand il se rend compte qu'il n'est pas l'enfant, c'est comme si l'histoire avait perdu son charme. Comme si tout ce qu'il avait dit ne comptait pas. Il lui confie quelque chose d'important, il lui parle d'un moment douloureux où il s'est reconstruit aussi grâce à son souvenir, grâce à Jeff... Il soupire quand il se retrouve seul. Il se vexe un peu. Il se sent fâché que Jeff ne soit pas ouvert quand lui en a besoin. Il s'en fiche même...
Il le voit finalement redescendre et cuisiner en disant qu'il va tout faire tout seul. Il se lève et l'observe. Il tique, commence à se dire que quelque chose ne va pas et commence à regarder les signes, il se rend compte que Jeff est fuyant. Il se met au comptoir. Il le regarde faire encore, les coudes appuyés sur le bar. Il laisse le temps filer, le temps d'essayer de comprendre ce qui s'est passé. Il finit par dire : Jeff, j'ai dit quelque chose qui t'a blessé tout à l'heure, n'est-ce pas ? Je t'avoue que je n'ai pas compris... j'ai eu l'impression de m'ouvrir et... que tu t'en fiches ou... je ne sais pas. Ce n'est pas la première fois et... ça me blesse. Est-ce que je n'aurais pas dû parler de Flora ? C'est pour ça ? Il essaie de comprendre.
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Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Ven 22 Nov - 19:44
Tu dois te concentrer sur ta tâche. Faire la cuisine. C'est simple. Non, ce n'est pas simple mais tu ne peux rien faire d'autre. Comme toujours, tu penses que tu as réussi à lui cacher ton état. Tu le fais pour son bien, parce que vous êtes tous les deux des adultes et qu'il n'a pas besoin de prendre soin de toi. Sans doute que tu le fais pour toi aussi, parce que ça te coute beaucoup, de te dire que tu as besoin des autres pour vivre normalement, alors qu'ils sont capable de le faire seuls, eux.
Tu fais tout de même attention, parce que tu te connais, tu vas partir dans tes pensées et te couper et ça ne serait juste pour personne. Tu ne veux pas qu'Alonso s'occupe de toi ce soir, ce weekend, ce n'est pas le plan. Il n'a pas eu besoin de ton aide pour son merveilleux weekend et voilà que tu allais en avoir besoin pour ton weekend qui n'avait rien de merveilleux lui. Tu te sens tellement coupable. Tu passes aux carottes, tu les pèles en premier comme c'est indiqué sur ta recette. Tu songes qu'on devrait aussi faire des recettes à suivre pour la vie, pour les relations avec les autres, surtout pour ceux comme toi qui ne font que faire de travers. Tu n'as pas entendu Alonso venir, comme à chaque fois, tu n'entends plus rien de ce qui se passe autour de toi. Tu as même un léger sursaut quand il s'adresse à toi. Mais tu ne te retournes pas. La culpabilité qui t'a envahi grandi encore, elle pourrait sortir de ton corps et l'envelopper complètement. Tu sais que tu n'es rien, ou presque, l'entendre de sa part est sans doute mille fois pire. Tu as une carotte dans une main, l'économe dans l'autre. Tes mains tremblent légèrement et ne font plus aucun geste. Je sais que je ne suis pas à la hauteur... Tu murmures d'abord, il ne doit pas l'entendre ou du moins, il ne doit pas comprendre ce que tu dis. Toi, tu le sais, tu te le répètes assez souvent. Mais si Alonso le dit alors... Alors tu voudras disparaitre. Tes larmes coulent à nouveau, tu viens les essuyer d'un revers de manche.
Tu lâches ta carotte et ton économe. A quoi bon ? Ce weekend n'était rien, rien en comparaison du sien. Tu t'acharnais pour le décevoir encore et encore. Tu n'étais juste pas assez bien. Tu te tournes enfin vers lui mais sans le regarder. Il doit sans doute avoir le visage marqué par la colère et la déception, tu l'imagines assez bien pour en plus devoir l'affronter. Tu ne sais pas quoi faire de tes bras, de tes mains, tu les croises d'abord contre ta poitrine, puis tu les décroises et les laisses pendre. Tu bouges un peu, tu poses tes mains contre le plan de travail. Tu n'arrives pas à rester en place. C'est de ma faute, on doit rentrer. Tu voulais que ça cesse, que cette mascarade de weekend prenne fin parce que ces deux jours te faisaient plus de mal qu'autre chose. Demain serait pire encore et Alonso finirait par te dire à quel point tu étais pathétique avec ton weekend à la con. Je-...Je ne sais même pas organiser un weekend correct pour toi. Désolé, si je pouvais mourir et ramener Flora pour toi je le ferai tu sais. Tu n'es pas jaloux de Flora, tu ne pourrais pas l'être parce que tu sais à quel point elle a compté pour Alonso. Tu ne sais sans doute plus ce que tu dis, il a parlé de Flora, il voudrait sans doute qu'elle soit là à ta place. Tu n'es plus cohérent depuis que tu t'es levé de ce canapé. Tu prends des bribes de conversations, tu les rajoutes à ta peine. Tu te dis que Flora aurait organisé un merveilleux weekend pour Alonso, elle. Elle ne se ficherait pas d'Alonso, elle ne le décevrait pas comme tu ne cesses de le faire. Elle aurait compris l'histoire, toutes les histoires. Mais toi, tu n'y parvenais pas.
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Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Sam 23 Nov - 1:19
Jeff se met à pleurer de nouveau, il a parlé mais Al n’a pas compris ce qu’il a dit tant il a parlé bas. Il lâche sa carotte et son économe. Al ne bouge pas. Il sait qu’il devrait le prendre dans ses bras mais il ne sait pas où Jeff en est. Il ne sait pas s’il a vraiment dit quelque chose de mal, quelque chose qui aurait pu l’irriter et… Jeff tenait tellement à son week-end, il craint que prendre les choses en main n’ajoute à sa tristesse. Il ne voit que son dos, jusqu’à ce qu’il se tourne vers lui. Al attend qu’il le regarde mais ça ne vient pas. Il voit le croisement de ses bras. Al commence à se mouvoir. Ils doivent rentrer lui dit Jeff. Il descend de sa chaise haute. La seconde partie lui fait mal parce qu’il ne l’a jamais voulu. Mais il se rend compte qu’il n’aurait pas dû parler d’elle ou… Il ne sait pas… Peut-être que si. Peut-être que justement il y avait un abcès à crever par rapport à ça.
Jeff… Je ne sais pas ce que tu as compris. Mais, c’était une histoire, juste une histoire, rien de plus. J’aurais pu être cet enfant. Tu as raison et d’ailleurs j’aurais pu l’être, et je l’ai été, cet enfant qui pleure, qui doit être fort sans savoir ce qu’est la force. Cet enfant qui doit aider son père à s’occuper des cadets. Jeff… Ce que tu as cru tout à l’heure, n’est en rien un mensonge. C’est pour ça que je n’ai pas donné de noms à ces personnages. J’ai été cet enfant qui part et qui se fait déraciner pour aller enterrer sa tante et son grand-père… Il s’est rapproché. Il vient doucement prendre Jeff contre lui. Sa voix devient soudain douloureuse. Ne redis jamais que tu veux mourir, Jeff… pour quelque raison que ce soit. Jamais, je n’échangerais la place de qui que ce soit contre la tienne. Ses larmes commencent à couler. Sa voix à s’enrouer. Savoir que tu as failli réussir à te tuer une fois, si tu savais comme ça me fait peur. Savoir que j’aurais pu ne jamais te revoir… Jamais plus te sentir contre moi… Tu sais… J’aimerais, un jour, savoir pourquoi… Comment il avait pu se sentir si mal, était-ce la manque de Daniel ? Le trop plein de Russel ? Était-ce aussi de sa faute ? Il sent les sanglots augmenter. Je veux continuer ce week-end avec toi, s’il te plait… sa voix n’est plus qu’un murmure et il tremble presque contre lui.
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Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Sam 23 Nov - 2:28
C'est trop dur pour toi de lever la tête et de le regarder. Tu sais ce que tu verras ans son regard. De la déception. Parce qu'au fond, tu n'es que Jeffrey et c'est loin d'être suffisant. Tu n'es plus logique, plus cohérent. Ça devait arriver parce que tu pousses tes limites après cette semaine à avoir voulu tout planifier au mieux. L'après midi, l'atelier, avait été un doux répit. Sans ce dernier et les belles rencontres que vous aviez fait, tu aurais surement craqué bien plus tôt. Il t'a permis de croire que ça pouvait tout de même aller, te faire ressortir, aller chercher des courses, préparer un repas... Mais ton enthousiaste est vite redescendu. L'histoire n'a pas aidé. C'était certain. Tu pensais avoir compris qu'il parlait de lui mais non. Tu ne le comprends jamais ou trop rarement. Tu penses qu'il voulait te dire, par là, que Flora le comprenait, elle. Et bien sur que tu comprends qu'il ait besoin de te le dire, qu'il ait besoin de te montrer que tu n'es pas assez bien et qu'il a connu mieux. C'est pourquoi tu lui dis que si tu le pouvais, tu changerais de place avec elle, même si ça devait te faire disparaitre de cette terre. A qui tu manquerais ? Alonso la choisissait, tu avais abandonné ta fille et tu ne pensais même plus avoir le droit de la chercher... Ta famille pouvait bien faire sans toi. Même Chacha continuerait d'être heureuse avec juste Alonso. Vraiment, cette constatation te fait mal. Tu n'as pas l'impression de pouvoir manquer à qui que ce soit.
Tu veux rentrer, au moins, si tu abandonnes maintenant, ça ne sera pas un total désastre. Alonso pourra dire qu'au moins, tu n'as pas gâché le second jour. Alonso te parle à nouveau mais tu n'oses toujours pas le regarder. Tu es tellement pathétique qu'il doit trouver un moyen de te ménager. Il devra toujours le faire, par peur de te voir faire une crise, de te voir devenir dangereux envers toi-même, envers lui. Les mots de Russell reviennent, ceux qui te disaient que tu étais mieux enfermé, parce que tu étais pire qu'un fou, tu étais un fou dangereux. Sa voix qui gronde et te hurle dessus résonne dans ta tête comme s'il était encore en train de le faire. Tu n'as ni vu, ni senti Alonso approcher à cause du souvenir de Russell. Tu as un léger sursaut quand il te prend contre lui mais tu te laisses aller, parce que tu sais que tu n'as même pas la force de le repousser. Tu sais pourtant qu'il serait mieux sans toi mais... Mais tu as tellement besoin de lui. Tu n'es pas assez fort pour le faire partir, même si c'est ce que tu devrais faire. Tu te mets à pleurer contre lui, tu entends sa voix remplie de sanglots. Il ne veut plus que tu dises que tu veux mourir, mais s'il savait combien de fois tu l'as souhaité pourtant. Il te dit qu'il veut savoir pourquoi mais tu ne serras jamais capable de le lui dire, probablement. Tu aimerais avoir une baguette magique et t'effacer de sa mémoire, ne même plus être un souvenir. Alonso serait tellement mieux sans toi et tu le sais. Tu restes contre Alonso, tu ne peux pas bouger, pas lui répondre. Tu pleures en réponses à ses terribles sanglots. Tu n'arrive même plus à réfléchir, tu ne penses plus à ce weekend parce que ton cerveau s'est déconnecté de ce qui se passe. Tu as toujours la voix de Russell qui te crie après et c'est cette voix qui te fait le plus de mal, en réalité. Le souvenir de n'être rien pour lui. Pas pour Alonso, mais pour cet homme qui t'a tout pris et n'a jamais été désolé de l'avoir fait. Toi, tu ne fais pas la différence à ce moment là. Russell aurait aimé que tu en viennes à lui dire que tu voulais mourir. Il t'aurait poussé à bout pour être ensuite ton sauveur. Tu le sais sans le savoir, c'est quelque part en toi et tous les mauvais traitements qu'il t'a fait subir sont encore présent, tu les incubes à ceux qui n'ont rien fait comme Alonso. S'il te plait... Ce n'est pas à ton fiancé que tu t'adresses. S'il te plait laisse moi partir cette fois... Tu ne voulais pas quitter la pièce, la maison, le Canada. Tu parlais de partir pour de bon. Il fallait bien qu'il te laisse t'en aller, Russell ne pouvait pas toujours te sauver, tu ne le méritais même pas.
Tes sanglots redoublent, tu restes contre Alonso. Tu es incapable de bouger, de le serrer contre toi. Il faut que tu arrives à voir que c'est Alonso contre qui tu te tiens, que c'est lui qui te soutient et qu'il ne te veut aucun mal, qu'il souhaite ton bonheur, le sien, le votre.
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Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Sam 23 Nov - 8:02
Son cœur battait dans ses tympans, le sien contre celui de Jeff. Il l'avait contre lui. C'était particulièrement difficile cette fois. Al ne pouvait pas parvenir à l'expliquer. Il avait laissé le contrôle à Jeff pour le week-end, il avait accepté de se laisser guider et ils chutaient tous les deux. Il secoue la tête quand il entend Jeff lui demander de le laisser. Son coeur se serre sans comprendre le sens de ces mots. Jamais... Jamais je ne te laisserai partir. Tu es l'homme de ma vie et je t'aime. Je vais me marier avec toi. Je vais vivre avec toi. Je refuse que tu te sépares de moi. murmure-t-il. Jamais il ne le laisserait. Il ignore où se sent Jeff, ça ne ressemble pas aux crises qu'il connaît. Il n'y a pas de comportement maniaque, pas d'accès de colère comme il en a déjà vu. Pourtant... Il se demande... En est-ce une ? Est-ce qu'il en avait déclenché une avec son égoïsme ? La culpabilité vient fortement le frapper. Il essaie de sécher ses propres larmes du revers de sa manche puis desserre son étreinte.
Est-ce que tu veux aller te reposer ? Tu me dis ce que tu prépares et moi je t'amenes dans la chambre. Tu te mets un peu dans le noir, tu fais une sieste, tu te reposes. Je reviens dans une heure ou deux. Qu'est-ce que tu en penses ? Il caresse doucement les cheveux en lui parlant. Il ignore si lui demander de s'isoler est une bonne idée. Peut-être pas. Mais il restera avec lui jusqu'à ce qu'il dorme. Il ne le laissera pas seul. Alonso l'observe avec de l'inquiétude certes, de la peur pour lui, mais aussi une forme d'empathie. Je suis là, tu peux me faire confiance, tu peux compter sur moi. Je vais prendre soin de toi, d'accord ? Il en oublie de parler espagnol. Il en oublie les codes de mots rassurants. Il n'a pas l'impression que Jeff dissocie alors il lui parle doucement mais normalement, comme à quelqu'un qui pleure. Égoïstement, il pense que l'histoire de cet enfant sera toujours associée à ça. Que Jeff évitera toujours le sujet par culpabilité, que cet aspect de sa vie ne pourrait plus se raconter entre eux et ça le rend triste. Parce que... se confier est difficile pour Al. Savoir que ses histoires peuvent déclencher des crises, même si elles sont multifactorielles... On y va, je te suis, tu me dis où tu préfères te reposer. Je te tiens la main si tu veux. il vient chercher sa main dans la sienne. Elle est froide malgré la chaleur. J'aurais voulu continuer à te parler... murmure-t-il égoïstement.
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Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Sam 23 Nov - 16:29
Il refuse de te laisser. Ça te fait mal comme ça te réconforte, tu ne sais pas bien encore. Mais le fait qu'il refuse, que ça soit si catégorique te fait forcément penser à Russell, qui refusait que tu mènes ta vie comme tu pouvais l'entendre. Tu finis par faire oui de la tête, parce que tu sais que tu n'as plus ce choix là depuis longtemps. Sa voix est toujours présente dans ta tête alors ton esprit d'embrouille encore.
Il parle d'aller te reposer. Tu as un moment de doute. Te reposer ? Sur le sol ? Russell ne te demanderait pas ton avis et tu le sais. Il t'imposerait sa décision et tu devrais la suivre. Tu ne veux pas te reposer non. La voix de Russell s'éloigne, celle d'Alonso réapparait. Tu es confus. Confus mais surtout soulagé. Tu restes contre lui tout de même parce que si tu as enfin retrouvé Alonso, même s'il n'a jamais quitté ton étreinte, tu as encore tellement peur qu'il parte à nouveau. D'accord... tu souffles finalement, soulagé. Tu as confiance en Alonso. Tu sais qu'il va prendre soin de toi, même si tu te sens coupable qu'il doive encore le faire. Tes épaules s'affaissent, tu commences à calmer ton cœur et ton esprit. Tu commences à comprendre que Russell n'a jamais été là mais qu'il empoisonne toujours ta tête. Je sais Alonso, je sais. Tu sais que tu peux lui faire confiance et tu dis son prénom pour finir de te convaincre que c'est bien lui. Comme il n'y a pas de voix ou de main qui se lève pour te corriger, tu relèves la tête pour enfin le voir. Il est là, le bel Alonso. Sur le canapé, ce sera très bien. Le canapé est large, il y a des plaids pour que tu sois bien au chaud. Alonso prend ta main, tu la serres comme s'il allait encore disparaitre, alors qu'il a toujours été avec toi.
Tu t'installes, tu te sens vidé. La journée, tes émotions et ce moment qui a failli dérapé. Tu restes assis pour le moment. Tu l'as entendu, ce murmure, cette envie qu'il a eu de vouloir te parler encore. Tu espères le retenir parce que tu voudras en parler avec lui. Mais après ton repos. Il faudra que tu lui expliques ce qui s'est passé. Avec tes mots, tes mots toujours maladroits. Tu te mets contre lui, avec un gros plaid sur toi pour te réchauffer. Laisse moi juste vingt minutes contre toi. C'est à moi de faire le repas, j'y tiens vraiment. Tes yeux se ferment, tu sens Alonso contre toi et tu t'apaises directement. Tu pourrais fredonner notre chanson s'il te plait ? Elle est si belle. Sa voix en espagnol l'est tout autant, tu commences déjà à sommeiller.
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Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Sam 23 Nov - 17:03
Jeff n’avait pas fait de crises depuis Londres, mais il avait fait une dépression de presque deux mois au retour d’Espagne. Une dépression qui aurait pu lui coûter la vie. Depuis, Al avait douté, il avait eu peur de le perdre tant de fois, il avait perdu confiance en ce qu’il croyait à cause de Daniel, à cause de Barbara, à cause de toutes ces choses qui lui ont brisé le cœur ces derniers mois : Russel en particulier, notamment la découverte de l’enregistrement qui avait été encore plus odieux que tout ce qu’il aurait pu imaginer. Il se souvient de la nuit où il avait embrassé Esteban, quand Jeff avait refusé de dormir avec lui et de l’immense peine qu’il avait ressentie. A partir de là, lui-même avait déterré des souvenirs douloureux : Max, Flora, Stephan et Ellen, ils revenaient dans ses cauchemars comme ils n’étaient jamais revenus avant, bien sûr Al n’en parlait pas à son compagnon, comment le pouvait-il ? Et puis cette année, il avait vécu le retour de Jeff, son séjour à l’hôpital, sa crise cardiaque, la mort de son père, le départ de sa grand-mère en maison de retraite… Une année douloureuse vraiment douloureuse pour lui. Il avait pourtant demandé Jeff en mariage après tout ça, malgré tout ça… Mais il savait que ça ne suffirait pas. Ça ne suffirait jamais à les apaiser totalement. Pas tant que Barbara était encore quelque part… Il l’aime tellement, il a tellement envie qu’il soit heureux mais… il a parfois l’impression de ne pas faire correctement les choses.
Il avait eu si peur pour lui depuis une semaine, de la pression qu’il se mettait, de son obsession de la perfection, de sa volonté de faire aussi bien que lui avait fait le week-end dernier, sa façon d’idéaliser le passé, la maison qu’ils avaient achetée… Al avait gardé un œil attentif sur Jeff… Jusqu’à aujourd’hui, où il s’était enfin - peut-être depuis des semaines, voire des mois, autorisé à se faire confiance et relâcher la pression qu’il se mettait. Forcément, c’était ce moment que Jeff avait besoin de lui. Il ne voyait pas son compagnon ni comme un fou, ni comme un fardeau. Ce n’était pas un enfant à surveiller constamment, non, il le voyait surtout comme un homme qui avait beaucoup souffert et dont les blessures étaient encore à vif. Comme quelqu’un qui, du fait de sa nature, ne pouvait pas cicatriser aussi vite que d’autres. De toute façon quel être humain normalement constitué pouvait se remettre de ce que lui avait fait subir Russel ? Il vivrait avec ça toute sa vie. Parfois, il parviendrait à l’oublier, mais parfois, le chaos reprendrait le dessus, il était bien placé pour le savoir… En ce moment les angoisses remontaient, celles qu’il avait laissé de côté depuis quelques semaines pendant qu’elles avaient cessé.
Il pense à Barbara, cette enfant perdue au milieu du tumulte. La sienne, sa fille biologique. Il a besoin de voir ses fils, de les serrer contre lui. Il a besoin d’appeler Esteban, de lui demander de la force. Il a besoin de parler à Flora, même s’il ne peut pas, parfois, il lui écrit encore des lettres qu’il jette au feu ensuite. Si Jeff se repose peut-être qu’il fera ça, dessiner, écrire ou sortir courir jusqu’à sentir ses poumons bruler jusqu’à qu’il n’ait plus d’oxygène pour crier. Peut-être a-t-il besoin des trois. Il devrait écrire à Jeff également, il n’arrive pas à lui parler mais peut-être arriverait-il lui écrire… Trouver un moyen de le rassurer, de lui communiquer son amour en même temps que ses peines, parce que Jeff comprendrait, il en était certain. Il avait une sensibilité si prononcée… Al ne se sent pas bien c’est vrai, pas heureux quand Jeff pleure dans ses bras. Il ne comprend pas exactement comment tout ça s’est déroulé. Sans doute qu’il n’y a jamais vraiment de raison, simplement une douce montée vers la prochaine crise. Peut-être qu’il ne pourrait jamais rien y faire, sans doute même… Mais il refuse de le cloîtrer, de l’empêcher de vivre et d’avoir son libre arbitre, tout comme il refuse de vivre dans la peur du prochain jour, de la prochaine crise.
Jeff préfère le canapé. Alors Alonso l’amène jusque-là. Il l’aide à s’assoir. Il s’enroule dans le plaid. Il finira par avoir trop chaud, Al se dit qu’il doit bien faire 25°C dans cette maison. Mais il le laisse faire. Il s’assoit avec lui et Jeff se met contre lui et lui demande d’y rester. Tant pis pour son envie de courir, tant pis pour son envie d’écrire ou d’appeler Esteban. Il doit aussi mettre ses besoins de côtés, il irait courir demain matin s’il fallait. Il tiendrait. Forcément qu’il tiendrait. Je suis là… Je te laisse faire le repas. répète-t-il doucement. Que peut-il dire de plus. Il se plie aux besoins de son compagnon qui lui demande de chanter leur chanson. Pose ta tête sur ma cuisse si tu veux, tu seras plus confortable qu’à demi-assis. Bien sûr qu’il connait cette chanson par cœur. Il l’écoute même parfois en boucle au travail quand il n’y a pas de client. Lui aussi, cette musique l’apaise. Il libère sa gorge doucement tout en caressant la tête de son amoureux.
Ha pasado tanto tiempo Finalmente descubrí tus besos Me enredaste en tu mirada Me abrazaste con todos mis defectos
Tú sí sabes quererme Tú sí sabes adorarme, mi amor No te vayas, quédate por siempre, para siempre Para siempre amarte […]
Al a fermé les yeux alors qu’il chante la chanson, Jeff lui a demandé de la fredonner mais il la chante plutôt alors que son compagnon commence à s’endormir contre lui. Quand la chanson s’arrête les larmes coulent silencieusement sur le visage d’Alonso. Il se sent si malheureux pour lui. Il aimerait tant l’aider… Il essuie ses yeux sans oser bouger, un peu comme quand Chanel venait s’endormir sur ses genoux. La page de son bloc est toujours ouverte sur les croquis du chat. Il lui manque sa petite bête ce soir et Cha-Cha aussi. Il finit par essayer de bouger et remplace sa cuisse par un coussin sous la tête de son bien aimé. Il prend un second coussin et s'installe au sol. Il commence à griffoner ce qu'il voit, c'est à dire son cher Jeff endormi, la sérénité après l'orage. Il continue de fredonner cette fois, parfois... Quand il a fini, il le regarde. Les vingt minutes sont passées depuis longtemps mais il n'ose pas le réveiller. Il laisse un mot sur la table basse si jamais il se réveille. Si tu me cherches, je suis à l'arrière de la maison. Il fait trop chaud pour lui dans la maison. Il a besoin du frais. Il met son manteau et sort par derrière sur un tout petit jardin.
Il s'assoit sur un caillou un peu large qui dépasse de 20 cm du sol. Être dehors lui fait du bien. Il en avait besoin, son esprit s'aère et ses pensées se libèrent dans les étoiles. Il a pris son bloc avec lui et dessine à présent les maisons et le ciel nocturne. Il voit mal les étoiles à cause de la pollution lumineuse mais c'est déjà ça. Il pose son cahier et se met à parler, comme s'il pouvait lui parler à lui. Mon cher Jeff... Tu sais... Je ne comprends pas toujours tout, j'aimerais... Mais je ne suis pas omniscient. Je regrette mes mots de tout à l'heure, je regrette de t'avoir raconté cette histoire qui t'a rendu si triste... Elle n'est pas si triste tu sais... Mon histoire a moi aurait été plus triste que ça alors, je voulais... mais j'ai échoué, lamentablement. J'ai peur tu sais... Tout le temps, à chaque seconde, à chaque minute, je suis terrifié... Mais tu me rends plus fort, plus sûr de moi et j'aimerais tellement te transmettre cette même force Jeff... Je me sens démuni par cette facilité que tu as d'évoquer ta mort... Je... Je suis désolé, si je te donne ces envies Jeff... Je suis désolé... Les larmes retombent dans la nuit, dans sa barbe, ça lui faisait tellement de bien de confier ses angoisses aux étoiles.
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When the night falls on you - You don't know what to do Nothing you confess - Could make me love you less I'll stand by you ▵ copyright endlesslove.
'Cause we were just kids when we fell in love Not knowing what it was, I will not give you up this time ▵
Jeffrey Toone
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
LITTLE TALKS : 1081
PSEUDO : Coincoin
AVATAR : David Tennant
ÂGE : 50
QUARTIER : Waterfall #190 Grande maison familliale
MÉTIER : Drag queen en pause
COEUR : N'a jamais cessé de battre pour un bel espagnol.
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: Re: You make my dreams come true ♡ Jeff Sam 23 Nov - 17:25
La voix dans ta tête s'éloigne, tes peurs et tes angoisses avec elle. Tu n'es déjà pas bien vaillant, mais tout ce stresse te fatigue beaucoup, sans doute bien plus encore qu'il y a vingt ans alors tu dors maintenant plus souvent, tu as des périodes où tu ne peux pas tenir une journée sans une longue pause. Ton corps a vécu pour plus d'une fois déjà. Il en a assez. C'est lui qui te demande le plus ce repos et ton esprit qui s'en accommode bien volontiers. Tu t'assoupis rapidement sous la douce mélodie, ces paroles que tu connais toi aussi par cœur et dont tu en comprends le sens. La voix qui les porte te fait sourire faiblement et te permet de te reposer.
Tu n'as pas senti Alonso se lever, partir et te laisser au chaud. Tu finis par te réveiller, non pas vingt minutes plus tard mais presque une heure après. Tu mets quelques secondes à te resituer, tu as le cœur lourd parce que tout de même, tu as eu bien chaud avec la chauffage et le plaid. Tu te rassois et tu cherches Alonso des yeux. Il n'est pas là, tes yeux tombent sur son mot que tu saisis pour le lire. Tu gardes le plaid sur toi, même si tu as chaud, parce que tu vas aller dehors et il fera froid d'un coup. C'est bien là qu'il se trouve, tu le vois tout de suite quand tu ouvres la porte qui mène vers ce minuscule jardin. Alonso est éclairé par le reflet de la lune mais surtout celui des lumières aux alentours des maisons voisines. Tu sors, même si tu n'as pas de chaussures, ce n'est pas si grave. Tu frissonnes quand une légère brise te rappelle que vous êtes en octobre et qu'il fait bien froid. Tu ne veux pas rester dehors, tu veux juste venir le chercher. Tu viens ? Tu n'as plus aucun doute, c'est Alonso qui est là et tu es apaisé. Tu lui tends ta main, et vous rentrez ensemble. Quand vous êtes à l'intérieur, tu lui mets ton plaid sur les épaules. Merci, merci pour tout à l'heure.. J'ai entendu ce que tu as dit tout bas tu sais. Bien sûr que tu peux me parle de Flora. De ton passé, de tes histoires. J'ai perdu pied parce que je pense que je voulais faire au moins aussi bien que toi le weekend dernier... J'ai tellement peur de ne pas te suffire. Vous êtes restés debout, dans la cuisine, pour discuter. Tu viens lui caresser le bras. Alors quand je n'ai pas compris tout à l'heure, avec tout le reste, je ne sais pas... Je n'ai plus réussi à être présent avec toi. J'ai même... Tu hésites. Tu as peur qu'il le prenne mal, bien entendu, mais tu te dis qu'il a le droit de le savoir. ... J'ai cru que Russell était là parce que ses reproches avaient envahi ma tête. Je suis désolé, ce n'est pas toi, c'est moi. Je n'ai jamais cru que tu puisses être comme lui, je pensais vraiment qu'il était là et que toi, tu ne l'étais plus. Tu ne sais pas si c'est clair. Tu baisses les yeux comme tu le fais si souvent quand tu te sens coupable.