J'ai pas droit de bouger et vraiment ça me rend fou parce que je suis sûr que je peux facilement me faufiler en passant sous la table sans que personne ne me trouve. J'ai déjà vue ça dans les films et j'aimerais bien essayer, mais Casey me sert tellement fort contre elle que j'ai presque du mal à respirer tellement elle y va fort. Si je reste là sans rien faire, qui va nous venir en aide ? Même si je veux m'enfuir ou essayer de nous sauver, je ne peux pas et elle ne me lâchera pas comme ça je le sais très bien. « D'accord, c'est promis. » Elle est en panique, je le sais je la connais maintenant, Casey, elle a peur pour nous, mais elle ne devrait pas, je suis sûr qu'ils ne tueront personne. Les heures passent et rien ne bouge, pas même un homme cherche à nous tirer de là. Je suis sûr que si mon papa était là on aurait eu des plans à suivre, mon papa c'est le plus fort même s'ils nous a laissé. Soudain… une envie pressante. « Casey … Psss » Lui dis-je pour qu'elle me tende sont oreille. « Je crois que j'ai envie d'aller au petit coin ! Tu crois que je peux demander ? » C'est peut-être une solution ça aussi pour s'enfuir et donner des renseignements aux policiers. Mais bon … j'ai quand même réellement envie d'aller au petit coin. Et puis j'ai faim !

En jetant un regard à Elijah, elle voit bien qu'il n'a pas spécialement peur et elle bénit et maudit à la fois le fait que les enfants peinent à voir le danger. Casey sent la tension dans la pièce et elle n'émane pas que des victimes, mais des preneurs d'otage également. La nervosité… c'est ça qui peut faire tout péter sans aucune raison alors elle croise simplement les doigts pour que tout se passe bien. La violence se faisait bien sentir, un homme était assommé au sol. Une femme s'était prise une gifle retentissante qui lui laisserait sûrement une marque… ce qui confirma sans doute possible que personne ne serait relâché, même pas le petit Elijah. Elle relâche un peu la pression autour d'Eli quand il attira son attention et elle regarda le petit garçon. Elle allait hocher la tête et poser la question quand la situation tourna encore une fois. Elle lui fit signe de se taire, le temps de savoir ce qu'il se passait. Elle entendit les revendications comme les autres présents. Deux heures. Deux heures à attendre. Et si les revendications n'étaient pas satisfaites ? Est-ce qu'il se mettrait à tuer les otages quand les deux heures seraient terminées ? Elle se mord la lèvre quand l'homme qui avait parlé commence à faire le tour de la table, séparant le groupe en deux, enfin à peu près. Une partie fut poussée avec conviction en direction de ce qu'elle savait être les cuisines. Refroidies ? Le frigo ? Le bruit de la porte qui se referma lui confirma que c'était bien la chambre froide, enfin elle en était presque sûre en tout cas. Elle frissonna longuement, se demandant si elle ne préférait pas être dans l'autre pièce où il n'y avait pas d'arme… si c'était la chambre froide, pour avoir travailler quelques jours ici, elle savait qu'on y entendait rien, ils pourraient sûrement parler plus librement, mais ils allaient aussi se les geler. Elle leva la tête pour chercher un des hommes du regard. "S'il vous plaît. Il a besoin d'aller aux toilettes." Peut-être que la porte donnant sur l'arrière n'est pas verrouillée et qu'il pourra s'échapper… Elle en doute, mais l'espoir fait vivre, non ? "Je peux l'y accompagner…" Autant tenter le tout pour le tout. Enfin, au niveau de Casey du moins. Si elle peut permettre à ce petit bout de chou de sortir de ce restaurant en entier, c'est ce qu'elle fera... et ça, même si elle devrait risquer gros. C'était un innocent.

@elijah fordham

Sa tentative de trouver une solution à cette prise d’otages avait été vaine. C’est tout juste si les ravisseurs l’avaient entendu. Henrik ne releva même pas ce qu’une jeune femme lui lança ; ces petits gens qui lançaient des insultes à tout va l’agaçaient. Il aurait eu envie de la confronter : est-ce que ce qu’elle avait fait depuis le début avait servi à quelque chose ? Il eut envie de se lever et de crier à tous les autres qui avaient joué aux pseudo-héros en insultants les preneurs d’otages : est-ce que leurs interventions avaient ne serait-ce qu’un tout petit peu amélioré leur situation ? Non. Bien sûr que non. Il y avait eu un coup de feu, des violences diverses, et maintenant ils emmenaient la moitié des convives ailleurs. Henrik regarda, impuissant, Nicki se faire emmener par les hommes masqués. Où l’emmenait-il ? La reverrait-il ? Tant qu’il le pouvait encore, il verrouilla son regard à celui de la blonde. Et puis ils furent définitivement séparés, et Henrik se sentit envahi par le désespoir. Il savait qu’il ne pouvait plus rien faire, plus rien dire. Des revendications. Il n’y avait que l’extérieur qui pouvait faire quelque chose pour eux, dorénavant. Il remettait toute sa confiance dans les autorités ; et en Dieu, évidemment. Il était encore le seul présent dans la salle, peut-être, à n’avoir toujours pas compris que les assaillants faisaient partie de la Rose Lunaire. Naïf, ou pas complètement conscient de la réalité Redwoodienne. Ici, les terroristes n’étaient pas les mêmes que dans le sud de la France, où s’était déroulé des horreurs quand il y habitait encore. Henrik le comprendrait sûrement bien assez vite.

Elle était restée calme, elle était restée silencieuse et pourtant… elle se fit montrer du doigt. Elle sursauta et frissonna longuement. Elle ne put s'empêcher de se débattre un peu pour qu'il la lâche quand il l'avait saisi par le bras pour la faire se lever. Elle jeta un regard désespéré à ses deux frères qui restaient dans la salle. Vu qu'ils voulaient garder le médecin en vie, elle n'aurait pas trop de souci à se faire pour Duncan, si ? Elle fut l'une des premières à être poussée dans la chambre froide et ne put rien faire d'autres que de reculer alors que les autres entraient et puis de regarder, les yeux grands ouverts, la porte se refermer… regardant autour d'elle, elle secoua la tête. Au moins, il n'y avait plus d'armes braquées sur eux… et ils auraient de quoi se nourrir si jamais. Elle essayait d'analyser la situation de manière constructive et positive. Le gros point négatif, ils étaient enfermés dans un frigo. Bossant dans un petit restaurant, elle savait pertinemment que tant que la chambre froide n'étaient pas verrouillée, il était facile d'en sortir, même si la porte était fermée… mais là, ça ne serait pas le cas. Elle avait entendu le verrou. Ils étaient bel et bien enfermés. Heureusement qu'elle n'était pas trop petite cette chambre froide. Elle leva les yeux vers le monde présent. "Personne n'a pu garder un téléphone, hein ?" Elle regarda le thermomètre installé à l'intérieur, quatre degrés. La température risquait de monter un peu avant que les compresseurs se mettent à fonctionner plus fort pour garder la température prévue. Et là, ça allait vite redescendre. Soudain, elle était vraiment ravie d'avoir mis des collants, mais se dit qu'elle aurait vraiment dû s'habiller plus chaudement.

Judson avait encore l’impression que tout ceci était irréel. Il n’arrivait ni à parler, ni à bouger, et ne put qu’approuver d’un hochement catégorique de la tête quand Sean affirma qu’il n’avait pas de téléphone portable. Pas certain que cela change quoi que ce soit au fond du problème, mais il admira la bravoure de son grand frère, une bravoure que lui-même n’avait pas l’impression de posséder en cet instant. Il était pompier, pourtant, un héros comme certains le pensaient, mais lui, il n’en avait pas le sentiment. Il avait juste envie de sauver sa peau, bordel, pour pouvoir serrer son fils dans ses bras en rentrant, et embrasser Olivia ce soir-là. « Si c’est la Rose, c’est clair qu’ils s’en foutent de l’argent, ils veulent juste être entendus » confirma-t-il en regardant Bee un peu plus loin. L’argent, ce n’était pas leur préoccupation. Foutre la merde, en revanche... Mais ces types-là, ils n’avaient rien à perdre, et Judson se rappelait de sa blessure l’an passé à cause de la Rose, pas question de revivre le même calvaire. Puis l’un des types affirma qu’ils ne relâcheraient personne ce qui n’étonna pas Judd, mais quand même, pour un gamin, ils auraient pu faire l’effort. Malheureusement, Judson n’eut pas le temps de râler, car les types prirent la décision de diviser le groupe en deux et il frissonna en voyant Juliet se lever et disparaître avec les autres, ceux qui partaient vers il ne savait trop où, quelque part dans le restaurant. Merde. Maintenant, il ne saurait plus ce qu’il adviendrait de sa frangine, et cela l’effrayait un peu. « C’est qu’un môme, sérieusement » lâcha-t-il. Un gamin du coin qu’il avait déjà vu, mais la blonde qui l’accompagnait, il n’avait pas le souvenir que ça puisse être sa mère. Judson finit par balayer les lieux du regard, avant de souffler à son grand frère « Qu’est-ce qu’on peut faire, à ton avis ? » il remuait à peine les lèvres, espérant que ça passerait inaperçu.

(@Sean Howell)

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{Hakuna Matata !
What a wonderful phrase
Hakuna Matata !
Ain't no passing craze}
crédit/ tumblr ✰ w/everyone  

Trente millions d'amis de moutons, plus tard tu réouvres les yeux et une fois de plus … tout se bouscule devant toi. Trop vite, beaucoup trop vite. Pire que la fin de Hunger Games. T'as à peine le temps de comprendre ce qu'il se passe que tu es embarqué ailleurs. Bee derrière toi qui t'aide à marcher, papy que tu es. Des voix qui gueulent, dans tes souvenirs les zinzins de l'espace ne gueulaient pas autant … quoique le vert si  … tiens d'ailleurs tu essaies de te souvenir de son prénom. Etno ? Non pas ça, Candy oui, ça te parle beaucoup plus … rien que de te remémorer cela, de un ça te demande de l'effort mais surtout tu as envie de les regarder de nouveau. Tel le troupeau de moutons que vous êtes, vous avancez et vous finissez … comme des sardines entassés dans une chambre froide. Finalement c'est pas des moutons qui veulent, mais des pingouins. Toi, tu comprends rien et ton cerveau part dans tous les sens. Aliens, animaux, froid, rien qui aide. Bee qui râle, mais ça à la limite tu as l'habitude. Puis tu as mal, ta tête te fait mal et ça … ça te revient, tu revois le mec et son flingue. Du moins l'autre partie car sinon tu ne saurais peut-être là pour songer à nouveau. « j'ai raté quoi ? » que tu dis à Bee en grimaçant. T'as l'impression d'avoir loupé plus d'un épisode, mais carrément une saison. Pourtant tu y mets du tien, tu te souviens de l'engueulade … et de Bee qui gueule encore, la scène repasse en boucle dans ta tête. Tu examines Bee, elle a l'air en un seul morceau. Tu pourrais pas dire la même chose pour toi, dire que tu demandais juste du citron pour assaisonner ton plat .. à présent tu vas finir comme Bob l'éponge … congeler. Tu savais que son idée était du grand délire, mais la bouffe .. la bouffe aura ta peau un jour… peut-être aujourd'hui ? Une main ou plutôt des mains s'approchent de toi. Puis un visage. Un visage que tu connais bien, un visage lointain. «  eeeh Duncan » que tu dis en souriant. T'as l'air à l'ouest, mais bon ça change pas de d'habitude. Voir pas du tout. Bon par contre, toi tenir debout, c'est pas ton délire, puis toute façon on te force à t'asseoir. Une blondinette parle (Juliet), ça parle de téléphone, là encore … mais t'as pas le temps de répondre que Bee te fait les poches. Ça aussi c'est pas nouveau. Tu croises tes bras sur ton torse, mais tu peux pas bouger car on s'occupe de toi. Enfin Duncan te dit de pas bouger. Apparemment il en a pas fini avec toi …

Elle avait posé la question sans vraiment d'espoir. Mais pendant que Duncan s'occupait du blessé, son amie lui faisait les poches et en sortit un téléphone. Un sourire vint se dessiner sur les lèvres de Juliet. Une bonne chose. Bon, souvent, les téléphones marchaient vraiment mal dans ces pièces, mais bon. L'amie du blessé (Bee) posa des questions sur les gens qui les avait pris en otage, ce n'était pas une fille d'ici, aucun doute. La blonde lui expliqua en des termes plutôt hystériques ce qu'était la Rose Lunaire. Bon certes, personne ne pouvait vraiment être en désaccord avec elle, mais bon tous les maux de la ville ne venaient pas d'eux. Et puis la question la fit sourire, combien de temps avant de tomber en hypothermie. Cette question prouvait sa jeunesse. Ils vivaient tous, enfin la majorité dans une région de grand froid en hiver, ils avaient donc tous une assez bonne résistance au froid en général. À part cas spécial, comme une femme enceinte ou une fatigue extrême, ils devraient être bon pour au moins un jour s'ils ne se décidaient pas à se coucher au sol pour dormir. Bon, ça, c'était si les preneurs d'otage ne décidaient pas de faire descendre la température… parce que ce genre de chambre froide pouvait descendre à plusieurs degrés en dessous de zéro selon le réglage. "J'suis pas médecin, mais on est tranquille pour l'hypothermie pour un moment. Il fait autour de 4 degrés et on vient de sortir de près de quatre mois de températures entre -20 et -40… Et puis y'a à manger pour quand la faim se fera sentir. Enfin le docteur est peut-être en désaccord. Par contre, ouvrez pas la porte juste là, parce que ça, c'est le congélo et il fait -20 dedans. Là, ça risque d'aller plus vite. Les employés coincés dans des chambres froide ça arrive, le dernier fait divers en date, une fille était restée coincée 8 heures." C'était une chambre froide standard, un frigo, dans le fond, un congélateur, ça évitait les pertes de chaleur, surtout en été quand les températures montaient au-dessus de 30 degrés. "Comment va le blessé ?" Elle jeta un coup d'œil inquiet au jeune homme qu'elle ne connaissait pas vraiment. Vu le coup qu'il s'était pris, il avait sûrement une commotion, elle espérait juste que ce soit une petite.