« N’aie pas peur, c’est pas notre destin. » Il sourit à Hesther en lui serrant un peu plus la main. Mais la vérité c’est qu’il n’en sait rien du tout. Comment peut-il être certain que rien ne leur arrivera ? Ça le prend aux tripes tout à coup. La gorge serrée en tout point, lui jamais angoissé, la désinvolture incarnée. Il lui en aura fallu beaucoup pour l’être. Les dents serrées, le temps qui s’étire atrocement quand il sort de ses pensées et qu’il voit les braqueurs séparer un groupe des autres. Ses yeux balayent rapidement les otages pris à part, Juliet. Il y a Juliet. « Qu’est-ce que vous faites ?! », s’exclame-t-il en lâchant la main d’Hesther. Il perd un peu son sang-froid, alors il se penche vers elle, « Tu restes là, ne bouge surtout pas. Promis ? » Il la fait promettre. C’est comme un coup de sang, irrépressible, il se dirige vers les hommes responsables de la sélection. « Il y a une mère de famille dans ce group… », sa voix est étranglée sous la panique. L’incapacité de faire quoique ce soit. Hors de son corps, il voit que personne ne l’écoute et ça c’est pire que tout. Il se pardonnera jamais d’avoir rien fait si quoique ce soit arrive à son amie. Et peut-être qu’ils accepteront de la laisser avec eux. Mais bien sûr, comme si c’était possible. Ferme ta gueule Fynn Mais il s’écoute pas vraiment quand il essaye de se précipiter dans la direction de la salle où elle a été emmenée. L’homme qui revient vers la salle l’intercepte assez vite. Il se heurte à lui, un peu trop déterminé, « Laissez-moi passer. », dit-il entre ses dents. Il se dit qu’il va le contourner, comme si rien pouvait l’arrêter mais c’est pas une option possible il le sait très bien. Et soudain, comme s’il était pas assez dans la merde, devant l’absence de mouvement, de réponse, de compassion, du moindre acte de charité, il perd un peu la tête. Dans la précipitation sûrement, ou par stress immédiat, il le pousse violemment pour tenter de passer. Et presque immédiatement, il regrette.  

Nous ne relâcherons personne. Cette phrase sonna tel le glas dans l'esprit de l'avocate, tandis que plusieurs personnes semblaient s'accorder sur le fait qu'un enfant n'avait rien à faire parmi les otages. Un glas qui fut soudain amplifié par les paroles de Fynn, qui se voulaient réconfortantes. Pourtant, l'effet ne fut pas celui escompté. Une pensée sordide lui traversa l'esprit. Il était tellement dangereux d'être naïf dans le monde d'aujourd'hui. Elle lui jeta un regard triste et se contenta de dire « J'espère que tu as raison ! » Impossible de savoir ce qu'il se passerait d'ici les prochaines heures. Et puis plusieurs personnes furent désignées. Dont Juliet, Duncan, Nicki. Interdite, Hesther les vit s'éloigner, poussés, malmenés par un des preneurs d'otage. Elle voudrait dire quelque chose, devrait dire quelque chose. Protester, hurler peut-être, mais Fynn ne lui en laissa pas l'occasion. La main du jeune homme glissa de la sienne. « Fynn, non... s'il te plaît ! Ne me laisse pas », essaya-t-elle de le raisonner, en chuchotant, mais peine perdue. Elle sentit son cœur se déchirer, en le voyant se lever de sa chaise et tenter cet acte fou. Celui de tenter de raisonner l'irraisonnable. Recroquevillée sur sa chaise, elle se sentit tellement impuissante, prisonnière de son esprit. Mais l'idée qu'il puisse arriver quelque chose à Fynn lui étant tout simplement impossible, elle se leva à son tour – comme mue par l'énergie du désespoir – avec toutefois l'impression que ses jambes ne parviendraient jamais à la porter. Hesther marcha quelques mètres, essayant de rejoindre Fynn. Malheureusement elle fut bien vite interrompue dans son action. Elle n'eut pas le temps de comprendre, mais un des hommes la poussa violemment et elle s'écroula entre deux chaises, dans un fracas métallique et un cri aigu. L'homme armé lui serra le bras avec force et la tira vers le haut, pour la forcer à se relever « Lâchez-moi ! », pesta-t-elle en essayant de se débattre, le cœur au bord des lèvres. Il la fit s'asseoir sans ménagement à côté de deux inconnus, sans le moindre mot. (Judson et Sean) Hesther - au bord des larmes, du désespoir et tremblante comme une feuille - glissa à l'homme le plus proche (Judson) « Faites quelque chose... Je vous en prie... C'est m... mon petit ami, qui est là-bas », dit-elle en montrant Fynn du menton. Elle essuya la larme qui roula sur sa joue.  

Je suis peut-être petit, amis je comprends très bien ce qui se passe même si j'essaie de rien montrer à Casey. Elle me sert tellement fort contre sa poitrine que je peux sentir son cœur battre dans mon dos. Elle a peur, mais moi non et je ne sais pas si c'est normal. Je reste persuadé que je peux aider tout le monde en me faufilant pour sortir par la porte de secours. Je suis petit, tout maigre, je passe-partout et je pourrais passer sous les tables sans que les méchants le remarquent. Pour ça, il faudrait que Casey me laisse et ça c'est tout autre chose. J'ai trouvé l'excuse de vouloir aller aux toilettes, c'est pas à cent pour cent une excuse parce que j'ai réellement envie, mais je me dis que s'ils disent oui, peut-être que je pourrais passer par la petite fenêtre pour sortir de là et prévenir la police. Je suis un enfant, normalement je ne devrais pas mourir non ? Peut-être qu'ils vont m'utiliser comme excuse pour ne pas les tuer, ou alors ils n'aiment vraiment pas les enfants et … Ou, ils aiment les enfants et me kidnappent. Bon, je crois que je regarde trop de films moi.  

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{Hakuna Matata !
What a wonderful phrase
Hakuna Matata !
Ain't no passing craze}
crédit/ tumblr ✰ w/everyone  

Du citron. Juste du citron. Voilà ce que tu demandais, pas l'arrivée de la fanfare de l'espace. Alors oui tu comprends rien, en plus tu as la tête qui pèse et pas dans le bon sens. Elle est lourde, bien plus lourde que d'habitude. Sûrement dû au coup sur la tête, les flash viennent et repartent comme une chanson des années 80 dans ta tête. En attendant tu as le générique des zinzins dans ta tête, est-ce une bonne chose ? Sûrement pas, voir pas du tout, mais tu ne peux rien faire. Toute façon les gens il causent, toi comprendre quedal. Toi devenir Tarzan. Toi tu aurais sacrément besoin de dormir, mais ce n'est pas au programme. Les yeux à moitié dans le vide, à moitié sur Duncan, ça te fait plaisir de le voir. Tu dois avoir l'air d'un défoncé, ce qui n'est pas faux. Le premier qui te critique, tu lui envoies un coup comme tu as reçus. Bon certes tu n'es pas le plus malchanceux, mais ça tu le sais pas encore. Tu essais de te concentrer sur Duncan, « depuis quand tu es en double, » que tu lui sors en plissant un peu tes yeux. Ah non c'est toi qui vois double. « oup's ma faute, j'ai eu peur un instant. » tu tournes la tête pour regarder Bee, qui … reste Bee. En descriptif ça veut dire qu'elle s'agite, vient vers toi, repars et parles. Puis elle finit par revenir vers toi et après on s'étonne que tu es mal à la tête ? Faut voir l'animal que tu te balades depuis des années. Tu les écoutes parler de rose, comme si c'était le moment d'parler de fleurs. Ils parlent de groupes de gens, de roses, de maladie, toi ça rentre, ça sort, ce n'est pas ta préoccupation du moment. « t'as vieilli, mais ça t'va bien » que tu sors en regardant Duncan dans le blanc de ses yeux. Ton sourire s'élargit en voyant sa tête. Quoi tu ne peux pas taquiner un vieil ami ? Y a des règles dans ce frigo ? On t'aurait encore cacher des choses. Bee qui te cause et toi «  hein ? » que tu lui sors, elle te demande de surveiller. Quoi ? La porte ? Et pourquoi ? Tu poses tes yeux sur le hublot, plaignant les pingouins. « j'aurais préféré une vraie croisière, que ça, » que tu dis. Le doc, il a dit qu'il fallait parler ou bouger, seconde option te tente moins, mais la première tu peux faire. Puis faut bien quelqu'un pour parler et comme toi tu comprends rien … tu te dévoues. L'autre animal à tes côtés cause, tu te demandes à qui, puis tu vois ton téléphone et … une lumière s'allume dans ta tête, les connexions se font, mais se défont. Agir comme si tu ne comprenais rien, c'est mieux. Paraître con, tu sais pas faire et même si Bee prétend le contraire, tu sais pas. Du coup tu préfères regarder la fenêtre en chantonnant dans ta tête. Une vieille chanson des années 80, it's raining men, que tu fredonnes, pourquoi ? T'en sais rien. Et sans comprendre, pour changer quelque chose à cette journée, Bee s'approche de toi et te prend dans ses bras. Pourquoi se câlin. De l'agitation se fait derrière la porte, mais toi tu piges quedal. Ça va être ton mot du jour. « oh bah j'ai vu pire, mais au moins t'es là, » que tu lui dis en replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Geste anodin, mais tu as envie de lui dire que tu es là. « et si … on mangeait » que tu sors… sentant les regards sur toi « bah quoi ? Ou sinon on peut faire les présentations, moi c'est Clint. » que tu dis en levant la main. « et j'comprends rien à tout ça » que tu finis par ajouter, regardant les gens autour de toi. Tu sais juste que le gens ont besoin de penser à autre chose, alors autant que tu passes pour le crétin de l'affaire. Il en faut toujours un, tu te dévoues.  

Elle s'était lancée, dès que les gens avaient été séparé. Où ils se rendaient, ils auraient moins de risques qu'eux-mêmes, resté dans la salle. Elle fila dés que l'autorisation fut donnée avec Elijah pour les toilettes. Ils eurent une escorte, bien évidemment. Elle en profita pour vérifier les fenêtres, mais aucune ne s'ouvrait, à part légèrement en imposte et ils étaient surveillé de toute façon. Elle soupira, elle ne pourrait pas faire filer en douce le petit. Tout se passait très vite en fait. Dès le moment où ils étaient sortis de la pièce, elle avait entendu des éclats de voix. Et puis, elle ressortit avec Elijah. Les yeux écarquillés, elle voulut faire demi-tour, mais impossible. Elle fit rempart de son corps au gamin, même si en principe, l'arme n'était pas tournée vers eux. Et soudain, un bruit sourd. Une balle. Une brûlure vive au niveau de son ventre. Un regard vers le bas, elle vit du sang perlé et son t-shirt déchiré par la balle. Un moment de soulagement, qu'un effleurement et puis soudain, elle pâlit et se tourna vers Elijah. Il était derrière elle, mais plus vraiment. Elle baissa les yeux et vit le sang. "Oh Seigneur… Merde !" Elle s'accroupit vers lui. Il était touché. La balle avait traversé son pantalon et s'était fichée dans sa jambe. Elle n'avait pas traversé, merde, dans les films c'était toujours pire que si la balle traversait entièrement les chairs. Vu que la table de service était juste derrière eux, elle attrapa des serviettes pour faire pression sur la plaie. "C'est un gamin putain !!! Il est blessé. Faites quelque chose !" Elle se s'adressait à personne en particulier… un peu aux preneurs d'otages, un peu aux autres personnes. Même si, vu le résultat à chaque fois que quelqu'un tentait une percée… tout le monde devrait rester sagement assis. Elle était bouleversée mais gardait son calme, ne s'occupant aucunement de sa propre blessure qui était superficielle même si le sang coulait plutôt abondamment pour le moment. Ça avait plutôt bien entamé les chairs. "Ca va Eli ? Tu vas voir, ça va aller. On va vite te trouver un docteur et te sortir de là."

@elijah fordham