Après la tentative d’approche de Peter, c’est à Leo de se lancer, un peu stressé - pour changer, l’enjeu lui est très important, déteste l’échec et en réfléchissant très rapidement, se dit que de l’amadouer ne servirait à rien. Le crash test précédent a été infructueux, alors en mimiquant la franchise de Venda, Leo décide d’aller droit au but. A ce stade, ils n’avaient plus grand chose à dire, autant répondre aux quelques interrogations qu’elle avait, à savoir d’où ils venaient comme ça. Petite plaisanterie taclée. Regard qui dérive vers ses comparses, Castiel qui laisse apparaître un léger sourire. On est good. Perche au sujet d’une éventuelle correspondance qui est attrapée par Venda. Thank you so fucking much. Il aurait presque envie de lui faire un câlin sur le moment. Un hochement de tête. Merci. Simple, cordial. [/color] Qui allait se lever pour aller fouiller dans cette commode ? Castiel qui remercie profondément leur hôte. Peter qui se charge d’aller récupérer les fameuses lettres. Leo se pince la lèvre, se dit que sa petite blague l’avait certainement froissé puisqu’il n’est pas dans le partage; tend les courriers fraîchement ouverts à Castiel qui s’adressait toujours à Venda. Bon. Leo qui prend son mal en patience. La phase 2, à savoir de tenter de la faire venir avec eux dans l’Ohio, partie essentielle du plan afin de pouvoir accéder à cette institution est lancée par l’homme d’affaires. Sans Venda, ils n’auront aucune chance de se rapprocher d’Ahahid. Nouveau coup de pression, toujours pas plus émue du sort de sa sœur - distance créée depuis si longtemps qu’elle était probablement une étrangère à ses yeux.


Leo décide finalement de se lever pour se rapprocher de Castiel, pour qui il découvre une nouvelle complicité. Envahit un peu son espace vital pour le coup, sorry babe, mais on dira que ce moment aura l’avantage de les rapprocher.   Je vais juste les prendre en photo. Qu’il souffle à l’adresse de Castiel, de manière à avoir une preuve numérique, ne sait - on jamais si soudainement Venda décidait de ne pas les voir repartir avec - ce serait plutôt une bonne chose, signe affectif, un pas vers l’autre. Leo qui n’a plus besoin de respirer dans la nuque de Castiel, s’éloigne pour continuer sa lecture sur son téléphone. Lecture rapide d’homme qui a l’habitude d’éplucher des pavés. Une chronologie presque cinématographique, on peut aisément imaginer la distance entre elles, le récit découpé - en ce qu’il constate être 5 lettres, se demande évidemment jusqu’où s’arrête cet échange unilatéral. Les trois hommes qui ont certainement enterré le pauvre John un peu trop vite. Valait mieux ne pas le relever. Quant au pasteur, rien ne le surprend réellement. Relève la tête quand c’est la voix de Peter qu’il entend lire un extrait de la dernière lettre. Hmm... pourquoi vous vous intéressez tant à elle, déjà ? Personnellement, Anahid est ma cliente, elle a disparu pile au moment où elle devait signer une demande de divorce. Laisse l’information entrer, tout comme Pete qui indique qu’ils étaient prêts à tout lui donner pour qu’elle les accompagne dans l’Ohio. Prend la dernière lettre en photo, la lecture, ce sera plus tard. Intéressée, la Venda qui parle d’impressionner ses voisins. Leo qui arbore une petite moue amusée. Regard qui  dérive ensuite sur le journal. Fuck. Remporter le concours du festival KMACB, par exemple… ?  C'est faisable. LOL. Fausse assurance. Se demande s’il y a moyen de truquer la chose et de se servir une nouvelle fois du bras long de Castiel car autrement… ils étaient FUCKED. Épreuves éprouvantes et encore secrètes pour pouvoir le remporter. La princesse qui chouine déjà intérieurement à l’idée de devoir passer l’après-midi à jouer au cowboy à Dallas. MOURIR.

Après un début qui avait tout du fiasco annoncé, les voilà en possession des lettres. Chose qu’il n’aurait jamais imaginée, même dans ses rêves les plus fous. Il tient entre ses mains la preuve qu’Anahid avait peur de son mari et craignait pour sa sécurité. L’annonce que fait Leo concernant la demande de divorce le conforte dans son idée que le pasteur est vraiment un sale type. Un manipulateur.
Le refus de Venda de les accompagner ne l’étonne qu’à moitié. Toutefois, il sait qu’il a peut-être un moyen de la faire fléchir.
A-t-il le bras long ? Assez pour pouvoir faire ce qu’il veut. Il a surtout une team de secrétaires à toute épreuve. Un service de com hyper efficace et Garensen et son équipe. Seul, il n’y arriverait pas. Bien entouré, il peut anticiper.
C’est ce qu’il a fait. Il a bien compris la demande de Venda, mais il n’oublie pas leur but. Voir Anahid. Récolter des preuves. Peut-être même réussir à lui faire signer sa demande de divorce. Le vieux s’étranglerait avec le papier officiel.
Castiel pose son regard sur Venda tout en souriant.
« Je comprends parfaitement votre demande madame Fitzer, cependant monsieur Norris est quelqu’un de droit et de juste. Je sais qu’il n’acceptera jamais de truquer un concours, cet homme a des valeurs, et même pour sa meilleure fan, il ne voudra pas enfreindre la loi, par contre... »
Son sourire s’étire un peu plus « rien ne l’empêche d’avoir une invitée d’honneur. »
Castiel se redresse, faisant crisser sous ses fesses l’horrible housse en plastique.
« En contrepartie, je vous propose de nous accompagner voir Anahid. Pour que le voyage se passe au mieux, vous voyagerez seule avec votre idole. Effectivement, monsieur Norris, qui est aussi pasteur d’une église évangélique en Floride, tient à apporter la bonne parole et le réconfort à tous ceux qui en ont besoin. Il s’est gentiment proposé d’aller visiter la maison de repos où séjourne Anahid et de dire quelques mots aux résidents. Il aimerait que vous soyez à ses côtés. Les membres les plus proches des autres pensionnaires seront aussi invités à prendre part à cet événement. »
Cette fois, Castiel marque une pause afin que ses mots cheminent dans la tête de Venda. Si grâce à cela, ils peuvent mettre O’Neil hors d’état de nuire, la dépense en aura valu la peine.
« Nous nous rejoindrons là-bas. Je ne voudrais pas que ce moment en tête-à-tête avec votre idole soit parasité. Je suis certain que vous avez tout un tas de choses à lui demander. »
Il adresse un grand sourire à Venda et poursuit « Monsieur Norris viendra vous récupérer devant votre maison et ensemble vous irait à l’aéroport où vous attendra un jet privé qui vous conduira jusqu’à Anahid. Le programme vous convient ? Bien sûr, cerise sur le gâteau, vous serez l’invitée d’honneur au festival KMACB. Pour épater vos voisins, là encore, une limousine viendra vous chercher et vous emmènera directement aux côtés de monsieur Norris. »
L’homme d’affaires penche légèrement la tête sur le côté. Il tait la somme qu’il a dû promettre à Norris pour son église, mais aussi celle pour son association qui vient aux jeunes dépendants de drogues. Donnant-donnant. Faire tomber O'Neil n'a pas de prix.
« Alors madame Fitzer, qu’en dites-vous ? »

Quand il est question de dévoiler son intérêt pour la situation d’Anahid, Leo décide de balancer des faits, ceux qui sont faciles à prouver. Une demande en divorce qui n’a pas été signée à temps, la femme du pasteur qui s’était faite internée entre temps. Évidemment qu’il s’en inquiète, son rôle est de faciliter une séparation, et voilà que sa cliente avait disparu. Il n’y avait pas que ça, tous les jeunes et moins jeunes qui ont grandi à Redwood Hills connaissent Anahid, et ce qu’elle représente pour cette petite communauté qui s’accroche aux choses positives. Un pilier, celle qui rendait les fins de cours de catéchisme moins désagréables, et qui avait toujours une parole gentille pour toutes les âmes de ce village. La grand-mère du village, qu’on aimerait retrouver. Peter reprend la parole pour proposer de témoigner contre Asael. Leo qui a loupé un épisode mais qui situe cette fameuse Suzy en haussant un sourcil. La gourde qui l’avait suivi à la trace. Il hoche la tête. Castiel et Leo pourront sans doute témoigner de son manque de sympathie pour la gente masculine, pas des fans aux yeux de l’homme de foi. Qu’est ce qu’il s’est passé dans son bureau ? Se souvient avoir essayé d’y entrer mais en vain, Peter avait été plus astucieux.

Ouiiiiiiiiiiiin. Leo capte gentiment où Venda voulait en venir, une chance - ou pas, qu’il ait décidé de lire le journal. S’il y a bien quelque chose qu’il n’avait pas envie de faire aujourd’hui, c’était bien de jouer au cowboy. Il déteste toute cette culture, rien ne lui donne plus envie de mourir sur le moment. Et pourtant. C’est bien ce qu’il propose à Venda pour la convaincre de venir avec eux. Il ne sait pas d’où lui vient cette poussée d'optimisme, comme si lui et ses comparses bras cassés arriveront à remporter le concours local. Vraiment ?  Avant d’avoir l’occasion de lui confirmer ce plan absolument foireux, Castiel reprend la parole, tente de contourner la chose. Leo sourit, en profite pour relire les lettres, l’homme studieux, en particulier la dernière qu’il n’a pas eu le temps de consulter. Les sourcils froncés, quand il lit les dernières lignes qui ne sont plus une surprise mais qui lui font de la peine. Un soupir, relève la tête en écoutant Venda donner ses conditions pour pouvoir les accompagner dans l’Ohio. Ouin, bis.

Et puis Peter semblait avoir eu une révélation, excellente mémoire qu’il songeait en l’entendant parler d’un Dr Hopkings; indique avoir vu une photo dans son bureau, une piste certaine, de quoi lui redonner de l’espoir quant au fait de ne pas avoir besoin de faire tout le tour de l'État pour trouver la bonne clinique. C’est une piste super intéressante, bien joué ! Qu’il souffle, alors que Venda semblait apprécier ce fameux docteur. Petite moue, envie de Googler le nom de ce type, ce qu’il commence d’ailleurs à faire avant d’être interpellé par la soeur d’Anahid. ça lui arrache la bouche évidemment, mais l’homme confirme à son tour : Marché conclu, Venda. Ouin. Et comme il essaie de se hyper, lâche un : Destination Dallas, alors ? Regard qui se pose sur Venda, Peter et bien évidemment Castiel.

Castiel reste silencieux un moment, laissant les paroles de Peter emplir l’atmosphère. Son regard s'assombrit légèrement en entendant le nom de Suzy, et son expression se crispe imperceptiblement. « Suzy... Toujours fidèle à elle-même, à s'accrocher à ceux qui l'utilisent. Je n’ai pas besoin de vous dire qu’elle dira tout ce qu’on lui mettra dans la bouche sous la direction d’O'Neil. Mais cela n’efface rien de ce qu'on sait tous. »
Il marque une pause, réfléchissant à la situation. Il sait que tout cela prend des proportions qui dépassent leur simple petite équipe, et qu'ils s'aventurent sur un terrain dangereux. Mais il y a quelque chose de personnel dans cette affaire, une injustice profonde qui le touche. Il se tourne vers Venda, qui observe la scène avec une méfiance palpable. Il sent que cette affaire est bien plus complexe qu’elle ne paraissait au départ et qu’elle nécessitera des efforts concertés de leur part. Il n’est pas du genre à se précipiter sans plan, et il sait que la suite sera cruciale pour sauver Anahid de la situation dans laquelle elle se trouve. L’épreuve qui les attend n’est pas à prendre à la légère.
Castiel se laisse envahir par un doute qui le ronge depuis que la mention du divorce d'Anahid est apparue dans la conversation. Est-ce pour cela qu’elle a été internée ? L’idée ne lui semble ni absurde ni étonnante, surtout en connaissant la personnalité d’O'Neil. Un homme capable de manipuler les esprits sous couvert de piété peut très bien avoir orchestré un internement pour se débarrasser d'une épouse qui osait défier son autorité. Anahid a probablement voulu divorcer pour échapper à cette emprise, et il n’est pas difficile d’imaginer que le pasteur, dans son obsession du contrôle, ait utilisé ce prétexte pour la faire enfermer. Avec un docteur complaisant dans son réseau, la manœuvre devient presque logique dans cet univers où les apparences comptent plus que la vérité. Cela ne fait que confirmer à Castiel la profondeur du piège dans lequel Anahid est tombée, et à quel point il est urgent de la sortir de là et de montrer le vrai visage de ce vieux fou.
L’homme d’affaires s'enfonce légèrement dans son siège, son esprit dérivant un instant sur les implications de cette histoire. Le pasteur O'Neil, avec son vernis de respectabilité et ses sermons moralisateurs, n'est qu'un hypocrite, un homme qui cache ses travers sous des apparences bienveillantes. Castiel voit désormais plus clairement le lien entre cette image publique trompeuse et les souffrances qu’Anahid a dû endurer en privé. Le simple fait de savoir qu’elle a pu subir des violences psychologiques, peut-être même physiques, le révolte. « Ce pasteur n’est rien d’autre qu’un tyran domestique », murmure-t-il pour lui-même, songeant à la façon dont les apparences sont soigneusement entretenues dans cette petite ville.
Lorsque Peter mentionne la piste du docteur Hopkins, Castiel revient à la réalité. Il écoute attentivement son raisonnement et hoche la tête. Il se tourne vers Leo, qui semble également absorbé par cette nouvelle information. Castiel jette un coup d'œil vers l’avocat, qui feuillette encore les documents avec une concentration méthodique. Un léger sourire effleure ses lèvres. C’est un soulagement de pouvoir compter sur lui, un allié solide au milieu de tant d’incertitude. Quant à Peter, Castiel sourit un peu plus, hé bien, c’est Peter, avec son lot de surprises.
Il se tourne ensuite vers Venda, la jaugeant du regard un instant avant de prendre la parole avec un calme mesuré. « Écoutez, madame Fitzer, je vais être honnête avec vous. Nous ne sommes pas exactement des experts dans ce genre d’exploit. Vous avez devant vous un tatoueur, » il marque une légère pause, hésitant à évoquer les maladresses de Peter, mais préfère garder ce détail pour lui, « un avocat, et un homme d’affaires. Ce n’est pas franchement le trio idéal pour ce type d’aventure, mais on est là, déterminés. On sait ce qui est en jeu, et même si on n’a pas l’habitude de se lancer dans ce genre de missions, on fera ce qu’il faut pour y arriver. » Il laisse ses mots flotter un instant, conscient que malgré leurs compétences respectives, cette entreprise va bien au-delà de leurs zones de confort. Garensen aurait été beaucoup plus à l’aise.
Tout en écoutant d’une oreille distraite les échanges qui se poursuivent, Castiel laisse brièvement son esprit dériver vers une réflexion plus pragmatique. Il ne peut s'empêcher de songer, non sans humour cette fois, que si leur aventure venait à mal tourner, la DeWitt serait probablement la première à devoir prendre en charge les frais d'hospitalisation. Il imagine déjà la scène : des blessures, des chutes ou pire encore, et eux, plus habitués aux manœuvres juridiques qu’aux situations périlleuses. Cette pensée n'est pas exagérée, simplement réaliste. Ils se lancent dans quelque chose d’incertain, et bien qu'il déteste admettre cette possibilité, il sait qu'il faut envisager les conséquences. Au fond, il espère que cette hypothèse reste purement théorique, mais mieux vaut être préparé à tout, même au pire.
Faisant fi de ses pensées, il lance avec un sourire, inclinant légèrement la tête dans un semblant de révérence : « Vous avez devant vous vos chevaliers servants, madame Fitzer. »
Il pense à Garensen et se demande comment truquer ce satané concours pour qu'ils remportent la mise. C'est pas joli, mais il s'en fiche.