C’est parti, après s’être mis d’accord quant à la suite du programme absolument pas prévu - Leo se dirige avec ses comparses dans le véhicule où attendait encore Garensen. Le coeur ouvert, le pauvre avocat qui voit ce trajet se rallonger - eux qui pensaient probablement pouvoir prendre l’avion direction Ohio et passer à autre chose, se voient obligés de passer l’après-midi dans un festival texan dans le but de remporter ledit concours local afin de satisfaire les exigences de Venda. Dans aucun contexte, hormis celui-ci, Leo pouvait regretter le Vermont; aurait certainement préféré faire un million d’autres choses. Maintenant qu’ils étaient sur place, il n’y avait qu’une issue possible : celle de la victoire. Mauvais joueur de base, l’avocat qui a bien horreur de perdre, quel que soit le domaine en question. Pas dans ses cellules d’être un looser. Ecoute d’une oreille la visite guidée improvisée de Venda pendant le trajet. Leo qui enregistre l’adresse du fameux docteur qu’ils avaient mentionnés quelques minutes auparavant sur son téléphone - un focus sur la suite. Pendant qu’il scroll son téléphone, prend évidemment le temps de donner signe de vie à ses proches. hey je suis en vie, at what cost pour la blague; puis laisse ses pupilles découvrir le centre de Dallas. N’a jamais vraiment voyagé dans cet état en particulier.

Grimace en observant Venda et son endive machouillée. Le bruit, l’image, les déchets dans la voiture. Vite qu’on arrive. Et lorsque c’est finalement le cas, l’homme n’est pas déçu, fuck yeah Texas, le mood est bien là. Observe silencieusement, en craignant de plus en plus de se retrouver à grimper sur un taureau pour la cause. Quelle angoisse. Comme il était indiqué dans l’article, sait alors qu’il y aura trois épreuves. La première, lui semblait tout à fait à portée de main. Quand il s’agit de bouffe, Leo est plutôt bien calé - les barbecues n’ont pas réellement de secrets pour lui. Merci daddy, évidemment, il y a des nuances entre les différentes façons de faire. Le Texas ayant sa propre spécialité; le tout n’étant de ne pas s’emballer et aller dans tous les sens. Bon, je peux prendre le lead sur cette épreuve, si ça vous va ? Regard qui se pose sur ses deux compagnons d’épreuve; rapide analyse - ne sait pas comment se situe Peter avec la cuisine quant à Castiel, qui a apporté tout son staff, se dit que ce n’est clairement pas son expertise - s’imagine un level à la Kendall Jenner et son découpage de concombre. ça va le faire.

C’est pas si compliqué. Qu’il lâche en se voulant rassurant. Le tout c’est de pas trop s’éparpiller - on peut partir sur de la poitrine de boeuf (brisket) et des ribs de porc. Même les cowboys mangent leur quota de légumes imagine alors facilement : A côté, on peut faire une salade de chou, des haricots pintos et du maïs grillé ou du pain au maïs, à la limite. Qu’il songe, en sondant évidemment ses deux partenaires. Ils ont deux heures, c’est faisable, qu’il se dit l’optimiste, donne des indications de quoi aller chercher :   Pour commencer, on peut déjà tout ce dont on aurait besoin, soit la viande, les sides, des herbes, du sel, poivre, et des épices.   S’arrête évidemment deux secondes pour qu’ils aient le temps d’assimiler :  Y a aussi la sauce barbecue, je sais pas s’il faut la faire en partant de rien, mais je me charge de la sauce, au pire. Qu’il souffle, confiant le chef improvisé.

Dans la limousine  qui les conduit vers le festival, Castiel se concentre sur le chemin et sur la conversation entre Leo et Peter, cherchant à ignorer la désagréable scène que Venda lui inflige. Il se dit qu'il est plus sage de ne pas faire de vagues et d'essayer de passer un bon moment malgré tout. L'image de la moquette épaisse souillée par les restes de l'endive mâchée de Venda lui cause un frisson. Il a toujours eu un sens aigu de la propreté et de l'esthétique, et là, tout cela lui pèse. Mais il n’est pas du genre à se laisser abattre. Alors il écoute avec un sourire poli, se réjouissant d'apprendre que Leo est non seulement un avocat compétent, mais aussi un cuisinier talentueux.
« Cuisiner, hein ? Je dois dire que je suis impressionné ! » lance Castiel, avec un ton admiratif. « Mon rôle dans la cuisine se résume à goûter les plats préparés par mes chefs étoilés. J’adore ça, c'est un talent que je maîtrise à la perfection. » Il sourit à Leo, espérant créer une connexion dans cette atmosphère tendue. Castiel, bien conscient de ses limites culinaires, ne perd jamais l'occasion de plaisanter sur sa situation. « Alors, jouer les commis me va comme un gant. Je pense être capable d’éplucher les légumes et...» sa main mouline dans les airs tandis qu’il rajoute « … faire le reste. »
Sous cette appellation assez vague, Castiel imagine tout et le pire surtout.
Tout en continuant d’écouter les suggestions de Leo sur le menu, Castiel ne peut s’empêcher d’apprécier l’enthousiasme de l’avocat. « Ça a l’air délicieux ! » s’exclame-t-il avec un air d’approbation.
Il observe Leo, déterminé à gagner, et se dit que cette camaraderie est exactement ce dont il a besoin pour oublier les tracas du moment. Durant l’épreuve qui les attend,  il sait qu’il peut compter sur ses compagnons pour naviguer dans cette aventure culinaire. « Alors, on se lance dans cette épreuve et on fait briller notre équipe, qu’en dites-vous ? » propose-t-il, prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour contribuer au succès de leur petit groupe.
Un regard sur Peter. Il se demande si le tatoueur a hérité des talents culinaires de Martha avant de se souvenir de leur désarroi face à un four et une malheureuse pizza…
Castiel écoute, ébahi, les explications de Leo sur la cuisine texane, absorbant chaque mot comme si c'était un secret bien gardé. L'avocat parle avec une passion contagieuse des barbecues, des techniques de fumage et des épices typiques qui donnent vie aux plats du sud. Castiel ne peut s'empêcher de laisser échapper un petit rire à l’idée qu’un avocat soit aussi bien informé sur le sujet. Il imagine Leo en train de jongler entre des affaires juridiques et des recettes, une image à la fois hilarante et fascinante. Les détails sur la préparation de la poitrine de bœuf et des ribs de porc l'envoûtent, lui donnant presque envie d'essayer, bien qu'il sache pertinemment qu'il ne se sentira jamais aussi à l'aise que dans un restaurant chic. « Tu devrais vraiment écrire un livre de cuisine, » finit-il par s'exclamer, impressionné. « Je suis persuadé que tu ferais un tabac ! »
Cela dit, il ne peut s'empêcher de se rappeler qu'il n'a jamais fait de barbecue de sa vie. L'idée même de se tenir devant un grill, à jongler avec des morceaux de viande et des flammes, lui semble à la fois intimidante et séduisante. Il se dit que ce serait une expérience amusante, mais il se sentirait probablement plus à l'aise à prendre des réservations pour des dîners raffinés que de se battre avec une grille fumante.
Castiel se tourne vers Venda avec un sourire chaleureux, feignant un enthousiasme débordant. « Avec un tel spécialiste à nos côtés, je suis convaincu qu’on ne pourra que gagner, » déclare-t-il, sa voix vibrante d'une énergie qu'il espère contagieuse. Bien qu'il soit impressionné par les compétences culinaires de Leo, une petite voix dans sa tête lui rappelle qu'ils ne sont pas seuls dans cette compétition et que leurs adversaires risquent d'être de redoutables experts en barbecue. Malgré la confiance qu'il ressent vis-à-vis de leur trio, il n'arrête pas de visualiser des chefs aguerris, maîtrisant chaque technique avec une aisance déconcertante. Mais il préfère ne pas laisser transparaître ses doutes, souhaitant plutôt encourager l'équipe à avancer avec détermination. « Alors, préparons-nous à montrer ce que nous savons faire, » ajoute-t-il, sa façade d’optimisme cachant habilement son anxiété grandissante face à la réalité de la compétition qui les attend et à l’enjeu de cette mascarade. Sauver Anahid et mettre en échec Asael.

Notre viande, nos légumes, notre bois. Qu’il répond du tac-au-tac quand Peter lui coupe la parole pour expliquer que ce sera très compliqué. Avec cette attitude, c’est certain. Essaie de sourire, pour être rassurant évidemment. L’impression que l’artiste cherche à décharger tout le poids de cette épreuve sur lui plutôt que de réfléchir d’une manière collective. A moins que ce soit tout simplement de la maladresse. Aucune idée, pas vraiment le temps d’analyser de toute manière, une inspiration calme. Il s’y connaît en barbecue, ça va le faire. … Mais tu as raison : il n’y a pas de barbecue sans braises. Pensait plutôt occuper les futurs commis en parlant du plat en lui-même et leur suggérer d’aller chercher de quoi le préparer. Maintenant que ce côté logistique était réglé, il reporte son attention sur Castiel qui semblait beaucoup plus volontaire que Peter. Bon, l’homme d’affaires précise que sa spécialité réside dans la dégustation, ce qui lui arrache quand même un sourire amusé. Poursuit dans sa lancée en énumérant ce qu’ils pourraient préparer.   Nickel, c’est déjà bien, j’apprécie le dynamisme ! ça va le faire, on est là pour tout gagner, pas le choix. Grand sourire, main amicale qui se pose sur son épaule. Tes talents d’éplucheur seront utiles pour la salade de chou, il faudra éplucher des oignons et des carottes. Qu’il indique, en se disant que c’est déjà ça de pris.  C’est nice.

Peter qui reprend la parole, dans un discours très long et un peu drainant, tout ça pour dire qu’il ne sait rien faire en fait. Pas que ça aide des masses, mais on reste fucking calme Leo, pas le moment de snap. Une petite inspiration, envie de crier dans un coussin et de lui dire d’aller se rouler dans le foin dans ce cas-là. Puisqu’il lui avait fait une thèse sur le bois, constate que ce n’est pas son truc. Okay, réfléchis Leo. Se propose d’aller chercher tout ce dont ils avaient besoin, à part la viande - et le bois du coup. Leo acquiesce. Yes, non c’est bien, tu seras nos bras, on en a besoin. Qu’il souffle dans un sourire en voulant être encourageant, genre yay tu fais des trucs, t’inquiètes. Regard vers Castiel : rassure ton pote stp. Énumère à nouveau l’intégralité des choses qu’ils auraient besoin, et ce qu’ils allaient faire par la suite, besoin de le dire à haute voix, histoire que ça rentre, y compris dans sa tête à lui. Castiel le complimente. Vraiment adorable aujourd’hui - qu’il ne peut que relever dans un grand sourire. La flatterie qui marche toujours chez l’avocat un peu insecure. J’y penserai si je dois me reconvertir. Petite moue amusée - à dire vrai il avait réellement un million de PDF de recettes dans son ordinateur; organisé le jeune homme qui n’en était pas encore à les avoir imprimées et plastifiées, mais qui sait - projet pour les prochaines vacances ?

C’est parti ! Si vous avez des questions, hésitez pas à me demander. Qu’il lâche en se voulant toujours encourageant et enthousiaste. Pendant que Castiel et Peter s’occupent d’aller chercher ce dont ils avaient besoin; lui part à la recherche du bois, du chêne pour s’occuper du feu. Avant qu’on lui demande comment râper une carotte ou des oignons, jette un coup d'œil au niveau des ustensiles mis à disposition. Ah, voilà une râpe. C’est nice. Il prend aussi les meilleurs amis de Peter, à savoir des couteaux, pour la viande, pour les légumes aussi, une cuillère en bois, une pince, la panoplie, en somme. Réalise à ce moment là qu’il a une chiée de choses à faire. C’est okay, habitué d’être mis sous pression à ce stade.  Prendre les choses les unes après les autres. Important de starter le barbecue - la bouffe pouvait se préparer pendant que le bois devenait des braises.  Bois : check. Leo qui ne s’est pas brûlé : check. Téléphone qui n’arrête pas de vibrer dans sa poche : en cours. Venda qui l’engueule quand il le sort. Hey, vous, réfléchissez à votre comportement dans un coin ! Il se marre encore en pensant à la ciclée qu’elle s’était prise par Peter plus tôt.  Se remet à lire les messages de Betty. Gnuhushkshfks. Petit message pour l’informer que c’est un peu la course aujourd’hui, qu’il pense à elle, qu’il est déso pour l’attente, qu’elle lui manque et qu’il lui écrira plus tard. (lovelovelove) Ce serait con de subir le Texas et de se faire larguer en rentrant.

Super, c’est bien ! Belles pièces. Qu’il commente en observant les morceaux de viande choisies par Castiel. Est-ce que j’ose te demander de t’occuper de couper les choux aussi, j’ai pris une râpe pour les carottes et les oignons. En gros, de préparer la salade. Sorry Castiel, on va te faire pleurer aujourd’hui, pourtant, c’était pas son envie de base.  Observe tout ce qui se trouve à leur disposition, mise en place essentielle pour pouvoir préparer dans les meilleures conditions. Toujours eyes of the ranger dans la tête. Se saisit d’un couteau à viande pour parer la poitrine de boeuf. Bon, ça c’est fait, on assaisonne la viande juste avant de la mettre sur le feu. Qu’il indique à ses comparses, en se rapprochant du barbecue pour veiller à ce que le bois continue de prendre.

Leo, il se rend compte de la tension qui pointe derrière son sourire et ses encouragements. Castiel décide de ne pas le laisser porter seul ce poids et de l’épauler au mieux. « C’est pas bien sorcier, ça va le faire, t’inquiète ! » ajoute-t-il avec un sourire, espérant alléger un peu l’atmosphère.
Castiel décide de parler à Peter, posant une main ferme sur son épaule pour attirer son attention. « Respire, d’accord ? Pas besoin de stresser, » dit-il d’un ton calme mais assuré. Son regard est franc, un brin amusé. « Écoute, même si on perd — et crois-moi, je n’ai pas l’intention que ça arrive — ce n’est pas la fin du monde. La priorité, c’est qu’on reste soudés et qu’on ne se laisse pas démonter. »
Castiel hausse alors un sourcil, un sourire en coin, prêt à le rassurer davantage tout en glissant un peu d’humour pour détendre l’atmosphère. « Et si cette harpie de Venda nous cherche des noises parce qu’on n’a pas atteint la perfection, elle aura son rendez-vous avec Chuck Norris, je te le garantis. Même si je dois aller la chercher moi-même et la traîner par la peau des fesses, elle ira voir sa sœur. » Il accompagne ses mots d’un clin d’œil complice, espérant alléger la pression que Peter semble porter. « On va y arriver. Il suffit de suivre les conseils de Leo. Il a l’air de gérer comme un chef. Faut qu’on s’active maintenant. »

Il décide de lui attribuer une tâche simple et sûre, qui ne risque pas de finir en catastrophe. « Tu vas commencer par nettoyer les légumes et les éplucher, » annonce-t-il d’un ton encourageant en lui tendant un économe. « Avec ça, tu ne devrais pas te blesser, c’est la partie facile mais primordiale. » Pour alléger l’ambiance, Castiel ajoute, un sourire en coin « Je tiens à te rendre entier à ta mère ». Il évite de parler que ce n’est que le début et qu’il n’ose pas imaginer la suite du programme.

Castiel a soigneusement sélectionné les plus beaux morceaux de viande, s’attardant sur chaque pièce pour choisir la qualité optimale. Il a inspecté la texture et la couleur de chaque morceau, préférant des coupes tendres et bien marbrées, qui garantiront une cuisson juteuse et savoureuse. Une fois satisfait de sa sélection, il les a ramenées à Leo, déposant le tout avec une assurance tranquille. Le regard approbateur de Leo sur les pièces de viande, lui dit qu'il a fait les bons choix.

Il est temps de s’attaquer à la salade. Castiel est prêt à suivre scrupuleusement les directives de Leo. Il commence par les choux, qu’il émince avec précision, ses gestes assurés et méthodiques, quoique pas très rapides. Il sait qu’une salade de choux bien réussie exige des lamelles fines et régulières pour assurer un équilibre de saveurs et de textures. Là, il peut remercier les chefs qui officient dans ses palaces et les heures qu’il a passé à les regarder travailler tout en picorant les préparations. Jamais il n’aurait cru que tous les conseils qu’ils proféraient lui seraient un jour d’une utilité vitale. Puis, il s’attaque aux carottes et aux oignons, qu’il râpe minutieusement pour obtenir une consistance parfaite. La découpe des légumes avance, et l’espace de quelques secondes, Castiel oublie tout le reste pour se concentrer sur la préparation, imperturbable malgré les larmes qui commencent à monter.
Forcément, les oignons le font pleurer. D’un revers, il essuie ses larmes avec la manche de sa chemise. Pas très ‘castelien’ comme attitude, mais il n’a pas le temps de jouer les précieux.
Il travaille en silence, concentré, tout en surveillant du coin de l’œil Peter. Suivre les indications de Leo lui permet de s’immerger dans une tâche précise, presque apaisante, loin des habituelles responsabilités qui lui incombent. Il finit par rassembler les légumes fraîchement préparés dans un saladier, vérifiant une dernière fois la découpe.
Chaque légume est soigneusement préparé, prêt à être ajouté à la salade de choux que Leo a suggérée plus tôt. Il sait que ces détails feront toute la différence, qu’une salade bien équilibrée, avec le bon croquant et l’acidité des légumes frais, rehaussera la viande grillée. La salade deviendra plus qu’un simple accompagnement : elle apportera cette fraîcheur qui s’équilibrera parfaitement avec les saveurs fumées de la viande. Il sourit et se prendrait presque pour un chef.
« Quelle est la prochaine étape ? »
Il file une claque dans le dos de Peter tout en lui disant « Tu vois que tu y arrives et tu as encore tes dix doigts ». Là, il s’avance peut-être un peu. Les épreuves ne sont pas finies.
Comme Castiel l’a dit, il n’est qu’un commis. Devant l’expertise de Leo, il préfère laisser le jeune homme diriger.
Il fait un signe à ses amis et murmure « Je sais que la vieille bique vous incommode, faites comme moi, oubliez-la. Restons concentré sur notre but. »

Sans doute pas assez proches pour réussir à réellement rassurer Peter - pas la meilleure symbiose, préfère, en bon chef d’équipe, déléguer cette tâche, dans un regard particulièrement parlant en direction de Castiel, qui comprend aussitôt. Team work, baby Content de le voir s’approcher à nouveau et de se lancer dans un pep talk, Leo en profite pour, comme souligné par Peter: prioriser les braises. C’est la première étape, choisit donc le bois - et lance le feu. Laisse les deux amis, après qu’ils aient été de toute manière missionnés : chacun sa tâche, pour la préparation de la salade qui accompagnait la viande. Il n’y avait évidemment pas uniquement cet accompagnement là, mais une chose après l’autre, Leo voit éventuellement Peter et Castiel s’éloigner pour revenir avec de la viande, des légumes, épices et condiments. Parfait, complimente d’ailleurs le choix des deux pièces de viande; comme quoi, sait toujours parfaitement choisir, Castiel même s’il disait ne pas être un chef. Plutôt satisfait; chacun se lance dans sa tâche respective; jette évidemment des coups d'œil vers ses commis. Pendant qu’ils s’occupent, il mélange l’assaisonnement, à savoir un mélange d’épices pour le bœuf. Puisqu’il est en plein dans les épices, continue pour mettre en place ce qui devrait constituer la base pour la sauce barbecue. Une pause messages qui s’impose par la suite, et qui est vite réprimandée par Venda; un peu joueur le brun qui ne manque pas de la taquiner gentiment; sa petite insulte gentillette lui arrache un rire, pas vraiment vexé, plus concentré sur les petits mots qu’il échange avec sa copine.

Aucun accident domestique pour le moment. Après avoir paré la viande, vient jeter un coup d’oeil à la progression des braises sur le barbecue. C’est à ce moment-là que Peter s’approche pour suggérer de dresser la viande d’une façon à ce qu’elle prenne la forme rectangle-ish-bizarre de l'État du Texas. Bonne idée, qu’il souffle dans un sourire, pas encore certain de comment, mais apprécie la créativité de l’homme à côté de lui qui lui tendait aussi un cure dent. Entre ses doigts, observe la création du musicien. Nice ! Initiative accueillie avec enthousiasme, après tout, c’était un travail d’équipe, right ? Savent se compléter là où l’autre peut manquer. Dépose le cure dent sur le plat, Tu vois ! Qu’il lance, alors que Castiel lui demande quelle était la prochaine étape : Je vais faire la sauce, vous pouvez mettre l'assaisonnement sur la viande, et la mettre sur le feu. Il faut aussi éplucher le maïs aussi et le découper en quelques morceaux. On le fera griller après, genre 10 minutes avant la fin. Il manque aussi du pain, my bad et un grand plat pour présenter le tout. Nouvelles indications données avec ce qu’il espère être de clarté. Jette un coup d'œil à sa montre : ils sont pile dans les temps.

Mention de Venda qui lui arrache un sourire amusé. C’est okay, elle est pas si embêtante. Et puis Peter qui lui fait remarquer qu’elle ne lui disait jamais rien. Haussement d’épaules. J’sais pas si c’est fou, de se faire aimer des petites vieilles aigries. Qu’il souffle, à l’abri des oreilles de la dame en question, et dans un petit sourire amusé. Pas toujours le don de faire une première bonne impression, le Leo, au fond. A croire qu’il était en forme aujourd’hui.  Il s’occupe de la sauce barbecue, importante dans le menu; à base de concentré de tomates, de sucre brun, de miel, de vinaigre et de sel et poivre dans les grandes lignes, des épices pour donner un goût plus relevé. Après tout, les texans ne sont pas des fragiles et cette manière de faire remonte au temps où les immigrés mexicains cuisaient la viande de cette façon pour l’attendrir. Retour aux sources évidemment quand il relève cette sauce. Peter, tu sais faire une sauce pour la salade de chou, un peu de vinaigre, un peu d’huile, sel, poivre, rien de fou ? Salade : check. Viande : check. Maïs : en cours. Sauce : en cours. Jette un coup d’oeil aux haricots. Pas les pintos, mais des blancs. Pas plus mal, en fin de compte, puisqu’il réalise que le temps de cuisson aurait été trop long. Enchaîne, l’hyperactif - assez cohérent avec un type qui à l’habitude de cuisiner et de faire plusieurs choses en même temps. Pendant que la sauce fini de chauffer, il se lance dans la cuisson des haricots, sur le réchaud d’à côté.

Le temps qui passe, éventuellement les haricots sont dressés, cuits dans le reste de concentré de tomates, une pointe de barbecue avec la sauce dans un autre bol. On est bons ? Qu’il demande évidemment en se retournant vers Castiel et Peter. Time de planter ton petit cure-dent, l’artiste !

Spoiler:

Castiel soupire, se passant une main fatiguée sur le visage, sentant sa peau moite et l’ourlet de sueur qui lui colle la chemise. Autour de lui, le bruit le submerge, et il prend une grande inspiration, cherchant un peu d’air dans ce brouhaha étouffant. La fatigue lui brouille la vue, mais cela ne l'empêche pas de voir l'artisanat dans les gestes de Peter, chaque trait, chaque nuance que son ami sait capturer. Il admire Peter et son travail, une forme de génie artistique qu’il n’a jamais pu toucher du doigt, mais dont il comprend la valeur avec une clarté rare. Peter a ce don d’immortaliser l’essence de ce qui l’entoure, de rendre tangible l’intangible, et Castiel lui en est secrètement reconnaissant.

Éplucher le maïs. Il voit de quoi il s’agit, mais ce n’est pas un élément vraiment à l’honneur dans ses restos gastro. Il s’exécute tant bien que mal puis, tente de le tronçonner. Il se rend compte que les épis sont hyper durs. Il sent qu’il dégouline après tous ces efforts physiques. Tous les braseros qui crépitent autour d’eux, doivent aussi y être pour quelque chose. Après s’être soigneusement lavé les mains, il effectue un massage digne du meilleur spa new-yorkais sur le morceau de viande. Pas question qu’il oublie ne serait-ce qu’un centimètre carré. Une fois satisfait de son travail, il met la pièce de viande sur le grill. Leo gère la suite.

En ce qui concerne le pain, Castiel n’imagine même pas de quoi il s’agit et il hausse les épaules, impuissant.

Il se tourne ensuite vers Leo, sourire en coin, en regardant les flammes danser sous le gril. Leo, avec son assurance et son talent au barbecue, incarne la maîtrise là où Castiel n’a que maladresse. Le simple fait de préparer un plat sans en faire un champ de bataille culinaire relève de l’exploit pour lui. Il rit un peu en se souvenant de sa dernière tentative en cuisine, qui s'était soldée par quelques légumes râpés, une victoire de courte durée dans un champ de compétences quasi inexistant. Là où Leo jongle avec les ustensiles, Castiel ne sait que râper sans se blesser. Et pourtant, il y trouve une satisfaction secrète, un plaisir modeste, comme s’il arrivait au moins à se rendre utile.

Avec un sourire fatigué, mais sincère, Castiel se tourne vers ses deux amis. "Franchement, on a bien bossé et miracle, on est encore entiers." Il adresse un clin d'oeil à Peter, puis s'adressant à Leo " Tu as su rendre l’ordinaire spectaculaire… Bravo".

Castiel observe la présentation impeccable du plat de Leo, un sourire appréciateur aux lèvres. La finesse des détails, le choix des ingrédients, l'harmonie des couleurs : tout lui inspire un profond respect. Il se surprend même à penser qu’ils n'ont rien à envier aux Texans dans leur maîtrise culinaire. Il ressent un élan de fierté pour eux et leur travail. Peut-être que, malgré tout, ils pourraient bien se hisser sur le podium. Au fond de lui, il a envie d’y croire de toutes ses forces, comme une lueur d’optimisme dans cette journée bruyante et éreintante.

Il leur lance un regard complice, espérant qu'ils sentent son admiration. "Je ne suis peut-être pas expert, mais si on n’atteint pas le podium avec ça, alors je ne comprends plus rien," plaisante-t-il, presque sûr que leur plat mérite cette reconnaissance. Un regard vers Venda. Il se demande ce qu’en pense la vieille bique.

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