Appréhensions, envie de bien faire. Ce n’est pas particulièrement serein (l’est-il un jour?) que Leo se dirige vers l’aéroport, là où le jet de Castiel les attendaient. Il est tôt, trop tôt mais pour celui qui ne dort pas des masses et qui en est déjà à son deuxième café, c’est okay. A l’heure, il l’est donc et remonté comme un coucou. S’il avait une approche moins frontale, savait parfois admettre qu’il n’était pas toujours capable de tout faire seul. Des mois qu’il galérait à trouver une piste, et voilà qu’en un coup de recherches, la piste semblait s’être ouverte; celle de la sœur d’Anahid. On prend, sans vraiment savoir à quoi s’attendre. Dans ses souvenirs, dans le peu de détails, ou surtout le seul détail qu’elle avait bien voulu lui donner : elle ne vivait pas dans le Vermont. Grâce à Garensen, il sait à présent que tous les chemins mènent au Texas. Pas la destination de rêve pour Leo, mais le devoir l’appel (lequel exactement?). Troisième café. Histoire de le mettre bien. Il s'est dit qu’il allait arrêter. Pas encore. Dans le jet, il se concentre sur le dossier préparé par Garensen, sacré lui, sacrée source d’informations surtout, lui-même est impressionné. Concentré, à sa place, avec son casque anti-bruit, il lit précieusement l'entièreté du dossier; petit studieux qui prend des notes par-dessus. De ce fait, il n’écoute pas vraiment les échanges entre Castiel et Peter, principalement parce que ça ne le regarde pas des masses, ni ne l'intéresse au fond. Retour sur les endives, et Walker Texas Ranger. Les épisodes qui lui semblent bien loin; un visionnage aurait peut être pu être pertinent. Sa mère, qui regardait ça. A défaut, il se laisse porter par la courte vidéo promotionnelle d’Arlington. Ville typique, sans grand chose à y ressortir mise à part un énorme stade de NFL et de baseball. Pas fan des Texas Rangers, Leo. Des grosses mauviettes et des tricheurs, petite voix off d’un souvenir du paternel devant sa télévision.

Quand il entend son prénom, Leo retire son casque. Un rire, celui du type qui ne sera absolument pas crédible dans le rôle d’un ranger. Pas avocat, le Walker. Il secoue négativement la tête, ayant une autre idée qui lui conviendrait beaucoup mieux. Oula non !   Un regard vers Castiel dont la ”droiture” conviendrait mieux. Castiel ? Je pense que ça t’irait mieux. Un sourire rempli de compromis tandis qu’il suggère : Je me vois mieux du côté des endives ! Excellent cuisinier, probablement plus capable d’apprivoiser le cœur amer de Venda avec une recette plutôt qu’en prétendant être un pro des arts martiaux. Mais… elle n’a pas de chien, sauf erreur ? A moins que ce soit lui qui soit passé à côté de cette information, pourtant il a une bonne mémoire visuelle; se souvient d’une mention de dogsitting cela dit. L’artiste qui fait l’artiste. Leo ne comprend pas pourquoi Peter traite le psychologue d’abruti. C’est un peu gratos, mais well, l’avocat rejoint, après lecture la conclusion du psy quant à son obsession pour Chuck Norris. Elle a plus que sa TV et ses voisins qu’elle embête parce qu’elle s’est isolée du monde, c’est un choix. Pas de quoi la chouiner, son mari est mort il y a plusieurs décennies maintenant. Pas vraiment empathique quant à sa situation de vieille femme aigrie. Regard sur le point d’interrogation qu’il avait annoté à côté de : Madame Fitzer confie recevoir très régulièrement des lettres de sa soeur qu'elle n'ouvre pas parce que, je cite "elle ne fait que raconter sa vie, cette quiche" Leo a bien évidemment très envie de mettre la main sur ces fameuses lettres. Un constat : Va falloir trouver une manière pour qu’elle en ait quelque chose à faire d’Anahid, pour qu’elle nous aide à l’atteindre; ça fait si longtemps qu’elle lui en veut... Refixage d’objectif, lui qui ne perd pas celui de pouvoir échanger avec sa cliente.

Garensen avait géré ce voyage d’une main de maître, comme toujours. Lorsque Peter et Leo étaient arrivés à l’aéroport, Castiel était déjà installé dans son jet. Il avait déjà lu le dossier de son chef de la sécurité et avait même échangé quelques impressions avec lui. Maintenant, Garensen était assis dans un coin. Silencieux. Observateur. Castiel savait qu’il ne parlerait pas de tout le vol, sauf cas exceptionnel.
Après avoir salué les deux protagonistes, Castiel replongea le nez dans l’un de ses dossiers. Pas celui de Venda. Il avait l’impression de le connaître par cœur. Il avait d’autres dossiers en cours. Pas forcément plus importants. Mais forcément différents.
Il releva la tête aux remarques de Peter. Se retint de lui répondre. Cela ne servait à rien de se prendre la tête pour des broutilles.
Oui, Garensen faisait des dossiers sur tout le monde. Il n’était pas le seul dans ce milieu à faire ça. Hé oui, cette sale manie avait au moins l’avantage de les aider aujourd’hui. Finalement, il opta pour l’humour et répondit, un brin amusé :
« Et moi qui croyais qu’on m’aimait. »
Il planta brièvement ses billes azur dans les yeux du tatoueur avant de refermer son dossier pour revenir à l’affaire qui les intéressait. En ce qui le concernait, il voulait surtout avoir un moyen de pression sur le vieux, même s’il n’était pas indifférent au sort d’Anahid. Il n’avait toujours pas digéré ‘ l’affaire Suzy Campbell’.
Il s’adressa à Leo.
« Je ne sais pas quel rôle il va falloir jouer avec cette bonne femme. Pour être franc, je n’ai aucune sympathie pour elle. C’est une vieille aigrie qui prend un malin plaisir à tourmenter ses voisins et nous, on va arriver comme des cheveux dans sa soupe… » Il soupira.
Garensen lui avait bien proposé de la neutraliser afin de fouiller sa maison et mettre la main sur les lettres de sa sœur, mais cela n’était pas possible. Il n’y avait rien de valeur dans cette bicoque qui puisse attirer l’attention de personnes malveillantes. De plus, la propriétaire des lieux était déjà la malveillance personnifiée. Trouver pire devenait presque impossible. Le Viking avait bien proposé d’autres idées que Castiel aurait volontiers approuvées, mais il craignait de heurter la sensibilité de ses acolytes.
« Dans ce dossier, il y a une chose qui m’a interpellé, les lettres d’Anahid. J’aimerais bien qu’on réussisse à mettre la main dessus ou mieux, qu’elle nous les donne gentiment. Mais je n’y crois pas trop. »
Le tout avait été dit avec une once d’amertume dans la voix. Ils n’étaient pas au bout de leurs peines.
« Et cette passion pour Walker Texas Ranger... » tout en parlant, il secouait la tête. « Pour ma part, je n’ai jamais vu le moindre épisode, mais heureusement que Garensen est là. Il nous a fait une compilation des meilleurs moments afin que l’on ait quelque chose à répondre si le sujet venait à glisser sur cette série.» et il ne doutait pas que, si par bonheur, elle leur ouvrait sa porte, ils aient droit à un long conciliabule sur sa série préférée.

Le regard attentiste, plusieurs lectures d’un dossier bien ficelé. L’homme qui annote, réfléchit à une approche. Un constat : ça va être compliqué; il y relève, l’avocat attentionné les détails sur lesquels ils pourraient rebondir. Venda, elle n’aime pas grand chose, mise à part les endives, Walker Texas Ranger, et sa routine bien établie. 50 ans de solitude, pour la veuve, qui doit certainement s’être trop imprégnée de cette lourdeur de vie pour espérer qu’une conversation puisse la changer. Il note forcément, au fil de sa lecture, qu’il sera compliqué de la faire trouver un intérêt pour sa sœur. Elle a vécu plus de temps sans elle dans sa vie; que son souvenir devait être particulièrement flou. Des lettres que l’on ouvre pas, par désintérêt… ou un mélange de jalousie et de rancœur. Un rayon de soleil Anahid, en comparaison. Si accueillante, si aimante. Rien à voir avec cette vieille peau aigrie qui avait eu tout le temps du monde pour rebondir. Un choix, celui de s’isoler et de compenser son manque de vie sociale avec sa TV; ça se fait, elle n’est ni la première ni la dernière, constat d’une vie sans grand intérêt, sans accomplissement particulier. C’est triste, c’est ce qui l’angoisserait Leo au fond, de ne rien avoir fait de significatif. Une envie, comme un cheveu sur la soupe, de mettre ses mains curieuses sur le contenu des lettres envoyées par Anahid au fil des années, peut être des confessions faites, peut être que dans une de ses lettres se cachaient une explication, quelque chose qui expliquerait pourquoi elle se retrouvait à présent dans l’Ohio, loin de tous alors que son mari feignait la tristesse de son absence.

Dans l’avion, Leo délaisse son côté sauvage pour rentrer dans la team. Un échange de pensées. Castiel et Leo n’ont pas l’air de ressentir de l’empathie pour Venda, se rejoignant sur le fait qu’elle n’était qu’une vieille peau aigrie qui tourmentait son monde. Il grimace, ne pouvait qu’approuver. on va arriver comme des cheveux dans sa soupe…. C’est vrai, dans un quotidien qui ressemble à un jour sans fin, ça risque de pas lui plaire du tout. Raison supplémentaire pour se creuser, et de ne pas faire les cowboys. Ou peut être que si, mais d’une manière qui pourrait l’animer. Peter, au contraire, trouve Venda touchante. Mouais, okay. La thèse de l’animal blessé, 50 ans après les faits, est-ce qu’elle s’en souvenait encore ? Ou est-ce qu’elle s’est tout simplement convaincue que le monde était horrible et ne savait finalement plus vraiment où elle avait réellement mal. Jalouser sa soeur, sans savoir, c’est moche, mais ça se tient aussi comme théorie. J’ai aussi relevé cette histoire de lettres; je me demande à quand remonte sa dernière, ce serait une piste. Si elle s’en fout à ce point, elle voudra peut-être nous laisser les consulter. Non Castiel, ça ne se fait pas de neutraliser toutes les vieilles femmes qu’il juge contraignante.

Sacré Gary’ Qu’il commente quant au fait qu’il ait pris le temps de faire une compilation; était-ce ça, la vie de Castiel ? Qu’on fasse tout à sa place, d’avoir tout ce qu’il avait besoin d’une manière synthétisée. C’est une façon de vivre; aucun jugement là dessus, tandis qu’ils n’étaient pas plus éclairés, mais qu’un œil discret, se met à visionner le fameux best of préparé soigneusement par Garensen; l’homme si versatile que c’en était impressionnant. Au final, et pendant qu’ils continuent d’échanger pendant le reste du vol, Leo n’a pas l’impression qu’ils étaient plus avancés que ça. Aucune idée de comment aborder Venda sans qu’elle ne leur claque la porte au nez. Le temps manque, et tout ce qu’il a en tête, est le générique. 'Cause the eyes of a Ranger are upon youuuuuuuuu, any wrong you do, he's gonna see, when you're in Texas, look behind you; 'Cause that's where the Ranger's gonna be. Envie de crever.

Dans la voiture, pas mieux. Peter qui suggère de se la jouer patriote, pour convaincre Venda de les aider. Le plan qui pue quand même, mais c’est le seul qu’ils ont sur le moment, et cette amertume dans la bouche, naissante; cheveux dans une soupe, voit déjà d’avance la porte qui va se refermer sur eux. Il secoue la tête, voit la main de l’artiste sur la portière. Attends, attends. Pas prêt là, l’avocat qui rassemble ses pensées avant de penser à sortir du véhicule. Bon, clairement, on a un objectif : mettre la main sur ses lettres; j’pense qu’à trois cerveaux, on devrait y arriver. Faut juste surtout éviter qu’elle nous referme la porte sur la tronche; et qu’on évite de la braquer surtout. Regard vers Garensen, toute cette config’, la voiture, les trois hommes, y a de quoi inspirer des choses à quelqu’un qui a des tendances paranoïaques. Tu gères l’approche patriotique, qu’il relève à l’attention du donneur d’idée. ça va le faire, qu'il souffle pour se rassurer tout seul; regard dirigé vers la maison de Venda.

Aucune solution n’émergeait. C’en était presque normal. La vieille était enfermée dans son monde depuis trop longtemps, et eux… eux étaient là pour sauver sa sœur. Pas certain que ce soit la bonne approche. Même si Castiel était convaincu qu’il n’y a pas de bonne approche.
Il y avait toujours le vrombissement des moteurs en arrière-fond. Une berceuse de mauvais augure. Qui leur rappelait que la distance s’amenuisait et que bientôt, ils se retrouveraient face au dragon.
« Nous avons fait autre chose aussi. » Sous-entendu, mis à part les dossiers.
« Il y a un peu plus de quinze jours, la DeWitt a organisé un gala de charité à Dallas dans le but de récolter des fonds pour tous nos vétérans et leurs familles. Et parmi la foule des invités, il y avait ...Chuck Norris. D’ailleurs, afin de ne pas attirer l’attention sur un seul évènement de cette sorte, nous organisons un autre gala, toujours avec Norris, mais à Houston, cette fois.»
Il marqua une pause avant de rajouter « J’ai appris lors de cette soirée, que l’un de ses frères est mort au Vietnam. Il en a parlé. Il se sent directement touché par ça. Cela a surtout été l’occasion de faire un important battage médiatique. Nous sommes passés sur différentes chaînes locales ainsi que dans la presse. Ma photo avec Norris a été diffusée pas mal de fois. J’espère que Venda l’aura vu. Il y a aussi eu distribution de flyers pour appeler à la générosité des gens. Je dois avouer que l’opération a été un succès. J’espère que notre opération récoltera les mêmes lauriers.»
L’homme d’affaires haussa les épaules. Le DeWitt invitait toujours beaucoup de personnalités lors de ses galas. C’était une bonne façon d’attirer les regards sur eux, mais aussi de récolter beaucoup d’argent pour les causes qu’ils défendaient. Même si la vieille sorcière était l’un de leur objectif, Castiel ne perdait pas de vue ses autres priorités. Heureusement que son nom ouvrait beaucoup de portes et que les obstacles s’effaçaient grâce à sa fortune. C’est grâce à ça, qu’ils avaient pu organiser aussi rapidement un gala de cette ampleur.
« Y’a plus qu’à croiser les doigts. »
Pour l’occasion, il avait remis la même tenue que celle qu’il portait le jour du gala. Quelque chose de plus décontracté sans toutefois renier son style. Encore une fois, il espérait qu’ainsi, si la Venda avait suivi l’événement, elle se souviendrait de lui aux côtés de sa star préférée.

Dans la voiture, l’ambiance était légèrement tendue. Dans quelques minutes, ils seraient devant la sœur d’Anahid. Soit, elle les laissait entrer, soit, elle leur claquait la porte au nez et dans ce cas, l’équipe de Garensen entrerait en jeu. D’ailleurs, Castiel jugea préférable de prévenir le tatoueur et l’avocat.
« Si on arrive à rien, l’équipe de Garensen fera le nécessaire pour obtenir des résultats. »
Il n’entra pas dans les détails, car il ne voulait rien savoir des méthodes utilisées par le Viking. Il jeta simplement un regard à Peter. Sa sensibilité n’était pas de mise dans une telle affaire. Ni ses cheveux roses. Il se demandait comment la harpie allait réagir devant cette couleur improbable. Il n’eut pas besoin de parler. Un bonnet apparut entre les mains de Garensen. Pas besoin de paroles pour comprendre le message.
Un sourire apparut toutefois sur ses lèvres tandis qu’il disait, d’un ton faussement rêveur « Vous imaginez le couple que cela aurait donné, si Asael avait épousé Venda... » . Deux psychopathes. Il n’osait imaginer ce que leurs esprits tordus auraient pu fomenter. Heureusement, dans un cas, comme dans l’autre, il n’y avait pas eu de descendance.

Dans la voiture, Castiel informe ses deux compagnons de voyage qu'il ne s'est pas uniquement contenté de mandater Garensen pour faire des recherches sur Venda; il est mention d'un gala, un invité de taille, à savoir le fameux Chuck Norris. Une apparition télévisée qu'il espérait avait attiré l'attention de la vieille aigrie. De quoi offrir une porte d'entrée si elle avait été remarquée. En cas contraire, pense à une alternative à laquelle l'homme allait probablement objecter. Il aurait, dans son propre intérêt, préféré ne pas être au courant des intentions de l'homme d'affaires qui se prenait parfois pour une entité supérieure. Il valait donc mieux compter sur leurs compétences afin d'obtenir les informations qu'ils recherchaient. Il n'en dit donc rien, réfléchissant à toute vitesse alors qu'ils se retrouvaient devant l'adresse. Un sourire en constatant que Garensen avait pensé à tout, un bonnet pour recouvrir le chevelure rose de l'artiste. Dommage, un bonnet I love Texas aurait été drôle. La sobriété de l'accessoire fera tout autant l'affaire. L'idée d'imaginer Venda et Asael ensemble lui arrache une grimace. Pauvre Venda, qui n'aurait pas mieux fini, au fond. Valait mieux être seule que mal accompagnée, songeait-il dans un brin de compassion. Les trois hommes quittent le véhicule, sonnent à la porte. Si vite ouverte, encore plus refermée. Damn.

Et puis ouf, monsieur bras-long et sa stratégie gagnante. La femme qui le reconnait. Leo qui arbore un sourire satisfait. La porte qui s'ouvre, laissant les enquêteurs du jour pénétrer dans une maison impeccablement rangée. Rien à redire, au départ. Sauf qu'il manque de se prendre un Chuck Norris géant, ce qui fait sursauter le vaillant Leo. Damn, bis. Grimace, pendant qu'il suit le reste de la troupe dans un salon typiquement texan. Le regard qui juge, la princesse qui angoisse en relevant la décoration; tout ce qu'il déteste. Il reste un instant debout pour détailler la pièce; les coussins à l'effigie du Texas, les tableaux; des chevaux (on est dans la vibe), une petite citation patriotique, et une photo qu'ils peuvent aisément reconnaître pour en avoir trouvé une copie dans le dossier. Décidemment, Gary t'es trop fort. Walker Texas Ranger qui prédomine le salon, Leo s'installe sur le deuxième fauteuil, grimaçant en entendant le bruit du plastique. Pas sexy. A défaut de sentir le bouquet d'endives, l'homme opte pour le journal qu'il se met à lire entre les lignes. Le don aux pompiers, puis éventuellement un concours pour rencontrer Chuck Norris. En cas de désespoir. Il hausse un sourcil, pas vraiment le temps de partager ses conclusions, entend d'une oreille les échanges entre Peter et Castiel, alors que les pas se rapprochent. L'avocat replace soigneusement le journal, pour feindre de porter un réel intérêt à la pochette d'un des DVD qui se trouvait en haut de la pile, sur la table. Elles sont splendides vos endives Mme Fitzer, plus tard, alors qu'elle arrivait avec de l'eau et des biscuits. Repose le DVD, regard jeté vers le bouquet. Atypique, mais on avait bien compris sa préférence.