QUARTIER : 13 willow street, un petit appartement avec ses deux chats.
MÉTIER : secrétaire de mairie.
COEUR : rempli d'amour pour l'univers.
INTERVENTIONS RL : oui.
INFOS RP
Sujet: spleen et idéal (almina) Sam 7 Sep - 21:33
Elle a cherché à aborder le sujet avec ses collègues à la mairie, ces derniers jours, mais personne n’a semblé bien passionné par cette affaire, et après un bref commentaire poli, à chaque fois, la conversation a vite été déviée sur autre chose (une recette fantastique testée la veille, un mot mignon du dernier bébé né dans la famille de l’une, une discussion lunaire au téléphone). Mais Katey, elle, pensait toujours à cela, son envie d’en parler franchement insatisfaite. Pourquoi semble-t-elle être la seule que cela intéresse ? Parce que ses collègues ne vont pas à l’église, pour la plupart, et ne s’investissent pas à la paroisse, pas comme elle. Il est d’ailleurs probable que ce soit elle qui leur ait appris la nouvelle : une religieuse est arrivée à Redwood Hills. Elle est jeune, paraît-il, et le pasteur l’héberge, elle vient pour étudier ou quelque chose comme cela : Katey doit avouer qu’elle est bien ignorante en ce qui concerne le processus pour devenir sœur, et le fait qu’elle n’ait reçu que des bribes d’informations qu’elle n’est pas sûre d’avoir comprises, par-dessus le marché, n’arrange rien, mais renforce au contraire sa curiosité. Et comme elle le ferait si un nouveau voisin s’installait près de chez elle, elle se met en route pour la maison du pasteur à la fin de sa journée de travail, la dernière brochure éditée de la mairie sous le bras. C’est un peu plus loin que son quartier, mais elle marche d’un bon pas en humant le parfum de la fin de journée, l’air songeur. Lorsqu’elle arrive en vue de la maison, elle cesse de regarder en l’air et ne quitte plus le bâtiment des yeux : dire que ces murs habitent une religieuse… elle n’en connaît aucune, n’en a jamais croisé. Elles sont impressionnantes, sans doute ? Mais Katey sonne, sans un instant d’hésitation. Elle aura sa réponse dans un moment, si elle est là ? Seulement, quand la porte s’ouvre, elle demeure stupéfaite, une expression un peu idiote sur la figure pendant bien cinq secondes. On lui avait dit jeune… mais, aussi jeune ? Elle bredouille : « Bonjour, pardon, je cherche… sœur… sœur Mi, Mina ? » Elle a su son prénom ; elle se souvient qu’on lui a dit, c’était quelque chose comme cela, et elle en est désolée mais elle est incapable de le retrouver là, tout de suite. « Pour, pour lui souhaiter la bienvenue » reprend-t-elle, esquissant un sourire un peu figé. Elle n’ose pas s’adresser directement à la jeune personne face à elle, employer un pronom personnel. C’est vraiment elle ? Elle ne voit pas pourquoi elle se trouverait dans la maison du pasteur autrement. Mais au cas où, elle évite.
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cause part of me wants you back, but i know it won't work like that.
A genoux dans la terre du jardin, sœur Almina remplissait son panier en osier de fleurs des champs. Sa mère lui avait transmis le plaisir simple d’amener un peu de verdure fraîche dans un intérieur. Asael avait été si bon qu’elle se devait de rendre son logement impeccable c’est pourquoi elle faisait régulièrement le ménage et la cuisine en ajoutant un petit peu de vie dans la maisonnette où rien n’avait vraiment bougé depuis 1985, date à laquelle il s’y était installé avec sa famille. Son sommeil avait été agité cette nuit, sans doute un contre coup du déménagement… « Sûrement », se disait-elle pour se rassurer. Jamais elle ne laissait ses doutes passer la barrière de sa conscience, le refoulement c’était confortable, pratique, cela aurait été dommage de s’en priver ! Suis-je à la hauteur de la vie à laquelle j’aspire ? Suis-je légitime pour porter la parole de Dieu ? Ai-je pris la bonne décision ? Est-ce que mes traumatismes d’enfance sont à l’origine de ce choix ? Suis-je trop jeune pour me lancer à corps perdu dans la religion ? Est-ce que mon… Amitié particulière pour sœur Abigail s’étouffera au profit de ma dévotion pour Dieu… ? Parce que si elle était tout à fait honnête c’était celle-ci la question qui entravait le plus ses certitudes. Même si c’était douloureux de quitter, sa meilleure amie, sa seule amie en fait, c’était une aubaine ce déménagement à des kilomètres du couvent. Après tout ne disait-on pas « loin des yeux… ». Elle soupira en dévisageant le bouquet champêtre dans ses mains. Respirer le même oxygène que sœur Abigail était devenu trop troublant et elle avait formulé le vœu de ne pas se laisser gagner par ce genre de troubles. Elle s’empara d’un vieux vase dans la cuisine qu’elle dépoussiéra avant d’y plonger les fleurs à l’intérieur. « Bah mon vieux, voilà que tu retrouves une nouvelle jeunesse, c’était la surprise de ta vie, hum ? » Soudain on frappa à la porte ce qui la fit sursauter. Elle savait qu’Asael était parti pour la journée et elle n’attendait pas de visite. A pas feutrés, elle se dirigea dans l’entrée, pris quelques secondes pour se composer un visage enjoué et ouvrit la porte. Elle cligna aussitôt les yeux plusieurs fois comme si elle venait de voir apparaitre un ange. Une belle jeune femme blonde aux traits fins se tenait sur le paillasson et semblait quelque peu désorientée.
« Bonjour, pardon, je cherche… sœur… sœur Mi, Mina ? Pour, pour lui souhaiter la bienvenue » Le visage de Mina s’illumina, décidément, les gens étaient d’une hospitalité ici ! Elle tendit sa main pour serrer celle de l’inconnue.
« Bonjour ! Tout à fait, sœur Almina précisément, je suis enchantée de faire votre connaissance. Je vous en prie, entrez ! », dit-elle en se décalant pour laisser passer son invitée. « Je n’ai pas encore fait les commissions mais il me reste du thé ou du café, vous avez une préférence ? Sinon simplement de l’eau ! », proposa Mina qui se préparait un délicieux thé au jasmin acheté dans une boutique de Saint Albans que lui avait conseillé Zeppelin.
« Me feriez-vous l’honneur de me donner votre nom ? », bredouilla Mina qui parlait de manière bien plus polie et soutenue qu’avec son frère. Elle prenait plaisir à parler ainsi mais Virgile pouffait encore de rire chaque fois qu’elle prenait son air « prout-prout », c’étaient ses mots.
Don't ever take a single second to breathe, they're going to send me on a murdering spree. I can not wait to dance upon your grave.They don't even have a soul left to be saved. You would eat your young. We swam among the northern lights, and hid beyond the edge of night. Waiting for the dawn to come and sang a song to save us all. I am alive I'm just playing dead. I'm going to say what should have never been said.The giants of the world crashing down. The end is near I hear the trumpets sound
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Sujet: Re: spleen et idéal (almina) Dim 15 Sep - 19:44
Elle se trouve bête. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’elle va frapper à la porte de quelqu’un qu’elle ne connaît pas encore (et elle connaît cette porte, qui plus est, c’est la maison du pasteur). Elle est assez à l’aise, en général, quand elle fait des rencontres : ce qui vaut mieux pour son métier qui consiste en partie à accueillir les habitants de Redwood Hills et à répondre à leurs demandes. Si elle devait expliciter la raison de son trouble, Katey dirait elle est si jeune, et sans doute qu’elle serait capable de lâcher cela à cet instant précis, même, si sa surprise se dissipait seulement assez pour qu’elle referme sa bouche ouverte en petit o et recommence à faire jouer ses cordes vocales. Elle est si jeune – face à elle, sœur Mina, ou plutôt Almina comme elle le lui précise, paraît à peine sortie de l’école. Même la vivacité avec laquelle elle lui répond, puis se décale sur le seuil de la maison pour l’inviter à entrer, lui donne un air d’adolescente primesautière. Sur le pas de la porte, Katey, qui vient à peine de clore ses lèvres, avance un pied puis l’autre d’une démarche vacillante. Elle suit pourtant sœur Almina qui lui offre une boisson. « Oh ! Merci, je ne veux pas… »Déranger. Que fait une religieuse de ses journées, au fait ? « Un thé, ce serait parfait, merci beaucoup. » La jeune femme est en train de préparer des tasses et faire bouillir de l’eau. Katey n’ose pas reprendre la parole ni faire un geste, c’est elle l’enfant à l’heure actuelle. D’ailleurs, elle s’empresse de répondre avec un ton de bonne élève : « Katey Swanson, ma… » Ma sœur ? Madame ? Elle s’interrompt, avant d’avouer : « Je ne sais pas comment je dois vous appeler. » Sa propre présentation lui paraît nécessiter quelques précisions autres : « Je travaille à la mairie, je suis aussi bénévole à la paroisse, autant que je peux. » Elle tend d’un coup les bras pour mettre la brochure municipale sous le nez de son interlocutrice, avec un enthousiasme maladroit. « Je vous ai amené ça, c’est une petite publication qu’on fait de temps en temps à la mairie, pour évoquer les évènements, les nouveautés… la commi… la comm… commu, com-mu-ni-ca-tion de la ville. » Elle marque une pause et avale sa salive, le temps de se remettre de ce grand mot qu’elle a eu bien du mal à sortir. « Ça peut peut-être vous intéresser, si vous… en fonction de ce que vous devez faire, ou du temps où vous comptez rester ici. En tout cas, je suis à votre disposition si vous avez besoin de quelque chose ! » achève Katey, bien heureuse d’être parvenue à prononcer cette phrase de bout en bout sans (trop) trébucher ni se perdre dans ses idées.
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Sœur Almina ne peut s’empêcher de sourire face à cette personne. Elle semble tellement irréelle. Toute blonde étincelante, les traits fins, la voix claire, la taille gracile. Un petit côté hésitant presque timide et pleine de bonnes manières, elle a l’air d’une poupée de porcelaine. Pendant que la jeune nonne lui prépare un thé, elle apprend à la connaitre.
« Katey Swanson, ma… Je ne sais pas comment je dois vous appeler. » Mina retrousse ses lèvres malicieusement et s’approche d’elle pour lui servir le breuvage fumant. « Ma sœur, c’est parfait », même si ça lui faisait encore bizarre que l’on puisse lui octroyer ce titre. « Enchantée Katey… », dit-elle d’un ton mélodieux en soulevant à peine sa lourde tunique pour s’asseoir à côté d’elle. Mina n’arrive pas à détacher son regard d’elle, Katey dégage comme une aura de sainteté, quelque chose qui touche et qui bouleverse. Elle a l’air… Frêle, vulnérable… Est-ce qu’elle est belle ? Regarde-là, ‘ma sœur’. Mate-moi sa bouille d’ange, ses pommettes saillantes et roses, oh, et ses mains ! Vas-y, profite, c’est pas un crime !. « Euh… Alors, que pensez-vous du thé ? », bredouille Mina qui balaye d’un geste de tête la désobligeante voix dans sa tête. Elle se focalise sur ce que son invité lui raconte. « Je travaille à la mairie, je suis aussi bénévole à la paroisse, autant que je peux. » Le visage de Mina rayonne. Bien sûr qu’elle passait son temps libre à la paroisse, il ne pouvait en être autrement, elle porte la grâce sur son visage. « Ah, je m’en doutais ! Enfin… Pour la paroisse, pas pour la mairie ! Vous habitez Redwood depuis longtemps ? », questionna-t-elle alors que Katey lui tend une brochure. « Je vous ai amené ça, c’est une petite publication qu’on fait de temps en temps à la mairie, pour évoquer les évènements, les nouveautés… la commi… la comm… commu, com-mu-ni-ca-tion de la ville. » Almina écarquille les yeux de surprise et sourit tendrement face à l’hésitation de son interlocutrice.
« Vous allez bien ? », elle avait l’habitude de déstabiliser les gens mais pas à ce point quand même ! Peut-être éprouvait-elle des difficultés d’élocution… Oui, ça devait sûrement être ça ! En tout cas c’était plus plausible que les théories fumantes élaborées en ce moment même par le démon dans sa tête. « Merci pour le dépliant, je ne manquerais pas de le consulter régulièrement ! », promit-elle avec ferveur et sincérité.
« Ça peut peut-être vous intéresser, si vous… en fonction de ce que vous devez faire, ou du temps où vous comptez rester ici. En tout cas, je suis à votre disposition si vous avez besoin de quelque chose ! »
« J’en prends bonne note, c’est agréable de pouvoir compter sur les paroissiens. J’avoue que j’ai perdu tous mes repères et me sentir entourée me met du baume au cœur. Redwood regorge d’habitants charmants, j’ai eu la chance d’en rencontrer plusieurs depuis mon arrivée, on peut dire que vous avez l’hospitalité dans le sang ! »
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Sujet: Re: spleen et idéal (almina) Ven 25 Oct - 18:33
Elle s’en veut d’être aussi gauche et empruntée devant la religieuse, elle aurait voulu donner une autre première impression ; seulement, elle est embarrassée, Katey, par ce statut envers lequel elle ne voudrait surtout pas manquer de respect et qu’elle connaît bien mal, et la jeunesse trop évidente d’Almina – est-ce qu’elle aurait moins de vingt ans ? Elle ne paraît pas plus âgée. Mais est-ce qu’on peut déjà être sœur quand on est une enfant ? Elle n’oserait pas, bien sûr, poser directement toutes ces questions à celle à qui elle est venue souhaiter la bienvenue en ville, après tout ; ce serait très incorrect, non ? Il n’en reste pas moins qu’elle est gênée par des détails pratiques dans le cadre de la conversation, à commencer par le nom qu’elle est supposée lui donner. Ma sœur, répond la toute jeune femme ; il faut l’appeler ma sœur. Katey se mord la lèvre immédiatement, prise d’un conflit moral panique. « Même si, je veux dire, j’ai le droit même si je ne suis pas religieuse ? Je veux dire que, je ne pratique pas vraiment, pas comme vous. » Elle a beaucoup de scrupules, elle veut tout faire comme il faut et s’assurer qu’il n’y a pas de malentendus entre elles – bien que ses explications soient loin d’être claires. Sœur Almina l’accueille avec aisance, lui offre du thé – et lui demande si elle le trouve bon, sauf que Katey, trop occupée par ses milliers de questions, n’a pas encore mis le nez dans sa tasse. Et le liquide a beau fumer encore, elle ne veut pas avoir l’air impolie, alors elle s’empresse d’y tremper les lèvres – et se brûle. Ce que son visage trahit immédiatement, mais elle refuse de l’avouer. « Il est très parfumé » déclare-t-elle, chose qu’elle a pu bien plus constater avec son odorat qu’avec ses papilles, que pour l’heure la brûlure empêche de sentir le moindre goût. Elle a les joues un peu rouges mais cherche à reprendre une contenance et après s’être présentée plus en détails, met sous le nez de la jeune sœur la petite brochure municipale qu’elle a emmenée pour elle. Elle est prête à répondre à n’importe laquelle de ses questions, même si celles-ci devaient être personnelles. « Oh, oui, je suis née ici, je ne suis jamais partie. J’espère que vous vous y plairez aussi, vous… vous allez rester un moment ? » ose-t-elle finalement demander, toujours cette peur d’être indiscrète ou de mal formuler ses pensées. Il faut dire que souvent, les mots précis qu’elle cherche lui échappent, ou bien elle butte sur des syllabes lorsqu’ils sont longs et compliqués, et alors elle butte et elle s’emmêle et ça peut prendre du temps avant qu’elle réussisse à se faire comprendre. C’est précisément ce qui lui arrive. Sœur Almina, bien sûr, ne la connaît pas, et donc elle ne sait pas que ça lui est assez habituel. Katey rougit. « Pardon, oui, je… j’ai souvent un peu de mal à… à m’exprimer. » Pourquoi donc se montre-t-elle toujours et toujours plus aussi bête ? Sœur Almina est pourtant charmante, très gentille, elle la met à l’aise et la remercie, lui signalant qu’on lui a vraiment fait bon accueil en ville. Cette dernière indication fait naître un sourire timide, mais un sourire quand même, sur les lèvres de Katey, ravie que la nouvelle venue apprécie cet endroit qu’elle aime tant. « C’est bien normal, je n’imagine pas à quel point ça doit être difficile, d’arriver quelque part où ne connaît rien ni personne » rien que d’envisager pouvoir vivre la même chose elle se sent avoir froid dans le dos, mais ça ne la fait pas marquer de pause pour autant : « mais peut-être que vous connaissiez déjà notre pasteur au fait ? Vous, vous venez de loin ? Si, si je peux vous poser la question. » Oui, elle n’est toujours pas très au clair avec ce que les religieuses ont droit de dire ou faire, ou pas, et peut-être d’ailleurs qu’elle mélange tout.
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