CREDITS : av. lune [ profil ] bann. ethereal [ sign ] sign. self, lyrics. pearl jam (alive)
ALTER-EGO : bossy jackie (lb), cutie romy (rm)
ÂGE : 32
QUARTIER : farming area, sur une parcelle de terrain appartenant aux black, dans son van aménagé.
MÉTIER : assistant de rédaction au redwood echo, poste obtenu par un vague piston, ça lui permet de se rapprocher de la rose — c'est ce qu'il se répète, en tout cas.
COEUR : célibataire, inintéressé pour le moment car focus sur sa mère et son lien possible avec la rose lunaire
Soupir évanescent dans l'air. Le voilà obligé de stopper le pas, une fois de plus, de se tourner à demi tandis que l'animal, pourtant libéré de sa laisse sur laquelle il tirait comme un prisonnier essayant de s'échapper de prison quelques secondes auparavant, s'arrête pour renifler un mouchoir à même le sol, une fois de plus. Presque tenté de lui dire de se bouger, Zeppelin garde pourtant les lèvres closes, une main plongeant dans la poche de son jean, l'autre dans ses cheveux devenus courts. Une sensation encore étrange, pour lui, que de ne plus avoir cette touffe épaisse sur le crâne. Juste des boucles courtes, révélant aussi sa coloration naturelle, quelques teintes bien plus claires que le noir jais qu'il avait arboré jusqu'ici. Nouvelle année, la vérité éclatée sur son identité qu'il se décide à annoncer au compte goutte, au fil des personnes qu'il rencontre et à qui il se souvient avoir menti, nouvelle coupe. Nouveau lui — presque. Il ne lui reste plus qu'à savoir définitivement si sa mère avait appartenue à la Rose pour qu'il soit totalement libéré d'un poids et ça viendra plus tard, éventuellement. Ses doigts cherchent une mèche qui n'existe plus, échouent plutôt les uns sur les autres avant qu'il ne laissa la main retomber le long de son corps, le chien étant finalement passé du mouchoir à la fleur la plus proche puis à la poubelle avoisinant. Un regard du maître comme pour le défier de se dresser sur les pattes arrières et d'y glisser le museau à la recherche d'un muffin pas terminé suffit à Goldie pour s'en éloigner, l'air de rien. Zep ne se laisse pas avoir par son air innocent, le rappelle à l'ordre d'un sifflement quand le golden s'éloigne trop en direction de la mare (il serait capable d'y faire un saut, l'andouille et d'en ramener un poisson ou un canard — à moins que ce ne soit le canard qui ramène Goldie vu ses compétences en chasse). Toujours à l'affût pour une bêtise, le chien, qui s'arrête d'ailleurs, une fois de plus. C'est qu'il en a perdu le compte, Zep. Il bâille sans essayer de s'en cacher, prend appui sur son autre dans un cliquetis de chaînes qui s'entremêlent, pendues à son jean — s'il a coupé les cheveux, le reste du look vestimentaire est loin d'avoir suivi. L'accoutrement fidèle à lui-même, t-shirt à l'effigie d'un groupe de metal allemand dont la photo, prise lors d'un concert à Amsterdam, suffit à laisser entendre le contenu de leurs paroles. Ses bras découverts affichent ses multiples tatouages, dont le fameux logo et masque de Batman ; le jean est troué, affublé des chaînes qui tombent au-dessus de son genou et ne laissent pas de surprise quant à son arrivée quelque part. Et les Doc Martens qu'il porte aux pieds font un bruit sourd à chacun de ses pas. Il s'étire un peu, Zep, le bas du t-shirt remontant dans le geste, le dos craquant sous l'effort bientôt rejoint par les épaules et peut-être même la nuque et il se fait l'effet d'un squelette. C'est ça, avoir trente ans ? Craquer au moindre geste ? La fatigue des nuits trop courtes qui lui tombent dessus et une moins bonne tolérance aux bières que par le passé ? La loose. Goldie revient à ses pieds, mène la promenade d'un pas trottant et guilleret à en juger par le balancier de sa queue qui balaie le sol au passage des détritus — faudrait qu'il pense à lui couper un peu les poils, à l'occasion. Peut-être que Van acceptera de le faire, elle qui murmure à l'oreille de tous les animaux et qui a bien joué les coiffeuses déjà pour lui. Il se note de lui en parler, lui poser la question sans quoi, il trouvera bien un véto dans le coin pour pas trop cher. Parvenus à l'aire de jeux, ils font demi-tour comme à chaque fois que leur sortie implique un saut aux jardins de la ville. Et s'il aurait pu croire, Zeppelin, que son chien allait se souvenir avoir d'ores et déjà reniflé tout ce qui jonchait le sol, il aurait eu tort. Même cinéma au retour qu'à l'aller — faut pas être pressé. Avec l'impression de s'être stoppé tous les cent mètres pour attendre son monstre à quatre pattes, Zeppelin le fait asseoir le temps de lui remettre la laisse alors qu'ils sortent du parc et que la circulation se fait un peu plus dense. Le nez en l'air, Zep mais qui note tout de même la présence d'une tenue de bonne soeur au coin de sa vision. Pas qu'il s'en inquiète, non. Il y a une église, à Redwood, beaucoup (trop) de bons citoyens qui s'y rendent d'ailleurs régulièrement quand lui la contournent religieusement (c'en serait presque ironique, vraiment) et s'il ne saurait se l'expliquer, il sent que ce ne sera pas juste un regard plein de jugement ou courroucé qui lui sera lancé alors il prend les devants (et, au pire, il s'excusera car ne vaut-il pas mieux demander le pardon plutôt que la permission ?). D'un petit coup sec, il indique à Goldie le changement de trajectoire et le chien semble perdu l'espace d'une seconde avant de reprendre, d'un pas moins assuré, la promenade — détour ? Balade plus longue ou ruse de l'humain pour le tirer de force vers celui qui le baigne et le lave et le savonne ? « Bonjour ma soeur. » Il fait mine de soulever un chapeau qui n'existe pas, les lèvres largement étirées. « Belle journée, n'est-ce pas ? » De sa main libre, il montre l'ensemble qui les entoure avant d'accrocher son pouce à sa poche de pantalon. Peut-être qu'il joue la carte de la provocation, Zep. Peut-être que c'est plus fort que lui. Peut-être qu'il se venge pour toutes les rumeurs qui circulent à son sujet.
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'you're still alive', she said, oh, do i deserve to be? is that the question? and if so, who answers? who answers?
Est-ce que ce c’est triché d’aller se commander un Earl Grey au café quand on est tenu à l’isolation religieuse ? Au couvent à Londres sœur Almina ne s’était jamais posé la question puisque le thé coulait à flots au réfectoire mais maintenant qu’elle logeait chez le pasteur et qu’elle devait se débrouiller seule, c’était une tout autre histoire. Ce matin au réveil elle avait dit sa prière et avait même jeûné pour tromper l’abondance mais elle étant en plein sevrage de nicotine et le manque commençait à tirer sur la corde : il lui fallait un thé ! Faible, insignifiante, incapable !. Les vilaines voix dans sa tête ne manqueront pas de lui faire payer cet écart. Elle camoufla son petit corps de moineau affamé sous l’épaisse robe bleu clair ceinturée par un joli cordon. Elle flottait dedans comme un spectre mais quelle fierté et quel soulagement quand cette vertu de textile la couvrait! Elle voila délicatement ses cheveux sous l’étoffe virginale et elle sourit en s’admirant dans le miroir. Vaniteuse, traînée !. Elle secoua la tête pour chasser les mauvaises pensées, soupira et sortit prendre l’air. Alors que ses petites sandales l'amenaient doucement vers le café, Almina songeait. Elle se posait des questions futiles : pourquoi les boutiques ouvertes 24 heures sur 24 ont-elles des verrous ? Quel est le synonyme de synonyme ? Si un mot est mal écrit dans le dictionnaire, comment peut-on faire pour le savoir ? Adam avait-il un nombril ? (Elle est technique et un poil péché celle-ci !). Ou encore et c’était plus dérangeant : est-ce qu’elle pense à moi ? Elle soupira et ralentit sa course sans s’en rendre compte. Est-ce qu’elle pense à moi… ? D’habitude Mina lutte comme une lionne pour éluder ce sujet mais son cerveau en manque de drogue cherche naturellement une autre addiction. Sœur Abigail n’a pas écrit cette semaine et la déception que Mina ressentait était démesurée et terrifiante. Elle doit être occupée… Ou les services postaux doivent-être en grève, c’est sûrement ça ! Ou bien… Peut-être qu’elle se concentrait sur son noviciat et qu’elle a oublié ses promesses qui révulsaient pourtant Mina mais qu’elle adorerait entendre à nouveau. Le diable sur son épaule se frottait les mains en l’incitant à y songer davantage malgré ses ripostes. N’a-t-elle point le droit d’accorder de l’affection à une amie ? Ses justifications bancales faisaient de plus en plus de peine. Elle a le droit bon sang, elle a le droit… Dieu lit dans ton cœur, impure, pécheresse ! Il est sous ta peau quand ton sang bouillonne, quand ton cœur pompe trop fort. Il te voit suer, manquer d’air, manquer de salive. Il distingue tes mains moites, tes jambes qui vacillent… Tu crois faire illusion mais petite garce, il le voit bien quand ta…
« Ouh ouh la nonne, votre thé ! », beugla la barmaid du café qui dépoussiéra ces pensées détestables. Dieu merci. Sur le chemin du retour et profitant du beau temps, elle fit un détour vers le parc, humant à plein poumons son thé fumant. Elle en avait tellement envie que la première gorgée n’eût même pas le goût de la culpabilité ! En cet instant précis tout était parfait. Le ciel : dégagé et avenant, quelques rayons de soleil bienveillants, une légère brise, des embruns de fleurs, des oiseaux qui chantent : le starter pack de la sérénité olympienne ! Oh ! Et même une adorable créature de dieu : un chien ! Un golden retriever si Mina ne se trompait pas. C’était le cœur lourd qu’elle avait dû laisser son petit compagnon en Angleterre. Sherlock l’avait regardé avec des yeux luisants quand elle est partie, comme s’il avait compris qu’elle ne lui donnerait plus de poulet discrètement sous la table. Alors qu’elle s’approchait pour lui proposer une caresse, son maitre sembla le retenir et même le tirer à l’opposé d’elle. Elle hocha la tête, un peu confuse et compréhensive, c’est vrai c’était impoli de sa part, certains propriétaires d’animaux n’aiment pas que l’on salue leurs compagnons.
« Bonjour ma sœur. Belle journée, n'est-ce pas ? ».
En tant normal, elle l’aurait salué de façon enjouée, très légèrement troublée de faire une nouvelle rencontre mais quelque chose sonnait faux dans la bouche de cet homme. Quelque chose d’acerbe et provocateur ponctuait sa question mais sœur Almina commençait à avoir l’habitude de l’hostilité des gens face à la religion.
« Bonjour monsieur ! », répondit-elle faisant mine de ne pas relever la pique. « En effet c’est encore agréable, l’automne est-il rude à Redwood ? », demanda-t-elle dans un accent anglais à couper au couteau.
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Don't ever take a single second to breathe, they're going to send me on a murdering spree. I can not wait to dance upon your grave.They don't even have a soul left to be saved. You would eat your young. We swam among the northern lights, and hid beyond the edge of night. Waiting for the dawn to come and sang a song to save us all. I am alive I'm just playing dead. I'm going to say what should have never been said.The giants of the world crashing down. The end is near I hear the trumpets sound
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Zeppelin Hemmings
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PERSONNAGE
— a prétendu s'appeler osborn hastings entre 2014 et courant 2024
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ÂGE : 32
QUARTIER : farming area, sur une parcelle de terrain appartenant aux black, dans son van aménagé.
MÉTIER : assistant de rédaction au redwood echo, poste obtenu par un vague piston, ça lui permet de se rapprocher de la rose — c'est ce qu'il se répète, en tout cas.
COEUR : célibataire, inintéressé pour le moment car focus sur sa mère et son lien possible avec la rose lunaire
Il aperçoit l'amorce d'une caresse trop tard, Zeppelin. Presque tenté de lui dire qu'elle peut lui en prodiguer quelques unes, si elle le souhaite — c'est pas Goldie qui en refuserait, lui qui est déjà à renifler les chaussures de la bonne soeur comme le malotru qu'il est, mais pas sûr que le metal head ait très envie que son chien fasse copain-copine avec une telle figure religieuse. Et puis, de toute façon, le golden ne va pas attendre son feu vert, il le connait assez pour savoir que d'ici quelques secondes, il en quémandera de lui-même. C'est plus pour la forme, donc, qu'il préfère ne rien dire pour l'instant, si ce n'est peut-être un peu de provocation survenue d'une autre vie. Et c'est à cette autre vie qu'il est ramené par l'accent perceptible dans la réponse de la nonne. Une anglaise. Ça court pas les rues à Redwood (pas qu'il y ait beaucoup plus de nonnes, en réalité, à croire qu'elle se soit lancé le défi d'être un objet rare dans le coin pour être encore mieux facilement repérée et peut-être ainsi prêcher plus simplement). Il relève la tête vers le ciel comme pour y chercher une brise ; n'en trouvant pas, il hausse les épaules. « Ça dépend des années. Je ne pense pas que ça vous dépayse beaucoup du climat britannique. » Un regard en direction de la bonne soeur, le coin des lèvres légèrement étiré. « J'ai cru reconnaître un accent anglais, me suis-je trompé ? » Il sait que ce n'est pas le cas — son propre accent sorti du Royaume-Unis ressortait alors, comme tiré d'un sommeil par l'entente d'un camarade, la question n'est qu'une formalité, moyen de justifier sa palabre précédente. « Il pleut peut-être moins durant l'automne ce qui le rend un peu plus doux, peut-être. Et il peut sans doute se dévoiler rude tant Halloween garde une place importante ici et aux alentours quand ça se perd un peu plus en Europe. » Rude, donc, si le coeur n'est pas assez attaché ; rude quand on n'apprécie pas les déguisements horrifiques qui se succèdent. Peut-être là le moyen de chercher à lui souffler qu'elle doit se préparer à redécouvrir les jardins thématiques et décorations allant jusque sur les trottoirs. « Il y a parfois de quoi croire que le monde souterrain remonte le temps d'une soirée. » De nouveau ce sourire narquois sur les lèvres, réhaussé d'un sourcil arqué. Entre eux, Goldie se lasse de la discussion et lève le museau en direction des doigts de la bonne soeur — sa façon à lui de réclamer un quelque chose qui tarde à venir. De l'attention. Zeppelin roule des yeux avant d'adresser un haussement d'épaules à la nonne. De toute façon, le chien se mettrait à couiner de désespoir si elle ne lui accorde pas au moins une caresse entre les oreilles. « C'est la belle paroisse de Redwood qui vous a fait quitter l'Angleterre ? » Y avait pas déjà assez d'une secte implantée dans le coin, il faut encore venir gonfler les rangs d'une autre, bien plus ancienne. Pas assez de morts, de cadavres. Pas assez d'encre sur les journaux. « Si vous voulez un thé digne de ce nom, je vous conseille plutôt le Snow Rose. Ou alors aller l'acheter directement chez un spécialiste à Saint Albans. Il en fait un au jasmin qui est à se damner. » Le fait-il exprès, Zep, d'employer un vocabulaire si proche de celui de la religion ? Il ne s'en cache pas, ou presque pas. Le sourire flâne toujours bien qu'il regrette maintenant sa crinière épaisse qui faisait plus d'effet, finalement — à croire que c'était ses cheveux qui avaient provoqué les rumeurs, finalement, bien plus que son style vestimentaire et musical. « Vous n'avez pas peur que l'ennemi ne voit pas d'un bon oeil votre arrivée dans le coin ? » C'est à la Rose qu'il fait référence, Zeppelin. Est-ce que sa mère était croyante ? Allait-elle à la messe tous les dimanches ? A-t-elle eu l'impression d'être abandonné par son Dieu ? Est-ce pour cela qu'elle a commis son crime ? Est-ce la raison qui aurait pu la pousser en direction de la secte ? Aucune certitude, encore, toujours. Dans le fond, ça n'a pas d'importance : la religion ou la secte, ça revient un peu au même, pour lui. Un prêcheur qui donne une interprétation qui lui est propre, suffisamment bon orateur pour amadouer les autres avec de belles palabres. Et après il suffit de laisser la nature humaine — bonne que pour se détruire. Les nombreuses guerres au nom d'une divinité en sont des preuves constantes. Le suicide collectif en est une autre. Et lui dans tout ça, où se situe-t-il ? Ne se détruit-il pas un peu avec cette quête de l'inimportant ? Qu'est-ce que ça changerait, au fond ? Rien. Sa mère, elle ne lui reviendra pas, peu importe ce qu'il trouvera.
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'you're still alive', she said, oh, do i deserve to be? is that the question? and if so, who answers? who answers?
Sœur Almina ne craignait pas l’automne ni même l’hiver. L’été était justement la saison qu’elle redoutait le plus même si parler du climat ne faisait pas partie de ses centres d’intérêts mais c’était l’usage visiblement à la rencontre d’une nouvelle personne. « Ça dépend des années. Je ne pense pas que ça vous dépayse beaucoup du climat britannique.» Les commissures de Mina se retroussèrent instantanément. Démasquée mais cela n’était pas étonnant de la part d’un… Anglais ? Même s’il était moins perceptible que le sien, elle avait cru reconnaitre dans son intonation quelques indices quant à ses origines.
« J'ai cru reconnaître un accent anglais, me suis-je trompé ? » Elle agita la main, paume face à lui comme pour lui signaler de ne pas se formaliser, qu’il avait vu juste.
« Londonienne, en effet. Il parait que j’ai également des origines écossaises. Vous venez de là-bas vous aussi, non ? J’ai cru reconnaitre quelques notes un peu trop britanniques pour un Américain pur souche. Qu’est-ce qui vous a amené ici ? », demanda-t-elle piquée de curiosité alors que l’inconnu persistait à parler de la météo. « Il pleut peut-être moins durant l'automne ce qui le rend un peu plus doux, peut-être. Et il peut sans doute se dévoiler rude tant Halloween garde une place importante ici et aux alentours quand ça se perd un peu plus en Europe. Il y a parfois de quoi croire que le monde souterrain remonte le temps d'une soirée. » Halloween ? Bon c’est vrai que pour une religieuse ce n’était sans doute pas très bien vu au couvent d’apprécier ce genre de fête païenne mais c’était plus fort qu’elle, cette période de l’année lui rappelait tant d’agréables souvenirs d’enfance ! Elle n’avait pas toujours été nonne et bien qu’elle n’ait jamais connu certains « plaisirs » dans ce bas monde, elle n’avait pas échappé au ravissement de se déguiser en sorcière diabolique et de préparer des semblants de potions magiques avec son grand frère. Le plus déroutant à vrai dire pour elle c’était de croiser des plaisantins se vêtir en nonne sanguinolente le soir d’Halloween ! Est-ce que la religion effrayait vraiment ?
« Le… Monde souterrain ? », répéta Mina, pas vraiment certaine de vouloir l’entendre développer. Le chien au pelage doré renifla les doigts de Mina et sembla réclamer de l’attention.
« Je peux ? », demanda-t-elle en direction du compagnon du jeune homme. « J’ai un chien aussi, je l’ai récupéré à la SPA dans un sale état, franchement il faisait de la peine et mes parents n’étaient pas enchantés de ramener ce sac à puces à la maison mais mon frère et moi l’avons toujours adoré. Il est resté à Londres avec mes parents qui aujourd’hui ne peuvent plus s’en passer, marrant comme des sentiments peuvent rapidement émerger envers des êtres que nous repoussons… » et tu en sais quelque chose hein, femme de petite vertu !. Elle fronça les sourcils et s’efforça de caresser le chien en se baissant à sa hauteur.
« Salut toi ! Moi c’est Almina ! », chantonna-t-elle à l’attention du chien avant d’écarquiller grand les yeux et se redresser à la hauteur du jeune homme. « Oh veuillez excuser mon impolitesse, je me présente au chien mais pas à vous ! Sœur Almina Curtis, donc. Enchantée. »
« C'est la belle paroisse de Redwood qui vous a fait quitter l'Angleterre ? », demanda à juste titre le propriétaire du golden retriever. Mina laissa échapper un petit rire innocent. « Non je dois l’avouer. Dans mon processus pour devenir professe temporaire de dois dans mon noviciat être tenue éloignée de toute distraction et surtout de mes proches. C’est ainsi que je pourrais me rendre compte de l’intensité de ma foi, de mes certitudes, de mes doutes aussi… Je devais initialement être déplacée dans un couvent en Écosse justement mais comme sœur Bénédicte ma maîtresse est une bonne amie du pasteur de votre paroisse, ils ont convenu que j’irai passer une année à Redwood. J’avoue ne pas être déçue de cette décision, c’est si charmant ici ! », elle le pensait sincèrement et c’était loin du tableau désastreux que lui en avait dépeint son frère. Il l’avait effrayée avec ses histoires de secte meurtrière, ce n’étaient certainement pas ces inepties qui allaient faire faiblir la foi de la jeune religieuse. « C’est agréable de respirer un peu d’air frais, le brouhaha de la ville est vite étouffant. », dit-elle en soufflant sur son thé pour le refroidir.
« Si vous voulez un thé digne de ce nom, je vous conseille plutôt le Snow Rose. Ou alors aller l'acheter directement chez un spécialiste à Saint Albans. Il en fait un au jasmin qui est à se damner. » Mina sourit même si sa mâchoire se contracta à l’évocation de la damnation. Une menace qu’elle craignait jour et nuit et qui amena son esprit bien loin du thé au jasmin. Chaque jour les ténèbres testaient sa foi et sa dévotion même si elle s’était déracinée de l’endroit où l’origine du Mal l’avait prise. Il ne la lâchait plus comme une mauvaise odeur qui semblait incommoder tout le monde qui croisait sa route et qu’elle essayait vainement de masquer.
« Oh ! Je vous remercie pour l’adresse, soyez certain que j’irai y faire un tour, je ne peux pas démarrer correctement ma journée si je ne m’octroie pas une dose non négligeable de ce breuvage ! Je suis un vrai cliché britannique ! », plaisanta-telle alors que le sourire narquois de son interlocuteur semblait s’effacer doucement au fur et à mesure de sa question.
« Vous n'avez pas peur que l'ennemi ne voit pas d'un bon oeil votre arrivée dans le coin ? » L’ennemi ? Faisait-il référence à cette stupide secte dont parlait Virgile ? Pourquoi devrait-elle craindre les détracteurs de la religion ?
« Mon seul ennemi et le péché. Je suis ici pour apporter la lumière de Dieu à toute âme qui en ressentira le besoin. Qui serait dérangé par une telle délivrance ? », demanda naïvement la jeune religieuse qui était loin d’imaginer l’ampleur de la Rose Lunaire et ses dérives.
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Zeppelin Hemmings
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PERSONNAGE
— a prétendu s'appeler osborn hastings entre 2014 et courant 2024
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ALTER-EGO : bossy jackie (lb), cutie romy (rm)
ÂGE : 32
QUARTIER : farming area, sur une parcelle de terrain appartenant aux black, dans son van aménagé.
MÉTIER : assistant de rédaction au redwood echo, poste obtenu par un vague piston, ça lui permet de se rapprocher de la rose — c'est ce qu'il se répète, en tout cas.
COEUR : célibataire, inintéressé pour le moment car focus sur sa mère et son lien possible avec la rose lunaire
INTERVENTIONS RL : oui
INFOS RP
Sujet: Re: don't fear // almina Ven 13 Sep - 14:51
L'une des paupières se ferme, le coin des lèvres se relève et il esquisse une grimace, Zep, avant d'acquiescer tout à fait. Reconnu, lui aussi — pas la première fois en réalité, probablement pas la dernière. Bien que son accent se soit légèrement fondu avec le parler plus américain, il en garde des traces qui persistent dans son élocution. Et il ne changerait ça pour rien, Zeppelin. Sa façon à lui de rester en lien avec ce qu'il continue de considérer comme sa terre natale. De garder une pensée pour son frère et son père malgré la distance. Emmener du pays dans un autre plus vaste. « Exactement. Un peu en dehors de Londres pour ma part mais pas si loin non plus. » Assez pour décider qu'il s'agit de la campagne anglaise et fuir les touristes toujours plus nombreux dans la capitale — une belle ironie pour un touriste anglais échoué aux Etats-Unis. Même s'il ne s'est jamais considéré comme un touriste, Zeppelin, tant il n'est pas ici pour les vacances ou se la couler douce mais pour une mission. « Une envie de changer d'air ? » qu'il hasarde en tournant légèrement la tête. Pas très envie de discuter de sa famille, Zep. De se laisser aller à la confidence qu'il est né ici, en réalité, que sa mère y est décédée (encore moins envie de parler d'elle à quelqu'un qui condamnerait sans doute son geste, d'ailleurs). Ce n'est pas comme s'il évoquait Bonnie facilement, de toute façon — à part dans le but d'essayer de croiser des gens qui l'auraient connue de son vivant, qui pourraient lui parler d'elle, lui dire comment elle était, alors. Avait-elle l'air triste ? Etait-elle contente de ce deuxième petit garçon venu agrandir la famille ? Parlait-elle de lui ? Plutôt que de se laisser aller à ses pensées, il revient sur la question précédemment posée. L'automne dans le Vermont, les températures, Halloween. Sans doute l'évènement qui fait le plus parler de ce côté-ci de l'océan à cette période de l'année. Il se souvient de cette fête quand il était gamine, à toquer aux portes des voisins pour y récupérer des friandises. Et puis, il se souvient que, presque du jour au lendemain, plus rien n'avait été organisé. La fête s'était comme évaporée dans les esprits et ceux qui se déguisaient n'étaient plus tant les enfants que les adultes se rendant à des soirées à thème. Il s'y était fait, Zeppelin. Pour mieux la redécouvrir en débarquant sur le sol américain. Une soirée riche avec des décorations allant jusque dans les jardins ou trottoirs, de véritables concours organisés pour obtenir le prix symbolique de la maison la plus horrifique. Certains foyers redoublaient d'inventivité et d'imagination en terme de décoration, allant jusqu'à changer les sonnettes pour l'occasion — impressionnant de constater l'importance que l'évènement prenait alors même que sa symbolique première semblait s'être totalement perdue en chemin. Elle réagit, la bonne soeur et il a une étincelle sournoise dans le regard. « Oui vous savez. Le monde profane. Morts-vivants, lycans, vampires mais aussi les goules et les démons. » Pour ne pas nommer leur maître à tous — mais il laisse planer sa présence dans sa réponse, Zep. Nul besoin de nommer Lucifer pour que son image, loin de la plastique de l'acteur Tom Ellis, vienne à tous.
Il opine à la question, la laisse caresser Goldie qui, comme à son habitude, en est plus que ravi. Il penche la tête sur le côté, Zeppelin, note la jeunesse de la nonne pour la première fois depuis qu'il a commencé à lui parler. Elle ne semble pas être beaucoup plus vieille que Melody. N'est-ce pas même trop jeune pour choisir de dévouer sa vie à un être dont l'existence est sans cesse remise en question ? C'est qu'il n'a jamais vu de jeune prêtre ou de jeunes bonnes soeurs, Zep — toujours des retraités et il a assumé qu'ils n'avaient sans doute rien d'autres à faire de leur journée alors se tourner vers un seigneur semblait être une bonne alternative à l'ennui. Mais elle ? « Oui, il y a beaucoup d'animaux qui ont été abandonnés. C'était le cas de Goldie. Je l'ai trouvé sur une aire un jour, personne aux alentours. Je pense qu'il venait tout juste d'être abandonné parce qu'il grandissait et prenait de la place. » Et encore, à l'époque, il en prenait deux fois moins que maintenant ; il est loin de regretter pour autant, Zeppelin. Plutôt l'inverse, même. Même si l'espace de son van est bien étroit pour une telle cohabitation, il a toujours pu compter sur son compagnon à quatre pattes lors des coups de doute et durs. Il a le regard déposé sur la fourrure pêche mais l'attention de l'animal est entièrement tournée vers la bonne soeur — c'est elle dont la main est sur son crâne après tout. Elle se présente, se relève, semble presque totalement alarmée par un manque de politesse qu'il n'aurait pas relevé, Zep. C'est qu'il a l'habitude que le chien passe au premier plan. D'un geste de la tête, il indique prendre connaissance de son identité. « Zeppelin. » Et ça suffit bien, non ? Il doit encore s'habituer à divulguer son véritable prénom et vu l'originalité de celui-ci, elle n'aura aucun mal à trouver son nom de famille en se renseignant rapidement — même sans, d'ailleurs, Redwood ne comptant pas foule de métalleux dans ses rangs, en réalité. Quant à savoir s'il est enchanté de faire sa connaissance il ne peut pas vraiment l'assurer, Zep. Alors il ne s'attarde pas, pose plutôt une question comme pour essayer de détourner l'attention de sa propre impolitesse. Il attendra un peu avant de décider si c'est un plaisir de converser avec une bonne soeur ou non. Il ne doute pas que ce ne soit pas un choix de sa part, Redwood. Peut-être si elle avait été plus vieille... Si elle avait été en mesure de connaître la Rose Lunaire aurait-il pu le croire mais dans de telles circonstances, difficiles de lui coller l'étiquette de fanatique ou d'intriguée sur la secte. Il arque un sourcil. « Le fondement même de la foi n'est-il pas de croire malgré les doutes ? » Nul besoin de préciser que Zep, il n'en possède pas une once, de foi tant les doutes sont nombreux dans son esprit. « C'est différent de Londres, c'est sûr. Et Londres elle-même n'a rien à voir avec les grandes villes de ce continent. » En cela, il peut comprendre que la vie au Vermont soit plus agréable et paisible et attirante qu'une autre à Londres ou New York. Peut-être que même sans ce mystère autour de sa mère, il y serait revenu, d'ailleurs.
Il s'amuse silencieusement à noter les expressions qu'elle laisse échapper — elle a un visage expressif, Almina. Et sans doute ne devrait-il pas avoir tant de mal à masquer un petit rire mais il n'insiste pas davantage. « Je ne peux pas juger, je crains les années ne suffisent pas à me faire lâcher cette habitude aussi. J'ai beau avoir essayé toutes les combinaisons possibles du café, ce n'est pas comparable. » Pas les mêmes vertus, non plus. Mais c'est sans doute ce qui l'a poussé à souffler cette adresse ; lorsque lui-même est arrivé, il lui aura fallu un peu de temps avant de trouver du bon thé à savourer. Un voile passe devant son regard, il détourne celui-ci pour le porter plus loin, en direction du parc qu'il vient de quitter avec Goldie. « Quelqu'un qui diffuse sa propre lumière, pour reprendre votre terme, et qui n'apprécie pas que ses adeptes changent de camp. » Mais n'est-ce pas là le soucis de toute religion ? Prôner l'ouverture d'esprit tout en massacrant les religions autre que la sienne — il ne sait pas ce qu'il craint le plus, Zep. La Rose ou bien la religion quoiqu'il n'ait jamais eu vent d'un suicide collectif commis au nom d'un dieu quelconque. « Et puis, comment pouvez-vous être certaine que la lumière que vous apportez est meilleure qu'une autre ? » Loin de lui l'envie de se faire l'avocat du Diable — quoique, le rôle pourrait lui plaire, en réalité, et quitte à coller à l'image de sataniste qui lui est si souvent prêtée, autant jouer le jeu à fond — mais cette foi aveugle l'a toujours intrigué, lui qui est bien incapable de ne pas remettre en question tout ce qui lui est dit et assuré.
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'you're still alive', she said, oh, do i deserve to be? is that the question? and if so, who answers? who answers?
« Exactement. Un peu en dehors de Londres pour ma part mais pas si loin non plus. » Le sourire nostalgique de Mina qui traduisait un inévitable mal du pays s’effaça doucement au profit d’une moue contrariée. Londres lui rappelait son frère sans aucun doute, son cocon familial, sa sécurité mais aussi le dortoir de pierres du monastère St. Augustine qui faisait largement vaciller sa foi. Il fallait oublier l’odeur de lavande des draps et tout ce que cette essence lui faisait remonter comme souvenirs…
« Moi qui voulais changer d’air comme vous, je me retrouve nez à nez avec un londonien ! Ne le prenez pas mal mais vous écouter parler c’est un peu comme si je retrouvais les briques ocres de la ville qui m’a vue naître. Vous vous plaisez à Redwood ? », elle s’autorisa un peu de curiosité, cela ne pouvait pas faire de mal après tout ! Peut-être qu’ainsi elle en apprendrait davantage sur les us et coutumes du Vermont. Elle avait très hâte de voir les feuilles rougeoyantes joncher les dalles de Redwood Hills, les entendre crisser sous ses petits pas pressés, sentir l’air vivifiant cingler sur son visage et admirer les… Divertissements festifs auxquels s’adonnaient les habitants. Elle était prête pour toutes les foires agricoles, les dégustations, les fêtes de voisinage, les rassemblements de la paroisse évidemment mais aussi, pourquoi pas, constater comme Halloween émerveillait encore adultes et enfants ! Elle préparerait si Asael était d’accord, un grand bol de sucreries pour distribuer à toute âme aventureuse qui oserait s’aventurer près du cimetière de l’église le soir du 31 octobre.
« Oui vous savez. Le monde profane. Morts-vivants, lycans, vampires mais aussi les goules et les démons. » Elle refusait de donner à ce petit air narquois la satisfaction d’un visage de nonne effarouchée par l’évocation du diable, mais sa petite main se crispa de manière involontaire sur son chapelet dans sa grande poche. Est-ce que cet homme drôlement fagoté se moquait d’elle ouvertement ?
« Et vous, vous opterez pour quel costume cette année ? », questionna la nonne d’un air tout aussi narquois ou plutôt malicieux ! Elle avait lâché le masque de la vertu inébranlable une seconde et demie pour laisser place à son naturel taquin. Elle avait la sensation de monter sur le ring et de préparer sa joute verbale avec Virgile. Il fallait être préparé à ne pas perdre la face que ça soit en plein brossage de dents, à l’arrière de la voiture familiale ou même parfois (et à contrecœur), à travers la porte des toilettes ! Elle avait presque envie de faire un commentaire largement déplacé sur sa tenue vestimentaire mais se ravisa pour user d’un peu d’auto-dérision.
« J’avais l’habitude de me vêtir en sorcière dans mes jeunes années mais là… », elle se dévisagea en levant ses bras flottants dans ses larges manches chauve-souris. « Je crois que je fais déjà assez peur à certain dans cet accoutrement ! ». C’était agréable de discuter avec cet inconnu, tellement agréable qu’elle en oublia de lui demander son nom. Il en portait un cocasse qui lui rappelait les goûts musicaux de son père mais si quelqu’un ne pouvait pas se permettre de se moquer d’un prénom c’était bien ALMINA. La jeune sœur résista à l’envie de lever les yeux au ciel en se présentant à voix haute. Qui s’appelait Almina ? La sage femme qui l’avait mise au monde, apparemment ! Virgile aurait dit un truc du genre : « Eh, heureusement qu’elle ne s’appelait pas Cunégonde ! ». Et alors qu’elle s’amusait, un simple mot réveilla le démon qui lui parlait dans sa langue de feu à chaque pensée désagréable.
« Le fondement même de la foi n'est-il pas de croire malgré les doutes ? C'est différent de Londres, c'est sûr. Et Londres elle-même n'a rien à voir avec les grandes villes de ce continent. » Le doute. Poison de son âme qui ne le lui laissait jamais assez de répit pour respirer à plein poumons. Soupir inconvenant. « Je ne doute pas de ma foi. » A quoi tu penses Almina ? Ouuuuh sœur Bénédicte ne serait pas contente de la savoir…. D’ailleurs, Mina était tellement sûre de sa foi que les piques à peine déguisées de Zeppelin ne froissaient en rien ses convictions vis-à-vis de cette fameuse Rose lunaire.
« Quelqu'un qui diffuse sa propre lumière, pour reprendre votre terme, et qui n'apprécie pas que ses adeptes changent de camp. Et puis, comment pouvez-vous être certaine que la lumière que vous apportez est meilleure qu'une autre ? » Un sourire apaisé balaya son visage, c’était toujours l’instant qu’elle préférait : être incapable de répondre à cette question mais s’en ficher parce qu’elle sentait sa foi vibrante et indéfectible brûler dans ses entrailles.
« Je ne suis en croisade contre personne. Je ne cherche pas à convertir quiconque d’une autre confession. Je cherche à répandre un peu de cette lumière qui brille en moi à qui en a besoin. Si une âme égarée reconnait le Christ et Sa bonté, ma mission est réussite et la Sienne aussi, mais je ne suis pas ici pour dire que ma religion est la meilleure qu’une autre. J’ai la foi, je n’ai pas de doutes et je n’ai nullement besoin de me justifier auprès de quiconque pour prouver que j’ai raison, vous comprenez. Mon travail c’est d’apporter l’évangile à qui en a besoin. Si je ne suis pas celle qui y parviendra, peut-être qu’un autre pourra lui apporter quelque chose qui résonnera davantage. », un silence éloquent s’installa pendant quelques secondes.
« Puis-je me permettre de vous poser une question ? Qu’est-ce que la religion vous a pris ? Je me trompe peut-être mais je sens… Une certaine hostilité envers l’habit que je porte. Si vous avez besoin de parler, je dois dire que je suis là pour ça, promis je prends bien moins cher qu’un psy ! », plaisanta Almina qui cherchait des yeux un banc sur lequel s’installer.
PRETTYGIRL
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Don't ever take a single second to breathe, they're going to send me on a murdering spree. I can not wait to dance upon your grave.They don't even have a soul left to be saved. You would eat your young. We swam among the northern lights, and hid beyond the edge of night. Waiting for the dawn to come and sang a song to save us all. I am alive I'm just playing dead. I'm going to say what should have never been said.The giants of the world crashing down. The end is near I hear the trumpets sound
(c) rainmaker
Zeppelin Hemmings
-- membre qu'on adore --
PERSONNAGE
— a prétendu s'appeler osborn hastings entre 2014 et courant 2024
CREDITS : av. lune [ profil ] bann. ethereal [ sign ] sign. self, lyrics. pearl jam (alive)
ALTER-EGO : bossy jackie (lb), cutie romy (rm)
ÂGE : 32
QUARTIER : farming area, sur une parcelle de terrain appartenant aux black, dans son van aménagé.
MÉTIER : assistant de rédaction au redwood echo, poste obtenu par un vague piston, ça lui permet de se rapprocher de la rose — c'est ce qu'il se répète, en tout cas.
COEUR : célibataire, inintéressé pour le moment car focus sur sa mère et son lien possible avec la rose lunaire
Sans doute qu'ils n'ont pas la même façon de vivre cette rencontre avec un autre du pays — il le constate à la façon dont le sourire laisse place à une moue sur le visage de la bonne soeur et son impression est confirmée rapidement. Elle est arrivée récemment, sans doute, a encore cette volonté de nouveauté qu'il comprend pour l'avoir connu, lui aussi. « Y a pas de mal, » qu'il glisse alors avec un haussement d'épaule. Pour dire vrai, s'il est toujours content de pouvoir se rappeler de l'Angleterre, il n'a pas très envie de ressentir cette pointe coupable qui titille son estomac en se rappelant qu'il aurait pu faire un aller-retour pour voir son père et son frère durant l'année et qu'il n'a jamais pris le temps de le faire. « Eh bien, je suis ici depuis cinq ans alors... Je suppose que je me plais suffisamment pour ne pas avoir fui. » L'art d'éluder en partie. Redwood ne le rebute pas — il ne serait pas là si c'était le cas, mais il n'oublie pas qu'il est ici pour une raison précise. Pas certain qu'il s'éternisera dans la ville ou dans le Vermont (ou même sur le territoire) dès qu'il aura obtenu ce pour quoi il est venu. « Il y a quand même pas tant d'anglais par ici, vous oublierez vite les briques de Londres et prendrez l'habitude de l'accent du coin. » Pas qu'il essaie de la rassurer Zeppelin (il ne manquerait plus que ça, qu'il cherche à rassurer une nonne) mais si elle craint de croiser son chemin régulièrement, elle peut tout de même souffler. Zep, il n'a pas vraiment l'intention de renouveler cette rencontre de si tôt — ou même jamais mais Redwood n'est sans doute pas assez étendue pour qu'il puisse vraiment s'assurer que les routes ne se croisent plus. A part peut-être pour Halloween, la fête des morts se rapprochant à grands pas et l'envie de terroriser les autres se faisant de plus en plus pressante. Pour sa réputation, bien évidemment, qu'il avancera si la question lui est posée — il n'est pas tellement méchant, Zep, de base, mais à force de voir les regards le juger de haut en bas, les murmures être soufflés sur son passage et les mines horrifiées s'afficher sur les visages, il aurait presque envie de changer de camp afin de revêtir la cape de vilain et pétrifié d'effroi quelques chérubins et parents accompagnants. Peut-être qu'il demandera à Jamie s'il peut emprunter son fils pour l'occasion — ça lui donnera au moins une excuse pour faire la ronde des habitations. Sans doute que Marlon sera intéressé par un déguisement en duo, ils pourront bien travailler sur ça ensemble. Il relève le regard avec son sourire en coin, cet air d'adolescent à qui on distribuerait sans doute une claque sans y réfléchir par deux fois et s'il n'insiste pas, il note tout de même qu'elle ne répond pas à la provocation. Sage nonne, sans doute. « J'ai pas encore décidé. Des suggestions à faire ? » L'opportunité laissé à venir enfoncer le clou dans une stigmatisation à laquelle il s'habitue malgré lui. Peut-être pourrait-il chercher l'inspiration du côté de la pop culture horrifique — il verrait bien mais hors de question, pour lui, de céder à la pression qui accepte des déguisements non effrayants pour cette date-là. « Dans vos jeunes années ? » qu'il relève presque malgré lui avec un sourcil relevé. « Ne le prenez pas mal mais... J'aurai tendance à dire que vous êtes dans vos jeunes années. Vous avez quoi ? Seize ans ? » Comme un coup de vieux qui lui tombe soudainement dessus et il esquisse un sourire mi-amusé, mi-blasé d'entendre de tels mots de lèvres aussi juvéniles. « Je ne dirai pas le contraire. C'est encore pire depuis que le film d'horreur La Nonne est sorti, je crois. » A moins que ce ne soit le simple rapport à une divinité, la religion, qui effraie plus que l'accoutrement. « Donc je suppose que vous ne pouvez plus le fêter ? » Et, maintenant qu'il y pense, il n'est même pas sûr d'avoir déjà vu une nonne vêtue autrement que de cette robe. « Ou, à l'inverse, on peut dire que vous le fêtez toute l'année. » Il réfléchit à voix haute, Zep, l'hypothèse émise sans qu'il n'y pense plus que ça, le point de vue changeant afin d'envisager la chose sous un angle qui conviendrait mieux. Selon les préférences de la jeune femme — même si, de son avis, si elle veut se déguiser toute l'année, elle aurait pu choisir quelque chose de moins contraignant. Et puisqu'il est question de foi, il embraye, Zep, avec une approche plus philosophique que religieuse, ce que signifie la foi, ce qu'elle englobe de plus difficile. Ne pas douter. Quelque chose qu'il est loin de connaître, lui qui a fait du doute son meilleur ami. La confiance aveugle, très peu pour lui, il se veut réaliste, le metalhead. « Je ne disais pas que vous doutiez de votre foi. » Les mains relevées en signe d'innocence. Loin de lui ce jugement — il n'en sait rien et si elle ne doute jamais, grand bien lui fasse. Pas certain qu'il souhaiterait l'horreur du doute à quiconque, Zeppelin, tant il a conscience de se faire ronger de l'intérieur. Mais cela ne change rien en la présence de la Rose par ici, de ses apôtres et ses fondements et s'il ignore bien l'approche de Selene quant à la question de l'accepter d'autres idéaux que les siens, il a suffisamment lu sur le passé et entendu des jugements à l'actualité pour comprendre que l'acceptation d'autres religions n'est pas vraiment le fort de celles-ci, justement. Chacun son libre arbitre tant que celui-ci correspond au dogme du divin. « Mais vous partez du principe que vous avez raison ? Ou vous acceptez que, pour vous, la religion est votre réponse ou vote voie ou ce que vous voulez que ça soit mais que pour d'autres ça ne l'est pas et que ça ne veut pas pour autant dire que l'autre a tort ? » Question sincère, la curiosité ayant remplacé son cynisme et ses railleries. Car si c'est ce qu'elle dit, il sait que c'est loin d'être le cas de tant d'autres de ses comparses — tous ceux qui ont été prompts à faire de lui un hérétique pour ses goûts et son apparence. « Rien. La religion ne m'a rien pris. Mais je n'ai pas besoin qu'elle me prenne quelque chose pour voir les dégâts qui ont été causés en son nom tout au long de l'Histoire de l'humanité. Je vois en elle un moyen de se déresponsabiliser de ses actes et d'imposer sa vision de la vie en rejetant toute autre qui pourrait dévier, ne serait-ce que légèrement. Je n'ai rien contre la religion, à l'origine. Mais la religion a eu quelque chose contre moi. Je ne collais pas à l'image qu'elle trouvait convenable. Donc à ses yeux, j'étais forcément mauvais. Comme je ne juge pas les femmes qui refusent d'enfanter, les couples de même sexe, comme je ne pointe personne du doigt en les accusant de représenter le mal en personne, c'est que je le suis. Voilà comment votre Lumière me voit et me décrit. Elle ne laisse pas la place aux gens d'exister tels qu'ils sont, elle ne cherche même pas à les connaître. Elle met dans des cases. Un élément de notre personnalité devient notre personnalité totalement et impossible de sortir de cette étiquette qui nous aura été collée et peu importe que l'être humain soit beaucoup plus complexe, en réalité. » Une fausse religion lui a peut-être pris sa mère. L'a peut-être endoctrinée à croire en un monde meilleur. L'a peut-être convaincue qu'un monde dans lequel elle n'aurait pas son rôle de mère a jouer serait préférable — alors quoi. Qui blâmer ? La société induite par les préceptes du catholicisme qui aura poussé sa mère à avoir des enfants ou la secte qui, sous couvert des mêmes mensonges religieux, lui aura offert la délivrance d'une vie dont elle ne voulait rien ? Mais il ne parlera pas de Bonnie. Elle est trop précieuse, la douleur trop présente. Il la garde pour lui et quelques rares personnes au courant. Et la bonne soeur, toute bonne soeur qu'elle soit, elle n'a pas encore obtenu une telle confiance.
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Sujet: Re: don't fear // almina Sam 12 Oct - 19:07
Don't fear
Zep & Almina
Les origines, les accents, le déracinement… Tout ça n’étaient que des politesses pour converser mais ce n’était assurément pas l’accent de Zep qui faisait tiquer Almina mais plutôt son intonation. Elle ne pouvait pas affirmer qu’il se montrait impoli mais elle décelait immanquablement une certaine amertume, du sarcasme et peut-être de la provocation à peine déguisée. En parlant de déguisement, quand le sujet des costumes d’Halloween vint sur le tapis, Mina mourait d’envie de saisir la perche de son interlocuteur pour flirter elle aussi, dangereusement avec le sarcasme mais se ravisa. « J'ai pas encore décidé. Des suggestions à faire ? » Malheureusement, oui. Avant d’entrer au couvent Virgile lui avait fait saigner le catalogue Netflix et ce dernier était très friand des séries horrifiques. C’était difficile de rester humble et solennelle avec quelqu’un comme Zep. Il provoquait chez Mina une petite envie de rébellion, en tout cas, il l’incitait à faire preuve de répartie et cela lui rappelait les diners de famille chez les Curtis.
« Et bien… Je ne vous envisage pas vraiment en goule ou en vampire mais avec des lunettes à double foyer vous auriez sans doute fait un Jeffrey Dahmer très convaincant, ne le prenez pas mal surtout ! », dit-elle en esquissant un sourire taquin. Le bouton de la malice était activé et elle avait du mal à se refréner. Elle s’était montrée si sage, si docile, si conforme au cours de ces dernières semaines. Elle avait accumulé beaucoup de stress lié au déracinement, à l’éloignement avec ses proches qu’elle avait soudainement besoin de retrouver son côté espiègle qui sommeillait en elle et ressurgissait souvent dans des moments pas toujours opportuns. Zep n’avait pas vraiment l’air de tant se formaliser sur le fond de ses paroles mains davantage sur la forme, Mina se sentait passée au scanner.
« Dans vos jeunes années ? Ne le prenez pas mal mais... J'aurai tendance à dire que vous êtes dans vos jeunes années. Vous avez quoi ? Seize ans ? » Petit rire espiègle, même pas un rire jaune, même pas de la lassitude parce que oui, c’était loin d’être le premier à se tromper sur son âge.
« N’abusez pas non plus ! », s’exclama-t-elle en écarquillant les yeux, surprise de sa propre familiarité. « J’ai vingt ans. Je sais que je me serais sans doute fait plus d’argent en tournant dans des publicités pour des crèmes hydratantes mais je ne suis pas assez bonne actrice ! », plaisanta Mina alors que Zep lui trouvait un costume d’Halloween pas cher, un qu’elle portait d’ailleurs au quotidien.
« C'est encore pire depuis que le film d'horreur La Nonne est sorti, je crois. Donc je suppose que vous ne pouvez plus le fêter ? Ou, à l'inverse, on peut dire que vous le fêtez toute l'année. »
Nouveau sourire sournois de Mina. Ce type lui plaisait, il ne ressemblait en rien à tous les hommes avec qui elle avec eu l’occasion d’échanger jusque-là. Il lui rappelait sa vie avant de prononcer ses vœux, le bon côté de cette vie du moins. Les personnalités volcaniques faisaient ressortir des comportements que sœur Bénédicte n’appréciait guère chez Mina. Elle l’avait entendu jurer et parier et même blasphémer au sein du couvent !
« J’espère être un peu moins terrifiante que celle du film mais si le soir d’Halloween est aussi amusant que vous le prétendez, alors je préfère dire que je le fête toute l’année ! », plaisanta-t-elle alors que la conversation la ramena brutalement à sa profession, à sa vocation.
« Je ne disais pas que vous doutiez de votre foi ! Mais vous partez du principe que vous avez raison ? Ou vous acceptez que, pour vous, la religion est votre réponse ou vote voie ou ce que vous voulez que ça soit mais que pour d'autres ça ne l'est pas et que ça ne veut pas pour autant dire que l'autre a tort ? » Ses yeux s’écarquillèrent comme des soucoupes en imaginant que l’on puisse lui octroyer un tel rôle.
« Mais vous plaisantez ? Je ne suis pas en chevalier en croisade qui prétend détenir le savoir absolu. Je suis une jeune nonne de vingt ans, encore novice qui n’aspire qu’à apporter du réconfort aux gens désespérés ou perdus. Je m’évertue à montrer la voie du catholicisme car telle est la religion qui m’a sauvée et celle à laquelle je crois mais… », elle soupire. « Chacun reste libre de choisir de croire ou de ne pas croire ou encore de croire en quelque chose de différent. Je ne peux prêcher que le catholicisme mais je ne force personne. Pourvu que les gens perdus, isolés, menacés… Que sais-je trouvent un peu de réconfort. J’aurais adoré que l’on vienne ainsi me secourir. ».
Spoiler:
Aïe. Là elle venait de s’arracher une croute toute seule. Où étaient les novices quand elle rasait les murs du collège et qu’elle était bien trop jeune pour réaliser ce qu’était le harcèlement, la cruauté, la honte, la haine ? Où étaient-elles quand elle se faisait fracasser dans les vestiaires de sport et qu’il lui manquait du courage et de l’audace pour dénoncer ? Et si elles s’étaient approchées plus tôt, flottantes dans leurs voluptueuses robes blanches, couronnées de leurs invisibles couronnes rayonnantes telles des auréoles, si elles avaient promis que tout allait s’arranger ? Si leurs saintes mains avaient pu éloigner la lame du rasoir de la salle de bain loin de ses petits poignets maigres et qu’elles l’avaient câlinée et consolée à la place ?
La foi avait pansé tant de plaies ouvertes dans l’esprit tourmenté de Mina que ses parents ne la reconnurent pas. Le chemin avait pris du temps mais quand la petite flamme s’était allumée en elle, elle parut enfin apaisée alors… Si cette paix impliquait de déraciner sa propre fille de la famille et la conduire au couvent, les Curtis n’hésitèrent pas une seconde. La foi avait l’air de froisser Zep, en tout cas c’était ainsi que le ressentait Mina. Un sentiment de malaise l’envahit brusquement. « La religion ne m'a rien pris. Mais je n'ai pas besoin qu'elle me prenne quelque chose pour voir les dégâts qui ont été causés en son nom tout au long de l'Histoire de l'humanité. Je vois en elle un moyen de se déresponsabiliser de ses actes et d'imposer sa vision de la vie en rejetant toute autre qui pourrait dévier, ne serait-ce que légèrement. Je n'ai rien contre la religion, à l'origine. Mais la religion a eu quelque chose contre moi. Je ne collais pas à l'image qu'elle trouvait convenable. Donc à ses yeux, j'étais forcément mauvais. Comme je ne juge pas les femmes qui refusent d'enfanter, les couples de même sexe, comme je ne pointe personne du doigt en les accusant de représenter le mal en personne, c'est que je le suis. Voilà comment votre Lumière me voit et me décrit. Elle ne laisse pas la place aux gens d'exister tels qu'ils sont, elle ne cherche même pas à les connaître. Elle met dans des cases. Un élément de notre personnalité devient notre personnalité totalement et impossible de sortir de cette étiquette qui nous aura été collée et peu importe que l'être humain soit beaucoup plus complexe, en réalité. » Mina pris une grande inspiration. Il émanait du discours de Zep un sentiment de rejet et peut-être d’humiliation ou du moins de déception qu’elle voulait creuser « Quand vous dites que la religion vous a tourné le dos, j’aimerais beaucoup savoir en quoi. Parce que je ne vois pas bien ce qui n’est pas convenable chez vous, c’est vrai que nous ne nous connaissons pas mais en tout cas cela ne saute pas aux yeux. J’aimerais savoir ce qui vous rendait mauvais aux yeux des chrétiens parce que la tolérance me semble une part non négligeable de la religion… »
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