MÉTIER : Tatoueur au Black'Art à Burlington, vient de signer un contrat avec un Label à New-York
COEUR : Il arrête les bêtises et met tout ça à la poubelle.
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: La tornade Black [Almina] Dim 1 Sep - 6:37
indice quête de la rose #9:
Vous pouviez faire confiance à ses parents pour lui faire garder les pieds sur terre. Parce que certes, il jouait sa musique dans une salle comble à New-York et on projetait sa participation au Sea.Hear.Now Festival mais lorsqu'il rentrait à Redwood, il restait le fils Black. Assujettit aux corvées de la ferme comme tout à chacun. Il avait donc cueilli les poires le matin même avec son père avant que sa mère ne décrète que le caveau familial avait besoin d'un peu de nettoyage. Et il n'avait même pas l'excuse d'un rendez-vous à son salon de tatouage... Alors comme à chaque fois dans un tel cas, ça lui retombait dessus. A la différence près que cette fois-ci sa mère l'accompagnerait pour faire le tri dans les potée de fleurs et réarranger l'ensemble... Lui aurait bien tout mis à la poubelle s'il avait pu. Et il avait certainement dû le faire une fois pour que sa mère refuse de le laisser s'en occuper... Mais le cimetière, et plus encore la tombe familiale, était bien plus qu'une corvée. C'était... sa punition. Seulement il n'avait pas le choix. Deux à trois fois par an, il fallait y aller et se confronter avec ça. Cette tombe en marbre, noire et froide, et surtout son petit ange d'un blanc éclatant posé dessus. Il détestait les anges. Violemment. Mais si on pouvait jeter les fleurs à la poubelle -voire les aider à mourir plus vite !- on ne pouvait pas en faire de même avec les ornements dédiés aux morts. Ca ne se faisait pas. Et encore moins lorsque celui-ci représentait votre jumeau décédé pour vous laisser en vie.
Il avait donc ravalé sa bile et une nouvelle fois conjuré sa peur pour faire face. Au moins le temps de ce nettoyage express parce qu'il n'était pas question d'y rester une seconde de plus que nécessaire. Question de survie mentale. Et le tout avec un ersatz de sourire parce qu'il ne fallait pas inquiéter sa mère qui avait elle aussi à gérer ses propres souvenirs douloureux.
Ames sensibles s'abstenir:
Sans doute ses cris et ses pleurs désespérés dans les couloirs blancs et aseptisés d'un hôpital alors que le sang trop rouge et trop vif s'écoulait hors d'elle...
Ils travaillaient donc en silence, chacun faisant face à ses propres démons, alors qu'il nettoyait plaque mortuaire après plaque mortuaire, celles des grands-parents et d'une famille qu'il n'avait pratiquement pas connue, laissant celle du petit ange pour la toute fin. Lorsqu'il ne pourrait plus faire autrement que de s'occuper de lui... Sauf qu'il eut soudainement la surprise de voir sa mère se redresser et s'exclamer. "Oh, mais c'est la petite Almina qui passe devant la grille ! J'ai des poires à lui donner ! Je te laisse terminer Peter..." Et elle était déjà envolée avant qu'il ne réagisse... Mais s'il travaillait déjà rapidement avant, là il expédia le tout !
Quant à Martha, elle s'était effectivement envolée vers l'entrée du cimetière et Almina dont elle avait fait la connaissance à la paroisse. Et si elle comprenait la foi -on ne pouvait que l'avoir lorsqu'on avait perdu un enfant- elle se désolait par contre de la voir s'engager dans une telle voie si jeune. Sans même avoir connu le frisson d'un amour terrestre... Mais qu'avaient donc tous ces jeunes à refuser l'amour et le mariage !? Et si elle travaillait presque à temps plein pour tenter de caser son fils -chose qu'elle parviendrait bien à faire un jour !- il lui restait néanmoins du temps pour ramener cette petite à la raison. Jésus avait bien dit Aimez-vous les uns les autres, non ? "Almina ! J'ai des poires de la ferme pour toi et le pasteur O'Neil... Comment vas-tu ? Est-ce que la cohabitation se passe bien avec le pasteur ?" Parce qu'il s'agissait de faire les choses dans l'ordre. Et Almina serait bien mieux à la ferme à participer à de saines activités plutôt qu'à côtoyer à longueur de journée un vieux monsieur qui n'était en rien de sa famille. Et pourtant, Dieu sait si elle appréciait le pasteur O'Neil ! Mais si seulement Anahid avait encore été là aux côtés de son mari, la situation aurait été totalement différente... Et alors qu'elle lui donnait le sac contenant les poires, elle poursuivit. "Tu sais que nous pouvons t'accueillir à la ferme si tu le souhaites. Ce serait même un grand plaisir maintenant que Peter est à New-York, la ferme parait bien vide sans jeunesse..."
Chose qui fit hausser un sourcil surpris à Peter alors qu'il sortait à son tour du cimetière, bien content d'en avoir terminé avec la tombe, et découvrant pour la première fois la nouvelle petite protégée de sa mère. "Bonjour Almina, je crois ?... Je suis Peter. Mais tu la logerais où maman ?""Peter ! Tu as déjà fini ? Tu n'as pas jeté les fleurs au moins ?! Sinon, je voyais bien Almina occuper ton ancienne chambre, cette pièce est désespérément vide." Souriant avec douceur à la jeune femme, il acquiesça à l'idée de sa mère. "C'est une bonne idée. Elle aurait son espace où se mettre en retrait, parce que je crois que c'est un peu l'idée, non ?" Et s'il s'adressait avec gentillesse à Almina, il en revint cependant très vite à sa mère et à ses fleurs ! "Et j'ai jeté les fleurs, elles étaient fanées.""Mais pas toutes, voyons... Il fallait faire le tri ! Ah, les hommes..." Ce qui pouvait donner une bonne idée de l'ambiance qui pouvait régner à la ferme.
Sujet: Re: La tornade Black [Almina] Dim 1 Sep - 22:37
Homophobia is gay
‟ PETER & ALMINA „
— Cela faisait un peu plus de deux semaines que sœur Almina avait déposé sa petite valise à Redwood. Deux semaines qu’elle s’entrainait (non sans peine) à commander son thé avec un accent américain et qu’elle étudiait le plan de la ville sous toutes ses coutures. Franchement elle avait de quoi être fière ! Pour une jeune femme rongée par la timidité elle s’était, et ce dès la première semaine d’installation, inscrite à la chorale de la paroisse : prends ça dans les dents anxiété ! Bien que son nouveau propriétaire, le pasteur O'Neil chez qui elle logeait la terrifiait quelque peu, un florilège de prières réconfortantes suffisaient encore à la garder sereine. L’équilibre restait fragile quand Virgile ne l’accompagnait pas, Mina le savait bien. Sa bouche était cousue, muette, à nouveau craintive. Alors pour échapper à cette isolation volontaire, elle parcourait l’étage de la maisonnette paroissiale en chantonnant des prières et en arrangeant proprement ses affaires. Elle veillait toujours à respecter l’espace qui lui avait été prêté et à se montrer sous son meilleur jour : comment pourrait-elle avoir l’audace de s’ennuyer ou d’avoir des regrets puisque qu’elle avait la chance inouïe de baigner dans la lumière Divine ? Au saut du lit elle ouvrait grand ses volets, emplissait ses poumons de la douce brise matinale en bénissant cette nature. Ce petit écrin de verdure paisible et inébranlable bien loin de l’agitation urbaine de Londres. Ensuite elle joignait ses deux mains frêles et psalmodiait des prières et louages pour ses proches, pour les gens rencontrés depuis son arrivée et pour ceux qu’elle allait découvrir. Sa routine favorite matinale restait l’instant de grâce où elle sortait de sa douche, comme lavée de ses péchés et revêtait enfin l’habit comme une seconde peau. Une peau neuve, absoute des douleurs du passé qui dissimulait ses cuisses mouchetées de cicatrices de cigarettes fumantes… Haut le cœur. Palpitations légères.
« Je te remercie, Seigneur, pour m’avoir accordé ton indulgence. J'y reconnais le signe de Ton amour, de Ta bonté et de Ta miséricorde infinie. Seigneur, que le souvenir de cette grâce reçue soit toujours vivant en moi et nourrisse ma louange… ».
En descendant les marches du petit escalier grinçant, sœur Almina parcouru brièvement les pièces du rez-de-chaussée à la recherche du pasteur mais visiblement, il était déjà parti. La première bouffée d’oxygène en sortant était toujours la meilleure de la journée ! Celle qui donnait l’illusion de décrasser ses poumons goudronnés. Plus les jours sans fumer s’espaçaient, plus elle retrouvait les délices de l’odorat bien que l’addiction perdurait dans son cerveau. Ses petits pas feutrés la conduisirent vers l’entrée du cimetière qu’elle devait traverser pour se rendre à la paroisse. Ah, les cimetières ! « Ces musées de menhirs » comme le disait si justement Jules Renard. Quelle quiétude de traverser ces stèles plus ou moins penchées par le temps, d’arpenter ces noms et ces histoires da….
"Almina ! J'ai des poires de la ferme pour toi et le pasteur O'Neil... Comment vas-tu ? Est-ce que la cohabitation se passe bien avec le pasteur ?" Le sourire de la jeune sœur se creusa instantanément, elle avait reconnu cette voix. Elle la reconnaitrait sans doute entre mille et pourtant elle la connaissait depuis très peu de temps. Martha, évidemment ! En toute honnêteté, cette femme était un parfait rayon de soleil, un modèle de franchise et de bienveillance mais son franc parlé mettait régulièrement Mina dans l’embarras. Tant de générosité avait pour effet d’empourprer ses joues.
« Bonjour ! Oh… Merci ! » Balbutia-t-elle dans un accent britannique à couper au couteau. « Vraiment c’est trop d’honneur, me permettez-vous de les emporter avec moi à la paroisse ? Le Pasteur doit sans doute s’y trouver, il s’est levé plus tôt que moi. ». Idiote. Feignante. Incapable. Les méchantes pensées. Vite. « Je me porte à merveille, je vous remercie ! Regardez-moi ce cadre idyllique ! Je suis entourée de belles âmes qui m’apportent le petit déjeuné vitaminé, je respire de l’air pur, je suis logée dans cette adorable bicoque tout près de la Maison du seigneur… Que demander de plus ? Le pasteur euh… Eh bien… C’est un plaisir ! », ingrate ! . « Je suis très autonome, il m’a consacré tout l’étage avec toutes les commodités nécessaires c’est plus que ce que je n’osais rêver en réalité. », et en prime il faisait doux ce qui était loin d’être le cas entre les murs de pierre du monastère en Angleterre et ce, même si elle dormait aux côtés de… Pécheresse ! Dépravée, perverse ! .
"Tu sais que nous pouvons t'accueillir à la ferme si tu le souhaites. Ce serait même un grand plaisir maintenant que Peter est à New-York, la ferme parait bien vide sans jeunesse..." Almina rougit instantanément face à l’hospitalité de Martha et agita sa main vacante qui ne ployait pas sous le sac de poires, pour décliner poliment l’offre. Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’un homme qui semblait avoir aux alentours de la quarantaine et qu’elle avait déjà croisé dans la paroisse, se rapprocha.
"Bonjour Almina, je crois ?... Je suis Peter. Mais tu la logerais où maman ?"
"Peter ! Tu as déjà fini ? Tu n'as pas jeté les fleurs au moins ?! Sinon, je voyais bien Almina occuper ton ancienne chambre, cette pièce est désespérément vide."
"C'est une bonne idée. Elle aurait son espace où se mettre en retrait, parce que je crois que c'est un peu l'idée, non ?" Almina acquiesça d’un geste de tête maladroit, toujours largement écarlate.
« Dieu vous bénisse, Martha c’est vraiment généreux de votre part mais vous savez, on m’a offert le gîte et le couvert ici et je me sens redevable au pasteur O’Neil. Mais soyez certaine que je ne manquerais pas de passer vous voir à la ferme dès que j’en aurais l’occasion. ».
"Et j'ai jeté les fleurs, elles étaient fanées.", reprit Peter à l’intention de sa mère qui n’avait visiblement pas fini de lui faire la leçon, ce qui eu pour effet de retrousser le sourire espiègle d’Almina. Elle avait l’impression d’entendre une joute verbale entre son grand frère et elle. Petit pincement au cœur, beaux souvenirs. Bouffée d’oxygène.
"Mais pas toutes, voyons... Il fallait faire le tri ! Ah, les hommes..."
La jeune religieuse haussa les épaules et souffla un timide « Sans doute… » approbateur concernant la remarque misandre de Martha à l‘égard de son fils. « Je… Je suppose ! », balbutia Mina, elle qui n’avait jamais au grand jamais connu le moindre homme dans sa vie, pas même pas un slow dans un bal de promo ou un baiser volé sous le porche du garage ! Les enfants de ce monde prennent femme et mari. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne prennent ni femme ni mari, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection." Luc 20, 34-36
« Aurais-je le plaisir de vous voir à la paroisse avant que vous repartiez à New-York, Peter ? »
Don't ever take a single second to breathe, they're going to send me on a murdering spree. I can not wait to dance upon your grave.They don't even have a soul left to be saved. You would eat your young. We swam among the northern lights, and hid beyond the edge of night. Waiting for the dawn to come and sang a song to save us all. I am alive I'm just playing dead. I'm going to say what should have never been said.The giants of the world crashing down. The end is near I hear the trumpets sound
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Sujet: Re: La tornade Black [Almina] Ven 6 Sep - 8:30
Donc sa mère s'était trouvée une nouvelle marotte, même si parvenir à le marier un jour resterait sans doute son principal objectif tant que celui-ci ne serait pas réalisé. Et si la mention de cette jeune fille voulant consacrer sa vie aux prières ne l'avait pas plus perturbé que cela -après tout chacun faisait bien ce qu'il voulait tant que cela ne nuisait pas aux autres- la voir en pleine discussion avec sa mère changeait quelque peu la donne... Quoique de là où il se trouvait, la discussion tenait bien davantage au monologue de sa mère qu'autre chose ! Se décidant à aller sauver "la petite" des mains de sa mère, il se dépêcha de terminer -expédier !- le nettoyage de l'ange en marbre blanc et lui dédier une grimace avant de le reposer sur la tombe familiale, pour enfin rejoindre sa mère. Et découvrir la bonne sœur qui avait tant fait parler au dernier repas de famille ! Frêle, timide et... Anachronique. Elle semblait tout droit sortie d'un autre temps qui n'existait plus que dans les pages glacées des livres d'histoire. Ou chez les Amish, ce qui revenait à peu près au même. Mais elle semblait surtout, si jeune ! Au point de soudainement comprendre les inquiétudes de sa mère alors qu'il l'observait interagir avec sa mère... "Oh, mais bien sûr ! Elles sont à toi maintenant, partage-les avec qui tu veux. Je t'aurais bien offert des pots de confiture mais je me suis dit que le pêché de gourmandise t'empêcherait peut-être d'en profiter. Mais un fruit, c'est un don de Dieu ! Et surtout..." Alors qu'il en levait les yeux au ciel en tentant de ne pas sourire à ce qui allait forcément suivre... "Ce n'est pas une pomme !" C'est que ça avait été un long débat, et particulièrement animé, lors du repas de la veille pour déterminer ce qui était le mieux à offrir à une jeune religieuse... Et il espérait juste qu'Almina n'allait pas s'auto-carboniser à force de rougissements !
Mais passé cette volonté un peu trop marquée à vouloir bien faire de sa mère, l'échange entre les deux femmes avait visiblement du positif. C'est que sa mère semblait satisfaite de savoir qu'Almina n'habitait pas réellement avec le pasteur O'Neil, ce qui était à son sens une hérésie totale ! Mais plus que cela encore, ce fut son hésitation à définir le pasteur qui arracha un grand sourire à sa mère avant qu'elle ne tente à son tour -et avec visiblement les mêmes difficultés- de trouver les bons mots. "Alors oui, le pasteur est en effet un homme... Très cultivé, et... Très proche de sa communauté avec un réel désir de répandre le bien autour de lui et de son église. Tout cela est très vrai ! Mais... Un plaisir... C'est peut-être... Un peu exagéré pour un vieil homme de sa condition..." Alors que lui tentait avec toutes les peines du monde de ne pas éclater de rire ! Mais loin de se préoccuper de lui, sa mère se penchait un peu vers Almina pour lui souffler en aparté. "Et crois-moi, il y a des choses en ce monde bien plus plaisantes que le pasteur O'Neil... En tout bien, tout honneur, bien sûr ! Mais après tout, si Dieu nous offre des jolies choses à regarder, ce serait l'offenser que de refuser ses dons, tu ne crois pas ?" Et soudainement, il comprenait pourquoi sa mère n'avait eu l'autorisation de participer à la catéchèse des enfants que de façon sporadique, généralement lorsqu'il fallait remplacer quelqu'un au pied levé. Et ce n'était pas seulement pour lui éviter du travail supplémentaire après son dur labeur à la ferme comme il l'avait toujours cru ! "En tout cas, tu me vois satisfaite de savoir que tu as ton propre espace à l'intérieur de cette maison. C'est plus... Correct."
Et c'est à la voir interagir avec Almina qu'il réalisait à quel point sa mère avait dû souffrir de ne pas avoir pu avoir d'autres enfants, et sans doute une fille... Quoiqu'il aurait été le premier à plaindre sa sœur qui aurait été mariée au bas mot une bonne quinzaine de fois à tous les bons partis de la région ! "Sache en tout cas Almina que si tu as le moindre souci en quoi que ce soit, tu peux faire appel à nous. N'importe quand, ce sera toujours un plaisir d'être là pour toi. Parce qu'être si loin de chez soi, ça ne doit pas être tous les jours facile... Et je t'en prie, tutoie-moi." Parce qu'il avait juste l'impression d'être relégué au rang du pasteur O'Neil, ce qui avait de quoi faire un peu peur ! Bien que certainement pas autant que de les voir toutes les deux dans un élan de sororité se liguer contre les hommes. Certes, à mi-mots pour Almina, mais ça restait étonnant pour une jeune femme qui était censée vouer sa vie à l'obéissance et à la servitude dans un ordre ancestral qui avait toujours valorisé le masculin... Pour en sourire amusé alors qu'il répliquait. "Et ce n'est pas moi qui irait à l'encontre de ce que disent les dames !" Parfois, il valait mieux éviter les problèmes ! Surtout avec sa mère, qui approuvait d'ailleurs avec un grand sourire. "Oh, puisque tu es en de si bonnes dispositions, je vais rapidement te trouver un mari ! Il est plus que temps que tu trouves enfin l'amour, Pete." Ne cherchant pas à polémiquer, il se contenta d'un sourire attendri avant d'en revenir à Almina. "Et oui, je viendrais à l'office demain matin avant de repartir pour New-York dans l'après-midi. Mais si ce n'est pas indiscret, pourquoi être venue te perdre jusqu'à Redwood ?" Parce qu'il supposait qu'il devait y avoir d'autres lieux de villégiature plus proche de chez elle, et surtout il n'y avait rien de bien attirant ici !
Sujet: Re: La tornade Black [Almina] Dim 8 Sep - 13:54
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— Les paroissiens se régaleraient à coups sûrs avec toutes ces vitamines bio mais Mina avait déjà avalé un thé ce matin et son estomac ne réclamait rien d’autre. Clairement ce n’était pas elle qu’il fallait inviter au restaurant, niveau économique ce n’était pas rentable. Elle avait toujours eu un appétit de moineau anémié, même quand elle était enfant à tel point que ses parents l’avaient amenée consulter un psychologue pensant qu’elle souffrait de troubles alimentaires. Non, Mina semblait prédestinée à faire vœu de pauvreté et refuser l’abondance.
"Oh, mais bien sûr ! Elles sont à toi maintenant, partage-les avec qui tu veux. Je t'aurais bien offert des pots de confiture mais je me suis dit que le pêché de gourmandise t'empêcherait peut-être d'en profiter. Mais un fruit, c'est un don de Dieu ! Et surtout...Ce n'est pas une pomme !"
Ne faîtes pas l’erreur de croire que les sœurs ne savent pas s’amuser ! Mina avait de l’humour, comment ne pas en avoir quand on avait grandi avec Virgile Curtis ? D’autant que des blagues et taquineries vis-à-vis de la foi de sa petite sœur, il ne s’en était pas privé. La religieuse esquissa donc un sourire complice, loin d’être blessée par les propos de Martha. Elle eut envie de rire ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps en vérité.
« Bien vu, j’aurais sans doute eu du mal à trouver le sommeil si j’avais eu l’audace de croquer dans le fruit défendu… » Garce… Tu ne peux pas t’empêcher d’y penser, hein ? Mina fronça brièvement les sourcils comme si cela pouvait faire taire le péché qui susurrait régulièrement à ses oreilles. Elle déployait des stratagèmes plus ou moins efficaces pour éviter de se rappeler mais parfois son image s’imposait à sa pensée inopinément et c’était douloureux. Heureusement pour elle, Martha parlait avec aplomb et lui changea rapidement les idées. Son sourire se creusa quand elle évoqua le propriétaire de Mina. Y avait-il eu un passif entre ces deux-là ?
"Alors oui, le pasteur est en effet un homme... Très cultivé, et... Très proche de sa communauté avec un réel désir de répandre le bien autour de lui et de son église. Tout cela est très vrai ! " Une telle description, quel délice ! C’était exactement tout ce à quoi Almina aspirait finalement et… "Mais... Un plaisir... C'est peut-être... Un peu exagéré pour un vieil homme de sa condition..." Ah ? En toute transparence, Mina avait immédiatement été intimidée par cet homme qui, malgré son âge avancé, avait une stature, une aura vraiment captivante et imposante. C’était en tout cas ainsi qu’elle avait ressenti leur rencontre mais elle n’avait rien eu à redire quant à sa politesse et sa générosité. "Et crois-moi, il y a des choses en ce monde bien plus plaisantes que le pasteur O'Neil... En tout bien, tout honneur, bien sûr ! Mais après tout, si Dieu nous offre des jolies choses à regarder, ce serait l'offenser que de refuser ses dons, tu ne crois pas ?"
Là c’était le pire. L’embarras lécha le visage d’Almina et planta son étendard vermeil jusqu’à la lisière de son voile immaculé. Martha faisait-elle réellement allusion à… L’idée mordit dans sa chair, infesta son corps et dégringola le long de sa moelle épinière. Elle cligna plusieurs fois des yeux comme un prototype robotique défaillant et tenta de formuler un semblant de phrase, en vain. La voix dans sa tête ricana grassement. Le masque de la vertu était branlant sur son visage, Martha appuyait sur son point faible avec un tisonnier brûlant. Vas-y petite radasse, dis-lui… Dis-lui qui tu es, arrête de te déguiser. Dis-lui comme tu es impure….
« Je… Des jolies choses… ? », Mina se fustigea mentalement pour cette réponse stupide qui incitait Martha à développer, ce qu’elle voulait à tout prix éviter. « Je… Je les trouve dans la nature principalement. Le… Le pépiement d’un oiseau, le bruit blanc de la rivière qui s’écoule, le soleil qui se couche… » Ah ! Oui les oiseaux et pas du tout son épaule lisse, ses genoux quand sa robe se retrousse ou ses doigts comme des pattes d’araignée qui arrangent ton voile et hérissent le duvet de ta nuque...
« C’est… Ce sont les jolies choses que j’ai droit de contempler et j’en suis comblée. Vraiment ». Pourquoi tu mens ?. Dieu merci, Martha parla à nouveau de la maison et détourna brièvement son attention du marécage de lave dans lequel elle pataugeait. "En tout cas, tu me vois satisfaite de savoir que tu as ton propre espace à l'intérieur de cette maison. C'est plus... Correct."
« Je… Oui ! C’est vrai que vivre avec un homme n’est clairement pas quelque chose que je suis autorisée à faire mais le pasteur est un grand ami de ma maîtresse au couvent, elle lui voue une confiance aveugle alors c’est un homme de dieu, quelqu’un de bien c’est une évidence. Vous n’avez pas de soucis à vous faire. », la rassura Mina qui était de plus en plus touchée et troublée de la générosité de la mère de Peter.
"Sache en tout cas Almina que si tu as le moindre souci en quoi que ce soit, tu peux faire appel à nous. N'importe quand, ce sera toujours un plaisir d'être là pour toi. Parce qu'être si loin de chez soi, ça ne doit pas être tous les jours facile... Et je t'en prie, tutoie-moi."
Elle hocha la tête même s’il lui était très difficile de tutoyer les gens d’autant plus quand ils étaient plus âgés qu’eux (ce qui arrivait très souvent considérant son jeune âge).
« Très bien je…Te remercie pour tant d’hospitalité c’est agréable surtout quand on arrive dans un nouveau pays où l’on n’a jamais encore mis les pieds. C’est vrai que mes proches me manquent, plus que la ville mais… C’est salutaire ! D’autant que dans mon processus de clôture je dois me tenir à l’écart de toute distraction pendant une certaine période donc cela me sera bénéfique à n’en point douter ! » Quand Peter fit son apparition, Mina sembla apaisée, instantanément. Il était bien moins maladroit et intrusif que sa mère ce qui éviterait la jeune nonne de se retrouver dans un tel embarras. Il plaisanta avec sa mère concernant ses remarques teintées de misandrie qui sonnait davantage comme de l’affection. Alors que tous les trois partageaient un moment complice, Martha reprit la parole en s’adressant à son fils.
"Oh, puisque tu es en de si bonnes dispositions, je vais rapidement te trouver un mari ! Il est plus que temps que tu trouves enfin l'amour, Pete." Le sourire de Mina tomba et le tambour de son cœur sonna le glas. Un mari. Pour Peter ? Oh… Non, bien sûr elle n’était pas… Elle aimait d’un amour profond toutes les créatures de Dieu avec toutes leurs particularités. Que Peter semble partager sa couche avec des hommes ne la froissait pas plus que ça, enfin… Peut-être que ça faisait un peu trop écho en elle pour qu’elle en applaudisse l’idée. Quant au mariage… Elle se garda bien de dire ce qu’elle en pensait. L'homme quittera son père et sa mère et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair" Genèse 2:24 Parce que l’union de deux êtres aux yeux de Dieu devait être composé d’un homme et d’une femme, n’est-ce pas ? Mina sourit faiblement. Hypocrite.
"Et oui, je viendrais à l'office demain matin avant de repartir pour New-York dans l'après-midi. Mais si ce n'est pas indiscret, pourquoi être venue te perdre jusqu'à Redwood ?"
« Cela n’a rien d’indiscret, dans mon processus pour devenir professe temporaire je dois m’éloigner de mes proches comme je le disais à ta maman. Je dois également être capable de savoir ce que je veux même si je suis déracinée, perdue, en chamboulement. Initialement je devais être postée en Écosse mais sœur Bénédicte à pris contact avec le pasteur O’Neil, son ami de longue date et a trouvé opportun pour moi de m’installer à Redwood jusqu’à ce qu’une année soit révolue. », expliqua Almina qui se sentait bien plus prolixe et à l’aise que quelques minutes avant.
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Sujet: Re: La tornade Black [Almina] Mer 11 Sep - 8:59
Il n'en fallait guère plus pour affoler -et toucher en plein cœur- Martha Black. Mon Dieu, mais d'où sortait cette petite à qui il était interdit de croquer dans une simple pomme ! "Mais... Tu n'as pas le droit de manger des pommes ? Vraiment ?" Alors que Martha rajoutait plus pour elle-même que réellement pour Almina. "John avait donc raison, l'Eglise catholique est décidément très stricte..." Elle aurait bien utilisé le mot "arriérée" comme elle l'avait fait la veille au soir mais elle ne voulait pas froisser Almina dans sa foi. Et alors même que celle-ci prenait visiblement bien trop de place dans la vie de la jeune femme ! La suite ne fut d'ailleurs guère mieux... "Que tu as le droit de contempler ? Parce qu'il y a une liste ?" Non décidément, elle avait bien du mal avec tous ces interdits. Se penchant vers la jeune femme, elle tenta de lui ouvrir un peu plus l'esprit. "C'est sûr que la campagne est très belle, et j'en sais quelque chose, j'ai vécu toute ma vie ici. Mais je peux aussi te dire qu'il y a des charmes tout aussi naturels mais bien plus humains à apprécier. Comme un bel homme sur lequel attarder son regard, après tout Dieu l'a créé à son image !" En vérité, elle se désolait de voir Almina s'enfermer dans un dogme si radical. La religion catholique -du moins vécue comme Almina le faisait- lui paraissait bien dure et guère compatissante avec ses fidèles... "La nature humaine n'est pas que pêché Almina, elle est aussi amour terrestre tout autant qu'amour céleste. Dieu nous accueillera de la même façon à notre mort, du moment que nous avons aimé. Seul l'amour compte, et cela quel que soit son destinataire." Et elle ne pouvait qu'espérer que le pasteur O'Neil saurait par son influence modérer quelque peu les élans religieux d'Almina. Comme on disait, l'Enfer était pavé de bonnes intentions et elle comptait bien faire tout son possible pour offrir le Paradis à Almina.
Sauf qu'elle n'avait pas tout à fait mesuré l'ampleur de la tâche alors que ça lui sautait à la figure à la maladresse de trop. Mais plus que cela, ce fut la réaction de Peter qui lui brisa le cœur. Sans doute pour ne pas s'imposer davantage lui et surtout son homosexualité, il s'était par réflexe reculé d'un pas avant de lui envoyer un regard aussi embarrassé que perdu. Regard qu'elle lui renvoya ne sachant elle non plus ne pas comment réagir à cela. Mais comment avaient-ils pu ne pas y penser ?! Ca semblait tellement évident maintenant. Mais s'ils avaient discuté de beaucoup d'interdit la veille au soir, l'homosexualité ne les avait jamais effleurés. C'était un chose tellement normale, acceptée, voire même revendiquée ! Mais... Pas partout, et surtout pas par tous. "Oh..." Oui, Oh. Mais comment étaient-ils censés réagir face à une jeune religieuse prenant la Bible au sens littéral ?
Mais elle était cependant toujours prompte à défendre "son petit" contre vents et marées, et d'autant plus face à un tel obscurantisme ! Et elle allait devoir sérieusement parler au pasteur O'Neil. "Dieu a dit Aimez-vous les uns les autres, et c'est certainement son commandement le plus important. Et si l'homosexualité existe, et dans une telle proportion en ce monde, alors c'est qu'il a souhaité cette diversité. D'autant qu'elle est aussi présente dans le règne animal. Et qui sommes-nous pour juger de ce qui est bien ou pas, si Dieu lui-même a permis que cela soit ?" Face à son éloquence, on aurait presque pu croire qu'elle s'adressait face à une foule haineuse plutôt que devant une petite religieuse qui n'avait même pas dit un mot... Et c'était bien cela le plus terrible, elle n'avait même pas eu besoin de dire le moindre mot. Et son pâle sourire, fait davantage pour noyer la gêne de la situation qu'autre chose, n'aidait pas vraiment. Mais là, ce fut Peter qui pris les choses en main, très loin d'une rhétorique divine mais bien plus préoccupé par le choc que risquait d'avoir Almina à Redwood ! "Almina... Ici, la majeure partie des gens ne portent pas attention à cela. Nous avons un club et même des manifestations où l'amour du même sexe est mis à l'honneur. On n'oblige personne à y venir tout comme on n'oblige personne à participer à des après-midis tricot, mais personne n'a le droit non plus de nous interdire d'être ce que nous sommes." Et avec la désagréable impression de lui asséner le coup de grâce, il poursuivit cherchant à juste la préparer à la vie de Redwood ! "Et... On est quelques-uns ici. Filles comme gars. Ca ira ? Parce que un an face à ce qu'on ne comprend pas, ça peut sembler long..." Il s'inquiétait parce que le choc devait être un peu rude pour une jeune femme semblant tout droit sortie de l'époque Moyenâgeuse.
Sujet: Re: La tornade Black [Almina] Lun 23 Sep - 21:29
Homophobia is gay
‟ PETER & ALMINA „
— "Mais... Tu n'as pas le droit de manger des pommes ? Vraiment ? John avait donc raison, l'Eglise catholique est décidément très stricte..." Les petits yeux sombre d’Almina clignèrent à plusieurs reprises, était-elle aussi lamentable pour raconter des plaisanteries ? De toute évidence, celle-ci n’était pas passée correctement. Elle s’empressa d’agiter la main avec affolement comme si elle signalait un départ de feu.
« Non, non c’était une plaisanterie, toutes mes excuses, ce n’est pas mon domaine de prédilection… Bien sûr que l’on a le droit de manger des pommes ! » incapable ! En revanche… Il y avait autre chose qu’il lui était formellement défendu d’admirer et pourtant, la mère de Peter persistait à creuser le sujet.
"Que tu as le droit de contempler ? Parce qu'il y a une liste ? C'est sûr que la campagne est très belle, et j'en sais quelque chose, j'ai vécu toute ma vie ici. Mais je peux aussi te dire qu'il y a des charmes tout aussi naturels mais bien plus humains à apprécier. Comme un bel homme sur lequel attarder son regard, après tout Dieu l'a créé à son image !" Un bel homme… ? La chose se répétait plusieurs fois dans la petite tête de sœur Almina. Comment ça ? Non, non ! L’idée ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Son visage fuma, l’embarras s’étirait jusqu’à la racine de ses cheveux. Elle ne se souvenait même plus de la dernière fois que ses yeux hagards s’étaient posés sur les épaules d’un homme. Était-ce déjà seulement arrivé ? Elle avait beau plonger dans ses souvenirs les plus anciens depuis le jardin d’enfants jusqu’à aujourd’hui, aucun garçon, aucun homme n’avait réussi à capter son intérêt. Finalement peut-être était-elle prédestinée à être appeler par le Christ. La chasteté était loin d’être le vœu le plus difficile à honorer pour elle ! Pourquoi tu mens, trésor ? Pourquoi tu ne leur dis pas ? Sale petite hypocrite qui se complait dans son mensonge ! Est-ce que tu vas parler d’elle ? Est-ce que tu vas ne serait-ce qu’OSER prononcer son nom sans sourire, sans rougir comme une petite vierge effarouchée ? Quoi, tu veux que je t’aide… ?
« Ah euh… Oui… Euh… », bredouilla-t-elle en luttant pour faire taire le démon dans sa tête. Elle s’appelle Abigail… Hein, Abby ! Tu sais que tu n’as pas le droit de l’appeler comme ça, n’est-ce pas ?. Elle secoua la tête comme un cheval qui chasse une mouche et s’enfonça les ongles dans sa paume vacante pour ne pas laisser ses yeux s’humidifier davantage alors que Martha développait. Mina aurait voulu redevenir poussière là, maintenant. Elle se sentait bête de ne pas pouvoir faire face normalement à ce sujet somme toute banal et naturel, cela l’handicapait beaucoup de ne pouvoir en débattre correctement avec les gens dont elle s’occupait.
« La nature humaine n'est pas que pêché Almina, elle est aussi amour terrestre tout autant qu'amour céleste. Dieu nous accueillera de la même façon à notre mort, du moment que nous avons aimé. Seul l'amour compte, et cela quel que soit son destinataire. » Seul l’amour compte, se répéta la jeune nonne qui rougissait à nouveau tant la morale de Martha résonnait dans son inconscient. Seul l’amour compte… Et si Mina choisissait l’amour de Dieu, est-ce que cela comptait ? Est-ce que…
« Vous avez raison. L’amour est grand, l’amour est indéfectible… », bredouilla-t-elle, honteuse de la première impression qu’elle faisait aux habitants de Redwood. Elle sentait un flot de larmes frapper à la porte de sa gorge, il était absolument hors de question qu’elle se mette à pleurer comme une gamine. Elle avait une réputation à entretenir et une crédibilité à acquérir !
« Aimez-vous les uns les autres, ce monde manque cruellement de tendresse, d’actes de bienveillance et d’amour désintéressé. Que l’amour des humains balaye la haine, la mesquinerie et l’injustice sur Terre c’est mon vœu le plus cher, simplement… Pour me consacrer à ce dessein-là, je dois renoncer à ce que vous énoncez là… Mais… Vous savez, l’amour de Dieu, l’amour de son prochain est une force toute aussi vibrante et pure que… », tu ne peux même pas dire le mot, hein ? Et alors que sœur Almina ne pensait pas pouvoir tomber plus bas, Martha trouva de bon goût de parler des préférences sexuelles de son fils, inclinaisons que sœur Bénédicte qualifiait régulièrement de « déviances ». Très vite dans sa jeune vie d’adulte, Mina avait été mise en garde contre ce genre de tentations surtout quand on était forcé de vivre en cohabitation dans un couvent. C’était la terreur de sœur Bénédicte de voir ses filles s’adonner à ces… Amitiés particulières… La nuit, la professe faisait des rondes pour surveiller les dortoirs pour qu’aucune des sœurs ne glisse malencontreusement dans les draps d’une autre. Mina entendait encore parfois les pas lourds de ses sandales sur le parquet alors que la main de sœur Abigail était suspendue en dehors de sa couche. Ses doigts ressemblaient aux pattes graciles et dangereuses des araignées venimeuses qui vous piègent dans leurs toiles et vous dévorent sans demander leur reste. Quand Martha évoqua l’idée que son fils prenne mari, Almina entendit aussitôt les sandales molles de sœur Bénédicte dans le couloir, le faisceau vacillant de sa lanterne et les doigts d’Abby qui frôlaient les siens dans le vide entre leurs deux couchages.
"Oh... Dieu a dit Aimez-vous les uns les autres, et c'est certainement son commandement le plus important. Et si l'homosexualité existe, et dans une telle proportion en ce monde, alors c'est qu'il a souhaité cette diversité. D'autant qu'elle est aussi présente dans le règne animal. Et qui sommes-nous pour juger de ce qui est bien ou pas, si Dieu lui-même a permis que cela soit ?" Elle aurait voulu que le panier de poires soit à peine plus gros pour la recouvrir en entier. Voila, ça, ça c’était son cauchemar. Elle nageait en plein dedans et ses paupières n’étaient même pas closes, pas encore…Pourquoi persistait-il un tel illogisme ? Elle marquait un point à n’en point douter, c’était indéniable et logique mais pourquoi lui avait-on enseigné le contraire ?
« Je… Vous n’avez pas tort, je respecte toute création de Dieu mais… Disons que si j’en crois mes enseignements, le Seigneur nous mettrait au défi, Il aime nous mettre face à la tentation pour nous regarder l’éviter. Sœur Bénédicte dit que c’est pour nous une façon de prouver notre loyauté mais… Je ne suis pas en train de vous dire qui a raison et qui a tort, je ne suis personne et parfois… Je vous avoue que je me trouve un peu illégitime. Qui suis-je pour prétendre connaitre la volonté de Dieu ? » T’es maligne toi ! T’as l’air de quoi maintenant ? Une imposture. . Peter, loin de montrer la moindre animosité, ce qui aurait été parfaitement compréhensible, poursuivit :
"Almina... Ici, la majeure partie des gens ne portent pas attention à cela. Nous avons un club et même des manifestations où l'amour du même sexe est mis à l'honneur. On n'oblige personne à y venir tout comme on n'oblige personne à participer à des après-midis tricot, mais personne n'a le droit non plus de nous interdire d'être ce que nous sommes. Et... On est quelques-uns ici. Filles comme gars. Ca ira ? Parce que un an face à ce qu'on ne comprend pas, ça peut sembler long..."
Les yeux d’Almina s’écarquillèrent. Elle eu honte. Honte de se montrer si sectaire, si bornée et si obscurantiste. Souvent une lucidité dérangeante et pourtant évidente venait la cueillir. Dérangeante car cette toute petite lucidité venait mettre une pagaille sans nom dans sa foi et menacer tout son projet de vie. Sœur Bénédicte dit que le doute fait partie du processus, qu’il est sain et naturel mais pourquoi fait-il tant de mal ? Mina se demandait souvent ce qu’elle ferait si elle était forcée de quitter le noviciat. Rien. Rien ! Ce n’était pas une option envisageable, elle avait tellement souffert dans son ancienne vie, elle s’était jurée d’ensevelir à jamais la jeune fille traquée dans les couloirs du collège pour renaître dans un monde où abondait l’amour et la douceur. Elle ne voulait plus jamais avoir mal… Alors ce genre de doute toxique que lui rappelait la sexualité de Peter, elle ne pouvait pas le laisser germer dans son esprit.
« Pardonnez mon ignorance, mes propos n’étaient pas mesurés. Vous avez parfaitement raison d’être libres d’aimer qui vous voulez. Mes… Mes propres limites ne devraient pas heurter la liberté de chacun, je vous prie de bien vouloir m’accorder votre indulgence. Je… Visiblement je ne suis pas très prolixe quand il s’agit de parler de beaux hommes ou… » dis-le… Ce n’est pas un gros mot…. « … Ou d’homosexualité. », ses joues s’empourprèrent de sentir vibrer ce mot sur ses lèvres. « Je crois que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, cela me fera du bien de fréquenter des gens qui pourront faire de moi une personne meilleure. »
Don't ever take a single second to breathe, they're going to send me on a murdering spree. I can not wait to dance upon your grave.They don't even have a soul left to be saved. You would eat your young. We swam among the northern lights, and hid beyond the edge of night. Waiting for the dawn to come and sang a song to save us all. I am alive I'm just playing dead. I'm going to say what should have never been said.The giants of the world crashing down. The end is near I hear the trumpets sound
MÉTIER : Tatoueur au Black'Art à Burlington, vient de signer un contrat avec un Label à New-York
COEUR : Il arrête les bêtises et met tout ça à la poubelle.
INTERVENTIONS RL : Oui
INFOS RP
Sujet: Re: La tornade Black [Almina] Dim 6 Oct - 6:18
Almina lui faisait penser à une petite souris dans les pattes d'un chat. La pauvre Almina n'allait juste pas pouvoir survivre aux rencontres avec sa mère, surtout si celles-ci devaient se reproduire trop souvent ! Et pourtant, sa mère ne voulait que bien faire... Selon ses propres critères qui n'étaient en rien ceux d'Almina. "Maman... Laisse Almina respirer un peu, tu veux ? Elle vient tout juste d'arriver, il faut juste lui laisser le temps de s'adapter." Alors qu'il rajoutait à mi-voix plus à lui-même qu'autre chose. "Et encore plus à nous..." Et si sa mère haussait les sourcils visiblement perplexe par sa dernière remarque, il ne lui laissa pas le temps de réagir. "Je suis désolé, Almina. Maman a toujours regretté de ne pas avoir pu avoir une fille, après le fils parfait qu'elle a eu bien sûr..." Et il se désignait d'un vague signe de la main avant de poursuivre. "Et je crois que tu es dans sa tête, toute désignée pour le rôle..." Et en vérité, il ne savait pas si c'était une si bonne chose pour la petite religieuse qui clamait l'amour de Dieu -et seulement l'amour de Dieu !- à chacune de ses phrases. "Mais quel mal y a-t-il ? Je l'aime bien cette petite... Et depuis quand es-tu parfait, toi ?" Et si sa mère lui lança un regard amusé, elle en revint cependant très vite à Almina. "Je suis désolée Almina, si je me montre bien trop... Volubile ? Ce n'est absolument pas pour te mettre mal à l'aise. Je suppose que lorsqu'on a un fils, absolument parfait bien sûr, avec les cheveux roses et aimant désespérément les hommes, ça nous oblige à voir toute la diversité de la vie, et toute sa beauté." Et c'était un vrai dialogue de sourds entre ces deux femmes qui, prônant toutes les deux l'Amour sous des formes si différentes, l'avaient chacune trouvé à leur manière. Contrairement à lui.
Mais il y avait des terrains glissants sur lesquels il valait mieux ne pas s'engager, alors qu'il reportait son attention sur la discussion en cours. Et sur les efforts que sa mère consentait à faire. "Oh, et je vais tenter de ne pas te choquer davantage. Je ne te parlerais donc plus d'hommes..." Alors qu'il était évident au pli qui barrait le front de sa mère que celle-ci butait à nouveau sur quelque chose. Et si elle se mordilla un instant la lèvres tout en posant un regard évaluateur sur Almina, elle se décida cependant à parler. "Je vais sans doute te choquer encore, et ce sera bien involontaire... Mais pourquoi Dieu voudrait nous mettre au défi ? Quels parents iraient mettre des pièges devant les pieds de son bambin qui apprend à marcher ?! Il est au contraire là pour nous tenir la main et nous guider sur le chemin rocailleux de la vie... Nous avons déjà tant de choses à apprendre et à réaliser, pourquoi nous rendrait-il la tâche plus difficile ? Quel parent aimant ferait cela à son enfant ?" Et alors que sa mère secouait la tête, elle en avoua sa totale incompréhension. "Le catholicisme est décidément bien...""Différent ! Différent de notre propre relation à Dieu..." Il avait rattrapé au vol les choses, s'attendant au pire de la part de sa mère. Le mot "pervers" ayant été bien trop de fois cité lors du repas familial la veille au soir... Et si celle-ci grimaça en signe d'acceptation lui permettant de penser qu'il avait réussi sa manœuvre, même si ce n'était de toute évidence pas le terme qu'elle aurait utilisé. Mais elle avait apparemment bien plus important à dire, et pour une fois il était absolument d'accord avec elle ! "Ma petite Almina, bien sûr que tu n'es pas "personne", et tu n'es certainement pas illégitime ! Tu es quelqu'un, telle que Dieu a voulu que tu sois. Et tout ce que Dieu veut comme notre Père qu'il est, c'est que tu mènes une vie heureuse... N'écoute donc pas cette vieille femme aigrie, Sœur Imbécilicte..."
Il parvint, il ne sut comment, à garder son sérieux. Et il s'en félicita lorsqu'il vit Almina se confondre en excuses avant qu'il ne prenne sa main dans la sienne pour l'arrêter. "Almina, ça va ! Tu n'as pas à t'excuser, je ne t'en veux pas du tout. Et je me dis que c'est peut-être Dieu qui t'a poussée jusqu'à nous. On dit que les voyages forment la jeunesse..." Alors que se penchant un peu vers elle, il rajoutait. "Et peut-être aussi pour apporter un peu de bonheur à maman. Quelque chose me dit que vous allez avoir de grandes discussions toutes les deux. Sur Dieu, bien sûr !" Du moins la base serait certainement là, quant aux disgressions, il préférait ne rien promettre au vu du sourire ravi de sa mère !
Sujet: Re: La tornade Black [Almina] Sam 12 Oct - 17:14
Homophobia is gay
‟ PETER & ALMINA „
—"Maman... Laisse Almina respirer un peu, tu veux ? Elle vient tout juste d'arriver, il faut juste lui laisser le temps de s'adapter. Et encore plus à nous..." Merci Seigneur… ! Qu’est-ce que cela pouvait l’agacer quand elle n’arrivait pas à garder la face, son propre visage était un flagrant aveu d’échec au quotidien et toutes ses prières ne changeraient rien à ça bien qu’elle tentât de s’en persuader.
"Je suis désolé, Almina. Maman a toujours regretté de ne pas avoir pu avoir une fille, après le fils parfait qu'elle a eu bien sûr... Et je crois que tu es dans sa tête, toute désignée pour le rôle..." Mina agita les mains innocemment bien que le sac de fruits entravât ses mouvements.
« Non, non ! Vraiment n’ayez crainte ! Vous avez une mère bienveillante et aimante qui a l’audace de dire ce qu’elle pense et qui… Semble apprécier la beauté du monde. En fait… Pour tout vous dire elle me fait penser à une amie très chère. », souffla-t-elle dans un petit sourire nostalgique qui raviva la cruauté du démon dans sa tête. Elle ne pouvait s’en débarrasser, c’était comme si malgré ses bonnes actions et sa fidélité à Dieu, elle était possédée. Le souvenir de sœur Abigail tirait les commissures de ses lèvres vers le haut. Elle l’entendit encore jurer comme un charretier et éclabousser les autres sœurs avec l’eau bénite de l’église. Abby était douce et bonne et défendait l’opprimé corps et âme comme si sa vie était en jeu. Ses singeries qui faisaient hurler sœur Bénédicte manquaient à Mina. Beaucoup. Trop. Elle entendait au loin Peter et Martha échanger alors que son cerveau court-circuitait en repensant à toutes les fois où elle devait couper sa respiration pour s’empêcher de rire pendant la messe. Les grimaces d’Abby par-dessus le livre de cantiques lui faisaient l’effet d’une vague qui vous prend quand vous flottez dos à la mer en attendant d’être transporté. Mina avait associé ce sentiment au bonheur, à la joie, à l’amitié. Une amitié qui la réveille encore en pleine nuit, qui comprime sa cage thoracique, lui donne des sueurs froides et ravage de flammes son bassin.
"Je suis désolée Almina, si je me montre bien trop... Volubile ? Ce n'est absolument pas pour te mettre mal à l'aise. Je suppose que lorsqu'on a un fils, absolument parfait bien sûr, avec les cheveux roses et aimant désespérément les hommes, ça nous oblige à voir toute la diversité de la vie, et toute sa beauté." Quand elle entendit son prénom, la jeune nonne sortit de sa rêverie et se concentra sur Martha. Le souvenir d’Abigail avait éloigné la torpeur dans sa tête un court instant, elle se sentait juste assez apaisée pour sourire franchement, presque tendrement alors que son regard faisait des allers-retours entre Martha et son fils.
« A vrai dire, je trouve les cheveux de Peter magnifiques ! Si je n’étais pas tenue à la sobriété je me serais peut-être laissée tentée par son choix capillaire ! », ouais courts et roses, Mina aurait adoré ça dans une autre vie ! En revanche… Les individus de sexe masculin et leurs attributs vantés par Martha n’avaient jamais piqué sa curiosité et ce n’était certainement pas lié au scapulaire ! Peut-être avait-elle toujours été… Comment dit-on ? Asexuelle ? Un truc du genre. En ce qui concernait les autres sœurs à ce sujet, c’était parfois difficile pour elles. Elle en entendait régulièrement se plaindre ou partager des confidences que Mina aurait préféré ne jamais JAMAIS avoir entendues. Au couvent elles avaient l’habitude de dire que Dieu défiait leur foi et cette pensée confortait toutes les frustrations.
"Je vais sans doute te choquer encore, et ce sera bien involontaire... Mais pourquoi Dieu voudrait nous mettre au défi ? Quels parents iraient mettre des pièges devant les pieds de son bambin qui apprend à marcher ?! Il est au contraire là pour nous tenir la main et nous guider sur le chemin rocailleux de la vie... Nous avons déjà tant de choses à apprendre et à réaliser, pourquoi nous rendrait-il la tâche plus difficile ? Quel parent aimant ferait cela à son enfant ?" Alors celle-là, on lui avait déjà faite mais ce n’était pas ce qu’enseignait la Bible à travers Abraham et le prétendu sacrifice de son fils unique Isaac. Almina haussa les épaules. « Je suppose que nous comprenons tous la parole de Dieu différemment. Je ne suis pas un gourou qui prétend détenir la parole sacrée, je suis simplement là pour apporter un peu de lumière aux gens qui ont en besoin, aux gens qui jusqu’alors s’étaient fermés à la religion. Le catéchisme enseigné au couvent d’où je viens implique cette notion de foi mise à l’épreuve mais la religion est là pour vous faire du bien, pour apaiser votre âme et votre esprit. Elle donne de l’espoir, du réconfort, de la force alors… Vivez votre religion avec toute la bienveillance dont vous êtes capable Martha… »
Loin d’elle l’envie de convertir au catholicisme tel un croisé chaque individu qui croisera sa route. Déjà elle n’était pas en mesure de pouvoir le faire et ce n’était pas du tout la vision de la religion qu’elle partageait.
"Le catholicisme est décidément bien..." "Différent ! Différent de notre propre relation à Dieu..." Un sourire complice destiné à Peter se dessina sur ses lèvres. Elle ne savait pas pourquoi mais elle appréciait beaucoup Peter, quelque chose chez lui la touchait et elle se sentait… Proche de lui sans savoir pourquoi. Comme s’ils partageaient quelque chose alors que tout les opposait. Martha reprit la parole et la sensibilité exacerbée de Mina lui monta à la gorge.
"Ma petite Almina, bien sûr que tu n'es pas "personne", et tu n'es certainement pas illégitime ! Tu es quelqu'un, telle que Dieu a voulu que tu sois. Et tout ce que Dieu veut comme notre Père qu'il est, c'est que tu mènes une vie heureuse... N'écoute donc pas cette vieille femme aigrie, Sœur Imbécilicte..." Les yeux luisants à cause d’un compliment qu’elle ne pensait pas mériter, Almina éclata soudain de rire. Un rire solaire et presque juvénile qu’elle ne s’autorisait que très rarement.
« Attention que le pasteur Asael ne vous entende pas qualifier sœur Bénédicte de ces termes, vous passeriez sans doute un bien mauvais quart d’heure ! », pouffa Mina qui malgré toute la bienveillance dont elle était capable, ne vouait pas un amour incommensurable pour la revêche maitresse des novices. Quoi qu’il en soit elle s’excusa platement pour la peine qu’elle avait peut-être involontairement causée à Peter.
"Almina, ça va ! Tu n'as pas à t'excuser, je ne t'en veux pas du tout. Et je me dis que c'est peut-être Dieu qui t'a poussée jusqu'à nous. On dit que les voyages forment la jeunesse... Et peut-être aussi pour apporter un peu de bonheur à maman. Quelque chose me dit que vous allez avoir de grandes discussions toutes les deux. Sur Dieu, bien sûr !" Elle s’esclaffa encore, les yeux pétillants. Cette conversation qu’elle redoutait lui était de plus en plus agréable et elle se détendait volontiers.
« Je ferai mon possible, je répondrai toujours présente alors n’hésitez pas à passer à la paroisse ou directement à la maison, je suis une piètre cuisinière mais je fais une tarte au citron pas trop immangeable, merci les ateliers cuisine au séminaire ! », pas son atelier préféré, soit dit en passant.
« Je crois que j’ai tout intérêt à apprendre à cuisiner des poires ! », plaisanta-t-elle alors que le sac en jute commençait à peser lourd sur ses petits bras maigres.
Don't ever take a single second to breathe, they're going to send me on a murdering spree. I can not wait to dance upon your grave.They don't even have a soul left to be saved. You would eat your young. We swam among the northern lights, and hid beyond the edge of night. Waiting for the dawn to come and sang a song to save us all. I am alive I'm just playing dead. I'm going to say what should have never been said.The giants of the world crashing down. The end is near I hear the trumpets sound