Alonso est avant tout quelqu’un d’entier, mais aussi d’intègre et de réfléchi, il a des convictions et les défend à sa façon, sans élever la voix, sans parler plus fort qu’un autre. Plutôt introverti de nature, ancien rat de bibliothèque, il peut paraître un peu renfrogné ou grognon quand on ne le connaît pas, mais la plupart du temps, il est juste perdu dans ses pensées. Ce n’est pas un grand communicant, mais il sait formuler ce dont il a besoin de manière calme et posée, ou froide si jamais il est contrarié, il est plutôt discret dans la vie de tous les jours, il passe rapidement pour un « monsieur tout le monde ». Cette image lui convient bien, mais se dissipe quand il est en confiance avec des amis, en effet, il est loin d'être aussi taciturne qu'il n'y paraît. Plutôt jovial dans les moments de détente, il préfère avoir un petit groupe d’amis sur lesquels il peut compter que d’avoir des dizaines de potes fantômes. Le regard des autres ne le touche plus depuis longtemps, il est ce qu’il est et l’avis des autres ne lui importe pas. Il ne sort plus aussi souvent qu’avant, mais quand il sort, il s’amuse pour de vrai, il boit, il rit, il danse même s’il faut danser.. Ce n’est pas un expansif, mais il n’a aucune honte à se lâcher de temps en temps, surtout quand l’alcool lui donne un coup de pouce. Il admire profondément ceux qui savent se mettre en lumière au quotidien, les courageux, les battants, se caractérisant lui-même plutôt comme un homme de l’ombre.

Consciencieux, travailleur, mais aussi créatif, si on le regarde d'un peu plus près car ce n'est pas quelqu'un qui montre ses talents facilement. Malgré ses petits défauts, c’est un homme charmant au quotidien, plutôt facile à vivre, parfois même docile car il prêt à faire des compromis ou accepter des solutions parfois à son propre détriment s’il estime que la situation a une valeur supérieure à son propre confort.

★ Cleveland : de 1975 à 1985 - naissance jusqu'à ses 9 ans ;
★ Redwood Hills : de 1985 à 1993 - 9 à 17 ans ;
Sur ces dix-sept premières années Alonso a passé la plupart de ses étés en Espagne avec sa famille espagnole et son meilleur ami Esteban né la même année qu'Alonso à quelques mois d'écart. Al a été un ami particulièrement bienveillant quand Esteban a perdu sa mère quand il avait douze ans. (histoire inRP)

★ New York : 1993 à 2002 - 18 à 26 ans - Relation avec Jeff ;

★ Humanitaire / Tour du monde : de 2002 à 2004 - 26 à 28 ans (histoire) ;
2002 : Six mois de mission en Afrique au Ghana.
Il rencontre Max, un médecin de 20 ans son ainé, avec lequel il visite ensuite l'Asie. Max a des troubles liés à l'alcool et aux opioïdes. Il aura contre Al un comportement violent dû à ses addictions.
2002-2003 : Il visite l'Asie (sap) - notamment le Vietnam avec Max. Les violences s'intensifient. Le fait d'écrire le livre sur Jeff lui permet de sortir de cette spirale et de partir;
2003-2004 : Neuf mois de mission en Amérique Latine en Colombie.
Il rencontre Flora, un femme trans avec laquelle il a une belle histoire d'amour le temps de sa mission. Elle l'aide à se remettre de sa relation destructrice. Il ne la considère pas vraiment comme une ex, plutôt comme une meilleure amie avec laquelle il partageait un peu d'intimité parfois.

★ New York : de 2004 à 2019  - 28 à 43 ans (histoire - dernier post de la page) ;
avril 2004 : publication du livre d'Alonso
juillet 2004 : rencontre de Sonia
septembre 2004 : se met en couple avec elle.
octobre 2005 : Sonia tombe enceinte alors qu'elle n'habite pas encore avec Al.
janvier 2006 : ils emménagent ensemble
juin 2006 : naissance de Juan.
août 2006 : ils se marient
avril 2008 : naissance de Miguel après une grossesse difficile au cours de laquelle ils perdent la jumelle de Miguel un mois avant la naissance, Rosa. Sonia est restée longtemps alitée, Al venait la voir à l'hôpital, passer des nuits à la surveiller avec Juan sur les bras. Puis gros baby blue de Sonia a l'arrivée de Miguel. Le couple en ressort très soudé.
2014 : Mort de la mère de Sonia qui fait énormément de crises de jalousie lié à la fréquentation d'Al du milieu LGBT qui profite que les enfants soient moins dépendants pour sortir plus souvent. Elle se tourne beaucoup vers la religion comme sa mère le faisait.
début 2015 : Al coupe tous ses liens avec le milieu et ses amis. Quelques mois plus tard, elle trouve une photo de Jeff dans le portefeuille d'Al, juste derrière la photo des enfants. Sonia prend un amant au sein de son église et s'éloigne d'Alonso qui ignore tout et tente de maintenir la famille à flot en se concentrant sur les enfants.
2015 : Flora disparait des radars et les courriers d'Al lui reviennent. Il apprend que des cartels ont combattu dans son village.
2017 : Sonia pose les papiers du divorce. Ils se séparent d'abord sans quitter la maison.
2018 : divorce prononcé. Il fait des recherches sur Flora pour savoir ce qu'il s'est passé et apprend qu'elle est morte en 2017, il ignore ce qui s'est passé pendant ces deux ans.
2019 : l'appel pour la garde des enfants est perdu par Alonso, il quitte New York pour Redwood.

★ Redwood Hills : depuis 2019.
2021 : les enfants apprennent pour le livre de leur père après avoir fait des recherches dans l'ordi de leur mère pour s'intéresser au procès et le fait qu'il a été avec un homme avant leur mère.
10 juillet 2024 : mort du père d'Al

Alonso a écrit:

Il va rejoindre Jeff. Comme il est bientôt midi, je me suis dit simple, donc j’ai pris des tomates, de la feta, des olives et si ce soir, on n’est pas à la maison on peut faire la viande à la plancha avec ce midi, plutôt que ce soir. J’ai pris du bœuf. Ça te va ? Il pose sa main dans le dos de Jeff et soudain craint qu’il le prenne mal et retire doucement sa main.

Jeff a écrit:

Bon. Il va falloir que tu te lances, avec la feta dans tes mains. [...] Tu as toujours la feta dans les mains, elle ne te quittera pas, elle veut surement savoir, elle aussi.

Alonso a écrit:

Jeff détourne le regard alors Alonso en profite pour regarder la feta dans sa main. Il n’a pas vraiment le temps de se demander ce que fait la feta dans sa main à ce moment précis de leur vie que Jeff lui confesse son amour.

Jeff a écrit:

Tu hoches faiblement la tête, la feta reste dans tes mains, parce que si tu la poses, Alonso viendra les prendre et son toucher ne te permet pas de réfléchir tout aussi bien. [...] Tu ne l'as pas encore bien remarqué, tu es encore sur tes mots, tes yeux commencent à s'embuer, et avec l'émotion, aussi tout le stresse qui t'habite à cette instant, la pauvre feta n'a pas résisté et tu l'écrases entre des doigts, elle se déforme sous son plastique.

Alonso a écrit:

Parfois, il vaut mieux rester à distance. Ça aurait pu être un moment partagé sous les étoiles comme dans les films ou sur le canapé après une bataille de coussins, mais non, leur histoire amour à eux c’est de régler leurs soucis autour d’un documentaire sur le massage de la feta. [...] Il quitte des yeux la torture de la pauvre feta pour les baisser sur ses propres bras. [...] Il le regarde. Absorbe l’information. La feta, elle ne peut plus rien absorber du tout, heure du décès : 12h06. [...] Allez pose cette feta. Tu lui as déjà fait assez de mal comme ça.

Jeff a écrit:

Tu fais comme il dit, tu poses la feta sur le comptoir marbré noir de la petite cuisine.

Alonso a écrit:

Même la feta dans l’au-delà est heureuse que cette histoire se termine bien. [...] Combien de fois en avait-il rêvé ? Jamais il n’aurait pu imaginer que ce serait au détour d’une salade de tomate-feta qu’il pourrait embrasser Jeff de nouveau.

Alonso a écrit:

Le pharmacien se retrouve avec ses tomates et la feta à réanimer. Il commence par préchauffer la plancha, va se laver les mains puis s’occupe de la salade, finalement la feta est déjà émiettée, c’est juste un peu difficile de la séparer de son jus...

Alonso a écrit:

Il se prépare quand même un café et s’assoit sur le bar de l’îlot de la cuisine pensif.

Alonso a écrit:

Il se permet de sourire, regarde devant lui et capte du regard le café quatre mètres plus loin, puis son regard se repose sur Jeff. [...] Est-ce que tu t’es fait mal quand elle est tombée ? demande-t-il avec une curiosité sincère et toute la patience qu’il pouvait malgré l’inconfort et l’envie du café qui était resté sur l’îlot de la cuisine et qui le narguait.

Alonso a écrit:

Personne ne connaît le futur. C’est ça aussi qui est beau dans la vie, ce matin, il pensait simplement pouvoir boire sa tasse de café tranquillement en ruminant et puis finalement, il était là avec Jeff et la tasse à café devait être froide.

Alonso a écrit:

Il écoute son ex-compagnon. Il ne sait pas ce que font les gens sans Alonso mais il sait que sans Jeff, les gens peuvent déguster un café bien chaud au réveil.

Alonso a écrit:

Allez, il est temps de descendre et de prendre une bonne tasse de café.

Alonso a écrit:

Allez viens Cha-Cha, on va essayer de le chercher, tu vas pouvoir le retrouver toi ton maître hein ? En plus avec sa cheville dans le sac, il n’a pas pu courir bien loin. En discutant avec la chienne, Alonso s’apaise aussi. Il ferme la terrasse, prend la laisse de la petite chienne. Je ne l'aurai jamais mon café, n'est-ce pas ?

Alonso a écrit:

La tasse de café froide l’attend toujours. Il n'en veut plus... Il la lave. [...] Il descend acheter des journaux dans la boutique de l’hôpital et remonte avec un café qu'il déguste enfin, même s'il est bien moins bon que celui qu'il fait chez lui.

Alonso a écrit:

Il se décale pour se cacher derrière un mannequin de la vitrine et observer tranquillement l'homme de dos. Comment s’assurer que c’est bien lui, sans se faire remarquer ? Vous voulez rentrer, Monsieur ? demande la vendeuse sur le seuil du magasin, elle a l’air de prendre l'attitude d'Alonso pour de l’hésitation. Non, non, je regarde merci... souffle-t-il en faisant signe à la vendeuse qu’elle peut rentrer dans son magasin.

Jeff a écrit:

J'espère que tu es heureux Alonso. Je ne dis pas ça car je vais disparaître de ta vie à nouveau, je veux juste que tu saches que j'ai toujours voulu t'imaginer heureux, qu'importe où tu sois et qu'importe les choix que tu aurais fait. Il faut aussi que tu saches que je n'ai jamais cessé de parler de toi, parfois, tu m'as causé des torts ! Tu as suscité des jalousies aussi, c'était assez effrayant et amusant de voir que certains t'ont détesté sans même jamais t'avoir rencontré. Je ne cherche pas à te faire culpabiliser de quoi que ce soit. Je voulais juste que tu saches à quel point tu as été et tu es encore important pour quelqu'un.

Alonso a écrit:

Je sais que tu ne vas pas rester mais je suis vraiment, vraiment, heureux de te revoir. Et sache que pour moi, tu es toujours aussi incroyable...

Jeff a écrit:

Tu as été l'amour de ma vie Alonso. [...] Certain les regrettent, d'autres les cherchent. J'ai la chance de te retrouver. Certes, tout à changé mais je me trouve tellement chanceux de t'avoir près de moi.

Alonso à Coco a écrit:

Moi non plus je t'ai jamais pu t'oublier...

Coco a écrit:

J'ai cherché à être heureuse par tant de moyens et finalement, c'est ainsi que je le suis.

Alonso à Coco a écrit:

J'ai rêvé tellement de fois ce moment... Je n'aurais jamais cru qu'il viendrait un jour. Tu m'as tellement manqué...

Jeff a écrit:

Je ne suis pas parfait Alonso, je suis une catastrophe même. Je t'ai fui alors que rien de mieux n'est arrivé dans ma vie depuis des années. A notre première rencontre, j'ai voulu te faire croire que j'étais quelqu'un d'accompli mais c'est même le contraire. Tu as tant fait de ton côté et je suis resté le même, bloqué des années en arrière, incapable de t'oublier, incapable d'être une personne à part entière sans elle et sans toi.

Alonso a écrit:

eff, sérieusement, je sais que tu es triste mais vois les choses en face, j’habite dans la maison de mes parents, j’ai deux enfants qui vivent à 500 km de moi, une ex-femme à qui je ne parle plus, je cumule deux jobs parce que je n’ai pas réussi à trouver un temps plein. Récemment, j'ai accepté une colocation avec l’homme que j'ai toujours aimé, mais je n’ai pas le droit de le toucher et il s’est enfui sans donner de nouvelles parce que je lui fais peur… Ah oui, j’oubliais, en plus, je me suis fait agresser hier par un type qui faisait deux fois mon poids à la pharmacie de l’hôpital... On est pas là pour faire un concours, mais je ne suis pas dans la meilleure situation non plus.

Alonso a écrit:

Jeffrey, je suis désolé… Je n’ai jamais voulu te blesser. Je sais que je suis parti, je sais que je vous ai quitté toi et Coco pour poursuivre mes rêves et je sais que tu m'en as voulu. Alors oui, je les ai atteint en partie, mais à quel prix... Tu ne sais pas combien ça m’a coûté, combien de fois j'ai voulu faire machine arrière, combien tu m’as manqué toutes ces années... Et combien… Je t’ai aimé, combien je continue à t’aimer, toi, pas seulement Coco, toi. [...] Jeff, j'espère que tu vas te retrouver rapidement et recommencer à t'aimer de nouveau pour ce que tu es comme tu l'as toujours fait, parce que je ne pourrais pas faire tout le boulot, mon chat, j'aimerais mais ce n'est pas possible.

Jeff a écrit:

Quand je pense à qui tu es, à ce que tu es. Je n'arrive pas à comprendre ce qui m'a pris. Ce que ton ex femme t'a reproché également. Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi juste. J'ai l'impression que tu es comme ces artistes à l'oreille absolue, qui reconnaissent chaque note sans jamais avoir pratiqué un instrument avant, mais toi, tu reconnais les émotions. Tu les comprends. Et crois moi, ça ne peut que dépasser quelqu'un comme moi. [...] Je me suis parfois demandé, que font les gens qui n'ont pas eu d'Alonso dans leur vie ? Enfin, que font les gens qui n'ont pas d'Alonso dans leur vie ?

Alonso a écrit:

Je suis desolé, vraiment désolé de ne pas m'en être rendu compte avant. De ne pas avoir vu ce que tu traversais... Ça dû être si difficile pour toi... [...] Mais je suis là maintenant et je ne vais nulle part... Ça fait plus de 30 ans que je t'aime, ce n'est pas aujourd'hui que ça va s'arrêter, hein ?

Jeff après qu'Alonso soit parti a écrit:

Je t'aime, Alonso.

Jeff a écrit:

Je ne te demande pas d'être parfait. Être Alonso est ma forme de perfection.

Al et Jeff a écrit:

Al : Est-ce que tu crois que dans tout ça, tu auras un jour de la place de la place pour... nous ? … Je veux dire... Est-ce que j’ai le droit d’espérer… plus qu'une amitié entre nous ?
Jeff : Je n'ai jamais cessé d'avoir de la place pour toi, pour nous. [...] Je sais que ça prendra du temps mais je l'ai toujours profondément espéré.
Al : Vraiment ? [...] Merci..

Jeff a écrit:

Je crois que ça m'a aussi cruellement manqué, cette capacité que tu as à me rendre heureux avec presque rien.

Al et Jeff a écrit:

Jeff : Si c'est un plan diabolique pour me faire fondre d'amour, c'est réussi....
[...]
Jeff : Tu as entendu ce que j'ai dit. [...] Alonso, je suis perdu. Je suis sûr que pour toi c'est clair et tu dois me prendre pour un idiot qui ne comprend rien ou qui hésite. Je sais que parfois, je dis des choses et après je le regrette. Mais ce que j'ai dit tout à l'heure, je ne pourrai pas le regretter. [...] Coco n'est pas la seule à t'aimer. Elle a juste la chance de ne t'avoir jamais quitté.
Al : Merci de me l’avoir dit, Jeff. Ce n’est pas pareil de le ressentir et de se l’entendre dire. [...] Tu dis que Coco ne m’a pas quitté, elle. C’est notre passé qui te fait hésiter ?
Jeff : Ça a été dur pour nous et maintenant, on sait tous les deux que ça ne peut être que dur. Tu as dit que tu voulais être là pour moi, mais au fond, je pense encore qu'un jour, ce sera trop pour toi. Je me disais que si on ne s'aime pas ouvertement, ce sera plus facile pour toi de renoncer. [...] Tu préfères qu'on te le dise alors je vais le faire Alonso. Je t'aime. Je t'aime et je voudrai qu'on soit à deux, qu'on ne se quitte plus. Mais je ne peux pas le faire passer au détriment de ton propre bonheur.
Al : Je ne sais pas quoi te dire Jeff… Pour moi, le fait de t’aimer ouvertement ou non ne change rien à mon engagement vis-à-vis de toi. Je ne me sentirai pas plus piégé parce qu’on est ensemble. Je te regarde et je t’aime de toute façon. Je dirais même que c’est trop tard pour faire semblant que tout cela n’est pas réel. [...] Je veux juste être avec toi maintenant et ne pas refaire les erreurs du passé. Je ne doute pas qu'on en fera des nouvelles mais bon... Ce sera les nôtres.
Jeff : [...] Si tu as besoin d'entendre que je t'aime je te le dirai tous les jours s'il le faut.
Al : Je crois qu’il va bien falloir que je l’entende tous les jours oui…

Jeff a écrit:

Je t'aime Alonso. Mon Alonso. Je sais tu aimes me donner des surnoms et j'adore ça. Mais je n'arrive pas à me résoudre à t'appeler autrement que par ton prénom.

Al a écrit:

Je t'aime.

Al a écrit:

Jeff, rien de tout cela ne pourra me faire t'aimer moins. Rien ne pourra me faire t'aimer moins, maintenant ou dans dix ans. Avec ou sans libido, c'est toi que j'aime... [...] La seule chose dont je ne peux pas me passer c'est de toi, Jeff. De ta présence, de ton sourire, de tes câlins, de tes gestes... Je peux vivre sans sexe, mais pas sans toi, pas sans ta tendresse, pas sans tes baisers, pas sans ta présence. C'est ça ma limite.

Jeff alors que Al s'est endormi a écrit:

Tu ne sais pas à quel point tu es précieux.

Al a écrit:

On était si jeunes... Je calculais ce matin j'avais 26 ans quand on s'est quitté, toi tu venais d'avoir 28. J'avais déjà l'impression d'être si adulte... Avec le recul je me dis qu'on avait encore tout à découvrir. [...] Je sais que j'ai fait celui qui était sûr de lui à l'époque, quand on s'est quitté, idiotement j'avais mon orgueil... Mais si tu savais le nombre de larmes que j'ai versées pour toi dans cet avion pour le Ghana... Les hôtesses de l'air ne savaient plus quoi faire pour moi, j'étais une vraie fontaine et j'ai vidé tous les mouchoirs de ma voisine de droite.

Al a écrit:

Jeff, quand je te regarde, je vois un homme, avec ses fragilités, avec son histoire, ses souvenirs, ses difficultés, comme il en existe plein. Pas bizarre, pas anormal, pas moins que ça… Jamais moins que ça. Je vois juste mon homme…

Al a écrit:

Mon Jeff… Comment j’ai fait sans toi ? Je ne m'en souviens même plus...

Al a écrit:

Je t'aime. Plus que ça même, j'ai confiance en toi. J'ai confiance en l'homme que tu es. Je sais que ça fait mal et que ça fait peur, et j'accepterais de te voir échouer. On en a déjà parlé, je serais là, je te l'ai promis. Mais je ne veux plus que tu aies honte, c'est à eux d'avoir honte, pas à toi : ces yeux qui se baissent, cette peur que tu as de me voir partir, si jamais… Si jamais, quoi ? Si, je savais tout ce que tu as vécu ? Tout ce que tu as fait pour survivre ? C'est ça ? J'imagine beaucoup et je t'aime et je te veux toujours dans ma vie, c'est si dur pour toi de le comprendre ? [...] Si tu savais comme je les hais, comme je les méprise, toutes ces personnes qui ont osé te toucher, t’abuser, te faire du mal, profiter de ta confiance. Mon Jeff… Ma moitié…

Jeff a écrit:

Je suis désolé Alonso. J'aimerai tellement pouvoir te laisser m'aimer.

Jeff a écrit:

J'ai beau me répéter que tu es Alonso, mon Alonso, c'est toujours cette voix qui l'emporte à l'intérieur, celle qui me dit d'avoir peur et de me méfier. Je suis désolé.

Jeff a écrit:

Je sais que c'est dur pour toi à l'imaginer Alonso, peut être aussi que tu n'as pas envie de l'entendre, mais tu es celui qui me permet de vivre. Même si c'est juste avec simplicité, c'est tout ce qu'il me faut.

Jeff a écrit:

Je t'aime Alonso, je t'aime tellement.

Jeff a écrit:

Je ne veux pas non plus renoncer à toi, pas plus que je ne veux pas que tu renonces à ce que tu as accompli. Je ne veux pas que tu rebrousses chemin, Jeff. Ne diminue jamais ta lumière pour moi.

Al a écrit:

Je ne veux plus devenir un fantôme dans tes souvenirs Jeff, je suis là, juste là dans ton lit avec toi et je t’aime, si fort. Et toi, tu as déjà tellement avancé, tellement donné déjà dans cette relation, plus que je ne l’aurais jamais cru possible, plus que jamais je n’aurais osé te le demander. Je suis avec toi, parce que je t’aime, parce que je t’estime, parce que tu es une belle personne, brillant, intelligent, drôle, sensible, humain, tellement tendre… Je ne comprends même pas comme tu peux ne pas le voir… [...] Merci de m’avoir confié tes peurs tout à l’heure… Merci de ne pas vouloir continuer ta route sans moi et merci de ne pas m’avoir complètement oublié sur ton chemin…

Al a écrit:

Tu n'en as peut-être pas l'impression Jeff, parce que je t'ai dit des je t'aime très vite... La première fois c'était quand ? Quand tu es revenu après ta semaine de disparition je crois... [...] Pourtant, ce n'était pas si évident que ça pour moi. Tu sais, je n'ai donné mon coeur à personne depuis mon divorce. Je n'en avais tout simplement plus envie... Alors oui, j'ai rencontré du monde, parfois même j'ai vu ces personnes à plusieurs reprises, mais je gardais les choses purement... physiques... ça n'a jamais été des relations, en tout cas je ne l'entendais pas comme ça. Quand je sentais que je m'attachais, je préférerais couper les ponts. J'ai même brisé le cœur de deux personnes que j'estimais beaucoup au cours de ces années... Je n'en ai tiré aucune satisfaction, plutôt de amertume et du regret pour eux. Mais je ne pouvais juste pas ou plus... [...] Je t'aime tellement Jeff. Je ne sais pas si tu te rends compte à quel point mon monde a changé depuis que tu es revenu dans ma vie.

Jeff a écrit:

C'est quand même fou qu'un homme aussi merveilleux que toi ait été disponible quand je suis revenu.