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ALTER-EGO : manny (ft d. patel) le geek maladroit → wyatt (ft s. heughan) le papa roux endetté → freya (ft. j.comer) la portugaise romantique → philip (ft j. o'connor) le justicier paumé → henrik (ft j. alwyn) l'architecte workaholic → roy (ft. j. norton) le politicien déchu
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Sujet: i'm gonna pick up the pieces and build a lego house leah Mar 6 Fév 2024 - 3:23
i'm gonna pick up the pieces and build a lego house
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Vivre chez Eliot, c'est la belle vie pour Seb. Un loyer à moindre coût, le partage des frais de bouffe (quand il se sent généreux). Ça lui permet de respirer un peu côté finances, et c'est plutôt cool. Puis, il y a cette délivrance totale du côté administratif. Pas de tracas de paperasse et les galères administratives qui vont avec une maison. Ainsi, Seb peut se concentrer sur des trucs plus sympas de la vie. De plus, même si Seb n'avouera jamais ouvertement, il aime bien passer du temps avec son frère. Ça renforce leur lien et ça ne peut que lui faire plaisir. Sauf que là, avec Maxine qui squatte de plus en plus à la maison, l’ambiance change et Seb commence à se sentir un peu à l'écart. Eliott dirait sûrement qu'il dramatise toujours tout - ce qui n’est pas complètement faux -, mais bon, ça commence à peser. La situation est d'autant plus délicate puisque la relation entre Seb et Maxine n'est pas la plus harmonieuse qui soit. Ils se tolèrent mutuellement, mais sans véritable complicité ni affinité. Seb a besoin de retrouver son indépendance. Du coup, impulsif comme il est, Seb n'a pas mis longtemps à fouiller les sites pour trouver un nouveau coin où poser ses meubles. Ah, et faudrait peut-être aussi qu'il investisse dans des meubles à lui, après avoir squatté ceux des autres, toutes ces années. Mais bon, ça, c'est un problème pour plus tard. D'abord, faut trouver un toit, et ce n'est pas aussi simple que ça en a l'air pour Seb. Toujours à dénicher un hic par-ci par-là, jamais vraiment sûr de lui. Ce saut qu’il tente de faire lui donne le vertige, et cette hésitation sous-jacente qui l’empêche de s’arrêter sur un choix en témoigne. De ce fait, pour sa prochaine visite, il fait appel à sa sœur pour l'accompagner. Faut bien quelqu’un pour essayer de le convaincre de faire un choix.
Il était 9h51, le rendez-vous avec l'agente est à 10h. Sans la moindre gêne, le vendeur déboule chez sa grande sœur sans même prendre la peine de frapper. Pour lui, en famille, les formalités ne sont tout simplement pas nécessaires. Après tout, personne ne toque à la porte lorsqu'ils débarquent chez les parents, alors pourquoi le ferait-il chez sa sœur ? Un simple « Leah ? » retentit dans la pièce pour signaler sa présence, son regard balayant les lieux à la recherche de sa sœur. D'emblée, il lance d'une voix impatiente : « T’es mieux d’être prête à partir, on va être en retard. » Comme si, bien évidemment, tout retard éventuel serait la faute à Leah, et non à lui-même qui avait pris son temps en dernier à scroller sur son téléphone avant de se décider à partir. Il replonge brièvement dans l'écran lumineux de son téléphone, répondant à quelques messages tout en attendant que sa sœur pointe enfin le bout de son nez. Un soupir presque exaspéré s'échappe de ses lèvres alors qu'il range son portable dans sa poche. « Enfin ». Il jette un coup d'œil vers la fenêtre, ajoutant d'un ton un peu plus détendu : « La maison est à moins de dix minutes à pied. » Même avec la neige qui recouvre le sol de Redwood Hills, la perspective d'une petite marche ne le dérange pas. Un sourire malicieux s'étire sur son visage. « Ce qui veut dire que si jamais je l'ai, je vais pouvoir t'embêter plus souvent. » Il laisse planer cette menace en l'air, savourant déjà l'idée de taquiner sa sœur.
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9h30. Leah avait programmé le réveil à 9h mais quand celui-ci avait retenti, elle l'avait aussitôt éteint. Résultat : une demi-heure plus tard, elle était toujours emmitouflée sous les couvertures, à lézarder dans son lit. Pourtant, la jeune femme n'était pas la dernière pour se lever aux aurores ou au milieu de la nuit, surtout lorsqu'il s'agissait de partir en observation pour un reportage animalier. Ce qui était prévu aujourd’hui était autrement plus costaud : aider Seb(by) à trouver la maison de ses rêves. Autant dire mission presque impossible. Leah aurait besoin de toute son énergie pour écouter ses jérémiades sur telle pièce, telle rue, tel voisinage, tel problème dans la maison qui ne serait pas à son goût. C'est pourquoi elle grappilla tout le temps supplémentaire pour dormir et se retrouva à se réveiller en sursaut trente minutes avant l'heure du rendez-vous. Elle fila donc se préparer en quatrième vitesse. Une fois n'est pas coutume, Leah serait plus à la bourre que son frère. Preuve en était qu'il débarqua comme une fleur chez elle, puisqu'il ne prenait jamais la peine de s'annoncer en famille. Surpris sans doute de ne pas la trouver prête, Seb s'enquit d'elle. « J'arrive. »
Évidemment, Leah n'avait pas terminé mais elle comptait sur l'imagination débordante de son frangin pour s'occuper le temps qu'elle finisse de se préparer. Imagination débordante étant synonyme de son téléphone vissé à ses doigts dès qu'il devait attendre plus de dix secondes. Elle le connaissait bien. Attrapant une tenue dans sa garde-robe, elle l'enfila à la hâte et descendit ensuite rejoindre son frère, manteau sur les épaules, fin prête. « Pour une fois que je ne dois pas t'attendre. Laisse-moi vérifier qu'il ne neige pas dehors. » Un coup d'oeil en direction de la porte-fenêtre la rassura ; la météo était on ne peut plus calme. Bien que la neige n'était pas si rare dans la région, alors l'expression n'avait rien de miraculeux. Heureusement, la maison à visiter se situait à proche distance et les deux Hargreaves la rejoindraient rapidement à pied.
Au sourire malicieux de Seb, Leah devina la bêtise qui allait suivre. Son frère et elle, presque voisins. « Tu quittes Eliot pour te rapprocher de ta soeur... Comme c'est mignon. J'ai toujours su que j'étais ta préférée au fond. » Elle aussi se débrouillait pour le taquiner. Plutôt deux fois qu'une. « Maintenant que tu le dis, si tu choisis cette maison, je pourrai enfin venir squatter chez toi pour t'embêter plutôt que l'inverse. » Autant dire qu'elle venait de trouver une motivation à sa mission du jour. Pour Seb, par contre, fini la belle vie. Il allait rentrer dans le monde (déprimant) des adultes. « En route. »
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Sujet: Re: i'm gonna pick up the pieces and build a lego house \ leah Dim 7 Avr 2024 - 9:26
trigger: mention fausse maladie
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Seb, le pro du fais ce que je dis, pas ce que je fais, à presque l'impression que c’est le monde à l’envers, devant sa sœur, qui vient clairement de se réveiller. Un air de fierté se lit derrière son sourire espiègle. La météo. Le vendeur lève les yeux au ciel, y voyant une potentielle porte de sortie. En cas de neige, impossible de sortir. Sauf que maintenant qu’il était là, il sera impossible de lui faire faire demi-tour. Et il est aussi insistant qu’énervant, elle le sait très bien. « Tu devrais être mieux placée pour savoir qu'il n'y aura pas de neige. Le réchauffement climatique, tu te rappelles ? » Son ton se veut moqueur, son regard provocateur, soutenant celui de Leah. Avec un hiver qui ressemble plus à une transition vers le printemps, la crise climatique devient un sujet omniprésent, même pour ceux comme Seb qui préfèrent l'ignorer. Il préfère peut-être éviter les sujets sérieux comme la crise climatique, mais il n'hésite pas à taquiner sa sœur pour se sentir partie prenante des conversations familiales. Ses lèvres échappent un rire étouffé, amusé - et presque flatté (ça lui en prend peu) - par sa plaisanterie. « Toujours… Faut pas exagérer non plus. » Plus jeune, il aurait probablement reçu ce commentaire avec un peu plus d’amertume, à l’égard de sa sœur et les autres de la fratrie, puisqu’il s’est souvent senti rejeté. À cette époque, il s’était surtout tourné vers Tom, qui avait pris un peu leur place. Mais bon, c’est le passé et Seb commence à sentir, peu à peu, qu’il trouve chez ses sœurs et son frère, ce qu’il a longtemps voulu : un peu d’amour. « Mais c’est vrai que, comme tout bon fromage, tu deviens plus cool avec le temps. » plaisante-t-il à son tour, en repassant la porte d’entrée, suivi de sa sœur. « Tu veux parier ? » Qu’elle saura se montrer plus embêtante que lui. Se risquerait-elle à ce qu’il tente de faire ses preuves ? Après tout, tant qu’à avoir eu cette réputation, au sein de sa famille, autant se battre pour son titre. Il a travaillé fort ! Eh oui, Seb a travaillé fort. Assez pour se permettre de visiter des maisons, dans l’optique de s’en acheter une. La prochaine étape à franchir dans le monde des adultes responsables.
« Grosse nuit ? » demande-t-il à Leah, curieux, affichant son malicieux, plein de sous-entendus. On ne le changera pas, Seb. Même lorsqu’il est question de sa sœur, il ne se voit pas vraiment gêné par le sujet. Bon, après, si elle lui ramène trop de détails, il tentera probablement de se boucher les oreilles, mais pas là. Après tout, il aime bien savoir qui sont les gars qui fréquentent ses sœurs pour se moquer d’eux ou embarrasser celles-ci avec des anecdotes, quelque peu amplifier. Seb ne fait rien dans la modération et tient à s’assurer que ses anecdotes soient toutes aussi intéressantes ! Il faut garder son public, quand même ! « Faut que je te dise, avant qu’on arrive… » Les magouilles de Seb commencent, alors qu’ils sont à mi- chemin. La présence de sa sœur n’est pas aussi futile qu’il ne le laisse croire. « Ma cote de crédit n'est pas… top notch, si tu vois ce que je veux dire et la maison semble être en demande. » Une annonce qui ne devrait pas trop la surprendre, puisque Seb dépense comme si son compte en banque n’avait pas de fond. « Du coup, j’ai dû inventer une histoire à l’agente immobilière. » Un sourire hésitant étire ses lèvres, attendant la réaction de sa sœur. « T’inquiètes, on va pas se faire passer pour un couple. » souffle-t-il en feignant une grimace. Il y a des limites à mentir quand même. Des limites que même Sebastian Hargreaves ne veut pas franchir. « J’ai dit que papa était malade et que j’allais devoir m’occuper de lui, et que mon appartement ne convenait pas. » Un récit tissé de mensonges, pour lequel il se sent un peu mal. Peut-être pas assez pour tout avouer, mais assez pour être presque gêné de le dire à sa sœur - bien qu’il le voile « Et sache que je suis conscient que j’aurais pu trouver mieux, mais l’agente ne prenait plus de visite, alors j’ai tenté le tout pour le tout. » souffle-t-il en haussant les épaules, comme si cette réponse justifie vraiment les moyens.
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Lorsque Seb essaya de l'énerver par rapport au réchauffement climatique, Leah esquissa un grand sourire à propos d'un agréable souvenir. « Oui, je m'en rappelle. Et toi, le lac gelé, tu souviens ? » Bon gré, mal gré, le brun s'était prêté au jeu et avait pataugé tel un manchot au milieu du capharnaüm de nageurs gelés. « Tu devrais me remercier. Sam a pu admirer à quel point tu es courageux. » Le sourire de Leah s'agrandit. Ce jour-là, Sebby avait marqué des points auprès de la gente féminine, mais peut-être pas des points bonus comme dans les aventures de certains jeux télévisés. En revanche, la brune perçut une pincée d'amertume lorsqu'elle plaisanta sur ses préférences fraternelles. Cependant, Seb saupoudra son commentaire de douceur – fromagère – au moment de repasser la porte d'entrée. « La maturation, tout ça. » Il la défia alors sur son titre de membre le plus embêtant de la famille. Pourtant, Leah se sentait capable de le détrôner. Uniquement pour l'ennuyer lui, pas les autres Hargreaves. « Aujourd'hui ? Totalement ! C'est toi qui serais plus embêté que moi de ne pas trouver cette maison. » L'achat d'une maison l'introduira davantage dans le monde adulte mais serait aussi synonyme de paix loin du couple d'Eliot.
« Bonne nuit oui. » Rectifia Leah à la question de Seb qui tentait de mettre son nez partout aussi avidement qu'un renard malicieux qui poursuit des poules en furie. N'étant jamais à bout de surprises, le vendeur annonça alors une nouvelle à sa soeur. Une annonce qui expliquait la véritable raison de sa présence lors de cette visite. Seb avait besoin qu'elle appuie son histoire inventée de toutes pièces. Pas celle d'un couple heureusement mais la version selon laquelle il avait besoin d'une maison pour s'occuper de leur père « malade ». Leah digéra l'information, avant de trouver comment la retourner contre lui aussi. « Tu vois, quand j'avais dit que je savais comment t'embêter. Je pourrais tout nier en bloc. » La brune n'était pas friande des mensonges mais parfois la fin justifiait les moyens. Et dans un marché où les riches continuaient de s'enrichir et où son frère peinerait à s'acheter une maison alors qu'il travaillait (pas toujours dur, mais il travaillait) ne lui paraissait pas juste non plus. Et puis, il était temps que Seb vole de ses propres ailes alors Leah se prêterait au jeu à la fois pour lui et pour qu'Eliot vive sa vie de couple en paix (et oui). « Je comprends mieux pourquoi tu n'as pas demandé à Eliot d'organiser des visites. » Leur frère était agent immobilier mais il connaissait la vérité. « Prie juste pour qu'on ait un bon karma et que papa ne tombe vraiment pas malade. » Seb y allait encore de son petit commentaire et de ses bêtises mais Leah était devenue tout aussi dure en affaires quand il s'agissait de négocier avec lui. « Ok je vais faire ça pour toi mais alors j'ai une mission pour toi aussi. » Les yeux brillants, la brune émit une suggestion. « Je propose que tu soutiennes des causes associatives pendant un mois au lieu de t'en moquer. » Leah s'arrêta à quelques pas de la maison à visiter. Lui qui la taquinait toujours sur ses idées militantes devenait en quelques sortes l'arroseur arrosé. « Deal ? »
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Sujet: Re: i'm gonna pick up the pieces and build a lego house \ leah Jeu 4 Juil 2024 - 17:35
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« Le lac gelé ? » répète-t-il, d’un air faussement innocent, accompagné d’un haussement d’épaules nonchalant. « J’vois pas de quoi tu parles, non. » Un sourire taquin se dessine lentement au coin de ses lèvres, trahissant son petit jeu. Seb est réputé pour son orgueil farouche, toujours prêt à effacer de sa mémoire tout événement gênant - quitte à mentir effrontément. Combien de fois a-t-il rejeté la faute de ses bêtises sur son frère et sa sœur ? À la maison, il n’était pas rare de l’entendre accuser ses cadets de ses propres méfaits. Mais, il faut bien l’admettre, ses parents n’étaient pas dupes. Ils ne prennaient jamais ses accusations au sérieux, et ses tentatives de dérobade étaient systématiquement mises en échec lors du conseil familial. « T’es la pire wing woman ever, tu l’sais ça ? » dit-il en jetant un regard de reproche amusé à sa sœur. Il prend mentalement note de ne plus traîner avec lui à des soirées où son objectif est de ramener quelqu'un à la maison. En fait, aucun membre des Hargreaves n'est vraiment digne de cette mission. Sauf peut-être Tom, mais avec lui, c'est toujours une loterie. Soit il parle trop et gâche tout, soit il sait exactement quoi dire pour aider son cousin. Tout dépend de son état d’esprit du moment. Bref. « Bon, peut-être pas aujourd’hui, parce que j’dois jouer le rôle de l’adulte responsable, mais je note, je note. » lâche-t-il en amenant son index à sa tempe.
Seb profite des quelques minutes restantes pour mettre à jour sa sœur sur la situation à la maison et lui révéler le mensonge qu'il a dû inventer pour obtenir cette fameuse visite. Un mensonge abominable, il en est bien conscient, mais les temps désespérés appellent des mesures extrêmes. Pour Seb, il n'y a aucun doute, la situation est critique. Lorsqu'elle laisse entendre qu'elle pourrait ruiner son plan en le contredisant, il la scrute du regard, son expression mélangeant sérieux et amusement. « J’sais où tu vis, fais gaffe. » la menace-t-il, sa voix prenant une tonalité mi-sérieuse, mi-amusée. Seb, malgré ses paroles fortes, n'a jamais été capable d'aller trop loin dans ses menaces, mais il espère que cette fois-ci, elle comprendra l'importance de ne pas tout gâcher. « De toute façon, je doute qu’elle en parle, c’est juste au cas où ça vient sur le sujet. Pour qu’on soit sur la même longueur d’onde. » Seb est peut-être un bon mythomane quand il le veut, mais faut dire que niveau médical, il ne s’y connaît pas beaucoup et qu’il n’a pas fait les recherches nécessaires pour soutenir une longue conversation sur le sujet. « C’est important pour moi. » souffle-t-il, d’un ton sincère, cherchant à se justifier de nouveau. Ces mots semblent étranges venant de quelqu'un qui ne prend habituellement rien au sérieux. Mais ces temps-ci, entouré de ses collègues directeurs, tous propriétaires de maison (ou de deux même), il tente de s’intégrer doucement aux conversations de bureau. Il veut prouver qu'il est capable, qu'il peut jouer dans la même cour, ce qui devient une motivation presque obsessionnelle. Et peut-être qu'il est enfin temps pour lui d'avoir son propre chez-soi. Ok je vais faire ça… À ces mots, il serre son poing, victorieux, s'emballant un peu trop vite alors qu’elle poursuit. Cela ne vient pas gratuitement, digne d’une Hargreaves. « Soutenir ? Genre faire un don ou du bénévolat ? » Une mince grimace vient appuyer le dernier mot, soulignant clairement sa préférence pour le don, qui nécessite un engagement minime. A-t-il le choix, tant que ça ? Il finit par lâcher un soupir et tend sa main vers elle. « Deal, » répond-il en serrant sa main. « Les femmes aiment ça, les hommes qui pensent aux autres, non ? » lâche-t-il en continuant leur route, les menant vers ladite maison. « C’est pas mal, hein ! »
L’agente immobilière fait son apparition sur le porche, s’approchant d’eux, sourire aux lèvres. « Sebastian ? » demande-t-elle en le regardant, tendant la main vers lui, qu’il serre immédiatement en lui rendant son sourire. Elle fait ensuite la même chose avec Leah : « Vous êtes la conjointe ? » Instinctivement, Seb grimace et rétorque rapidement : « Non, non. C’est ma sœur. » L’agente s’excuse, un léger rire quitte ses lèvres. « Elle est là pour s’assurer que tout est… » C’est quoi le mot encore ? « conforme. » finit-il par dire, ramenant son regard sur Leah, hochant légèrement de la tête, comme pour chercher du soutien.
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« Je n'ai jamais été désignée wing woman officielle. Depuis quand as-tu besoin de nous pour marquer des points ? » Répondit-elle, amusée. Vantard, son frère était le premier à s'enorgueillir de se débrouiller tout seul... Enfin, il se débrouillait surtout pour perdre plutôt que gagner lesdits points. « Non oublie, depuis toujours en fait. » Les meilleures taquineries ne s'éternisaient pas et Leah coupa court à ce souvenir du lac gelé. Cependant, une autre question surgit dans la conversation. « Sam, c'est une pote ou un peu plus que ça ? » Crush ou autre, Leah ne demandait aucun détail, simplement si son frère avait un intérêt plus qu'amical pour la jolie Orbinson. Les deux discutèrent ensuite pour savoir qui était plus embêtant que l'autre, même si aujourd'hui, ils devraient tous les deux rester tranquilles, alors autant ranger les chamailleries habituelles au placard. « Un rôle de composition. » Seb se glissait dans de nombreux rôles, celui de l'adulte responsable restait pourtant l'interprétation la plus éloignée de sa personnalité.
Il lui parla ensuite de son plan du jour. Leah le mit en doute pour le faire un peu stresser, mais elle le soutiendrait dans sa démarche. Bien sûr, elle allait aussi profiter de la situation pour le pousser dans ses retranchements, comme il s'en rendrait compte après, lorsqu'elle lancerait l'idée de participer à des bonnes causes. « Ok, j'ai pris note aussi. » Leah se tapota la tempe pour imiter le geste effectué par son frère un peu plus tôt. « Je sais, t'inquiètes. Tu peux compter sur moi. » Elle ne lui avait jamais dit aussi clairement qu'à ce moment-là, peut-être pour rattraper un minimum les années de distance qui les avaient séparé en raison des voyages de la brune, bien qu'elle était revenue s'installer depuis quatre ans. Malgré tout, Leah n'oubliait pas toutes les blagues qu'il avait lancée sur ses idées militantes et elle accepta de le soutenir si lui aussi soutenait des associations caritatives durant un mois. « Soutenir, oui. C'est important pour moi aussi. » Seb ne savait pas quelle option elle imposait entre un don ou du bénévolat. « Donner de sa personne, c'est très bien, mais c'est toi qui vois entre les deux. Pourquoi pas à une association autour des femmes ou des animaux ? » Seb acquiesça et c'est ainsi que les deux Hargreaves parvinrent à un accord de principe en serrant leur main. Un rire s'échappa alors des lèvres de la brune quand il pensa encore à plaire aux femmes. « Tu vois, je suis une bonne wingwoman, finalement. Tu gagneras quelques points auprès de la gente féminine. » Il était certain que Seb s'en vanterait, mais au moins, il jouerait le jeu.
Peu après, ils arrivèrent devant la maison à visiter. « Oui, la façade est propre. » Ils s'introduisirent dans l'allée et l'agente immobilière vint à leur rencontre, un sourire avenant aux lèvres. « Bonjour, Leah. » Pas le temps de se présenter davantage, puisque Seb s'en assura pour elle, car la simple idée de prendre sa soeur pour sa conjointe lui avait retourné l'estomac. Amusée, l'agente s'excusa puis les invita à entrer. « Oui, deux paires d'yeux valent mieux qu'une. On ne pense pas toujours à tout. » La raison de la vente, les derniers travaux du toit, le certificat énergétique, électricité conforme ou non, zone inondable ou non, isolation et quelques autres modalités, surtout si le sujet du « père malade » était abordé. A ce stade, Leah n'avait rien à demander mais si l'agente n'abordait pas certains points, il faudrait les soulever dans le cas où la maison intéressait vraiment Seb. D'ailleurs, la brune ignorait ce qu'il recherchait. Une ou deux chambres ? Un garage ? Une maison avec un extérieur ? Quelle surface pour le séjour et la cuisine ? Il ne lui avait rien dit. Après le hall d'entrée, l'agente les entraîna vers le salon pour commencer la visite.
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Sujet: Re: i'm gonna pick up the pieces and build a lego house \ leah Mer 21 Aoû 2024 - 0:03
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Règle numéro 1 : Ne jamais demander l’aide de son frère ou de ses sœurs pour draguer. Seb l’a compris depuis longtemps et l’a intégré comme une vérité absolue. Ils prennent un malin plaisir à déterrer des anecdotes embarrassantes, à souligner ses défauts, ou pire, à partager des histoires d’enfance qui auraient mieux fait de rester enfouies. Il roule les yeux, accompagné d’un de ses célèbres « pff » avant de la corriger : « Depuis jamais. » Puis, évidemment, elle lui pose des questions sur sa relation avec Sam. Seb s’y attendait, mais cela n’en reste pas moins agaçant. Ce n’est pas qu’il cherche à garder sa relation avec Sam secrète, loin de là. Il préfère tout de même que le message ne soit pas relayé à Tom et Billie et joue donc la carte de la prudence. Il n’a aucune envie que cette histoire prenne une ampleur disproportionnée. « Une pote », répond-il finalement, d’un ton qui se veut détaché. Il feint une indifférence qui ne trompe personne, détournant rapidement le regard vers les maisons avoisinantes. Mais au fond, c'est vraiment ça qu'ils sont, au fond : de bons amis.« C’est papa qui serait fier. » Fier de voir son fils investir dans une maison, et non dans les bitcoins. Par contre, ce dernier ne serait certainement pas fier que son fils l’ait impliqué dans son mensonge. Serait-il surpris ? Probablement pas. Mais bon, les raisons sont bonnes, non ? Sa sœur, elle, ne semble pas trop en accord avec la démarche, mais comprend. Il acquiesce d’un signe de tête, reconnaissant. Peut-être pas si reconnaissante, puisqu’elle ne le fait pas gratuitement. Soutenir des causes associatives. Si ce n’était que de donner de l’argent, ce serait facile, mais il semble comprendre que ce n’est pas cela qu’elle insinue, bien qu’elle lui laisse le choix. « Et les hommes, eux ? » demande-t-il, un ton faussement choqué, qui annonce une provocation à peine voilée. Mais parce qu’il se sent redevable et gentil aujourd’hui, il accepte le marché, ajoutant un bienfait à tout ça : il passe pour un gars généreux. Tu vois, je suis une bonne wingwoman, finalement. « Mmmh hmm, » répond-il en hochant la tête, mais son ton traîne légèrement, marquant une réticence à lui accorder ce crédit.
La maison est enfin devant eux, il s’en vante, comme si c’était déjà la sienne. Son regard glisse brièvement vers sa sœur, cherchant une approbation de sa part. L’agente vient les trouver, avec son sourire de vendeuse, large et parfaitement calculé. Un sourire que Seb identifierait à des kilomètres, sans jamais se laisser berner. Ils franchissent le seuil, et l'expression triomphante qui illumine jusqu'alors le visage du Hargreaves commence à s’étioler dès les premiers pas à l'intérieur. Le hall d'entrée, pourtant prometteur, laisse rapidement place à une série de déceptions. Le plancher craque sous leurs pas, émettant des grincements sinistres qui résonnent dans toutes les pièces. Les portes d’armoire semblent usées par le temps, certaines ne ferment plus correctement. Les fenêtres laissent à désirer. Les murs nécessitent une nouvelle couche de peinture... Rien de trop gros, que lui répète l’agente, comme si ces problèmes sont quasiment insignifiants. Seb lance un regard peu convaincu à sa sœur. Il y a quelques éléments qui sauvent la situation. Au moins, les toilettes sont en bon état. Les chambres aussi semblent épargnées par les défauts qui jonchent le reste de la maison. L’agente ne manque pas de souligner ces points positifs. Avec un enthousiasme qu'il trouve presque forcé, elle les guide vers une chambre située juste à côté de la cuisine. Elle ouvre la porte avec un geste théâtral, comme si elle révélait un trésor caché. « Ce serait parfait pour votre père », ajoute-t-elle, comme si cette seule idée devait suffire à faire pencher la balance en faveur de la maison. Peut-être que s’il le faisait réellement pour son père, ça aurait aidé, mais là ce n’est pas l’argument du siècle. « Je vous laisse en discuter. » Elle quitte la pièce, ses talons claquant doucement sur le plancher grinçant, et disparaît dans le couloir. Seb l'observe un instant, les sourcils légèrement froncés, mais ne prend même pas la peine de s'assurer qu'elle soit assez loin pour ne rien entendre avant de se tourner vers sa sœur. « C’est moche, non ? » demande-t-il, le ton légèrement outré, cherchant à traduire son mécontentement avec une touche dramatique. « Tu vivrais ici, toi ? » lance-t-il, le ton à la fois moqueur et interrogateur, cherchant à exprimer son scepticisme tout en provoquant une réaction. Il sait bien, au fond, que la maison n'est peut-être pas aussi catastrophique qu'il veut bien le dire. Les murs tiennent debout, la structure est solide, et avec quelques améliorations, elle pourrait même devenir un endroit agréable. Mais pour Seb, acheter une maison ne se résume pas simplement à trouver un toit au-dessus de sa tête. C’est une question de fierté, de statut, de ce que cela reflète sur lui. Il veut que sa maison soit un lieu qui impressionne dès qu'on franchit la porte, un espace où chaque détail témoigne d'une réussite. S’il est pour franchir cette étape, ça ne peut pas être banal. Il n'y a pas qu'Eliot qui peut avoir une belle maison.
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- ON SE BOURRE LE CORPS DE MORT EN ATTENDANT LA PROCHAINE EXTASE QUI NOUS REMPLISSE LES PORES. ☽ BASTET
Message bien reçu. Sam était une « pote ». Le ton de son frère l'invitait à changer de sujet. Leah n'aimait pas non plus qu'on l'interroge sur la nature de sa relation avec Daniel – son ex compagnon – ou encore l'amitié qu'elle entretenait envers Arthur, pourtant certains membres de sa famille ne s'étaient pas gênés pour jouer les petits curieux pendant longtemps. Ce n'était que depuis son accident que son entourage s'était calmé, sans doute pour la laisser se remettre de la perte de son enfant sans en rajouter. Au cours des dernières années, Seb l'avait provoquée tellement de fois qu'elle ne les comptait plus. Alors, aujourd'hui, Leah cherchait-elle à agacer son frère ? Sans doute, oui. Elle prenait plaisir à lui rendre la monnaie de sa pièce. C'était ainsi que leur relation fraternelle fonctionnait. A coups de crayon mal esquissés dignes de deux gosses de cinq ans qui tentaient tant bien que mal de réaliser un dessin ensemble. Leur propre dessin de vie. Et parfois, au milieu du capharnaüm de leurs graffitis mal gribouillés, une forme différente se profilait, une ébauche digne des meilleures artistes... lorsque leurs coups de crayons s'alignaient pour trouver un chemin d'entente. C'est là qu'une merveilleuse toile apparaissait. Aussi rare et précieuse que les moments de sérénité dans leur relation fraternelle. En dépit de ses taquineries, Leah restait toujours dans la bienveillance envers Seb, jamais dans la méchanceté gratuire. Elle serait toujours présente pour son frère, même si les deux Hargreaves n'avaient pas l'habitude de se le formuler à voix haute. Il ne lui demandait pratiquement jamais de l'aide et elle n'ignorait pas ce que cette requête lui avait coûté en termes d'amour-propre. Alors oui, elle le soutiendrait dans sa recherche d'une maison, pas seulement pour la tranquillité d'Eliot et de Max, mais aussi parce qu'elle tenait à conforter Seb dans son envol et sa prise d'indépendance. De nouvelles responsabilités s'imposeraient à lui, mais un monde de nouvelles libertés aussi. A propos de leur père, Leah rebondit sur la remarque de Seb. « Je pense qu'il serait fier, oui. Tu lui en parleras quand tu auras trouvé la maison de tes rêves ? »
Après un petit marché entre eux, elle l'accompagna ensuite jusqu'à ladite maison à visiter. Une agente immobilière souriante les accueillit et les invita à entrer. Pendant que son frère jouait les jolis coeurs avec la femme, Leah s'aperçut vite de plusieurs défauts dans la maison. Entre l'humidité, les signes d'une mauvaise isolation, les châssis abîmés, l'intérieur de la maison dans son jus et qui laissait à désirer... L'ampleur des travaux s'annonçait colossale. «Tu avais bien vu des photos de la maison avant de réserver une visite ? » D'une voix basse, elle exprima ses doutes à Seb. A son air, elle remarqua qu'il était tout aussi dubitatif qu'elle, pas berné par le charme de l'agente ni sa minimisation des travaux. Lorsque la jeune femme conclut son laïus en vantant la maison comme parfaite pour leur père, Leah la remercia et en discuta avec son frère lorsqu'elle s'éloigna. « Si tu veux que cette histoire de papa malade soit crédible, il faudra envisager une maison de plein-pied et qui n'a pas des escaliers où même nous on se casserait la figure une fois sur deux. Ou alors tu trouves une autre excuse la prochaine fois. » La raideur des escaliers avait failli leur coûter leur vie. Seb lui confirma alors son ressenti et pour une fois, elle abonda dans son sens. « Je vais commencer par les points positifs : le nombre de chambres et le jardin en très bon état. » Voilà un rapide résumé objectif de la situation. « Mais, tu peux trouver plein d'autres maisons qui remplissent ces deux critères. Pour la mocheté, ça peut s'arranger. Ici, le problème, c'est surtout que tu perdras une fortune en travaux. » Lors de l'achat d'une maison, la plupart d'entre elles avaient besoin d'un rafraîchissement, d'un coup de peinture à son goût ou d'un gros poste qui devait être rénové comme l'électricité, la salle de bain ou autre. Ici... Tout était bon à refaire, à part l'extérieur. « As-tu vu l'humidité à plusieurs endroits ? C'est ce qui m'inquiète. La maison n'est-elle pas suffisamment aérée ou c'est toute l'isolation qui est à revoir? C'est un budget à prendre en compte. » Et puis, en général, en dehors des critères objectifs, le ressenti comptait aussi. Et clairement, Seb ne paraissait pas avoir eu un coup de coeur pour l'endroit. « Qu'en penses-tu toi ? Tu as d'autres maisons sur ta liste ? Ou c'est la seule visite que tu as prévue ? »
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Sujet: Re: i'm gonna pick up the pieces and build a lego house \ leah
i'm gonna pick up the pieces and build a lego house \ leah
Vivre chez Eliot, c'est la belle vie pour Seb. Un loyer à moindre coût, le partage des frais de bouffe (quand il se sent généreux). Ça lui permet de respirer un peu côté finances, et c'est plutôt cool. Puis, il y a cette délivrance totale du côté administratif. Pas de tracas de paperasse et les galères administratives qui vont avec une maison. Ainsi, Seb peut se concentrer sur des trucs plus sympas de la vie. De plus, même si Seb n'avouera jamais ouvertement, il aime bien passer du temps avec son frère. Ça renforce leur lien et ça ne peut que lui faire plaisir. Sauf que là, avec Maxine qui squatte de plus en plus à la maison, l’ambiance change et Seb commence à se sentir un peu à l'écart. Eliott dirait sûrement qu'il dramatise toujours tout - ce qui n’est pas complètement faux -, mais bon, ça commence à peser. La situation est d'autant plus délicate puisque la relation entre Seb et Maxine n'est pas la plus harmonieuse qui soit. Ils se tolèrent mutuellement, mais sans véritable complicité ni affinité. Seb a besoin de retrouver son indépendance. Du coup, impulsif comme il est, Seb n'a pas mis longtemps à fouiller les sites pour trouver un nouveau coin où poser ses meubles. Ah, et faudrait peut-être aussi qu'il investisse dans des meubles à lui, après avoir squatté ceux des autres, toutes ces années. Mais bon, ça, c'est un problème pour plus tard. D'abord, faut trouver un toit, et ce n'est pas aussi simple que ça en a l'air pour Seb. Toujours à dénicher un hic par-ci par-là, jamais vraiment sûr de lui. Ce saut qu’il tente de faire lui donne le vertige, et cette hésitation sous-jacente qui l’empêche de s’arrêter sur un choix en témoigne. De ce fait, pour sa prochaine visite, il fait appel à sa sœur pour l'accompagner. Faut bien quelqu’un pour essayer de le convaincre de faire un choix. 
