Tu le sais que ça ne dérange pas Alonso que tu te mettes à verser des larmes de joie. Il préfère les voir aux autres, celles qui te font de la peine et te brisent le cœur. Tu es comme ça, tu ne pourrais pas changer cet aspect de toi. Alonso te fait sourire de nouveau avec son combat de chien, tu fronces les sourcils pour la forme. Merci d'être là avec moi. Parce que c'est une belle récompense, au final, d'avoir ce rêve d'enfant qui se réalise et l'homme de ta vie avec toi. Deux rêves qui n'ont jamais réellement cesser d'exister en toi et qui sont en train de se réaliser. Tu es tellement chanceux. Il y aurait la maison ensuite et si tu as encore de la chance, une demande en mariage.

Vous profitez simplement de la balade dans les airs, tu soleil qui se couche, l'un contre l'autre. Finalement, les autres couples s'effacent, comme vous devez ne plus exister pour eux. Il semble que le pilote ait l'habitude des effets de son vol sur les amoureux... Il lance une petite phrase, ton regard se tourne vers Alonso mais tu attends de voir. Il ne tarde pas à t'embrasser, tout en douceur, le ciel comme spectateur de tout l'amour que vous vous portez. Personne ne pourra prendre en photo ce moment mais ce n'est pas bien important, il restera gravé dans ta mémoire. Tu viens ensuite frotter ton nez à celui d'Alonso, tu ris légèrement et tu viens de nouveau regarder l'horizon, en lui caressant le dos avec tendresse. Le ballon finit par descendre, avec autant de douceur que lorsqu'il a commencé à grimper dans les airs.

Vous sortez dans les premiers, il y a un homme qui tangue un peu, et qui semble bien ravi d'être de nouveau les deux pieds sur le sol. Mais sinon, tout le monde a encore un peu la tête dans les nuages. On vous amène les coupes de champagne, tu précises que tu ne bois pas d'alcool alors on t'amène une flute avec un pétillant sans alcool. Tu peux trinquer avec Alonso, les yeux dans les yeux, pour éviter que ça ne vous porte malheur. A cette si belle journée. Merci. Elle n'était pas finie et il y avait encore demain.

Ils trinquent. C'est vrai que la journée est belle. On finit par les ramener à leur point de départ là où est situé leur voiture, il est finalement un peu plus de 19h quand ils arrivent et il reste 40 minutes de trajet pour revenir à l'hôtel. Ils repassent à la chambre pour se poser un peu avant d'aller manger. Le restaurant, le Caldwell's est divin, de nouveau beaucoup dans les fruits de mer et les poissons, Alonso prend la Salsa Di Ricotta et les ravolis de homard, il ne prend pas de dessert, même s'ils ont l'air excellents, il est largement rassasié. Ils trainent un peu au restaurant parlant de tout de rien. Le repas a été sujet à moults discussions, commencées sur la montgolfière bien sûr et sur les rêves d'enfants. Sans s'en rendre compte, Al commence à parler de ses histoires drôle qui avaient pu lui arriver au travail avec l'innocence des enfants. Et puis, ils ont parlé dessin, ils ont dérivé ensuite sur des voisines qui vont leur manquer, de certains qui vont moins leur manquer. Forcément, ils débattent à un moment sur des idées plus philosophiques de comportement de vie et sur la gentillesse et la bienveillance qui sont loin d'être des qualités naturelles chez certaines personnes. Ils parlent même politique, un peu, environnement, aussi, ils reviennent sur la virée en montgolfière. Le repas est terminé depuis un moment, ils ne l'ont pas vu passer. Il est même plus tard que la veille car il est presque minuit quand ils sortent.

Il fait bien plus frais tout à coup. Avant de rentrer, viens marcher un tout petit peu... Ils s'éloignent dans une zone assez dégagée mais loin des lumieres d'où ils peuvent bien voir tout le ciel. Al observe tout autour de lui. Il sait qu'elle est encore peu visible, plus l'hiver va avancer mieux ils la verront : la constellation d'Orion. Il se penche contre la tête de Jeff pour mettre ses yeux à sa hauteur. Là, tu les vois ? Alnitak, Alnilam et Mintaka, les trois étoiles d'Orion. La constellation entière représente le chasseur Orion, combattant du ciel. Alonso sourit à Jeff, ils sont entourés de nuit noire, éclairés par la lumière de la lune gibbeuse. Voilà, j'ai atteint mon quota de surprises du jour. On peut enfin dire que la journée est finie... murmure-t-il à son compagnon. Il y aurait eu tellement de choses que j'aurais voulu faire avec toi encore. Il fait un pas en avant dans la nuit. Danser, chanter, aller voir une exposition, un concert... Il prend sa main, il n'avait pas été à court d'idée mais de temps. C'était une magnifique journée, merci de l'avoir partagée avec moi. ajoute-t-il dans un large sourire.

Le reste de la soirée est tout aussi doux et agréable. Un bon repas, pour une fois tu prends la même chose qu'Alonso, vous n'aviez pas prévu mais le choix s'est fait naturellement sur le même plat. Tu ne prends pas non plus de dessert, tu as bien mangé, bien vagabondé toute la journée. Tu voudrais te reposer, peut être prendre un bain bien chaud mais Alonso propose d'aller se promener un peu. Tu le suis, tu te dis que peut être, il a encore une nouvelle surprise pour ce soir. Et c'est le cas, il te montre Orion, la seule constellation qui semble t'intéresser. Tu souris en la regardant, en écoutant Alonso te donner le nom des étoiles qui la compose. Tu n'es pas sûr de les retenir. C'est dommage, c'est un peu moche comme nom, même pour des chats ! Tu ris, il faudrait déjà plusieurs chats et en plus tu aurais bien du mal à retenir des noms aussi compliqués. Alonso fait son petit spectacle, tu souris. Oui mais tu n'as pas le compagnon le plus robuste qu'il soit...Tout de même, tu tenais bien plus longtemps. Il y a quelques semaines, tu n'aurais pas tenu tout cette journée. Alonso a pris ta main alors tu la portes à tes lèvres. Merci de l'avoir organisée, si demain est encore mieux...Je ne sais pas à quoi m'attendre... Tu le taquines, ça pourrait être calme, juste vous deux profitant de votre chambre en ne faisant pas grand chose et ça t'irait parfaitement.

Vous rentrez finalement, l'un contre l'autre et tu n'es pas mécontent de retrouver le calme et l'intimité de votre chambre. Tu voudrais dormir tout de suite, tes muscles commencent à tirer. Si je m'allonge, je m'endors en moins de deux minutes... Alors pour le moment, tu restes debout, tu vas près de la petite terrasse mais en restant à l'intérieur car tu as posé son manteau sur le dossier d'un des fauteuils du petit salon. On aurait du demander vue sur Orion, à la place de vue sur le lac...

Pas le compagnon le plus robuste qui soit, il sourit. Demain serait sans doute plus classique mais ce n’était pas grave, le but du week-end n’était pas de s’épuiser. Il n’était pas l’homme le plus robuste qui soit non plus. Ils rentrent tranquillement, Alonso est fatigué également, il retire son manteau, ses chaussures. Puis, il finit par aller se déshabiller dans la chambre mais Jeff ne l’y rejoint pas, il revient dans le salon, encore seulement en pantalon. Il sourit à la remarque de Jeff, c’est vrai que la vue sur le lac donne à l’opposé de la constellation. Il vient le prendre dans ses bras. Viens te coucher si tu es fatigué mon chéri. Il lui caresse doucement le visage, c’est vrai qu’ils ont été ensemble toute la journée mais ils sont restés très chastes, mais ils sont épuisés tous les deux, le changement de rythme, les émotions de la journée… Il embrasse doucement sa joue. Je passe à la salle de bain me brosser les dents etc. et je vais me coucher. Il frotte son nez contre le sien, ce geste lui fait repenser à leur baiser suspendu dans les airs quelques heures plus tôt. Il reste quelques secondes encore contre lui avant de s’échapper à la salle de bain. Il sort quelques minutes plus tard, se déshabille entièrement avant de se mettre au lit. Jeff le rejoint rapidement, ils s’endorment en se prenant la main.

C’est le réveil qui fait émerger Alonso à 9h du matin. Il s’étire doucement. Il se rend compte qu’il n’a rien expliqué de la journée à Jeff. Il lui avait dit de prendre une tenue de sport et les maillots de bain, c’était aujourd’hui qu’ils s’en servaient. Enfin, d’abord, il passe à la douche pour se réveiller. Lorsqu’il en sort, Jeff n’a pas bougé du lit alors Alonso y re-rentre, tout frais de la douche qu’il vient de prendre et vient se serrer contre sa marmotte. Alors, tu ne veux pas te lever, tu fais la grève du réveil mon petit chaton d’amour ? ronronne-t-il en espagnol. Il n’avait pas prévu d’activités trop tôt car il savait que Jeff n’était pas vraiment du matin, il était très heureux de ne pas l’avoir fait.

Comme tu l'avais prévu, tu ne fais pas long feu. Après être passé par la salle de bain, tu rejoins Alonso, vous vous endormez main dans la main, décidément, ces deux là ne se sont pas beaucoup quittées aujourd'hui... Tu dors toute la nuit. Tu ne te réveilles qu'une seule fois pour aller rapidement aux toilettes puis tu reviens te coucher en prenant le temps de déposer quelques baisers sur le visage d'Alonso qui ne se réveille pas, qui ne bouge d'ailleurs pas d'un cil. Comme quoi, tu n'étais pas le seul à avoir besoin d'une bonne nuit de repos.

Forcément, tu n'es pas le premier levé. Est ce que ça sera un jour le cas ? Peut être si Alonso a une fièvre carabinée et des courbatures à cause de la grippe. Ou peut être pas. Tu n'es pas du matin, celui qui voulait te rendre matinal n'avait rien compris à ton fonctionnement. Alors quand tu émerges, tu sens l'odeur du gel douche, du frais d'Alonso qui te murmure en espagnol des mots doux, ce que tu penses être des mots doux en tout cas. Tu t'en fiches, tu ne comprends pas alors tu peux bien imaginer ce que tu veux. Arrête avec ton super pouvoir... Tu grommelles en étant pas un seul instant réellement en colère. Juste, Alonso avait cet avantage sur toi, tu ne pourrais jamais le faire fondre avec une autre langue et tu étais trop maladroit avec les mots pour le faire fondre avec ces derniers. Tu te rapproches de lui, tu te blottis contre lui, tu viens déposer des baisers dans son cou puis tu viens le mordiller légèrement. Qui a besoin d'un petit déjeuner quand il a tout un cou à croquer ??? Tu profites du jeu pour passer au dessus d'Alonso, toujours avec les couvertures et tu plonges à nouveau dans son cou pour le croquer.

Il plonge la tête dans le cou de Jeff pour lui susurrer quelques mots dans sa langue, une langue que Jeff appelle son super-pouvoir. Il sait que ça marche souvent pour juste dynamiser Jeff, il ne sait pas exactement ce qu’il s’imagine quand il lui parle ainsi mais Al a toujours l’impression de dire exactement ce dont il a besoin, ni plus, ni moins, juste les mots qu’il faut. Ce n’est pas toujours le cas. Jeff vient se blottir contre lui, il est si chaud lui qui émerge du sommeil. Al lâche un petit gémissement de joie lorsqu’il sent les baisers de Jeff dans son cou. Il lâche un rire à sa phrase. Oh non, ne me croquez pas, je ne suis pas à manger, Monsieur ! s’exclame-t-il en riant, mais Jeff y revient et Alonso le laisse faire en faisant semblant de se débattre sans le toucher, puis, quand les baisers de Jeff se font plus doux, Alonso vient caresser son dos de ses mains. Son corps fin et doux sous la pulpe de ses doigts, son sourire se tourne en une expression douce et tendre. Qu’est-ce que je vais faire de toi ? … C’est moi qui devrait te manger… Tu es si appétissant… Il étend ses caresses contre ses flans, qu’est-ce qu’il aime sentir cette zone. Il vient chercher ses lèvres, les embrasse, les mordille un peu et sourit. Son cœur se gonfle d'amour pour lui et pose toute une suite de courts baisers sur ses lèvres.

Sa main posée sur sa joue, Jeff toujours au dessus de lui, il évoque la suite de la journée. Je t’annonce le programme aujourd'hui mon cœur : on fait nos valises, parce qu’on les dépose à l’accueil ce matin, j’ai réservé un cours de yoga ce matin à 11h30, ensuite on brunche, puis on va au spa, profiter de la piscine, du jaccuzzi, bains à remous… Il caresse sa peau quand il parle. Puis à 16h, j’ai réservé une heure et demi de massage et un soin visage pour nous deux. Puis pour terminer la journée… On pourra boire un petit thé, puis on pourra se rhabiller et rentrer à la maison tranquillement. Il lui sourit tranquillement. Est-ce que le programme te convient, amor ? demande-t-il tout heureux de pouvoir profiter de lui dans le lit, corps contre corps, il adore être en peau contre peau avec son compagnon.

Trainer au lit avec Alonso est une de tes activités favorite. Déjà parce que tu aimes trainer au lit, même seul, alors le faire avec ton espagnol préféré... Tu ne penses pas à aller plus loin, les baisers, les câlins, les caresses... Ça te suffisait amplement. Si tu l'es, à manger tout cru ou avec un peu de sauce salsa... Même si tu évitais d'en manger, parce que c'était de la sauce piquante et que tu avais de plus en plus de mal avec la nourriture épicée.

Tu continues de le fixer, avec tout l'amour que tu lui portes. Après tous les petits baisers qu'il t'a donné. Tu adorais ses petits baisers sur tes lèvres. Cette petite interlude t'a beaucoup plu. Une vieille carne comme moi ? Il n'y a presque rien à manger... Ton corps ne te plaisait pas encore totalement, mais tu avais un rapport compliqué avec. Tu restes au dessus d'Alonso alors qu'il te parle du programme. Ooooh j'espère que pour les massages, tu m'as réservé un beau suédois... Tu te doutes bien qu'il n'avait pas du tout le choix là dessus mais tu tentes d'attiser sa jalousie, parce qu'Alonso n'en montre pas beaucoup. Tu te laisses retomber sur le côté en regardant le plafond. Oui, c'est parfait, j'aime beaucoup le contraste avec hier... Toutes les découvertes, on a marché... Aujourd'hui on profite de se reposer, de se faire du bien et tu sais comme j'adore les massages et les spas... Tout en parlant, tu t'es remis contre lui, pour ne pas perdre son contact. Tu lui caresses tendrement les cheveux, tu mimes un je t'aime du bout des lèvres en gardant ce sourire qui montre à quel point tu es heureux et comblé de l'avoir près de toi.

Puis tu finis par te lever, Alonso le fait aussi, il n'a pas besoin de passer par la salle de bain mais toi, si. Tu prends une douche, tu te prépares comme tu as l'habitude. Alonso est dans le petit salon quand tu arranges tes cheveux. Je me fais beau pour mon suédois ! Tu lui indiques en parlant un peu fort. Il faut ensuite préparer les valises, c'est rapide. Tu regardes la chambre avant de partir. Tu te dis que vous n'y avez même pas fait l'amour. Pourtant, ce n'est pas si grave, il ne fallait pas toujours échanger de cette manière avec son bien aimé pour se sentir bien et passer d'excellents moments. Vous allez déposer les valises à l'accueil comme c'est prévu. On mange quelque chose avant le yoga ? Tu aimes bien cette activité, c'est à la mode, il y en a plein les réseaux sociaux. Tout ce que tu adores.

Oh non, pas de la sauce salsa !! s'amuse-t-il, alors que pour le coup, il n'a rien contre la sauce salsa, lui, contrairement à Jeff puisqu'elle devait contenir des poivrons. Alonso rit. Il n'y a rien à manger mais il y a tout à déguster... s'amuse Alonso tout en l'embrassant. Ils sont bien l'un contre l'autre, aucun des deux ne cherche à aller plus loin que le simple flirt nus sur ce lit d'hôtel. Alors tu vas rire, mais on pouvait choisir à la réservation homme ou femme, mais je ne me suis pas amusé à le faire alors ça sera la loterie. Alonso ne réagit pas à cette première provocation sur le suédois ne comprenant pas que Jeff essaie le chercher. Il se dit vraiment que son compagnon espère un bel homme pour le masser, ce qui peut totalement être son droit. Jeff se pose contre lui et caresse doucement ses cheveux. Moi aussi murmure-t-il en espagnol à son je t'aime silencieux.

Ils finissent par se lever. Jeff va prendre sa douche, Alonso s'habille et prépare un sac de sport avec toute ses affaires pour la journée et un autre pour Jeff. Son compagnon insiste sur le suédois, Alonso plisse les yeux. Cette fois, il trouve que c'est un peu trop ne sachant pas vraiment si son compagnon rigole ou non. Jeff dit-il suédois parce que c'était le plus à l'opposé de ses origines espagnoles ? Ou aime-t-il vraiment les grands blonds vikings ? Sans doute qu'il devait les aimer et Al ne faisait clairement pas le poids face à un guerrier de Ragnarök. Depuis quand tu aimes tant les suédois ? demande-t-il curieux sans trop montrer son questionnement interne qui pourtant doit se voir rien qu'avec cette question. Ils font les valises ensemble et disent au revoir à la chambre, ils n'en auront pas beaucoup profité finalement.

On peut grignoter un peu si tu as peur d'avoir un coup de pompe. Ou prendre un thé sucré comme tu souhaites. Il demande à l'accueil qui leur indique qu'ils peuvent profiter d'un petit déjeuner léger au Bella Vita où ils devaient bruncher ensuite. Si Monsieur veut bien se donner la peine. indique Alonso pour guider son compagnon. Al prend juste un thé, se disant qu'il mangera mieux à midi. Contrairement à Jeff, il n'a quasi jamais fait de yoga et si son compagnon est souple, Alonso avait beaucoup de travail à faire. Il avait choisi cette activité pour lui, car Jeff lui avait dit quelques fois qu'il avait envie de reprendre. Ils se dirigent donc vers le cours de sport. Ils se changent pour rentrer dans la salle. Le jeune homme qui les accueille est... s'il n'est pas suédois, il en a la carrure. Alonso le regarde, regarde Jeff. Le jeune homme se présente, il est charmant, très beau aussi. Il leur dit qu'il est ravi de les coacher aujourd'hui. Il leur demande leur niveau. Alonso dit qu'il est débutant. Il sourit mais il sent une once de jalousie le titiller quand il voit les sourires que Jeff fait à cet homme d'une belle fin de trentaine.

Tu n'as pas un gout prononcé pour les suédois, tu t'en fiches assez des origines d'une personne, mais un suédois étaient en quelque sorte à l'opposé des origines latines de ton compagnon alors tu savais qu'en parler pourrait éveiller un peu de jalousie. On ne jalousait pas ce qu'on avait déjà. La vraie question est de savoir si je les ai un jour pas aimé... Tu lui réponds avec malice.

Vous allez manger un peu, Alonso prend juste un thé mais tu manges tout de même une tartine avec de la confiture d'orange. Tu aimes ça, c'est sucré et tu dois éviter de sauter des repas, c'était mieux pour toi. Même si tu ne respectais pas toujours ce conseil des nutritionnistes que tu avais déjà vu. Après avoir discutez, vous vous dirigez vers le cours de yoga, d'abord dans les vestiaires pour vous changer puis dans la salle où le cours a eu lieu. Il y a peu de monde avec vous, ça ne doit pas être le cours le plus demandé. Le professeur arrive, tu lèves les sourcils en le voyant et tu lances un regard amusé à Alonso qui lui ne doit pas être ravi du tout. Le professeur demande le niveau de chacun, tu dis que tu as l'habitude d'en faire. Les autres participants donnent aussi leurs réponses. Le professeur s'installe, tu ne le quittes pas des yeux. Tu es juste à côté d'Alonso qui est sur son propre tapis. Bonjours à tous, je m'appelle Gustav... Tu lances un nouveau regard amusé à Alonso, parce que le prénom fait suédois ou du moins, tu en as l'impression. ...Et pour commencer en douceur je vais vous demander de vous assoir en tailleur et de fermer les yeux pour vous détendre. Le cours commence, tu connais les positions mais tu fais exprès de mal te placer pour que le beau Gustav viennent t'aider à te replacer. Tu ne manques jamais de le remercier et de jeter tes petits regards vers Alonso. Tu t'en fiches bien de Gustav, tout ce que tu cherches, c'est éveiller un peu de jalousie chez ton compagnon. La séance se passe, à la fin, tu es tout de même bien fatigué, tu as un peu transpiré. Gustav te tend alors une petite bouteille d'eau car ton visage est rouge, marqué par l'effort. Tu le remercies et tu bois un peu d'eau. Toute la séance, je me suis dit que je vous connaissais, mais je n'arrive pas à savoir d'où... Vous êtes connu ou quelque chose comme ça ? Tu regardes Alonso quelques instants. C'était rare, vraiment très rare qu'on te reconnaissait. Surtout que Coco était celle qui était la plus connue, pas toi. Tu hésites. Tu regardes à nouveau Alonso. Je suis dragqueen, mais on connait rarement mon visage, celui là en tout cas. L'homme tape dans ses mains. C'est ça ! Je vous ai vu en tant que jury sur une chaine Twitch que je suis ! Vous étiez jury il y a quelques temps de cela ? Il se rapproche et pose sa main sur ton épaule. Vous aviez un maquillage incroyable ! Je n'ai jamais osé me maquiller pour sortir... Alors, il t'avait bien reconnu, forcément, tu te sens flatté.

Jeff fait exprès de mal se placer, Alonso en est certain parce qu'il passe plus souvent voir Jeff que lui alors qu'il est débutant. Il pose les mains sur les hanches de son compagnon pour redresser son bassin, touche sa colonne vertébrale pour que son dos soit bien aligné, parfois ce sont ses épaules qui ne vont pas. Alonso tente de ravaler ce qu'il a du mal à identifier, il ne sait pas si c'est de la provocation ou si son compagnon en profite vraiment. Est-ce qu'il ne les a un jour pas aimé ? Il n'avait jamais identifié une quelconque attirance de Jeff pour les nordiques mais après tout... Peut-être et puis ils n'avaient pas fait l'amour de la semaine ou presque car il y avait eu leur toride session de lundi... Peut-être que Jeff était en manque de sexe ? Il n'avait pas ressenti d'envie particulière vers lui, un peu hier dans la douche mais c'était léger, mais peut-être qu'il avait envie d'ailleurs. Il l'avait prévenu à Boston qu'Al ne serait pas suffisant, qu'il aurait toujours des envies d'ailleurs, alors Alonso essaie de faire taire son égo. Il se répète que Jeff est un adulte, maître de son propre corps et de ses propres désirs. Al n'est propriétaire ni de son corps, ni de ses désirs, alors il doit le laisser faire ce qu'il souhaite. Il avait le droit d'aller voir ailleurs tant qu'il lui en parlait, c'était ce qui avait été convenu et c'est ce qu'il avait fait ce matin, non ? Il lui en avait parlé...

Alonso loupe quelques positions, Gustav vient le voir, il sent bon en plus. Il a tout pour lui cet homme. Il lui dit de bien respirer, de rester concentré. Il remarque un petit accent rocailleux, il pourrait très bien être vraiment des pays scandinaves. Il ne doute pas que Jeff a un tableau de chasse trois fois plus long que le sien avec de nombreux pays cochés dans la liste. Al se reconcentre et le cours se termine tranquillement par une légère séance de méditation menée par le beau Gustav. A la fin de la séance, le prof vient voir Jeff et lui apporte personnellement une bouteille d'eau. La peur d'Alonso se réveille. La suite de la discussion ne calme pas vraiment ses insécurités, c'est justement cette émission là, avec cette présentatrice qui s'amusait à jouer avec Jeff qui les avaient mené à la discussion sur le fait d'aller voir ailleurs.

Jeff est aux anges forcément, lui qui a tant besoin de reconnaissance. Je pourrais vous envoyer des messages sur Instagram ? Pour des conseils maquillage ? Alonso ne sait plus trop quoi faire dans la discussion qui d'ailleurs ne le concerne pas vraiment. J'ai vu que vous avez essayé d'attirer mon attention pendant le cours vous savez... Il y a une raison particulière ? Le ton est plus enjoleur et le sourire a changé. La ligne est franchie et Al ne se sent plus vraiment de rester là comme une potiche à voir son compagnon se faire draguer par un homme plus jeune, plus grand et plus beau que lui. Je te laisse, on se rejoint à la sortie, Jeff ? Ça lui coûte de dire ça d'une voix détachée avec un léger sourire. Il aurait pu préciser qu'il était son compagnon par un simple mot ou surnom mais si Jeff a envie de réaliser un fantasme avec un suédois ou il n'en savait trop rien ce n'était pas à Al de casser son coup. Bien sûr une partie de lui se dit que c'est un jeu, c'est peut-être un jeu, mais Jeff n'a jamais réagi comme ça avant. Ce n'est pas un code qu'il connait entre eux et Al a du mal quand les règles du jeu changent. Quand il retourne dans les vestiaires, il soupire profondément. Ce n'est pas tromper - s'oblige-t-il à penser - même s'il se passe quelque chose entre eux, Jeff n'est pas Sonia, il peut flirter sans tromper, il peut voir ailleurs sans le quitter. Il s'assoit à côté des casiers et soupire la tête penchée et les mains dans ses cheveux qu'il frotte un instant comme pour activer ses neurones. Est-ce qu'il doit y retourner ? Est-ce que Jeff est vraiment en train de flirter ? Ne fait pas de scène Alonso, ne fait pas de scène. Tu es d'accord sur le principe... Oui, mais c'était leur week-end... Et non, le principe n'était pas de regarder son compagnon en train de se faire draguer, pas dans ce cadre, pas comme ça. Il fallait qu'il ait confiance, mais c'était difficile. Autant il avait confiance en Coco pour repousser ses fans autant, Jeff n'avait pas cette habitude... Il n'aime pas ressentir ça. Pas du tout, du tout. Pourquoi est-il dans cette situation ? D'où Jeff avait un fanstasme sur les grands blonds d'un mètre quatre-vingt-quinze qui faisaient du yoga ? ... Il réfléchit un instant. Tout le monde pouvait avoir ce fantasme. Qui était-il pour le bloquer ? Cet homme avait l'air tout à fait respectueux. Il se dit qu'il aurait du dire quelque chose, poser sa main sur Jeff, lui dire glisser un mon amour avant de partir, mais il n'était pas si puéril. Jeff avait le droit à sa liberté.