Le cœur de Grace tambourinait dans sa poitrine. Elle n’était pas particulièrement stressée, elle avait l’habitude de ce genre de rassemblements, de parler en public. L’habitude de plaider la cause des clients qu’elle défendait, d’être celle sur qui les regards étaient braqués. L’habitude, oui. Et pourtant, l’inquiétude s’emparait de chaque fibre de son être alors qu’elle gardait le regard braqué sur l’estrade sur laquelle les candidats étaient attendus. Elle serra contre elle le dossier qu’elle avait apporté au cas où, quand bien même elle connaissait son programme par cœur et savait précisément ce qu’elle avait à dire. La gorge sèche, elle attrapa la bouteille d’eau glissée dans son sac avant de partir et en but quelques petites gorgées, tandis qu’elle regardait l’estrade qu’elle allait devoir rejoindre d’ici quelques minutes, avec les autres candidats. Les habitants commençaient à se presser dans la grande salle, les conversations allaient bon train et si pour l’instant personne ou presque ne s’intéressait à elle, ça ne serait pas la même chose d’ici quelques minutes. Elle leva les yeux vers Jamie qui se trouvait à ses côtés et lui sourit, cherchant désespérément son regard, son contact. Dans cette jungle, lui seul ou presque saurait la rassurer, lui remonter le moral. Lui rappeler pourquoi elle s’était lancée dans une telle course, pourquoi ce combat était devenu si important pour elle. « Il est trop tard pour faire demi-tour, rentrer chez moi et m’enfermer à double-tour dans la cuisine ? » souffla-t-elle, le ton plein d’espoir, avant de préciser « Dans la cuisine parce qu’au moins, j’aurai de quoi cuisiner et manger jusqu’à la fin de mes jours » elle finit par laisser échapper un léger rire avant de prendre une profonde inspiration. « Non, je plaisante, je vais y aller et je vais leur montrer pourquoi je serai la meilleure maire possible. Je vais le faire » décida-t-elle pour se donner du courage. Oui, elle allait le faire. Elle n’avait pas fait tout ça pour rien. Et elle n’était pas avocate pour rien.

@Jamie Whelan

Bien bien, nous y voilà. Logan se sentait nerveuse mais pourtant, elle essayait de le cacher. Ce n’est jamais évident de se retrouver dans les coulisses et d’attendre l’entrée sur scène. Certes, il n’y avait pas de coulisse comme dans une vraie scène de spectacle mais c’était cette impression qui se dégageait de l’esprit de l’avocate. Ses dossiers sous le coude, Logan prend une profonde inspiration et ferme un instant les yeux. Elle se concentre et essaie de visualiser les lignes de son programme, comme si elle essayait de se rassurer. Tout lui semble parfait. Son programme est bien, il est différent des autres, notamment sur la Rose Lunaire. Logan a un discours très ouvert à ce sujet, elle ne veut pas les réprimander, non elle veut ouvrir le dialogue. Bon évidement, elle cache bien son jeu à ce sujet car ses idées ne sont pas si « bisounours » que ça, bien au contraire. Bref, après avoir pris son temps pour calmer sa respiration et son cœur, Logan décide de faire son entrée dans la salle. Ses yeux se posent automatiquement sur les habitants. Elle n’hésite pas à sourire et à s’approcher de ceux qui se trouvent sur son chemin afin de les saluer. Son sourire est enclenché, elle se fait avenante et essaie de cacher un peu sa nervosité. Logan cherche des visages connus dans la salle mais il y a trop de monde, elle est incapable de reconnaître les visages qui lui sont familiers. Elle cherche du regard Jack, la seule personne capable de la rassurer mais non, elle ne le voit pas. Enfin de toute façon, elle n’est pas sûre qu’il se déplacerait à ce genre d’évènement. Ce n’est pas grave, elle peut s’en sortir. Une autre inspiration et la voilà qui se dirige vers l’estrade pour s’installer à sa place. Ses yeux se posent un instant sur la salle et remarque Grace qui n’est pas encore installée. Qu’importe, elle, elle est prête.  Logan pose sa bouteille, sort des feuilles, son stylo puis son dossier. C’est bon, elle est prête : elle vous attend.

 

Où es-tu ? Trois petits mots, et le silence – assourdissant. Pas pour longtemps. A l’intérieur, régnait une certaine effervescence, tant et si bien qu’il lui fallut jouer des coudes pour espérer se frayer un chemin jusqu’à l’estrade. Il faisait chaud – lui semblait-il – au point de la pousser à se délester prestement de son manteau et de son écharpe qu’elle vint remiser sous son coude déjà flanqué d’un cahier d’écolier et d’un stylo à plume. Si peu de pages, pour le projet de toute une vie… ! Il lui semblait pourtant qu’elle était prête. Peut-être pas suffisamment, à en juger par cette étrange appréhension venue lui nouer l’estomac – comme une sourde angoisse dont les causes racines étaient peut-être ailleurs. Nouveau regard à l’endroit de son téléphone – toujours pas de réponse. Et cette absence lui parut tout-à-coup peser plus lourdement, tandis que son regard s’attardait un instant – presque par hasard ! – sur la silhouette bienveillante de Jamie, penchée au-dessus de Grace dont le teint lui semblait presque aussi blafard que le sien – ce qui n’était pas peu dire. Aller les saluer lui parut aussi maladroit que de ne pas le faire. Le temps de s’interroger sur la question, il lui sembla que son regard croisait le leur, l’obligeant à opter à la hâte pour un sourire poli doublé d’un signe de la main. Juchée sur l’estrade, une autre candidate – qu’elle reconnut comme étant Logan Allen – avait déjà pris place. Le temps de poser ses affaires sur l’une des chaises restées libres, Faith esquissa quelques pas en direction de sa rivale à qui elle offrit une poignée de main amicale rehaussée d’un « Bonjour » prononcé d’une voix étonnamment claire. Le temps de détourner la tête, une haute silhouette attira son regard. L’instant d’après, elle sentit son sourire glisser lentement de ses lèvres. Non pas qu’elle n’était pas contente de compter un visage ami parmi la foule. L’espace d’un court instant, elle avait pourtant cru en reconnaître un autre. « La configuration des lieux me fait davantage penser à un tribunal populaire qu’à un meeting politique. » observa-t-elle, dans un sourire complice, sitôt descendue de l’estrade pour rejoindre Archibald. Et de rajouter, comme elle levait la main droite : « Morituri te salutant. » Le petit rire qui s’échappa de sa gorge lui parut légèrement étranglé. « Pour un peu, je regretterais presque de m’être montrée si impitoyable quand j’étais de l’autre côté de la barrière. » Petit mouvement de la tête en direction d'un journaliste, posté à quelques mètres de là. « Je crains le retour de karma. » Dans un ultime espoir, elle porta un dernier regard à l’écran de son téléphone avant de le remiser dans sa poche, définitivement.

@Grace Fordham @Jamie Whelan @Logan Allen @Archibald Stanhope

La position dans laquelle vous vous trouvez actuellement ne détermine pas là où vous finirez. Ces paroles du 44e Président des États-Unis me semblaient prendre tout leur sens, alors que je mettais les pieds à la mairie de la ville pour le rassemblement du jour. Il y régnait une grande effervescence et, malgré le grand nombre d'habitants venus à la rencontre des candidats, quelque chose comme un vent de désorganisation soufflait encore entre les mûrs. Croisant du regard quelques personnes qui se dirigeaient déjà vers la sortie en riant, je souriais d'un air cordial, puis haussait les sourcils une fois qu'ils étaient hors de mon champ de vision. Certes, les élections municipales ne jouissaient pas de la même couverture médiatique que les primaires, par exemple, mais beaucoup de travail semblait encore à fournir pour que le tout soit pris au sérieux. Il ne me fallait que quelques secondes pour repérer l'estrade et Faith, celle à qui j'étais venu offrir mon soutien, qui faisait probablement de son mieux pour s'organiser d'ici l'instant où elle serait appelée à prendre la parole. Je me dirigeais vers elle, non sans croiser au passage deux autres silhouettes connues que je n'étais pas très surpris de rencontrer. La conversation qu'ils avaient entre eux m'évitait, pour le moment, d'engager la conversation. Si je n'avais aucun mal à l'idée de le faire avec l'avocate, je songeais qu'il serait sans doute un peu plus délicat si Jamie et moi nous retrouvions tous les deux cote à cote lors de la période de questions. Toujours était-il que j'arrivais enfin devant Faith. « Je vois ce que tu veux dire... Je suppose qu'à Redwood Hills, on ne voit pas la politique du même oeil qu'à la sortie de la Maison Blanche. » Choisissais-je de plaisanter. Ça n'en diminuait pas l'importance que j'accordais à son implication politique, au contraire, surtout que le petit patelin du Vermont ne brillait pas seulement pas sa différence avec les grands centres. « Tu n'es pas seule, en tout cas. » Sur le moment, cela me semblait plus judicieux comme paroles d'encouragement que de vaines questions sur comment elle se sentait. Elle me semblait nerveuse, ce que je pouvais comprendre. « Tu as pris le temps de rencontrer tes compagnons d'infortune ? » Je faisais allusion à l'autre femme, qui se tenait sur l'estrade et à qui j'adressais un sourire en croisant son regard. Après tout, Faith m'avait parlé de se rapprocher éventuellement d'autres candidats pour le bénéfice de certaines idées que nous souhaitions voir prendre racine, quelle que soit l'issue de ces élections.

June approchait de la salle des fêtes où les habitants de la ville convergeaient pour écouter les débats. Les pas de la jeune femme ralentirent pour enfin s’arrêter à plusieurs mètres de l’entrée. Elle souffla un bon coup. Elle avait l’impression d’être une imposteur. Elle allait entrer dans la pièce tout sourire, comme la gentille fille qui vient soutenir son père, alors qu’elle était profondément opposée à l’idée que son paternel devienne maire de la ville. Mais voilà, June avait du mal à s’opposer à son père et elle ne voulait pas le froisser, surtout que Serena brillerait par son absence. Les deux femmes n’en avaient pas discuté, mais June savait que sa demi-sœur ne serait pas là. Serena savait tenir tête au patriarche de la famille et elle ne ferait pas semblant devant des gens qu’elle n’appréciait pas. June se décala un instant, s’adossa à un arbre et alluma une cigarette. Son petit truc pour se calmer quand elle était stressée, ou que les choses devenaient trop compliquées à gérer. Généralement, elle craquait lors de repas de famille trop tendus, ce qui arrivait de plus en plus souvent pour la brune.

Elle éteignit sa cigarette après l’avoir finie et pris son courage à deux mains. Elle s’avança d’un pas décidé jusqu’à la salle des fêtes et y pénétra. La population était au rendez-vous, la salle se remplissait bien. June reconnut quelques visages mais elle cherchait son père et sa mère des yeux. Après quelques secondes de recherches, elle reconnut sa stature imposante et rassurante. Elle s’approcha du couple, salua son père et sa mère, échangeant quelques banalités, lui souhaitant bon courage et elle le laissa se reconcentrer sur son programme. Le pire, c’est que son père n’avait pas de mauvaises idées pour la ville et c’était un homme né pour être un leader. Il avait toutes les qualités pour être un bon maire. Mais pas à Redwood Hills. June s’approcha du buffet, histoire de profiter de la bouffe gratos, au moins.

La politique municipale n’avait jamais été ma plus grande préoccupation. Néanmoins, cette campagne occupait pas mal d’espace médiatique, surtout depuis toute l’histoire de la disparition d’Emrys Heathcliff qui avait précédé la démission de son père, le maire. J’en avais été plus touchée que d’ordinaire, tout simplement parce qu’il était impossible de ne pas penser à ses propres enfants mis devant un tel cas, dans notre ville. Si elle ne l’était pas biologiquement, Wednesday était tout de même comme ma fille et je le ressentais toujours ainsi, même depuis que nous ne vivions plus tous les trois avec elle et Ren. J’avais pris mon après-midi, mon frère pouvant très bien tenir la brasserie sans mon aide pour l’occasion. Lui, tout comme notre père, aurait eu besoin d’une véritable apocalypse pour manquer une journée de travail et le rassemblement n’y suffisait pas. J’étais entrée sans savoir, curieuse d’observer les candidats déjà arrivés de loin. Je ne connaissais aucun d’eux, pas personnellement en tout cas et il n’y avait pas le loisir de s’appuyer sur un parti pour prendre une décision comme lors des élections nationales. Jusqu’à présent, il n’y avait pas de visages connus parmi les gens réunis et je me contentais de m’excuser auprès de ceux que je devais déranger pour me frayer un chemin jusqu’au buffet. Je n’avais pas faim, mais j’espérais pouvoir prendre un verre d’eau avant que la période de questions ne débute. C’était avec une certaine surprise que je me rendais compte que la silhouette à mes côtés m’était familière. June Austen, nous avions été à l’école ensemble plus jeunes jusqu’à ce que les choses se compliquent. En vieillissant, elles avaient continué de le faire et j’étais renversée par la violence avec laquelle mon cœur se serrait, alors que ça allait pourtant beaucoup mieux ces derniers jours. Comment ne pas penser à Ren ? Ou me demander s’il la voyait toujours, maintenant qu’il ne devait plus rien à une petite amie absente ? Nos regards se croisaient et je serrais les dents un instant en détournant le regard. C’était ridicule, nous n’étions plus au lycée. « Je n’avais pas réalisé avant maintenant que ton père faisait partie des candidats. » Tentais-je mollement. Pas d’hostilité, mais pas de chaleur débordante non plus. C’était tout simplement stupide de faire semblant que je ne l’avais pas vue, alors qu’elle savait pertinemment bien que je l’avais regardée l’instant d’avant.

Pourquoi s’était-elle postée sur l’estrade ? Les autres candidats n’approchaient pas encore. Logan regarde rapidement son portable, lisant une dernière fois son programme. Elle avait besoin de le relire simplement pour s’assurer qu’elle le connaissait bien mais aussi pour se rassurer. Logan finit par entendre une voix près d’elle : Faith Buchanam. Logan lui lance un sourire avant de lui serrer la main. « Bonjour ». Répond Logan avec politesse. Elle ne la connaissait pas beaucoup mais elle savait qu’elle était une candidate redoutable, comme Grace. D’ailleurs, en parlant d’elle, son regard se pose un instant vers elle. Puis ses yeux glissent sur Faith et sur l’homme qui l’accompagnait. Par automatisme et politesse sûrement, elle lui rend son sourire avant de détourner les yeux vers son portable. Ils ne sont pas assis et Logan ne sait pas pourquoi. Cette ambiance commence sérieusement à la stresser. Une cigarette. Il faut qu’elle fume. Logan regarde un instant son portable, puis fouille dans son sac avant de décider de le prendre complètement et finit par se lever de sa chaise pour descendre de la scène. Elle donne un nouveau sourire à Faith avant de sortir de cette pièce. Elle commençait à étouffer sérieusement. Qu’est ce qui se passe… ? Elle n’est pas au top. La nervosité et le stresse l’emportent, elle a besoin de fumer. Logan prend la porte de sortie sur le côté. Une fois dehors, elle ferme les yeux et souffle un bon coup. Elle mourrait de chaud dans cette salle. Logan cherche ses cigarettes et enfin, elle en trouve une. Elle l’allume, tire dessus, laisse sa tête partir en arrière. Elle ferme les yeux, ok c’est bon, on se détend.

@Faith Buchanan @Archibald Stanhope @Grace Fordham
 

J’avais lu les programmes de chaque candidat mais je n’avais jamais été autant perdue qu’en cet instant. Je ne savais vraiment pas pour qui voter. Les quatre partis étaient très intéressants et offraient une belle opportunité à Redwood Hills. Cela ne pouvait pas être pire de toute façon… J’avais toujours porté cette ville dans mon coeur depuis toute petite. Il y avait tellement à faire, de beaux projets à concrétiser… C’est pourquoi, je me rendais au meeting prévu pour répondre à mes questions et me décider sur le choix à faire. J’étais habillée comme à mon habitude, d’un pull confortable noir, un jean et mes converses. J’avais décidé d’y aller toute seule, ne sachant pas vraiment à qui proposer. Je ne voulais pas embêter ma cousine ni même Riley avec la politique. Je m’empressais de rejoindre le City Hall. Je ne voulais pas être en retard et me faire remarquer. J’arrivais par le côté de la salle et je découvris une candidate, Logan Allen, en train de fumer. Je ne connaissais pas la jeune femme mais j’avais lu son programme attentivement. Il était très intéressant comme celui des autres jeunes femmes. Je m’approchais timidement d’elle, espérant ne pas l’embêter. Rien de mieux qu’une clope pour se détendre, hein ? Je ne fumais pas quotidiennement. Il m’arrivait de piquer une clope ou deux en soirée car j’avais un canon dans le nez. Là, je n’avais pas prévu de fumer. Je voulais simplement voir si la jeune femme allait bien et si je pouvais l’aider à se détendre avant la prise de parole en public. Après tout, elle était une personne normale qui ressentait des émotions et qui pouvait appréhender son potentiel futur poste.

@Logan Allen

Cela devait bien être la millième fois que je jetais un oeil sur l'écran de mon smartphone. Déjà plusieurs messages envoyés et aucune réponse de sa part. J'avais même essayé de l'appeler deux fois. Je soupirais avec impatience en levant à nouveau les yeux vers l'estrade auprès duquel on pouvait déjà apercevoir les trois autres candidats. Il y avait encore un peu de temps, tandis que ceux-ci échangeait avec leur famille ou leurs proches... Où était Seb ? Je n'avais aucun mal à croire qu'il ait pu avoir une soirée arrosée la veille et oublié de mettre son alarme, mais j'avais pourtant l'impression que cette campagne lui tenait à coeur. Et que la moindre occasion de se faire valoir en public serait soigneusement accueillie par ses soins. Ce n'était pas mon truc et pourtant, je stressais à mort. Quelle honte ce serait si les allocutions commençaient sans lui et qu'il ne surgissait dans la salle qu'au moment de la période de questions ? Ou pire encore, s'il ne se présentait pas du tout ? Même en tâchant de me détacher le plus possible des conséquences probables, je ne pouvais qu'imaginer les mots qu'auraient mon père à son égard s'il sabotait lui-même sa campagne qui s'était pourtant assez bien amorcée. D'ailleurs, j'étais incapable de dire ce qui m'emmerdait le plus entre la fierté du Sénateur Hargreaves à l'endroit de mon cousin ou sa possible déception s'il en venait à se comporter comme nous avions tous cru qu'il le ferait quand nous avions entendu parlé de sa candidature la première fois. Dans mon inquiétude, je décidais de me rendre jusqu'au buffet même si, une fois sur place, un muffin entre les mains, je réalisais que je n'avais absolument pas le moindre appétit. Ça ne se faisait pas vraiment de le remettre en place à présent, erg. J'allais probablement devoir le trimballer tout l'après-midi ou le jeter subtilement dans une poubelle sans être accusé de gaspiller la nourriture.