Au fil des heures, les personnes arrivaient et la foule était pour le moins hétéroclite. Du coin de l’œil, Castiel ne put s’empêcher de jeter un regard à ses deux employés. Il irait les saluer dans un moment. Il doutait que les jeunes gens se volatilisent. Il y avait encore pas mal de travail à faire.
Il ne put s’empêcher de sourire à la remarque de @Peter Black  . Décidément, Martha menait son monde à la baguette. Elle aussi, était sur sa liste des personnes à voir. En tant que fervente paroissienne, elle pourrait constituer une aide précieuse pour faire revenir Anahid à Redwood Hills.
Castiel prit quelques secondes avant de répondre à @Grace Fordham   .
« Comment ne pas aller bien lorsque l’on voit une communauté aussi unie. »
Ce qui était un comble au vu des circonstances qui secouait la ville depuis quelque temps. Les gens s’étaient peut-être réunis ici pour tenter d’en apprendre plus ou bien, espionner son voisin… Tout était envisageable, rien ne le surprenait plus. Soudain, une voix lui arracha un sourire. @Leo Jensen aussi avait répondu présent. Castiel le salua d’un bonjour amical. Un bref regard sur ses vêtements, et il comprit que l’avocat n’était pas là pour aider, tout comme lui. Celui-ci entra rapidement dans le vif du sujet. Apparemment, Leo aussi voulait faire revenir Anahid. Un allié comme lui ne serait pas de trop.
Castiel en profita pour se glisser dans la brèche.
« Je pense comme vous. »
En public, Castiel préféra vouvoyer Leo.
« Cette chère Anahid aurait beaucoup aimé voir toute cette effervescence. Toutes ces bonnes volontés qui sont venues aider. »
Son regard se posa sur Grâce.
« Avez-vous des nouvelles récentes ? Êtes-vous allée lui rendre visite? Vous semblez si proche d’Asael, peut-être pourriez-vous le décider à accepter mon aide et faire revenir son épouse bien-aimée auprès de lui, dans sa demeure. »
Castiel avait compris que la femme du pasteur constituait son talon d’Achille et il comptait bien appuyer là où ça faisait mal. Et si en plus, il pouvait s’adjoindre l’appui de Jensen, il ne doutait pas qu’ils arrivent à leurs fins.
Faire enrager le vieux était devenu sa priorité.
Malgré son sourire, Castiel se demanda pourquoi Leo intéressait au sort d’Anahid et cela le convainquit qu’il y avait forcément quelque chose à creuser.

résumé:

N’étant pas une membre de la paroisse, mais habituée des lieux, la jeune femme, qui avait visiblement du temps devant elle, avait décidé de répondre à cet appel à la main d’oeuvre, toujours prête à donner de sa personne. En cette si jolie journée ensoleillée, elle ne doutait pas qu’elle ne serait pas la seule à venir. C’est ce qu’elle aime avec cette communauté; elle est particulièrement solidaire. Sam se sent particulièrement bien à Redwood Hills, et sa vie avec son ex mari ne lui manquait absolument pas à Burlington - bien qu’elle s’y rendit tous les jours dans le cadre de son travail, il y avait quelque chose de réellement spécial. Devant la paroisse, la jeune femme sourit, elle en a des souvenirs ici, des mariages, - notamment le sien. Elle ne regrettait pas ce jour, n’ayant pas encore le recul pour se remémorer uniquement les bons moments pour autant. Cette journée-là, en revanche, l'avait été. Entourée de ses proches, elle s’était sentie si bien, et était contente de voir que l’on prenait encore soin de ce lieu de culte, qui regorgeait de souvenirs pour les habitants de Redwood Hills. A défaut d’opter pour une activité contraignante, Samantha n’avait rien contre un peu de rangement. Elle s’attèle alors à celui de ranger les cierges. Elle jette un coup d'œil aux vitres, malgré sa bonne volonté, son propre vertige ne lui donnait absolument pas envie.

Lorsque la tâche fut terminée, la blonde décida de ressortir, laissant les rayons de soleil balayer son visage. Elle reçoit la notification d’un message, celui de ses parents qui indiquent vouloir venir également. A l’extérieur, un petit attroupement. Des personnes en pleine conversation, la pédopsychiatre en profite pour ouvrir une des glacières qu’elle avait apportées. Pour l’occasion, elle avait préparé une quiche et plusieurs tartes. A ce moment-là, elle entend l’appel à la boisson de Benedict, et lui tend une bouteille d’eau. Grace et les autres semblaient être en pleine discussion alors elle préfère anticiper. Bonjour Benedict, tenez. Qu’elle lui souffle, dans un sourire bienveillant. Elle l’avait aperçu plus tôt dans la paroisse, au niveau des bancs. Elle dispose la nourriture, et en profite elle-même pour boire une gorgée de sa propre bouteille, le regard qui s’égarait autour d’elle. Des visages familiers, d’autres simplement de vue. Elle salue d'un geste de la main. Elle est ravie de voir autant de personnes mobilisées. Ses iris claires se reposent sur Ben tandis qu’un sourire vient éclaircir son visage. Vous avez de la poussière de bois sur un de vos sourcils. Au moins, on ne pouvait pas dire qu’il ne s’était pas activé.

résumé:

 Il n’y a pourtant aucune raison d’être si mélancolique en cette belle journée de printemps : l’ambiance parmi les paroissiens est joyeuse, la tâche qu’on lui a confié peu compliquée, la compagnie de Chase agréable. Toujours tellement à côté du reste du monde, Ange, au point de s’être laissé emporter par ses souvenirs et d’en avoir perdu pour quelques minutes l’usage de la voix. D’une idée à une autre, se demandant à quand remontait sa dernière visite dans une église pour finalement se rendre compte qu’il n’avait tout simplement plus eu aucune raison d’y venir depuis ce jour-là. Heureusement, la question de son collègue le ramène au temps présent, aux tulipes fanées et aux rires que l’on perçoit un peu plus loin. Ángel lui adresse un sourire, accepte la proposition de s’arrêter un instant. A peine quelques secondes pour se redresser, inspirer profondément, observer autour de lui. Soupirer. Pas tellement son genre d’éviter volontairement ses amis, or il n’est plus tout à fait sûr que Peter souhaite figurer sur cette liste désormais. Tenter une approche pour prendre la température, au risque de se faire envoyer sur les roses ? Faire comme s’il n’avait rien vu ? Le retour de Chase avec deux bouteilles d’eau coupe court au questionnement intérieur et c’est dans un sourire cette fois plus embarrassé que le new-yorkais reporte toute son attention sur lui. « Pas vraiment, tu sais… Mes soirées sont plutôt calmes. » Et même s’il aurait certes préféré les tuer à autre chose que la constitution de ce dossier dont il ne maîtrisait absolument pas le sujet, force est d’admettre qu’il est sincèrement content d’avoir pu aider Chase. Probablement que lui a des choses plus intéressantes à faire de son temps libre ; Une vie bien remplie. Ange ne prétendra pas pouvoir en dire autant.

De fait, une grande partie de son existence est surtout consumée par la DeWitt depuis son arrivée à Redwood Hills. L’envie de bien faire, la peur de décevoir. L’ombre de son père qui le suit partout où il va voire précède même ses pas, selon. Définitivement, Ange ne partage rien du détachement que Chase affiche avec une nonchalance parfaite. « Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne » glisse-t-il avec douceur tout en baissant le regard sur les tulipes arrachées qui gisent à ses pieds, sans doute tout aussi peu conscientes que l’homme qui travaille avec lui des rapports hiérarchiques qui façonnent ce monde. Dans aucune réalité d’aucun multivers il ne reviendra au grand patron de se déplacer pour saluer les humbles fourmis qui lui doivent leur subsistance ; Pour en avoir suffisamment côtoyés contre son gré, Angie le sait parfaitement. Il n’insiste cependant pas puisque le moment est de toute façon mal choisi : entre la terre qui s’agrippe jusqu’à ses avant-bras et la nudité partielle de son collègue, le brun serait mortifié de devoir se présenter ainsi à son boss y compris sur son temps libre. A défaut, il boit une dernière gorgée d’eau, repose la bouteille et esquisse un geste pour dépoussiérer ses genoux. « Hm ? » Un froncement de sourcils, le cœur qui accélère de façon tout à fait involontaire. « Non, je… » Un vague sentiment d’avoir mal fait quelque chose, tout à coup, et la poussée de vouloir se justifier. « Je pensais à autre chose, c’est tout. » Comme souvent, voire comme à peu près tout le temps. L’ombre d’un rire contenu in extremis, de peur d’afficher une insensibilité non ressentie. « Oh, tu… » Question bête, retenue au dernier instant alors que son regard s’accroche au visage de son collègue. Difficile d’imaginer que Chase puisse réellement croire à ces histoires d’enfer ou de paradis, et en même temps.. Pourquoi l’avoir invité à participer à cette journée, si Chase n’est pas croyant ? «  Tu es un paroissien assidu ? » finit-il par demander avec délicatesse, se remettant déjà à genoux pour poursuivre son labeur du jour. L'occasion d'en apprendre davantage sur son collègue, même si le sujet semble tout à coup particulièrement intime au brun.

Grace ne s’attendait pas à ce que son stand ait tant de succès. Alors qu’elle conversait tranquillement en compagnie de Peter Black, voilà qu’un autre citoyen de Redwood Hills, et non des moindres, faisait son apparition en la personne de Castiel. « J’ignore si sur un petit nuage est vraiment l’expression adéquate, mais oui, je suis très heureuse ! Merci » Peter n’était pas le premier à le féliciter et ne serait sans doute pas le dernier. Elle rit devant sa remarque et ne put qu’approuver. Il était vrai que quand Grace se mettait en colère, mieux valait éviter de se trouver dans les parages… on disait d’elle qu’elle pouvait se montrer assez effrayante quand elle s’y mettait, mais elle ne comprenait pas pourquoi. Il y avait plus terrifiant qu’elle, mais soit. Un autre homme les rejoignit et Grace reconnut Leo, un autre avocat avec qui elle partageait bien peu de choses. Ils se voyaient rarement, discutaient encore moins. Elle ne s’attendait pas à ce que le sujet s’oriente si vite sur Anahid. Les interrogations des deux hommes étaient légitimes et d’ailleurs, Grace les partageait, mais elle n’était pas sûre d’apprécier le ton employé. Ainsi, un sourire glacé aux lèvres, elle répondit « C’est vrai, elle aurait été heureuse de voir ce qui se fait au sein de la paroisse » des paroles certainement vides de sens, elle ne faisait qu’approuver les leurs, mais qu’importe. Castiel renchérit en lui demandant si elle avait des nouvelles récentes et elle posa un regard perçant sur lui avant de secouer la tête. « Malheureusement, non. Je n’ai pas de nouvelles non plus » et même si elle en avait, sans doute ne le dirait-elle pas. Grace avait peut-être une fâcheuse tendance à ne pas pouvoir tenir sa langue, elle était en revanche loyale. Peut-être la plus loyale des soutiens d’Asael, mais cela, elle ne pouvait en être certaine.

« Vous me prêtez une influence que je n’ai pas, je crois » dit-elle en riant. « Asael n’est pas du genre à se laisser dicter sa conduite, je ne vois pas pourquoi il m’écouterait. Et puis, ce qui se passe dans sa vie privée ne sont pas nos affaires » elle mentirait si elle disait ne pas s’inquiéter pour Anahid. S’interroger sur les dessous de cette affaire. Mais naturellement, pas question de partager ses doutes ce jour-là, durant la fête du printemps. Elle sentait leurs regards peser sur elle, savait qu’ils attendaient beaucoup de sa réponse. Tant pis. Un bénévole vint chercher quelque chose à boire, mais Grace fut devancée par une jeune femme qu’elle connaissait bien, puisque Samantha s’était occupée de l’accompagnement psychologique de son fils, des années plus tôt. « On a du soda, si vous préférez, attendez… » elle attrapa une bouteille devant elle. Même si Benedict n’en voulait pas, ça ne leur ferait pas de mal de se désaltérer un peu ou de préparer le terrain pour les suivants, d’autant plus qu’elle avait justement proposé à boire juste avant d’être assaillie de questions. Le bouchon de la bouteille résista un peu entre ses mains et, quand il sauta sans qu’elle ne s’y attende, Grace poussa une exclamation de stupeur. La boisson gazeuse, sans doute un peu trop secouée par le voyage jusqu’au stand, jaillit en une explosion colorée… pour atterrir droit sur les visages de Castiel et Leo, en plein dans la trajectoire. Oups. « Oh mince, désolée ! » s’exclama-t-elle en reposant la bouteille pour chercher des serviettes. Mais c’était trop tard, le mal était fait.  

résumé:

« Tu penses que tu y arriveras ? » Manipulée à ses dépends pour une bonne cause, Suzy observe encore un instant la photographie de Leo Jensen avant d’acquiescer d’un sourire et de ranger son téléphone portable. Combien de fois faudra-t-il répéter aux jeunes de protéger leur identité sur les réseaux, de ne pas afficher leurs têtes sur internet ? Jensen a toujours été une cervelle de bois, trop obstiné et trop prompt pour son propre bien à jouer avec le feu. Tant pis pour lui. Dire que le pasteur a été vexé de découvrir que l’avocat lui avait menti serait un euphémisme, le souvenir des mensonges débités avec tant de conviction dans la maison de Dieu le laissant encore amer. Cependant, la vexation a vite été balayée par l’urgence d’une évidence de toute autre nature : la venue inattendue de Leo, ses questions, son insistance sur Anahid et ses mensonges… Très peu de place laissée au doute et cette conviction désormais chevillée de s’être découvert un nouvel ennemi. Que Jensen soit rassuré : Asael a tendance a très bien traiter ses ennemis, et surtout à toujours les garder très proches de lui.

Son jeu d’invitations n’a donc rien de surprenant et c’est d’un regard particulièrement calme qu’il sonde les visages réunis dans le parc tandis qu’il rejoint enfin l’extérieur après avoir une dernière fois encouragée Suzy dans sa mission et refermé avec précaution la porte de son bureau. Pas vraiment en retard, le pasteur. Simplement occupé à d’autres tâches pendant quelques instants, laissant le temps à de nombreux nouveaux habitants de se joindre aux réjouissances de la journée. Une petite victoire en soi : la paroisse est vivante, les gens affluent, dynamiques et de bonne volonté. Un petit pincement, aussi, lié à l’absence si pesante de son épouse qui d’ordinaire aurait consacré l’ensemble de sa journée à papillonner de groupes en groupes, offrant systématiquement un verre d’eau ou une parole de réconfort. Si tendre Anahid, le cœur battant de cet édifice. Désormais absente, point faible intolérable d’une défense heureusement mûrement réfléchie.

Avait-il pour autant prévu que ces principaux adversaires se réuniraient contre lui en cette journée ? L’espace d’un instant, une ombre passe sur le visage du vieil homme qui ne s’attendait pas à trouver DeWitt et Jensen ensemble. Qui se ressemble. Un geste pour retenir Suzy, bien sûr : son plan tomberait à l’eau à la seconde où DeWitt la verrait. « Attends. » Avec délicatesse, un bras qui se passe autour de l’épaule de la jeune femme pour lui murmurer de nouvelles consignes, rectification de dernière minute pour ne pas tout faire capoter. Heureusement que Suzy boit ses paroles, à mille lieu de comprendre à quel mécanisme elle participe, et obéit sans poser de questions pour opérer un demi-tour et retourner dans l’église. Un problème réglé, un autre qui se pose : comment séparer ces deux crapules ? Car si Asael s’était bien sûr préparé à s’occuper de chacun d’entre eux, un triangle lui serait forcément défavorable. Le temps de traverser la pelouse, saluant d’un sourire faux quelques passants, et tout à coup des éclats de voix en provenance de la buvette. Que Dieu bénisse Grace.

« Eh bien, messieurs… Je suis soulagé de constater que nous avons su vous offrir quelques rafraîchissements. » Un sourire en coin alors qu’il observe les jolis costumes tâchés, les belles chemises trempées et collant à peau. L’humour du Seigneur, sans nul doute. Il ne cache pas son amusement, le pasteur, esquisse même un sourire bien plus large en voyant Grace se dépêcher de ramener des serviettes pour essuyer les deux serpillères. « Je doute que ça suffise… » commente-t-il sobrement avant d’ajouter : « Leo, pourquoi n’irais-tu pas te débarbouiller dans la salle de bain attenante à mon bureau pendant que j'accompagne Castiel à celle de mes appartements ? Tu connais le chemin… A moins que ta mémoire ne te fasse définitivement défaut. » Nouveau sourire factice, masque de sérénité joué. La mémoire lui reviendra, au petit Jensen ; Y compris celle des nombreuses leçons qu'il a reçues au sujet du mensonge et de la trahison.

résumé:

Un rappel, plus qu’une leçon, Leo accusait le coup d’avoir sous-estimé le Pasteur. S’il était quelqu’un de très discret sur les réseaux sociaux, il est vrai qu’il pouvait, en faisant quelques recherches, retrouver l’occupation de l’avocat sur LinkedIn, réseau social sur lequel il est particulièrement actif, sans doute pour soigner les apparences car le carriériste a toujours pris soin de son réseau, qu’il continue de tisser au fil des années. Il n’y avait pa pas pensé, erreur stupide de débutant. Peut-être n’est-il pas assez bon menteur, mais Leo savait qu’il se jetait dans la gueule du loup en débarquant devant la paroisse. Un risque à prendre s’il voulait tenter quelque chose à l’encontre de la réputation du Pasteur, à défaut d’obtenir des réponses de sa part. En arrivant, il aperçoit des visages familiers, pas celui qu’il attendait mais choisit de se mêler naturellement à la discussion. L’agréable arbore un sourire faussement compatissant aux déclarations du pauvre fils à maman, à savoir Peter. Je suis toujours ravi d’aider. Il ajoute dans un ton qui se voulait encourageant : Qui sait, vous trouverez peut-être la perle rare aujourd’hui. Il salue naturellement ses deux autres futurs interlocuteurs avec la même agréabilité. Laisse quelques secondes, le temps de trouver une approche à sa stratégie, puis évoque Anahid. Grace semble être d’accord avec lui, Castiel de même, en développant davantage le fond de sa pensée. Il hoche la tête, d’un air qui se voulait entendu, tandis qu’il n’interrompt pas l’interrogatoire que Castiel réserve à Grace, particulièrement curieux des réponses qu’elle pourrait leur apporter. Peter ajoutait le sel à cette recette à laquelle Grace était soudainement cuisinée. Leo sourit. C’est bon de se rappeler que l’on peut toujours compter les uns sur les autres dans cette communauté. Qu’il souffle, la voix pleine d’espoirs, jetant un coup d’oeil à Peter, puis à Castiel. Il profite d’un hiatus, en la présence d’un nouvel arrivant pour tendre sa carte de visite à Peter, histoire d’illustrer ses propos alors que les réponses arrivent enfin. Tout comme Grace, Leo s’imaginait que Castiel se doutait bien que le Pasteur était suffisamment borné pour ne pas prendre en compte l’avis d’une paroissienne, aussi loyale que pouvait l’être la mairesse, au sujet de sa vie personnelle. C’est d’ailleurs ce qu’elle explique, n’étant pas plus informée finalement. C’était bien essayé. Son attention se délaisse de la mairesse, à tort, puisqu’il ne la voit pas prendre une bouteille de soda, et de visiblement avoir la délicatesse d’un mammouth pour l’ouvrir, en pointant le bouchon dans leurs directions. La blonde, visiblement peu habile - ou un peu trop habile, qui se prenait pour une pilote F1, vient les asperger de soda. L’avocat fronce les sourcils, en primo réaction, en se reculant vivement. Une chance que son regard tueur est caché par ses lunettes, qu’il retire car celles-ci étaient recouvertes de soda. nice. Elle fait bien de s’activer, il tend la main, attendant alors les serviettes, pour essuyer son visage, ses lunettes et sa chemise noire qui lui collait à la peau.   A l’arrivée de la personne qui le crispait le plus - excellent timing - Leo prend une inspiration en essayant de paraître absolument détendu. Évidemment, il est vexé comme un chat qu’on venait de balancer dans une baignoire. Les moqueries du vieillard n'aident pas dans ce sens. L’homme orienté solution, bien qu’il s’imagine qu’il n’en avait rien à carrer de leurs vêtements, suggère que les deux victimes aillent dans deux salles de bain différentes. Leo hausse un sourcil. Vous êtes l’amabilité incarnée, que ferait-on sans vous ? Il mime un chef kiss , plutôt que de se montrer hostile à cette idée bien qu’elle le pousse à la réflexion. Jamais il n’avait pensé à ne pas vouloir être séparé de Castiel dans AUCUN contexte de sa vie, mais se fait un mémo technique interne de cet épisode imaginant une future conversation entre les deux hommes. Un regard vers Castiel, puis à nouveau sur Asael.   Je devrais pouvoir retrouver mon chemin, vous ne m’en voudrez pas si je fouille un peu ? Sans bicarbonate de soude je crains pour ma pauvre chemise. Question rhétorique puisqu’il s’élance par la suite en direction de l’église. Une fois à l’intérieur, il salue d’autres bénévoles, puis s’élance dans la salle de bain, sans se douter de la présence qui se trouvait dans le bureau juste à côté.

Castiel salue le nouveau venu @Benedict Hochkins  et se présente avec une poignée de main.
« Ça fait toujours plaisir de constater qu’il y a des personnes qui s’impliquent dans la vie de la paroisse, mais aussi de la ville. »
Il salue aussi la jeune femme, @Samantha Orbison  tout en regardant @Leo Jensen donner sa carte à @Peter Black . Il se demande ce qu’il se passe chez les Black, pour qu’ils aient besoin d’un avocat. Ce n’est pas le moment de poser la question.
Castiel reste sur sa faim avec les réponses de la blonde. Pas très coopérative. Il voit clairement que celle-ci n’ira jamais à l’encontre du pasteur. Encore une qui est tombée sous sa coupe. Ses pensées s’arrêtent là, car la maladresse de @Grace Fordham le replonge dans la réalité.
Tout empoissé de soda, il se tourne vers Leo et soudain, éclate de rire.
« Si ma femme était là, je suis certain qu’elle aurait applaudi. Elle aimait tant ce genre de situation absurde. Elle avait gardé une âme d’enfant. »
Tout en riant, il s’approche du stand pour s’emparer d’une bouteille d’eau, faisant un signe à Fordham, comme quoi, il se passera de son aide. Il s’empare des serviettes en papier qu’il imbibe. Il en tend quelques-unes à Leo, tout hilare.
« Tenez. »
Il se débarbouille rapidement, tout en sachant qu’il ne pourra pas faire grand-chose. D’un geste désinvolte, il repose les boules imbibées sur le stand avant de faire face à @Asael O'Neil.
« On dirait que je viens d’être rebaptisé. Comme quoi, je dois être méritant. »
Malgré son grand sourire, Castiel écoute l’échange entre le pasteur et Jensen. Il n’aime pas le tutoiement du vieux. Cela n’augure rien de bon. Ce reptile doit encore manigancer quelque chose.
Tout en passant une main dans sa chevelure poisseuse, il dit avec un grand sourire, s’adressant au vieux fourbe.
« Nous nous demandions tous, comment va votre chère épouse et c’est avec étonnement que nous avons constaté que personne n’avait été lui rendre visite, ni n’avait eu de ses nouvelles. »
L’intervention de Peter abonde dans ce sens, et il imagine aisément Martha monter au créneau. O’Neil n’arrivera pas à la freiner dans son élan. Peter aussi semble convaincu du bien-fondé d’une visite. Les rangs se resserrent autour du vieux. Toutefois, il se demande qu’elle est le passif entre Leo et Asael.
Castiel sourit au pasteur. Malgré son envie d’aller se changer et se rincer, il sait que sans vêtements propres, c’est peine perdue. Il ne pourra rien faire de plus que mettre encore plus de liquide sur ses vêtements.
« C’est très aimable à vous pasteur O’Neil, mais ça ira. Ce n’est qu’un peu de sucre et la mort ne devrait pas venir de là. »
Il plante son regard azur dans celui du vieil homme.
« De plus, je dois aller m’entretenir avec ces deux personnes qui jardinent un peu plus loin. »
Castiel fait mine de quitter la petite assemblée, avant de se raviser et dire :
« Ne vous inquiétez pas, je n’oublie pas ma participation financière, tout comme j’espère que vous n’avez pas oublié mon offre pour que votre chère épouse puisse revenir auprès de vous.»
Castiel salue la maladroite, mais aussi le travailleur et sa fan. Il passe près de Leo, mais il y a trop d’yeux braqués sur lui pour qu’il puisse lui parler. Il se dirige donc vers ses deux employés, surpris de voir @Ángel Ortega exercer une activité manuelle, accompagné de @Chase Mason, qu'il veut féliciter pour son excellent travail.
Une fois hors de portée, tournant le dos au stand de Fordham, il s’empare de son portable et envoie rapidement un message à Jensen.

Castiel Fais gaffe à toi. Le vieux est malin. Faut qu’on se voit. Je te rappelle plus tard.

Résumé: